Modification de la géométrie du lit mineur de l’OEuf à Pithiviers-le-Vieil
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Modification de la géométrie du lit mineur/moyen |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
juin 2011 juillet 2011 |
Linéaire concerné par les travaux | 800 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Oeuf |
Distance à la source | 15.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
8.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
3.00 m
|
Pente moyenne | 2.00 ‰ |
Débit moyen | 0.53 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR93A |
Référence du site Natura 2000 |
FR2400524
FR2400523
|
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Département(s) |
LOIRET (45) |
Communes(s) |
PITHIVIERS-LE-VIEIL (45253) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les carctéristiques hydromorphologiques.
Améliorer de l'eau, en favorisant l'autoépuration par la diversification des faciès d'écoulements.
Reconnecter les zones humides alluviales.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Œuf, cours d’eau de 82 km de long, est un affluent de l’Essonne s’écoulant sur le plateau de la Beauce. Il est ali­menté par la nappe de Beauce. Son bassin versant s’étend sur une superficie de 285 km2. L’activité du bassin est prin­cipalement agricole avec des problématiques d’intrants (engrais, produits phytosanitaires) et de drainage des terres. La présence de centres urbains, notamment Pithi­viers, proche de la tête de bassin versant, et d’industries génère des pollutions ponctuelles récurrentes. En aval de la commune de Pithiviers-le-Vieil, l’Œuf a également connu des pollutions régulières causées par des eaux plu­viales non traitées et une station d’épuration qui fonc­tionnait mal. Celle-ci a été mise aux normes en 2009. D’un point de vue quantitatif, les prélèvements importants dans la nappe de Beauce pour l’alimentation en eau po­table, l’irrigation et l’approvisionnement des industriels jouent un rôle prépondérant dans la fluctuation des débits de l’Œuf, pouvant être impactant en période d’étiage. D’autant que la nature kars­tique de la nappe la rend plus vulnérable aux pollutions.</p><p style="text-align: justify;">Concernant l’aspect morphologique, cette rivière est recalibrée entre 1960 et 1970 dans le cadre du re­membrement agricole. On note également une opé­ration de curage et de rectification des méandres en 1985, principalement dans le secteur de Pithiviers-le-Vieil. Au cours de ces périodes, l’ensemble des petits chevelus situés en amont sont drainés et la majorité des exploitations abandonnent le pâturage au pro­fit des cultures plus intensives, détruisant ainsi les prairies humides associées. Ce recalibrage a pour ef­fet d’élargir le lit mineur de l’Œuf et de rendre son tracé rectiligne. L’étalement de la lame d’eau et la réduction des connexions latérales avec les berges, occasionnés par la dépose des matériaux de curage sur les berges, rendent le ruisseau plus sensible aux pollutions, avec une perte de fonctionnalité globale. Les conséquences de ces modifications hydromor­phologiques sont nombreuses avec notamment un réchauffement des eaux, la dégradation de la quali­té physico-chimique, avec des phénomènes d’eutro­phisation, et la réduction de la diversité des habitats. Le peuplement piscicole originel en est modifié, avec une disparition progressive des espèces d’eaux vives (truite fario, vairon et chabot) au profit d’espèces d’eaux plus lentiques tel que le gardon, la loche franche et l’épinochette.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">En 2006-2007, une étude globale des milieux est réali­sée sur les bassins versants amont de l’Essonne en col­laboration avec les chambres d’agriculture et des mé­tiers du Loiret. Ce diagnostic définit les principaux en­jeux du Contrat global Essonne amont signé en 2007 pour une durée de cinq ans et porté par le Syndicat mixte de l’Œuf et de l’Essonne (SMOE) créé en 2006.</p><p style="text-align: justify;">Ce contrat considère la restauration hydromorpho­logique comme l’un des enjeux majeurs pour le bassin versant de l’Œuf. Des actions sont souhaitées par certains élus et propriétaires riverains qui y voient la possibilité de redonner au ruisseau son aspect naturel. Pour réaliser ces actions de restauration, le technicien de rivière du SMOE, interlocuteur privilé­gié sur ce territoire, met en place une concertation avec l’ensemble des acteurs techniques et finan­ciers. Il rencontre également les différents proprié­taires pour expliquer le bien-fondé de la restaura­tion hydromorphologique en mettant en avant la plus-value écologique, paysagère et financière pour leurs terrains. Lors de ces rencontres, aucune opposi­tion forte ne se manifeste. Toutefois, quelques per­sonnes expriment des craintes quant à l’évolution de la faune piscicole, pensant que la diminution de la hauteur d’eau provoquera celle du nombre d’indivi­dus. L’absence d’usages forts sur ces parcelles favo­rise également la mise en place de l’opération.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent en la reprise des merlons de curage et au terrassement des berges sur 800 m. Les matériaux sont utilisés au fur et à mesure pour créer des banquettes enherbées et resserrer le lit mineur : ils sont déposés et tassés avec le godet sans stabilisa­tion pour permettre au cours d’eau de se réajuster si nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Avant le terrassement, une coupe sélective de la ri­pisylve est réalisée pour faciliter l’accès des engins de chantiers. Les résidus de coupe sont réutilisés et répartis sous les banquettes pour créer une assise. La face des banquettes exposées au courant (en rive concave) est gardée volontairement abrupte pour que la rivière recrée elle-même des sous-berges. Les banquettes non exposées au courant (en rive convexe) sont travaillées en pente douce. Elles sont ensemencées avec un mélange de graminées carac­téristiques des prairies humides pour fixer le substrat et limiter la repousse des orties ou des espèces inva­sives. Ce tapis végétal permet également de piéger les graines des végétaux inféodés aux milieux hu­mides, transportées par le cours d’eau.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
La gestion
<p style="text-align: justify;">Fauches d’espèces nitrophiles et dégagement des repousses de saules et de frênes réalisés par une en­treprise d’insertion au cours des deux années suivant les travaux.</p>
Le suivi
<p>Aucun état initial n’est fait sur ce site. Un suivi post travaux de la faune piscicole est programmé en 2015, soit trois ans après les travaux, au milieu du tronçon restauré.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Une semaine après la fin des travaux, 25 à 30 cm de sédiments fins (vases, limons) sont transportés naturellement vers l’aval et déposés en sortie de méandre. Trois semaines après les travaux, le substrat naturel est décolmaté et laisse place à des éléments plus grossiers, attendus dans ce type de cours d’eau (sables, graviers, blocs). Les algues filamenteuses et les lentilles d’eau qui colonisaient ce linéaire de cours d’eau disparaissent et l’Œuf retrouve une eau plus claire (moins chargée en matières en suspension).</p><p style="text-align: justify;">Cette opération a ainsi permis de rétablir la diversité d’écoulements, de substrats et d’habitats. L’échantillonnage du peuplement piscicole mis en place sur ce site n’est pas encore disponible. Cepen­dant l’évolution positive de la qualité du peuplement piscicole observée sur un site à proximité, ayant subi le même type d’opération, permet d’être optimiste sur les résultats à venir, avec, notamment, le retour d’espèces comme le chabot et la vandoise.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site, on observe aussi une augmentation de la diversité des odonates et de la flore aquatique avec l’apparition dans le lit mineur de callitriche, de faux cressons et, sur les berges, d’iris des marais, de bal­dingère, de carex et de myosotis aquatique. Cette amélioration de la biodiversité est en lien direct avec les modifications hydromorphologiques et sédimen­taires du linéaire restauré. Cette opération apporte aussi une plus-value paysagère non négligeable appréciée par la population locale. Cette dernière, sensibilisée par la communication faite par le tech­nicien de rivière, va aujourd’hui spontanément vers le SMOE pour réaliser ce type de travaux. Victime de son succès, le SMOE ne peut répondre actuellement à toutes les sollicitations.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point fort de cette opération</strong> est la poursuite de ce type d’action par le SMOE sur d’autres portions de l’Œuf, le but étant une restauration complète de la rivière sur 10 km. Ainsi, un chantier similaire est entrepris en 2015 sur un linéaire de 620 m dans le même secteur (amont du pont de Brinvilliers).</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible de cette action</strong> est l’impossibilité de ramener le lit dans ses anciens méandres, cela en rai­son des différents compromis nécessaires.</p><p style="text-align: justify;">L’opération n’a pas eu d’incidence sur les deux sites Natura 2000 présents dans la zone concernée par les travaux mais elle contribue en partie à améliorer les connexions avec les zones humides avoisinantes. Ces deux sites Natura 2000 sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la forêt d’Orléans et sa périphérie constituée de boisements caducifoliés et de zones humides (étangs, tourbières, marais) en fond de vallée ;</li><li style="text-align: justify;">la vallée de l’Essonne et ses vallons caractérisés par des habitats forestiers, des vallées et des coteaux.</li></ul>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Le SMOE amène les élus et les propriétaires sur les sites restaurés pour les encourager à entreprendre des actions similaires sur leur propriété. Le site restauré de Segray a fait l’objet d’une visite de terrain avec le préfet du Loiret, la directrice de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, l’ensemble des signataires du contrat et d’autres partenaires locaux. Chaque année, des élèves et étudiants (du niveau primaire au master) visitent ces différents sites. Cette action a été reprise dans les journaux locaux et a fait l’objet d’un reportage diffusé sur la chaîne France 3.</p>


Coûts
Coût des aménagements complémentaires : 900 € Le coût du suivi a été pris en charge par la FDAAPPMA 45.
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
11 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 12 560 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Seine-Normandie (40 %) ; Conseil départemental du Loiret (30 %) ; - Conseil régional du Centre (10 %) ; Syndicat mixte de l’OEuf et de l’Essonne (20 %). |
Partenaires techniques du projet | - Onema, DDT du Loiret - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique du Loiret (FDAAPPMA 45) |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte de l'Oeuf et de l'Essonne (SMOE)
|
Contacts | |
SMOE - 1, allée de la Mairie-Ecoles
45590 Ondreville-sur-Essonne
smoe@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>• Bilan 2007 des sites témoins de la qualité des eaux.<br />Agence de l’eau Seine-Normandie. 2007, 2 pages.</p>
Suppression des merlons de curage pour reconstituer le matelas alluvial de l’Amasse à Saint-Règle
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression des contraintes latérales |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
avril 2010 juin 2013 |
Linéaire concerné par les travaux | 2300 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Amasse |
Distance à la source | 25.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
7.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
7.00 m
|
Pente moyenne | 3.00 ‰ |
Débit moyen | 0.45 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR2222 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
SAINT-REGLE (37236) SOUVIGNY-DE-TOURAINE (37252) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Réduire les risques inondation.
Améliorer les capacités auto-épuratoire du cours d'eau.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Amasse est un affluent rive gauche de la Loire. Long de 25 km, il prend sa source dans la forêt de Chaumont. Son bassin versant de 136 km2 est localisé dans les départe­ments du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire. Les zones fo­restières et les grandes cultures occupent la moitié amont du bassin alors que les zones de pâturage sont majori­taires sur l’aval.</p><p style="text-align: justify;">D’importantes concentrations en nutriments (phosphore, nitrates) et en matières en suspension impactent signi­ficativement la qualité de l’eau de l’Amasse. Une faible capacité auto-épuratrice combinée à des concentrations élevées en nutriments favorise le phénomène d’eutrophi­sation visible dans cette rivière (proliférations végétales).</p><p style="text-align: justify;">Des travaux de rectification du lit de l’Amasse ont été ré­alisés des années 1950 aux années 1980. Lors des travaux de recalibrage, le cours d’eau a été élargi et les matériaux de curage n’ont pas été exportés : ils ont été déposés sur les rives formant à certains endroits, des amas de 0,5 à 2 m3 par mètre linéaire (ml).</p><p style="text-align: justify;">Leurs im­pacts sur le fonctionnement de l’Amasse sont nombreux :</p><ul><li style="text-align: justify;">diminution des connexions latérales par la pré­sence de ces merlons de curage qui cloisonnent la rivière dans son lit mineur. Les milieux aqua­tiques (zones humides, annexes hydrauliques, etc.), autrefois alimentés en période de crues, se retrouvent déconnectés du lit mineur ;</li><li style="text-align: justify;">suppression des zones d’expansion des crues qui augmente les risques d’inondations, avec des enjeux urbains et agricoles en aval et en amont des travaux de recalibrage ;</li><li style="text-align: justify;">surélargissement du lit mineur provoquant l’homogénéisation des écoulements, des faciès ainsi que des habitats ;</li><li style="text-align: justify;">diminution de matériaux mobilisables, due aux prélèvements dans le lit mineur lors du cu­rage, responsable de son incision.</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">L’ensemble de ces facteurs est préjudiciable à une bonne diversité des habitats, notamment pour l’an­guille et le brochet dont les populations diminuent sur ce bassin versant. La truite est également absente à cause des nombreuses perturbations (rupture de la continuité écologique, destruction des habitats de reproduction suite au curage, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les merlons de curage sont colonisés par une ripisylve trop dense, responsable d’un ombrage excessif. L’en­tretien des berges par les propriétaires est difficile (problème d’accessibilité). On observe la formation d’embâcles impactant également les écoulements.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, un seuil infranchissable, à la confluence avec la Loire, forme un obstacle à la continuité écolo­gique. Sur l’ensemble de cette rivière, on a recensé plus d’une dizaine d’anciens seuils de moulins.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">L’Amasse est une rivière « non domaniale » dont l’entretien est de la responsabilité des propriétaires riverains en contrepartie de droit d’usages. Mais, au cours du XXe siècle, l’intérêt économique s’est es­tompé avec la disparition des activités de meunerie et des activités industrielles utilisant la force motrice, ainsi qu’avec le recul de l’élevage dans la vallée. Les propriétaires riverains ont progressivement arrêté l’entretien de la rivière, entraînant le développe­ment anarchique de la végétation rivulaire et provo­quant d’importantes perturbations du fonctionne­ment hydraulique de la rivière.</p><p style="text-align: justify;">De plus, à la fin de ce siècle, des pollutions chro­niques et parfois massives sont constatées. Elles sont surtout liées au développement d’une urbanisation non maîtrisée (eaux résiduaires) ou aux rejets de nouvelles activités industrielles ou agroalimentaires.</p><p style="text-align: justify;">À leur création, les deux syndicats de rivière existants sur l’Amasse (un par département), ont pour objectifs :</p><ul><li><p style="text-align: justify;">de permettre un meilleur entretien du cours d’eau ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">de réduire les dysfonctionnements hydrauliques ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">d’identifier les sources de pollution.</p></li></ul><p style="text-align: justify;">En 1996, pour assurer une gestion globale et cohé­rente de la rivière, ces deux syndicats fusionnent. Une étude globale ou « contrat vert rivière propre » abou­tit à des travaux d’entretien de la végétation et de stabilisation des berges durant la période 1999-2003.</p><p style="text-align: justify;">Suite à un bilan de ces travaux, un contrat territorial relatif à l’entretien et à la restauration de l’Amasse et de ses affluents est établi pour une durée de cinq ans (2010-2014) dont les actions visent à atteindre les objectifs de bon état écologique. Les actions de ce contrat concernent principalement :</p><ul><li style="text-align: justify;">la restauration de l'hydromorphologie via des recharges sédimentaires;</li><li style="text-align: justify;">des suppressions de merlons laissés par les curages successifs;</li><li style="text-align: justify;">des effacements d'ouvrages pour restaurer la continuité écologique.</li></ul><p style="text-align: justify;">La mise en place de ce contrat fait l'objet de concertation au travers de réunions publiques et de plaquettes d'informations pour sensibiiser les propriétaires et riverains à la restauration des milieux aquatiques et faciliter l'acceptation de l'opération avant sa réalisation.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Cette opération de restauration se déroule sur quatre ans (2010-2013) en plusieurs phases de travaux. Elle concerne surtout la commune de Saint-Règle mais aussi, en 2013, celle de Souvigny-de-Touraine.</p><p style="text-align: justify;">En préalable à cette opération, l’entretien ou la coupe de la ripisylve est nécessaire pour faciliter l’ac­cès des engins de chantier au cours d’eau, en vue de reprendre les merlons de curage et restaurer une ri­pisylve jugée localement trop dense.</p><p style="text-align: justify;">Les merlons sont terrassés pour créer des banquettes dans le lit mineur de l’Amasse (resserrement de la section d’écoulement du lit mineur par terrassement des matériaux en alternance rive gauche et rive droite) et reconstituer le matelas alluvial grâce à la réinjection des matériaux initialement retirés. Cette recharge en matériaux indigènes est complétée avec des granulats de carrière. Des cordons de cailloux sont déposés pour protéger les banquettes contre une trop forte érosion ; des radiers sont réalisés entre les banquettes. Celles-ci ne sont pas ensemencées ni stabilisées par du génie végétal afin que le cours d’eau puisse les remobiliser naturellement.</p><p style="text-align: justify;">En accompagnement de ces travaux, le Syndicat de l’Amasse d’Indre-et-Loire met en place, avec les pro­priétaires des moulins, une ouverture hivernale coor­donnée des ouvrages (novembre et décembre) pour restaurer la continuité du transport sédimentaire.</p>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<p>Aucune.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial est réalisé en 2010 au Moulin Givry, quelques kilomètres en aval du secteur restauré. Il s’appuie sur un inventaire du peuplement piscicole réalisé par pêche à l’électricité (IPR) et une analyse de la faune macro-invertébrée benthique grâce au protocole IBGN (indice biologique global normalisé). Par ailleurs, un programme d’analyses sur la physico-chimie classique et les pesticides est mis en œuvre par le syndicat de l’Amasse, au niveau de cinq stations réparties sur le linéaire du cours d’eau. Un suivi post-travaux a été fait sur la même station en 2015 pour les deux indices. Il est prévu de poursuivre ce suivi dans le cadre du nouveau contrat territorial.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Bien qu’il n’y ait pas eu de suivi hydromorphologique, la veille visuelle des aménagements réalisés a permis de constater que les secteurs restaurés ont retrouvé une bonne diversité d’écoulements et des substrats diversifiés. Les matériaux des merlons de curage ré­introduits dans le lit mineur ont rapidement été re­mobilisés. Un an après travaux, les banquettes non ensemencées se sont végétalisées, permettant leur stabilité et le retour d’une connexion latérale.</p><p style="text-align: justify;">L’analyse comparative pré et post travaux montre pour ce cours d’eau l’apparition d’un groupe polluosensible de trichoptères (macro-invertébrés), les <em>Glossosomati­dae</em>, indicateur d’une amélioration de la qualité bio­logique. Cependant, la population d’invertébrés ben­thiques reste majoritairement composée de taxons polluorésistants, indicateurs d’une perturbation de la qualité physico-chimique du cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la densité de chabots (<em>Cottus gobio</em>) a été multipliée par 25. Ce changement indique que le milieu restauré présente des habitats favorables à cette espèce tels que des écoulements plus rapides et un matelas alluvial graveleux. On note également l’apparition d’espèces telles que le barbeau fluviatile ou le chevesne, qui traduit une légère amélioration de la qualité du peuplement pisciaire.</p><p style="text-align: justify;">Les aménagements réalisés au cours de ces quatre an­nées de travaux ont redonné au cours d’eau sa place dans le paysage et un accès plus aisé aux riverains.</p><p style="text-align: justify;">Aucun effet sur les quelques inondations survenues depuis la réalisation de ces travaux n’a été relevé.</p><p style="text-align: justify;"> Le point fort de cette action est son coût peu oné­reux. L’action d’arasement des merlons de curage s’inscrit dans les actions ambitieuses de restauration des syndicats de l’Amasse réalisées dans le cadre du contrat 2010-2014.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">L’opération a été valorisée à de nom­breuses reprises au sein du contrat terri­torial de restauration de l’Amasse. Deux plaquettes d’informations mises à disposition des propriétaires riverains ainsi qu’en mairie permettent principalement de sensibiliser la population à l’éco­logie aquatique.</p><p style="text-align: justify;">Des animations ont été faites dans le cadre de la se­maine des rivières en 2013 auprès des écoles. Lors de cette même semaine, une journée a été dispensée auprès des étudiants et des élus pour présenter les techniques de restauration.</p><p style="text-align: justify;">En 2014, des panneaux d’informations sur le contrat territorial ont été implantés sur des espaces publics auprès de la rivière dans toutes les communes traversées.</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
73 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 4 000 € HT |
Coût total de l’opération | 77 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire Bretagne : 50 % ; Conseil régional Centre - Val-de-Loire : 30 % ; - Fédération nationale de la pêche en France et de la protection du milieu aquatique (FNPF), - FNPF-EDF, - Association agréée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques locale : 8 % ; Syndicats de l’Amasse : 12%. - Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques d’Indre-et-Loire - (FDAAPPMA 37) |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), FDAAPPMA 37. |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal d'aménagement et d'entretien de l'Amasse et de ses affluents d'Indre-et-Loire (SAEAA)
|
Contacts | Emeline Rouxel |
BP 145 - 37 401 Amboise Cedex
07 76 08 61 50
syndicat-amasse37@hotmail.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>• Contrat territorial de l’entretien et de la restauration de<br />l’Amasse et de ses affluents (2010-2014). SAEAA et SIERRA.<br />2009, 36 pages<br />• Bilan du contrat de restauration de l’Amasse en fin d’année<br />2014. SAEAA et SIERRA. Janvier 2014, 21 pages.<br />• Présentation du programme de travaux de l’année 3.<br />Conseil Syndical du 07 mars 2012. SAEAA et SIERRA. Mars<br />2012, 12 pages<br />• Note arasement des merlons de curages. SAEAA et SIERRA.<br />2015, 2 pages<br />• Lettre d’information n°1. SAEAA et SIERRA. 2011, 4 pages<br />• Lettre d’information n°2. SAEAA et SIERRA. 2013, 4 pages</p>
Reconstitution du matelas alluvial de la Vesgre à Houdan
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reconstitution du matelas alluvial |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
octobre 2011 décembre 2012 |
Linéaire concerné par les travaux | 610 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Vesgre |
Distance à la source | 18.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
4.20 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
3.70 m
|
Pente moyenne | 0.25 ‰ |
Débit moyen | 0.20 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR257 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
ILE-DE-FRANCE |
Département(s) |
YVELINES (78) |
Communes(s) |
HOUDAN (78310) |
Région | ILE-DE-FRANCE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Favoriser l’autocurage naturel et diversifier les écoulements.
Restaurer les habitats aquatiques.
Améliorer la qualité de l’eau.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">La Vesgre, affluent de l’Eure long de 46 km, draine un bassin versant de 328 km2. Le pâturage, la culture céréa­lière, le maïs et le peuplier caractérisent l’occupation du sol. Néanmoins, les zones forestières prédominent en amont du bassin versant. Une zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I est présente dans la partie amont du bassin. Elle se ca­ractérise par une mosaïque de milieux principalement humides, ouverts et boisés (plan d’eau, prairies, aulnaies marécageuses).</p><p style="text-align: justify;">La Vesgre a connu dans les années 1960 une rectification, comme en témoigne la présence d’anciens méandres en­core décelables en zone prairiale, un recalibrage et des cu­rages excessifs dans le cadre du remembrement agricole. Les impacts de ces travaux sur l’hydromorphologie sont nombreux : surélargissement du lit, colmatage du subs­trat par les matières fines, uniformisation des écoulements. Les habitats sont ainsi peu diver­sifiés et la capacité d’accueil de la faune aqua­tique est réduite. Le substrat ne se constitue plus que d’une couche vaseuse de plusieurs dizaines de centimètres. Certaines espèces animales à fort intérêt écologique sont présentes à proximité de Houdan comme la lamproie de Planer, le brochet, le chabot ainsi que la mulette épaisse sur un affluent. La ripisylve est totalement absente hormis quelques vieux saules tétards en secteur aval.</p><p style="text-align: justify;">De plus, la qualité physico­chimique des cours d’eau de ce bassin est dégradée, notamment pour les para­mètres phosphore et nitrates.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">En 2009, la Communauté de communes du pays Hou­danais (CCPH) signe deux contrats globaux de bassin versant pour la Vesgre amont ainsi que la Vaucou­leurs et ses affluents. Un programme pluriannuel de restauration et de travaux sur cinq ans (2009 à 2013) est défini et y préconise de restaurer les habitats piscicoles et de diversifier les écoulements. Les tech­niciens ont souhaité modifier les actions préconisées dans le programme initial telles que la réalisation d’abris à vocation piscicole (épis) et l’entretien de la végétation au profit d’une opération plus ambi­tieuse de recharge sédimentaire. Cette technique de restauration vise à diversifier le substrat (sables, limons) ainsi que les faciès d’écoulement, de réduire la section mouillée pour augmenter la hauteur d’eau et d’améliorer la qualité de l’eau, notamment à l’étiage.</p><p style="text-align: justify;">L’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et l’Agence de l’eau Seine­-Normandie (AESN) accompagnent cette démarche (aspects techniques) pour qu’elle puisse voir le jour.</p><p style="text-align: justify;">Les usages et les enjeux économiques sont faibles sur ce cours d’eau. De ce fait, l’opération peut être lancée sans réelle opposition locale. Le projet est présenté individuellement aux propriétaires rive­rains qui donnent leur accord, ce qui permet d’entre­prendre rapidement les travaux.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">La sélection des sites de travaux dans le secteur de Houdan prend en compte les critères fonciers (faci­lité d’accès au chantier, contraintes d’exploitations agricoles réduites, absence de drainage, etc.) et le potentiel de restauration (lit mineur élargi, diversité de substrat faible, faciès uniformes, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les travaux relatifs à la recharge sédimentaire sont organisés en deux étapes :</p><p style="text-align: justify;">• la première phase, réalisée en 2011, concerne la zone aval. Les granulats sont disposés à la pelle, dans le lit mineur, de façon à obtenir des alternances de faciès d’écoulement (radier, plat courant, mouille) et sur les berges pour former des banquettes. Avant de mettre en œuvre les travaux sur le second tronçon, un premier bilan est effectué et met en évidence un manque d’hé­térogénéité des profondeurs (peu de fosses) et une mobilisation des matériaux insuffisante ;</p><p style="text-align: justify;">• en 2012, selon la même méthodologie, une seconde phase de travaux concerne le secteur amont. Riche des expériences de la première phase, la recharge sédimentaire est légèrement plus importante (avec 2,2 m3/ml contre 1,9 m3/ml en 2011) et aussi beau­coup plus hétérogène, laissant plus de perspectives de remobilisation des matériaux avec notamment des alternances de zones de dépôt de matériaux et de zones sans recharge susceptibles de s’affouiller plus fortement et ainsi d’améliorer la diversité des faciès.</p><p style="text-align: justify;">L’approvisionnement en matériaux évolue entre les deux phases. Ils sont issus d’une carrière pour le pre­mier site avec 79 % de pierres et cailloux et 19 % de graviers. Le deuxième chantier bénéficie de pierres de champs disponibles à proximité ce qui donne une hétérogénéité plus forte et un spectre de taille de matériaux plus large (de moins de 20 mm à 400 mm). Pour ces deux secteurs, les banquettes créées à partir des granulats ne sont pas ensemencées pour laisser au cours d’eau la possibilité de reprendre des maté­riaux et de modeler plus librement des faciès d’écou­lement hétérogènes ou de stabiliser les banquettes par ensemencement naturel. Une ripisylve est plan­tée pour retrouver une alternance entre les zones de lumière et d’ombre.</p><p style="text-align: justify;">En accord avec l’exploitant agricole, des abreuvoirs et des clôtures sont posés pour limiter le piétinement dans le cours d’eau. Un gué est également construit pour faciliter le passage des animaux et des engins.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Afin de faciliter les démarches règlementaires, une note d’incidence des nouveaux travaux sur le cours d’eau est produite pour modifier la déclaration d’in¬térêt général. Cette démarche simplifiée, approu¬vée par la Direction départementale des territoires (DDT), permet d’optimiser les délais d’instruction dans le cadre de cette déclaration d’intérêt général.
La gestion
<p>La gestion sur ce site consiste à entretenir régulière­ment la ripisylve.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Cette opération innovante sur le territoire fait l’objet d’un suivi complet (physico¬chimie, poissons, macro¬faune benthique, hydromorphologie) pour mettre en valeur les bénéfices écologiques et servir d’exemple à d’autres gestionnaires. Une station de suivi est définie sur la future zone de travaux, au niveau du pont présent entre les deux secteurs à restaurer. L’état initial est réalisé en 2011 et le suivi post-travaux en 2012 et en 2014. Les suivis hydromorphologiques et hydrobiologiques seront reconduits en 2016.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">L’action a des impacts positifs sur le cours d’eau qui retrouve des écoulements diversifiés et des substrats à granulométrie variée. Sur le secteur amont, le res­serrement du lit par la mise en place de banquettes favorise une diversité des écoulements empêchant ainsi le colmatage du substrat par les matières fines. L’amélioration de l’hydromorphologie se traduit par des vitesses, un faciès d’écoulement (radier, plat cou­rant, fosse) et une oxygénation proches de l’état na­turel pour ce type de cours d’eau. Ces observations sont plus nuancées sur la partie aval, la réduction de section étant légèrement insuffisante ; du colmatage en période de basses eaux est observé.</p><p style="text-align: justify;">La survenue de crues morphogènes permettra de suivre la capacité du cours d’eau à faire évoluer son profil et à remobiliser les matériaux rechargés. Ces améliorations offrent une diversité d’habitat favo­rable aux espèces aquatiques comme le montrent les résultats du suivi biologique. Cette plus grande diversité d’habitats se traduit par une amélioration des peuplements piscicoles (échantillonnages 2012 et 2014), avec une diminution de la densité d’espèces de chevesne, gardon et goujon et une augmentation et stabilisation du nombre de chabots inféodés à ce type de cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">La faune macro­invertébrée benthique réagit positi­vement avec une diversité taxonomique plus grande (30 taxons en 2011 contre 39 en 2012) et la colonisa­tion du milieu par une nouvelle famille polluosen­sible (<em>Goeridae</em>, trichoptères).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles de l’action :</strong></p><ul><li style="text-align: justify;">la végétalisation des berges en hélophytes reste absente à ce jour ou constituée, sur les secteurs enso­leillés, d’une seule espèce : la baldingère ;</li><li style="text-align: justify;">la réduction de section par la mise en place de banquettes et la recharge sédimentaire a été légère­ment sous­-estimée dans la partie aval ;</li><li style="text-align: justify;">en l’absence de crues morphogènes depuis les tra­vaux, on constate un manque de diversité (pas de créa­tion de fosses) et peu de mouvement des matériaux ;</li><li style="text-align: justify;">le projet est d’ambition modérée : une reprise du tracé du cours d’eau, avec un espace de mobilité plus important rendu au cours d’eau, aurait pu être en­visagé</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts de l’action : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">diversification des écoulements permettant un gain en termes d’habitats disponibles ;</li><li style="text-align: justify;">reconquête biologique rapide avec une améliora­tion des peuplements piscicoles et de macroinverté­brés en place</li></ul><p style="text-align: justify;">La réalisation des mesures de suivi permettra d’éva­luer l’incidence de ces travaux et d’adapter les futurs aménagements en fonction des résultats.</p><p style="text-align: justify;">Suite à la réussite de cette opération, la CCPH prévoit de reproduire ce même type de restauration sur les communes de Houdan et de Maulette. Ces deux pro­jets sont en phase d’instruction avec des ambitions plus importantes.</p><p style="text-align: justify;">Cette expérience a été reprise par le Syndicat inter­communal du bassin supérieur de l’Orge (SIBSO) afin de mettre en place une opération du même type sur l’Orge à Sermaise.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Afin d’informer les habitants du territoire sur le projet et son évolution, deux articles ont été rédigés et publiés dans le journal de la CCPH. Cette expérience a été par­tagée avec des syndicats de rivières de la région, les différents partenaires institu­tionnels (Onema, DDT, AESN et association de pêche locale) lors d’une visite de terrain organisée par la CCPH (site pédagogique).</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
80 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 2 080 € HT |
Coût total de l’opération | 82 740 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - AESN, Conseil départemental des Yvelines, Réion Ile-de-France (80%), CCPH (20%) |
Partenaires techniques du projet | - Onema, AESN, Conseil départemental des Yvelines, CCPH, DDT |
Maître d'ouvrage |
Communauté de communes du pays Houdanais
![]() |
Contacts | Matthias Alloux, CCPH |
22, porte d'Espernon, 78550 Maulette
ccph@cc-payshoudanais.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<ul><li style="text-align: justify;">La recharge en granulat ­ Premiers retours d’expé­riences sur les travaux menés dans le Centre­-Ouest de la France sur des petits cours d’eau. <em>M. Bramard, L. Bou­tet-Berry, C. Bramard, M. Martin, É. Bardon. </em><em>Onema Dir Centre, unité Poitou-Charentes. 2010. 57 p. </em></li><li style="text-align: justify;">Restauration hydromorphologique des petits cours d’eau de plaines ­ Synthèse, comparaison et choix des techniques à appliquer<em>. É. Bardon. 2009. </em></li></ul>
Suppression de l’étang de Condé-sur-Iton et restauration de zones humides
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 10/11/2017
Créée le 10/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Qualité de l’eau Bon état des habitats Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2014 mars 2015 |
Linéaire concerné par les travaux | 1170 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Iton |
Distance à la source | 58.30 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
20.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
8.00 m
|
Pente moyenne | 7.90 ‰ |
Débit moyen | 0.95 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR258 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
36008
36011
36031
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Département(s) |
EURE (27) |
Communes(s) |
CONDE-SUR-ITON (27166) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les habitats aquatiques et une zone humide fonctionnelle.
Rétablir la continuité écologique.
Sécuriser le site et réduire le risque d’inondation.
Favoriser les activités de loisirs.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Iton prend sa source à 300 m d’altitude sur les collines du Perche et conflue avec l’Eure, en rive gauche, après un parcours de 132 km. Son bassin versant, d’environ 1 200 km2, est surtout rural avec des zones de plateaux à vocation céréalière et une tête de bassin dominée par l’élevage. Dès l’amont du bassin versant, la rivière est fortement anthropisée notamment à Francheville où le débit est divisé en trois bras. Les bras forcés de Verneuil détournent la moitié du débit vers l’Avre, tandis que le bras de Breteuil rejoint l’Iton à Condé-sur-Iton. On dé­nombre 139 ouvrages hydrauliques sur l’Iton amont, dont 16 % sont considérés comme infranchissables. De plus, les pressions agricoles entrainent de fortes concentrations en nitrates et altèrent la qualité de l’eau.</p><p style="text-align: justify;">L’Iton est un cours d’eau historiquement salmonicole sur tout son linéaire, abritant la truite fario, l’ombre commun, le chabot, la loche franche, l’anguille et la lamproie de Planer. Cependant, en raison de la forte anthropisation du secteur entre Francheville et Villa-let, les capacités d’accueil des espèces salmonicoles ont été fortement dégradées au profit d’un peuple­ment cyprinicole.</p><p style="text-align: justify;">Au cours du XIXe siècle, des meuneries et une forge s’installent à Condé en bordure de l’Iton. Deux ou­vrages infranchissables de 1,5 m de hauteur de chute sont aménagés pour alimenter un bras usinier et un moulin. Ils forment un étang de 12 ha dont la zone de remous remonte sur 770 m. Par ailleurs, la succession d’ouvrages construits en amont et en aval de l’étang entraine un étagement important du cours d’eau (3,3 m sur 1,2 km de linéaire) et de nombreux dys­fonctionnements du milieu : rupture de la continui­té écologique, modification des habitats et peuple­ments aquatiques, altération de la qualité de l’eau.</p><p style="text-align: justify;">Jusqu’aux années 1970, l’étang est le centre du vil­lage : c’est un lieu de rencontres et de loisirs, qui at­tire également des visiteurs extérieurs, pour la pêche ou la promenade. Mais, suite à la tempête de 1999 de nombreux embâcles s’accumulent dans l’étang et mettent en péril les aménagements. En février 2000, la cote de l’étang est abaissée par arrêté préfectoral afin de sécuriser le site. L’absence d’entretien conduit au colmatage par les sédiments fins et au développe­ment de boisement dense de saules et d’aulnes.</p><p style="text-align: justify;">Cette modification des habitats entraine la dispari­tion d’espèces remarquables, qui avait conduit au classement de l’étang en zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF). Malgré cette éro­sion de la biodiversité, le site reste intéressant ; il est identifié en 2004 par le département, comme espace naturel sensible (ENS). Mais pour la commune, la dis­parition de l’étang entraine une forte diminution de la fréquentation mettant en péril l’économie locale (commerces et camping municipal).</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">En 2005, la mairie de Condé-sur-Iton lance une étude afin de curer et remettre en eau l’étang et ainsi lui rendre sa place historique au cœur du village. Elle se rapproche du Département de l’Eure et de l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) afin d’obtenir un soutien financier. Cependant, pour ces derniers, ce projet n’est pas satisfaisant au regard des enjeux de la directive cadre sur l’eau, de la biodiversité et de la sécurité des habitations riveraines. Le Département propose alors à la mairie un projet de renaturation de l’Iton, en accord avec les objectifs du schéma dé­partemental d’aménagement des ENS. Une nouvelle étude est lancée en 2008 par le Départe­ment qui prend la maîtrise d’ouvrage. Elle souligne la nécessité de restaurer à la fois les habitats aquatiques de l’Iton et les zones humides associées, en incluant des usages socio-récréatifs. La mairie valide le projet et les études de conception sont lancées en 2011.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Tout d’abord, la végétation ligneuse qui avait colo­nisé l’étang est défrichée. Les terrasses alluviales de l’ancien plan d’eau sont décaissées en accentuant une délaissée en rive gauche afin de créer une zone humide fonctionnelle (roselière, frayère à brochet).</p><p style="text-align: justify;">L’ouvrage de l’ancien étang (OH17) et l’ouvrage aval (OH20) sont effacés. Leurs fosses de dissipation sont comblées à l’aide de matériaux grossiers. Un nou­veau lit reméandré est façonné à la pelle mécanique dans l’espace de mobilité de l’ancien étang sur un linéaire de 380 m. En amont de l’ancienne zone de remous sur un linéaire de 150 m et en aval sur 340 m, le tracé du lit naturel est conservé, avec resserrement du lit mineur d’étiage à l’aide de banquettes suc­cessives. Des blocs sont également disposés dans le lit pour diversifier les habitats aquatiques. En amont des deux ouvrages effacés, la restauration s’accom­pagne d’une recharge granulométrique sur une épaisseur de 40 à 50 cm.</p><p style="text-align: justify;">Sur tout le linéaire, les berges sont talutées, pro­tégées par du géotextile et ensemencées d’un mé­lange grainier. Cette protection de surface évite le lessivage de la terre par les eaux pluviales et par les crues et facilite la reprise de la végétation herbacée.</p><p style="text-align: justify;">Les vannes de l’ouvrage situées en amont de l’ancien étang (OH13) sont remplacées pour faciliter la ges­tion de la répartition des eaux dans l’Iton. L’ouvrage est équipé en rive droite d’une rampe rustique à macrorugosité pour restaurer la continuité piscicole.</p><p style="text-align: justify;">Les vestiges du moulin des Forges sont sommaire­ment remis en état. Enfin, un seuil déversoir en en­rochement de 1,5 m de haut, est réalisé dans le bras gauche en aval de l’OH17, pour conserver un plan d’eau clos dédié à l’activité de pêche.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (D) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau
La gestion
<p style="text-align: justify;">Un plan de gestion écologique est actuelle­ment en cours de rédaction par le Département.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial est réalisé au printemps 2014 portant sur les macro-invertébrés et les pois¬sons sur deux stations situées dans la zone de retenue et dans le bief de l’ouvrage aval. Les suivis biologiques seront reconduits au cours des années 2016 (n+2) et 2019 (n+5). En complément, des suivis hydromorphologiques sont prévus afin d’évaluer le transport solide.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">De l’avis de tous, ce projet est une réussite. Il a em­porté l’adhésion de la municipalité et des habitants de Condé-sur-Iton, à l’origine opposés à la suppres­sion de l’étang. La suppression des ouvrages trans­versaux a permis la restauration de la continuité écologique sur cette portion de l’Iton amont. La reconnexion des annexes hydrauliques (champs d’ex­pansion des crues), associée à la suppression des ou­vrages fragilisés, contribue à la réduction du risque d’inondation. La restauration hydromorphologique de l’Iton et de ces zones humides attenantes offre de nouveaux habitats humides favorables aux poissons et aux espèces remarquables. Les aménagements complémentaires (cheminement doux, aire de dé­tente, parking) rendent le site attractif pour la popu­lation. Enfin, la valorisation du patrimoine industriel (nettoyage des mécanismes, restauration sommaire des ruines, pose d’une signalétique explicative et intégration au circuit pédagogique) permet de garder une trace du passé de la commune.</p><p style="text-align: justify;">La maîtrise foncière communale du site de l’étang est un des facteurs clés de l’aboutissement de ce projet.</p><p style="text-align: justify;">Le site de Condé-sur-Iton est l’un des rares étangs supprimés en Haute-Normandie. C’est une vitrine pour le Département de l’Eure et l’Agence de l’eau Seine-Normandie.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Conscient de l’importance de l’accepta­tion sociale d’un tel projet modifiant radi­calement le paysage et l’histoire commu­nale, le Département de l’Eure a mis en œuvre de nombreux moyens de commu­nication, de valorisation et de concerta­tion, notamment des réunions publiques et des visites de terrains organisées avant, pendant et après le chantier, à destina­tion des élus et des riverains. Enfin, les habitants ont été consultés à l’issue des travaux, pour baptiser le site et ainsi ins­crire pleinement le nouvel aménagement dans la future histoire de la commune.</p>




Coûts
Coût de la maîtrise d'oeuvre : 78 900 € Travaux et aménagement: 37 500 € de passe à poissons Coût des aménagements complémentaires : 385 370 €
Coût des études préalables | 35 800 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
589 750 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 21 070 € HT |
Coût du suivi | 3 750 € HT |
Coût total de l’opération | 1 114 640 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - AESN (51%), FEDER (29%), Conseil dpartemental de l'Eure (20%) |
Partenaires techniques du projet | - Conseil départemental de l'Eure, AESN, Onema, bureau d'étude CE3E, SARL Lafosse & fils. |
Maître d'ouvrage |
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
|
Contacts | Stéphanie Robinet |
stephanie.robinet@eure.fr |
Maître d'ouvrage |
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
|
Contacts |
Stéphanie Robinet stephanie.robinet@eure.fr Stéphanie Robinet stephanie.robinet@eure.fr Stéphanie Robinet stephanie.robinet@eure.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<ul><li style="text-align: justify;">Site du Département de l’Eure - Feuilleton radiopho­nique :<em> http://www.eure-en-ligne.fr/cg27/cache/offonce/accueil_eure_en_ligne/audio_eure;jsessionid=BE26F­FEE3125426DA7CE1E10B2921B50 </em></li><li style="text-align: justify;">Paris Normandie. Pages dédiées aux articles de presse sur le projet : <em>http://www.paris-normandie.fr/detail_ar­ticle/articles/3823929/actualites+societe+sante/a-conde­sur-iton-la-renaturation-du-cours-d-eau-est-terminee#. VureQebpzoI </em></li><li style="text-align: justify;">France 3 Normandie. Reportage :<em> http://france3-re­gions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/05/21/dans­l-eure-la-fin-de-l-etang-de-conde-sur-iton-481687.html </em></li></ul>
Abaissement du déversoir du moulin du Houël sur le Leff
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/05/2017
Créée le 22/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2010 septembre 2010 |
Linéaire concerné par les travaux | 700 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Leff |
Distance à la source | 55.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
14.50 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
13.00 m
|
Pente moyenne | 2.35 ‰ |
Débit moyen | 0.40 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Listes 1 et 2 L. 214-17 |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0043 |
Référence du site Natura 2000 |
FR5300010
|
Code ROE |
12350
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
BRETAGNE |
Département(s) |
COTES-D'ARMOR (22) |
Communes(s) |
PLOURIVO (22233) QUEMPER-GUEZENNEC (22256) |
Région | BRETAGNE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer la continuité piscicole.
Restaurer les habitats de croissance des juvéniles de saumon atlantique et les zones de reproduction pour l’alose et la lamproie marine.
Mettre en valeur le patrimoine historique.
Favoriser les activités de loisirs.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Le Leff, affluent du Trieux, est un petit fleuve cô­tier long de 60 km dont le bassin versant s’étend sur 365 km2. Ce cours d’eau de première catégorie pis­cicole est classé en liste 1 et 2 de l’article L. 214-17 du Code de l’environnement. Il est caractérisé par la présence d’espèces migratrices amphihalines telles que le saumon, l’alose, la lamproie marine ou encore l’anguille. D’autres espèces emblématiques comme la loutre ou l’écrevisse à pieds blancs sont présentes. Le site s’inscrit à ce titre dans la zone d’action priori­taire (ZAP) pour l’anguille et dans le site Natura 2000 Trégor-Goëlo.</p><p style="text-align: justify;">La présence de nombreux ouvrages transversaux et biefs altèrent l’hydromorphologie et la qualité des habitats du cours d’eau. L’étagement sur la partie aval de ce cours d’eau est estimé à plus de 80 %. Ce patrimoine bâti a été construit lors de l’expansion in­dustrielle de l’activité minotière. Le cours d’eau est, de ce fait, classé sur sa partie basse en « risque de non-atteinte du bon état en 2015 », selon les critères de la directive cadre sur l’eau (DCE).</p><p style="text-align: justify;">Dans ce cadre, la Fédération départementale des as­sociations agréées de pêche et de protection des mi­lieux aquatiques de Côtes-d’Armor (FDAAPPMA 22) a souhaité abaisser la hauteur du seuil du moulin du Houël d’une hauteur de 1,3 m à moins de 0,3 m. Construit entre 1789 et 1832, il était autrefois utilisé comme moulin à farine. Le moulin du Houël a été désaffecté en 1925 et racheté par la FDAAPPMA des Côtes-d’Armor en 1954.</p><p style="text-align: justify;">Premier ouvrage transversal depuis l’estuaire, ce seuil est partiellement franchissable par les poissons en période de forte marée. Néanmoins, la continuité écologique est rompue par un autre ouvrage hydraulique 700 m en amont.</p><p style="text-align: justify;">Laissé à l’abandon, l’ouvrage du moulin du Houël est dans un état dégradé. Il impacte la diversité des habitats et les écoulements sur la zone de remous. Il perturbe le transport sédimentaire.</p><p style="text-align: justify;">Une vanne mobile présente sur l’ouvrage était utilisée par les braconniers pour bloquer le passage des poissons et les rassembler afin de les capturer plus facilement.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Afin de respecter les objectifs du Grenelle de l’envi­ronnement, un groupe de travail, animé par la Di­rection départementale des territoires et de la mer (DDTM) des Côtes-d’Armor, établit une liste de cin­quante ouvrages à aménager dans le département des Côtes-d’Armor d’ici 2012, dont le seuil du moulin du Houël. Dans l’objectif de disposer d’un exemple de restauration de la continuité écologique sur son territoire, la FDAAPPMA 22 souhaite effectuer ces travaux. La réflexion est engagée en 2008 sur la base d’une étude de faisabilité. Elle s’est concrétisée en 2010 par la réalisation des travaux, à la fois pour restaurer le cours d’eau mais aussi pour valoriser le contexte paysager et les ruines de l’ancien moulin, patrimoine historique de la commune.</p><p style="text-align: justify;">Le projet donne lieu à une longue concertation pendant deux années pour être en accord avec les différentes législations en vigueur sur le terri­toire (contrat territorial milieu aquatique du Leff, document d’objectif du territoire Natura 2000 Trégor-Goëlo, Grenelle de l’environnement, plan de gestion anguille, etc.) et prendre en compte les at­tentes de chacun avec notamment la participation des kayakistes, des pêcheurs et des riverains, atta­chés à leur patrimoine bâti.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent à abaisser la hauteur du seuil de plus d’un mètre sur la moitié de sa longueur. Les pierres issues de ce dérasement sont réparties sur les rives pour les protéger de l’érosion ou positionnées dans le lit, pour diversifier les écoulements et favo­riser des zones rapides pour les kayakistes. Le patri­moine bâti fait l’objet d’une mise en valeur par le dégagement des ruines et la taille de certains arbres.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (D) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère
La gestion
<p style="text-align: justify;">Elle comprend l’entretien du site pour l’aspect paysager et la valorisation du patrimoine historique (coupe de la végétation).</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial est fait en 2009, en amont du seuil, pour suivre les caractéristiques hydromorphologiques (faciès d’écoulement, granulométrie, morphologie du lit et des berges). Ces relevés ne sont pas reconduits après travaux mais un suivi biologique est mis en place en 2011, sur l’ancienne zone de remous, par la FDAAPPMA 22. Ce suivi est fait par une pêche électrique pour les saumons et par un suivi visuel des zones de frayères pour les deux autres espèces. Ces suivis sont programmés, annuellement, sur une durée de cinq ans (2011-2015).</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">La continuité écologique du Leff est aujourd’hui restaurée sur 700 m jusqu’au prochain ouvrage. Les écoulements sont plus rapides et les substrats fins déposés dans la zone de remous se sont naturelle­ment remobilisés pour laisser place à des substrats plus grossiers de type cailloux et graviers. La diversité des habitats, des faciès d’écoulement et des substrats nouvellement créés en amont de l’ancien seuil, est favorable aux espèces migratrices amphihalines qui trouvent sur ce nouveau linéaire ouvert, des lieux propices à leur reproduction (graviers bien oxygé­nés) et à la croissance des juvéniles (zones de radier). En 2011, une trentaine de frayères de lamproie ma­rine est observée en amont du seuil. Avant l’arase­ment, la hauteur d’eau, trop importante ne permet­tait pas la reproduction de cette espèce. Les juvéniles de saumon utilisent les nouveaux radiers créés dans l’ancienne zone de remous comme zone de grossis­sement. En revanche, aucune alose n’est observée en amont du seuil, cette espèce n’ayant peut-être pas encore colonisé ce nouveau milieu.</p><p style="text-align: justify;">Les points forts de cette opération sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">l’amélioration du fonctionnement écologique du site ;</li><li style="text-align: justify;">son nouvel attrait paysager et ludique.</li></ul><p style="text-align: justify;">Pour arriver à ce résultat, plus de trois ans ont été nécessaires entre le démarrage de la réflexion et la finalisation des travaux.</p><p style="text-align: justify;">Les points faibles de cette opération sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">aucun suivi normé n’a été mis en place ;</li><li style="text-align: justify;">la communication post travaux sur l’évolution de ce milieu est insuffisante.</li></ul><p style="text-align: justify;">L’important travail de concertation mené au préa­lable a permis de concilier les attentes de chacun et de répondre aux craintes des usagers. L’étude de fai­sabilité techniquement fiable et la notice d’incidence rédigée de façon réaliste ont facilité l’acceptation de l’ensemble des acteurs et des riverains.</p><p style="text-align: justify;">Du point de vue des activités de loisirs, la fréquen­tation du site par les pêcheurs s’est accrue depuis les travaux de restauration. Ce lieu est un nouveau site de pêche intéressant avec des captures plus im­portantes de saumon que les années avant travaux. Les kayakistes sont satisfaits des aménagements faits pour leur pratique, le franchissement du seuil est fa­cilité et les zones de rapides sont intéressantes. La valorisation du patrimoine historique est également l’un des points forts de cette action. Le bâti, autre­fois laissé à l’abandon, a été mis en avant avec, sur le sentier existant, la pose d’un panneau explicatif de l’historique de ce patrimoine.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Un reportage filmé produit par la FDAAPP­MA 22 présente ce projet à des fins de par­tage d’expériences sur la problématique de la continuité écologique. Des DVD ont été distribués aux riverains, aux parte­naires techniques et aux autres acteurs intéressés par ce retour d’expériences.</p><p style="text-align: justify;">Les travaux effectués et leur intérêt sont présentés sur le panneau placé près du moulin afin de sensibiliser les passants.</p><p style="text-align: justify;">Le groupe de travail « Continuité écolo­gique » du SAGE Argoat-Trégor-Goëlo a choisi de mettre en place, depuis 2012, un accompa­gnement des propriétaires de moulin afin de travail­ler sur la continuité écologique. Dans le but d’amener les propriétaires à engager des travaux, une étude de faisabilité est proposée pour leur montrer les dif­férents aménagements possibles. Dans ce cadre, la restauration de la continuité écologique du moulin du Houël est utilisée lors des visites de terrain pour sensibiliser ces propriétaires et montrer les résultats d’une opération réussie.</p>




Coûts
Coût des études préalables | 3 680 € HT |
Coût des acquisitions | 5 280 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
Non renseigné
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 6 340 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 15 300 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire - Bretagne 30 % - Conseil régional de Bretagne 30 % - Conseil général des Côtes d’Armor 20 % - Fédération nationale pour la pêche en France 12 % - Fédération des Côtes-d’Armor pour la pêche et la protection du milieu aquatique 8 % |
Partenaires techniques du projet | - Syndicat mixte environnement Goëlo-Argoat (porteur du Contrat territorial milieu aquatique du Leff) - Onema - DDTM - Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique de Paimpol - Communauté de communes Paimpol-Goëlo |
Maître d'ouvrage |
Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique des Côtes d’Armor (FDAAPPMA 22)
![]() |
Contacts | Hubert Catroux |
7 rue Jean Rostand,
22440 Ploufragan
federationpeche22@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p style="text-align: justify;"><br />• Abaissement de la crête du déversoir du moulin du Houël sur la rivière du Leff - Déclaration de travaux et notice d’incidences. FDAAPPMA 22. Septembre 2010, 70 p.<br />• Continuité écologique : l’abaissement du déversoir du moulin du Houël sur la rivière du Leff – Fiche retour d’expériences. FDAAPPMA 22. Décembre 2012, 6 p.<br />• Film disponible sur :<br />https://www.youtube.com/watch?v=bWGI-PxUQ1k<br />• Fiche synthétique disponible sur :<br />http://www.trameverteetbleue.fr/sites/default/files/fiche_experience_fdp22_0.pdf.</p>
Rétablissement de la continuité écologique sur la Luire
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/05/2017
Créée le 22/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Continuité écologique Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
mars 2010 juin 2010 |
Linéaire concerné par les travaux | 1000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Luire |
Distance à la source | 1.80 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
4.00 m
2.50 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
1.50 m
|
Pente moyenne | 11.00 ‰ |
Débit moyen | 0.02 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0427 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
POITOU-CHARENTES |
Département(s) |
VIENNE (86) |
Communes(s) |
PLEUMARTIN (86193) |
Région | NOUVELLE-AQUITAINE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Améliorer la qualité de l’eau.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Rétablir la continuité écologique.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">La Luire est un petit cours d’eau de 24,8 km qui prend sa source à une altitude de 135 m sur la commune de Pleumartin dans la Vienne. Elle s’écoule dans un fond de vallée constitué principalement de prairies plus ou moins humides et de quelques boisements. Les cultures céréa­lières ont remplacé les prairies sur les plateaux dans un contexte rural caractérisé par un paysage bocager, un ha­bitat dispersé et de nombreuses retenues collinaires. La Luire rejoint la Creuse sur la commune de Lésigny. Dans sa partie amont, le ruisseau est répertorié comme salmo­nicole, avec la truite fario accompagnée d’espèces rhéo­philes telles que le vairon ou le goujon. Plus en aval, le peuplement est dominé par les cyprinidés mais une popu­lation de truites est toujours présente.</p><p style="text-align: justify;">Dans les années 1960, en aval de la commune de Pleumar­tin, neuf ouvrages transversaux en pierres maçonnées ont été construits dans le lit de la Luire, pour former les bassins de décantation d’une usine agro-ali­mentaire rejetant une quantité importante de matière organique. Les retenues représentent un linéaire cumulé de 930 m pour une hauteur de chute cumulée de 5,26 m. Ces retenues ont été régulièrement curées pour retirer les vases accumulées ; ceci a entrainé une augmentation importante du gabarit du cours d’eau (jusqu’à 9 m de large localement). Malgré un abandon de cet usage initial, les seuils et les retenues ont été conser­vés pour servir d’abreuvoir, de clôture pour le bétail et de réserve d’eau pour l’irrigation des parcelles.</p><p style="text-align: justify;">Ces aménagements altèrent fortement les habitats et ralentissent les écoulements. Ils entrainent une sédimentation importante de matières fines (jusqu’à 90 cm d’épaisseur) et une rupture de la continuité éco­logique. Ils engendrent de gros problèmes d’eutrophi­sation aggravés par des apports liés aux bovins et par le rejet de la station d’épuration de Pleumartin située quelques centaines de mètres en amont. À l’aval des ouvrages la perturbation du transit sédimentaire a engendré une incision du lit dans la marne, entraî­nant une érosion très importante des berges.</p><p style="text-align: justify;">Un dixième ouvrage (trois buses sous-dimension­nées) un peu plus à l’aval présentait également une atteinte à la continuité biologique. Le tracé de la Luire a aussi fait l’objet d’une rectification et d’un recalibrage important lors des travaux connexes du remembrement en 1972.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">La Luire est un petit cours d’eau de 24,8 km qui prend sa source à une altitude de 135 m sur la commune de Pleumartin dans la Vienne. Elle s’écoule dans un fond de vallée constitué principalement de prairies plus ou moins humides et de quelques boisements. Les cultures céréa­lières ont remplacé les prairies sur les plateaux dans un contexte rural caractérisé par un paysage bocager, un ha­bitat dispersé et de nombreuses retenues collinaires. La Luire rejoint la Creuse sur la commune de Lésigny. Dans sa partie amont, le ruisseau est répertorié comme salmo­nicole, avec la truite fario accompagnée d’espèces rhéo­philes telles que le vairon ou le goujon. Plus en aval, le peuplement est dominé par les cyprinidés mais une popu­lation de truites est toujours présente.</p><p style="text-align: justify;">Dans les années 1960, en aval de la commune de Pleumar­tin, neuf ouvrages transversaux en pierres maçonnées ont été construits dans le lit de la Luire, pour former les bassins de décantation d’une usine agro-ali­mentaire rejetant une quantité importante de matière organique. Les retenues représentent un linéaire cumulé de 930 m pour une hauteur de chute cumulée de 5,26 m. Ces retenues ont été régulièrement curées pour retirer les vases accumulées ; ceci a entrainé une augmentation importante du gabarit du cours d’eau (jusqu’à 9 m de large localement). Malgré un abandon de cet usage initial, les seuils et les retenues ont été conser­vés pour servir d’abreuvoir, de clôture pour le bétail et de réserve d’eau pour l’irrigation des parcelles.</p><p style="text-align: justify;">Ces aménagements altèrent fortement les habitats et ralentissent les écoulements. Ils entrainent une sédimentation importante de matières fines (jusqu’à 90 cm d’épaisseur) et une rupture de la continuité éco­logique. Ils engendrent de gros problèmes d’eutrophi­sation aggravés par des apports liés aux bovins et par le rejet de la station d’épuration de Pleumartin située quelques centaines de mètres en amont. À l’aval des ouvrages la perturbation du transit sédimentaire a engendré une incision du lit dans la marne, entraî­nant une érosion très importante des berges.</p><p style="text-align: justify;">Un dixième ouvrage (trois buses sous-dimension­nées) un peu plus à l’aval présentait également une atteinte à la continuité biologique. Le tracé de la Luire a aussi fait l’objet d’une rectification et d’un recalibrage important lors des travaux connexes du remembrement en 1972.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration se déroulent en quatre phases :</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>la suppression des dix ouvrages</strong> en mars 2010 à l’aide d’une pelle mécanique. L’assise des ouvrages est conservée pour former des points durs réguliers stabilisant le profil en long. Compte tenu de la proxi­mité, la petite taille et l’état de vétusté des ouvrages, une seule journée de travaux est nécessaire ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>le ressuyage des vases.</strong> Six semaines après les travaux, la Luire a retrouvé un cheminement natu­rel à travers les sédiments fins, la conservation des méandres favorisant un retour rapide vers des sinuo­sités naturelles ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>la reconstitution du matelas alluvial</strong> par recharge en matériaux d’origine alluvionnaires de taille variée sur 930 m. Des habitats sont également recréés à l’aide de blocs dispersés. 510 t de matériaux sont ap­portés pour la recharge et les blocs. L’aménagement est calé sur le niveau d’eau à l’étiage afin de ne pas perturber les écoulements lors des crues. Ponctuelle­ment, des ajustements sont effectués pour conserver un ennoiement des micro-zones humides annexes qui s’étaient développées en amont des ouvrages ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>la plantation d’une ripisylve</strong> avec 1 350 plants d’es­sences locales et adaptées.</li></ul><p style="text-align: justify;">Ces actions sont complétées par la création de trois passages à gué et de deux abreuvoirs à bovins et la pose de 2 600 m de clôtures électriques.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Convention établie avec les propriétaires pour la réalisation des travaux et l’entretien ultérieur des aménagements.
La gestion
<div><p style="text-align: justify;">Entretien des abreuvoirs, gués, clôtures et de la végé­tation rivulaire par les propriétaires riverains.</p></div>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un protocole spécifique est mis en place par l’Onema pour suivre les largeurs et hauteurs en eau, l’épaisseur et la composition granulométrique du lit avant, pendant et juste après les travaux. Concernant la biologie, seul le volet piscicole est suivi. Une pêche est réalisée en 2011 soit un an après les travaux. Une seconde pêche, prévue en 2015, ne peut être réalisée en raison des étiages sévères ; elle sera intégrée au programme de suivi des affluents Creuse et Gartempe mis en place par le SIAG entre 2017 et 2018. Depuis la réalisation des travaux, des visites sont réalisées par le SIAG une à deux fois par an pour vérifier l’intégrité du matelas alluvionnaire recréé, la conservation des zones humides, la reprise de la ripisylve et l’entretien des abreuvoirs, passages à gué et clôtures.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Les premières analyses réalisées immédiatement après travaux sont positives et permettent de mettre en évidence :</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>pour la morphologie :</strong> une augmentation de la diversité granulométrique, une reprise d’une dyna­mique sédimentaire naturelle, une forte diminution de la largeur d’écoulement, une diversification des faciès d’écoulement (alternance de fosses, radiers et plats). On observe également le maintien des connexions entre le cours d’eau et les zones humides présentes et un bon développement de la végéta­tion arbustive et arborée. On observe cependant un colmatage dû aux rejets de la station d’épuration de Pleumartin ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>pour la biologie :</strong> la restauration de la morpholo­gie et de la continuité écologique a permis la dispa­rition des espèces piscicoles invasives (perche soleil) ou lenitophiles (carpe commune, gardon) et le re­tour des espèces rhéophiles (chevesne, goujon, loche franche, vairon). Cependant, l’inventaire piscicole de 2011 n’a pas mis en évidence de recolonisation par la truite fario. La qualité physico-chimique du cours d’eau et la qualité des habitats aquatiques ne sont toujours pas satisfaisantes, essentiellement en raison de dysfonctionnements de la station d’épuration. Les futurs programmes d’actions à engager par le SIAG sur ce bassin restent conditionnés à la réhabilitation de cette station d’épuration.</li></ul><p style="text-align: justify;">Les aménagements complémentaires (gués, abreuvoir, clôtures) ont permis de réduire les impacts de l’éle­vage bovin sur la qualité de l’eau et une meilleure ad­hésion au projet des exploitants des terres riveraines.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, une enquête réalisée par le SIAG a montré que 65 % des habitants ayant répondu sont satisfaits du travail accompli et qu’ils souhaitent que les actions soient poursuivies.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du CRE 2008-2012, le SIAG a mené de nombreuses campagnes de com­munication (notes dans les bulletins mu­nicipaux des communes adhérentes, réu­nions publiques, etc.) en mettant en avant l’exemplarité de ces travaux.</p><p style="text-align: justify;">Plus largement, de nombreuses réunions et visites à destination des techniciens de rivières du département, des partenaires financiers et techniques et des élus, ont été organi­sées sur le terrain.</p><p style="text-align: justify;">Des actions de sensibilisation aux milieux aquatiques ont été menées auprès des scolaires (collèges, lycées, IMACOF et école polytechnique de Tours).</p>



Coûts
Coût des aménagements complémentaires: 7 100 €
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
49 670 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 56 770 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l'eau Loire-Bretagne 50% - Le Conseil général de la Vienne 25% - SIAG 25% |
Partenaires techniques du projet | - Onema |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal d’aménagement de la Gartempe
![]() |
Contacts | Mickaël Martin |
SIAG
05 49 84 13 53 - 06 87 64 67 01
siag@syndicat-gartempe.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p style="text-align: justify;">Répertoire d’exemples - CPIE Val de Gartempe, fiche mars 2010, Mickaël Martin, SIAG.<br />• Présentation des travaux de la Luire - SIAG, Suivi photo, Mickaël Martin.<br />• Retour d’expériences des contrats territoriaux en Loire-Bretagne – 2007-2011. Volet restauration des milieux aquatiques. Mai 2012.</p>
Arasement de deux obstacles transversaux sur l’Arnon à Saint-Georges-sur-Arnon
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/05/2017
Créée le 22/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2013 septembre 2014 |
Linéaire concerné par les travaux | 1500 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Arnon |
Distance à la source | 120.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
25.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
12.00 m
|
Pente moyenne | 0.70 ‰ |
Débit moyen | 13.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Liste 2 L. 214-17 |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR334a |
Référence du site Natura 2000 |
FR2400531
|
Code ROE |
15475
15476
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
CENTRE |
Département(s) |
INDRE (36) |
Communes(s) |
SAINT-GEORGES-SUR-ARNON (36195) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Mettre les ouvrages en conformité réglementaire.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Affluent de la rive gauche du Cher, l’Arnon est une rivière de plaine non domaniale de 2e catégorie piscicole, classée dans la liste 2 au titre de l’article L. 214-17 du Code de l’en­vironnement. Long de 150 km, il traverse quatre départe­ments, la Creuse, l’Allier, le Cher et l’Indre. Son bassin ver­sant occupe une superficie de 2 200 km2. Sa vocation est principalement agricole avec une irrigation importante.</p><p style="text-align: justify;">L’Arnon subit dans les années 1970 et 1980 un reprofilage de son lit (recalibrage et curage) suite à un programme d’assainissement des parcelles riveraines et de lutte contre les crues. Afin de compenser la baisse de la ligne d’eau induite par le sur-élargissement du lit, des ouvrages (clapets, seuils, etc.) sont construits en travers du cours d’eau, ou simplement rehaussés pour certains, à raison d’un ouvrage par kilomètre en moyenne.</p><p style="text-align: justify;">Le recalibrage, auquel s’ajoute un taux d’éta­gement important, contribue à la dégradation morphologique de l’Arnon dont l’homogénéi­sation des écoulements et des habitats, et des ruptures de la continuité sédimentaire et biolo­gique. Ce cloisonnement favorise l’envasement (de l’ordre du mètre par endroits) et le réchauf­fement des eaux. La qualité de l’eau est égale­ment dégradée par de fortes concentrations en nitrates et pesticides.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Saint-Georges-sur-Arnon, trois ouvrages influencent l’écoulement de l’Arnon sur plus de 1 500 mètres, dont l’ouvrage de Roussy aval (chute de 0,9 m, constitué de palplanches en travers du lit mineur), le seuil du moulin, en amont (chute de 0,8 m, constitué de deux clapets reposant sur un radier en béton) et un seuil en centre-bourg.</p><p style="text-align: justify;">Ce linéaire de l’Arnon est inclus dans le site Natura 2000 <em>« Îlots de marais et coteaux calcaires au nord­ouest de la Champagne Berrichonne »</em>. Les espèces présentes sont des mollusques (vertigo des moulins, mulette épaisse), des insectes (agrion de mercure, lucane cerf-volant, écaille chinée), des poissons (lam­proie de Planer, chabot commun, bouvière) et des chiroptères (grand rhinolophe, grand murin). La loutre d’Europe et le sonneur à ventre jaune sont également présents à proximité du site.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">L’Onema constate la non-conformité du moulin de Roussy vis-à-vis de la libre circulation et l’illégalité de l’ouvrage de Roussy aval (construit sans autorisa­tion). La commune, propriétaire d’un des ouvrages, est informée par la Direction départementale des territoires (DDT) du Cher des infractions à la régle­mentation.</p><p style="text-align: justify;">La mairie, qui a également pris conscience de l’impact négatif des seuils sur la qualité de l’eau et sur la conti­nuité écologique, a rapidement montré sa volonté de mise en conformité. La gestion des ouvrages relève de la compétence du Syndicat intercommunal d’amé­nagement de la vallée de l’Arnon aval (SIAVAA).</p><p style="text-align: justify;">La mairie de Saint-Georges-sur-Arnon, qui a pris provisoirement la maîtrise d’ouvrage et renoncé à son droit d’eau, souhaite un aménagement global, conciliant les enjeux écologiques, paysagers et ré­créatifs, afin que la population locale se réapproprie la rivière. Le projet intègre donc l’effacement des ouvrages, la restauration du lit de l’Arnon, ainsi que des aménagements récréatifs. La réalisation d’une échancrure dans le seuil amont est préférée à un effacement total, afin de ne pas entraîner une baisse trop importante du niveau d’eau en amont.</p><p style="text-align: justify;">L’Agence de l’eau Loire-Bretagne soutient ce projet ambitieux, le premier dans les départements du Cher et de l’Indre, porté par un maire volontaire et encadré par une équipe de compétences multiples (technicien de rivière du SIAVAA, DDT 36, Fédérations de pêche du département du Cher et de l’Indre, Onema). Le technicien de rivière du SIAVAA assiste la mairie dans le cadre de ce projet (gestion des dossiers, des sub­ventions, des appels d’offres, suivi des travaux).</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Au moulin de Roussy, préalablement aux travaux (durant un an), les deux clapets sont abaissés (été 2012), afin d’observer le comportement de la rivière. En 2013, les clapets et les mécanismes hydrauliques associés sont enlevés. Des échancrures sont réalisées dans le seuil (3 m de large) et le radier en béton (7 m de large), afin de créer une pente douce franchis­sable à l’étiage.</p><p style="text-align: justify;">Au niveau de l’ouvrage de Roussy aval, les palplanches placées en travers du lit sont enlevées, ainsi qu’une partie des protections de berges en rive gauche.</p><p style="text-align: justify;">Des travaux complémentaires sont effectués sur 1 500 m de cours d’eau, entre les deux ouvrages :</p><ul><li style="text-align: justify;">rétrécissement de la section mouillée du lit par créa­tion de banquettes en pied de berges, en rive gauche ;</li><li style="text-align: justify;">écrêtement et remodelage des berges en pente douce avec des plantations d’hélophytes et d’ar­bustes et ensemencement ;</li><li style="text-align: justify;">réhabilitation d’une frayère à brochet dans un an­cien bras de l’Arnon ;</li><li style="text-align: justify;">reconstitution du matelas alluvial (500 m3 granulats).</li></ul><p style="text-align: justify;">Enfin, la mairie réalise des aménagements complé­mentaires : trois pontons de pêche, des sentiers de randonnée pédestre et VTT, re-création d’un par­cours de pêche.</p>
La démarche réglementaire
Arrêté préfectoral de résiliation du droit d'eau fondé en titre
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère
La gestion
<p style="text-align: justify;">Enlèvement d’embâcles, entretien de la ripisylve, gestion de la végétalisation de l’atterrissement en aval des ouvrages par la commune.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">L’état initial est réalisé en 2013 entre les deux ouvrages, en zone impactée. Il consiste en un inventaire piscicole et des analyses physicochimiques (température de l’eau, oxygénation, pH, matières en suspension, matières organiques, phosphorées et azotées). Des mesures de suivi après travaux sont mises en place et effectuées en 2015 ; elles portent sur le peuplement piscicole, la qualité de l’eau et le suivi de la frayère. Une nouvelle campagne est prévue en 2017.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">La continuité est rétablie sur 3 500 m de cours de l’Arnon par l’effacement total de l’ouvrage de Roussy aval et par l’effacement partiel du seuil du moulin de Roussy. Ce projet a radicalement modifié l’aspect de la rivière, qui présente désormais une certaine sinuo­sité et une alternance de faciès d’écoulement.</p><p style="text-align: justify;">L’analyse des résultats du suivi post travaux permet­tra d’évaluer l’évolution de la qualité de l’eau et bio­logique du site restauré.</p><p style="text-align: justify;">La Fédération départementale de la pêche de l’Indre constate que la frayère réhabilitée dans l’ancien bras n’est actuellement pas pleinement fonctionnelle avec l’absence de reproduction du brochet notamment.</p><p style="text-align: justify;">Malgré un contexte local difficile, cet ambitieux projet a néanmoins été mené à son terme, grâce à la volonté de la mairie. L’implication du technicien de rivière est également un facteur important. Ce projet a permis de restaurer la rivière, tout en conciliant les enjeux écologiques et les usages qui lui sont associés. Le choix d’une valorisation paysagère (plantation de végétaux au lieu d’une végétalisation naturelle) et les aménagements complémentaires ont grande­ment contribué à l’attractivité du site.</p><p style="text-align: justify;">L’Arnon étant plutôt perçu comme une succession de plans d’eau que comme une rivière, une importante communication a dû être mise en place autour du projet (via la presse, la municipalité et les acteurs impli­qués sur le terrain). Les principales craintes énoncées étant la peur du manque d’eau, les inondations, la dis­parition des poissons et la chute des arbres. Même si la vision de la rivière change, l’opposition reste forte sur le territoire et le travail d’information n’est pas termi­né : un an après les travaux, des critiques sont encore formulées par des pêcheurs via la presse.</p><p style="text-align: justify;">De l’avis du maire et de tous les partenaires, ce projet est une réussite technique et conforme à ses objectifs.</p><p style="text-align: justify;">Les berges de l’Arnon sont un lieu de promenade ap­précié et sont fréquentées pour les bains de soleil et la baignade en période estivale.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet reste isolé sur le bassin versant de l’Arnon, où aucune autre action de restauration de la continui­té n’a été menée, en aval comme en amont. En 2015, l’Agence de l’eau a signé avec le SIAVAA un contrat territorial de cinq ans sur l’Arnon aval, incluant no­tamment la mise au norme de cinq ouvrages.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;"> La municipalité a installé sur le site une série de panneaux expliquant l’opération.</p><p style="text-align: justify;">Des visites sur site sont organisées par le SIAVAA avec les élus des communes et des syndicats voisins, afin de développer une dynamique sur le territoire. La chargée de mission constate qu’ils sont rassurés par le résultat et qu’ils ont plus de facilités à se projeter dans de tels travaux de restaura­tion. Deux films ont été réalisés et sont diffusés sur le territoire et auprès des autres syndicats. Le projet est par ailleurs lauréat des Trophées de l’eau 2015 de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.</p>
Trophées de l'eau de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, 2015



Coûts
Coût des travaux et aménagements : 31 230 € (dont effacement et arasement des ouvrages, abattage des peupliers) Coût des travaux complémentaires : 130 680 € (dont restauration du lit mineur, restauration de la ripisylve, aménagement de la frayère) Coût des aménagements complémentaires : 14 370 € (dont installation des pontons) Coûtt du sivi sur deux ans : 1 900 € (un IPR et un prélèvement physicochimique par an)
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
176 280 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 3 000 € HT |
Coût du suivi | 1 900 € HT |
Coût total de l’opération | 181 180 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire-Bretagne 67% - Région Centre 24 % - Commune de Saint-Georges-sur-Arnon 9% |
Partenaires techniques du projet | - Onema - Fédérations départementales de pêche 36 et 18 - Bureau d'étude Cariçaie - Entreprise Varvoux (gros oeuvre) - Environnement 41 - SIAVAA |
Maître d'ouvrage |
Mairie de Saint-Georges-sur-Arnon
![]() |
Contacts | Jacques Pallas, |
Maire de Saint-Georges-sur-Arnon
mairie-st.georges.sur.arnon@wanadoo.fr |
Maître d'ouvrage |
Assistance à la maîtrise d'oeuvre : SIAVAA
|
Contacts |
Aimie Adelaine, SIAVAA siavaa@orange.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p style="text-align: justify;">• Étude complémentaire pour la restauration de la continuité écologique sur les basse et moyenne vallées de l’Arnon: 21 ouvrages hydrauliques - phases 1 et 2. Cariçaie<br />- Bief, mai 2011, 259 p.<br />• Compte-rendu d’inventaire piscicole. FDPPMA de l’Indre. Octobre 2013, 7 p.<br />• Film réalisé à l’occasion des Trophées de l’eau 2015 :<br />http://www.eau-loire-bretagne.fr/les_rendez-vous_de_leau/trophees_de_leau/trophees_2015<br />• La Nouvelle République - site internet :<br />http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2015/09/25/Travaux-sur-l-Arnon-Du-beau-travail-2477480<br />http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2015/09/22/Travaux-sur-l-Arnon-des-pecheurs-contestent-2473826<br />• Projet vitrine sur la vallée de l’Arnon (Saint-Georges-sur-Arnon) - Historique et état des deux ouvrages du Roussy :<br />http://www.sage-cher-amont.com/projet-vitrine-sur-lavallee-<br />de-larnon-saint-georgesarnon/</p>
Dérasement d’ouvrage et renaturation de l’Iton sur le site industriel des Plis à Hondouville
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017
Créée le 19/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Réduction des risques d’inondation |
Début des travaux Fin des travaux |
janvier 2014 avril 2014 |
Linéaire concerné par les travaux | 200 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Iton |
Distance à la source | 126.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
17.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
17.00 m
|
Pente moyenne | 0.20 ‰ |
Débit moyen | 3.70 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR259 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
70747
3872
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
HAUTE-NORMANDIE |
Département(s) |
EURE (27) |
Communes(s) |
AMFREVILLE-SUR-ITON (27014) HONDOUVILLE (27339) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer la continuité écologique sur l’Iton.
Renaturer le ruisseau des Courtieux.
Réduire les risques de pollution accidentelle des eaux et les risques d’inondation.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Iton prend sa source sur les collines du Perche et conflue avec l’Eure, en rive gauche, après un parcours de 132 km. Son bassin versant, d’environ 1 200 km2, est surtout ru­ral avec des plateaux à vocation céréalière et une tête de bassin dominée par l’élevage. Cette rivière est fortement anthropisée : les biefs sont nombreux et plus de 220 ou­vrages hydrauliques, dont de nombreux moulins, sont re­censés. La plupart fait obstacle au transit sédimentaire et à la circulation piscicole. L’Iton est un cours d’eau salmoni­cole, abritant la truite fario, l’ombre commun, le chabot, la loche franche, l’anguille et la lamproie de Planer.</p><p style="text-align: justify;">Le site industriel d’Hondouville est construit au début du XXe siècle pour la production textile. Un seuil est édifié en travers de l’Iton, auquel s’ajoute un bief de dérivation jusqu’à un moulin à foulon (moulin à draps), le moulin des Plis. En 1977, la roue à aubes disparait, mais les ou­vrages hydrauliques subsistent, malgré l’absence d’usage. L’usine, propriété de SCA Tissue France, est aujourd’hui dédiée à la fabrication de produits en papier et en coton à usage sanitaire.</p><p style="text-align: justify;">L’ouvrage des Plis, vétuste, a une hauteur de chute de 1,1 m, vannes de décharge fermées (0,8 m vannes ouvertes). Cet ouvrage entraine de nombreux dys­fonctionnements sur le cours de l’Iton : rupture du transit sédimentaire, obstacle à la continuité piscicole pour la truite et l’anguille, dégradation de la qualité de l’eau, uniformatisation des faciès d’écoulement et colmatage des habitats (zone de remous de 600 m).</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le ruisseau des Courtieux traverse le site industriel, situé en zone inondable, avant de re­joindre l’Iton. Ce cours d’eau est busé sur sa partie aval, mais du fait d’un mauvais calage de la buse, il est envasé sur plus de 350 m et rompt la continuité écologique entre le ruisseau et l’Iton.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, il existe un risque de pollution accidentelle due à la présence du ruisseau des Courtieux et du bief usinier, circulant au cœur des installations indus­trielles, et dont les entrées et sorties d’eau ne sont pas maîtrisées. La localisation de la station d’épura­tion de l’usine est également problématique car si­tuée en zone inondable et sur un îlot.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Le Syndicat aval de la vallée de l’Iton (Saviton) a pour mission la protection et la gestion de la partie aval de l’Iton et de ses affluents. Le Saviton veut entreprendre des travaux de restauration de la continuité écologique. Dans le cadre de l’élaboration du plan pluriannuel de restauration et d’entretien (PPRE), un diagnostic du territoire est réalisé en 2003-2004. Il identifie, parmi les ouvrages hydrauliques recensés, l’ouvrage des Plis comme obsolète et faisant obstacle à la continuité sédimentaire et biologique.</p><p style="text-align: justify;">Le Saviton informe SCA Tissue France du problème posé par l’ouvrage des Plis, de l’existence d’aide finan­cière publique pour l’effacement de l’ouvrage et pro­pose d’accompagner l’industriel dans le cadre de cette opération. N’ayant plus l’usage de l’ouvrage et souhai­tant se soustraire à son entretien, SCA Tissue France accepte de s’engager dans un projet d’effacement.</p><p style="text-align: justify;">La maitrise foncière de la prairie située face au site (propriété de l’industriel) est une opportunité pour restaurer le champ d’expansion des crues et réduire le risque d’inondation pour l’usine. En plus de l’effa­cement de l’ouvrage des Plis, le projet final comprend le comblement du bief (bras usinier) de l’Iton pour un meilleur accès à la station d’épuration, ainsi que le détournement du ruisseau des Courtieux hors des installations industrielles et la création d’une zone humide dans la prairie face au site. L’entreprise SCA Tissue décide de porter ce projet, bénéfique écono­miquement pour l’exploitation du site et conforme à ses valeurs, en termes de respect de l’environnement.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux se déroulent en trois étapes.</p><p style="text-align: justify;">Les vannes de l’ouvrage, leur radier béton et le dé­versoir sont arasés. Le bras usinier est curé, ainsi qu’une partie du lit d’étiage en amont de l’ouvrage. L’îlot en aval du bief est supprimé, afin de permettre une répartition des écoulements semblables à ceux existant avant les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Le futur lit est déblayé, les berges sont terrassées en pente douce et réensemencées. L’ancien lit est com­blé à l’aide des déblais issus du nouveau tracé. Les anciens bourrelets de berges sont décapés pour créer une zone humide et la partie de la parcelle contiguë à l’Iton est déblayée.</p><p style="text-align: justify;">Le bras usinier est comblé avec les déblais de la prai­rie. Les berges, le long du site industriel, sont ren­forcées à l’aide de palplanches, afin de protéger les installations. L’exutoire de la station d’épuration, arrivant initialement dans le bief, est allongé pour rejoindre directement l’Iton.</p>
La démarche réglementaire
Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
La gestion
<p style="text-align: justify;">La prairie est gérée en pâturage extensif. Des clô­tures électriques mobiles sont posées pour protéger les berges de l’Iton nouvellement créées.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">L’état initial réalisé en 2012 porte sur les compartiments biologiques (macroinvertébrés benthiques) et morphologiques (relevés topographiques en long et en travers, niveau d’envasement). Un premier suivi post travaux réalisé en 2015 (n+1) porte sur le compartiment morphologique (relevés topographiques en long et en travers, caractérisation des hauteurs d’eau, des substrats et des vitesses de courant) sur quatre profils en travers du lit mineur et du lit majeur, dans une zone de 400 m en amont et aval de l’ancien ouvrage. Le suivi doit se poursuivre sur deux années supplémentaires (n+2 et n+3).</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Cette opération a permis de décloisonner et de res­taurer l’Iton sur 800 m (il reste encore cinq ouvrages en aval et 200 en amont) et de restaurer 600 m d’ha­bitats favorables aux espèces de première catégorie grâce à la disparition de la zone de remous. Le trans­port sédimentaire, autrefois perturbé par l’ouvrage, est aujourd’hui rétabli. La restauration de la prairie offre à l’Iton un champ d’expansion des crues et ap­parait désormais comme un habitat potentiel du cra­paud sonneur à ventre jaune, dont la présence est signalée à proximité du site.</p><p style="text-align: justify;">Un an après les travaux, les expertises hydromor­phologiques menées sur l’Iton, à l’emplacement de l’ancien ouvrage des Plis, mettent en évidence une modification du profil en long de la rivière, avec un abaissement de la ligne d’eau de 25 cm sur l’amont et une rehausse de 20 à 30 cm sur l’aval. D’un point de vue économique et sécuritaire, ces travaux sont bénéfiques pour SCA Tissue France, qui est parvenu à séparer la rivière de ses installations industrielles tout en supprimant les contraintes d’entretien. Le risque de pollution accidentelle des eaux est réduit grâce à la remise en fond de talweg du ruisseau des Cour­tieux et au comblement du bief.</p><p style="text-align: justify;">Des imprévus sont à signaler. En raison de l’emprise foncière restreinte, le nouveau tracé du ruisseau des Courtieux est rectiligne et la végétalisation des berges n’a pas pu être réalisée comme prévu.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, avec l’abaissement de la ligne d’eau, les soubassements des installations industrielles bordant l’Iton se sont dégradés (exposés au gel car mis à nu).</p><p style="text-align: justify;">Néanmoins, d’après l’avis de SCA Tissue France et de ces partenaires, ce projet est un succès qui tient à la conciliation des enjeux écologiques et économiques, au soutien technique du Saviton et à la volonté de l’industriel d’effectuer les travaux.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">À l’issue des travaux, SCA réalise en 2014, en collaboration avec l’Agence de l’eau Seine-Normandie, un film sur l’opération. Une visite sur le site est également organi­sée pour les riverains, les élus et les parte­naires techniques et financiers. L’opération est récompensée au sein du groupe SCA Europe qui attribue au site d’Hondouville le prix SCA d’excellence 2014 <em>« Caring for people and nature award »</em>.</p><p style="text-align: justify;">Au début de l’année 2015, SCA diffuse un communiqué de presse, qui déclenche des articles dans la presse locale, nationale et professionnelle, ainsi qu’une interview pour une émission économique à la télévision.</p>
"Caring for people and and nature award", prix d'excellence du groupe SCA Europe, 2014



Coûts
Coût des études préalables | 35 000 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
314 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 10 000 € HT |
Coût total de l’opération | 359 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Seine Normandie (AESN) (80 %) - SCA Tissue France (20 %) |
Partenaires techniques du projet | - Saviton - AESN - Direction départementale des territoires et de la mer de l’Eure - Onema - DREAL Haute-Normandie - bureau d’étude Egis Eau - entreprise SETHY |
Maître d'ouvrage |
SCA Tissue France Assistant à maître d'ouvrage: Saviton
![]() |
Contacts | Corine Seigneurbieux |
Responsable environnement - SCA Tissue France
corinne.seigneurbieux@sca.com |
Maître d'ouvrage |
Agence de l'eau Seine-Normandie
|
Contacts |
Gwendal Bodilis Direction territoriale et maritime Seine aval bodilis.gwendal@aesn.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p>Film du projet sur le site du groupe SCA France :<br />http://www.sca.com/fr/france/Medias/Actualites/2014/Renaturation-Iton/</p>
<p>SAGE de l’Iton - PAGD et règlement. 2012, 112 p.</p>
<p>Saviton. Article sur le projet de renaturation de l’Iton. 4 février 2015.<br />http://saviton.net/2015/02/04/etude-de-renaturation-site-industriel-hondouville/</p>
<p>Étude d’effacement d’ouvrage et de renaturation de cours d’eau sur le site industriel de Georgia Pacific, Phase 3, Programme de travaux. Egis Eau, R. Fourrier, août 2013, 38 p.</p>
Reméandrage du Longeau par reprise des anciens méandres entre Brainville et Dompierre
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017
Créée le 19/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
janvier 2011 juin 2013 |
Linéaire concerné par les travaux | 15000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Longeau |
Distance à la source | 30.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
8.00 m
12.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
8.00 m
12.00 m
|
Pente moyenne | 1.00 ‰ |
Débit moyen | 2.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRCR383 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhin-Meuse |
Région(s) |
LORRAINE |
Département(s) |
MEURTHE-ET-MOSELLE (54) |
Communes(s) |
ALLAMONT (54009) BRAINVILLE (54093) FRIAUVILLE (54213) |
Région | GRAND EST |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Améliorer les capacités auto-épuratoires du Longeau.
Restaurer le bon fonctionnement hydromorphologique.
Préserver et améliorer la diversité des habitats dans le lit majeur, les berges et le lit mineur.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Le Longeau est un affluent de l’Yron et un sous-affluent du Rhin. Ce cours d’eau, long de 37 km, prend sa source sur les Côtes de Meuse à Hannonville-sous-les-Côtes. Son bassin versant couvre une superficie de 214 km2, principa­lement occupée par des cultures et des pâtures humides. Au début du XXe siècle, des travaux de recalibrage af­fectent le cours aval du Longeau. Ils se poursuivent des années 1960 aux années 1990 avec, en parallèle, le drai­nage des terres agricoles pour réduire les inondations.</p><p style="text-align: justify;">Ces lourds travaux ont entraîné la perte du tiers du li­néaire du Longeau dans sa partie aval. Le cours d’eau méandriforme long de 15 km est passé à un cours d’eau rectiligne de 10 km.</p><p style="text-align: justify;">Les impacts de ces travaux sont nombreux :</p><ul><li style="text-align: justify;">enfoncement du lit mineur dû à la réduction du linéaire. Les berges sont abruptes sur certains en­droits, limitant les échanges latéraux ;</li><li style="text-align: justify;">déconnexion des méandres recoupés après le reca­librage, réduisant ainsi leur intérêt écologique pour la reproduction piscicole ;</li><li style="text-align: justify;">déstabilisation de la ripisylve, vieillissante et non entretenue depuis les travaux de recalibrage, parfois perchée sur des zones incisées, entrainant la forma­tion d’embâcles bénéfiques pour la vie aquatique mais peu compatibles avec l’activité agricole.</li></ul>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Le Longeau, depuis la fin des travaux de recalibrage dans les années 1990, n’est plus entretenu par les riverains. Face aux nombreux constats de dégrada­tion (embâcles, ripisylve trop dense et perchée, etc.) observés par les exploitants en 2003, le Syndicat intercommunal d’aménagement du Longeau et de la Seigneulle (SIALS) veut étudier les potentialités de restauration du cours d’eau. Cette première étude, menée en 2004, propose un programme d’actions préconisant surtout l’entretien de la ripisylve. Après de nombreuses discussions entre les partenaires et le SIALS, il est décidé, en 2006, de réaliser des prospec­tions supplémentaires en vue d’une action de restau­ration fonctionnelle et durable dans le temps.</p><p style="text-align: justify;">Cette étude met en évidence la possibilité de re­méandrage du cours d’eau avec la présence d’anciens méandres, parfois encore en eau, dans un bon état de conservation (ripisylve présente, tracé marqué). Ce type d’action, écologiquement plus viable, demande une forte concertation pour obtenir l’accord des pro­priétaires riverains. Cette concertation, menée par le SIALS et trois bureaux d’études, aboutit à des accords avec les propriétaires, notamment sur la conservation de l’ancien lit rectiligne pour assurer une surverse en cas d’inondation, le risque d’aggravation de l’ennoie­ment des parcelles étant l’une de leurs craintes.</p><p style="text-align: justify;">En 2008, dans le but de faire de cette opération une vitrine et d’en tirer un bon retour d’expériences sur les reméandrages, des investigations supplémen­taires sont menées pour qualifier l’état écologique de la vallée. Cette étude révèle la présence d’une faune et d’une flore protégées (mulette épaisse, cuivré des marais, stellaire des marais, germandrée des marais, etc.) et des habitats d’intérêt communau­taire (reine des prés, lisière humide à grandes herbes, etc.). L’intérêt écologique de la vallée du Longeau suscite alors de nombreuses questions autour du projet. Des réunions avec les associations protectrices de l’environnement et le Conseil national de la pro­tection de la nature (CNPN) aboutissent à un dossier d’incidence incluant des mesures pour limiter l’im­pact des travaux, notamment sur la mulette épaisse. Face à ce diagnostic, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle classe la vallée du Longeau et de la Seigneulle en espace naturel sensible (ENS) sur environ 627 ha. Ce site bénéficie ainsi, depuis mai 2014, d’une gestion particulière pour conserver les habitats et les espèces qui la composent.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration de six annexes hydrauliques débutent en 2011. La présence des anciens méandres encore bien conservés facilite leur réalisation. Les tra­vaux commencent par le terrassement des 5 km d’an­nexes hydrauliques. Ils consistent à créer un gabarit du même ordre que celui rectifié prenant la forme d’un lit emboité. Comme prévu dans le dossier d’incidences, des moules sont déplacées, avant les pêches de sauve­garde, et replacées dans les secteurs du Longeau non impactés par les travaux. Le nouveau bras est ensuite mis en eau. L’ancien bras est partiellement comblé, avec des matériaux issus du chantier, pour permettre la décharge des crues. En retour, le substrat du lit com­blé est repris et disposé dans les nouveaux méandres pour diversifier les habitats. Des aménagements com­plémentaires sont effectués sur les parcelles agricoles pour faciliter leur utilisation (abreuvoirs, clôtures, etc.). Sur certains tronçons, des boutures sont plantées pour diversifier et densifier la ripisylve.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Mesures d'insertion environnementale,
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
La gestion
<p>Les méthodes de gestion sont à l’étude dans le cadre des ENS.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">L’état initial sur cette vallée est mené en 2008. Il prend en compte le lit mineur et plus globalement la vallée alluviale du Longeau, d’Allamont jusqu’à la confluence avec la Seigneulle. L’état initial pour le lit majeur se compose d’inventaires faune et flore. Les mesures réalisées sur le lit mineur portent sur les poissons, la macrofaune benthique, les diatomées, les macrophytes et les caractéristiques hydromorphologiques. Des études poussées sont menées sur la mulette épaisse. L’état post-travaux sur le lit mineur est prévu annuellement de 2014-2015 (selon les paramètres mesurés) jusqu’en 2020. Ce suivi reprend les mêmes principes que l’état initial mais sur six stations : trois restaurées et trois situées en dehors de la zone d’intervention. L’état post-travaux sur le lit majeur est reproduit deux ans, quatre ans et six ans après travaux.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">L’opération permet de réouvrir 5 km de nouveaux méandres et de diversifier les habitats. Le diagnostic met en avant une vallée avec un fort intérêt écolo­gique. Au total, 101 espèces protégées sont recen­sées, dont deux espèces pour la flore et 99 espèces pour la faune.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats des études morphologiques du lit mineur montrent que les habitats se diversi­fient (substrat, faciès d’écoulement, etc.). L’hydro­morphologie des nouveaux méandres est encore en évolution du fait de la faible dynamique du Longeau qui demande un temps d’ajustement plus long. Des zones de dépôt et d’érosion sont cependant déjà ob­servées, signe d’un bon transport sédimentaire. Les faciès d’écoulement des nouvelles annexes hydrau­liques sont diversifiés pour la plupart.</p><p style="text-align: justify;">Deux ans après les travaux, aucune aggravation des inondations n’est observée.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi sur le long terme, prévu jusqu’en 2020, per­mettra de valoriser le gain écologique apporté par ce type d’opération et d’estimer les bénéfices ou les préjudices apportés aux écosystèmes associés.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts de cette action sont : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">la réalisation d’un diagnostic initial à l’échelle de la vallée alluviale qui a mis en avant le fort intérêt écologique de celle-ci ;</li><li style="text-align: justify;">l’étroite collaboration de plusieurs bureaux d’études et des acteurs publics qui a permis le bon déroulement du projet.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles de cette action sont : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">l’impact écologique des travaux, sur un milieu abri­tant des espèces patrimoniales</li><li style="text-align: justify;">la concertation avec les exploitants qui a nécessi­té de longues négociations. Ces complications n’ont d’ailleurs pas permis de réaliser l’ensemble des tra­vaux projetés notamment la reconnexion d’une an­nexe hydraulique.</li></ul>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Un dossier de candidature est déposé pour les <em>Trophées de l’eau</em>. Ce site est visité par diffé­rents publics comme les universités ou les écoles d’in­génieurs pour présenter les travaux de restauration.</p>


Coûts
Coût estimatif du suivi sur dix ans
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
860 230 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 5 100 € HT |
Coût du suivi | 234 550 € HT |
Coût total de l’opération | 1 100 650 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l'eau Rhin-Meuse (AERM) 60% - Conseil départemental de la Meurthe-et-Moselle 10% - Conseil régional de la Lorraine 10% - DREAL Lorraine 10% - Fédération départementale de pêche 54 5% - SIALS 5% |
Partenaires techniques du projet | - Onema - Direction départementale des territoires - AERM - Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle - DREAL Lorraine - Fédération départementale de pêche 54 |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal d'aménagement du Longeau et de la Seigneulle (SIALS)
|
Contacts | |
SIALS Mairie de Brainville, 26 Grand-rue 54800 Brainville |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p style="text-align: justify;">• Synthèse des mesures d’insertion environnementale associées au projet de renaturation du Longeau - Bilan pour l’année 2013. Esope. 30 janvier 2014, 74 pages.<br />• Retour d’expérience d’un projet de reméandrage : le Longeau. Pierre Mangeot, AERM ; Christelle Soulas, Bureau d’études Sinbio. 2013, 26 pages. Consultable sur http://www.reseau-rever.org/?option=com_t41&t41=details&t41_db_id=biblio&id=116<br />• Projet de renaturation du Longeau Meurthe et Mosellan<br />- Présentation d’avant-projet. Atelier des Territoires,<br />Bureau d’études Sinbio. Janvier 2008, 18 pages.<br />• Projet de renaturation du Longeau Meurthe et Mosellan<br />- Étude de faisabilité et d’avant-projet. Atelier des Territoires,<br />Bureau d’études Sinbio. Janvier 2008, 52 p.<br />• Le Longeau et la Seigneulle en Meurthe et Moselle : Contribution de l’évaluation du milieu physique au suivi des travaux de restauration. GEREEA, AERM. Janvier 2010, 88 pages.</p>
Restauration de la continuité écologique sur la Bresle par la remise en fond de vallée du cours d’eau à Sénarpont
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 18/05/2017
Créée le 18/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
novembre 2013 mai 2015 |
Linéaire concerné par les travaux | 660 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Bresle |
Distance à la source | 30.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
7.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 2.20 ‰ |
Débit moyen | 1.07 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Listes 1 et 2 L. 214-17 |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHRSAV07 |
Référence du site Natura 2000 |
FR2200363
|
Code ROE |
38669
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
PICARDIE |
Département(s) |
SOMME (80) |
Communes(s) |
SENARPONT (80732) |
Région | HAUTS-DE-FRANCE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Rétablir la libre circulation des poissons migrateurs.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Consolider et revitaliser les milieux humides alluviaux d’intérêt communautaire.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">La Bresle, fleuve côtier long de 70 km, se jette dans la Manche au niveau de la commune du Tréport. L’agricul­ture est l’activité dominante du bassin versant (748 km2). Malgré un ruissellement important sur des terrains agri­coles pas toujours couverts, la qualité physico-chimique de l’eau est globalement bonne. Ce fleuve, en première catégorie piscicole sur tout son cours, est classé en listes 1 et 2 de l’article L. 214-17 du Code de l’environnement. Des espèces migratrices amphihalines (truite de mer, sau­mon atlantique, lamproies marine et fluviatiles, anguille européenne) et holobiotiques (truite fario, lamproie de Planer) sont présentes dans la Bresle. Sa vallée et plusieurs de ses affluents, de par leurs intérêts écologiques, sont classés en site Natura 2000.</p><p style="text-align: justify;">De nombreux ouvrages difficilement franchis­sables ou infranchissables contrarient fortement l’accomplissement du cycle biologique des es­pèces migratrices et bloquent le transit sédimen­taire. Plus de 230 obstacles ont été recensés sur l’ensemble du bassin versant, patrimoine d’une ancienne activité minotière et d’une activité d’ennoiement des prairies datant pour certains ouvrages du XIIe siècle.</p><p style="text-align: justify;"> Au début des années 2000, le seuil du moulin de Sénarpont [ROE 38669] représente le front de colonisation historique pour les grands salmoni­dés migrateurs sur la Bresle, avec une hauteur de 1,90 m et un remous d’environ 800 m. Le moulin datant du Moyen-Âge est constitué d’un bief qui achemine l’eau, d’un ouvrage de décharge situé au centre du bief, d’une prise d’eau permettant d’inonder les prés situés en contrebas et d’un seuil surmonté d’une grande vanne, ouvrage principal situé à la fin du bief. Lors de la créa­tion de ces ouvrages, le cours naturel de la Bresle a été dévié de son fond de vallée vers le nouveau bief. Les ouvrages du moulin de Sénarpont empêchaient l’accès à environ 8 km de cours d’eau en amont, tron­çon dépourvu d’obstacles majeurs et favorable à la croissance et à la reproduction des espèces migra­trices. Abandonné depuis les années 1970, le moulin s’est dégradé et l’absence d’entretien a permis à des milieux à fort intérêt écologique de se développer comme cette aulnaie frênaie humide entre les deux bras du canal de décharge.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">La coopérative agricole Noriap, propriétaire de cet ouvrage qu’elle n’utilise plus depuis plus de quarante ans, délègue la maîtrise d’ouvrage à l’Établissement public territorial du bassin de la Bresle (EPTB Bresle). Face à l’important enjeu écologique, suite à plusieurs études d’impact, l’EPTB de la Bresle entreprend à par­tir de 2003 une démarche auprès des propriétaires fonciers pour mettre en place une rivière de contour­nement en fond de vallée. Cette première démarche s’est conclue par un échec en partie dû, lors de l’étude préalable, à une communication mal adaptée au contexte du territoire et à une réticence des riverains par peur du changement de paysage. De nombreux échanges ont par la suite eu lieu pour sensibiliser et prendre en compte les attentes de chacun sur ce projet. En 2011, un propriétaire reste en désaccord, ne voyant pas l’intérêt écologique et pointant le gaspillage d’argent public qu’engendre cette action. En 2013, les démarches de concertation avec les proprié­taires fonciers et en partenariat avec la délégation ter­ritoriale et maritime Seine-Aval de l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) continuent. Le projet évolue afin de proposer des solutions techniques plus pous­sées, avec deux scénarios pour restaurer la continuité écologique : la création d’une passe à poissons ou la remise dans le fond de vallée du cours d’eau en em­pruntant les anciens canaux de décharge. La concerta­tion aboutit enfin, avec un consensus sur le projet. La passe à poissons, n’apportant pas un gain écologique suffisant au vu des enjeux et de son coût élevé, est abandonnée. La remise du cours d’eau en fond de val­lée, pour un coût équivalent, permet d’améliorer plus significativement la qualité des habitats et réduit les charges d’entretien inhérentes à un ouvrage de fran­chissement.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux réalisés fin 2013 consistent à créer en fond de vallée un tracé de multiples bras réutilisant partiellement les anciens canaux de décharge du moulin abandonné.</p><p style="text-align: justify;">Une partie du terrassement est réalisée classiquement à l’aide d’engins adaptés aux milieux humides. Le reste est réalisé par le cours d’eau lui-même qui trace son lit en s’engouffrant dans les anciens canaux. Ce terrassement hydraulique est facilité par la présence de vannes qui permettent de réguler les débits et de simuler une crue morphogène de type « plein bord ». Laissé pendant un mois à son libre cours, mais sous contrôle de l’entreprise de travaux, le fleuve redes­sine un lit tout à fait naturel. Cette méthode permet, grâce à l’érosion naturelle, de redistribuer les sédi­ments grossiers des berges et d’éviter ainsi un apport coûteux de matériaux exogènes. Cette méthode évite tout tassement et toute dégradation de l’aulnaie frê­naie, ce qui préserve ses fonctionnalités.</p><p style="text-align: justify;">Lors des travaux, on choisit de s’adapter aux réalités du terrain plutôt que de suivre la côte théorique cal­culée en phase projet. On obtient ainsi un tracé plus naturel. Le bief, ancien cours principal de la Bresle, est comblé par l’apport de matériaux gravelo-terreux ex­térieurs pour assurer une bonne stabilité des terrains comme s’y était engagé le maître d’ouvrage auprès des propriétaires riverains.</p><p style="text-align: justify;">Des aménagements complémentaires, comme la mise en place de clôtures ou d’abreuvoirs, sont effec­tués en 2015 afin de maintenir l’activité agricole tout en protégeant la qualité du cours d’eau.</p>
La démarche réglementaire
Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
La gestion
<p>Mise en place d’un pâturage par les chevaux en rive gauche.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Le suivi biologique de cette opération est basé sur le peuplement piscicole. L’état initial est mené en 2013 avec une pêche électrique au niveau de l’ancien bief.</p><p style="text-align: justify;">Ce suivi est complété par le comptage des frayères sur le site en 2013 et 2014, puis par un suivi de celles-ci en 2015 sur les 8 km de cours d’eau accessibles depuis les travaux (réalisés en partenariat avec la station salmonicole Onema). Le suivi post-travaux est réalisé entre 2013 et 2015. Deux inventaires sont menés en 2015 en suivant le protocole IAT (Indice abondance truite) par l’association Seinormigr.</p><p style="text-align: justify;">Les suivis initial et post travaux ne sont pas identiques, le premier correspond à une pêche de sauvetage totale et le second correspond au protocole IAT. Les résultats peuvent toutefois être exploités par des calculs de densité d’individus.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Le contournement de l’ouvrage hydraulique de Sé­narpont permet de restaurer la continuité écolo­gique de la Bresle sur 8 km. Les travaux améliorent le fonctionnement de la zone humide de type aul­naie-frênaie en lui assurant une meilleure alimen­tation en eau. Cette opération restaure aussi 650 m de cours d’eau, en diminuant l’effet remous (400 m) et en (ré)alimentant en eau certains bras (250 m). La connexion entre le lit majeur et le lit mineur, sur le secteur des travaux, crée de nouvelles zones d’expan­sion de crues (secteurs sans enjeux). Ces connexions latérales améliorent la qualité de l’eau par une meil­leure autoépuration et à la création d’une nouvelle diversité d’habitats favorables à la biodiversité.</p><p style="text-align: justify;">L’ancien remous est remplacé par des écoulements diversifiés, des bras multiples en fond de vallée et un substrat grossier décolmaté et renouvelé naturelle­ment par la restauration des processus de réajuste­ment morphodynamique.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi des poissons montre qu’avant travaux, en 2013, la densité de truite était de 0,5 individu pour 100 m2. En juillet 2015, après travaux, elle atteint 5,6 individus pour 100 m2. La population de truites est ainsi multipliée par onze avec une augmentation de la population juvénile (en 2015, 85 % des individus sont des juvéniles contre 30 % en 2013). Ce site de­vient donc favorable à la reproduction des géniteurs et au grossissement des juvéniles.</p><p style="text-align: justify;"> Fin 2013, juste après la mise en eau du nouveau lit, plusieurs truites de mer sont observées, en action de fraie au sein même du linéaire restauré. Cinq frayères de grands salmonidés migrateurs sont dénombrées sur le site. L’année suivante, une dizaine de frayères y sont observées. Des chabots et des anguilles sont également capturés lors de l’inventaire.</p><p style="text-align: justify;">Les points forts de cette opération sont la restaura­tion du fonctionnement global du cours d’eau et de ses annexes hydrauliques avec un coût assez modeste au vu des résultats. L’EPTB de la Bresle a su défendre ses ambitions de restauration et négocier lors de nom­breuses discussions, afin d’obtenir un accord de l’en­semble des propriétaires et convaincre la commune.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd’hui, les retours de cette opération sont po­sitifs. Les riverains s’approprient plus facilement le milieu et ont plaisir à retrouver un cours d’eau dyna­mique avec une écologie diversifiée.</p><p style="text-align: justify;">Cette opération est d’autant plus positive que cer­tains propriétaires d’autres moulins, autrefois réti­cents à l’idée d’aménager leurs ouvrages, sont au­jourd’hui prêts à entreprendre des actions de restau­ration de la continuité écologique.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">De nombreuses visites de terrain ont été organisées par l’Institution de la Bresle pour présenter ce projet aux proprié­taires d’ouvrages hydrauliques, aux élus, ainsi qu’à d’autres organismes. Cette dé­marche sert de vitrine, notamment pour convaincre les propriétaires d’ouvrages hydrauliques d’aménager leurs seuils. Un panneau didactique est installé sur le site pour sensibiliser les passants.</p><p style="text-align: justify;">En 2015, l’Institution de la Bresle a obtenu le prix « Préservation de l’environnement » décerné par le Conseil régional de Picardie pour récompenser cette initiative régionale pour l’environnement. De nom­breux articles de presse sont parus sur cette action et un reportage filmé a été produit par France 3 pour présenter cette opération emblématique.</p>



Coûts
Coût des études préalables | 38 880 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
108 390 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 2 980 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 150 250 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage |
Oui
|
Témoignage | <p style="text-align: justify;">« Il est intéressant de voir que la Bresle a repris son lit naturel. Aujourd’hui, les personnes trouvent dans ce site un lieu apaisant et calme. Les promeneurs ont plaisir à retrouver un secteur enchanteur, riche en images et en sons avec le retour du bruit naturel de l’eau. L’aménagement le plus visuel est celui fait à la place de l’ancienne chute. Ce milieu a été repris récemment pour limiter la colonisation végétale… ».</p><p style="text-align: justify;">Patrick BÈLE, maire de la commune de Sénarpont.</p> |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Etude préalable : AESN 80%, NORIAP 20 % - Travaux: AESN 100% |
Partenaires techniques du projet | - AESN - Onema - Direction départementale des territoires de la Somme |
Maître d'ouvrage |
Institution interdépartementale de la Bresle
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Contacts | Pierre-Marie Michel |
Institution interdépartementale de la Bresle
3 rue Sœur Badiou, 76390 Aumale
michel.institution.bresle@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>- Rétablissement de la continuité écologique et revitalisation de milieux humides d’intérêt communautaire à Sénarpont – Grand prix du génie écologique. 4 pages.</p><p><br />- Évaluation des effets des travaux de renaturation de la Bresle à Sénarpont sur la faune piscicole. Institution de la Bresle. 2015, 2 pages.</p><p><br />- France 3 Normandie. Reportage du 16 mars 2014 sur<br />l’opération de restauration de la continuité sur la Bresle :<br />http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/03/16/senarpont-76-le-vieux-barrage-detruit-lavoie-est-libre-pour-les-poissons-433825.html</p>