Ravin du Lac d'Aubuge: milieux humides et agriculture pour une meilleure gestion des eaux

Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 31/07/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Pâturage
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Hydromorphologie
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
janvier 2012
Surface concernée par les travaux

Non renseigné

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de plaine
Type hydrogéomorphologique Plateau

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région OCCITANIE
Département LOZERE
Localisation ARZENC-DE-RANDON


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Pérenniser les pratiques pastorales garantes de la fonctionnalité hydrologique des zones humides

Résumé

Cette action s’inscrit dans un projet global dont l’objectif principal est la préservation de la fonctionnalité hydrologique de zones humides en tête de bassin, mais également la conservation de la biodiversité. Plus spécifiquement, les actions entreprises sur ce ravin d’une part améliorent les pratiques pastorales en les pérennisant et d’autre part restaurent des zones dégradées.

La réalisation de ces objectifs passe par la rédaction de notices de gestion et la signature de conventions de gestion avec les propriétaires des parcelles concernées. Contre rémunération annuelle à l’hectare, celles-ci engagent les propriétaires à :
•    maintenir une activité pastorale avec des chargements extensifs ;
•    proscrire toute pratique affectant les zones humides et leurs fonctionnalités ;
•    proscrire tout apport d’intrants ;
•    éliminer manuellement les semis et ligneux inférieurs à 1 mètre présents en zone humide ;
•    tenir un cahier des pratiques pastorales.

Trois conventions de gestion ont été signées portant sur un total de 74,81 hectares. Un état initial de la végétation a été relevé sur quatre placettes de 25 m2 sur des secteurs de travaux. Il permettra une comparaison de la végétation avant et après travaux de restauration.

Parallèlement, différents travaux de restauration et aménagements ont été réalisés.
Un suivi écologique est assuré par le Conservatoire départemental des sites lozériens, permettant d’analyser l’évolution de la zone humide au regard de l’évolution des pratiques.

Publication du recueil : 2013




Vallée de la Meurthe de bertrichamps à Saint Clément

Page mise à jour le 27/06/2024
Créée le 27/06/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Pâturage
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Hydromorphologie
Milieux humides
Réduction des étiages
Réduction des risques d’inondation
Fonctionnalité du cours d’eau
Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2001
janvier 2006
Surface concernée par les travaux 31.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de plaine
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire Espace Naturel Sensible
Autres Zone humide d'importance nationale du SDAGE
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR4100238

Localisation

Bassin Rhin-Meuse
Région GRAND EST
Département MEURTHE-ET-MOSELLE
Localisation SAINT-CLEMENT


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Préserver, par la maîtrise foncière, un secteur de la Vallée de la Meurthe, particulièrement intéressant en raison du fonctionnement encore naturel et dynamique de la rivière

Résumé

La Meurthe en Meurthe et Moselle est un cours d’eau très dynamique qui modifie constamment le tracé de son lit mineur. Ce fonctionnement dynamique est à l’origine de milieux humides diversifiés, depuis le cours d’eau lui-même et ses zones humides annexes, jusqu’aux prairies humides et aux boisements alluviaux, accueillant une flore et une faune très riches. Il induit aussi la présence d’une nappe alluviale associée, dont l’eau est encore de bonne qualité en raison de la présence d’écosystèmes naturels jouant un rôle très important d’épuration et de filtration des polluants.

Il est essentiel de préserver le fonctionnement et les richesses de la Meurthe, menacée de dégradation par intensification des pratiques agricoles et par l’extraction de matériaux pour:
-    le rôle important qu’elle joue dans le cycle de l’eau (expansion des crues, filtration par le couvert végétal ,…),
-    son intérêt écologique et biologique exceptionnel reconnu d’intérêt national à régional au titre de l’inventaire des Espaces Naturels Sensibles du département et comme zone humide prioritaire au titre du SDAGE

Pour préciser les interventions à effectuer dans la vallée de la Meurthe, une étude préalable a été réalisée entre octobre 2001 et mai 2003.

La principale difficulté de ce dossier étant notamment liée au parcellaire très morcelé et essentiellement privé, le Conseil Général a engagé une démarche de concertation avec les acteurs locaux et d’animation foncière, en partenariat avec la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) Lorraine.
Ainsi, le Conseil Général de Meurthe et Moselle a pu procéder à l’acquisition foncière de 31 ha, et continue de négocier l’achat de diverses parcelles, ce qui devrait porter rapidement à environ 72 ha la surface totale acquise.

Parallèlement à cette démarche de maîtrise foncière, le Conseil Général a fait réaliser de nombreuses études afin d’améliorer les connaissances sur ce site, concernant notamment la biodiversité.

Publication du recueil : 2006




Vallée alluviale de la Moselle sauvage de Virecourt à Chamagne

Page mise à jour le 27/06/2024
Créée le 27/06/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Pâturage
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Hydromorphologie
Milieux humides
Réduction des étiages
Réduction des risques d’inondation
Fonctionnalité du cours d’eau
Ressource en eau (quantité)
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 1991
janvier 2006
Surface concernée par les travaux 360.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de plaine
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Plans de gestion biologique et agricole de l'espace
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR4100227

Localisation

Bassin Rhin-Meuse
Région GRAND EST
Département MEURTHE-ET-MOSELLE
Localisation VIRECOURT


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Préserver à long terme par la maitrise foncière le dernier secteur sauvage de la vallée alluviale de la Moselle

Résumé

La vallée alluviale de la Moselle sauvage est un site exceptionnel au niveau patrimonial et fonctionnel avec une importante capacité d’autoépuration et de recharge des nappes alluviales lors des crues qui en font une infrastructure naturelle au poids économique fondamental pour tout le secteur. Cependant, le secteur de Virecourt-Chamagne était menacé par des projets d’aménagements locaux (implantation de gravières notamment) qui nécessitaient la suppression de la mobilité de la rivière, avec des conséquences désastreuses sur les écosystèmes et sur le niveau et la qualité de la nappe alluviale.

Le projet de restauration visait à assurer la préservation de la diversité biologique et écologique de la Moselle sauvage entre Virecourt et Chamagne et de protéger la qualité de la ressource en eau en :
-    assurant la pérennité de ces milieux alluviaux remarquables dans le temps en les protégeant de probables dégradations,
-    permettant la gestion à long terme de cette zone pour maintenir durablement sa biodiversité et son fonctionnement naturel, par le biais d’un plan de gestion notamment.

L’objectif, à terme, est de pérenniser dans leur optimum le fonctionnement et la diversité des écosystèmes, en liaison avec les fonctions hydrauliques et paysagères.

Un vaste programme de maitrise foncière a été mis en place, via des achats de terrains privés et la mise en place de baux emphytéotiques sur les terrains communaux pour une durée de 60 à 99 ans. Ces acquisitions ont été complétées par la suite par la maîtrise foncière de 40 ha sur la commune de Chamagne.
Le Conservatoire des Sites Lorrains maîtrise aujourd’hui 360 ha dans le secteur de la Moselle sauvage entre Virecourt et Chamagne. Des plans de gestion ont été mis en place, prévoyant la gestion biologique et agricole extensive de l’espace ainsi qu’un suivi scientifique afin d’appréhender l’évolution des milieux pour adapter les modalités de gestion et d’intervention.

Cette démarche du CSL et de ses partenaires a permis la préservation à la fois de surfaces considérables de zones alluviales et de la dynamique de la Moselle sur ce secteur, exemple unique en Lorraine à cette échelle qui contribue à l’amélioration de la biodiversité et des milieux aquatiques dans ce secteur.

Publication du recueil : 2006




Fossé de dérivation du Dollerbaechlein (Lutterbach)

Page mise à jour le 27/06/2024
Créée le 17/06/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Intervention sur rigole et fossé
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Hydromorphologie
Milieux humides
Réduction des étiages
Réduction des risques d’inondation

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2002
décembre 2002
Surface concernée par les travaux 3.40 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) 9 - Canaux et fossés de drainage, rigoles
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de plaine
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Rhin-Meuse
Région GRAND EST
Département HAUT-RHIN
Localisation LUTTERBACH


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer un petit cours d’eau fortement banalisé, en diversifiant les écoulements et en recréant de petites zones humides annexes, favorisant l’épuration des eaux et permettant l’accueil d’une faune et d’une flore variées, le tout avec un fort objectif pédagogique.

Résumé

Le fossé de dérivation du Dollerbaechlein uniforme et fortement banalisé, était très encombré par la végétation. La proximité de la Doller, cours d’eau encore relativement dynamique, ainsi que la présence à proximité d’une population de castors, a invité la structure et le Syndicat Intercommunal du Dollerbaechlein à envisager de réaliser une série d’aménagements visant à recréer un certain nombre de milieux naturels humides.
L’objectif des actions réalisées sur ce site est de recréer, sur une parcelle anciennement cultivée, un ensemble de zones humides et de milieux aquatiques, ceci afin d’améliorer la qualité des eaux, du petit cours d’eau principalement, grâce aux capacités d’épuration et de filtration de la végétation. De plus, ces aménagements fournissent des biotopes variés, servant d’abri et de refuge pour un grand nombre d’espèces végétales et animales.
Ainsi, le Syndicat Intercommunal du Dollerbaechlein a décidé d'engager un programme de diversification du fossé de dérivation du Dollerbaechlein et de son lit majeur au droit des terrains du CINE, sur une surface de 3,4 ha. Ce projet d’aménagement comportait une première opération d’aménagement du fossé lui même, avec diversification de la largeur du lit (par alternance de rétrécissements et d’élargissements) et donc des écoulements, recréation de méandres, mise en place de banquettes de plantes aquatiques et diversification de la végétation (taille des saules en têtards, plantations, …), création de petits radiers en galets La seconde partie du projet prévoyait de modifier les surfaces en eau à proximité du fossé, grâce notamment à la création de petites mares, de bars morts et de dépressions humides végétalisées (par mise en place d’une ceinture de roselière) et bordées de haies dans le lit majeur du fossé. La végétation a bien recolonisé le site, qui a repris un aspect naturel.
Par ailleurs, ce projet avait aussi une visée pédagogique, puisque les aménagements réalisés étaient destinés à favoriser la découverte du patrimoine naturel ainsi que la sensibilisation et l’initiation du public à la préservation de la nature.
Publication du recueil : 2006




Les noues de la Meuse (entre Verdun et Stenay)

Page mise à jour le 13/06/2024
Créée le 13/06/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Creusement, reconnexion d'annexes hydrauliques
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Hydromorphologie
Milieux humides
Restauration de frayères

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2004
janvier 2005
Surface concernée par les travaux

Non renseigné

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de plaine
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire Site classé
Autres Cours d’eau domanial, classé en deuxième catégorie piscicole
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR4112008

Localisation

Bassin Rhin-Meuse
Région GRAND EST
Département GRAND EST
Localisation GRAND EST


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Préserver et améliorer la qualité biologique de la Meuse par rétablissement de la fonctionnalité de plusieurs annexes hydrauliques

Résumé

Globalement, la Meuse et ses affluents sont des cours d’eau particulièrement riches en terme de population piscicole. La présence d’habitats variés d’une qualité remarquable permet à de nombreuses espèces de trouver des lieux de reproduction et d’alimentation, ainsi que des abris. On note en effet la présence d’un grand nombre d’annexes hydrauliques, qui jouent à des degrés variables et selon leurs caractéristiques propres les rôles de refuges et de frayères.

Cependant, on assiste à un comblement progressif mais naturel ou à un encombrement des débouchés aval des annexes en lien avec le cours principal de la Meuse. Ce phénomène engendre des difficultés de communication.

Il est nécessaire de conserver et d'entretenir et de restaurer les noues, sites propices au maintien de peuplements diversifiées, par la remise en communication d'annexes hydrauliques. Plusieurs associations de pêche locales de la vallée de la Meuse, appuyées techniquement par la Cellule d’Assistance Technique à l’Entretien des Rivières de la Meuse, ont souhaité compléter ces travaux, et se sont ainsi engagées dans diverses opérations de restauration et de remise en communication de noues entre Verdun et Stenay.

Au total, 6 noues ont fait l'objet de travaux de restauration entre Bras sur Meuse et Cesse:

  • Bras sur Meuse: Désencombrement de la poche d'eau de 140 m² par retrait des grumes et branches présentes, et création d'un chenal de communication entre la noue et le fleuve avec des berges très douces. Un léger désenvasement de la poche d’eau a été réalisé, ainsi qu’un décaissement de la partie supérieure de la frayère, sur une longueur d’une vingtaine de mètres. La végétation a fait l’objet d’une gestion sélective : abattage, recépage, traitement de souche. Quelques plantations d’arbres ont été réalisées (frênes, saules) à proximité du chenal.
  • Sivry sur Meuse: Création de chenaux pour rétablir la connexion de deux noues avec la Meuse, et réalisation d'un désenvasement partiel. Les débouchés sur la rivière ont été consolidés par des lignes de pieux de saules afin de limiter le risque d’érosion, et équipés de passerelles en bois pour permettre leur franchissement. La végétation a fait l’objet d’un traitement sélectif, afin d’augmenter la pénétration de la lumière et de régénérer la végétation. Sur la seconde noue, certains embâcles ont été enlevés et des clôtures ont été installées.
  • Sassey sur Meuse: Retalutage de la berge qui s'était effondrée, et réalisation d'un désenvasement très ponctuel. Pose de clotures sur cette berge pour que le bétail n'y ait plus accès. Des opérations d’élagage et de recépage ont aussi été effectuées,
    accompagnées d’un programme de plantations d’espèces adaptées (frêne,
    érable, …) sur les linéaires dénudés. La seconde noue ne nécessitait pas de remise en communication à l’aval, par contre, un chenal reliant les poches d’eau a été recreusé. Les vieux saules ont été taillés en têtard, quelques plantations ont été réalisées et des clôtures ont été installées pour que le bétail n’accède pas aux berges.
  • Cesse: acquisition foncière des terrains par l’association de pêche locale, et restauration de la connexion avec la Meuse. Un chenal de 250 mètres de long a été creusé, avec des berges en pentes douces. La végétation en place n’a quasiment pas été touchée, seuls deux saules blancs vieillissants ont été éliminés pour libérer l’espace nécessaire au creusement du chenal.

L’ensemble de ces travaux a permis:

  • d’améliorer la qualité biologique, et notamment piscicole, de la Meuse,
  • d’améliorer ou de préserver la diversité des milieux,
  • d’éviter un vieillissement et un dépérissement généralisé de la végétation,
  • d’accroître la diversité des essences végétales,
  • de favoriser le développement d’une végétation pionnière, qui n’a plus beaucoup l’occasion de s’exprimer.

Les poissons ont pu bénéficier dès 2005 des premières remises en communication de noues. Ces annexes sont maintenant régulièrement fréquentées par les espèces piscicoles, et des fraies, de brochet notamment, ont pu être observées. D’une façon générale, il serait intéressant de mettre en place un suivi de la faune (poisson, amphibiens, …) sur les sites restaurés, de façon à pouvoir caractériser plus précisément l’impact des travaux sur ces populations.
Des opérations d’entretien devront aussi être réalisées, notamment pour maintenir la communication rétablie entre les annexes et la Meuse.

Publication du recueil : 2006




La renaturation de l'Eiswasser entre Kunheim et Artzenheim

Page mise à jour le 12/06/2024
Créée le 12/06/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Creusement, reconnexion d'annexes hydrauliques
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Réduction des risques d’inondation

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2000
mars 2002
Surface concernée par les travaux 2790.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de plaine
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Rhin-Meuse
Région GRAND EST
Département GRAND EST
Localisation GRAND EST


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

restaurer la fonctionnalité et la diversité des milieux dans un état le plus proche possible des conditions naturelles (diversification des faciès d’écoulement entre autres, préservation des milieux pionniers,…)
augmenter les capacités d’accueil pour la faune et la flore caractéristiques et assurer une continuité hydraulique sur l’ensemble du système
optimiser les droits d’eau existants, en étroite corrélation avec les variations saisonnières du débit du fleuve. La réfection ou la création d’ouvrages hydrauliques devait permettre une gestion fine des débits ainsi que des niveaux d’eau nécessaire pour la bonne conservation des milieux aquatiques et palustres.

Résumé

Suite aux études préliminaires, un tracé de chenaux à renaturer et à reconnecter a été choisi. Des ouvrages hydrauliques ont été construits ou réhabilités, sur le Giessen et l’Eiswasser en particulier. Puis l’Eiswasser et ses annexes ont pu être renaturés.

L’Eiswasser a été restauré sur les communes de Kunheim, Baltzenheim et Artzenheim, avec 3,2 km de bras morts reconnectés et 8,6 km de chenaux créés ou remis en eau, soit un linéaire de près de 12 km de nouveaux cours d’eau, présentant une grande diversité, à la fois en terme de milieux, d’environnement mais aussi d’écoulements. Par ailleurs, 120 mares pour la reproduction des batraciens et des libellules ont été créées, avec des superficies en eau variant de quelques m² à 0,4 ha. Des passages ont été aménagés pour les mammifères semi-aquatiques afin de sécuriser le franchissement des ouvrages (routes, voies ferrées,…). D’autre part, sept ouvrages hydrauliques ont été créés ou restaurés.

Un plan de gestion a été mis en place suite aux travaux. La gestion des ouvrages se fait en concertation avec tous les acteurs concernés et l'accueil et l'information du public doivent être assurés.

La restauration et la renaturation de ce linéaire important d’anciens bras du Rhin a été largement bénéfique,puisqu’elle a permis de diversifier de façon très importante les habitats, et donc les espèces présentes et qu’elle a permis de reconnecter le fleuve avec une petite partie de son lit majeur.

Publication du recueil : 2006

Remise à ciel ouvert de la Sonnette et effacement d’un étang à Saint-Laurent-de-Céris

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2012
mars 2014
Linéaire concerné par les travaux 280 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Sonette
Distance à la source 4.80 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 0.88 ‰
Débit moyen 0.10 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFRR6-1
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Département(s) CHARENTE (16)
Communes(s) SAINT-LAURENT-DE-CERIS (16329)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Sécuriser le site .
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Sonnette est un cours d&rsquo;eau de 22 km, qui conflue avec le Son pour former le Son-Sonnette, affluent rive gauche de la Charente. Son bassin versant mesure 85 km2 et est occupé essentiellement par l&rsquo;élevage bovin. La Sonnette est classée comme réservoir biologique, liste 1 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Pour le bassin versant de la Charente, elle joue un rôle de pé&shy;pinière d&rsquo;espèces et abrite entre autres la truite fario, le chabot et la lamproie de planer.</p><p style="text-align: justify;">Le cours de la Sonnette et du Son-Sonnette est fractionné par de nombreux ouvrages qui perturbent le transport sédimentaire et la libre circulation piscicole. Parmi ces ou&shy;vrages, dix-sept sont désignés prioritaires pour les pois&shy;sons migrateurs dont celui de l&rsquo;usine de Saint-Laurent-de-Céris, infranchissable.</p><p style="text-align: justify;">Avant d&rsquo;être acquis par la commune de Saint-&shy;Laurent-de-Céris en 2000, le site de l&rsquo;usine a connu une longue activité industrielle : l&rsquo;ancien moulin à foulon devient usine textile, puis usine de pantoufles. L&rsquo;activité industrielle a nécessité divers aménagements du site, dont certains im&shy;pactant directement la Sonnette : création d&rsquo;un étang de 3 000 m2 pour alimenter le bief de l&rsquo;usine ; couverture de la rivière sur le site même de l&rsquo;usine sur un linéaire de 140 m, en aval du plan d&rsquo;eau. L&rsquo;étang est équipé d&rsquo;un déversoir d&rsquo;orage et de quatre vannes à crémaillère non fonctionnelles, qui font obstacle à la circula&shy;tion piscicole et au transit sédimentaire. L&rsquo;étang est très envasé (jusqu&rsquo;à un mètre de vase) et la lame d&rsquo;eau très réduite (10 à 55 cm). La rivière enterrée est entièrement maçonnée ; elle fait également obstacle à la circulation piscicole du fait de l&rsquo;obscurité et de la présence d&rsquo;un seuil de 50 cm de haut auquel s&rsquo;ajoute une rupture de pente d&rsquo;un mètre juste en aval des vannes. De plus, un lavoir en amont du site industriel présente un seuil bétonné de 55 cm, équipé d&rsquo;une vanne non fonctionnelle, qui fait lui-aussi obstacle à la continui&shy;té ; la zone d&rsquo;influence est de 70 m.</p><p style="text-align: justify;">Ces différents aménagements sont à l&rsquo;origine d&rsquo;une dégradation de la qualité de l&rsquo;eau, d&rsquo;une uniformisa&shy;tion et d&rsquo;un colmatage des habitats.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Carte de localisation de la sonette
Carte de localisation de la sonette

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le syndicat intercommunal d&rsquo;étude et d&rsquo;aménage&shy;ment hydraulique (SIEAH) du bassin du Son-Sonnette avait connaissance de la non-conformité de l&rsquo;étang de Saint-Laurent-de-Céris à la réglementation rela&shy;tive à la libre circulation piscicole, de la vétusté des vannes et de la fragilisation des fondations du souterrain. En parallèle, la mairie souhaitait aménager la friche industrielle (logements et commerces), sans projet paysager ni vraie volonté d&rsquo;intégrer la rivière. Le président du syndicat propose l&rsquo;ajout d&rsquo;un volet environnemental mais se heurte à une vive opposi&shy;tion du conseil municipal, la population étant très attachée à l&rsquo;image de l&rsquo;ancienne usine, pourvoyeuse historique d&rsquo;emplois. Face aux coûts de la mise aux normes de l&rsquo;étang et de la vidange, la municipali&shy;té accepte de céder son droit d&rsquo;eau et de remettre le site en état. À l&rsquo;issue de l&rsquo;étude préalable, après concertation, un scénario d&rsquo;aménagement est retenu : effacement de l&rsquo;étang, réouverture de la rivière et aménagement du lavoir.</p><p style="text-align: justify;">Le projet de simple réhabilitation de l&rsquo;ancienne friche industrielle devient ainsi un projet global, conciliant un volet urbanistique, paysager et écologique.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux se déroulent en deux étapes, sur deux années : effacement du plan d&rsquo;eau, puis aménage&shy;ment du lavoir et ouverture de la rivière souterraine.</p><p>Les vannes du plan d&rsquo;eau sont supprimées et la vi&shy;dange réalisée. Après ressuyage des sédiments, de la terre végétale est apportée pour aménager l&rsquo;em&shy;prise de l&rsquo;ancien étang. Des arbres (essences locales adaptées) sont ensuite plantés. L&rsquo;ancien étang ne fait pas l&rsquo;objet de lourds travaux de terrassement, le parti étant pris de laisser le cours d&rsquo;eau retracer na&shy;turellement son lit. La banque de graines de l&rsquo;étang permet une recolonisation végétale rapide des bords de la rivière.</p><p>Lors de la réouverture de la rivière souterraine, sur un linéaire de 90 m, deux bâtiments sont démontés pour des raisons d&rsquo;accès au cours d&rsquo;eau et de stabi&shy;lité. La remise à ciel ouvert de la rivière débute par la suppression du toit et des murs. Les matériaux des murs sont conservés et réutilisés pour l&rsquo;aménage&shy;ment du lit et des berges.</p><p>Dans la partie amont, compte tenu des contraintes foncières et des enjeux sécuritaires, le tracé en plan est très contraint. Les berges sont retalutées, enro&shy;chées, ensemencées et plantées. Les risques d&rsquo;in&shy;cision sont bloqués par la mise en place de seuils noyés. La recréation d&rsquo;un lit mineur diversifié permet de restaurer des habitats plus favorables aux espèces rhéophiles.</p><p>Dans la partie aval, la remise à ciel ouvert ne peut pas être totale (linéaire de 50 m), pour des raisons de sécurité (salle polyvalente à l&rsquo;aplomb). Des puits de lumière sont installés. Sous la voute de béton, la rupture de pente est supprimée par la création d&rsquo;une rampe en enrochements.</p><p>Enfin le seuil du lavoir est équipé d&rsquo;une rampe en enrochements rustiques, permettant son franchisse&shy;ment.</p><p>&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Arrêté préfectoral résiliant l'autorisation d'activité de l'usine et prescrivantj les conditions de remise en état compatibles avec la continuité écologique du cours d'eau.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.2.4.0 (A) Vidanges d'étangs ou de plans d'eau

La gestion

<p class="CM11" style="text-align:justify;line-height:12.0pt">Le site est géré comme un espace vert.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Lors de l&rsquo;état initial (2011), les suivis portent sur le peuplement de macroinvertébrés benthiques ; deux stations sont définies, en amont du lavoir et en aval de la rivière souterraine. Il n&rsquo;est pas prévu pour l&rsquo;instant de les reconduire. Les pêches de sauvegarde, réalisées en 2012 avant vidange de l&rsquo;étang et en 2013 avant remise à ciel ou&not;vert de la rivière, permettent d&rsquo;établir l&rsquo;état du peuplement piscicole sur le site. À l&rsquo;issue des travaux, un suivi est instauré dans l&rsquo;ancienne zone d&rsquo;emprise de l&rsquo;étang. Il porte sur le peuplement piscicole, avec une première pêche effectuée en 2013 (n+1), la seconde étant programmée pour 2016 (n+3). Lors de l&rsquo;étude préalable, des profils en long et en travers sont réalisés. Après les travaux, de nouveaux profils sont relevés en 2012 et en 2014. D&rsquo;autres sont à programmer, lorsque le lit de la rivière sera un peu plus stabilisé. Un suivi piézométrique est également entrepris afin de connaitre l&rsquo;évolution de la nappe d&rsquo;accompagnement au niveau de l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancien étang.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Cette opération permet de rétablir l&rsquo;accès pour les poissons à 4,8 km de cours d&rsquo;eau plus amont et aux habitats favorables à la reproduction de la truite fario.</p><p>Les banquettes ont toutes été modifiées par la rivière et la granulométrie évolue sur certains secteurs, avec moins de fines sur l&rsquo;amont notamment.</p><p>Le suivi piézométrique, réalisé avant et après la vi&shy;dange, met en évidence de faibles variations de la nappe qui semblent plutôt liées aux conditions mé&shy;téorologiques.</p><p>Au niveau de l&rsquo;étang, trois mois après la vidange, les rives étaient totalement végétalisées. Dans la por&shy;tion remise à ciel ouvert, la végétation aquatique et humide a commencé à s&rsquo;installer un an après la fin des travaux.</p><p>La pêche électrique, réalisée en juillet 2013 à l&rsquo;empla&shy;cement de l&rsquo;ancien étang, montre une recolonisation du secteur par la truite fario, le vairon et la lamproie de Planer. Mais le chabot est absent et les effectifs des autres espèces restent inférieurs à ceux attendus. En revanche, des gardons, des carpes communes et des épinochettes sont présents, alors qu&rsquo;ils ne de&shy;vraient théoriquement pas se rencontrer sur cette partie du bassin versant.</p><p><strong>Points faibles : </strong>avant les travaux, le projet n&rsquo;a ja&shy;mais eu l&rsquo;adhésion de la population locale, trop at&shy;tachée à l&rsquo;ancienne friche industrielle. Des compro&shy;mis ont dû être trouvés afin d&rsquo;emporter l&rsquo;accord du conseil municipal : conservation du lavoir et d&rsquo;une partie de la rivière souterraine (pour des raisons de sécurité publique).</p><p><strong>Points forts :</strong> la concertation menée par le SIEAH Son-Sonnette, associée à un important travail de communication, est l&rsquo;élément clé de l&rsquo;aboutisse&shy;ment de ce projet, qui a permis d&rsquo;ajouter à un projet d&rsquo;aménagement urbain, un volet paysager suppor&shy;tant un projet de restauration hydromorphologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">La restauration de la Sonnette a été très valorisée après les travaux, notamment au sein du bassin Adour -Garonne. Des visites sur site ont été organisées avec un groupe d&rsquo;élus d&rsquo;un syndicat de rivière voisin, avec les techni&shy;ciens de la fédération de pêche du Poitou-Charentes, ainsi qu&rsquo;avec les techniciens de rivière du départe&shy;ment de la Charente. Enfin, une journée de sensibi&shy;lisation a eu lieu avec l&rsquo;école primaire communale ; elle a été l&rsquo;occasion de présenter la rivière et de plan&shy;ter des arbres sur les berges.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 11 450 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 110 470 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 121 920 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Adour-Garonne (AEAG) (61,2 %), Région Poitou-Charentes (18,9 %), SIEAH Son-Sonnette (11,7 %), - commune de Saint-Laurent-de-Céris (10,3 %), Département de la Charente (7,7 %).
Partenaires techniques du projet - AEAG, Région Poitou-Charentes, Onema, DDT 16, Cellule migrateurs, Département de la Charente - cellule rivière - Fédération départementale de pêche de Charente, Association de pêche (AAPPMA).


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette

Contacts Camille Lafourcade
  SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr

Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette
Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette
Contacts Camille Lafourcade
SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr Camille Lafourcade
SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Adour Garonne - Revue de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau, n&deg;128, décembre 2014, pages 9-10.<br />&bull; Répertoire d&rsquo;exemples du réseau des TMR (techniciens médiateurs de rivières) :<br />http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/fichiers/113/75/2015-SIEAHSonsonnette-mise_a_ciel_ouvert.pdf</p>

Retour dans son talweg d’origine de la Souffel à Reichstett et création de mares

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2010
mars 2011
Linéaire concerné par les travaux 500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Souffel
Distance à la source 21.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 0.10 ‰
Débit moyen 0.30 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR151
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) REICHSTETT (67389)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques et la fonctionnalité du cours d’eau.
Réduire les risques d’inondation des terrains de sports avoisinants.
Favoriser les activités de loisirs.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Souffel est une rivière longue de 27 km, classée en liste 1 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement sur sa partie avale, de sa confluence avec le Leisbach (commune de Lampertheim) jusqu&rsquo;à l&rsquo;Ill. Cours d&rsquo;eau de deuxième catégorie piscicole, on y retrouve des espèces communes comme le gardon, le rotengle, le chevesne ou encore la loche franche.</p><p style="text-align: justify;">La Souffel draine un bassin versant de 132 km2. L&rsquo;oc&shy;cupation du sol y est dominée par les grandes cultures avec la présence de grandes voies de transit (canal de la Marne au Rhin et autoroute A4) et la pression urbaine des communes de Reichstett, Souffelweyersheim et Mundolsheim.</p><p style="text-align: justify;">La Souffel serpentait autrefois dans la plaine. Au XIXe siècle, son cours a été rectifié et déplacé en rive droite, créant notamment une section en lit &laquo; per&shy;ché &raquo; sur les communes de Reichstett et Souffel&shy;weyersheim. Le lit a donc été encaissé, les habitats et les écoulements homogénéisés avec des berges souvent sans végétation. Ces dégradations ont for&shy;tement réduit la capacité auto-épuratrice et le po&shy;tentiel biologique de la Souffel en limitant notam&shy;ment les connexions latérales. Les inondations sont plus fréquentes sur les zones d&rsquo;activités à proximité (terrain de football, parking et terrains agricoles) en raison, notamment, de la rectification du cours d&rsquo;eau et du drainage des terres.</p>
Carte locale de la Souffel à Reichstett
Carte locale de la Souffel à Reichstett

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Compte tenu des inondations régulières des zones d&rsquo;activités lors des épisodes de crues, l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg et la commune de Souffelweyersheim mettent donc en œuvre en 2008 le projet de renatu&shy;ration de la Souffel, afin de réduire ces inondations et d&rsquo;améliorer la fonctionnalité du cours d&rsquo;eau. Le Schéma d&rsquo;aménagement, de gestion et d&rsquo;entretien écologique des cours d&rsquo;eau (SAGEECE), réalisé en 2001, préconisait déjà cette restauration.</p><p style="text-align: justify;">Cette démarche peut être initiée grâce à l&rsquo;existence d&rsquo;une étude préalable (avec profils en travers et to&shy;pographie du lit majeur) qui permet de vérifier que le lit actuel peut être dévié vers une prairie basse inondable servant de zone d&rsquo;épandage des crues.</p><p style="text-align: justify;">Pour mener le projet à bien, l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg souhaite acquérir l&rsquo;ensemble des terrains concernés, afin de pérenniser les actions de restau&shy;ration. Une négociation est donc nécessaire avec les différents propriétaires. À l&rsquo;issue de cette négocia&shy;tion, menée à bien grâce à l&rsquo;appui de la commune de Souffelweyersheim, seul l&rsquo;un d&rsquo;eux refuse la vente et souhaite un échange de terrains : cette démarche d&rsquo;acquisition des parcelles retarde le projet d&rsquo;un an et demi.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent à remettre la Souffel dans son ancien lit sinueux de 450 m de long. Les berges ne sont pas stabilisées afin de laisser le cours d&rsquo;eau créer son chenal d&rsquo;écoulement préférentiel et faciliter des dé&shy;bordements dans la prairie à chaque montée des eaux.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ancien bras est conservé et un merlon en enroche&shy;ment est mis en place à la jonction des deux lits pour dévier les eaux vers le nouveau tracé. Ainsi, l&rsquo;ancien bras pourra être alimenté en période de crue (bras de décharge) et servir d&rsquo;annexe hydraulique favo&shy;rable pour le développement d&rsquo;une faune aquatique telle que les amphibiens.</p><p style="text-align: justify;">Des mares sont creusées en amont et aval du site, déconnectées du cours d&rsquo;eau, mais avec une profon&shy;deur suffisante pour qu&rsquo;elles puissent être alimen&shy;tées par la nappe d&rsquo;accompagnement de la Souffel.</p>

La démarche réglementaire


Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p style="text-align: justify;">Une fauche tardive annuelle est réalisée avec évacua&shy;tion (rive gauche) ou non (rive droite) des produits de fauche. Les pieds de solidage repérés après les tra&shy;vaux sont arrachés ou fauchés avant la floraison pour limiter leur expansion.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial est réalisé sur la macrofaune benthique en 2006 et sur les poissons en 2009. Les stations se situent sur l&rsquo;ancien lit de la Souffel. L&rsquo;état post travaux est réalisé sur les poissons en 2015 et sur la macrofaune benthique en 2014 et 2015 sur le lit nouvellement créé. Un suivi de l&rsquo;évolution de la faune (oiseaux, mammifères, orthoptères et odonates) et de la flore aquatique est réalisé en régie par l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Grâce à la remise dans son ancien lit, la Souffel a retrouvé des écoulements diversifiés. En partie cen&shy;trale, une zone élargie sur plus de 8 m, avec des îlots centraux, est particulièrement favorable à l&rsquo;avifaune. Le cours d&rsquo;eau déborde dans son lit majeur créant ainsi de nouveaux habitats temporaires. La ripisylve se reconstitue naturellement notamment via le bou&shy;turage des saules. Les mares ne sont pas encore fonc&shy;tionnelles et restent à sec hors périodes de hautes eaux. Le dépôt de matières fines dans le fond de ces mares devrait permettre de former une couche im&shy;perméable favorisant le maintien de l&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats de l&rsquo;état initial sur les invertébrés ré&shy;vèlent une qualité biologique très mauvaise de la Souffel à Mundolsheim. Après travaux, la variété taxonomique augmente légèrement, passant de 12 à 13 taxons entre 2014 et 2015. La nouvelle diversité des habitats est l&rsquo;un des facteurs qui peut expliquer cette augmentation. L&rsquo;analyse des résultats de l&rsquo;état initial piscicole met en avant une qualité biologique dégradée avant travaux. Seules huit espèces ont été recensées, dont les deux prédominantes sont le gou&shy;jon et le gardon, qui sont polluo-résistantes.</p><p style="text-align: justify;">En attendant les résultats du suivi post travaux sur la faune piscicole, celui sur la faune terrestre montre la présence d&rsquo;une biodiversité à valeur patrimoniale : micromammifères (crossopes aquatiques), odonates (orthétrum brun, gomphe à pince, etc.), oiseaux (bé&shy;cassine des marais, chevalier guignette, sarcelle d&rsquo;hi&shy;ver, etc.) et batraciens (grenouilles rousses).</p><p style="text-align: justify;">La remise de la Souffel dans son talweg d&rsquo;origine et le rétablissement de sa fonctionnalité semblent limiter les crues. Depuis la finalisation des travaux aucune montée des eaux n&rsquo;a été relevée sur le parking ou sur le terrain de football. Les inondations sont donc moins récurrentes malgré des évènements de crue.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Les points forts</em></strong> de cette action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la création d&rsquo;une balade autour du site et la pose d&rsquo;un panneau didactique ;</li><li style="text-align: justify;">la limitation des crues sur le terrain de football et le parking.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Les points faibles</em></strong> de cette action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">l&rsquo;acceptation parfois difficile par les propriétaires privés et la profession agricole de la nécessité d&rsquo;aban&shy;donner leurs terres ;</li><li style="text-align: justify;">les mares nouvellement créées qui ne restent pas encore en eau. Cependant, le milieu humide qu&rsquo;elles constituent actuellement est intéressant en termes de biodiversité ;</li><li style="text-align: justify;">le temps de restauration hydromorphologique très long sur ce type de cours d&rsquo;eau à faible énergie.</li></ul>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Ce projet a fait l&rsquo;objet de nombreuses com&shy;munications avec notamment un passage sur la télévision locale.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Eurométropole de Strasbourg, associée au maître d&rsquo;œuvre et aux entreprises, a reçu le <em>Grand prix natio&shy;nal du génie écologique</em> en 2014 pour l&rsquo;ensemble des opérations conduites sur son territoire, dont l&rsquo;opéra&shy;tion de restauration de la Souffel.</p><p style="text-align: justify;">Une exposition itinérante, explicitant les travaux, a été présentée dans les diffé&shy;rentes mairies concernées par l&rsquo;opération.</p><p style="text-align: justify;">Le syndicat de la Souffel amont s&rsquo;est inspiré de cette opération pour une de ces études sur un projet plus ambitieux sur la commune de Behlenheim.</p><p style="text-align: justify;">Une promenade le long du cours d&rsquo;eau a été conservée pour sensibiliser les per&shy;sonnes à ce type de restauration avec l&rsquo;ins&shy;tallation d&rsquo;un panneau didactique.</p>
Grand prix natio­nal du génie écologique, 2014

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 8 330 € HT
Coût des acquisitions 51 670 € HT
Coût des travaux et aménagement 79 170 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 139 170 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo; &hellip;Pour la commune cette action est très positive !<br />Depuis les travaux, la Souffel a retrouvé son aspect naturel. Une faune et une flore plus nombreuses et diversifiées, caractéristiques de la plaine d&rsquo;Alsace en milieu humide, occupent depuis la zone concernée et témoignent de la réussite du projet. Le cours d&rsquo;eau s&rsquo;inscrit à nouveau dans le paysage, offrant aux promeneurs l&rsquo;occasion d&rsquo;observer un milieu naturel préservé.<br />Par ailleurs, aucune inondation notoire n&rsquo;a été relevée sur les infrastructures à proximité &raquo;.<br />Pierre Perrin, maire de Souffelweyersheim.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin-Meuse (AERM) (40 %), Région (40 %), CUS / Eurométropole de Strasbourg (20 %).
Partenaires techniques du projet - Associations naturalistes locales, Direction départementale des territoires 67, AERM, Onema - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques du Bas-Rhin.


Maître d'ouvrage Eurométropole de Strasbourg (Communauté urbaine de Strasbourg - CUS au moment du projet

Contacts Remy Gentner
  Eurométropole de Strasbourg 1 parc de l'étoile - 67076 Strasbourg Cedex
remy.gentner@strasbourg.eu

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Liste des lauréats du Grand prix 2014 du génie écologique: http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20141021_CP_laureat.pdf. Ministère de l&rsquo;écologie, du développement durable et de l&rsquo;énergie.<br />&bull; Le bassin de la Souffel. Conseil départemental du Bas-Rhin, 2011.<br />&bull; Évaluation de la qualité des eaux superficielles du bassin versant de la Souffel. Rapport de stage. Emilie Rozlazy, 2011.</p>

Retour de la Digeanne dans son lit d’origine et restauration de la continuité piscicole à Essarois

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2012
août 2013
Linéaire concerné par les travaux 1500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Digeanne
Distance à la source 25.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
5.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 0.70 ‰
Débit moyen 1.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR5
Référence du site Natura 2000
FR2600959
FR2600963
Code ROE
34970

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) COTE-D'OR (21)
Communes(s) ESSAROIS (21250)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la continuité piscicole
Restaurer les habitats aquatiques
Faciliter l'exploitation des terres agricoles

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Digeanne, principal affluent de l&rsquo;Ource et sous-affluent de la Seine, s&rsquo;étire sur un linéaire de 30 km et draine un bassin versant de 90 km2. L&rsquo;occupation du bassin versant se partage entre les forêts et les zones agricoles (poly&shy;cultures et pâturages).</p><p style="text-align: justify;">On note à Essarois la présence de deux sites Natura 2000 :</p><ul><li style="text-align: justify;">les milieux forestiers du Châtillonnais avec marais tufeux et sites à sabot de Vénus ;</li><li style="text-align: justify;">les marais tufeux du Châtillonnais.</li></ul><p style="text-align: justify;">L&rsquo;écrevisse à pieds blancs est également présente dans les petits ruisseaux et affluents de la Digeanne. De plus, ce ter&shy;ritoire a été choisi en 2009 comme futur &laquo; Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne &raquo;.</p><p style="text-align: justify;">La Digeanne est un cours d&rsquo;eau salmonicole, classé en liste 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Le peuplement piscicole est plutôt conforme à celui attendu pour ce type de cours d&rsquo;eau avec la présence de la truite fario, de la lamproie de Planer, de la loche franche et du chabot.</p><p style="text-align: justify;">La Digeanne, malgré son état physicochimique et biologique globalement bon, présente ponctuellement des altérations morphologiques en raison de ruptures de la continuité écologique. Les ouvrages hydrauliques du moulin de la Forge, situés à Essarois, en sont un exemple. Lors de sa construction avant le XVIIIe siècle, les eaux de la Digeanne ont été déviées vers un bief pour alimenter le moulin, réduisant le li&shy;néaire de 1 500 m à l&rsquo;origine à 800 m. L&rsquo;ancien lit est toutefois resté en eau grâce à la présence de sources et d&rsquo;un affluent rive droite. La digue du moulin in&shy;terrompant la continuité écologique retenait autre&shy;fois un étang. La Digeanne passe sous cette digue sur une longueur de 16 m. Au niveau de la restitution, une hauteur de chute de 0,8 m s&rsquo;est formée.</p><p style="text-align: justify;">La dérivation des eaux vers le bief occasionne no&shy;tamment le colmatage du substrat au niveau du bief et l&rsquo;homogénéité des faciès d&rsquo;écoulement. De plus, le propriétaire doit curer le bief tous les cinq ans et enlever les embâcles pour limiter les débordements potentiels.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage hydraulique du moulin de la Forge est situé entre deux seuils infranchissables situés à 2 km en amont et 3 km en aval.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Carte de localisation des travaux de reméandrage sur la Digeanne
Carte de localisation des travaux de reméandrage sur la Digeanne

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le propriétaire, maître d&rsquo;ouvrage sur cette opéra&shy;tion, souhaitait procéder au comblement de l&rsquo;an&shy;cien lit pour faciliter l&rsquo;exploitation de ces parcelles en paturage. Une rencontre préalable avec l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (One&shy;ma) et le Syndicat intercommunal des cours d&rsquo;eau du Châtillonnais (SICEC) permet d&rsquo;y associer une re&shy;mise en eau du lit originel.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) complète ce projet en proposant l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage infranchissable sous la digue. La digue servant de chemin d&rsquo;accès à la ferme doit être maintenue pour l&rsquo;activité agricole. Pour faciliter les démarches admi&shy;nistratives, le propriétaire des ouvrages abandonne son droit d&rsquo;eau et l&rsquo;Onema constate l&rsquo;état de ruine des ouvrages. Ces démarches préalables permettent de passer l&rsquo;opération en déclaration au titre de la loi sur l&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Pour assurer une bonne gestion des travaux, le pro&shy;priétaire reste maître d&rsquo;ouvrage mais bénéficie d&rsquo;une assistance technique et administrative du SICEC. La commune d&rsquo;Essarois ne faisant pas partie des com&shy;munes adhérentes au territoire du SICEC, cette ac&shy;tion s&rsquo;inscrit donc dans le cadre du contrat de rivière Sequana porté par le SICEC (2007-2012).</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">La terre végétale accumulée dans le fond du lit a été enlevée sur 1 500 m pour retrouver le substrat d&rsquo;ori&shy;gine du cours d&rsquo;eau. Le gabarit du nouveau lit est volontairement sous-dimensionné pour favoriser ensuite un réajustement naturel de la géométrie du lit (6 m de large et 0,45 m de profondeur).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage existant sous l&rsquo;ancienne digue est rem&shy;placé par une plus grande arche afin de restaurer la continuité écologique. La pente de cet ouvrage suit celle du cours d&rsquo;eau pour faciliter le transit sédimen&shy;taire et la circulation de la faune.</p><p style="text-align: justify;">Une fois le nouveau lit de la Digeanne créé et ali&shy;menté en eau, le bief est comblé avec les matériaux du terrassement et d&rsquo;autres pris sur place.</p><p style="text-align: justify;">La pose des clôtures, la création d&rsquo;abreuvoirs et les plantations de la ripisylve sont menées en août 2013, une fois l&rsquo;érosion naturelle des berges stabilisée. Afin de permettre au cours d&rsquo;eau de poursuivre sa divaga&shy;tion, les clôtures fixes initialement prévues sont rem&shy;placées par des clôtures mobiles.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Notice d'incidence Natura 2000
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.2.1.0 (D) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>Aucune gestion particulière n&rsquo;est prévue. Le dépla&shy;cement naturel du cours d&rsquo;eau est suivi par le pro&shy;priétaire. Des plantations sont à prévoir sur certaines zones.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Seul le compartiment poissons est suivi en 2012, avant les travaux, par l&rsquo;Onema et le SICEC. Quatre stations sont placées sur le lit naturel, dans le bief et en amont, enfin sur un affluent à proximité. Le suivi post travaux est réalisé en 2014 par l&rsquo;Onema et le SICEC sur le compartiment poissons sur trois stations.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La Digeanne a retrouvé son lit d&rsquo;origine avec des écoulements diversifiés. Le cours d&rsquo;eau reprend une dynamique naturelle avec, sur certains secteurs, une érosion des berges et du fond du lit. Le substrat na&shy;turellement présent dans le fond du lit originel permet de retrouver un substrat varié et non colmaté.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi des poissons sont très positifs. En effet, le site restauré depuis moins de deux ans est colonisé par un peuplement diversifié composé de la truite, de la lamproie de Planer, de la loche franche et du chabot. Ce peuplement est proche de celui at&shy;tendu pour ce type de milieu. Quatorze espèces sont présentes dans le nouveau lit contre dix-sept recen&shy;sées sur d&rsquo;autres secteurs de la Digeanne. Cette co&shy;lonisation est également le signe de la restauration de la continuité écologique. De plus, la densité de la truite fario a augmenté après les travaux sur la zone restaurée. Elle passe de 120 individus/ha dans l&rsquo;ancien bief à 800 individus/ha sur le secteur restau&shy;ré. Cette augmentation s&rsquo;explique par la présence des stades juvéniles qui étaient absents dans l&rsquo;ancien bief. Pour confirmer ces premières observations, le suivi des poissons devra être reconduit.</p><p style="text-align: justify;">La gestion du projet a parfois été compliquée pour le propriétaire comme pour le SICEC. L&rsquo;investisse&shy;ment en temps a été considérable pour tous. Des conditions météorologiques très humides ont égale&shy;ment compliqué et retardé le chantier.</p><p style="text-align: justify;">Néanmoins, ce projet a motivé d&rsquo;autres propriétaires et communes pour réaliser des travaux du même type sur leur parcelles riveraines. L&rsquo;étroite collabora&shy;tion et la concertation sur ce projet entre un proprié&shy;taire privé, le SICEC et l&rsquo;Onema doit être un exemple motivant pour d&rsquo;autres sites à restaurer.</p><p style="text-align: justify;">La plupart des délégués des communes sont satis&shy;faits du résultat après travaux, le cours d&rsquo;eau ayant retrouvé son cours originel au fond de la vallée. Tou&shy;tefois, certains élus jugent les travaux trop onéreux.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible</strong> de cette action est la présence de deux seuils infranchissables par les poissons quelques kilo&shy;mètres en aval et en amont.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Son point fort</strong> est l&rsquo;en&shy;tretien du nouveau lit par le propriétaire beaucoup plus facile que celui de l&rsquo;ancien bief.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Plusieurs écoles ont visités ce site, du niveau bac pro au niveau licence professionnelle. La Maison de la forêt a aussi organisé des visites sur ce site avec la participation de particuliers. Le propriétaire a or&shy;ganisé des visites avec les élus de la chambre d&rsquo;agriculture pour montrer qu&rsquo;il est possible de concilier restauration écologique et activité agricole.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 4 330 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 318 580 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 322 910 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo; Les travaux menés sur la Digeanne sont nés d&rsquo;une concertation entre trois personnes : Damien Dondaine (SICEC), Olivier Milley (Onema) et moi-même. Pour que ce projet réussisse, chacun a dû faire des concessionspour, à la fois restaurer écologiquement la Digeanne, et améliorer la gestion des terres. Malgré de nombreuses contraintes, le résultat final est très satisfaisant et remplit les objectifs fixés. La Digeanne a retrouvé son lit naturel, l&rsquo;entretien du cours d&rsquo;eau est beaucoup moins contraignant que l&rsquo;ancien bief et la gestion des prairies est facilitée. &raquo;<br />Pascal Martens, propriétaire des ouvrages et exploitant.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) : 91,5 %, maître d’ouvrage : 2,8 %, - Réseau ferré de France (compensation dans le cadre de la ligne LGV Est) : 5,7 %.
Partenaires techniques du projet - Onema, SICEC, DDT de la Côte-d’Or, AESN, Groupement d’intérêt du parc (GIP), - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques - réseau Cigogne noire de l’ONF.


Maître d'ouvrage
Contacts Paul Martens
 

Maître d'ouvrage
Contacts Paul Martens



Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify;">&bull; Bulletin d&rsquo;information des vallées de la Seine, de l&rsquo;Ource, de la Laigne, de l&rsquo;Aube, de la Sarce et de l&rsquo;Arce. SICEC. Juillet 2015, 8 pages.<br />&bull; Diagnostic piscicole de la Digeanne à Essarois suite aux travaux de restauration hydromorphologique. J. Bouchard, F. Huger (Onema DIR 9), O. Milley (Onema SD 21). Décembre 2014, 27 pages.<br />&bull; http://www.onema.fr/la-biodiversite-sur-la-Digeanne</p>

Restauration de la sinuosité du Neubaechel et d’une zone d’expansion des crues à Eckwersheim

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Réduction des risques d’inondation
Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2013
août 2013
Linéaire concerné par les travaux 2100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Neubaechel
Distance à la source 8.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17 (partie aval)
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR197
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) ECKWERSHEIM (67119)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Réduire les risques d’inondations.
Restaurer les processus et caractéristiques hydromorphologiques.
Restaurer une trame verte et bleue.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Neubaechel est classé en liste 1 et 2 (art. L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement) sur sa partie aval avant sa con&shy;fluence avec le Landgraben. Long de 11 km, ce cours d&rsquo;eau draine un bassin versant de 76 km2. Ce bassin est principa&shy;lement occupé par des grandes cultures (maïs, betterave, céréales, houblon, etc.) qui favorisent le lessivage des sols et l&rsquo;apport de matières en suspension dans le cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">La commune d&rsquo;Eckwersheim est traversée par de grandes voies de circulation : canal de la Marne au Rhin, ligne de TGV, futur grand contournement ouest reliant les auto-routes A4 et A35 à la voie rapide du Piémont des Vosges.</p><p style="text-align: justify;">Une station d&rsquo;épuration est située en amont de la com&shy;mune d&rsquo;Eckwersheim. Elle rejetait, avant sa mise aux normes en 2012, une partie des effluents directement dans le Neubaechel, provoquant une disparition des poissons comme le montre l&rsquo;inventaire de 2009.</p><p style="text-align: justify;">Le Neubaechel a été recalibré au XIXe et XXe siècle lors des remembrements agricoles. Cette rectification a eu plusieurs conséquences : in&shy;cision et encaissement profond du lit, création de zones d&rsquo;érosion importantes, homogénéisa&shy;tion des habitats, déconnection de la zone rivu&shy;laire du lit mineur du cours d&rsquo;eau, inondations courtes dans le temps mais de grande ampleur.</p><p style="text-align: justify;">Depuis 1970, le Neubaechel est busé sur 300 m dans la traversée d&rsquo;Eckwersheim. Cet ouvrage limite la continuité écologique (longitudinale et latérale) et pose également des problèmes hydrauliques car il est sous-dimensionné en période de fortes crues.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La commune d&rsquo;Eckwersheim connait en 2008 un épisode pluvieux intense qui provoque des coulées d&rsquo;eaux boueuses sur les terres agricoles et sature le réseau d&rsquo;assainissement. Ces phénomènes fréquents en Alsace génèrent des dégâts importants sur les parcelles agricoles mais également directement dans les communes. Au-delà des actions conduites sur l&rsquo;occupation des sols et les pratiques agricoles, la so&shy;lution de la création, à l&rsquo;amont du village, d&rsquo;un bar&shy;rage écrêteur des crues est retenue. Il doit remplacer un ancien ouvrage de protection, non fonctionnel en 2013. Cette solution vise à écrêter les pics de crues (objectif crue décennale) en augmentant la capacité de stockage en lit majeur hors des zones à enjeux et ainsi réduire les inondations. Pour concilier les ob&shy;jectifs de réduction des risques d&rsquo;inondations avec la restauration écologique du cours d&rsquo;eau, l&rsquo;Euromé&shy;tropole de Strasbourg prend la maîtrise d&rsquo;ouvrage du projet et propose la solution plus ambitieuse de faire sinuer le lit dans une bande de 6 m de largeur.</p><p style="text-align: justify;">Pour faire accepter ce projet de restauration, une concertation est entreprise par l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg avec la chambre d&rsquo;agriculture, les pro&shy;priétaires riverains, la commune, le conseil départe&shy;mental et l&rsquo;association foncière. Cette concertation ainsi que l&rsquo;investissement de l&rsquo;association foncière et de la mairie d&rsquo;Eckwersheim permettent, malgré quelques réticences, d&rsquo;obtenir l&rsquo;autorisation des pro&shy;priétaires des parcelles concernées par les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Deux autres terrains sont acquis sur la partie aval du site pour créer un réseau de mares et une zone d&rsquo;ex&shy;pansion des crues par déviation du lit.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;acceptation est facilitée par l&rsquo;argument que le talu&shy;tage des bandes enherbées en pente douce ne remet pas en cause la surface agricole et réduit les risques de crues sur ces terres.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">En amont et en aval de la commune, les travaux consistent à élargir le lit moyen du Neubaechel. La reconstitution d&rsquo;un système de lits emboîtés est ainsi favorisée. Les travaux comprennent la mise en place d&rsquo;un lit mineur d&rsquo;étiage concentrant les écoulements en périodes de basses eaux, la création de banquettes et d&rsquo;une zone de &laquo; divagation &raquo; permettant d&rsquo;aug&shy;menter la capacité de stockage des eaux lors des crues annuelle à biennale. Le Neubaechel charriant beau-coup de matières en suspension, des dépôts localisés devraient se former sur certaines zones permettant la création d&rsquo;un chenal d&rsquo;écoulement préférentiel. Les berges sont talutées en pente douce et ensemencées sans maintien par un géotextile. Sur les zones sen&shy;sibles à l&rsquo;érosion, des saules sont plantés en pieds de berges pour maintenir la bande enherbée. La ripisylve est volontairement plantée de façon discontinue pour améliorer la diversité d&rsquo;habitats et permettre la reco&shy;lonisation du site par l&rsquo;agrion de Mercure. Des hélo&shy;phytes sont plantées ponctuellement pour favoriser la colonisation et impulser un début de sinuosité.</p><p style="text-align: justify;">Les deux parcelles acquises, en aval de la commune, sont défrichées partiellement et surcreusées pour renforcer leur caractère humide (ancien étang com&shy;blé). Le Neubaechel est dévié vers cette zone humide par terrassement d&rsquo;un nouveau lit afin d&rsquo;apporter une nouvelle zone de divagation et d&rsquo;expansion des crues. Trois mares, alimentées par un fossé de drai&shy;nage du canal de la Marne au Rhin, sont creusées à proximité de cette déviation.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p style="text-align: justify;">Une fauche des berges est réalisée par les proprié&shy;taires pour conserver les bandes enherbées.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un suivi photographique est mis en place par l&rsquo;Euro&not;métropole de Strasbourg sur plusieurs lieux de cette opération afin de suivre année après année l&rsquo;évolution des travaux de restauration. L&rsquo;état initial est réalisé en 2006 pour la macrofaune benthique et en 2009 pour les peuplements piscicoles sur les stations placées en amont de la commune d&rsquo;Eckwersheim. L&rsquo;état post-travaux pour les poissons et la macro&not;faune benthique est effectué en 2013 et 2014 sur les stations de mesure placées en amont et en aval d&rsquo;Eckwersheim.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La mise aux normes de la station d&rsquo;épuration en 2012, couplée à la restauration du Neubaechel en 2013, a permis d&rsquo;améliorer sensiblement la qua&shy;lité de l&rsquo;eau et des habitats, et donc du milieu. Le cours d&rsquo;eau retrouve progressivement un équilibre morphologique. La recolonisation par la végétation a déjà entrainé la formation de zones de dépôts (banquette naturelle) resserrant les écoulements, conformément aux attentes. Les berges se sont vé&shy;gétalisées ; on note toutefois le développement excessif de phragmites sur certains tronçons où ces plantes étaient déjà présentes. Les mares sont bien alimentées en eau et sont également colonisées par la végétation ; elles offrent une diversité d&rsquo;habitats supplémentaire intéressante.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi du peuplement piscicole ne montre pas d&rsquo;amélioration : aucun poisson n&rsquo;a été observé après travaux en 2013 sur le site restauré à l&rsquo;amont du vil&shy;lage. Ceci est dû en grande partie au temps nécessaire à la recolonisation du milieu par le peuplement piscicole. Le busage du cours d&rsquo;eau sur 300 m en aval de la zone de pêche reste difficilement franchissable par les poissons présents dans le bassin versant, ren&shy;dant la reconquête de ce milieu plus difficile. Les inventaires piscicoles menés quelques kilomètres en aval d&rsquo;Eckwersheim en 2013 montrent une recoloni&shy;sation du cours d&rsquo;eau, avec trois espèces pêchées à Vendenheim (goujon, rotengle et perche soleil) et dix espèces à Reichstett (goujon, ablette, épinoche, chevesne, vandoise, etc.) liée à la mise aux normes de la station d&rsquo;épuration.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi des macro-invertébrés révèlent aussi une très légère amélioration entre 2011 et 2013. Malgré le caractère récent de la restauration, la présence d&lsquo;espèces menacées et classées en liste rouge en Alsace observée sur le site restauré (bécas&shy;sine des marais, agrion de Mercure, criquets ensan&shy;glantés) montre une amélioration des habitats et de la qualité de l&rsquo;eau, favorable à la présence de ces espèces d&rsquo;intérêt.</p><p style="text-align: justify;">Les retours sur cette opération sont positifs dans l&rsquo;en&shy;semble : le cours d&rsquo;eau reprend sa place dans le paysage et joue mieux son rôle de stockage des crues, le risque d&rsquo;inondation semble avoir été réduit en aval de la zone d&rsquo;expansion des crues. Depuis les tra&shy;vaux, un seul agriculteur a signalé l&rsquo;inondation plus régulière de sa prairie située en face de la zone de divagation, posant des problèmes pour le pâturage des bovins.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point positif de cette opération </strong>est le gain éco&shy;logique significatif apporté par une action de cette ampleur à un coût raisonnable.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points négatifs de cette action</strong> restent la colo&shy;nisation massive des berges et des rives par les hé&shy;lophytes, notamment des phragmites et la menthe aquatique. En 2016, on constate cependant que la ri&shy;pisylve s&rsquo;est très bien implantée et constitue déjà une bonne trame verte arborée dans la plaine agricole. À noter également que vu la très faible puissance du cours d&rsquo;eau, un véritable ajustement et une restaura&shy;tion morphologique de la rivière n&rsquo;apparaitront qu&rsquo;à long terme.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Eurométropole de Strasbourg a reçu, conjointement avec le maître d&rsquo;œuvre et les entreprises, le <em>Grand prix national du génie écologique</em> en 2014 pour cinq opérations qu&rsquo;elle a conduites sur son territoire, dont l&rsquo;opération de restauration du Neubaechel.</p>
Grand prix national du génie écologique, 2014

Coûts

Coût des études préalables 27 570 € HT
Coût des acquisitions 8 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 354 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 389 570 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p>&laquo; [&hellip;] La commune d&rsquo;Eckwersheim a participé de près<br />à cette action ambitieuse pour faciliter les négociations<br />et servir de relai local. Les travaux ont été bien<br />acceptés par la population qui comprenait l&rsquo;utilité<br />écologique et fonctionnelle qu&rsquo;ils apportaient. Autrefois<br />le cours d&rsquo;eau n&rsquo;était qu&rsquo;une ligne droite sans<br />aucun attrait. Après les travaux, le cours d&rsquo;eau revit et<br />a retrouvé sa place dans le paysage. &raquo;</p><p>Doris Hahn, ancien maire d&rsquo;Eckwersheim</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin Meuse (AERM) : 60 % , Communauté urbaine de Strasbourg / Eurométropole de Strasbourg : 40 %.
Partenaires techniques du projet - Association foncière, Chambre d’agriculture, Onema, AERM, Fédération départementale de pêche 67, - SAMU de l’environnement


Maître d'ouvrage Eurométropole de Strasbourg

Contacts
  Eurométropole de Strasbourg 1 parc de l'étoile - 67076 Strasbourg Cedex
remy.gentner@strasbourg.eu

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Liste des lauréats du Grand prix 2014 du génie écologique.<br />Ministère de l&rsquo;écologie, du développement<br />durable et de l&rsquo;énergie. Consultable sur : http://www.<br />developpement-durable.gouv.fr/Grand-prix-nationaldu-<br />genie.html<br />&bull; Avant-projet. Programme pluriannuel de réhabilitation<br />des cours d&rsquo;eau sur le territoire de la Communauté<br />Urbaine de Strasbourg (2010-2012). Aménagement du<br />Neubaechel à Eckwersheim. SINBIO, Novembre 2010.<br />&bull; Restauration du Neubaechel à Eckwersheim : recréation<br />d&rsquo;une zone de divagation et retalutage des bandes<br />enherbées en pente douce. Eurométropole.<br />&bull; Élaboration du plan de gestion pluriannuel des cours<br />d &lsquo;eau non domaniaux du bassin versant du Landgraben<br />au sein de la Communauté urbaine de Strasbourg.<br />Sogreah, mars 2009.</p>
Top