Effacement du seuil de Gabanelle sur le Bervezou

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 18/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2012
octobre 2012
Linéaire concerné par les travaux 500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Bervezou
Distance à la source 19.15 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
15.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
8.00 m
Pente moyenne 2.20 ‰
Débit moyen 0.90 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR66
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) LOT (46)
Communes(s) PRENDEIGNES (46226)
SAINT-CIRGUES (46255)
Région OCCITANIE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Limiter les contraintes d’entretien.
Mettre en conformité l’ouvrage vis-à-vis de la réglementation.
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Affluent du Célé en rive droite, le Bervezou est un petit cours d&rsquo;eau de 24 km qui prend sa source à 650 m d&rsquo;alti&shy;tude, sur un plateau riche en zones humides. Son bassin versant s&rsquo;étend sur 85 km2 occupé par l&rsquo;élevage bovin. Ce cours d&rsquo;eau à salmonidés présente de forts enjeux écolo&shy;giques pour les poissons (chabot, truite fario et lamproie de Planer) et pour la loutre d&rsquo;Europe.</p><p style="text-align: justify;">Au niveau du lieu-dit Gabanelle, à Prendeignes, le cours d&rsquo;eau, classé en listes 1 et 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17, est coupé par deux ouvrages distants de 500 m : un seuil et un passage à gué, parallèle à la route communale. Le seuil de Gabanelle, autorisé par arrêté préfectoral et construit en 1895, a permis l&rsquo;alimentation en eau potable de la ville de Figeac jusqu&rsquo;en 2006. Cet ouvrage mesure 20 m de large et présente une hauteur de chute de 1,8 m.</p><p style="text-align: justify;">Une passe à poisson a été mise en place en 2000, mais n&rsquo;est plus fonctionnelle en raison de l&rsquo;in&shy;cision du lit en aval de l&rsquo;ouvrage. Le passage à gué situé en aval du seuil est une dalle de béton infranchissable car d&rsquo;une hauteur de chute de 0,8 m. La zone de remous est estimée à 75 m pour la retenue de Gabanelle et 12 m pour le seuil du passage à gué. Entre ces deux ouvrages, on note des accès directs du bétail au cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Ces deux ouvrages ont des impacts avérés sur le fonctionnement du cours d&rsquo;eau :</p><ul><li style="text-align: justify;">sédimentation en amont des ouvrages, forts affouillements en aval, érosion et sous-cavage observés sur une partie du linéaire ;</li><li style="text-align: justify;">colmatage des habitats à l&rsquo;amont des ou&shy;vrages entrainant une dégradation de la qualité biologique ;</li><li style="text-align: justify;">obstacle à la circulation des poissons, notam&shy;ment de la truite fario, et accès restreint vers leurs habitats de reproduction situés en amont.</li></ul>
Carte de localisation du Bervezou
Carte de localisation du Bervezou

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La ville de Figeac se devait de sécuriser son réseau d&rsquo;ali&shy;mentation en eau potable (AEP). Le coût d&rsquo;entretien et de mise en conformité du seuil de Gabanelle et du réseau de canalisation (15 km jusqu&rsquo;à la ville) pousse la ville à abandonner l&rsquo;usage AEP du site en 2006. Une première réflexion est engagée avec les représentants des usagers (reconversion de l&rsquo;usage, cession, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Parallèlement, une démarche de gestion concertée de la ressource en eau voit le jour sur le bassin ver&shy;sant du Célé. Un premier contrat de rivière est signé pour la période 2000-2005, avec pour axe principal la reconquête de la qualité de l&rsquo;eau. Puis vient la mise en place d&rsquo;un schéma d&rsquo;aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du Célé dont la restauration de la continuité écologique devient en 2007 un de ses principaux objectifs ; puis est reprise, en 2010, dans le Plan d&rsquo;aménagement et de gestion durable de la ressource en eau (PAGD).</p><p style="text-align: justify;">Enfin, la mise en conformité des deux ouvrages de Gabanelle est demandée par l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) qui a consta&shy;té les infractions à la libre circulation piscicole (2010).</p><p style="text-align: justify;">La réunion de ces trois facteurs conduit la ville de Figeac à se rapprocher du Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé (SmbRC) pour trouver des so&shy;lutions techniques.</p><p style="text-align: justify;">En 2011, une étude est lancée : création du comité de pilotage, réalisation de l&rsquo;état des lieux et du diagnos&shy;tic des ouvrages, propositions techniques d&rsquo;aménage&shy;ments. Trois scénarios sont proposés : brèche dans l&rsquo;ou&shy;vrage (pour un effacement progressif), création d&rsquo;un bassin supplémentaire en aval de la passe à poissons ou destruction complète du seuil. L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Adour-Garonne (AEAG) annonce son soutien financier au projet d&rsquo;effacement. L&rsquo;Onema a également une préférence pour cette solution de même que la ville de Figeac qui ne souhaite plus entretenir l&rsquo;ouvrage et veut renaturer le site. La ville renonce alors à son droit d&rsquo;eau en 2012. Lors de la présentation du projet en réunion publique, l&rsquo;opposition ne concerne que le gué que les riverains souhaitent conserver. Un compromis est trouvé : un gué rudimentaire sera créé pour les engins agricoles.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux sont réalisés en période de basses eaux, à l&rsquo;automne 2012. La première étape est l&rsquo;effacement du seuil :</p><ul><li style="text-align: justify;">la fosse de dissipation est comblée et le seuil en béton détruit ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;ancien bâti du plan d&rsquo;eau est conservé en rive droite. En rive gauche, les berges sont retalutées. Le lit du cours d&rsquo;eau est reprofilé ;</li><li style="text-align: justify;">enfin, les clôtures sont remises en place et l&rsquo;emprise des travaux est réensemencée, avec la plantation d&lsquo;essences locales (saules, frênes, aulnes, noisetiers).</li></ul><p style="text-align: justify;">Vient ensuite l&rsquo;effacement du passage à gué. L&rsquo;ou&shy;vrage est remplacé par un passage immergé construit à l&rsquo;aide de blocs stabilisés en fond de cours d&rsquo;eau. L&rsquo;accès au cours d&rsquo;eau étant clôturé, l&rsquo;abreuvement se fait désormais dans la pâture par pompage en zone alluviale via un système équipé de panneaux solaires.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Arrêté préfectoral portant prescriptions particulières au titre de l’article L. 214-3-1 du Code de l’environnement. • Déclaration d’intérêt général (DIG) : travaux inscrits dans la DIG du plan de gestion des milieux aquatiques et alluviaux du bassin du Célé.

La gestion

<div style="mso-element:frame;mso-element-frame-width:203.55pt;mso-element-wrap: auto;mso-element-anchor-vertical:page;mso-element-anchor-horizontal:page; mso-element-left:3.0cm;mso-element-top:479.05pt;mso-height-rule:exactly">Aucune mesure de gestion n&#39;est prévue.</div>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial réalisé en 2011, avant travaux, porte sur les compartiments physiques (diagnostic hydromorphologique et hydraulique) et biologiques (macroinvertébrés benthiques, poissons).</p><p style="text-align: justify;">Des mesures de suivi sont mises en place : suivi d&rsquo;un an post travaux (réalisé en 2013) puis de cinq ans après les travaux (prévu en 2017). Celui-ci porte sur l&rsquo;hydromorphologie (profil en long et en travers, faciès d&rsquo;écoulement, granulométrie, évolution des berges et de la ripisylve, hydraulique), sur la biologie (macro-faune benthique, peuplement piscicole) et sur les zones humides riveraines.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Cette opération a permis de restaurer la continuité piscicole et sédimentaire sur 11 km, en ouvrant l&rsquo;ac&shy;cès vers les zones amont.</p><p style="text-align: justify;">Un an après les travaux, le bilan est globalement positif. Sur le plan hydromorphologique, le cours d&rsquo;eau a retrouvé sa pente d&rsquo;origine. Les profils en travers ne montrent pas de modification significa&shy;tive et l&rsquo;élargissement observé en aval de l&rsquo;ancien seuil ne semble plus évoluer. La suppression des ouvrages a permis de retrouver les faciès d&rsquo;écoule&shy;ment typiques du cours d&rsquo;eau dans ce secteur (plat courant / radier) ; la granulométrie est modifiée, avec une plus grande proportion de particules fines en aval du seuil (reprise du transit sédimentaire). Les phénomènes d&rsquo;érosion des berges et d&rsquo;incision du lit constatés avant les travaux semblent contenus. En période de hautes eaux, les inondations semblent moins fréquentes en amont de l&rsquo;ancien seuil.</p><p style="text-align: justify;">Malgré la présence du seuil, le peuplement d&rsquo;inver&shy;tébrés benthiques indiquait, lors de l&rsquo;état initial en 2011, une très bonne qualité des eaux (petit cours d&rsquo;eau en tête de bassin versant). En 2013, la qualité des eaux est toujours très bonne.</p><p style="text-align: justify;">Les analyses des pêches électriques de 2013 montrent une recolonisation rapide du secteur en amont du seuil. Les densités de truites fario sont stables (de l&rsquo;ordre de 115 individus pour 1 000 m2) mais signifi&shy;cativement plus importantes en terme d&rsquo;abondance relative (66 % du peuplement après effacement contre 25 % avant). Les peuplements de chabots sont également plus importants, en terme de densité (+ 10 individus&nbsp; pour 1 000 m2) et de densité relative (8 % du peuplement après effacement contre 0,8 % avant). Le suivi prévu pour 2017 permettra de confir&shy;mer ou d&rsquo;infirmer cette tendance.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet de restauration de la continuité est le premier sur le bassin du Célé. Outre la nécessité de mettre en conformité le seuil de Gabanelle, le succès du projet repose sur plusieurs facteurs : la volonté commune d&rsquo;effacer le seuil, la gestion concertée de l&rsquo;eau sur le bassin du Célé, le soutien financier ap&shy;porté par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau et l&rsquo;adhésion des usagers riverains, emportée grâce à l&rsquo;effort de communica&shy;tion et de pédagogie du syndicat sur le projet. Par&shy;tant d&rsquo;une obligation réglementaire, il s&rsquo;est construit un projet global conciliant les intérêts et les usages de chacun. De l&rsquo;avis de tous les partenaires, c&rsquo;est une opération exemplaire.</p><p style="text-align: justify;">Les objectifs techniques sont atteints : l&rsquo;effacement de la prise d&rsquo;eau supprime la problématique de remise en fonctionnement de la passe à poissons, ainsi que les contraintes d&rsquo;entretien de l&rsquo;ouvrage. Le SmbRC s&rsquo;est depuis engagé dans une démarche de restaura&shy;tion globale des milieux aquatiques à l&rsquo;échelle du ter&shy;ritoire. Le syndicat prévoit également de restaurer la franchissabilité sur 22 ouvrages et un plan d&rsquo;eau, tous situés sur des cours d&rsquo;eau classés en liste 2.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Une visite de terrain est organisée à l&rsquo;oc&shy;casion de la réception du chantier, avec les partenaires techniques, financiers et les riverains. Le projet est médiatisé via la parution d&rsquo;articles dans la presse locale, les sites internet et les bulletins municipaux des communes concernées. Le SmbRC a également beaucoup communiqué sur ces travaux via son site internet (page dédiée au projet) et via un film décrivant le projet et les tra&shy;vaux. Le film est projeté en plein air et en public, durant l&rsquo;été 2013, à Figeac.</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 23 940 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 60 010 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 8 520 € HT
Coût du suivi 9 850 € HT
Coût total de l’opération 102 320 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Adour-Garonne 80 % - la ville de Figeac et la commune de Prendeignes 20 % - autofinancement par le Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé
Partenaires techniques du projet - DDT du lot - Onema - Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Lot (FDPPMA 46)


Maître d'ouvrage Syndicat du bassin de la Rance et du Célé, maître d'ouvrage délégué de la ville de Figeac et de la commune de Prendeignes

Contacts Nicolas Tournier
  n.tournier@sagecele.com
info@smbrc.com

Maître d'ouvrage Agence Française pour la Biodiversité, SD du Lot
Contacts Jérôme Beyssac

sd46@afbiodiversite.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Étude technique d&rsquo;avant travaux d&rsquo;effacement du seuil et d&rsquo;aménagement du gué de Gabanelle sur le ruisseau du Bervezou, SCE, novembre 2011, 120 p.<br />&bull; Effacement du seuil de Gabanelle sur le Bervezou - État initial et suivi post-travaux du peuplement piscicole, années 2012 et 2013, P. Jaubert L. Fridrick, Fédération du Lot pour la pêche et la protection du milieu aquatique, 10 p.<br />&bull; Étude du ruisseau du Bervezou à Gabanelle un an après les travaux d&rsquo;effacement du seuil et d&rsquo;aménagement du gué (Prendaignes, Lot) - Dossier de suivi technique, CEREG Massif Central, janvier 2014, 61 p.<br />&bull; Film du projet : http://www.smbrc.com/news/56/72/Lefilm-realise-sur-l-effacement-du-seuil-de-Gabanelle-disponible.html<br />&bull; Article de presse : http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/31/1478693-prendeignes-le-seuil-de-gabanellea-ete-supprime.html</p>

Restauration de la continuité écologique sur la Bresle par la remise en fond de vallée du cours d’eau à Sénarpont

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 18/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 2013
mai 2015
Linéaire concerné par les travaux 660 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Bresle
Distance à la source 30.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
7.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.20 ‰
Débit moyen 1.07 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHRSAV07
Référence du site Natura 2000
FR2200363
Code ROE
38669

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) PICARDIE
Département(s) SOMME (80)
Communes(s) SENARPONT (80732)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la libre circulation des poissons migrateurs.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Consolider et revitaliser les milieux humides alluviaux d’intérêt communautaire.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Bresle, fleuve côtier long de 70 km, se jette dans la Manche au niveau de la commune du Tréport. L&rsquo;agricul&shy;ture est l&rsquo;activité dominante du bassin versant (748 km2). Malgré un ruissellement important sur des terrains agri&shy;coles pas toujours couverts, la qualité physico-chimique de l&rsquo;eau est globalement bonne. Ce fleuve, en première catégorie piscicole sur tout son cours, est classé en listes 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Des espèces migratrices amphihalines (truite de mer, sau&shy;mon atlantique, lamproies marine et fluviatiles, anguille européenne) et holobiotiques (truite fario, lamproie de Planer) sont présentes dans la Bresle. Sa vallée et plusieurs de ses affluents, de par leurs intérêts écologiques, sont classés en site Natura 2000.</p><p style="text-align: justify;">De nombreux ouvrages difficilement franchis&shy;sables ou infranchissables contrarient fortement l&rsquo;accomplissement du cycle biologique des es&shy;pèces migratrices et bloquent le transit sédimen&shy;taire. Plus de 230 obstacles ont été recensés sur l&rsquo;ensemble du bassin versant, patrimoine d&rsquo;une ancienne activité minotière et d&rsquo;une activité d&rsquo;ennoiement des prairies datant pour certains ouvrages du XIIe siècle.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;Au début des années 2000, le seuil du moulin de Sénarpont [ROE 38669] représente le front de colonisation historique pour les grands salmoni&shy;dés migrateurs sur la Bresle, avec une hauteur de 1,90 m et un remous d&rsquo;environ 800 m. Le moulin datant du Moyen-Âge est constitué d&rsquo;un bief qui achemine l&rsquo;eau, d&rsquo;un ouvrage de décharge situé au centre du bief, d&rsquo;une prise d&rsquo;eau permettant d&rsquo;inonder les prés situés en contrebas et d&rsquo;un seuil surmonté d&rsquo;une grande vanne, ouvrage principal situé à la fin du bief. Lors de la créa&shy;tion de ces ouvrages, le cours naturel de la Bresle a été dévié de son fond de vallée vers le nouveau bief. Les ouvrages du moulin de Sénarpont empêchaient l&rsquo;accès à environ 8 km de cours d&rsquo;eau en amont, tron&shy;çon dépourvu d&rsquo;obstacles majeurs et favorable à la croissance et à la reproduction des espèces migra&shy;trices. Abandonné depuis les années 1970, le moulin s&rsquo;est dégradé et l&rsquo;absence d&rsquo;entretien a permis à des milieux à fort intérêt écologique de se développer comme cette aulnaie frênaie humide entre les deux bras du canal de décharge.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La coopérative agricole Noriap, propriétaire de cet ouvrage qu&rsquo;elle n&rsquo;utilise plus depuis plus de quarante ans, délègue la maîtrise d&rsquo;ouvrage à l&rsquo;Établissement public territorial du bassin de la Bresle (EPTB Bresle). Face à l&rsquo;important enjeu écologique, suite à plusieurs études d&rsquo;impact, l&rsquo;EPTB de la Bresle entreprend à par&shy;tir de 2003 une démarche auprès des propriétaires fonciers pour mettre en place une rivière de contour&shy;nement en fond de vallée. Cette première démarche s&rsquo;est conclue par un échec en partie dû, lors de l&rsquo;étude préalable, à une communication mal adaptée au contexte du territoire et à une réticence des riverains par peur du changement de paysage. De nombreux échanges ont par la suite eu lieu pour sensibiliser et prendre en compte les attentes de chacun sur ce projet. En 2011, un propriétaire reste en désaccord, ne voyant pas l&rsquo;intérêt écologique et pointant le gaspillage d&rsquo;argent public qu&rsquo;engendre cette action. En 2013, les démarches de concertation avec les proprié&shy;taires fonciers et en partenariat avec la délégation ter&shy;ritoriale et maritime Seine-Aval de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) continuent. Le projet évolue afin de proposer des solutions techniques plus pous&shy;sées, avec deux scénarios pour restaurer la continuité écologique : la création d&rsquo;une passe à poissons ou la remise dans le fond de vallée du cours d&rsquo;eau en em&shy;pruntant les anciens canaux de décharge. La concerta&shy;tion aboutit enfin, avec un consensus sur le projet. La passe à poissons, n&rsquo;apportant pas un gain écologique suffisant au vu des enjeux et de son coût élevé, est abandonnée. La remise du cours d&rsquo;eau en fond de val&shy;lée, pour un coût équivalent, permet d&rsquo;améliorer plus significativement la qualité des habitats et réduit les charges d&rsquo;entretien inhérentes à un ouvrage de fran&shy;chissement.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux réalisés fin 2013 consistent à créer en fond de vallée un tracé de multiples bras réutilisant partiellement les anciens canaux de décharge du moulin abandonné.</p><p style="text-align: justify;">Une partie du terrassement est réalisée classiquement à l&rsquo;aide d&rsquo;engins adaptés aux milieux humides. Le reste est réalisé par le cours d&rsquo;eau lui-même qui trace son lit en s&rsquo;engouffrant dans les anciens canaux. Ce terrassement hydraulique est facilité par la présence de vannes qui permettent de réguler les débits et de simuler une crue morphogène de type &laquo; plein bord &raquo;. Laissé pendant un mois à son libre cours, mais sous contrôle de l&rsquo;entreprise de travaux, le fleuve redes&shy;sine un lit tout à fait naturel. Cette méthode permet, grâce à l&rsquo;érosion naturelle, de redistribuer les sédi&shy;ments grossiers des berges et d&rsquo;éviter ainsi un apport coûteux de matériaux exogènes. Cette méthode évite tout tassement et toute dégradation de l&rsquo;aulnaie frê&shy;naie, ce qui préserve ses fonctionnalités.</p><p style="text-align: justify;">Lors des travaux, on choisit de s&rsquo;adapter aux réalités du terrain plutôt que de suivre la côte théorique cal&shy;culée en phase projet. On obtient ainsi un tracé plus naturel. Le bief, ancien cours principal de la Bresle, est comblé par l&rsquo;apport de matériaux gravelo-terreux ex&shy;térieurs pour assurer une bonne stabilité des terrains comme s&rsquo;y était engagé le maître d&rsquo;ouvrage auprès des propriétaires riverains.</p><p style="text-align: justify;">Des aménagements complémentaires, comme la mise en place de clôtures ou d&rsquo;abreuvoirs, sont effec&shy;tués en 2015 afin de maintenir l&rsquo;activité agricole tout en protégeant la qualité du cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p>Mise en place d&rsquo;un pâturage par les chevaux en rive gauche.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Le suivi biologique de cette opération est basé sur le peuplement piscicole. L&rsquo;état initial est mené en 2013 avec une pêche électrique au niveau de l&rsquo;ancien bief.</p><p style="text-align: justify;">Ce suivi est complété par le comptage des frayères sur le site en 2013 et 2014, puis par un suivi de celles-ci en 2015 sur les 8 km de cours d&rsquo;eau accessibles depuis les travaux (réalisés en partenariat avec la station salmonicole Onema). Le suivi post-travaux est réalisé entre 2013 et 2015. Deux inventaires sont menés en 2015 en suivant le protocole IAT (Indice abondance truite) par l&rsquo;association Seinormigr.</p><p style="text-align: justify;">Les suivis initial et post travaux ne sont pas identiques, le premier correspond à une pêche de sauvetage totale et le second correspond au protocole IAT. Les résultats peuvent toutefois être exploités par des calculs de densité d&rsquo;individus.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Le contournement de l&rsquo;ouvrage hydraulique de Sé&shy;narpont permet de restaurer la continuité écolo&shy;gique de la Bresle sur 8 km. Les travaux améliorent le fonctionnement de la zone humide de type aul&shy;naie-frênaie en lui assurant une meilleure alimen&shy;tation en eau. Cette opération restaure aussi 650 m de cours d&rsquo;eau, en diminuant l&rsquo;effet remous (400 m) et en (ré)alimentant en eau certains bras (250 m). La connexion entre le lit majeur et le lit mineur, sur le secteur des travaux, crée de nouvelles zones d&rsquo;expan&shy;sion de crues (secteurs sans enjeux). Ces connexions latérales améliorent la qualité de l&rsquo;eau par une meil&shy;leure autoépuration et à la création d&rsquo;une nouvelle diversité d&rsquo;habitats favorables à la biodiversité.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ancien remous est remplacé par des écoulements diversifiés, des bras multiples en fond de vallée et un substrat grossier décolmaté et renouvelé naturelle&shy;ment par la restauration des processus de réajuste&shy;ment morphodynamique.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi des poissons montre qu&rsquo;avant travaux, en 2013, la densité de truite était de 0,5 individu pour 100 m2. En juillet 2015, après travaux, elle atteint 5,6 individus pour 100 m2. La population de truites est ainsi multipliée par onze avec une augmentation de la population juvénile (en 2015, 85 % des individus sont des juvéniles contre 30 % en 2013). Ce site de&shy;vient donc favorable à la reproduction des géniteurs et au grossissement des juvéniles.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;Fin 2013, juste après la mise en eau du nouveau lit, plusieurs truites de mer sont observées, en action de fraie au sein même du linéaire restauré. Cinq frayères de grands salmonidés migrateurs sont dénombrées sur le site. L&rsquo;année suivante, une dizaine de frayères y sont observées. Des chabots et des anguilles sont également capturés lors de l&rsquo;inventaire.</p><p style="text-align: justify;">Les points forts de cette opération sont la restaura&shy;tion du fonctionnement global du cours d&rsquo;eau et de ses annexes hydrauliques avec un coût assez modeste au vu des résultats. L&rsquo;EPTB de la Bresle a su défendre ses ambitions de restauration et négocier lors de nom&shy;breuses discussions, afin d&rsquo;obtenir un accord de l&rsquo;en&shy;semble des propriétaires et convaincre la commune.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd&rsquo;hui, les retours de cette opération sont po&shy;sitifs. Les riverains s&rsquo;approprient plus facilement le milieu et ont plaisir à retrouver un cours d&rsquo;eau dyna&shy;mique avec une écologie diversifiée.</p><p style="text-align: justify;">Cette opération est d&rsquo;autant plus positive que cer&shy;tains propriétaires d&rsquo;autres moulins, autrefois réti&shy;cents à l&rsquo;idée d&rsquo;aménager leurs ouvrages, sont au&shy;jourd&rsquo;hui prêts à entreprendre des actions de restau&shy;ration de la continuité écologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">De nombreuses visites de terrain ont été organisées par l&rsquo;Institution de la Bresle pour présenter ce projet aux proprié&shy;taires d&rsquo;ouvrages hydrauliques, aux élus, ainsi qu&rsquo;à d&rsquo;autres organismes. Cette dé&shy;marche sert de vitrine, notamment pour convaincre les propriétaires d&rsquo;ouvrages hydrauliques d&rsquo;aménager leurs seuils. Un panneau didactique est installé sur le site pour sensibiliser les passants.</p><p style="text-align: justify;">En 2015, l&rsquo;Institution de la Bresle a obtenu le prix &laquo; Préservation de l&rsquo;environnement &raquo; décerné par le Conseil régional de Picardie pour récompenser cette initiative régionale pour l&rsquo;environnement. De nom&shy;breux articles de presse sont parus sur cette action et un reportage filmé a été produit par France 3 pour présenter cette opération emblématique.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 38 880 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 108 390 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 2 980 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 150 250 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo;&nbsp;Il est intéressant de voir que la Bresle a repris son lit naturel. Aujourd&rsquo;hui, les personnes trouvent dans ce site un lieu apaisant et calme. Les promeneurs ont plaisir à retrouver un secteur enchanteur, riche en images et en sons avec le retour du bruit naturel de l&rsquo;eau. L&rsquo;aménagement le plus visuel est celui fait à la place de l&rsquo;ancienne chute. Ce milieu a été repris récemment pour limiter la colonisation végétale&hellip;&nbsp;&raquo;.</p><p style="text-align: justify;">Patrick BÈLE, maire de la commune de Sénarpont.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Etude préalable : AESN 80%, NORIAP 20 % - Travaux: AESN 100%
Partenaires techniques du projet - AESN - Onema - Direction départementale des territoires de la Somme


Maître d'ouvrage Institution interdépartementale de la Bresle

Contacts Pierre-Marie Michel
  Institution interdépartementale de la Bresle 3 rue Sœur Badiou, 76390 Aumale
michel.institution.bresle@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>- Rétablissement de la continuité écologique et revitalisation de milieux humides d&rsquo;intérêt communautaire à Sénarpont&nbsp; &ndash; Grand prix du génie écologique. 4 pages.</p><p><br />- Évaluation des effets des travaux de renaturation de la Bresle à Sénarpont sur la faune piscicole. Institution de la Bresle. 2015, 2 pages.</p><p><br />- France 3 Normandie. Reportage du 16 mars 2014 sur<br />l&rsquo;opération de restauration de la continuité sur la Bresle :<br />http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/03/16/senarpont-76-le-vieux-barrage-detruit-lavoie-est-libre-pour-les-poissons-433825.html</p>


Restauration d’une connexion maritime au grau des étangs de Villepey et à l’embouchure de l’Argens au profit des habitats lagunaires et de la sécurité du site Ramsar

Page mise à jour le 07/05/2018
Créée le 20/03/2017

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Elévation du niveau de la mer

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2011
novembre 2016
Surface concernée par les travaux 1380.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration d’une connexion maritime au grau des étangs de Villepey et à l’embouchure de l’Argens au profit des habitats lagunaires et de la sécurité du site

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau

Non renseigné

Référence du site Natura 2000
FR9301627
FR9301626

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) Polissia Mires

Carte de localisation du bassin versant des Etangs de Villepey
Carte de localisation du bassin versant des Etangs de Villepey

Les objectifs du maître d'ouvrage

- Assurer la connexion hydraulique entre mer et lagune à la faveur du maintien des habitats naturels côtiers et de la faune piscicole (objectifs du DOCOB).
- Assurer la connexion hydraulique cours d’eau-mer et éviter l’ensablement de l’embouchure de l’Argens à des fins sécuritaires (action n°6 du PAPI de l’Argens).

Le milieu et les pressions

Situés entre les massifs des Maures et de l’Estérel, les étangs de Villepey occupent une vaste zone humide de 271 ha sur la commune de Fréjus. S’étendant entre le fleuve « Argens » et le village de St-Aygulf, les étangs étaient fortement menacés par l’urbanisation grandissante de son bassin versant. C’est pour cela que le Conservatoire du Littoral acquiert 260 ha de zone humide entre 1982 et 1997, puis 11 hectares en 2016. De plus, le site des Etangs de Villepey est signataire de la convention RAMSAR depuis le 2 février 2015, lui apportant une légitimité et une reconnaissance internationale pour la valeur de ses zones humides. Ces étangs résultent à la fois de processus naturels (divagations du delta de l’Argens au fil des siècles, formation de la lagune) et des activités humaines (exploitation de sablières/gravières à partir des années 50). Les échanges continus entre eaux douces et marines ont induit une forte diversité de milieux naturels. Inventorié comme ZNIEFF et ZSC au titre de la Directive Habitat (FR 9301627), le site est remarquable de part ses habitats naturels aquatiques lagunaire, dunaires, de milieux humides doux et salés, le tout en étroite relation avec des milieux plus secs. L’Argens est quant à lui un corridor écologique remarquable permettant le déplacement de la faune piscicole et abritant plusieurs espèces protégées de chiroptères. Il héberge également près de 40% de l’herpétofaune varoise, d’où l’intérêt de maintenir et préserver le réseau hydrologique, à la faveur d’espèces d’intérêt communautaire piscicoles et aquatiques telles que la Cistude d’Europe, l’Anguille européenne, le Bardeau méridionale et l’Alose feinte du Rhône. Suite aux inondations de juin 2010, l'ouverture du grau, a favorisé les milieux saumâtres, halophiles et dunaires au détriment de milieux plus doux situés en amont des étangs dans lesquels vivait une partie de la population de Cistude d’Europe. La recherche de points d'eau plus douce en amont ont conduit les individus sur les axes routiers bordant ces étangs, ce qui eut pour conséquence une surmortalité causée par la circulation. Cette salinisation des milieux doux a conduit le gestionnaire à réfléchir à une solution pour sauver le restant de cette population. Le rétablissement des échanges continus avec la mer a conduit la lagune méditerranéenne a retrouvé un optimum écologique, avec un retour des espèces halophiles qui s’est fait naturellement et suite à la salinisation des eaux et du sol. Cependant du point de vue qualitatif, l’état écologique de l’Argens de sa confluence avec la Nartuby jusqu’à la mer a été jugé « médiocre » au titre de la DCE (source : agence de l’eau). Le maintien d’une connexion permanente avec la mer limite, d’une part l’eutrophisation des eaux au niveau des étangs et de l’embouchure de l’Argens, d’autre part la pollution engendrée sur les milieux aquatiques par les produits phytosanitaires venant du bassin versant. Enfin sur le plan humain, ce territoire est particulièrement exposé aux risques d’inondations, amplifiés notamment par la forte urbanisation du bassin versant comme en témoigne les crues récentes et régulières. La basse vallée de l’Argens fait actuellement l’objet d’une étude dans le cadre d’un atelier national sur les territoires en mutation exposés aux risques. Ces Ateliers ont fait émerger une volonté partagée de conforter l’activité agricole de la vallée, tout en diminuant la vulnérabilité du site. La stratégie de gestion du risque inondation se traduit alors par un projet agricole global à mettre en relation avec les aménagements futurs du lit majeur. En s’appuyant sur la conception de nouvelles accessibilités, le projet imagine des pratiques inédites en offrant des lieux de loisir et de tourisme au milieu d’un parc agricole. La proposition crée ainsi l’occasion de renforcer un lien social nécessaire entre monde agricole et monde urbain. Les Ateliers ont initié de nouvelles relations entre aménagement, agriculture, nature et risque. Les mutations urbaines sont également prises en compte. (source Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie).
Etangs de Villepey - Géoportail - IGN
Etangs de Villepey - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


Pour leur rôle épurateur, leurs forts enjeux écologiques ainsi que leur rôle de zone tampon dans le cas d’importantes inondations, les zones humides de la plaine de l’Argens sont identifiées comme des zones prioritaires d’intervention du Conservatoire du littoral et de l’Agence de l’eau Rhône, Méditerranée, Corse, dans le cadre d’un accord-cadre signé par les deux établissements. Au regard des enjeux écologiques, les objectifs de conservation du DOCOB du site « Embouchure de l’Argens » donnent la priorité au maintien et à la préservation des habitats et des espèces propres aux milieux halophiles, milieux dunaires et côtiers. Par conséquent les échanges hydrauliques mer-lagune sont à privilégier pour conserver les habitats d’intérêt communautaire lagunaires ainsi que les espèces qui en dépendent pour tout ou une partie de leur cycle de vie. Egalement, à l’embouchure de l’Argens, l’une des actions prioritaires du DOCOB est de la désensabler régulièrement afin de maintenir le bon échange entre les eaux douces et salées. En revanche, la population de Cistude d’Europe ayant été mise à mal suite aux inondations (perte d’au moins 24 individus sur les axes routiers et 5 par noyade), il s’est avéré nécessaire d’intervenir pour maintenir cette espèce au sein du site Natura 2000 et de lui reconstituer des habitats favorables plus en amont des étangs de Villepey. L’équipe de gestion a donc saisi l’opportunité de creuser une mare, déconnectée des étangs salés. Suite aux inondations de juin 2010 et de novembre 2011, les dégâts provoqués, à la fois sur les plans humains, économiques et environnementaux, ont conduit la commune et le département à prendre certaines mesures. Le Département du Var en partenariat avec le bureau d’étude Artélia ont étudié la conjugaison entre les inondations et les crues/coups de mer pouvant influer sur le degré d’ensablement de l’embouchure de l’Argens. Cette étude a été inscrite à l’action n°6 du programme d'aménagements de prévention des inondations (PAPI) d’intention de la basse vallée de l’Argens. Depuis fin 2014, la création du Syndicat Mixte de l'Argens (SMA) prend la tête des opérations pour le lancement d'un PAPI complet. Le Préfet du Var a permis la mise en place d'une procédure d'urgence (prévue par l'article R214.44 du Code de l'Environnement) pour effectuer des travaux sur l'ensemble du bassin versant de l'Argens. Le but étant d'éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent à l'avenir. Par conséquent, les connexions hydrauliques mer-lagune au grau des étangs de Villepey et mer-cours d’eau à l’embouchure de l’Argens, devront d’autant plus être suivies et entretenues régulièrement à des fins sécuritaires et en raison du caractère vulnérable du site face aux crues, phénomènes naturels et récurrents.

Les travaux et aménagements


Palier à la salinistation des espaces occupés par la population de Cistude d’Europe : Creusement d’une mare sur le site des étangs de Villepey. Cette action a été initiée et réalisée en novembre 2013 dans le cadre du contrat Natura 2000 « Embouchure de l’Argens ». Une mare d'une surface importante (960 m²) a été aménagée en pente douce avec une profondeur maximale de 1m80. La terre extraite par creusement à la pelle mécanique a été utilisée pour former une butte sur le pourtour de la mare, celle-ci devant servir à la ponte des Cistudes. Cette action a nécessité plus de 100 heures de travail (soit environ 16 jours), toute action confondue. Afin de suivre l’évolution de la population de Cistude d’Europe suite à cet aménagement et dans le cadre du Plan National d’Action Cistude d‘Europe, un protocole de suivi des populations a ainsi démarré en avril 2014 et se poursuit chaque année (protocole selon méthode de Capture/Marquage/Recapture). Désensablement de l’embouchure de l’Argens pour le maintien des échanges hydrauliques. Une des actions prioritaires inscrites dans le Document d'Objectifs est de pouvoir intervenir physiquement pour créer une brèche et reconnecter l'Argens avec la mer, dans le cas où les échanges ne se font plus. Les connexions entre la mer et les cours d’eau de la plaine de l’Argens étaient plus importantes par le passé, ce qui pouvait atténuer l’effet « bouchon sableux » en particulier lors des phénomènes de crues. Le débit faible du fleuve et les faibles pluies entrainent très souvent son ensablement, et donc sa fermeture, surtout en période estivale. A cela s'ajoute un banc de sable situé au droit de l'embouchure à quelques centaines de mètres large susceptible de se déplacer selon les courants marins et accentue davantage le risque d'obstruction. Le désensablement de l’embouchure de l’Argens a été réalisé en juillet 2012 au bénéfice de la procédure d’urgence prévue par l’article R.214-44 du Code de l’Environnement accordé par Le Préfet du Var, dispensant de la procédure d’autorisation normalement requise au titre de la législation sur l’eau (Loi sur l’Eau). S’échelonnant sur une période de 15 jours, cette opération a consisté à un pompage du sable et des sédiments sur le chenal préférentiel du fleuve (en s'appuyant sur le tracé d'écoulement naturel). A ce moment là, l'embouchure était complètement obstruée et n'était ouverte que sur un mètre de large et à peine quelques centimètres de profondeur. Le but était donc d'utiliser cette faible ouverture encore existante comme point de départ des travaux. La quantité extraite (environ 3000 m3) a permis de retrouver une dynamique hydraulique conséquente.
Travaux de pompage, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Travaux de pompage, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Réouverture de l'embouchure de l'Argens par une brèche dans la langue de sabe, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Réouverture de l'embouchure de l'Argens par une brèche dans la langue de sabe, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement

La démarche réglementaire

  • 2.3.1.0 (A) Rejets d’effluents sur le sol ou dans le sous-sol
  • 3.2.1.0 (D) Entretien de cours d'eau
  • 4.1.3.0 (A) Dragage et/ou rejet y afférent en milieu marin.


La gestion


Le service environnement & développement durable de la commune de Fréjus est gestionnaire des Etangs de Villepey, et collabore avec la nouvelle Communauté d’agglomération Var Esterel Méditerranée (CAVEM). En réponse aux objectifs de conservation prioritaires qui figurent au DOCOB, la connexion hydraulique mer-lagune a amélioré la qualité des eaux du point de vue de son eutrophisation et une plus grande richesse spécifique a pu être observée au niveau de l’habitat aquatique (constats de terrain). La gestion choisie va dans le sens de préserver cette connexion hydraulique et d’éviter autant que possible l’obstruction du grau et de l’embouchure du cours d’eau par ensablement.

Le suivi

En regard des objectifs fixés au DOCOB, l’équipe de gestion de la mairie de Fréjus suit l’évolution du milieu et intervient sur les étangs de Villepey pour la mise en œuvre du suivi physico-chimique et du suivi d’espèces et des habitats, notamment ceux d’intérêt communautaire (cas de l’anguille d’Europe avec la mise en place d’un protocole d'échantillonnage par Migrateur-Rhône-Méditerranée et la Fédération de Pêche du Var, pour mesurer le potentiel de colonisation des poissons migrateurs sur les affluents des fleuves côtiers, notamment l'Argens). Par exemple, suite aux travaux de création de la mare pour le maintien de la population de Cistude d’Europe, le nombre d’individus capturés par CMR, a augmenté de 33 individus en 2014. En septembre 2016, l’effectif de population est de 41 individus. D’autre part, la finalité des études et suivis engagés sur les embouchures des étangs et du cours d’eau est de permettre à la commune de disposer d’un outil d’aide à la décision. Celui-ci lui permettra d’avoir une gestion à long terme de son littoral face aux changements climatiques futurs (élévation du niveau de la mer, tempêtes marines et érosion, etc…). Depuis fin 2014 grâce aux subventions du Département du Var, le suivi réalisé à l'embouchure de l'Argens vise : - à mettre en œuvre des actions de prévention des risques naturels et des phénomènes d’érosion du littorale, avec une adaptation des activités et pratiques économiques sur l’ensemble de la frange littorale de Fréjus. - à révéler la physionomie des plages, habitats naturels reconnus d'intérêt communautaire, ainsi que les laisses de mer. Ainsi, il est possible de montrer si ces habitats s'étendent ou au contraire régressent. - à évaluer l'amplitude d'ouverture et la dynamique de l'embouchure de l'Argens, permettant ainsi d'observer les flux hydrauliques entre l'Argens et la mer. Les suivis mis en place sont : - Le suivi du bouchon sableux à l’embouchure de l’Argens (photographies régulières) - Le suivi du trait de côte : réalisé tous les 3 mois, à pied en suivant la frange littorale à l'interface plage/mer, en relevant à l’aide d’une tablette et d’un GPS un point par seconde. Les données sont ensuite traitées par le service SIG de la commune. D’autre part, plusieurs photos sont prises le long du parcours pour faire des comparaisons annuelles, notamment à l'embouchure de l’Argens. Ce suivi permet de voir l'évolution des secteurs qui sont fortement soumis à une érosion marine sur le long terme et pouvoir réagir avec de possibles aménagements pour limiter le phénomène. - Le suivi bathymétrique du littoral fréjussien couplé au suivi du trait de côte (notamment pour suivre l’érosion des différents secteurs de plage de la commune, de Saint Aygulf à la limite communale de Saint Raphaë).
Vue aérienne de l'embouchure de l'Argens en 2010 -Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Vue aérienne de l'embouchure de l'Argens en 2010 -Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Embouchure de l'Argens au 28 janvier 2014 - Copyright : Département du Var
Embouchure de l'Argens au 28 janvier 2014 - Copyright : Département du Var

Le bilan et les perspectives

Du point de vue des objectifs de conservation des habitats naturels et des espèces considérés comme prioritaires, le maintien des connexions hydrauliques a conduit globalement à un retour à des richesses spécifiques jusqu'alors disparues, notamment l’ichtyofaune, mais au détriment d’espèces d’eau douce telle que la Cistude d’Europe. En 2012, un inventaire piscicole réalisé sur les étangs de Villepey a prouvé que les inondations de 2010-2011 ont permis de restaurer les qualités écologiques d'un habitat naturel jusqu'alors en déclin. Des compléments d'études, dont des inventaires entomologiques, sont venus compléter les données déjà obtenues par le passé sur l’habitat aquatique. Par conséquent, la lagune abrite maintenant des espèces piscicoles essentiellement marines, ce qui implique aussi une vigilance accrue au regard de la libre circulation des espèces migratrices sur l’ensemble du bassin versant. Suite aux travaux à l’embouchure de l’Argens, le désensablement a montré son efficacité du moins à court terme. La dynamique fluviale (régime, débit, courantologie, substrat du fond du fleuve, largeur, pluviométrie) ne permet pas de maintenir en permanence une ouverture suffisante. Seul un chenal préférentiel est conservé par un tracé naturel. La rencontre des masses d’eau mer/Argens conduit inévitablement à un ensablement, qui est récurrent et auquel il est possible d’y remédier sur le moment mais pas sur la durée. Des solutions doivent encore être étudiées pour parvenir à une ouverture pérenne de l'embouchure. Enfin, face au double enjeu de maintien de la qualité des milieux aquatiques et de limitation du risque d’inondation, des actions doivent être portées plus en amont, tel que le maintien des champs naturels d’expansion de crues. Il s’agit là d’une action coordonnée entre le Conservatoire du Littoral et des opérateurs tels que la SAFER ou l’EPF qui pourrait permettre une valorisation maîtrisée du lit majeur de l’Argens et l’installation d’activités agricoles extensives sur les rives du fleuve limitant ainsi les intrants et les risques d’inondations. La reconquête des zones de ripisylves parfois réduites à un fin liseré est une autre priorité pour améliorer la qualité des milieux aquatiques et maintenir une continuité écologique.

La valorisation de l'opération

Reportage France 3 Côte d'Azur:https://www.youtube.com/watch?v=YhK775IwEQc&feature=youtu.be Article Var Matin:http://embouchure-argens.n2000.fr/sites/embouchure-argens.n2000.fr/files/documents/page/Var20Matin20-20embouchure20argens.pdf Article Fréjus Info : http://embouchure-argens.n2000.fr/sites/embouchure-argens.n2000.fr/files/documents/page/frC3A9jus20info.pdf Les médias ont communiqué assez largement sur cette opération de désensablement. C'est la diminution du risque inondation dans la plaine de l'Argens qui a été mise en avant, mais c'est surtout le maintien d'une connexion hydraulique Argens/mer qui a motivé cette opération.

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications

Coûts

29 500 € HT désensablement et 20 252 € TTC : creusement de la mare
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur - Département du Var (Suivi bathymétrique) - Europe FEDER (Site Natura 2000) - Etat (100% pour le désensablement et 80% pour la mare )
Partenaires techniques du projet - SMA (Syndicat Mixte de l’Argens) - Bureau d’étude Artélia (étude dans le cadre du PAPI)


Maître d'ouvrage Mairie de Fréjus


Contacts Kevin BERGERON et Alain ABBA
  Hôtel de Ville, service environnement, 45 Place Formigé, 83370 Fréjus

k.bergeron@cavem.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné


Restauration des étangs et marais des salins de Camargue dans le cadre du LIFE + MC SALT (LIFE 10 NAT/IT/000256) Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 05/10/2016

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Elévation du niveau de la mer
Ressource en eau (quantité)

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 2011
novembre 2016
Surface concernée par les travaux 5400.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration des étangs et marais des salins de Camargue dans le cadre du LIFE + MC SALT (LIFE 10 NAT/IT/000256)

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional Site du CELRL Site inscrit Site classé
Autres Espace boisé classé (montilles et pinèdes de Beauduc et du Platelet)
Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR9301592
FR9310019

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Communes(s) ARLES (13004)
SAINTES-MARIES-DE-LA-MER (13096)

Bassin versant Etangs et marais des salins de Camargue
Bassin versant Etangs et marais des salins de Camargue

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer l’écoulement gravitaire au sein de l’hydrosystème des anciens salins
Restaurer les habitats d’intérêt communautaire et leur biodiversité
Favoriser la reproduction des oiseaux d’eau coloniaux
Valoriser le site pour le public

Le milieu et les pressions

La restauration des étangs et marais des salins de Camargue au sein du Parc naturel régional de Camargue fait l’objet d’un programme européen Life + MC-Salt, pour la conservation et la gestion environnementale des marais salants et des lagunes côtières en Méditerranée. Sur 5 sites concernant 10 périmètres Natura 2000 (France, Italie et Bulgarie), les objectifs sont de maintenir ou rétablir, dans un état de conservation satisfaisant, les habitats et les espèces d’oiseaux. Sur le site des étangs et marais des salins de Camargue, le Conservatoire du littoral et ses co-gestionnaires cherchent à recréer des conditions favorables à l’évolution naturelle des écosystèmes pour une restauration durable des habitats d’intérêt communautaire. Les actions ciblent principalement les lagunes côtières, les fourrés halophiles méditerranéens (sansouïres), les végétations à salicornes annuelles, les laro-limicoles coloniaux et le flamant rose. Le site couvre environ 6500 ha, dont 5400 ha étaient auparavant exploités pour la production de sel. Il a été cédé au Conservatoire du littoral (Cdl) par la Compagnie des Salins du Midi entre 2008 et 2012. Le site jouxte l’étang du Vaccarès au nord, également propriété du Cdl, et constitue avec ce dernier et les Espaces naturels sensibles du Département des Bouches-du-Rhône, un ensemble protégé unique en France par sa taille (20 000 ha) et sa renommée. Afin de développer l’activité salicole, de nombreux aménagements (digues, stations de pompage, ouvrages hydrauliques) avaient été réalisés à partir des années 60 pour canaliser et acheminer artificiellement l’eau. Aujourd’hui, les stations de pompage sont démantelées et les ouvrages hydrauliques se sont dégradés (rupture de digues, envasement de canaux), les rendant inadaptés aux écoulements hydrauliques (sous-dimensionnement, digues faisant obstacle aux écoulements, etc) et à l’orientation de renaturation souhaitée par le Cdl. Sur certains secteurs, ces ouvrages ne permettent plus de maîtriser les apports d’eau estivaux et limitent les possibilités de restauration des sansouires. Les échanges hydrauliques avec l’hydrosystème Vaccarès ont été bloqués par endiguement depuis les années 60 et le processus naturel de formation de nouveaux milieux lagunaires et d’îlots utilisés pour la nidification par les oiseaux coloniaux est interrompu, tandis qu’une érosion généralisée intervient sur les îlots subsistants. D’autre part, sur le secteur de Beauduc, la forte fréquentation (activités de loisir, tourisme) génère une importante circulation de véhicules à moteurs, fragilisant les dunes et empêchant la reproduction des colonies de sternes naines sur les plages.
Carte IGN Etangs et marais des salins de Camargue
Carte IGN Etangs et marais des salins de Camargue

Les opportunités d'intervention


Des études préliminaires, pour comprendre le fonctionnement hydraulique des anciens salins et établir un inventaire des habitats et des espèces, ont permis d’identifier les enjeux et définir les objectifs du projet LIFE+MC-Salt. En complémentarité, d’autres études préalables ont été réalisées entre 2012 et 2014 pour définir les travaux de restauration à réaliser dans le cadre du programme LIFE. Un schéma global des nouveaux axes de circulation des eaux a été défini. Pour le valider et le rendre opérationnel, la Tour du Valat a réalisé les Modèles Numériques de Terrain (MNT) de 4 lagunes afin d’estimer leurs volumes en fonction des niveaux d’eau. Une modélisation hydrodynamique bidimensionnelle a ensuite été développée en prenant en compte les effets du vent sur le basculement des plans d’eau. Ce travail a permis de définir et dimensionner plusieurs projets d’ouvrages hydrauliques. Le potentiel de restauration des fourrés halophiles à salicornes pérennes et des végétations à salicornes annuelles a été évalué en s’appuyant sur des données topographiques, historiques, à partir de cartes et photos aériennes anciennes, sur les caractéristiques pédologiques, les durées et hauteurs d’inondation et les salinités constatées avant restauration. Les cartes établies sur la base de cette évaluation laissent présager la possibilité à long terme, de restaurer plus de 700 ha de sansouires pérennes et 330 ha de végétations à salicornes annuelles. Pour atteindre une partie de cet objectif à court terme, des niveaux d’eau mensuels ont été définis sur plusieurs secteurs pouvant être maîtrisés hydrauliquement. Pour accueillir la reproduction des oiseaux coloniaux, une étude préalable a été conduite afin de créer des îlots artificiels. Les emplacements potentiels ont été évalués en s’appuyant sur une analyse multi-critères intégrant la protection contre les prédateurs terrestres et le dérangement humain, l’exposition au phénomène d’érosion, la faisabilité de réalisation des travaux et la compatibilité avec d’autres enjeux de conservation. Les résultats de cette étude ont permis de définir deux projets d’aménagement d’îlots, l’un pour les petits charadriiformes coloniaux (sternes, mouettes, Goéland railleur, Avocette élégante), l’autre pour les Flamants roses. Les actions de conservation et de restauration (travaux hydrauliques, aménagements d’îlots) ont été menées entre 2014 et début 2016 sous maîtrise d’ouvrage du PNR de Camargue.

Les travaux et aménagements


A- Travaux d’aménagements et de restauration hydraulique. De nombreux travaux hydrauliques ont été réalisés, parmi lesquels : la restauration d’un ouvrage hydraulique entre les anciens salins et l’hydrosystème Vaccarès, la restauration d’un pertuis entre les étangs du Galabert et l’étang du Fangassier, la création d’un ouvrage hydraulique entre les étangs du Galabert et l’ancien partènement de pourtour Rascaillan, le curage de chenaux et l’aménagement d’un ouvrage d'écoulement entre les étangs de Beauduc et du Galabert. Enfin, sur le canal de la Vignole, des travaux de renforcement de berges ont eu lieu, poursuivis par la reprise des berges d’arrivée du canal de la Vignole et la pose de martelières. B- Travaux de gestion de la fréquentation touristique. Depuis 2013 la fréquentation des plages de Beauduc fait l’objet d’un aménagement. Sur la plage de la Comtesse (plage Nord), deux zones spécifiques ont été définies comme étant prioritaires pour les écoles de kitesurf autorisées. La circulation et le stationnement des véhicules à moteur y ont été interdits. Seuls les telliniers professionnels et les professionnels des écoles de kitesurf ont été autorisés à circuler et stationner sur cette zone. Une signalétique, une chaine puis une barrière de type DFCI ont été installées à l’entrée sud de la plage de la Comtesse au niveau d’un gabarit en rochers. La pointe des Sablons, quant à elle, est interdite aux véhicules à moteurs depuis trois ans. Seuls les telliniers professionnels justifiant de leur activité ont un accès autorisé avec leur véhicule. En décembre 2013, un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) a été mis en place sur cette partie de la plage et permet une protection plus stricte de la nature : l’accès à pied, à vélo ou à cheval est autorisé pour la journée (camping et bivouac sont interdits), les feux ne sont pas tolérés et les chiens doivent être tenus en laisse. Cette réglementation concernant la circulation et le stationnement des véhicules a également eu comme effet positif de limiter fortement l’utilisation de la plage pour l’organisation de fêtes ou de raves parties. Enfin un enclos de protection de 5 ha, visant à favoriser la reproduction des sternes naines, a été mis en place sur la pointe de Beauduc dès 2013. C- Création d’ilots de nidification pour les oiseaux d’eau. Un îlot de nidification de 250 m² a été construit dans l’ancien salin de la Vignole en décembre 2014 pour optimiser la reproduction de nouvelles colonies de laro-limicoles. Dans l’étang du Fangassier, un nouvel îlot de 5 000 m², spécifique à l’accueil des flamants roses, a été construit à l’automne 2015, afin de remplacer celui construit dans les années 1970 devenu moins accueillant en raison des difficultés de gestion des niveaux d’eau. Sa configuration est en effet plus favorable au maintien de niveaux d’eau suffisants sur sa périphérie pour préserver les couvées des prédateurs terrestres. Enfin, une plateforme pour la reproduction des sternes pierregarins a été mise en place dans l’étang du Galabert au printemps 2016.
Localisation des travaux hydrauliques réalisés sur les étangs et marais des salins de Camargue dans le cadre du projet LIFE+ MC-SALT
Localisation des travaux hydrauliques réalisés sur les étangs et marais des salins de Camargue dans le cadre du projet LIFE+ MC-SALT
Travaux sur le site en septembre 2015 © PNR de Camargue
Travaux sur le site en septembre 2015 © PNR de Camargue

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


La gestion du site associe le Parc naturel régional de Camargue (gestionnaire coordinateur) en partenariat avec la Tour du Valat (institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes) et la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN, gestionnaire de la Réserve Naturelle Nationale de Camargue). Depuis 2012, un plan de gestion simplifié permet d’assurer la gestion du site de façon transitoire, dans l’attente de l’achèvement du processus d’acquisition par le Conservatoire du littoral. Une équipe d’éco-gardes est mobilisée quotidiennement en été pour sensibiliser les acteurs et les usagers du littoral. Ils réalisent des enquêtes de suivi des usages, participent à la protection de la faune et de la flore et interviennent sur le terrain avec des travaux de piquetage et de mise en place de signalétique.

Le suivi

Le suivi de la reproduction des oiseaux coloniaux a été initié sur le site à partir des années 50 par la Tour du Valat et se poursuit actuellement, avec la collaboration des Amis des marais du Vigueirat pour le suivi des sternes naines nichant sur les plages et celle du Parc de Camargue. Ces suivis sont réalisés tous les ans et pour les laro-limicoles, ils s’appuient sur un protocole commun mis en œuvre sur l’ensemble du pourtour méditerranéen français. Le suivi de la macrofaune benthique a été mis en place en 2010 et renouvelé en 2015 et 2016. 15 stations réparties dans 6 lagunes ont été suivies en 2016. Le suivi de la végétation aquatique (phanérogames et macro-algues) a été mis en place en 2010 sur 82 stations réparties sur l’ensemble des lagunes ; il a été renouvelé en 2015 et 2016 et un suivi partiel ciblant 4 lagunes a également été effectué en 2013. Ces deux suivis suivent les protocoles définis pour les milieux lagunaires dans le cadre de la mise en oeuvre de la Directive Cadre sur l’Eau. Pour les sansouires et les végétations à salicornes annuelles, une cartographie associant observations sur le terrain et interprétation de photos aériennes a été réalisée en 2011 sur les anciens partènements salicoles ciblés pour la répartition de ces habitats. La cartographie a été renouvelée en 2015.
Reprise de la végétation après une année particulièrement humide © P. Lambret / Tour du Valat
Reprise de la végétation après une année particulièrement humide © P. Lambret / Tour du Valat
Les îlots du Fangassier © A.Arnaud/Tour du Valat
Les îlots du Fangassier © A.Arnaud/Tour du Valat

Le bilan et les perspectives

Par ces travaux, les co-gestionnaires et le Cdl, en lien avec les communes d’Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer œuvrent ensemble à la restauration et la préservation de la richesse écologique de ces écosystèmes littoraux. Les suivis post-travaux font ressortir les résultats suivants : Le site retrouve progressivement des cycles de mise en eau et d’assèchement plus proches des variations naturelles, avec des submersions hivernales et des assèchements estivaux. Sur la pointe de Beauduc, les sternes naines se sont installées durant 3 printemps consécutifs dans l’enclos de protection. Ce résultat est d’autant plus encourageant qu’aucune reproduction n’avait été constatée sur ce secteur durant les 8 ans précédant la mise en place de l’enclos, cependant, entre 2013 et 2015 les effectifs recensés et le succès de reproduction demeurent faibles. Au printemps 2015, l’îlot construit pour les petits charadriiformes a vu s’installer une colonie comprenant 380 couples nicheurs de 7 espèces différentes, dont les rares goélands railleurs et sternes hansels. De tels effectifs n’avaient plus été observés sur le site depuis 12 ans. Au printemps 2016, cet îlot a de nouveau accueilli une colonie comprenant notamment 240 couples de sternes hansels. En 2015, les aménagements hydrauliques ont permis de maintenir un niveau d’eau suffisant pour la protection de la colonie de flamants roses, dont les effectifs ont atteint plus de 13000 couples nicheurs. En 2016, l’îlot nouvellement créé dans l’étang du Fangassier n’a accueilli qu’une petite partie de la colonie, la plus grande partie s’étant à nouveau installée sur l’ancien îlot. La reproduction a échoué en raison de la prédation et du dérangement par des renards sur l’ancien îlot ; d’autres facteurs de dérangement, tels qu’un survol aérien à basse altitude ou un survol par un drône, pourraient être en cause. Les suivis de la macrofaune benthique et de la végétation aquatique montrent entre 2015 et 2016 une amélioration sensible de l’état écologique des étangs du Galabert et de Beauduc, avec une augmentation du recouvrement des herbiers de Ruppie spiralée dans ces deux étangs, l’augmentation de la présence d’algues Rhodophycées dans Beauduc, l’apparition de tellines (Tellina tenuis) et l’augmentation des densités de coques (Cerastoderma edule) dans le Galabert. Sur les anciens partènements salicoles ciblés pour la restauration des sansouires et des végétations à salicornes annuelles, le recouvrement de ces habitats, estimé à 34 ha en 2011, atteignait 280 ha en 2015. Ces résultats sont jusqu’ici encourageants, néanmoins la réussite des actions de restauration ne peut être évaluée sur les seules premières années. Des bilans à moyen et long termes seront nécessaires pour tirer des conclusions solides de ces travaux. Des ajustements visant à optimiser la gestion hydraulique et les aménagements pourront être envisagés, de même que la poursuite de travaux hydrauliques complémentaires à ceux entrepris dans le cadre du LIFE+ MC-SALT. Plus de résultats sont disponibles dans le rapport d’activités EMSC 2015 et d’autres seront à venir lors des prochains suivis programmés pour les années à venir, notamment pour les suivis environnementaux et hydrauliques. Parmi les perspectives suite à ces travaux, une réflexion est engagée autour des impacts potentiels des eaux d'irrigation et de drainage agricoles sur la flore et la faune du site. Un partenariat avec le WWF-France a été lancé autour de deux actions : (1) la sensibilisation des agriculteurs pour promouvoir des pratiques minimisant l'apport de pesticides et (2) l'acquisition de données pour quantifier la qualité de l'eau et des sédiments dans les canaux d'eau douce et divers étangs du site. Ces données visent à procurer une cartographie des polluants du site, pouvant mener à des préconisations de gestion. Afin d’évaluer l’efficacité de la reconnection hydraulique entre les anciens salins et l’hydrosystème Vaccarès, il est également prévu un suivi des peuplements piscicoles à partir de l’automne 2016. Le projet de restauration des anciens salins a aussi pour vocation d’apporter une contribution à la revitalisation du village de Salin-de-Giraud. Ainsi, les habitants, le Conservatoire du littoral et les gestionnaires du site ont lancé, dans le cadre d’un projet soutenu par la Fondation de France, une démarche participative autour du « tourisme respectueux » visant à proposer de nouvelles offres de découverte du site aux touristes (parcours VTT et équestre) adaptées aux objectifs de restauration écologique et aux contraintes d’accessibilité. A terme, il est prévu de développer et diversifier les offres d’accueil du public. Un projet de sauvegarde du château de Tourvieille, ancienne tour de défense du XVIIe siècle inscrite aux Monuments historiques, aura pour but de marquer l’entrée du site des étangs et marais des salins de Camargue et pourrait se munir d’un belvédère qui offrira une vision panoramique sur ces espaces camarguais.

La valorisation de l'opération

Une lettre d’information du projet LIFE MC-SALT a été publiée en 2012 et une autre est en préparation pour diffusion fin 2016. Un article sur le projet LIFE MC-SALT a été publié dans la lettre d’information « Natura 2000 dans le delta du Rhône » n°4 (janvier-février 2015) et une affiche sur la biodiversité des aires marines protégées de Camargue (et notamment sur la zone de protection de biotope de la pointe de Beauduc) a été éditée en juin 2015 dans le cadre des LIFE MC-SALT et LIFE ENVOLL. Il s’agit de la reproduction d’une aquarelle de Cyril Girard. Sur l’étang du Fangassier, des visites guidées organisées par le Bureau des guides naturalistes sont proposées dans le but de développer et diversifier l’information et les échanges avec le grand public.

Le PNR de Camargue a reçu le Prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes 2015 consacré à l’adaptation aux changements climatiques, pour sa coordination de la gestion adaptative sur les étangs et marais des salins de Camargue. David Grzyb, Président du PNRC s'est vu décerner ce prix par Laurent Roy, directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, à l'occasion du festival « Refaisons le climat » à Montpellier en septembre 2015. Les partenaires ont été invités à valoriser leur initiative exemplaire et innovante en décembre 2015 dans le cadre de Paris Climat 2015 lors de la COP 21

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications
Documents de communications Prix
Visite guidée © Bureau des Guides Naturalistes
Visite guidée © Bureau des Guides Naturalistes
Remise du Prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes en septembre 2015 © Pôle lagunes
Remise du Prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes en septembre 2015 © Pôle lagunes

Coûts

921716 TTC
Coût des études 137882
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 456545
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation 293782
Coût total de l’opération 888209

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur - Europe - Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse - Ministère en charge de l’Ecologie - Conservatoire du littoral
Partenaires techniques du projet - Amis des marais du Vigueirat


Maître d'ouvrage Parc naturel régional de Camargue / Tour du Valat


Contacts Gaël Hemery / Marc Thibault
 

g.hemery@parc-camargue.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Parc naturel régional de Camargue, Tour du Valat, Société nationale de protection de la nature (2016). Rapport d’activités 2015 : Site des étangs et marais des salins de Camargue. 174 + annexes. http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=6844&page=alo&cid=351
G. Cavaillès (2014). Plan d’action opérationnel de restauration des habitats côtiers des sites des Etangs et marais des salins de Camargue – secteur des anciens salins. Mémoire de stage de Master SupAgro. Université de Montpellier, Tour du Valat, 176.
Conservatoire du littoral (2016). Plan de gestion du Conservatoire du littoral : Site des étangs et marais des salins de Camargue. 8p. http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=6776&cid=286
Parc Naturel Régional de Camargue (2012-2017). Contrats de delta Camargue : état des lieux et diagnostic/ résumé/dossier définitif/ document contractuel / Fiches actions. http://www.parc-camargue.fr/index.php?pagendx=356&search_kw=218
Parc Naturel Régional de Camargue (2016). La lettre du Parc Naturel Régional Visage de Camargue – Etangs et marais des salins de Camargue. PNRC : 4. http://www.parc-camargue.fr/newsletter/Lettre_bimensuelle.pdf
Parc Naturel Régional de Camargue (2012). Lettre d’information n°1 LIFE+MC-Salt en Camargue. Parc naturel régional de Camargue : 4. http://www.pole-lagunes.org/sites/default/files/Lettre_life_salt_1_Sept_oct_2012.pdf
Tour du Valat (2014). Lettre d’information n°17 - Actu 3 : Avancées du projet LIFE+ MC-SALT sur les Étangs et marais des salins de Camargue. Tour du Valat. http://www.tourduvalat.org/fr/newsletter/actu_3_avancees_du_projet_life_mc_salt_sur_les_etangs_et_marais_des_salins_de_camargue
PNR de Camargue (janv-fev 2015). Lettre d’information n°4. Natura 2000 dans le delta du Rhône – actualités des programmes LIFE+ en Camargue en page 8. PNR de Camargue. http://www.parc-camargue.fr/getlibrarypublicfile.php/42bf668ae85a5e968334bfca75e705fd/parc-camargue/_/collection_library_fr/201500001/0001/Natura_2000_janvier_fevrier_2015.pdf http://www.parc-camargue.fr/getlibrarypublicfile.php/42bf668ae85a5e968334bfca75e705fd/parc-camargue/_/collection_library_fr/201500001/0001/Natura_2000_janvier_fevrier_2015.pdf
Parc naturel régional de Camargue, Tour du Valat, Société nationale de protection de la nature (2013). Notice de gestion (2013-2016) Site des étangs et marais des salins de Camargue. Rapport pour le Conservatoire du littoral, 153 + annexes. http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/2015/NoticegestionEMSC2013-2016.pdf
Les Echos - Article de presse « En Camargue, un programme sans précédent pour rétablir le système hydrographique naturel » par Paul Molga, le 30 août 2016. http://www.lesechos.fr/paris-climat-2015/actualites/0211120458155-en-camargue-un-programme-sans-precedent-pour-retablir-le-systeme-hydrographique-naturel-2023501.php


La restauration du lido du Jaï (étang du Bolmon) par des méthodes écologiques, simples et participatives

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 15/03/2016

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives
Elévation du niveau de la mer

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2008
janvier 2013
Surface concernée par les travaux 1.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique La restauration du lido du Jaï (étang du Bolmon) par des méthodes écologiques, simples et participatives

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRDT15C
Référence du site Natura 2000
FR9301597

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Communes(s) CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES (13026)
MARIGNANE (13054)

Bassin versant Etang du Bolmon
Bassin versant Etang du Bolmon

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restauration des habitats dunaires par le retour d’une végétation dense et riche sur les espaces piétinés du lido, et en restreignant son accès
Renforcement de la stabilité dunaire par le fascinage en utilisant des branchages de tamaris et de pins présents sur le site
Sensibiliser le public, de favoriser l’insertion sociale et d’aider les populations locales à s’approprier l’objectif de préservation du site

Le milieu et les pressions

Situé à la fois sur les communes de Châteauneuf-les-Martigues et Marignane, le lido du Jaï est une étroite bande sableuse de 6,5 km de long et de largeur moyenne de 200m (de 125 à 325 m). Orienté Sud-ouest Nord-est, il sépare l’Etang de Berre de l’Etang de Bolmon. Site naturel protégé, le Conservatoire du littoral est propriétaire de 720 ha composé de l’Etang du Bolmon et d’une partie du lido. Formé sous l’influence des deux étangs, le lido s’est stabilisé depuis longtemps grâce à la couverture végétale qui fixe naturellement le sable et qui constitue naturellement un frein naturel à l’érosion du lido. La surface du lido sur sa partie sableuse est doublée si l’on ajoute celles des marais d’arrière dune. La partie la plus centrale revêt le caractère naturel le plus visible du lido et en constitue un des principaux atouts paysagers. On y trouve l’association dunaire de Ammophiletum avec un cortège d’espèces psammophiles et des groupements palustres : phragmitaies, jonçaies, scirpaies et sansouires (IARE, 1996). Du nord vers le sud, le secteur du Jaï dans sa partie naturelle présente : - une plage de plusieurs mètres de large - une dune embryonnaire partiellement reconstituée en haut de plage - une piste qui relie les deux extrémités du cordon - une dune fossile (grise ou fixée) végétalisée - une succession de biotopes humides en direction de Bolmon : marais temporaires, sansouïre, pelouses à Anthenis, pelouse pâturée… - l’étang de Bolmon Une quinzaine d’habitats naturels sont représentés, à la fois dunaires, et lagunaires. La richesse floristique du cordon du Jaï principalement due à la juxtaposition de ces différents habitats sur une petite surface, est cependant menacée par les activités humaines, qui conduisent à une grande vulnérabilité de ce cordon dunaire unique de l’étang de Berre. Les pressions d’origine anthropique ayant eu des effets directs sur la structure et la composition de la végétation ont été la circulation quotidienne des véhicules à moteur et le stationnement automobiles, le piétinement humain et le dépôt de détritus. Les effets indirects pouvant également être liés aux piétinement et pâturage des chevaux. Cette emprise humaine engendre également une réduction du couvert végétal et une érosion du cordon. Tout comme la laisse de mer, fixant le sable de la plage, les racines des espèces inféodées au cordon du Jaï, permettent le maintien cohérent des grains de sable. Ainsi les graminées et le tapis d’Ephédra à deux épis (Ephedra distachia), espèce rare et protégée devaient être protégés de l’action conjuguée de la circulation automobile et du piétinement Même si l’Obione (Halimione portulacoides) et le Chiendent des Sables (Elytrigia juncea) semblaient résister à cette pression de fréquentation, le cordon dunaire du Jaï n’en restait pas moins un milieu dégradé et encore exposé à des atteintes quotidiennes.
Carte IGN Etang du Bolmon
Carte IGN Etang du Bolmon

Les opportunités d'intervention


En avril 2008, une étude menée sur l’évolution du trait de côte du littoral des Bouches-du-Rhône au regard de l’érosion marine a permis d’évaluer les évolutions récentes de l’étang du Bolmon et du lido du Jaï (SAFEGE-SECOTRAP). Très riche du point de vue écologique avec au minimum de 9 biotopes différents, le site est intégré au réseau Natura 2000. Le lido du Jaï est (ou a été) soumis à plusieurs types de détériorations : 1/ Pendant de nombreuses années, l’érosion était surtout liée à la dynamique marine avec, en particulier par Mistral fort, la formation d’un talus d’érosion en haut de plage. De nos jours le dépôt de coquilles sur la plage est à nouveau permis grâce à la restauration progressive des milieux naturels de l’étang de Berre (notamment limitation du turbinage de l’usine EDF de Saint-Chamas), ce qui protège cette partie du cordon de la dynamique venue de l’étang. 2/ La détérioration du cordon dunaire semblait plutôt être liée à la présence de la piste passant dans la partie centrale du cordon. L’érosion touchait plutôt la dune fossile, située en arrière de cette piste qui constituait en soit une rupture dans le profil transversal du cordon, empêchant les échanges entre les parties nord et sud du cordon. Il apparaît ainsi que la dune fixée bénéficiait de peu de renouvellement faute d’apport et de transit sédimentaire. Le sable de la piste était complètement tassé et le passage régulier de véhicules empêchait toute colonisation par la végétation. 3/ La présence de la piste favorisait l’accès des véhicules à moteur aux dunes du Jaï : la pratique du quad et de la moto abîmait les fragments de cordon embryonnaire tandis que les voitures et camionnettes s’en servaient de parking. Ceci expliquait l’allure très fragmentée de la dune embryonnaire située en haut de plage. En 2011, des chercheurs en écologie terrestre de l’Institut Méditerranéen de Biologie et Ecologie (IMBE) ont constaté que depuis quelques années certaines espèces telles que l’Euphorbe peplis (Euphorbia peplis) avaient disparu, dû en grande partie à la disparition des milieux de sables vifs (dune embryonnaire et dune mobile) ou à leur amenuisement. Lorsque des populations de plantes sont trop morcelées, pour que des échanges génétiques réguliers et nécessaires se fassent entre elles, elles ont tendance à se fragiliser. Dès qu’elles atteignent des effectifs trop faibles, elles se raréfient avant de disparaître complètement. Afin de protéger au mieux cet écosystème riche et menacé, le conseil syndical du Sibojaï a souhaité mettre en place plusieurs actions de restauration de l’écosystème dunaire tout en restreignant l’accès au site. D’une part, il a été convenu de limiter le plus possible la circulation sur cette zone pour que la dynamique dunaire soit à nouveau fonctionnelle, d’autre part, de renforcer la stabilité dunaire par l’amélioration de la couverture végétale naturelle en place.

Les travaux et aménagements


Sur le Lido du Jaï, les chantiers participatifs mis en place depuis 2011 étaient ouverts à tous, sans exigence de compétences scientifiques en matière de biologie ou d’écologie, et dans un esprit commun de rendre au Jaï ce qui fait sa singularité : une grande diversité biologique aux portes de la ville dans un contexte largement industrialisé. Le SIBOJAI a favorisé les méthodes simples, écologiques et efficaces pour réparer la nature sans ajouter aux multiples dégradations déjà subies par ce site, un supplément de pollutions (engins lourds, rejets de CO2, bruits). Courant de l’hiver 2009, le programme de restauration de la partie naturelle du lido du Jaï est lancé. Il est amorcé avec un chantier de restauration des dunes du Jaï à Marignane. Celui-ci a conduit au désamiantage du site et à la destruction d’un bâtiment sans intérêt historique ni architectural (décabanisation). D’autre part, une action de restauration de la Pinède de Patafloux a été engagée suite à la tempête de neige de janvier 2009. Entre 2009 et 2011, les acteurs locaux décident d’empêcher la circulation automobile sur la dune. Le site a été fermé à la circulation fin 2010 et un parking « écologique » de 40 places a de surcroit été aménagé dans le cadre de la mise en valeur de l’entrée nord du cordon dunaire. En parallèle l’action de restauration des marais du Jaï à Châteauneuf-les-Martigues est engagée. En Novembre 2011, un chantier de restauration avec des bénévoles est réalisé dans le cadre de l’opération «Rendez-vous sur les chemins». Celui-ci a conduit à l’installation de fascines disposées et fixées au sol, afin de constituer des obstacles qui amplifient le phénomène d’accrétion de la dune et à terme sa reconstitution. Le 10 mai 2012, le public est convié à la quatrième phase de cette opération de restauration écologique des dunes du Jaï ayant pour objectif le décompactage du sol. Un labour par traction asine a ainsi été réalisé grâce à l’Association Graines de Soleil qui a mis à disposition son savoir - faire et son âne Pépito pour cette expérience sans précédent sur le site. Cette opération a été menée avec du personnel en insertion sociale encadré par des professionnels de l’agriculture biologique. Ce chantier de labour par traction animale a duré 420 h (soit 3 à 4 mois). En 2013, ont eu lieu « les semailles du Jaï » lors des journées mondiales des zones humides. Quelques poignées de sable naturellement chargées de graines sont ramassées sur la plage du Jaï et sont semées par les personnes sur les secteurs labourés pour reconstituer la végétation dunaire fixatrice.
Crédit photo : Conservatoire du littoral - Marc Heller, 2009
Crédit photo : Conservatoire du littoral - Marc Heller, 2009
Vue sur la végétation du lido du Jaï. Crédit photo : Nathalie Barré/Tour du Valat, 2015
Vue sur la végétation du lido du Jaï. Crédit photo : Nathalie Barré/Tour du Valat, 2015

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


Outre la maîtrise foncière, la restauration et la préservation du patrimoine naturel du site impliquent de la part du SIBOJAI la mise en place d’une gestion concertée des milieux naturels et de l’accueil du public. Les quatre salariés du syndicat mixte sont gardes du littoral et ils assurent les missions d’entretien courant du site, de surveillance et d’animation auprès du public. Seul le Conservateur est assermenté pour les missions de police sur le site. Suite au bilan du premier plan de gestion (1996), et dans l’objectif de pérenniser des multiples fonctions du site tout en respectant la richesse du milieu et les équilibres écologiques, le Conservatoire du Littoral a mandaté le bureau d’étude Biotope pour réaliser un diagnostic écologique du site à partir des données existantes, déterminer les objectifs de gestion et définir un nouveau programme d’actions pour la période 2010-2015 (cf. plan de gestion). C’est ainsi qu’en 2011 le Sibojaï et le conservatoire du littoral se sont engagés dans la requalification paysagère du Lido du Jaï, et ont développé un programme de restauration écologique avec l’appui scientifique de l’Institut méditerranéen de biodiversité et écologie (IMBE). Les scientifiques et étudiants de l’IMBE sont intervenus à différentes étapes du programme de restauration de 2012 à 2014. A l’automne 2014, une nouvelle opération a eu lieu prenant en compte ces résultats scientifiques (hersage post-estival, récoltes du sol et des graines estivales, semailles automnales). Les obstacles au transport éolien du sable (haies artificielles de tamaris) sont en cours d’enlèvement sur les secteurs restaurés.

Le suivi

Deux types de suivis ont été effectués dans le cadre de ce programme de restauration : 1/Travaux scientifiques menés par l'Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale qui a étudié les résultats de la reconquête végétale et conseille le Sibojaï dans l'objectif d'atteinte d'un habitat dunaire de référence pour assurer une restauration écologique du lido. Des études d’écologie historique (à partir d’anciennes cartographies) et synchroniques (à partir de milieux similaires à la dune du Jaï dans le sud de la France) ont été réalisées conjointement. 2/D’autre part, une étude visant à évaluer les techniques de restauration de la végétation dunaire (décompaction et transfert de sol) mises en place au niveau de la dune mobile du Jaï (Bouches-du-Rhône) a eu lieu entre 2013 et 2014. Pour cela, des relevés floristiques ont été réalisés sur la zone restaurée au cours des deux années qui ont suivi les opérations. Ce projet de restauration se traduit donc par une réhabilitation en choisissant un écosystème de référence approprié permettant de recouvrer les fonctionnalités associées. Cet écosystème de référence abriterait alors une communauté végétale proche de celles retrouvées dans les transects deux et trois des sites de l’étang de Vic et de Figuerolles, caractérisé entre autre par : Glaucium flavum,Vulpia fasiculata, Anthemis maritima. Dans leur étude la description de la Directive européenne « Habitats » et la sélection de sites moins dégradés à l’échelle régionale leur a permis de compiler la liste de plantes que les scientifiques pouvaient espérer trouver sur les parties restaurées du Jaï : Sporobolus pungens,Elytrigia juncea and Anthemis maritima, qui sont des espèces végétales halophiles et Medicago littoralis, Plantago coronopus, Glaucium flavum, qui sont résistantes au sel. En complément, des suivis de végétation devraient être mis en place suite à la restauration pour juger du bien-fondé de la proposition de réhabilitation. Cependant, il est important de noter qu’une restauration peut évoluer en une large gamme d’états. Par ailleurs, en avril 2011 un garde du littoral a été recruté sur des missions scientifiques afin d’aider l’équipe en place à mettre en œuvre les objectifs du nouveau plan de gestion 2010-2015. Les gardes du littoral effectuent un suivi photographique de la reprise de végétation sur la dune et de la cicatrisation des encoches d'érosion sur le haut de plage.
Labourage et hersage du sol par traction asine avec l’âne Pépito de l’association Graine de soleil. Crédit photo : SIBOJAI, 2012.
Labourage et hersage du sol par traction asine avec l’âne Pépito de l’association Graine de soleil. Crédit photo : SIBOJAI, 2012.
Les Semailles du Jaï. Crédit photo : Luc Brun/SIBOJAI, mai 2012
Les Semailles du Jaï. Crédit photo : Luc Brun/SIBOJAI, mai 2012

Le bilan et les perspectives

Sur le plan de la restauration, au vu des résultats des experts Afin de mesurer l’efficacité des techniques de décompaction et de transferts de sols utilisées depuis deux ans par les gestionnaires du site, l’IMBE a effectué des relevés floristiques et étudié la banque de graines présente sur le cordon dunaire. - Les premiers résultats révèlent que les griffages sont efficaces pour la décompaction du sol en détruisant la croûte qui se forme en profondeur. - Bien que la banque de graines présente sur la piste n’avait que peu de potentiel vis-à-vis de la restauration, le labourage se révèle efficace seulement quand les conditions suivantes sont réunies: conditions environnementales adéquates pour l’établissement de la végétation dunaire, et une connexion suffisante entre la plage, la dune embryonnaire et la zone restaurée (E. Buisson et al, 2014). - D’autre part, de 2013 à 2014 leur suivi a également révélé que la topographie parait influencer la composition et le recouvrement végétal. Sur les zones de bosses exposées au vent, les traitements « labourés » ou « labourés et transférés » semblent offrir les résultats de restauration écologique les plus probants. En conclusion, il était préconisé de continuer sur plusieurs années les transferts de sols et supprimer la haie de tamaris séparant la plage de la dune mobile pour permettre de favoriser la dispersion des graines sur les zones à restaurer. Les résultats actuels sont néanmoins remarquables compte-tenu des 5 m environ de sable gagnés sur les hauts de plage et des zones fragilisées qui se cicatrisent progressivement. Des visites sur ces secteurs de lutte contre l’érosion devraient être conduites par la suite afin de montrer qu’il est possible de favoriser la croissance naturelle en imitant la nature avec des moyens simples, reproductibles et renouvelables. Sur le plan social : un partenariat tourné vers la réinsertion, un bénéfice réciproque Grâce à son partenariat avec l’association Graine de Soleil, le gestionnaire a pu bénéficier d’un savoir-faire en matière de traction animale. En retour cette association a mis en place des activités favorisant l’insertion socio-professionnelle de personnes de tout âge en difficulté sociale et professionnelle, permettant ainsi de lutter contre les exclusions et la précarité. A l’occasion de ces chantiers participatifs qui se sont mis en place depuis 2011, le public a pu être sensibilisé au fonctionnement de l’écosystème dunaire et de la laisse de mer, à la mise en œuvre de moyens simples, écologiques et efficaces pour « réparer » la nature. Au-delà de la valeur symbolique du projet, il est à retenir que les résultats de la restauration dunaire, bien visibles sur le Jaï, ont été encourageants pour les personnes impliquées et ont confirmé la vertu réparatrice et pédagogique de ce projet participatif. Il est à noter que la convivialité partagée avec le gestionnaire lors de ces chantiers a été une des composantes essentielles de ces rendez-vous éco-volontaires.

La valorisation de l'opération

Brochure, Articles de Presse, Reportages télévisés(France 3, Maritima TV, Sites Internet Séminaire SER 2013 d’Ecologie de la restauration

Bien que cette opération de restauration n’ait pas été primée dans le cadre de l’appel à projet du prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes 2015 « S’adapter aux changements climatiques en territoire lagunaire», elle figure parmi les actions exemplaires valorisées dans la brochure de présentation de ce prix

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications
Documents de communications Prix
Mise en défens du cordon dunaire nouvellement ensemencé en bordure de la piste. Crédit photo : Nathalie Barré, 2015
Mise en défens du cordon dunaire nouvellement ensemencé en bordure de la piste. Crédit photo : Nathalie Barré, 2015
Pose de fascines sur le Jaï lors des chantiers participatifs. Crédit photo : SIBOJAI, 2012
Pose de fascines sur le Jaï lors des chantiers participatifs. Crédit photo : SIBOJAI, 2012.

Coûts

8455€ TTC pour le chantier de labour.
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Commune de Marignane - Commune de Châteauneuf-les-Martigues - Conseil Régional de PACA - Conseil Général des Bouches-du-Rhône - Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse
Partenaires techniques du projet - Association Graines de Soleil - Conservatoire du littoral


Maître d'ouvrage Conservatoire du Littoral avec Syndicat Intercommunal du Bolmon et du Jaï en assistance à maîtrise d’ouvrage

Contacts Luc BRUN
 

Luc.brun@sibolmonjai.org

Référence(s) bibliographique(s)

BUISSON, E. et al. (2014). Plant communities of a coastal lagoon foredune: definition of the reference and restoration after Compaction. Acta Botanica Gallica: Botany Letters.
BIOTOPE. (2009). Plan de gestion du site de Bolmon. Période 2010-2015. Conservatoire du littoral : 153 p.
DUBREUCQ, C., MIEUSSET, J. (2013). Définition de l’écosystème de référence pour la restauration écologique des dunes du Jaï à Marignane (13). Mémoire de projet tutoré de 1ère Année de Master SET, option Sciences de la Biodiversité et Ecologie (SBE), réalisé sous la direction d’Elise Buisson (IMBE – UMR CNRS 7263 / IRD 237) en collaboration avec Luc brun (SIBOJAI).
BAILLOT, N., BRAVET, P., SADONES, L. (2013). Evaluation d’une méthode pour la restauration écologique des dunes du Jaï. Mémoire de projet tutoré de 1ère Année de Master SET, option Sciences de la Biodiversité et Ecologie (SBE), réalisé sous la direction d’Elise Buisson (IMBE – UMR CNRS 7263 / IRD 237) en collaboration avec Luc brun (SIBOJAI).
BRUHAT, L., MERHAN, B. (2014). Evaluation d’une méthode pour la restauration écologique des dunes du Jaï. Mémoire de projet tutoré de 1ère Année de Master SET, option Sciences de la Biodiversité et Ecologie (SBE), réalisé sous la direction d’Elise Buisson (IMBE – UMR CNRS 7263 / IRD 237) en collaboration avec Luc brun (SIBOJAI).
GIPREB. (2013) Document d’objectifs des sites Natura 2000 « Marais et zones humides liées à l’étang de Berre » FR9301597 et « Salines de l’étang de Berre » FR9312005. Tome I : diagnostics, enjeux et objectifs de conservation : 344 p. http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=6407&fonds=&menu=&cid=35
SAFEGE. (2009). Étude de l’évolution du trait de côte du littoral des Bouches-du-Rhône au regard de l’érosion marine Phase 1 : Synthèse des connaissances existantes, Conseil général des Bouches-du-Rhône. 138 p.
BULTEAU, T., GARCIN, M., OLIVEROS, C., LENOTRE, N. (2011). Synthèse des travaux menés sur l’observation de l’évolution du trait de côte. Rapport BRGM/RP-59396-FR : 136 p. http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-59396-FR.pdf


Restauration du Salin de La Palme Ramsar

Page mise à jour le 18/09/2018
Créée le 14/04/2015

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2012
novembre 2015
Surface concernée par les travaux 400.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) Sp - Mares/marais salins/saumâtres/alcalins permanents
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration du Salin de La Palme

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional Espace Naturel Sensible
Autres

Non concerné

Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT03
Référence du site Natura 2000
FR9101440
FR9112007

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) PALME (LA) (11188)

Carte de localisation de l'étang et du Salin de La Palme
Carte de localisation de l'étang et du Salin de La Palme

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Le premier objectif de remise en activité du salin est la saliculture, avec un objectif de production de sel de déneigement, ainsi que de sel artisanal patrimonial.</p>
<p>Le deuxième objectif de remise en activité du salin est le développement touristique sur le site au travers de la société Salin de la Palme.</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le salin de la Palme fait partie du complexe lagunaire de La Palme, situé en Languedoc-Roussillon, sur le littoral du département de l’Aude.<br>Le site Natura 2000 s’étend sur 8 km entre Port-la-Nouvelle au Nord, et La Franqui (commune de Leucate) au Sud, et, d’Ouest en Est, de la Nationale 9 à la mer (excluant le village de La Palme), comprenant le plateau de Cap Romarin au Cambouisset. Le site est ainsi entouré par les hauteurs du plateau de Leucate au Sud, l’ex route nationale 9 à l’ouest et les villes de Port-la-Nouvelle et Sigean au nord.<br>Au Sud-Ouest, le relief s’ouvre sur « la Plaine », celle du Rieu (de La Palme), un espace dédié à la culture de la vigne.<br>L’étang de La Palme, cœur des deux périmètres Natura 2000 (SIC et ZPS, en grande partie superposés), est une lagune côtière méditerranéenne. Il s’agit d’un espace à cheval entre les domaines maritime et continental, un milieu de transition constitué de vastes étendues d’eaux saumâtres de faible profondeur séparées de la mer par une bande sableuse appelée "lido".<br>Son fonctionnement est intimement lié à ses relations avec la terre autant qu’avec la mer, et dont la clé de voûte est l’eau : venant de la mer ou du bassin versant de l’étang et des résurgences karstiques.<br>Les abords de l’étang sont constitués de marais périphériques (sansouïres, prés salés, roselières, etc.) plus ou moins inondés selon la période de l’année et les conditions météorologiques, et occupant une superficie importante<br>L’île et le lido des Coussoules, long de plus de 4 Km, séparent l’étang de la mer. Barrière certes, mais naturellement perméable : ce lido est traversé, au Sud par le grau naturel de La Franqui, lequel pouvant être ouvert ou fermé selon la saison.</p>
Etang et Salin de La Palme - Géoportail - IGN
Etang et Salin de La Palme - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


<p>Le caractère extrême et la grande spécificité expliquent la rareté des habitats naturels lagunaires ainsi que leur intérêt scientifique, écologique et patrimonial.<br>Une des principales caractéristiques de ce complexe lagunaire reste l’existence de nombreuses résurgences karstiques qui l’alimentent toute l’année en eau douce d’une qualité exceptionnelle. C’est en partie grâce à ce phénomène unique en Languedoc-Roussillon que l’étang de La Palme est devenu la référence de bon état des masses d’eau de transition pour l’application de la Directive cadre sur l’eau.<br>À l’endroit même des résurgences, on observe le plus souvent une végétation caractéristique des zones humides dulçaquicoles : les roselières. En très forte régression sur tout le pourtour méditerranéen, elles persistent là, entre le remblai de la route départementale et les hauteurs de Cap Romarin.<br>Depuis 2007, le salin de La Palme n’était plus exploité par la Compagnie des Salins du Midi. Le site n’étant plus mis en eau pour la production de sel, il ne présentait qu’un attrait moyen pour les espèces de Laro-limicoles autrefois inféodées à ce site en période de nidification (Goéland railleur, Sternes, Avocette élégante, …). Dès 2012, avec l’appui du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, Patrice Gabanou, saunier déjà en charge de la gestion du salin de Gruissan, dépose une demande de concession auprès de l’Etat, propriétaire. La Société des salins de l’Aude (SDA) effectue les travaux de remise en état (fossés, pompes, …) dès 2013, pour une mise en eau opérationnelle dès 2014. En 2015, la construction d’un îlot pour la reproduction des laro-limicoles est prévu dans le cadre d’un Contrat Natura 2000.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Début 2013, la remise en état des 400 hectares du salin de La Palme a débuté avec la dépollution de la zone et un enfouissement du réseau électrique. <br>Un an et demi plus tard, en juillet, les premières récoltes à la main de fleur de sel (pour la table) ont été effectuées. La première récolte mécanique de sel de déneigement a eu lieu en septembre 2014.</p><p>Quadrimex achète toute la production de sel de déneigement de Gruissan et de La Palme et le sel alimentaire est amené à Gruissan pour être conditionné.</p>
Nature et Tourisme
Nature et Tourisme
Etang de La Palme © Jean BELONDRADE
Etang de La Palme © Jean BELONDRADE

La démarche réglementaire


Dossier de concession sur le DPM en cours


La gestion


<p>Le Salin de La Palme bénéficie d'une gestion du plan d'eau classique dans le cas de la saliculture, avec entrée d'eau marine pour dessication et récupération du sel marin. <br>Le site devrait bénéficier courant 2015 d’un contrat Natura 2000 pour la réalisation d’un îlot pour les larolimicoles.</p>

Le suivi

<p>Le PNR de la Narbonnaise en Méditerranée assure la mise en œuvre des suivis naturalistes sur le site.</p>
Salins © Office de Tourisme de La Palme
Salins © Office de Tourisme de La Palme
Couple de Sternes © Francis Morlon
Couple de Sternes © Francis Morlon

Le bilan et les perspectives

<p>Le projet est considéré comme une grande réussite localement. <br>Il a bénéficié d'une forte acceptation sur le territoire : il permet le maintien et la gestion d'un patrimoine ancien, mais aussi le développement d'une activité locale et la création d'emplois.<br>La Palme est un site unique avec l'étang proche et ses opportunités en matière d’environnement et d’activités nautiques dont le bon partage a été orchestré par le PNR de la Narbonnaise en Méditerranée. <br>En 2015, une boutique (vente de sel, vins, forfait kitesurf, épicerie), un bar et une aire de camping-car de 49 places sont créés. Une visite du territoire en petit train ou en calèche tirée par un cheval pour connaître l'histoire du sel est proposée aux visiteurs. Un espace culturel ouvre début mai.</p>

La valorisation de l'opération


L’opérateur a reçu en 2012 le Grand Prix Décideur de l’Aude pour la réhabilitation des salins de Gruissan

Documents de communications Medias
Documents de communications Prix
Périmètre du PNR et Etang de la Palme © PNRNM
Périmètre du PNR et Etang de la Palme © PNRNM
Salin de la Palme
Salin de la Palme

Coûts

1000000 € HT (700000 € de travaux et 300000 € pour la valorisation touristique)
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - FEADER
Partenaires techniques du projet - Salins de l’Aude - Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée - Commune de La Palme


Maître d'ouvrage Salins de l’Aude
Contacts Patrice GABANOU
  Route de l'AYROLLE 11430 Gruissan

pgabanou@free.fr

Référence(s) bibliographique(s)

ECOMED. (2013). Projet de remise en exploitation d’une activité salicole sur le salin de Lapalme – Evaluation Appropriée des Incidences Natura 2000 (1302-EM-1737-RP-SDA-Salins-EAI-Lapalme11-1): 131.


Etude pour l’amélioration du fonctionnement hydraulique de l’étang de Bages-Sigean Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 14/04/2015

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Elévation du niveau de la mer

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2011
novembre 2013
Surface concernée par les travaux 0.01 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Etude pour l’amélioration du fonctionnement hydraulique de l’étang de Bages-Sigean

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional Site inscrit
Autres

Non concerné

Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT04
Référence du site Natura 2000
FR9101440

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) BAGES (11024)
SIGEAN (11379)

Carte de localisation de l'étang de Bages-Sigean
Carte de localisation de l'étang de Bages-Sigean

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Les acteurs locaux, et notamment les pêcheurs de l’étang, ont souhaité, avant que soit prise la décision de l’enlèvement ou non des anciennes piles sous le pont de la voie ferrée, que soit étudié l’impact de cet aménagement sur la salinité de l’étang et son fonctionnement écologique (qualité de l’eau, végétation lagunaire, poissons, méduses…).</p>

Le milieu et les pressions

<p>L’amélioration du fonctionnement hydraulique des étangs est l’un des objectifs du contrat d’étangs. Pour l’étang de Bages-Sigean, l’enlèvement d’obstacles dans le grau a été préconisé: ces ouvrages limitent les échanges mer-étangs du fait de la réduction de la section de circulation des eaux, et de la turbulence induisant une perte d’énergie de l’eau dans le grau.<br>Une première action a été réalisée en 2004 pour améliorer les échanges avec la mer par l’enlèvement partiel d’un barrage à vannes dans le grau de Port la Nouvelle. Au niveau de ce barrage, la section (largeur x profondeur) du grau était réduite à 54m², alors que la section « naturelle », s’il n’y avait pas eu d’obstacles, aurait été de l’ordre de 200 m2. Cet aménagement a ainsi permis d’augmenter cette section à 102 m².</p>
Etang de Bages-Sigean - Géoportail - IGN
Etang de Bages-Sigean - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


<p>Une deuxième action est inscrite au contrat d’étangs : l’enlèvement d’un autre obstacle situé plus en amont, au débouché du grau dans la lagune, à la hauteur du pont de la voie ferrée.<br>A ce niveau, la section du chenal est réduite à environ 59 m² du fait de la présence d’anciennes piles en pierre immergées entre les piles soutenant le pont actuel. La faisabilité technique de l’enlèvement des anciennes piles a été étudiée par RFF dans le cadre du contrat d’étang, à la demande du PNR de la Narbonnaise. Cet aménagement, réalisable techniquement, augmenterait la section d’échanges sous le pont de la voie ferrée de 59 à 100m2, induisant ainsi une augmentation des échanges mer-étangs.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée et l’Ifremer se sont associés pour réaliser cette étude. En utilisant un modèle hydrodynamique existant sur l’étang de Bages-Sigean, l’impact de différents scénarios d’aménagement et de gestion sur les variations de salinité a été étudié. Le Parc a ensuite sollicité l’avis de scientifiques spécialisés sur les milieux lagunaires qui, à la lumière de l’étude et de leurs connaissances, ont pu donner un avis éclairé sur les choix d’aménagement.<br>D’un point de vue biologique, une augmentation de salinité de 1 à 2 unités liée à l’enlèvement des anciennes piles du pont de la voie ferrée dans le grau, ne devrait pas induire de changements notables sur les différents compartiments de la faune et la flore lagunaire, ni sur la qualité des eaux de la lagune.<br>Cependant, les scientifiques ont considéré qu’il conviendrait de raisonner à plus long terme (2050-2100), et d’anticiper une augmentation de la salinité des eaux lagunaires liée à la fois à la montée du niveau de l’eau de mer et à la diminution des quantités d’eau douce drainées par les fleuves, en lien avec les changements climatiques.<br>Dans ce contexte, ils se sont prononcés sur le fait qu’il ne serait peut-être pas souhaitable d’accentuer le phénomène par l’enlèvement des anciennes piles de pont.</p>
Enlèvement du barrage à vannes (1), 2004 © PNRNM
Enlèvement du barrage à vannes (1), 2004 © PNRNM
Enlèvement du barrage à vannes (2), 2004 © PNRNM
Enlèvement du barrage à vannes (2), 2004 © PNRNM

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


Le suivi

Pont de la voie ferrée (1), 2012© PNRNM
Pont de la voie ferrée (1), 2012© PNRNM
Pont de la voie ferrée (2), 2012© PNRNM
Pont de la voie ferrée (2), 2012© PNRNM

Le bilan et les perspectives

<p>Les résultats de l’étude et les conclusions des scientifiques ont été présentés au comité de suivi de l’étude en mai 2012 puis aux pêcheurs professionnels de l’étang en réunion de prud’homie en juin 2012. En fin de réunion, les avis étant partagés sur cet aménagement, les pêcheurs ont souhaité procéder à un vote. Sur les 16 pêcheurs présents, 10 se sont prononcés contre l’enlèvement des embâcles. <br>Pour finir, en janvier 2013, un avis a été demandé au comité de pilotage des étangs du Narbonnais, réunissant tous les acteurs concernés par l’étang de Bages-Sigean, sur la base des résultats de cette concertation. La décision de non-intervention pour l’enlèvement de ces embâcles a été validée à l’unanimité.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Cette étude et les choix qui en ont découlé ont fait l’objet d’un article dans la Lettre des lagunes du Pôle-relais lagunes méditerranéennes (cf. ref bibliographique ci-après).</p>

Coûts

<p>15 000 € TTC</p>
Coût des études 15000
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - PNR Narbonnaise en Méditerranée
Partenaires techniques du projet - Pêcheurs - Scientifiques : comité scientifique du PNR (groupe de travail spécifique)


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional de la Narbonnaise

Contacts Karine Dusserre
  Domaine de Montplaisir 11100 Narbonne

info@parc-naturel-narbonnaise.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>CESMAT, L. (2012). Etude hydrologique de l’étang de Bages-Sigean. Impact de différents scénarii d’aménagement et de gestion sur les variations de salinité. Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, Agence de l'eau Rhône-Méditerranée &amp; Corse, CEN L-R : 90 p. <a target="_blank" href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?page=alo&amp;aloId=5611&amp;fonds=&amp;menu=&amp;cid=44">Consulter la base documentaire du Pôle-relais lagunes méditerranéennes</a></p>
<p>PÔLE-RELAIS LAGUNES MEDITERRANEENNES (2012). Aménagement dans le grau de l’étang de Bages-Sigean (11). Lettre des lagunes hors-série n°5 – décembre 2012. <a target="_blank" href="http://www.pole-lagunes.org/lettre-des-lagunes-hors-serie-n-5-decembre-2012.html">Consulter la Lettre des lagunes</a>.</p>


Programme LIFE PROMESSE (PROjet de Management Environnemental sur un Site Sensible Ecotouristique en Camargue) sur les Marais du Vigueirat (LIFE03 ENV/F/000260t) Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 11/03/2015

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bilan Carbone

Début des travaux
Fin des travaux
février 2003
novembre 2007
Surface concernée par les travaux 150.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Programme LIFE PROMESSE (PROjet de Management Environnemental sur un Site Sensible Ecotouristique en Camargue) sur les Marais du Vigueirat (LIFE03 ENV/F/000260t)

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional Réserve Naturelle Nationale Site du CELRL
Autres Terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, ZN du PLU d’Arles
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRDG5041
Référence du site Natura 2000
FR9312001
FR9301596

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)
Communes(s) ARLES (13004)

Carte de localisation des Marais du Vigueirat
Carte de localisation du bassin versant des Marais du Vigueirat

Les objectifs du maître d'ouvrage

Outre la conservation du patrimoine naturel du site, le projet des Marais du Vigueirat s’appuie sur :- un fort ancrage social (maintien des activités agricoles, création d’emplois, etc.),- un programme d’éducation à l’environnement (animations auprès des scolaires, formations d’étudiants),- la création d’un pôle d’attractivité touristique (sentiers de découverte sur pilotis, observatoires, visites guidées à pied et en calèche, etc.).
S’intégrant à cette démarche de développement rural durable, le programme LIFE PROMESSE avait plusieurs objectifs :- réduire l’empreinte écologique en transformant les bâtiments et lieux d’activité pour que l’impact exercé sur l’environnement par les visiteurs, le personnel et les entreprises associées, soit réduit au maximum : utiliser moins d’eau potable, récupérer les eaux de pluie, réduire, trier et recycler les déchets, polluer le moins possible, réduire au maximum les consommations (eau, électricité, chauffage, transport), et passer aux énergies renouvelables ;- sensibiliser les différents publics autour des problématiques d’éco-responsabilité (scolaires, visiteurs, autres gestionnaires de sites naturels), et transférer la méthode et les connaissances acquises ;- conduire une concertation pour associer les acteurs socio-économiques et les habitants de Mas-Thibert et du Plan du Bourg à la démarche éco-responsable, et générer une réflexion sur l’avenir de ce territoire (construction d'un Plan Décennal de Développement Durable pour ce territoire).

Le milieu et les pressions

<p>Façonnées depuis plusieurs siècles par les activités agricoles installées dans la plaine deltaïque du Rhône, les terres des Marais du Vigueirat sont totalement endiguées. Sur l’ensemble du domaine, les apports d’eau douce sont contrôlés par un système hydraulique interne, et la gestion actuelle favorise le retour à un fonctionnement plus proche des conditions naturelles initiales (en conformité avec le cycle climatique méditerranéen et du Rhône).<br>Situés à la jonction de deux écosystèmes remarquables (le delta du Rhône et la plaine steppique de la Crau), les Marais du Vigueirat sont formés par une mosaïque d’habitats humides méditerranéens (marais d'eau douce à saumâtre, permanents à temporaires, étangs, scirpaies, roselières, sansouires, ripisylves, bois de tamaris) d’une grande richesse biologique. Le site est d’ailleurs aujourd’hui considéré comme l’un des plus remarquables pour la préservation du patrimoine naturel du bassin méditerranéen, et constitue un lieu majeur pour la conservation des oiseaux d’eau en Europe et un site d’importance internationale ou communautaire pour 13 espèces d’oiseaux.<br>Il abrite également une grande diversité d’espèces végétales : 886 espèces ont été inventoriées, dont 5 protégées au niveau national et 19 au niveau régional, 99 rares et menacées en région PACA. <br>Malgré le fait que les Marais du Vigueirat (1121ha) sont propriété du Conservatoire du littoral et classés en partie en réserve naturelle nationale (918ha), ce site remarquable est soumis à plusieurs pressions externes (pollution des eaux d’irrigation, pollution de l’air, chasse, pêche, survol aérien, espèces exotiques invasives, etc.) ainsi qu’à quelques pressions liées aux activités pratiquées sur le site et en particulier à l’accueil croissant de visiteurs. Cependant, le gestionnaire (association Les Amis des Marais du Vigueirat) a anticipé ce phénomène afin de rendre compatibles la protection de ce patrimoine naturel exceptionnel et le développement d’un projet écotouristique ambitieux.</p>
Marais du Vigueirat - Géoportail - IGN
Marais du Vigueirat - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


<p>Le LIFE PROMESSE, s’étant déroulé de 2003 à 2007, s’est inscrit dans le projet des Marais du Vigueirat de créer un pôle d’attractivité écotouristique, dans un secteur vierge de tourisme. L’objectif de cette démarche de développement rural était d’atteindre à terme 50 000 à 100 000 visiteurs par an, dans le respect de l’équilibre écologique du site. Bien que le programme soit terminé, le gestionnaire poursuit encore aujourd’hui activement la démarche initiée par celui-ci.<br>Une première phase de faisabilité (1996-2003), visant à faire découvrir le patrimoine naturel au public sur les 150 ha nord du site, a permis de créer une quarantaine d’emplois et de développer l’attractivité du site en accueillant 15 000 visiteurs annuellement. En 2013, 63 personnes ont été salariées par le gestionnaire et le site a accueilli près de 29 000 visiteurs.<br>Afin de poursuivre et d’étendre cette mission de tourisme responsable sur les Marais du Vigueirat, 5 partenaires ont agit en concertation pour réaliser le programme du Life PROMESSE : le WWF-France, le Conservatoire du littoral, la Ville d'Arles, les Amis des Marais du Vigueirat et le CPIE Rhône Pays d'Arles.<br>Débuté en 2003 et achevé en 2007, ce programme européen a notamment consisté à transformer les infrastructures pour réduire l’impact de l’homme sur ce site naturel sensible, au niveau de l’eau, de l’énergie, des déchets et des transports.<br>Après 2 années d'études et de diagnostics, suivies de 2 autres de préconisation (élaboration de scénarii d'évolution), les travaux ont été réalisés en 2006 et 2007.<br>Au terme de ces actions, le projet a permis au site d’obtenir une certification reconnue au niveau européen : EMAS (Eco-Management &amp; Audit Scheme) ainsi que la norme ISO 14001.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Les travaux et aménagements engagés dans le cadre du Life PROMESSE ont concerné l’adaptation des infrastructures d’accueil au public.</p><p><strong>A. Volet déchets</strong><br>Ce volet vise dans un premier temps à <strong>réduire les déchets à la source en quantité et en nocivité</strong> : proscription de l’utilisation d’eau de javel et de produits non écologiques et/ou non recyclables.<br>Il s’agit d’autre part d’<strong>optimiser la valorisation des déchets</strong>. Les détritus sont triés (mise en place de conteneurs de tri) et acheminés vers la mini déchetterie créée sur le domaine. Pour les déchets organiques produits sur le site (visiteurs, personnel, habitants) et les végétaux issus de l'entretien, une <strong>plateforme de lombricompostage</strong> a été mise en place, le compost est utilisé pour le jardin botanique.</p><p><strong>B. Volet eau</strong><br>Le premier objectif a été la <strong>réduction de la consommation d’eau potable</strong>. Un suivi de la consommation a été mis en place, ainsi que l’installation d’équipements économiseurs d’eau : réducteurs de jet, chasses d'eau à double flux, toilettes sèches, pose de compteurs d’eau divisionnaires.<br>Un système collectif de <strong>récupération et de valorisation des eaux pluviales</strong> a également été installé. L’eau de pluie est collectée par les 1800 m² de toitures de 6 bâtiments, et stockée dans 4 cuves de 50 m3. Un groupe suppresseur alimente en eau les sanitaires de l’ensemble des bâtiments et permet une utilisation de l’eau en arrosage et nettoyages divers.<br>La <strong>création d’une station d’épuration en lit planté de roseaux </strong>(65 à 70 équivalent habitants en plein fonctionnement) a permis de gérer efficacement les eaux usées. Le système se compose d’une canalisation qui collecte ces eaux dans un poste de relèvement et les renvoie vers 3 bassins filtrants, avant d'être rejetées dans la roubine la plus proche.</p><p><strong>C. Volet énergie</strong><br>L’objectif de ce volet est de <strong>produire autant que ce que consomme le site</strong>.<br>Il a d’abord été nécessaire de <strong>réduire les dépenses en énergies</strong>, en :<br>• réalisant une bonne isolation de 4 bâtiments au nord du site pour réduire la consommation d’énergie liée au chauffage ;<br>• limitant le gaspillage et en utilisant des appareils plus efficaces.<br>D’autre part, l’ensemble de l’énergie nécessaire a progressivement été <strong>produit à partir d’énergies renouvelables</strong> :<br>• l’eau chaude sanitaire est fournie par des panneaux solaires thermiques, à hauteur d’environ 24 m², répartis sur 6 bâtiments. La production électrique est estimée entre 18 et 20 000 kWh, soit 80 à 90 % de la consommation des bâtiments du site ;<br>• le chauffage des locaux est assuré par une chaufferie à bois déchiqueté (issu de récupération lors de l’entretien des sentiers du site) d’environ 80 kW sur réseau de chaleur ;<br>• un puits canadien permet depuis 2012 de rafraîchir une salle de réunion en été et d’économiser l’énergie nécessaire pour la chauffer en hiver ;<br>• l’éolienne (40 000 kWh) prévue n’avait pas pu être réalisée dans le cadre du programme. Cependant, depuis sa mise en place en 2010, et après de nombreuses difficultés techniques, celle-ci produit de l’énergie depuis juin 2014.</p>
Carte du site concerné par le Life+ Promesse 2006 © Marais du Vigueirat
Carte du site concerné par le Life+ Promesse 2006 © Marais du Vigueirat
Aménagement de panneaux solaires photovoltaïques 2007 © Marais du Vigueirat
Aménagement de panneaux solaires photovoltaïques 2007 © Marais du Vigueirat

La démarche réglementaire


Déclaration environnementale, certification EMAS


La gestion


<p>Le programme LIFE PROMESSE comportait un volet spécifique par rapport au territoire alentour. Il s’agissait de conduire une concertation pour associer les acteurs socio-économiques et les habitants de Mas-Thibert (hameau de la commune d’Arles) et du Plan du Bourg à la démarche éco-responsable, afin de générer une réflexion sur les perspectives évolutives de leur territoire.<br>Cette concertation a abouti à la construction d'un<strong> Plan Décennal de Développement</strong><strong> Durable</strong>. Il programme les actions à mettre en place sur 10 ans sur ce territoire, pour permettre un développement économique et social respectueux de l’environnement.<br>Ce plan s’est déroulé en plusieurs étapes :<br>• <strong>une phase de consultation</strong> (en 2005) confiée à l’Association pour un Développement Solidaire et financée par les partenaires du LIFE PROMESSE. Une soixantaine d’entretiens individuels a été menée, en sélectionnant un panel représentatif et diversifié des acteurs locaux, qui ont pu s'exprimer sur leur vision de l’avenir du territoire ;<br>• <strong>une phase de concertation</strong> (fin 2005) qui a permis d’identifier des priorités d’actions pour la suite, lors d’une réunion de restitution ;<br>• l’ensemble de la population a ensuite été associée à la démarche lors d’un <strong>forum public </strong>(portant sur les questions liées à l’urbanisme et aux aménagements de Mas-Thibert), d’<strong>Universités de Pays</strong> et de <strong>débats</strong>.<br>Cette démarche exemplaire a fait l’objet d’une information détaillée au conseil municipal de la ville d’Arles.<br>Après 2 années d’entretiens, de réunions, et d’évènements, le Plan Décennal de Développement Durable a permis de proposer des <strong>actions programmées</strong> sur les domaines de la qualité de vie, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’agriculture, du tourisme, du lien social, etc. A l’heure actuelle, certaines actions ont effectivement vu le jour, mais d’autres sont encore en attente de mise en œuvre.</p>

Le suivi

<p>La mise en œuvre du programme LIFE PROMESSE entre 2003 et 2007 a permis de mettre en cohérence les infrastructures du site avec les objectifs de protection du patrimoine naturel et de l'ouverture au public. <br>Dans la continuité de cette démarche éco-responsable, les partenaires du programme ont décidé de mettre en place un <strong>système de management environnemental (EMAS)</strong>, qui a abouti à l’accréditation EMAS des Marais du Vigueirat en 2008 (premier site en France). En octobre 2013 les Marais du Vigueirat obtiennent le renouvellement de leur enregistrement EMAS.<br>Cet outil méthodologique exige que la structure qui le met en place s’engage dans un processus d'<strong>amélioration continue de sa performance environnementale</strong>, vérifié par un organisme agréé. Les impacts sont côtés à l’aide de 2 indicateurs : IN (indicateur pour un impact en fonctionnement normal) et IAN (indicateur pour un impact potentiel en fonctionnement anormal). Les différents indicateurs de suivis définis dans le cadre de la déclaration environnementale de 2007 permettent d’évaluer les productions de déchets, les consommations d’eau, les consommations d’électricité et les consommations de chauffage et de prévoir les premières actions d’amélioration.<br>De plus, la cohérence du système de management environnemental est régulièrement évaluée par divers moyens : rapport annuel d'activités, bilan environnemental, audits internes réalisés avec l'appui d'un auditeur EMAS. <br>EMAS s’applique aux activités d’accueil du grand public sur le site. Ainsi, diverses mesures ont été mises en place pour réduire l’impact de ces activités sur l’environnement en agissant dans 5 domaines prioritaires (l’énergie, l’eau, les déchets, les déplacements et les achats et services).</p>
Sur un observatoire aux Marais du Vigueirat © CH.Lucas/Marais du Vigueirat
Sur un observatoire aux Marais du Vigueirat © CH.Lucas/Marais du Vigueirat
Isolation Nord des Bâtiments 2007 © Marais du Vigueirat
Isolation Nord des Bâtiments 2007 © Marais du Vigueirat

Le bilan et les perspectives

<p>Les économies et les aménagements réalisés dans le cadre du programme LIFE PROMESSE et de la démarche EMAS ont permis d’obtenir des <strong>résultats prometteurs dans les domaines de l’énergie, de l’eau et des déchets</strong> : <br>• une baisse de 34 % de la consommation de chauffage et d’eau chaude entre 2004 et 2007, <br>• une réduction de 13 % de la consommation d’électricité entre 2004 et 2007, <br>• une réduction de l’émission de CO2 lié au chauffage de près de 75 % de 2004 à 2007<br>• une diminution de 39 % de la consommation d’eau potable entre 2004 et 2007, et de 50 % en 2007.<br>Depuis la fin de l’année 2007, le site des Marais du Vigueirat n’utilise plus aucune source d’énergie fossile pour la consommation énergétique de ses bâtiments. Depuis 2013, l'ensemble des bureaux, le logement des stagiaires et bénévoles ainsi que le logement de deux des quatre gardes du site (Villa) sont reliés à une chaudière bois à travers un réseau de chauffage. La production photo-voltaïque de 16 824 kWh, couvre 22 % des besoins de la structure. La production de l’éolienne étant estimée à 40 000 kWh, la production d'électricité renouvelable ne pourrait pas couvrir l'intégralité des consommations : il manque 20 000 kWh pour produire autant d'électricité que ce qui est consommé sur le site, ce qui est l'objectif de la politique environnementale.</p><p>La création d'un <strong>sentier écoresponsable</strong> autour des différents aménagements réalisés, et le transfert des missions accueil, promotion et commercialisation des activités touristiques des Marais du Vigueirat vers l’<strong>Office de Tourisme d’Arles</strong> ont permis d’accroître la fréquentation touristique : au 31 décembre 2013, 28 862 personnes ont été reçues aux Marais du Vigueirat, ce chiffre étant en constante augmentation (+28% par rapport à 2012). Dans la continuité du LIFE PROMESSE, le CPIE Rhône Pays d’Arles a travaillé sur un <strong>label Eco-école</strong> pour l'école Daudet de Raphèle, et sur une démarche d'école éco-responsable pour de nombreuses écoles locales.</p><p>D’autre part, les habitants du territoire se sont associés à la démarche des Marais du Vigueirat au travers d'une concertation, travail de démocratie participative dans lequel ils se sont mobilisés pour le Plan décennal de développement durable (P3D). Depuis sa rédaction en 2006, plusieurs actions intégrées au P3D ont déjà été réalisées telles que l’intégration du village de Mas-Thibert et des Marais du Vigueirat au sein du Parc naturel régional de Camargue en 2012, la mise en place d’une activité de chasse durable sur les terrains du Cassaïre, la création d’une piste cyclable entre Arles et Mas-Thibert dans le cadre de la Via Rhona, la création de plusieurs gîtes ruraux à Mas-Thibert. L’<strong>association DEDUCIMA</strong> (Développement Durable et Citoyenneté à Mas-Thibert) est née pour mettre en œuvre ce plan. Grâce à elle, en 2013 un ancien terrain agricole acquis par le conservatoire du littoral est utilisé en jardin partagé, ce qui permet avant tout de rallier les activités humaines et le respect de la nature par des pratiques culturales biologiques et des actions de sensibilisation.</p><p>Depuis la fin du programme LIFE PROMESSE en 2007, les projets initiés ont pu être poursuivis et développés grâce au système de management environnemental EMAS et à la norme ISO 14001. Il s’agit : <br>• de poursuivre la réduction de l’impact environnemental des activités pratiquées sur le site : poursuite de l’isolation des bâtiments, installation d’une éolienne pour compléter les besoins en production du site, mise en place un plan d’action « transports » (acquisition de 2 véhicules électriques). Des efforts sont encore à fournir avec notamment pour projet l’utilisation d’huile végétale brute pour les déplacements agricoles, etc.), la création du jardin ethno-botanique, etc.,<br>• d’étendre le projet écotouristique à l’ensemble du territoire dans une logique de développement durable : améliorer la commercialisation et la promotion de l’offre touristique des Marais du Vigueirat, diversifier les produits touristiques, etc.,<br>• de renforcer le statut de protection du site : le site a été classé Réserve Naturelle Nationale en 2001.<br>L’objectif à terme est de relancer l’économie locale, en atteignant 100 000 visiteurs à l’année, effectif seuil d’un vrai projet de développement durable.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le LIFE PROMESSE a été valorisé par plusieurs outils, auprès de différents publics.<br><strong>Scolaires : </strong><br>- élaboration d’animations sur l’eau, l’énergie, les déchets<br>- création d’un livret pédagogique et formation à destination des enseignants sur la démarche éco-responsable<br>- réalisation de 5 films sur le cycle du papier <br>- obtention d’un label Eco-école et animation du projet Artecolo<br><strong>Visiteurs/grand public :</strong><br>- aménagement d’un sentier pédagogique et création de son livret<br>- élaboration de 12 fiches techniques sur les équipements écologiques et création du guide de l’habitat écologique en Camargue<br>- conception d’un panneau explicatif du fonctionnement de la station d’épuration de Mas-Thibert<br>- animations lors de festivals, salons, expositions…<br>- diffusion de lettres d’information<br>- conception d’un film et d’un dvd compilant les outils de communication<br>- création du site internet<br><strong>Population locale :</strong><br>- entretiens, réunions et évènements pour développer la concertation <br>- création d’une association pour pérenniser la démarche</p>

Prix Spécial Jean-Roland ‘Réconcilier l’Homme et la nature’ 2008, attribué par Réserves Naturelles de France ; Prix AGIR pour la planète 2008, décerné par la région PACA ; Prix Régional PACA de l’innovation touristique 2007 ; Prix Meilleure initiative Régionale PACA en Écodéveloppement (MIREILLE 2007)

Documents de communications Medias
Documents de communications Sentier
Documents de communications Document de communications
Documents de communications Prix
Station d’épuration sur lit planté de roseaux © Marais du Vigueirat
Station d’épuration sur lit planté de roseaux © Marais du Vigueirat
Les deux Kangoo ZE 100% électrique en phase de rechargement sur leurs emplacements 2013 © Marais du Vigueirat
Les deux Kangoo ZE 100% électrique en phase de rechargement

Coûts

<p>Le budget prévisionnel du programme Life PROMESSE s’élevait à 2 041 905 €, répartis sur 3 ans. Le montant final du projet s’est finalement monté à 2 630 000 €.</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 2630000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Fond financier européen LIFE - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur - Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable - Gaz de France - Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie - Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse
Partenaires techniques du projet - Salariés du chantier d’insertion des Amis des Marais du Vigueirat - Word Wildlife Fund France - Conservatoire du littoral - Les Amis des Marais du Vigueirat - Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement Rhône-Pays d’Arles - Ville d’Arles


Maître d'ouvrage Conservatoire du Littoral, WWF-France, Les Amis des Marais du Vigueirat (assistance technique à la maîtrise)



Contacts Jean-Laurent LUCCHESI
  Marais du Vigueirat Chemin de l'Etourneau, Mas Thibert 13104 Arles

jl.lucchesi@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>MARAIS DU VIGUEIRAT (2006). Programme des aménagements et travaux sur le site des Marais du Vigueirat, Life Promesse : 11.</p>
<p>MARAIS DU VIGUEIRAT (2007). Bilan Life Promesse, Life Promesse : 47.</p>
<p>MARAIS DU VIGUEIRAT (2007). Etude hydraulique et environnementale : Diagnostic et définition de scénarios d’aménagements pour une gestion intégrée du Vigueirat (secteur Mas-Thibert – Etang du Landre)» - Cahier des charges, Life Promesse : 16.</p>

Rénovation de l’Usine de relevage des eaux « Mulinu Rossu » (Etang Del Sale, Corse).

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 17/12/2013

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat)

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2009
novembre 2013
Surface concernée par les travaux

Non renseigné


La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Rénovation de l’Usine de relevage des eaux « Mulinu Rossu » (Etang Del Sale, Corse).

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRER21
Référence du site Natura 2000
FR9400580

Localisation

Pays France
Bassins Corse
Région(s) CORSE
Département(s) HAUTE-CORSE (2B)
Communes(s) ALERIA (2B009)
GHISONACCIA (2B123)

Carte de localisation Del Sale
Carte de localisation Del Sale

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Faire découvrir les différentes atmosphères du site</p>
Faire découvrir la richesse de la biodiversité du site
Expliquer la création de ce paysage particulier
Rendre accessible le lieu au public et en faire un lieu à la fois pédagogique et de détente

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L’Etang Del Sale est l’un des étangs littoraux de Corse les plus riches en termes de biodiversité. C’est une lagune d’environ 200 ha, profondément modifiée par l’Homme depuis l’occupation génoise, jusqu’aux XIXème et XXème siècles. Jadis fortement salé, d’où le nom Del Sale, la création d’ouvrages hydrauliques a contribué à l’apport d’eau douce permettant l’installation d’une vaste roselière. Ainsi, végétation d’eau douce et végétation des sols salés littoraux se côtoient et s’imbriquent dans un paysage naturel tout à fait original.<br>Le site Natura 2000 présente une grande richesse et diversité d’habitats et d’espèces patrimoniales, avec 17 habitats d’intérêt communautaire, dont 3 prioritaires, une espèce végétale et 5 espèces animales d’intérêt communautaire identifiés sur le site.</p><p style="text-align: justify;">Plusieurs types d'habitat sont recensées sur le site: zone humide profonde (roselières), zone humide peu profonde (sansouire), zone humide intermédiaire (joncs et papyrus), milieux dunaires (végétation dunaire variée et tamaris), boisements et maquis (frênes et eucalyptus, oliviers, pruneliers). Les enjeux de gestion sont nombreux : gestion forestière (incendies, espèces invasives,…), modalité de fréquentation et usages du site, conservation des espèces et habitats d’intérêt communautaire.&nbsp;</p>
Carte locale Del Sale
Carte locale Del Sale

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify;">Le bâti le plus propice à l’accueil du public est la station de pompage nommée parfois "Mulinu Rossu". Cette station amenait les eaux de Del Sale d’un point bas sur un point haut par pompage dans le canal supérieur conduisant au Tavignano. De cette station, il ne reste que les quatre murs de brique rouge et une partie du système de pompage, qui donne au site un charme certain. Il a été envisagé de le réaménager pour permettre l’accueil de public.</p><p style="text-align: justify;">Les principaux d’aménagements relatifs à l’accueil des visiteurs se concentreront donc sur le "Mulinu Rossu" et le chemin de l’eau permettant d’y accéder. Ces aménagements devront prendre en compte le respect de l’équilibre naturel du site tout en améliorant la qualité de l’accueil du public.<br>Les aménagements de l’accès sud concerneront principalement le stationnement et le chemin menant vers la plage.<br>Cette intervention présente deux intérêts majeurs :</p><ul><li>un intérêt paysager: un bâtiment lie a la construction d'un paysage très particulier dont il permet d'expliquer la dynamique. La station de pompage est une construction remarquable qui s'impose dans le paysage de par sa couleur et sa hauteur.</li><li>un intérêt historique: la station est le témoin d'une époque marquée par des travaux d'ingénierie de grande ampleur</li></ul>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;">Une étude d’orientations paysagères a été réalisée préalablement aux travaux. Le dégagement de la végétation a permis de rendre l'ensemble du système lisible (canaux et bâtiments) et l’aménagement d'un cheminement pour se rendre sur le site a été réalisé par le gestionnaire.</p><p style="text-align: justify;">Les travaux ont débuté par la consolidation de la structure du bâtiment de Mulinu Rossu, suivi de l’aménagement d'un belvédère (sur une plateforme au 1er étage, accessible par un sentier aménage sur l'ancien canal d'arrivée d'eau) ainsi que l’ouverture de fenêtres pour permettre une lecture du paysage.&nbsp;</p>
Mulinu Rossu 1 / Jouve
Mulinu Rossu 1 / Jouve
Mulinu Rossu 2 / Jouve
Mulinu Rossu 2 / Jouve

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>Le site est propriété du conservatoire du littoral et est géré par le Conseil Général de la Haute Corse.&nbsp;</p>

Le suivi

<p>Aménagement du Mulinu Rossu et réalisation de visites guidées&nbsp;</p>
Mulinu Rossu 3 / Jouve
Mulinu Rossu 3 / Jouve
Situation cadastrale
Situation cadastrale

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Le site n’a pas pour vocation à devenir un lieu très fréquenté. Il est question de conserver un caractère confidentiel et paisible sur le site de Del Sale. En outre, la population pourra accéder ponctuellement à certaines activités encadrées telles que la découverte de « Mulino rossu ». Dans ce cadre, il est nécessaire de tenir compte des contraintes liées au patrimoine naturel et à la sécurité liée à la présence du pénitencier. Les servitudes d’accès au site doivent être précisées avec le Ministère de la Justice, de manière à permettre un accès simple pour les gestionnaires et les scientifiques qui travaillent sur les terrains.&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le site n’ayant pas vocation à devenir un lieu très fréquenté, il s’agit simplement d’intégrer la vocation de l’aménagement du Mulinu Rossu à l’offre culturel de la commune d’Aleria.&nbsp;</p>
Aménagements paysagers du parcours
Aménagements paysagers du parcours
Plan d'intention paysagère
Plan d'intention paysagère

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 285000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Collectivité Territoriale de Corse - OEC /UAC - FEDER
Partenaires techniques du projet - Musée d'Aléria - Mairie d'Aléria - Pénitencier de Casabianda - Office de Tourisme de l’Oriente - Département 2B


Maître d'ouvrage Conservatoire du Littoral

Contacts Denise Lucchesi
 

d.lucchesi@conservatoire-du-littoral.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Reconnexion d’un bras secondaire du Rhin : le Schafteu

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 12/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Ressource en eau (quantité)
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2004
novembre 2005
Linéaire concerné par les travaux 7500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Schafteu
Distance à la source 85.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Régionale
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR2
Référence du site Natura 2000
FR4201797
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) ALSACE
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) RHINAU (67397)
Région Reconnexion d’un bras secondaire du Rhin : le Schafteu

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Redynamiser et accentuer le caractère alluvial du massif forestier de l’île en réactivant les inondations sur l’île
Reconnecter les anciens bras du Rhin pour améliorer la continuité écologique

Le milieu et les pressions

<P>Le Schafteu est un bras secondaire du Rhin de 7.5 kilomètres. Il alimente un massif forestier alluvial d’une grande richesse biologique, situé sur une île de 420 ha, l’île de Rhinau, entre le vieux Rhin et le Rhin canalisé. Lors de la seconde moitié du XXe siècle de grands travaux de rectification puis de canalisation du Rhin ont été entrepris par la France et l’Allemagne afin de garantir des conditions satisfaisantes de navigation, permettre la production d’énergie hydroélectrique et réduire les fréquences de débordement.<BR>Ces différents aménagements ont provoqué une aggravation des crues sur la partie aval du Rhin, une modification des conditions d’écoulement (augmentation des vitesses), une diminution des zones d’épandage ainsi que l’assèchement et la perte de diversité des forêts du Rhin, progressivement coupées des variations saisonnières du niveau du fleuve. Les affluents du Rhin, dont le Schafteu, ont été quasiment déconnectés du Rhin.<BR>La dynamique du massif forestier s’en est trouvée fortement altérée conduisant à une importante perte de la biodiversité sur l’île. Les milieux Rhénans, de par leur richesse morphologique et biologique, possèdent un caractère unique en Europe.<BR>L’île de Rhinau fait partie du site Natura 2000 « Secteur alluvial Rhin Ried Bruch, Bas Rhin » où sont listés notamment, le castor, la lamproie de Planer, le saumon ou encore l’alose… La moitié de l’île est classée en réserve naturelle, l’autre moitié appartient à la commune de Rhinau.&nbsp;</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Devant le constat de réduction de la biodiversité et de perte d’habitats, les collectivités, les services de l’État et les associations de protection de la nature se sont mobilisés pour mettre en oeuvre le projet Life Nature « Rhin Vivant » (2002-2007).<BR>Ce projet vise prioritairement à conserver et restaurer le réseau d’habitats naturels que parcourt le Rhin et ses bras secondaires en rive française. Il donne également une place importante aux actions de communication et à la sensibilisation des populations riveraines sur les intérêts de préservation de ces milieux. Le choix des actions s’est porté notamment sur le Schafteu, partiellement déconnecté au Rhin et qui offre un potentiel écologique important.&nbsp;</P>

Les travaux et aménagements

<P>Le projet se situant à proximité du Rhin navigué, la réalisation de ce dernier s’est faite en partenariat avec Voies navigables de France (VNF). Les travaux sont très peu interventionnistes et se sont déroulés en deux phases. Dans un premier temps, les conditions d’alimentation du Schafteu sont modifiées : la prise d’eau est agrandie. La digue entre le Vieux Rhin et l’île est abaissée. Une centaine de peupliers de culture sont abattus au profit d’une roselière. Dans un second temps, des gués sont réalisés et divers ouvrages, ponts, passerelles sont redimensionnés. Des aménagements sont réalisés dans la seconde moitié de l’île. Ils permettent le maintien des activités de loisirs. Les embâcles sont enlevés pour garantir la pratique du canoë et des passerelles sont réalisées pour offrir des accès aux pêcheurs. L’ensemble du débit du Schafteu est restitué au Rhin en aval de l’île.&nbsp;</P>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<P>Aucune mesure de gestion particulière n’est prise. Le but est de laisser évoluer le massif naturellement, seuls quelques embâcles sont enlevés en aval de l’île pour la pratique du canoë.&nbsp;</P>

Le suivi

<P>Aucun état initial n’a été réalisé. Suite aux travaux, il n’y a pas de suivi écologique mis en place. Ils ne sont en effet pas prévus dans les fonds Life. Dans la partie amont incluse dans la réserve naturelle de l’île de Rhinau, quelques suivis piscicoles sont réalisés.&nbsp;</P>

Le bilan et les perspectives

<P>L’augmentation de la prise d’eau sur le Rhin a permis d’augmenter la quantité d’eau arrivant dans le Schafteu. Les inondations de l’île sont favorisées grâce à des échancrures dans les digues du Rhin. Le cours d’eau s’est auto-curé sur la partie amont. Huit autres sites ont été réaménagés de manière assez similaire le long du Rhin dans le cadre du programme Life Rhin Vivant. Pour plus d’information, consulter le site internet : http://rhinvivant-lebendigerrhein.eu/ Beaucoup d’actions ont été mises en oeuvre dans le cadre du programme Life Rhin-Vivant. Ainsi, une vingtaine de kilomètres d’anciens bras du Rhin a été remise en eau, près de 100 hectares de prairies ont été restaurés et entretenus, et des études approfondies ont permis de prendre des mesures de conservation durables en faveur de la faune et la flore sauvage reconnus d’intérêt européen. Afin de pérenniser les actions mises en oeuvre et poursuivre la démarche de réhabilitation de ces milieux, d’autres opérations sont prévues, notamment à travers le contrat de projet État Région pour la période 2007-2013.&nbsp;</P>

La valorisation de l'opération

<P>Un sentier d’interprétation sur le thème des « crues et inondation » est créé. Des panneaux d’informations sont placés au niveau des écluses du Rhin. La circulation des personnes dans l’île a été repensée pour réduire les perturbations sur le milieu.&nbsp;</P>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

Coût des études préalables 69 570 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 671 540 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 740 110 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Union européenne (45%) - Ministère en charge de l’environnement (25%) - Conseil régional (12%) - Conseil général du Bas-Rhin (10%) - Commune de Rhinau (6%) - Conseil général du Haut-Rhin (2%)
Partenaires techniques du projet - Conservatoire des sites alsaciens - Office national des forêts (ONF) - Voie Navigable de France (VNF)


Maître d'ouvrage Commune de Rhinau

Contacts M. Kalt - Mairie de Rhinau
  Erwan Hornier - Office national de l’eau et des milieux aquatiques – Service départemental : sd67@onema.fr
info@rhinau.com

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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