Aménagement des berges en génie végétal et mise en place de zones annexes sur la Scarpe canalisée à Arras

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 12/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Protection des berges par techniques végétales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2008
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux 1760 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Scarpe canalisée supérieure
Distance à la source 35.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 3.20 m3/s

Contexte réglementaire Site classé
Autres Cours d’eau classé en Liste 1
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR48
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) ARRAS (62041)
SAINT-LAURENT-BLANGY (62753)
SAINT-NICOLAS (62764)
Région Aménagement des berges en génie végétal et mise en place de zones annexes sur la Scarpe canalisée à Arras

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer la qualité biologique et chimique de la Scarpe
Recréer des habitats de reproduction des espèces

Le milieu et les pressions

La Scarpe est une rivière du bassin versant de l’Escaut qui prend sa source à Berles-Monchel dans le département du Pas-de-Calais. Longue de 102 km, son bassin versant s’étend sur plus de 1 120 km². Il est à majorité naturel, mais aussi composé de plaines agricoles et de zones urbaines. Le cours de la Scarpe est d’abord détourné vers le Nord pour alimenter la ville de Douai puis est rendu navigable à partir du Xe siècle. La Scarpe est approfondie et élargie à plusieurs reprises. Son cours est rectifié, endigué et son débit est régulé. Le développement du transport fluvial se poursuit au XIXe avec l’aménagement de berges et l’installation d’écluses. À cela s’ajoutent les rejets dus aux activités anthropiques, altérant la qualité physico-chimique de l’eau. La Scarpe, aujourd’hui canalisée sur les deux tiers de son linéaire, permet de relier Arras à Mortagne-du-Nord où elle rejoint l’Escaut au travers de 19 écluses et un dénivelé d’une quarantaine de mètres. Cette partie canalisée se décompose en 3 tronçons : la Scarpe supérieure, la Scarpe moyenne et la Scarpe inférieure. La Scarpe canalisée Supérieure, qui s’écoule sur 23 km, relie Arras à Corbehem par la navigation au travers de 9 écluses. Sa vallée, entre Arras et Vitry-en-Artois, est identifiée en zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique de type II, intégrant les marais de Fampoux. Elle est fréquentée par l’anguille européenne et le brochet, deux espèces piscicoles identifiées comme vulnérables sur la liste rouge des poissons d’eau douce de France. Pour répondre au besoin de navigation commerciale et de plaisance, les berges des communes traversées ont été aménagées au gabarit de 350 tonnes dit « Freycinet » par des techniques de génie civil lourdes. Des palplanches métalliques limitent la diversification des habitats et les échanges entre les milieux aquatique et terrestre conduisant à une déconnexion progressive des annexes hydrauliques et une perte des milieux de transition. Aux abords des berges, de nombreuses pierres et remblais caillouteux restreignent également le développement de la végétation aquatique ou hélophyte. Le couvert végétal, peu diversifié, se cantonne aux parties non protégées des berges. Le milieu est également soumis à d’autres pressions, notamment la présence d’activités de loisir et d’une population importante d’oies localisée à Saint Laurent-Blangy.
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Depuis 2003, la Communauté urbaine d’Arras (CUA) oeuvre pour la concrétisation d’actions d’amélioration des continuités écologiques, reprises ensuite par la mise en oeuvre de la trame verte et bleue (TVB). Elle a également souhaité se mobiliser sur la Scarpe pour répondre à l’objectif de bon potentiel écologique envisagé pour 2021.<BR>En partenariat avec l’Agence de l’eau Artois-Picardie, la CUA a engagé des travaux de restauration écologique sur une partie du linéaire de la Scarpe. La priorité a été donnée aux biefs subissant les pressions anthropiques les plus importantes, soit tout le linéaire situé entre Arras et Saint-Laurent-Blangy. <BR>En 2010, une étude préalable a été réalisée sur le linéaire concerné par un bureau d’étude spécialisé. Elle a permis de recenser les usages, les contraintes du site et ses intérêts écologiques. Le diagnostic écologique effectué dans le cadre de cette étude, a mis en évidence la présence d’espèces floristiques et faunistiques patrimoniales comme la bardane tomenteuse ou le butome en ombrelle. Trois espèces invasives, dont la renouée du Japon, ont également été observées et cartographiées au niveau des berges. Cette étude a conclu à la nécessité de restaurer les berges naturelles en pente douce mais aussi une ripisylve de meilleure qualité.&nbsp;</P>

Les travaux et aménagements

<p>Afin de travailler simultanément sur différents tronçons et permettre une avancée rapide du chantier, deux ateliers flottants et un terrestre ont été mis en place. L’acheminement et le déplacement du matériel fluvial nécessaire à la réalisation des travaux ont pu être effectués grâce à un dragage préalable.<br>Les protections de berges en palplanches métalliques jugées inappropriées ont été supprimées. Les berges ont été retalutées en pente douce et stabilisées par des techniques adaptées aux contraintes hydrauliques des différents secteurs : <br>- par des boudins d’hélophytes ou des remblais calcaires avec géotextile sur les secteurs à faible contrainte ;<br>- par des techniques mixtes - matelas de gabion et géonatte végétalisée - sur les secteurs à plus forte contrainte hydraulique<br>Au total, 1 760 m de linéaire de protection de berges ont été aménagés à l’aide du génie végétal.<br>Sur la ripisylve, plusieurs interventions ont été réalisées : plantation d’hélophytes en pied de berge, ensemencement des aménagements par un mélange grainier d’herbacées, restauration des boisements par plantation de saules blancs et éradication des espèces invasives présentes. La partie sommitale des saules blancs est coupée pour faciliter le développement des bourgeons et l’élargissement du tronc. Cette gestion en têtard permettra la création de cavités qui serviront d’abri aux oiseaux, aux petits mammifères et aux insectes.<br>Une lagune a également été aménagée en qualité d’annexe alluviale avec la création de deux roselières de 1 000 m² et 1 450 m² en lieu et place des anciennes aires de retournement autrefois utilisées par les péniches dans le but de recréer des habitats disponibles pour les espèces, notamment le brochet.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<P>Durant les trois années suivant les travaux, l’entretien est réalisé annuellement et en gestion différenciée par l’entreprise responsable des travaux. Par la suite, cette gestion sera reprise par la communauté urbaine d’Arras. La gestion des voies navigables sur ce secteur est décentralisée. Normalement assurée par VNF, elle a été déléguée à la Communauté urbaine d’Arras.<BR>Une convention relative à l’expérimentation de la gestion, de l’aménagement et de l’exploitation de la Scarpe supérieure canalisée d’Arras à Fampoux a été mise en place à compter du 1er janvier 2012 entre Voies navigables de France et la Communauté urbaine d’Arras.<BR>La gestion des deux frayères recréées est assurée par la Fédération départementale du Pas-de-Calais pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 62).&nbsp;</P>

Le suivi

<P>Un état initial a été réalisé en 2010, avant le démarrage du projet, sur les compartiments floristique et faunistique. Pour l’instant, aucun suivi écologique particulier n’a été mis en place. Toutefois, une vérification de la reprise de la végétation a été effectuée en septembre 2012 dans le cadre de l’exécution des travaux. Un bilan de l’évolution du milieu est également prévu dans un délai d’au moins cinq ans après travaux.&nbsp;</P>

Le bilan et les perspectives

<p>La renaturation des berges de la Scarpe canalisée supérieure, qui se poursuivra jusqu’à Fampoux, a permis une amélioration de la qualité des habitats – aquatiques et terrestres - et de leur diversification. Les potentialités d’accueil des berges envers les espèces floristiques et faunistiques inféodées aux zones humides attenantes ont ainsi été optimisées.<br>Ce projet participe aux objectifs de préservation des espaces naturels fragilisés et de bon état écologique attendu pour 2021. Il répond également à une demande sociale croissante et sa perception par les usagers et riverains a été très positive.<br>Cependant, les travaux ont dû être réalisés depuis la voie d’eau ce qui a rendu leur exécution difficile. De plus, la forte population d’oies, initialement présente sur une partie du linéaire, dégrade et gêne la reprise de la végétation hélophyte, en particulier sur les roselières. En 2010, l’état initial a mis en évidence la présence d’une population relictuelle de bardane tomenteuse sur le site mais menacée de disparaitre. Il a également permis de recenser deux espèces piscicoles, deux espèces patrimoniales d’oiseaux et une espèce patrimoniale d’insecte. Aucune espèce d’amphibien n’a pu être observée.<br>Une évaluation de l’impact des travaux sur les habitats restaurés et la biodiversité est prévue dans un délai minimum de cinq ans afin de laisser le temps au milieu d’évoluer et aux espèces d’effectuer leur cycle de vie. Assurée par un bureau d’étude spécialisé, elle se basera sur l’évolution des effectifs des espèces recensées à l’état initial afin de déterminer le taux d’atteinte des objectifs initialement fixés par le maitre d’ouvrage :<br>- Maintenir les populations de bardane tomenteuse, de brochet et d’anguille ;<br>- Implanter au moins une espèce d’amphibien ;<br>- Doubler le nombre d’espèces d’oiseaux et d’insectes recensées avant le démarrage du projet (respectivement deux et une).<br>Les différents aménagements effectués permettent de concilier à la fois la valeur écologique du site et l’usage de la voie d’eau, c’est-à-dire la navigation de commerce, de plaisance et des loisirs associés. Ainsi, la valeur paysagère du site est améliorée, avec un effet positif sur la navigation touristique ou de plaisance ou encore sur les loisirs (balades...).&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<P>Afin de communiquer sur le projet de restauration écologique de la Scarpe supérieure canalisée, plusieurs conférences de presse ont été organisées autour des travaux et au moment de leur réception.<BR>Des panneaux d’information à destination du public seront également mis en place à l’amont et à l’aval du projet.<BR>&nbsp;</P>

MédiasMédias

Coûts

Coût des études préalables 132 277 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 1 189 032 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 321 310 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie (51%) - FEDER (48%) - Communauté urbaine d’Arras (1%)
Partenaires techniques du projet - Agence de l’eau Artois-Picardie - Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques du Pas-de-Calais (FD


Maître d'ouvrage Communauté urbaine d’Arras (CUA)

Contacts Nathalie Bret
  Jérôme Malbrancq - Agence de l’Eau Artois-Picardie : j.malbrancq@eau-artois-picardie.fr Julien Boucault - FDAAPPMA 62 : julien.boucault@peche62.fr
n.bret@cu-arras.org

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Réouverture d’annexes fluviales sur la Saône, à Jassans-Riottier

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 12/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
août 2007
mars 2008
Linéaire concerné par les travaux 500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Saône
Distance à la source 408.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 400.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR1807b
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) RHONE-ALPES
Département(s) AIN (01)
Communes(s) JASSANS-RIOTTIER (01194)
Région Réouverture d’annexes fluviales sur la Saône, à Jassans-Riottier

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Rétablir les échanges entre le chenal principal et les annexes fluviales&nbsp;</P>
Recréer des habitats diversifiés pour les espèces
Améliorer la qualité paysagère du site pour une valorisation touristique

Le milieu et les pressions

<P>La Saône prend sa source à Vioménil, dans les Vosges. Après un parcours de 480 km de long, elle se jette dans le Rhône à hauteur de la ville de Lyon. Son bassin versant mesure 29 950 km².<BR>Au fil des siècles, le lit majeur de la Saône a d’abord été aménagé, notamment dans le but de gagner de l’espace pour l’agriculture ou le foncier. Puis, son lit mineur a également été modifié et canalisé au XIXe siècle dans le but de faciliter et développer le commerce de la navigation entre la Méditerranée et l’Europe du Nord. Une quinzaine d’écluses sont implantées le long de cet affluent du Rhône. La Saône est navigable depuis la ville de Corre au nord de la Haute-Saône, jusqu’à son confluent avec le Rhône à la Mulatière, à Lyon, soit sur 365 km. Des zones naturelles d’intérêts écologiques faunistiques et floristiques (ZNIEFF) sont présentes sur toute la vallée de la Saône. La ZNIEFF de type 1 «lit majeur de la Saône» couvre la commune de Jassans-Riottier. Plusieurs espèces régionalement protégées sont répertoriées comme le brochet, le castor et plusieurs espèces d’oiseaux. Sur ce secteur, la Saône est canalisée pour permettre le passage des bateaux de grand gabarit. La navigation sur le site comprend à la fois des bateaux de plaisance ou de croisière (paquebots hôtels de 140 m de long) ainsi que des convois de grande taille pour le commerce de marchandises.<BR>Au fur et à mesure de l’artificialisation par la fixation du lit mineur de la Saône, certaines annexes alluviales se sont retrouvées déconnectées du chenal principal et sont actuellement en cours d’atterrissement. Le comblement et la fermeture des zones humides est un phénomène naturel, qui est nettement accéléré ici par la déconnexion avec le chenal principal. Les zones annexes bordant la Saône à Jassans-Riottier sont envahies par des orties, des ronces et une strate arbustive s’y est développée : frênes, érables et aulnes sont présents sur le site. Le chemin de halage en est devenu impraticable.&nbsp;</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Le contrat de vallée inondable Saône (2003-2008) est un programme d’actions porté par l’Établissement public territorial de bassin (EPTB) de la Saône et du Doubs visant la gestion collective, durable et équilibrée de l’eau et des milieux associés du Val de Saône.<BR>Dans le cadre de ce contrat, un diagnostic a été lancé en 2003 afin de déterminer les problématiques le long de la Saône et proposer des solutions d’aménagements selon les enjeux en place sur le secteur.<BR>Le diagnostic a permis d’identifier des zones propices à des aménagements écologiques, possédant un niveau topographique bas, sans enjeux majeurs à proximité et à potentiel écologique intéressant (zones alluviales…). Il a également mis au jour des zones présentant un intérêt pour le développement des infrastructures touristiques de la navigation (haltes nautiques…).<BR>Dès lors, Voies navigables de France (VNF), gestionnaire du cours d’eau, a souhaité travailler sur les zones humides en cours d’atterrissement et bordant la Sâone dans le secteur de Jassans-Riottier. Ce projet s’inscrit dans le contrat de vallée inondable de la Saône et répond à l’un de ses objectifs : restaurer et protéger les milieux naturels.&nbsp;</P>

Les travaux et aménagements

<P>Des vestiges de zones humides, existants encore au bord de la Saône, ont été retravaillés. En 2007, des bras secondaires et des mares, reliés de manière permanente ou discontinue à la Saône, ont été recréés par terrassement de 12 000 m3 de terrain. Puis les endroits et berges terrassés et retalutés ont été végétalisés par l’implantation de 8 000 mottes d’hélophytes comprenant 10 espèces différentes. Le pied du talus situé au droit de la connexion avec la Saône a été aménagé avec une protection par techniques végétales sur 40 mètres linéaires afin de limiter l’érosion du talus et l’effet du batillage sur la zone alluviale ainsi recréée. La connexion en eau permanente entre le lit mineur et l’annexe se fait par un pertuis. En 2008, toutes les surfaces terrassées, hormis les zones basses, ont été enherbées et le chemin de service a été remis en état par empierrement.&nbsp;</P>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau

La gestion

<P>L’entretien de la végétation est pris en charge par la commune de Jassans-Riottier en partenariat avec Voies navigables de France (VNF). Chaque année, la commune procède au fauchage et débroussaillage des berges hautes et aux alentours de la plateforme d’observation. La végétation arbustive est également surveillée : un abatage de saule ou d’autres essences est réalisé en cas de mauvais état sanitaire ou de danger pour les visiteurs du site.&nbsp;</P>

Le suivi

<P>Un état initial succinct a été réalisé dans le cadre de l’étude préalable. Il a porté sur des mesures topographiques et une analyse de la végétation terrestre des annexes en cours d’atterrissement.<BR>Après les travaux, un suivi écologique, réalisé par un bureau d’étude, a été mis en place de 2009 à 2012 (4 ans). Les suivis portent sur le compartiment physique : relevés topographiques, thermiques et physico-chimiques ainsi que sur le compartiment biologique : analyse du phytoplancton, du zooplancton, des poissons et de la végétation aquatique et rivulaire. Une analyse de la fréquentation et de l’entretien du site (passages, état de dégradation des équipements…) est également réalisée.&nbsp;</P>

Le bilan et les perspectives

<P>Les profils topographiques réalisés en 2009 ont mis en évidence une sédimentation assez importante localement et provoquant un rétrécissement au niveau du bras mort. Au regard des résultats de 2010 à 2012, cette sédimentation résulterait d’un réajustement du site aménagé ; les différentes crues et le batillage rééquilibrent le profil des zones annexes.<BR>L’aménagement réalisé en pied de talus a bien joué son rôle de limitation de l’érosion. Toutefois les analyses montrent que la vague de batillage se répercute dans le bras mort de la zone annexe et représente une pression importante pour le milieu en limitant les développements biologiques. Le batillage entraine une remise en suspension régulière des sédiments fins du bras mort, qui peut réduire l’intérêt de cette zone annexe. <BR>VNF prévoit, pour 2013, la mise en place d’une technique expérimentale de digue immergée végétalisée au niveau du point de connexion avec la Saône, afin de limiter cet effet et la remise en suspension des particules fines – matières en suspension (MES). Les végétaux, en poussant, seront apparents et devraient casser l’énergie de cette vague de batillage, l’empêchant de rentrer directement dans le bras mort par le pertuis.<BR>Les suivis piscicoles montrent une augmentation du nombre d’espèces de poissons capturés dans les zones annexes : de 17 en 2010, on passe à 21 en 2012. Au printemps, période de montée des eaux, le bras mort constitue un milieu calme favorable aux individus de petite taille. Il abrite, en début d’automne 2012, un peuplement diversifié et plus abondant qu’au printemps, en raison de l’hydrologie de la Saône et du développement des herbiers qui augmentent l’attractivité du site. Par ailleurs, la présence de plusieurs espèces ichtyophages est constatée : perche, sandre et brochet, nouvellement observé en 2012.<BR>La végétation aquatique de la mare pérenne a nettement évolué par rapport aux observations effectuées en 2009-2011 : la prédominance de l’Elodée de Nutall, espèce exotique invasive, a fait place à un important développement du Cératophylle immergé, espèce autochtone. Le nombre d’espèces végétales constatées reste à peu près identique. Une stabilisation semble s’instaurer au niveau de certaines des annexes hydrauliques. <BR>Les services techniques de VNF et la municipalité sont satisfaits des aménagements réalisés. Toutefois, la fréquentation importante du site amène des actes de vandalisme. Ceux-ci créent une pression sur la végétation en place et génèrent des coûts supplémentaires d’entretien et d’installation de dispositifs de restriction d’accès.&nbsp;</P>

La valorisation de l'opération

<P>Afin de valoriser la création de la zone humide auprès du grand public, la communauté de communes<BR>Porte Ouest de la Dombes a réalisé des aménagements d’accueil du public dans le cadre d’un programme d’aménagement des bords de la Saône. Un sentier sur pilotis permet de pénétrer au coeur de la zone humide et d’accéder à une plateforme d’observation au milieu de la roselière. Sur le site, Voies navigables de France a procédé à l’installation de panneaux explicatifs des travaux.&nbsp;</P>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

Coût des études préalables 95 365 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 145 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 6 500 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 245 865 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse (60 %) - Région Rhône-Alpes (20 %) - Voies navigables de France (20 %)
Partenaires techniques du projet - Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse - Direction départementale des territoires de l’Ain (DDT 01) - Etablissement public territorial de bassin Saône-Doubs - Communauté de communes Porte Ouest de la Dombe


Maître d'ouvrage Voies navigables de France (VNF

Contacts Noël Corget et Nicolas Beaurez
  Direction territoriale Rhône-Saône de VNF– subdivision de Mâcon noel.corget@vnf.fr et nicolas.beaurez@vnf.fr vnf@diee.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<P>GREBE, 2012. Etude de suivi des aménagements écologiques réalisés sur les francs-bords de la Saône à Jassans-Riottier – année 2012. VNF&nbsp;</P>

Recréation d’une roselière sur le Rhône à Rochemaure

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Créée le 12/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2009
juin 2010
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Rhône
Distance à la source 623.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 1480.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FDDR2007d
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) RHONE-ALPES
Département(s) ARDECHE (07)
Communes(s) ROCHEMAURE (07191)
Région Recréation d’une roselière sur le Rhône à Rochemaure

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer la fonctionnalité de la roselière en faveur des espèces inféodées à ce milieu
Concilier la mise en place d’un ouvrage hydroélectrique et le maintien et le développement d’habitats en zone humide

Le milieu et les pressions

null
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

null

Les travaux et aménagements

null

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Demande de dérogation pour la destruction/déplacement d’habitats d’espèces protégées (loi relative à la protection de la nature du 10 juillet 1976) et Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau

La gestion

null

Le suivi

null

Le bilan et les perspectives

null

La valorisation de l'opération

null

Coûts

Coût des études préalables 52 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 137 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 189 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Compagnie nationale du Rhône (100 %)
Partenaires techniques du projet - Ligue de protection des oiseaux (LPO) Rhône-Alpes - Direction départementale des territoires de l’Ardèche (DDT 07) - Association castor et Homme


Maître d'ouvrage Compagnie nationale du Rhône (CNR)

Contacts Christophe Moiroud et Pascal Richard
  c.moiroud@cnr.tm.fr et p.richard@cnr.tm.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Reconnexion d’un bras mort et restauration d’un champ d’expansion de crue sur la Lys canalisée à Erquinghem-Lys

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Créée le 12/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
août 2012
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Lys
Distance à la source 73.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 10.50 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR31
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) NORD (59)
Communes(s) ERQUINGHEM-LYS (59202)
Région Reconnexion d’un bras mort et restauration d’un champ d’expansion de crue sur la Lys canalisée à Erquinghem-Lys

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Améliorer la fonctionnalité de l’annexe hydraulique en faveur du brochet</P>
Améliorer l’état écologique de la Lys canalisée

Le milieu et les pressions

<P>Rivière européenne, la Lys est un cours d’eau de 195 km de long. Elle prend sa source à Lisbourg en France et parcourt 79 km jusqu’à la frontière avec la Belgique. Elle s’écoule ensuite sur 116 km et se jette dans l’Escaut à Gand en Belgique. Son bassin versant, à dominante agricole en amont et très urbanisé en aval, atteint les 3 910 km² dont 1 770 km² pour la partie française. La Lys en amont possède un cours naturel sur 42 km. À ce niveau, la rivière est fréquentée par la truite fario et ses espèces d’accompagnement, le chabot notamment.<BR>Une partie importante du débit de la Lys est captée au niveau de Moulin-Le-Comte, à Aire-sur-la-Lys, principalement pour l’alimentation en eau potable de la métropole Lilloise. Plus en aval, le cours d’eau a été curé, recalibré et rectifié (rescindement de méandres) afin d’homogénéiser le tracé du lit mineur et d’élargir le chenal pour la navigation. La rivière est navigable sur 153 km à partir de la ville d’Aire-sur-la-Lys.<BR>La boucle d’Erquinghem-Lys, bras mort identifiant l’ancien tracé de la Lys, représente une vaste zone inondable dans le lit majeur de la Lys, entre l’ancien méandre et son cours aujourd’hui canalisé. Des bateaux de gabarit Freycinet (gabarit fait pour la circulation de bateaux de 350 tonnes) pour la plaisance et le commerce, circulent sur la Lys canalisée.<BR>Les travaux de canalisation du chenal principal ont réduit la fréquence de débordement sur la plaine alluviale de la Boucle d’Erquinghem et les zones humides associées (mares et plans d’eau). Celles-ci se sont progressivement retrouvées isolées et ne sont désormais inondées que lors de crues majeures d’occurrence vicennale. Les aménagements réalisés sur le milieu participent à la diminution de la biodiversité floristique et faunistique sur ces secteurs qui possédaient initialement un fort potentiel écologique.<BR>Le secteur de la boucle d’Erquinghem fait partie intégrante de la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) «prairies inondables d’Erquinghem-Lys». Plusieurs espèces régionalement protégées sont répertoriées comme le phragmite des joncs, le râle d’eau ou l’agrion joli.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Le plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDPG), établi afin d’identifier l’état de la ressource piscicole et ses potentialités par masses d’eau, a notamment montré la régression du brochet dans le bassin de la Lys, en raison de la disparition des habitats favorables à sa croissance et à sa reproduction. Ce plan recommande la restauration des annexes alluviales sur le bassin versant de la Lys.<BR>Plusieurs parcelles de la boucle d’Erquinghem-Lys – soit 240 Ha de terrain – avaient été acquises par l’Agence de l’eau Artois-Picardie en prévision d’un projet de stockage et de potabilisation d’eau à partir d’un prélèvement dans la Lys canalisée. En 2009, ce projet a été complètement abandonné par Lille métropole communauté urbaine après des études sanitaire et hydrogéologique. <BR>Un diagnostic écologique a ensuite été conduit en 2009 par Voies navigables de France (VNF) sur les berges du bras mort d’Erquinghem-Lys. Il a permis de montrer la faiblesse de la diversité floristique terrestre sur le site. Suite à ce diagnostic et dans le cadre des mesures complémentaires du programme de mesures 2010-2015 sur le bassin Artois-Picardie, (restauration et revégétalisation de berges et restauration des annexes alluviales), l’Agence de l’eau a souhaité valoriser les terrains de façon écologique et reconnecter le réseau de mares isolées au bras mort de la boucle d’Erquinghem-Lys.<BR>Ce projet a été conçu dans le but de concilier à la fois le maintien d’une ligne d’eau adaptée aux conditions de navigation et la restauration des connexions entre le chenal et le bras mort.<BR>Cette opération affirme des objectifs écologiques clairement identifiés : rendre fonctionnelle l’annexe, zone à priori favorable à la reproduction du brochet et qui, actuellement, n’a pas une capacité d’inondabilité suffisante.</P>

Les travaux et aménagements

<P>Sur le site, des travaux de terrassement d’une surface d’environ 11 432 m² ont été réalisés sur la parcelle afin d’aménager le «plan d’eau» existant en zone de reproduction pour le brochet et créer une connexion avec le bras mort de la boucle d’Erquinghem-Lys. Les terres dégagées ont été épandues, après analyse de leur composition (recherche de métaux lourds…) sur un terrain à proximité.<BR>Les travaux ont été complétés par la mise en place d’un ouvrage de régulation des eaux installé dans le but de connecter, d’une part, le bras mort avec la zone de reproduction et, d’autre part, de maintenir la submersion de la zone.<BR>L’ouvrage de régulation, composé d’un dalot avec pont cadre enterré et d’un système de vannage manoeuvrable, a permis de maintenir la servitude de marche pied le long du bras mort. L’ouverture sur le domaine public fluvial a d’ailleurs fait l’objet d’une convention d’occupation temporaire avec VNF à titre gracieux.<BR>Une clôture a été installée afin de maintenir le pâturage sur la parcelle attenante et prévenir le piétinement ainsi que le broutage des plantations par le bétail.<BR>L’AEAP prévoit l’installation de plantations composées d’essences locales au printemps 2013.<BR>Au total, trois hectares de terrain seront aménagés en comptant la frayère et les plantations en milieu terrestre.</P>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.3.1.0 (D) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<P>La gestion de la végétation est réalisée par l’exploitant de la parcelle voisine. La Fédération de pêche du Nord, en lien avec l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) locale est chargée de la gestion et de l’entretien de l’ouvrage de régulation des eaux afin d’assurer le bon fonctionnement de la zone de reproduction.<BR>Dans ce but, l’ouvrage est géré manuellement. Il est fermé en hiver pour permettre de retenir l’eau des crues de la Lys arrivant par débordement latéral du bras mort. Puis il est ensuite ouvert progressivement à la fin du printemps pour que les juvéniles de brochets puissent rejoindre la rivière.</P>

Le suivi

<P>Un état initial portant sur le compartiment piscicole été réalisé par la fédération de pêche en 2009. À ce titre, deux stations ont été inventoriées : l’une dans le bras mort (la boucle d’Erquinghem) et l’autre dans une des mares. Un inventaire floristique a été effectué par le Conservatoire des espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais en 2009 et 2010. Après les travaux, le suivi piscicole va se poursuivre annuellement au moins les trois premières années.</P>

Le bilan et les perspectives

<P>En 2009, avant les travaux, la pêche électrique réalisée dans le réseau de mares déconnecté a montré que le peuplement était déséquilibré et que le brochet n’était représenté qu’à 0,4 individus par hectare. Les résultats pointaient également l’absence de juvéniles, ce qui semblait indiquer l’inefficacité de la zone en tant que frayère à brochet.<BR>Pour l’instant, le peu de recul existant est insuffisant pour identifier ou quantifier les gains écologiques éventuels (amélioration de la composition du peuplement piscicole notamment) suite à la reconnexion du bras mort avec le chenal navigable. Les suivis post-travaux ne sont en effet pas encore réalisés.<BR>La réalisation de cette connexion entre le réseau de mares et le bras mort de la boucle permet tout de même de recréer des habitats potentiels de reproduction et de croissance pour le brochet. Près de 11000 m² de surface pour le frai des espèces cyprinicoles sont ainsi restaurés.<BR>Lors du terrassement de l’annexe, un étrépage du sol (décapage d’une couche de terre pour faire rajeunir le sol et favoriser le développement des graines dormantes) a été réalisé. Cela devrait contribuer à l’augmentation de la biodiversité floristique sur le site, par l’apparition d’espèces pionnières puis d’espèces plus spécialisées par la suite.<BR>La restauration de cette zone de frayère présente également un intérêt vis-à-vis de la gestion des inondations. Cette zone de submersion recréée contribue en effet à la restauration d’une zone naturelle d’expansion de crue, dès la crue annuelle, sur une zone identifiée comme inondable dans le cadre du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) de la Lys. Elle permet le stockage de quelques milliers de mètres cubes lors d’épisodes de crues.<BR>Cette opération a permis de faire naître des négociations avec les agriculteurs gérant des parcelles voisines pour la mise en place d’une agriculture raisonnée.</P>

La valorisation de l'opération

<P>Sur le secteur, l’Agence de l’eau Artois-Picardie (AEAP) a installé un panneau d’information expliquant les travaux réalisés et leurs objectifs.<BR>Une plaquette pour le grand public retraçant la réalisation des travaux et le contexte du site a été réalisée par l’AEAP et sera mise en ligne sur le site internet de l’agence de l’eau.</P>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 12 514 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 158 015 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 740 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 171 269 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - FEDER (80 %) - Agence de l’eau Artois-Picardie (20 %)
Partenaires techniques du projet - Fédération départementale du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 59) - Conservatoire des espaces naturels du Nord - Pas-de-Calais (CEN 59)


Maître d'ouvrage Agence de l’eau Artois-Picardie (AEAP)

Contacts Jean-Luc Carpentier et Jérôme Malbrancq
  jl.carpentier@eau-artois-picardie.fr et j.malbrancq@eau-artois-picardie.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Réouverture de zones humides en bordure de la Scarpe canalisée à Fampoux

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 11/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Conservation d’espèces patrimoniales
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2010
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Scarpe canalisée supérieure
Distance à la source 37.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 3.80 m3/s

Contexte réglementaire Site classé
Autres Cours d'eau classé en Liste 1
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR48
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) FAMPOUX (62323)
Région Réouverture de zones humides en bordure de la Scarpe canalisée à Fampoux

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Développer la biodiversité floristique et faunistique en rétablissant les échanges latéraux
Restaurer des habitats de reproduction pour le brochet
Canaliser le public et le sensibiliser au patrimoine naturel des marais

Le milieu et les pressions

<P>La Scarpe, longue de 102 km, est une rivière du bassin versant de l’Escaut qui prend sa source à Berles-Monchel dans le département du Pas-de-Calais et se jette dans l’Escaut à Mortagne-du-Nord. Son bassin versant s’étend sur plus de 1 120 km². Son cours est canalisé sur ses deux-tiers permettant de relier par la navigation Arras à Mortagne-du-Nord. Sa vallée, avec celle du Crinchon, constitue la presque totalité du potentiel naturel, biologique et paysager du territoire de l’Arrageois. Elle a notamment été identifiée en zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique entre Arras et Vitry-en-Artois. Cette ZNIEFF de type 2 intègre les marais de Fampoux qui représentent une surface de 50 ha dont la moitié est en eau. Ces marais font également partie intégrante d’un corridor écologique d’importance régionale, mis en évidence par le schéma d’orientation de la trame verte et bleue du Nord – Pas-de-Calais. La diversité de milieux humides assure des niches écologiques potentielles pour les espèces remarquables recensées sur le site comme le vertigo des moulins ou encore la chouette chevêche. Entre Arras et Douai, les berges des communes traversées par la Scarpe ont été aménagées au gabarit Freycinet par des techniques de génie civil lourdes pour répondre au besoin de navigation commerciale et de plaisance. Les palplanches métalliques limitent les échanges entre les milieux aquatique et terrestre et la diversification des habitats. Ces aménagements conduisent à une déconnexion des annexes hydrauliques et à une fragmentation des milieux. La transformation de la plupart des marais en peupleraie au XIXe siècle pour la production de bois, a progressivement entrainé une régression des zones humides et un appauvrissement de la biodiversité. Leur fonction de corridor écologique régional est altérée localement par plusieurs infrastructures linéaires majeures qui traversent la vallée de la Scarpe à Fampoux. La qualité des marais, notamment celle du marais des Crêtes, est également impactée par les ruissellements chargés en intrants agricoles qui proviennent du bassin versant. Enfin, la fréquentation des marais est relativement importante du fait des nombreuses activités sportives ou de loisirs possibles. Elle se concentre essentiellement sur le pourtour des plans d’eau et constitue la principale source de pression sur la faune et la flore des berges.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Depuis 2003, la Communauté urbaine d’Arras (CUA) oeuvre pour la concrétisation d’actions d’amélioration des continuités écologiques, reprises ensuite par la mise en oeuvre de la trame verte et bleue (TVB). Partie intégrante d’un corridor écologique d’importance régionale, la restauration écologique des marais de Fampoux a pour but de restaurer les zones de déplacement des espèces le long de la vallée de la Scarpe ainsi que leurs habitats naturels. Elle s’inscrit dans une opération plus globale de restauration physique de la Scarpe canalisée.<BR>Le diagnostic écologique, réalisé en 2009 à l’issue de l’étude préalable, a confirmé l’importance du patrimoine naturel des marais : plantes remarquables, populations d’amphibiens ou encore de vertigo des moulins. Cet intérêt écologique est cependant limité par la gestion en place et la fréquentation importante du public. Très localisés et peu accessibles, ces habitats et espèces remarquables sont menacés de disparaitre à moyen terme si aucune gestion adaptée n’est mise en place.<BR>Pour concilier la préservation de ces sites avec les activités récréatives existantes, la CUA a souhaité établir un cadre d’aménagement et de gestion adapté. Une importante phase de concertation a permis de tenir compte des préoccupations des associations locales d’usagers.</P>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;La restauration écologique des marais de Fampoux s’est faite en deux étapes :<br>- Une première tranche de travaux en 2010-2011 sur le marais Verlaine, le marais Bleu et le marais communal (19,3 ha) ;<br>- Une seconde tranche de travaux en 2011-2012 sur le marais des Crêtes et celui des Mingots (30,3 ha).<br>L’abattage de 9,8 ha de peupleraies sur l’ensemble des marais a permis de rouvrir les zones humides.<br>L’abattage sélectif des arbres, le débroussaillage et les coupes à blanc ont permis la restauration du boisement alluvial existant et une reprise spontanée de la végétalisation des milieux ouverts créés.<br>Les palplanches métalliques ont été supprimées sur une quinzaine de mètres afin d’assurer la connexion entre la Scarpe et la frayère. L’interaction entre le milieu terrestre et aquatique a été renforcée par un profilage en pente douce des berges sur 2 143 m. Des mares et dépressions annexes ont été créées pour favoriser les populations d’amphibiens. Au niveau du marais des Crêtes, une frayère à brochets de 1,4 ha a été créée en 2011 et reconnectée à la Scarpe grâce à l’aménagement d’ouvrages de gestion hydraulique. Au total, 1,7 ha de zone de végétation aquatique favorable à la fraie ont été restaurés. Des haies vives ont également été plantées ou confortées pour limiter l’érosion et favoriser l’infiltration des eaux de ruissellement.<br>Enfin, différents aménagements ont été mis en place afin de mieux gérer la fréquentation des marais de Fampoux, principale source de pression. Des chemins stabilisés ont été créés pour canaliser la fréquentation du public et limiter le piétinement des berges. Ils ont également été dotés d’observatoires et de panneaux d’information.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau pour la période de travaux 2010-2011, puis dossier d’autorisation pour la période 2011-2012
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<P>Les interventions d’entretien pluriannuelles sont menées de manière différenciée sur les différents sites et font l’objet de conventions signées. La gestion des marais Communal, Verlaine et Bleu est partagée entre la commune de Fampoux, pour les aménagements préexistants, et la communauté urbaine d’Arras en charge des nouveaux aménagements. La commune de Fampoux gère également, avec les associations de pêche et de chasse, l’entretien du marais des Mingos.<BR>Enfin, l’entretien du Marais des Crêtes fait l’objet d’une gestion plus extensive et conservatoire partagée entre la commune de Fampoux, la Fédération de pêche du Pas-de-Calais - FDPPMA 62, le Conservatoire d’espaces naturels et la Communauté urbaine d’Arras. Un cahier des charges a notamment été défini avec la FDPPMA 62 pour une gestion hydraulique annuelle de la frayère, adaptée au besoin d’un maintien du niveau d’eau dans la Scarpe canalisée.<BR>La gestion des voies navigables sur ce secteur est décentralisée. Normalement assurée par VNF, elle a été déléguée à la Communauté urbaine d’Arras.&nbsp;</P>

Le suivi

<P>Un état initial des compartiments floristique et faunistique a été réalisé en 2008, avant travaux. Dans ce cadre, un bureau d’étude a mené un diagnostic écologique afin de recenser la faune, la flore et leurs biotopes. Ce diagnostic a été complété en 2010 par la FDPPMA 62 avec une étude de la fonctionnalité des habitats aquatiques. <BR>Dans le cadre de la réalisation d’un plan de gestion (2012-2016) pour la mise en place d’un mode de gestion de conservation et de restauration des zones humides, le conservatoire d’espaces naturels du Pas-de-Calais met en place des dispositifs de suivis après travaux sur le site. Ainsi, un suivi floristique et faunistique (amphibiens, espèces patrimoniales) ont été réalisés en 2011 et 2012.<BR>Depuis 2013, une convention a été signée entre la commune de Fampoux, la Fédération de pêche du<BR>Pas-de-Calais, le Conservatoire d’espaces naturels (CEN), le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du Val d’Authie et la Communauté urbaine d’Arras afin de répartir les suivis entre les différents acteurs et gestionnaires. À ce titre, la Fédération de pêche a effectué une pêche électrique dans la frayère en mai 2013 et une pêche de sauvetage lors du ressuyage (ouverture des vannes et baisse progressive du niveau d’eau) de la frayère en juin 2013.<BR>Le CPIE Val d’Authie est chargé des suivis sur la végétation aquatique et les amphibiens. Enfin, le CEN se charge du suivi botanique. <BR>Un bilan avec analyse de ces suivis sera fait au bout de cinq ans (2016).&nbsp;</P>

Le bilan et les perspectives

<P>Lors de la pêche de sauvetage en juin 2013, une vingtaine de brochetons ont été retrouvés dans la frayère. Ces 1ers résultats sont encourageants, à peine un an après la réalisation des travaux. Ces derniers ont permis de reconstituer des habitats attractifs et fonctionnels, répondant ainsi à l’objectif initial de l’opération. La frayère à brochets, créée et reconnectée à la Scarpe canalisée grâce à l’aménagement d’ouvrages de gestion hydraulique, est la première opération de ce type dans le département.<BR>La réhabilitation écologique des marais de Fampoux participe à la restauration de connexions écologiques et à la préservation d’espaces naturels. Le travail réalisé a également visé une gestion adaptée de la fréquentation du site par le public pour garantir sa préservation.<BR>C’est l’un des premiers dans le Pas-de-Calais à intégrer des enjeux aussi transversaux. Ce projet répond à une demande sociale croissante et l’importante phase de concertation a permis de tenir compte des préoccupations de chacun. La mise en place de conventions partenariales permet de plus, la mutualisation et le partage des savoirs faire et les connaissances naturalistes recueillies dans le cadre du projet. Il répond également à l’objectif de préservation et valorisation de la biodiversité régionale ainsi qu’aux orientations du Plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDPG) du Pas-de-Calais.<BR>L’opération réalisée sur les marais de Fampoux a été faite afin de concilier à la fois le maintien et le développement de la navigation et l’amélioration écologique du site par la réouverture et la diversification des habitats. Il n’y a pas d’impacts sur la navigation et la gestion de la voie navigable reste inchangée. Les prochains suivis réalisés ainsi que leur analyse dans le cadre du bilan final, pourront permettre de confirmer ou d’infirmer les tendances observées, notamment sur la reproduction du brochet.&nbsp;</P>

La valorisation de l'opération

<P>Les services techniques auraient souhaité une plus grande communication autour de la réalisation de ces aménagements, estimant cet aspect comme un point faible de l’opération.&nbsp;</P>

Coûts

Coût des études préalables 47 850 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 482 441 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 530 291 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - FEDER (57%) - Agence de l’eau Artois-Picardie (27%) - Communauté urbaine d’Arras (10%) - Région Nord – Pas-de-Calais (6%)
Partenaires techniques du projet - Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques du Pas-de-Calais (FDPPMA62) - Conservatoire d’espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais (CEN) - Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du Val d’Authie


Maître d'ouvrage Communauté urbaine d’Arras

Contacts Nathalie Bret
  Jérôme Malbrancq - Agence de l’eau Artois-Picardie - j.malbrancq@eau-artois-picardie.fr Julien Boucault - FDPPMA du Pas-de-Calais - julien.boucault@peche62.fr
n.bret@cu-arras.org

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Création de lagunes sur l’Escaut à Fresnes-sur-Escaut

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 11/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2010
mai 2011
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Escaut
Distance à la source 78.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 104.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR20
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) NORD (59)
Communes(s) FRESNES-SUR-ESCAUT (59253)
Région Création de lagunes sur l’Escaut à Fresnes-sur-Escaut

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Répondre aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement sur l’augmentation du trafic fluvial
Pérenniser les usages sur le secteur
Améliorer les connexions entre le chenal et les zones alluviales
Valoriser la qualité paysagère du site

Le milieu et les pressions

<P>Fleuve européen, l’Escaut prend sa source en France, dans la commune de Gouy, située dans le département de l’Aisne. D’une longueur de 355 km, il est canalisé et navigable depuis Cambrai jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. Son bassin versant s’étend sur plus de 20 000 km². La partie française du fleuve s’étend sur 84 km et voit circuler à la fois des bateaux de plaisance et des bateaux de commerce.<BR>L’Escaut, utilisé depuis l’antiquité pour la navigation fluviale, a connu de lourds travaux de canalisation – protections de berges, resserrement, rectification, curage – au cours du XVIIIe siècle. Sur la majorité du linéaire, le fleuve canalisé est encaissé et présente des berges rectifiées à fortes pentes. Entre 1999 et 2002, les protections de berges installées ou remplacées sont peu à peu réalisées avec des techniques mêlant génie civil et génie végétal. Cependant elles demeurent essentiellement minérales (enrochements…).<BR>Sur certains secteurs, notamment entre Fresnessur-Escaut et Mortagne, le lit majeur présente un contexte environnemental plutôt préservé, avec la présence de plans d’eau et marais situés à proximité. Sur ce tronçon, les berges et la végétation associée constituent un corridor biologique potentiellement intéressant pour la faune.<BR>Toutefois, la situation canalisée de l’Escaut ne permet pas un véritable échange, pour les espèces, entre le chenal principal et les annexes hydrauliques. Du fait des travaux réalisés pour la navigation, assez « rigides » pour le cours d’eau, les annexes hydrauliques se retrouvent déconnectées du chenal principal et voient leur comblement accéléré.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Afin de développer et faciliter le transport de commerce, le gabarit de l’Escaut canalisé, reliant le Bassin parisien à la Belgique et au Pays Bas, a été agrandi pour la navigation par Voies navigables de France (VNF), afin d’accueillir les bateaux de 3 000 tonnes. Ce projet d’envergure majeure (près de 20 millions d’euros alloués à cette opération) nécessitait notamment un recalibrage de 30 km de voies d’eau, un approfondissement par curage de la rivière canalisée ainsi que l’aménagement de 14 km de défenses de berges. <BR>Dans ce cadre, un diagnostic morphologique et écologique des berges et digues a été conduit en 2006 afin d’avoir un état des lieux du site et ainsi proposer des mesures compensatoires destinées à limiter l’impact de ces travaux sur le milieu aquatique. Au regard de ce diagnostic, VNF a proposé la création de lagunes stagnantes et semi-stagnantes à Fresnessur-Escaut. Le site était composé d’une prairie située en bord de voie d’eau, destinée initialement à recevoir les sédiments dragués dans les canaux. Il ne possédait aucun aménagement spécifique.<BR>Par ailleurs, cette zone, d’une diversité écologique assez faible, possédait également l’avantage d’appartenir au domaine public fluvial. La réalisation d’un aménagement dans cette zone constituait un intérêt à la fois pour l’amélioration des connexions latérales et le développement de la biodiversité&nbsp;</P>

Les travaux et aménagements

La surface totale concernée par les travaux s’étend sur 180 000 m². La mesure compensatoire comprend la création de zones humides lagunaires ainsi que la réalisation de plantations en zone terrestre. La série de zones alluviales créées se décline en deux systèmes lagunaires distincts :<br>- lagunes stagnantes, c’est-à-dire indépendantes et non reliées au canal ;<br>- lagunes semi-stagnantes, en connexion directe avec le canal. Ces lagunes réalisées sur 75 000 m², comprennent 50 000 m² de lagunes semi-stagnantes et 25 000 m² de lagunes stagnantes. Les travaux ont consisté à débroussailler et abattre les arbres non-inféodés au milieu. Puis les annexes hydrauliques ont été créées par le terrassement de 257 000 m3 environ de déblais déplacés (remodelage). Les plantations sur zone terrestre, effectuées en 2011 sur 105 000 m², complètent l’aménagement.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau

La gestion

<P>Un entretien, prévu pour trois ans, est réalisé annuellement sous forme de fauche tardive, de taille et d’enlèvement des flottants. Une convention de gestion pour l’entretien est en cours de négociation avec les Espaces naturels sensibles du Conseil général du Nord.</P>

Le suivi

<P>Un état initial décrivant la biodiversité terrestre au niveau de la future zone de lagunes a été réalisé. Il a montré que cette dernière était assez faible. Après les travaux, des pêches électriques ont été réalisées, au cours de l’été 2011, sur deux stations : l’une dans le chenal 300 m en amont du pont et l’autre au niveau des lagunes créées. La Fédération de pêche du Nord prévoit la réalisation d’une autre campagne de pêche en mai 2013.</P>

Le bilan et les perspectives

<P>Les plantes des défenses de berges végétalisées ont repris presque en totalité et remplissent leur rôle d’interface entre les milieux aquatiques et terrestres. Après les terrassements, des plantes invasives, renouée du Japon notamment, se sont installées sur les zones de terrain dégagées. Une campagne d’arrachage mécanique des plants a été nécessaire, ainsi qu’une surveillance accrue du site.<BR>Actuellement, le problème de présence de plantes invasives semble avoir disparu. Après les travaux, en 2011, anguilles, chabots, épinochettes, gardons et perches sont observés dans le chenal de navigation. Les zones lagunaires créées représentent 3 400 m² d’habitats disponibles pour la faune piscicole et ces derniers ont été rapidement recolonisés suite aux travaux. Un an après leur réalisation, le peuplement retrouvé sur la station de pêche située dans les lagunes, est notamment composé de chabots, d’épinochettes, de gardons, de loches franches, de perches, de rotengles et de carpes communes. Les espèces observées, largement inféodées à des milieux d’herbiers, sont sensiblement les mêmes que celles retrouvées dans l’Escaut, soulignant ainsi leur provenance. Qualitativement, on retrouve toutefois plus d’espèces dans les lagunes que dans le chenal de navigation. L’analyse des classes de taille ne montre pas de différence majeure entre le chenal et les lagunes. Les juvéniles ne se situent pas spécifiquement dans ces zones annexes créées. La présence de ces espèces dans les zones lagunaires nouvellement créées montre l’amélioration de la connexion latérale entre le chenal principal et les zones annexes. Le fonctionnement écologique et hydromorphologique du cours d’eau en est amélioré. La taille des annexes hydrauliques créées et les moyens mis en oeuvre constituent des points forts de l’opération. <BR>Les prochains suivis piscicoles permettront de suivre l’évolution du peuplement par rapport aux premières tendances observées.<BR>Dans le cadre de la mise au gabarit de l’Escaut, d’autres zones humides ont été créées, notamment une lagune de 17 000 m² à Bruay-sur-l’Escaut. VNF prévoit également la création d’une lagune d’environ 200 000 m² dans le cadre de l’opération de réouverture du canal de Condé-Pommeroeul, pour 2015, en compensation des travaux de dragage d’un affluent de l’Escaut.</P>

La valorisation de l'opération

Les services techniques auraient souhaité une plus grande communication autour de la réalisation de ces aménagements, estimant cet aspect comme un point faible de l’opération.

Coûts

Coût des études préalables 58 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 1 133 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 191 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Région Nord – Pas-de-Calais (50 %) - Voies navigables de France (50 %)
Partenaires techniques du projet - Centre d’études techniques maritimes et fluviales (CETMEF) - Dreal Nord – Pas-de-Calais - Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais - Fédération départementale du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 59) - Parc naturel régional Scarpe-Escaut - Conseil général du Nord - Collectivités locales


Maître d'ouvrage Voies navigables de France (VNF)

Contacts Côme Vergez
  VNF – Direction territoriale du Nord – Pas-de-Calais
come.vergez@vnf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné


Restauration de fortin d’Ischia Nova et aménagement d’un écomusée. (Etang de Biguglia) Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 22/11/2013

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2008
septembre 2010
Surface concernée par les travaux 0.04 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration de fortin d’Ischia Nova et aménagement d’un écomusée. (Etang de Biguglia)

Contexte réglementaire Réserve Naturelle de Corse
Autres NATURA 2000, ZPS, ZSC, ZICO, ZNIEFF, PLU.
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRET01
Référence du site Natura 2000
FR9400571

Localisation

Pays France
Bassins Corse
Région(s) CORSE
Département(s) HAUTE-CORSE (2B)
Communes(s) BIGUGLIA (2B037)
BORGO (2B042)
FURIANI (2B120)
LUCCIANA (2B148)


Les objectifs du maître d'ouvrage

La surveillance du site
La valorisation du site et d’accueil du public
Le maintien de l’activité piscicole traditionnelle, réhabilitation des équipements de pêche
La sauvegarde du patrimoine historique de la région périurbaine bastiaise

Le milieu et les pressions

L'étang de Biguglia abrite près de 480 taxons végétaux en raison de la diversité des milieux (salés, saumâtres, dulçaquicoles). Parmi les espèces floristiques remarquables, on peut citer le tamaris d’Afrique (Tamaris africana), la sagittaire (Sagittaria sagittifolia), dont Biguglia est la seule station connue de Corse, mais aussi l’hibiscus à cinq fruits (Kosteletzkya pentacarpos). L’étang de Biguglia est un des sites français les plus importants pour ses effectifs hivernaux d'oiseaux d'eau (10 000 à 30 000 individus). Environ 230 espèces d’oiseaux ont été recensées à Biguglia. On peut y rencontrer la foulque macroule (Fulica atra), le fuligule morillon (Aythya fuligula) et le fuligule milouin (Aythya ferina). Au niveau des amphibiens, on retrouve 5 espèces parmi lesquelles on peut citer le discoglosse sarde (Discoglossus sardus), la rainette sarde (Hyla sarda) et la grenouille de Berger (Rana esculenta). Les reptiles sont représentés par 6 espèces, avec notamment une population importante de cistudes d’Europe (Emys orbicularis). Situé en zone périurbaine, cette zone humide est soumise à de multiples pressions (pression d’urbanisation, pollutions diverses, dérangement de la faune,…).
Carte locale de la réserve naturelle de l'étang de Biguglia
Carte locale de la réserve naturelle de l'étang de Biguglia

Les opportunités d'intervention


Dès les années 60, un achat du plan d’eau par le Conservatoire du Littoral est envisagé. Interpellé par la vulnérabilité de ce milieu, menacé par la pollution et la spéculation, François Giacobbi, alors Président du Conseil général de la Haute-Corse, engage la collectivité départementale dans l'acquisition du plan d'eau réalisée le 20 octobre 1988. L'acquisition foncière publique permet de maîtriser certaines menaces ou encore de réglementer une partie des usages responsables de perturbations pour le milieu Cependant, acquérir la zone humide n’est pas suffisant, et, pour assurer durablement sa protection, François Giacobbi souhaite la faire doter, avec le concours du ministère de l’environnement, du statut de réserve naturelle, ce qui est fait par décret en date du 9 août 1994. L’année suivante, l’Etat confie la gestion de cette nouvelle réserve naturelle, par le biais d’une convention, au Département de la Haute-Corse. Ce dernier, grâce à la création d’un service spécifique, gère depuis cette date la réserve naturelle de l’étang de Biguglia en assurant sa protection ainsi que sa mise en valeur écologique et patrimoniale. Elément pittoresque et incontournable du paysage de l’étang, le Fortin, dont l’état au fil des décennies s’était fortement dégradé, méritait lui aussi d’être conservé, réhabilité et valorisé. Le permis de construire, en vue de la réhabilitation du Fortin, est obtenu en novembre 2005 suite à enquête publique et après avis favorable du comité consultatif de la RN, du Conseil des sites de Corse ainsi que du Conseil national de protection de la nature. La réalisation d’une étude d’impact, en concertation avec les services de l’Etat compétents, a permis à ces instances de se prononcer en faveur du projet.

Les travaux et aménagements


Afin de réduire au maximum l’impact des nuisances dues à l’arrivée des visiteurs aux abords de la passerelle, la zone de stationnement des véhicules est volontairement implantée en périphérie du site protégé. De ce fait, l’accès à l’écomusée s’effectue uniquement à pied en empruntant un cheminement balisé et aménagé d’environ 800 mètres. L’espace muséographique ainsi que le laboratoire de recherches écologiques sont aménagés au cours de l’année 2010. La sauvegarde du patrimoine immatériel, tels que la langue et la toponymie, a également été prise en compte puisqu’un effort important a été fait pour intégrer la langue corse au parcours muséographique. Sont aussi implantés dans les locaux attenants aux salles d’exposition, les pôles administratif, scientifique et culturel du service de la réserve naturelle. Dernière étape des travaux d’aménagement : la mise en place de la passerelle reliant l’îlot à la berge ouest. Parallèlement à ces travaux, la collectivité départementale réhabilite également les équipements de pêche, rénove un logement pour les pêcheurs dans l’aile sud du Fortin et entreprend l’aménagement paysager de l’îlot et de ses abords en harmonie avec les objectifs de valorisation du site et d’accueil du public.
Le Fortin d’Ischia Nova au début des travaux de rénovation  Octobre 2008 Réserve Naturelle de l’Etang de Biguglia
Le Fortin d’Ischia Nova au début des travaux de rénovation Octobre 2008 Réserve Naturelle de l’Etang de Biguglia
Le fortin rénové 2010 Réserve naturelle de l’Etang de Biguglia
Le fortin rénové 2010 Réserve naturelle de l’Etang de Biguglia

La démarche réglementaire

Déclaration d’Utilité Publique


La gestion


- Gestion assurée par le service gestionnaire de la RNEB (entretien des abords, débroussaillage, entretien des aménagements, nettoyage des déchets,…). Ces actions sont prévues dans le plan de gestion de la RN. - Régie de recettes entre juin et septembre.

Le suivi

- Comptabilisation du public sensibilisé sur le fortin (Scolaires/particuliers)
Vue du fortin, crédit Alain Gauthier
Vue du fortin, crédit Alain Gauthier

Le bilan et les perspectives

L’écomusée reçoit en moyenne un total de 8 000 visiteurs par an, dont près de 50% de scolaires. Les classes proviennent de tout le département avec, bien entendu, une présence très marquée – du fait de leur proximité géographique avec la réserve naturelle – des établissements de la zone urbaine et périurbaine dite du « Grand Bastia ». Fort de ces premiers résultats encourageants, et qui sont déjà pratiquement conformes aux attentes en termes de fréquentation, le Département de la Haute-Corse, s’appuyant sur la réserve naturelle et son écomusée, souhaite pouvoir diversifier et cibler les publics en adéquation avec le contexte patrimonial de la réserve naturelle. Désormais, l’objectif majeur à atteindre consiste à concilier de manière optimale les missions fondamentales de conservation et d’étude du milieu avec celles, toutes aussi importantes, dédiées à la sensibilisation.

La valorisation de l'opération

La collectivité concentre ses efforts sur l’accueil physique des usagers géographiquement les plus proches de l’étang, c’est-à-dire ceux dont les attitudes quotidiennes peuvent avoir une influence directe sur l’état sanitaire du milieu, avec une attention toute particulière envers le jeune public. Le but affiché est d’encourager, grâce à la connaissance, la réappropriation par les résidents permanents ou temporaires du « Grand Bastia » du patrimoine de la zone humide afin d’en assurer, par leur implication, une meilleure protection et d’utiliser ce patrimoine comme un facteur de développement durable mettant en accord les activités économiques, sociales et culturelles avec le respect des contraintes liées à la gestion d’un site classé. Lieux stratégiques d’accueil et d’information, l’écomusée et les aménagements qui le complètent doivent donc permettre de sensibiliser l’importante population vivant autour de l’étang, et sur les 180 km² de son bassin versant, aux problématiques de gestion de la réserve naturelle ainsi qu’aux enjeux environnementaux du XXIe siècle. Faire connaître pour mieux conserver, telle est la mission confiée à l’écomusée.

Coûts

<p>1 763 480 € TTC</p>
Coût des études 131606
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 1487110
soit, le coût à l'hectare : 3794.00 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 1618716

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) - Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire (FNADT) - Collectivité Territoriale de Corse (CTC)
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage Conseil Général de Haute-Corse

Contacts Valentini Georges
  Ecomusée du Fortin – Route de l’étang

ecomusee@cg2b.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Restauration de la sinuosité sur la Trie à Toeufles

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 28/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2008
mars 2008
Linéaire concerné par les travaux 1460 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Trie
Distance à la source 1.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.63 ‰
Débit moyen 0.30 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR12
Référence du site Natura 2000
FR2200346
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) PICARDIE
Département(s) SOMME (80)
Communes(s) TOEUFLES (80764)
Région Restauration de la sinuosité sur la Trie à Toeufles

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la diversité des habitats&nbsp;</p>
<p>Retrouver une dynamique fluviale naturelle</p>
<p>Rétablir la continuité écologique</p>
<p>Améliorer la qualité paysagère du site</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Trie, cours d&rsquo;eau de 9,7 km de long se jette dans le canal maritime d&rsquo;Abbeville, partie canalisée de la Somme. La confluence de la Trie avec la Somme se situe à une dizaine de km en amont de la Baie de Somme. D&rsquo;une surface de 84 km&sup2;, le bassin versant de la Trie est largement dominé par des zones agricoles (cultures céréalières et élevages). L&rsquo;habitat urbain y est clairsemé.</p><p style="text-align: justify;">Comme la majorité des cours d&rsquo;eau de la Somme, la Trie a subi de profonds travaux hydrauliques par le passé : recalibrage, rectification, déplacement, curages répétitifs pour garantir des activités économiques et l&rsquo;assainissement du cours d&rsquo;eau. De plus, une demi-douzaine d&rsquo;obstacles fragmentent le cours d&rsquo;eau, dont quatre sont infranchissables pour la truite. Ces pressions sont à l&rsquo;origine de multiples désordres hydromorphologiques : envasement, diminution de la biodiversité, homogénéisation des faciès d&rsquo;écoulements, création de surlargeurs, érosion de berges, incision, colmatage des zones de frayères&hellip;</p><p style="text-align: justify;">La Trie, classée en 1ère catégorie piscicole sur l&rsquo;ensemble de son cours, abrite cependant encore des populations de truite fario, chabot, lamproie fluviatile et anguille, principalement localisées en aval du cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Un site Natura 2000 &laquo;Estuaires et littoral picards&raquo;, situé au niveau de la confluence entre la Trie et la Somme, concerne entre autre la lamproie fluviatile. Le site de Chaussoy, sur la commune de Toeufles, sert de pâturage pour un élevage bovin. Une buse infranchissable d&rsquo;une hauteur de 40 cm est présente sur le secteur.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du programme d&rsquo;entretien et de restauration de la Trie et de la Course porté par la Communauté de communes du Vimeu Vert (CCVV) et suite aux inondations conséquentes de 2001, les élus locaux et les services de l&rsquo;état ont souhaité mettre en place des actions pour la gestion des inondations associées à une restauration écologique et morphologique du cours d&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant.</p><p style="text-align: justify;">Dans ce but, la CCVV a lancé une étude en 2004 afin d&rsquo;identifier les secteurs prioritaires et d&rsquo;émettre des propositions de solutions. Suite à cette étude, la CCVV, en partenariat avec le syndicat Ameva, a décidé de travailler sur la tête de bassin, car cette dernière subissait peu de pressions (piétinement majoritairement) et présentait une potentialité écologique assez forte. La présence, également, du plan d&rsquo;actions et de prévention des inondations (PAPI) Somme et affluents sur le territoire a constitué une opportunité de financements pour cette opération de restauration visant la gestion des inondations.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les merlons de curage (résidus des opérations de curage déposés sur les berges) présents le long du cours d&rsquo;eau ont été arasés et utilisés pour recharger le lit mineur. Un léger reméandrage sur 1 460 m a été réalisé en accentuant la sinuosité dans le lit mineur.</p><p style="text-align: justify;">Pour des contraintes foncières, il n&rsquo;a pas été possible de travailler au niveau du lit majeur du cours d&rsquo;eau. Puis, à l&rsquo;aide d&rsquo;une pelle mécanique, les parties de cours d&rsquo;eau trop élargies ont été resserrées afin de retrouver une section d&rsquo;écoulement naturelle.<br />En plus de la restauration de la sinuosité de la Trie, le syndicat a procédé au retrait de la buse infranchissable pour la truite. Cette buse est présente sur le secteur et a été remplacée par un pont cadre de cinq mètres de long.</p><p style="text-align: justify;">En complément du reméandrage, la ripisylve a été reconstituée sur 900 mètres linéaires avec mise en place de 960 plants d&rsquo;essences adaptées : saule, aulne glutineux, noisetier, aubépine&hellip; et de plants d&rsquo;hélophytes sur 130 m&sup2;.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, des clôtures et des abreuvoirs ont été installés pour éviter le piétinement du bétail dans le lit mineur tout en assurant l&rsquo;accès à un point d&rsquo;eau.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du programme d&rsquo;entretien et de restauration de la Trie, porté par la communauté de communes du Vimeu Vert, le syndicat Ameva, en sa qualité d&rsquo;assistant à maitrise d&rsquo;ouvrage, réalise l&rsquo;entretien de la ripisylve lors d&rsquo;un passage annuel. Le propriétaire des parcelles riveraines est chargé de l&rsquo;entretien de la clôture.&nbsp;</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial a été réalisé lors de l&rsquo;étude préalable de définition du programme pluriannuel d&rsquo;entretien et de restauration de la Trie et de la Course en 2004-2005. Des suivis visuels, réalisés par un bureau d&rsquo;étude, ont concerné les berges et le lit mineur (répartition des faciès, description des substrats de fond, sinuosité&hellip;). En 2003, la DREAL a par ailleurs effectué des prélèvements de macro-invertébrés (méthode IBGN) sur deux stations en amont et aval de la future zone restaurée.</p><p style="text-align: justify;">Après les travaux, des prélèvements IBGN et une pêche électrique ont été effectués respectivement en 2008 et 2009 sur la zone restaurée. Puis, le syndicat a mis en place en 2011 et 2012 un suivi de la végétation rivulaire, des faciès d&rsquo;écoulements, des substrats, de l&rsquo;évolution de la pente des berges et des habitats. Ces suivis seront intégrés sur une base de données de systèmes d&rsquo;information géographique et seront poursuivis tous les deux ou trois ans.&nbsp;</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Du point de vue morphologique, le cours d&rsquo;eau a retrouvé un gabarit naturel, avec des largeurs de lit mineur qui sont passées en moyenne de 2,5 m à 0,85 m.</p><p style="text-align: justify;">Le retour d&rsquo;écoulements et de faciès diversifiés (apparition de mouilles) et de substrats hétérogènes grâce à la recharge avec les merlons de curage est constaté. Le milieu est désenvasé et les sédiments remis en circulation. Les problèmes d&rsquo;érosion ont disparu.<br />Le remplacement de la buse par un pont cadre a permis de décloisonner la tête de bassin versant de la Trie et de rouvrir un tronçon de 3,8 km de continuité.</p><p style="text-align: justify;">Lors de la pêche électrique de 2009, seule l&rsquo;anguille avait été inventoriée. La présence de trois ouvrages infranchissables en aval et les assecs réguliers subis par le cours d&rsquo;eau ne favorisent pas une installation des poissons sur le secteur.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;analyse des prélèvements ne permet pas de conclure à un effet de la restauration sur les macro-invertébrés, notamment du fait que les stations sur lesquelles ont été réalisés les prélèvements avant et après les travaux ne sont pas situées au même endroit.&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">La perception des riverains sur les programmes environnementaux du bassin a évolué. Ils comprennent mieux l&rsquo;intérêt d&rsquo;une action globale à une échelle de bassin versant (actions conjuguées des différents programmes de restauration et d&rsquo;entretien et du PAPI Somme) au regard des différents enjeux hydrauliques et écologiques.</p><p style="text-align: justify;">Depuis, la CCVV s&rsquo;est engagée dans un programme de gestion du ruissellement et de l&rsquo;érosion des sols du bassin versant de la Trie, programme qui complète les actions de restauration réalisées sur la Trie. En parallèle de la renaturation de la Trie, la CCVV procède à la restauration d&rsquo;un champ d&rsquo;expansion de crue sur la commune de Cahon (Trie aval) sur trois hectares par arasement des merlons de curage.</p><p style="text-align: justify;">Entre 2010 et 2012, le syndicat Ameva, qui propose depuis 2007 une mission d&rsquo;assistance technique aux gestionnaires des cours d&rsquo;eau du bassin de la Somme, a réalisé une demi-douzaine d&rsquo;opérations de reprofilage de cours d&rsquo;eau (arasement de merlons de curage &ndash; retalutage et restauration de la ripisylve). Ces opérations concernent des linéaires de cours d&rsquo;eau entre 400 et 1 200 mètres linéaires. Par ailleurs, le syndicat Ameva a également procédé au dérasement de deux seuils de 0,4 m et 0,45 m de hauteur sur l&rsquo;Omignon et a réalisé, dans le cadre des plans de gestion depuis 2010, l&rsquo;aménagement ou l&rsquo;arasement de 16 autres ouvrages sur l&rsquo;Omignon, l&rsquo;Avre, les Evoissons, l&rsquo;Ingon, la Noye, la Luce, la Cologne.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Le syndicat Ameva a publié un article sur la réalisation des travaux dans sa lettre d&rsquo;information semestrielle. La CCVV a également communiqué au travers de son bulletin d&rsquo;information trimestriel. Des visites sur le terrain ont été organisées par le syndicat à destination des techniciens des syndicats de bassin voisins, des élus et des riverains.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 13 537 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 62 717 € HT
soit, au mètre linéaire : 13
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 138 970 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie (50 %) - Conseil général de la Somme (25 %) - Communauté de communes du Vimeu Vert (25 %, dont participation du propriétaire)
Partenaires techniques du projet - Syndicat mixte d’aménagement et de valorisation du bassin de la Somme (Ameva) - Fédération départementale de la Somme pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 80) - Direction départementale des territoires et de la mer de la Somme (DDTM 80) - Service départemental de l’Onema de la Somme (SD 80) - Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL)


Maître d'ouvrage Communauté de communes du Vimeu Vert (CCVV)

Contacts Bilal Ajouz - Syndicat mixte d’aménagement et de valorisation du bassin de la Somme
 
b.ajouz.ameva@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Remise à ciel ouvert du ruisseau du Trégou à Luc-la-Primaube

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 28/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
août 2010
novembre 2010
Linéaire concerné par les travaux 50 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Trégou
Distance à la source 2.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 37.00 ‰
Débit moyen 0.18 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFRR2013
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) AVEYRON (12)
Communes(s) LUC-LA-PRIMAUBE (12133)
Région Remise à ciel ouvert du ruisseau du Trégou à Luc-la-Primaube

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Maintien des usages agricoles sur le site&nbsp;</p>
<p>Amélioration du fonctionnement hydromorphologique du cours d&rsquo;eau</p>

Le milieu et les pressions

<p>Petit cours d’eau de 5,7 km de long, le Trégou est un affluent de l’Aveyron qu’il rejoint en rive gauche en aval du village d’Ampiac. La surface de son bassin versant mesure 19,5 km². L’occupation du sol est dominée par des prairies naturelles et des zones agricoles utilisées pour l’élevage de bovins (production de lait et de viande) et la culture de céréales et de maïs.</p><p>La plupart des cours d’eau situés sur le territoire a connu de lourds travaux – notamment drainage, recalibrage, busage – réalisés dans les années 70-80 et destinés à gagner de l’espace agricole et favoriser la mécanisation du travail.<br>Quelques retenues collinaires, destinées à l’irrigation, sont présentes en amont du Trégou, au niveau des zones de sources et des affluents.</p><p>Ces différents travaux ont contribué à modifier le régime hydrologique du Trégou – par l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des crues et des étiages – et à altérer les conditions morphologiques. Les busages successifs ont fractionné le cours ’eau provoquant des pertes de linéaire, des ruptures de pente, des phénomènes d’érosion régressive et progressive et créant des chutes infranchissables pour les poissons. Le lit mineur s’incise de plus en plus et provoque une déstabilisation des berges ; les substrats perdent en capacité d’accueil des espèces du fait de l’érosion et du colmatage…</p><p>Le Trégou est un cours d’eau de 1ère catégorie, abritant truite et espèces d’accompagnement – vairon, goujon. À proximité de la commune de Luc-la-Primaube, en tête de bassin versant, le Trégou est recouvert par une succession de buses sur 30 m de long.</p><p>Ces buses, sous-dimensionnées, provoquent un problème d’érosion progressive qui s’étend désormais sur 200 mètres linéaires. L’aval de la buse se retrouve déconnecté du lit du cours d’eau et crée une chute de 80 cm, infranchissable pour la truite fario. Par ailleurs, la divagation du bétail dans le lit mineur est source de multiples problèmes pour les animaux (risques sanitaires et de chute aux endroits incisés) et de perturbations pour le milieu aquatique (piétinement et effondrement des berges, homogénéisation des faciès et élargissement du lit mineur, dégradation de la qualité de l’eau, destruction des habitats…)&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Devant l’aggravation du phénomène d’érosion progressive sur leurs parcelles, les agriculteurs se sont rapprochés du technicien de la cellule opérationnelle de rivière (COR) de la Communauté d’agglomération du Grand Rodez (CAGR), afin de se renseigner sur les solutions possibles à mettre en oeuvre sur le secteur.</p><p>Le technicien, après visite sur le terrain, a émis la possibilité d’améliorer la situation du site, au niveau des usages présents (optimisation du passage pour les engins agricoles, abreuvement des bovins, stabilisation des berges) et au niveau écologique (amélioration de l’hydromorphologie du cours d’eau).</p><p>Une phase de concertation a alors été réalisée avec la présence des riverains, de la COR, des agriculteurs et des services de l’État. Le technicien de la COR s’est appuyé sur le recueil d’expériences sur l’hydromorphologie réalisé par l’Onema, les agences de l’eau et le ministère en charge de l’écologie, à la fois pour obtenir des informations sur les chantiers de remise à ciel ouvert existants et pour communiquer auprès des partenaires locaux (élus).</p><p>L’opération a ensuite été réalisée dans le cadre du plan de gestion de l’Aveyron et ses affluents (2010- 2015), qui comprend notamment un volet d’interventions destiné à réduire l’érosion des berges induite par le piétinement du bétail (pose de clôtures et de dispositifs d’abreuvement pour préserver l’accès à l’eau).&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Sur le cours d’eau, les buses ont été retirées et remplacées par un pont cadre de cinq mètres de long permettant le passage des engins agricoles. Sur 50 mètres linéaires, un nouveau lit mineur respectant la pente naturelle du cours d’eau a été créé : des granulats ont été apportés pour la reconstitution du lit mineur et cinq mini-seuils transversaux ennoyés - réalisés à l’aide de troncs d’aulnes glutineux et de blocs rocheux - ont été mis en place dans le fond du lit afin de recentrer les écoulements en période d’étiage.</p><p>Quelques déflecteurs en pierre et des souches d’arbres déjà présentes sur le site ont été replacés contre les berges afin de diversifier les écoulements et créer une légère sinuosité. Il n’était en effet pas possible de travailler dans le lit majeur du cours d’eau, en raison de l’activité agricole présente sur le site.</p><p>Les berges ont été retalutées et stabilisées, notamment au niveau de l’ancien busage, par la mise en place de fascines en pied de berge et de géotextile sur le talus ainsi que par la plantation, sur 1 400 m de linéaire, de 300 boutures et de 250 plants d’espèces arbustives récupérés à proximité. Sur les rives, la COR a procédé à l’abattage de peupliers, dont certains étaient tombés dans le lit mineur.</p><p>Des clôtures ont été installées afin de protéger le cours d’eau et éviter la divagation du bétail. Des abreuvoirs ont été installés ainsi que des passe-clôtures pour les usagers (pêcheurs, agriculteurs, riverains) sur 1 400 m.</p><p>Afin de diminuer l’impact des travaux sur le milieu et les communautés biologiques, le chantier a été réalisé en dehors de la période de reproduction de la truite fario. Un batardeau a été mis en place pour travailler à sec et limiter ainsi le départ de matières en suspension en aval.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>La COR effectue, par le biais de son équipe de régie, un entretien régulier de la végétation, des clôtures et des abreuvoirs installés sur le secteur. L&rsquo;entretien de ces éléments sera, à terme, effectué par l&rsquo;agriculteur.</p>

Le suivi

<p>Le site des travaux n&rsquo;a pas fait l&rsquo;objet d&rsquo;un état initial. Depuis les travaux de restauration, le technicien de la COR effectue un suivi visuel régulier pour vérifier l&rsquo;évolution de la pente, des processus d&rsquo;érosion, des aménagements de diversification et de la reprise de la végétation plantée sur le site restauré. Aucun suivi scientifique n&rsquo;a été mis en place.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>La suppression des buses sur le secteur permet de remettre à ciel ouvert l&rsquo;intégralité du Trégou. Le technicien de la COR et les agriculteurs constatent un arrêt des phénomènes d&rsquo;érosion de berges et du lit mineur. Les problèmes de piétinement ont disparu. Les berges sont désormais protégées par les clôtures et se revégétalisent progressivement, assurant ainsi leur maintien. Le lit mineur est maintenant bien différencié. L&rsquo;apparition de faciès diversifiés, plus courants ainsi que la mise au jour d&rsquo;un substrat moins colmaté sont constatés.</p><p>Visuellement, les écoulements sont davantage aérés et le cours d&rsquo;eau a retrouvé un aspect plus naturel. Le remplacement de la buse infranchissable par un pont cadre permet de décloisonner le cours d&rsquo;eau et ainsi de rétablir la continuité écologique sur le secteur.</p><p>Les services techniques de l&rsquo;État et de la COR estiment que l&rsquo;absence de suivi scientifique, notamment du suivi de l&rsquo;évolution de la pollution organique, est un point faible de l&rsquo;opération. La mise en place rapide du projet (du constat de dégradation hydromorphologique du cours d&rsquo;eau à la réalisation des travaux) n&rsquo;a pas laissé le temps de réaliser une proposition de méthode de suivis destinée à caractériser le gain écologique suite aux travaux.</p><p>Par ailleurs, le technicien de la COR est en contact régulier avec les agriculteurs, qui font remonter leurs avis et d&rsquo;éventuels dysfonctionnements, contribuant ainsi à la pérennité de l&rsquo;opération. L&rsquo;ensemble des acteurs impliqués dans le projet de restauration du Trégou sont satisfaits de la réalisation de cette opération, alliant maintien et optimisation des usages présents sur le site avec amélioration des processus hydromorphologiques du cours d&rsquo;eau.</p><p>La réussite de cette opération est liée, dans un premier temps, à la démarche volontariste des agriculteurs-éleveurs de se rapprocher des services techniques des cours d&rsquo;eau et dans un second temps, à la phase de concertation, où agriculteurs et éleveurs ont pu rencontrer d&rsquo;autres personnes de la même profession et concernées par le même type d&rsquo;aménagements le long de leur parcelles clôtures et abreuvoirs). Ils ont pu échanger sur les intérêts et les modalités d&rsquo;entretien de la mise en place de ces aménagements, ce qui a contribué à faciliter l&rsquo;acceptation du projet.</p><p>Suite à cette action et dans le cadre de son plan de gestion, la Communauté d&rsquo;agglomération du Grand Rodez (CAGR) vient de lancer une étude d&rsquo;inventaire et de délimitation des zones humides afin de mieux prendre en compte les enjeux que ces milieux représentent dans les documents d&rsquo;urbanisme.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Quelques articles de presse locale ont été écrits sur la remise à ciel ouvert du Trégou. La CAGR a organisé plusieurs journées de sensibilisation des élus, riverains, usagers, scolaires et partenaires financiers et techniques. Ce chantier sert de &laquo; vitrine &raquo; à l&rsquo;échelle départementale et tend à faciliter le lancement d&rsquo;autres projets similaires.<br />Un film à destination du public scolaire retrace le travail de cette collectivité sur les cours d&rsquo;eau et explique les interventions réalisées sur le Trégou. Ce film est consultable sur le site internet de la CAGR.</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 36 166 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 36 166 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Adour-Garonne (47 %) - Conseil général de l’Aveyron (20 %) - Conseil régional Midi- Pyrénées (10 %) - Communauté d’agglomération du Grand Rodez (23 %)
Partenaires techniques du projet - Service départemental de l’Onema de l’Aveyron - Direction départementale des territoires de l’Aveyron (DDT 12)


Maître d'ouvrage Communauté d’agglomération du Grand Rodez (CAGR)

Contacts Vincent Miquel - Cellule opérationnelle du grand Rodez
  Autre contact : Stéphane Charretier - Service départemental de l’Onema de l’Aveyron (sd12@onema.fr)
vincent.miquel@agglo-grandrodez.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement du seuil de Carayon sur le Thoré

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 27/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2011
octobre 2011
Linéaire concerné par les travaux 350 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Thoré
Distance à la source 34.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 8.00 ‰
Débit moyen 16.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR1A
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) TARN (81)
Communes(s) MAZAMET (81163)
Région Effacement du seuil de Carayon sur le Thoré

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Gestion des inondations&nbsp;</p>
<p>Assurer la sécurité des biens et des personnes</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le Thoré est un cours d’eau de 62 km de long qui se jette dans l’Agout en aval de la ville de Castres. Son bassin versant, mesurant 204 km², se compose majoritairement de massifs forestiers en amont et d’un tissu urbain plus en aval. Quelques pâturages d’élevages bovins sont également présents sur la partie amont du bassin.</p><p>Les principales pressions exercées sur ce cours d’eau résident dans les prélèvements d’eau pour l’irrigation, la présence d’une vingtaine d’ouvrages hydrauliques – 16 barrages hydroélectriques et quelques seuils de dérivation pour les industries (laine, cuir) – le long de son cours ainsi que l’existence de nombreux enrochements de berges, effectués dans le cadre de la protection des riverains contre les crues. Du fait de ces aménagements, le Thoré connaît une modification de son régime hydrologique avec une accentuation des étiages en période estivale.</p><p>Ces pressions conduisent également à l’altération des conditions morphologiques du cours d’eau, notamment par l’accentuation de phénomènes d’érosion.</p><p>Le territoire est couvert par le SAGE Agout – en cours d’élaboration – et dont les principaux enjeux portent sur la qualité de l’eau et la gestion des inondations. Le Thoré est un cours d’eau classé sans liste d’espèces. Toutefois la réouverture de ce cours d’eau représente un enjeu important pour l’anguille, espèce migratrice présente sur l’Agout, ainsi que pour les espèces localement présentes : barbeau fluviatile, truite fario, vandoise… Le seuil de Carayon mesure 0,9 m et a été construit au XIIIe siècle pour les besoins d’une usine de manufacture de laine. L’usine a cessé son activité depuis plusieurs décennies et le seuil, désormais sans usage, est en mauvais état – apparition de multiples brèches dans le déversoir.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Les 12 et 13 novembre 1999, une crue proche de la crue centennale, liée à un épisode pluvieux exceptionnel, a inondé des zones agricoles, industrielles et urbaines et engendré de très nombreux dégâts matériels. Dès les années 2000, une politique de gestion de l’eau cohérente à l’échelle du bassin versant est lancée sur le bassin versant de l’Agout avec l’amorce d’une procédure de schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). En collaboration avec la DIREN (devenue DREAL depuis), le Syndicat mixte du bassin de l’Agout (SMBA) réfléchit à la création d’un plan de prévention des inondations sur le bassin aboutissant, en 2002, à la mise en place d’un schéma de prévention du risque inondation (SPRI) en vallée du Thoré. Ce schéma est ensuite transformé en programme d’action et de prévention des inondations (PAPI) du Thoré suite à l’appel à projet du plan Bachelot mis en place par le ministère de l’écologie en 2002.</p><p>Dans le cadre du PAPI, une réflexion sur la priorisation des actions est lancée. Cinq sites sont retenus pour la réalisation d’une action de gestion des inondations, dont le site du seuil de Carayon, identifié comme à risque de débordement même en cas de crue de faible intensité (contraintes d’usages avec habitations, routes, ouvrages d’art à proximité du seuil). Ces cinq sites font l’objet de deux études, hydraulique et hydrologique en 2007-2010 au travers desquelles les solutions d’effacement partiel ou total sont émises pour le seuil de Carayon.</p><p>En concertation avec les élus, les habitants et les services de l’État, la solution d’effacement total est retenue, le secteur ne présentant pas de risque d’érosion régressive suite à la suppression du seuil et cette solution permettant un réel abaissement de la ligne d’eau.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le seuil de Carayon a été entièrement supprimé. Le canal d’amenée de l’ancienne usine a été partiellement détruit dans le but de protéger la berge en rive droite. Le syndicat a procédé à l’achat de parcelles (5 500 m² environ) en rive droite pour le réhabiliter en champ d’expansion de crue.</p><p>Les arches du pont situé en aval du seuil ont été dégagées et les berges retalutées afin de faciliter le passage des écoulements en cas de crue. Des enrochements ont été mis en place pour la protection des riverains contre les inondations en rive gauche en amont et en aval du seuil détruit (sur 130 m de linéaire).</p><p>Par ailleurs, des mesures ont été mises en place pour limiter l’impact des travaux sur les communautés biologiques : réalisation d’une pêche électrique de sauvegarde ; travail à sec par la mise en place d’un batardeau pour détourner temporairement le débit du cours d’eau.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Déclaration d’Utilité Publique
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>Un entretien du site par fauchage régulier de la végétation est réalisé par le Syndicat mixte du bassin de l’Agout.&nbsp;</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état initial a été réalisé entre 2007 et 2010 par un bureau d&rsquo;étude. Le compartiment physique (régime hydrologique, conditions morphologiques, caractéristiques physico-chimiques de l&rsquo;eau) a ainsi été caractérisé par modélisation de données récupérées lors de précédentes études.</p><p style="text-align: justify;">Après les travaux d&rsquo;effacement, une convention pour le suivi du compartiment hydromorphologique a été mise en place avec le conseil général du Tarn. Il porte sur des observations visuelles en amont, au droit et en aval du seuil détruit ainsi que sur la réalisation de levés topographiques annuels (profil en long au droit de l&rsquo;ancien seuil pour évaluation des processus éventuels d&rsquo;érosion régressive ou progressive).</p><p style="text-align: justify;">La durée du suivi est prévue à minima sur deux ans après les travaux d&rsquo;effacement (2012, 2013) et dès qu&rsquo;une crue morphogène se produit.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Grâce à l’effacement du seuil de Carayon sur le Thoré, trois km de linéaire cours d’eau ont été rouverts. La suppression du seuil permet la remobilisation des sédiments auparavant bloqués par la retenue. Des écoulements libres sont désormais retrouvés dans l’emprise de l’ancienne retenue et l’apparition de granulométrie plus grossière est constatée. La diversité de faciès créée par le retour d’écoulements plus hétérogènes permet la reconstitution d’habitats « courants » favorables aux espèces de poissons rhéophiles.</p><p>Toutefois, il n’est pas encore possible de constater l’effet de la suppression de ce seuil puisqu’aucune crue n’a encore eu lieu depuis la réalisation des travaux. Il faudra attendre un prochain évènement hydrologique pour constater l’efficacité de l’effacement et de la restauration d’une zone d’étalement de crue.&nbsp;</p><p>La population riveraine est satisfaite à la fois par le nouvel aspect de la rivière et par le fait qu’une action de protection des infrastructures contre les débordements locaux ait été réalisée.</p><p>La déclaration d’utilité publique (DUP) prise au départ n’a finalement pas été utilisée, tous les riverains ayant donné leur accord pour la réalisation de ce projet. Pour le SMBA, le site de Carayon sert de site témoin pour d’autres opérations de ce type. Sur le plan écologique, les partenaires techniques et financiers sont également très satisfaits de la réalisation de l’effacement puisque le cours d’eau a retrouvé une morphologie proche d’une situation naturelle et que la continuité écologique a pu être rétablie sur ce secteur. Cette action contribue à la restauration progressive de la continuité sur le Thoré, cours d’eau prioritaire pour cette thématique en raison de son futur classement en liste 2 au titre de l’article L. 214-17 du Code de l’environnement.</p><p>Le syndicat réalisera, courant avril 2013, une opération d’effacement d’un ouvrage d’environ 1 m de haut et situé sur la Durenque (affluent de l’Agout), au niveau de la commune de Noailhac. Le syndicat est actuellement maître d’ouvrage de la phase d’enquête publique pour le SAGE Agout qui devrait être approuvé dans le courant du 1er trimestre 2013. Dans le cadre de ce SAGE, il est prévu de réaliser une étude globale sur la totalité des ouvrages situés sur le Thoré afin de proposer des solutions pour le rétablissement de la continuité piscicole.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Les actions réalisées dans le cadre du PAPI Thoré sont visibles sur le site internet du SMBA. Des articles sur la réalisation de l’effacement du seuil de Carayon sont parus dans la presse locale. Le SMBA a également communiqué sur les travaux via les bulletins d’information municipaux.&nbsp;</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications


Coûts

Coût des études préalables 83 000 € HT
Coût des acquisitions 9 908 € HT
Coût des travaux et aménagement 198 150 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 291 058 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - État (40 %) - Agence de l’eau Adour-Garonne (10 %) - Conseil général du Tarn (10 %) - Conseil régional de Midi-Pyrénées (10 %) - Syndicat mixte du bassin versant de l’Agout (20 %)
Partenaires techniques du projet - Syndicat mixte du bassin de l’Agout - Direction départementale des territoires du Tarn (DDT 81) - Onema, service départemental du Tarn (SD 81) - Agence de l’eau Adour-Garonne - Conseil général du Tarn


Maître d'ouvrage Syndicat mixte du bassin de l’Agout (SMBA)
Contacts Sophie Lebrou et Antoine Milhet (SMBA)
  Autre contact : Daniel Maynadier et Yannick Ramadier - Onema,Service départemental du Tarn (sd81@onema.fr)
sage_agout@yahoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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