Modification de la géométrie du lit mineur de l’OEuf à Pithiviers-le-Vieil
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Modification de la géométrie du lit mineur/moyen |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
juin 2011 juillet 2011 |
Linéaire concerné par les travaux | 800 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Oeuf |
Distance à la source | 15.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
8.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
3.00 m
|
Pente moyenne | 2.00 ‰ |
Débit moyen | 0.53 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR93A |
Référence du site Natura 2000 |
FR2400524
FR2400523
|
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Département(s) |
LOIRET (45) |
Communes(s) |
PITHIVIERS-LE-VIEIL (45253) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les carctéristiques hydromorphologiques.
Améliorer de l'eau, en favorisant l'autoépuration par la diversification des faciès d'écoulements.
Reconnecter les zones humides alluviales.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Œuf, cours d’eau de 82 km de long, est un affluent de l’Essonne s’écoulant sur le plateau de la Beauce. Il est ali­menté par la nappe de Beauce. Son bassin versant s’étend sur une superficie de 285 km2. L’activité du bassin est prin­cipalement agricole avec des problématiques d’intrants (engrais, produits phytosanitaires) et de drainage des terres. La présence de centres urbains, notamment Pithi­viers, proche de la tête de bassin versant, et d’industries génère des pollutions ponctuelles récurrentes. En aval de la commune de Pithiviers-le-Vieil, l’Œuf a également connu des pollutions régulières causées par des eaux plu­viales non traitées et une station d’épuration qui fonc­tionnait mal. Celle-ci a été mise aux normes en 2009. D’un point de vue quantitatif, les prélèvements importants dans la nappe de Beauce pour l’alimentation en eau po­table, l’irrigation et l’approvisionnement des industriels jouent un rôle prépondérant dans la fluctuation des débits de l’Œuf, pouvant être impactant en période d’étiage. D’autant que la nature kars­tique de la nappe la rend plus vulnérable aux pollutions.</p><p style="text-align: justify;">Concernant l’aspect morphologique, cette rivière est recalibrée entre 1960 et 1970 dans le cadre du re­membrement agricole. On note également une opé­ration de curage et de rectification des méandres en 1985, principalement dans le secteur de Pithiviers-le-Vieil. Au cours de ces périodes, l’ensemble des petits chevelus situés en amont sont drainés et la majorité des exploitations abandonnent le pâturage au pro­fit des cultures plus intensives, détruisant ainsi les prairies humides associées. Ce recalibrage a pour ef­fet d’élargir le lit mineur de l’Œuf et de rendre son tracé rectiligne. L’étalement de la lame d’eau et la réduction des connexions latérales avec les berges, occasionnés par la dépose des matériaux de curage sur les berges, rendent le ruisseau plus sensible aux pollutions, avec une perte de fonctionnalité globale. Les conséquences de ces modifications hydromor­phologiques sont nombreuses avec notamment un réchauffement des eaux, la dégradation de la quali­té physico-chimique, avec des phénomènes d’eutro­phisation, et la réduction de la diversité des habitats. Le peuplement piscicole originel en est modifié, avec une disparition progressive des espèces d’eaux vives (truite fario, vairon et chabot) au profit d’espèces d’eaux plus lentiques tel que le gardon, la loche franche et l’épinochette.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">En 2006-2007, une étude globale des milieux est réali­sée sur les bassins versants amont de l’Essonne en col­laboration avec les chambres d’agriculture et des mé­tiers du Loiret. Ce diagnostic définit les principaux en­jeux du Contrat global Essonne amont signé en 2007 pour une durée de cinq ans et porté par le Syndicat mixte de l’Œuf et de l’Essonne (SMOE) créé en 2006.</p><p style="text-align: justify;">Ce contrat considère la restauration hydromorpho­logique comme l’un des enjeux majeurs pour le bassin versant de l’Œuf. Des actions sont souhaitées par certains élus et propriétaires riverains qui y voient la possibilité de redonner au ruisseau son aspect naturel. Pour réaliser ces actions de restauration, le technicien de rivière du SMOE, interlocuteur privilé­gié sur ce territoire, met en place une concertation avec l’ensemble des acteurs techniques et finan­ciers. Il rencontre également les différents proprié­taires pour expliquer le bien-fondé de la restaura­tion hydromorphologique en mettant en avant la plus-value écologique, paysagère et financière pour leurs terrains. Lors de ces rencontres, aucune opposi­tion forte ne se manifeste. Toutefois, quelques per­sonnes expriment des craintes quant à l’évolution de la faune piscicole, pensant que la diminution de la hauteur d’eau provoquera celle du nombre d’indivi­dus. L’absence d’usages forts sur ces parcelles favo­rise également la mise en place de l’opération.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent en la reprise des merlons de curage et au terrassement des berges sur 800 m. Les matériaux sont utilisés au fur et à mesure pour créer des banquettes enherbées et resserrer le lit mineur : ils sont déposés et tassés avec le godet sans stabilisa­tion pour permettre au cours d’eau de se réajuster si nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Avant le terrassement, une coupe sélective de la ri­pisylve est réalisée pour faciliter l’accès des engins de chantiers. Les résidus de coupe sont réutilisés et répartis sous les banquettes pour créer une assise. La face des banquettes exposées au courant (en rive concave) est gardée volontairement abrupte pour que la rivière recrée elle-même des sous-berges. Les banquettes non exposées au courant (en rive convexe) sont travaillées en pente douce. Elles sont ensemencées avec un mélange de graminées carac­téristiques des prairies humides pour fixer le substrat et limiter la repousse des orties ou des espèces inva­sives. Ce tapis végétal permet également de piéger les graines des végétaux inféodés aux milieux hu­mides, transportées par le cours d’eau.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
La gestion
<p style="text-align: justify;">Fauches d’espèces nitrophiles et dégagement des repousses de saules et de frênes réalisés par une en­treprise d’insertion au cours des deux années suivant les travaux.</p>
Le suivi
<p>Aucun état initial n’est fait sur ce site. Un suivi post travaux de la faune piscicole est programmé en 2015, soit trois ans après les travaux, au milieu du tronçon restauré.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Une semaine après la fin des travaux, 25 à 30 cm de sédiments fins (vases, limons) sont transportés naturellement vers l’aval et déposés en sortie de méandre. Trois semaines après les travaux, le substrat naturel est décolmaté et laisse place à des éléments plus grossiers, attendus dans ce type de cours d’eau (sables, graviers, blocs). Les algues filamenteuses et les lentilles d’eau qui colonisaient ce linéaire de cours d’eau disparaissent et l’Œuf retrouve une eau plus claire (moins chargée en matières en suspension).</p><p style="text-align: justify;">Cette opération a ainsi permis de rétablir la diversité d’écoulements, de substrats et d’habitats. L’échantillonnage du peuplement piscicole mis en place sur ce site n’est pas encore disponible. Cepen­dant l’évolution positive de la qualité du peuplement piscicole observée sur un site à proximité, ayant subi le même type d’opération, permet d’être optimiste sur les résultats à venir, avec, notamment, le retour d’espèces comme le chabot et la vandoise.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site, on observe aussi une augmentation de la diversité des odonates et de la flore aquatique avec l’apparition dans le lit mineur de callitriche, de faux cressons et, sur les berges, d’iris des marais, de bal­dingère, de carex et de myosotis aquatique. Cette amélioration de la biodiversité est en lien direct avec les modifications hydromorphologiques et sédimen­taires du linéaire restauré. Cette opération apporte aussi une plus-value paysagère non négligeable appréciée par la population locale. Cette dernière, sensibilisée par la communication faite par le tech­nicien de rivière, va aujourd’hui spontanément vers le SMOE pour réaliser ce type de travaux. Victime de son succès, le SMOE ne peut répondre actuellement à toutes les sollicitations.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point fort de cette opération</strong> est la poursuite de ce type d’action par le SMOE sur d’autres portions de l’Œuf, le but étant une restauration complète de la rivière sur 10 km. Ainsi, un chantier similaire est entrepris en 2015 sur un linéaire de 620 m dans le même secteur (amont du pont de Brinvilliers).</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible de cette action</strong> est l’impossibilité de ramener le lit dans ses anciens méandres, cela en rai­son des différents compromis nécessaires.</p><p style="text-align: justify;">L’opération n’a pas eu d’incidence sur les deux sites Natura 2000 présents dans la zone concernée par les travaux mais elle contribue en partie à améliorer les connexions avec les zones humides avoisinantes. Ces deux sites Natura 2000 sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la forêt d’Orléans et sa périphérie constituée de boisements caducifoliés et de zones humides (étangs, tourbières, marais) en fond de vallée ;</li><li style="text-align: justify;">la vallée de l’Essonne et ses vallons caractérisés par des habitats forestiers, des vallées et des coteaux.</li></ul>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Le SMOE amène les élus et les propriétaires sur les sites restaurés pour les encourager à entreprendre des actions similaires sur leur propriété. Le site restauré de Segray a fait l’objet d’une visite de terrain avec le préfet du Loiret, la directrice de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, l’ensemble des signataires du contrat et d’autres partenaires locaux. Chaque année, des élèves et étudiants (du niveau primaire au master) visitent ces différents sites. Cette action a été reprise dans les journaux locaux et a fait l’objet d’un reportage diffusé sur la chaîne France 3.</p>


Coûts
Coût des aménagements complémentaires : 900 € Le coût du suivi a été pris en charge par la FDAAPPMA 45.
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
11 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 12 560 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Seine-Normandie (40 %) ; Conseil départemental du Loiret (30 %) ; - Conseil régional du Centre (10 %) ; Syndicat mixte de l’OEuf et de l’Essonne (20 %). |
Partenaires techniques du projet | - Onema, DDT du Loiret - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique du Loiret (FDAAPPMA 45) |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte de l'Oeuf et de l'Essonne (SMOE)
|
Contacts | |
SMOE - 1, allée de la Mairie-Ecoles
45590 Ondreville-sur-Essonne
smoe@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>• Bilan 2007 des sites témoins de la qualité des eaux.<br />Agence de l’eau Seine-Normandie. 2007, 2 pages.</p>
Suppression des merlons de curage pour reconstituer le matelas alluvial de l’Amasse à Saint-Règle
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression des contraintes latérales |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
avril 2010 juin 2013 |
Linéaire concerné par les travaux | 2300 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Amasse |
Distance à la source | 25.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
7.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
7.00 m
|
Pente moyenne | 3.00 ‰ |
Débit moyen | 0.45 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR2222 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
SAINT-REGLE (37236) SOUVIGNY-DE-TOURAINE (37252) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Réduire les risques inondation.
Améliorer les capacités auto-épuratoire du cours d'eau.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Amasse est un affluent rive gauche de la Loire. Long de 25 km, il prend sa source dans la forêt de Chaumont. Son bassin versant de 136 km2 est localisé dans les départe­ments du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire. Les zones fo­restières et les grandes cultures occupent la moitié amont du bassin alors que les zones de pâturage sont majori­taires sur l’aval.</p><p style="text-align: justify;">D’importantes concentrations en nutriments (phosphore, nitrates) et en matières en suspension impactent signi­ficativement la qualité de l’eau de l’Amasse. Une faible capacité auto-épuratrice combinée à des concentrations élevées en nutriments favorise le phénomène d’eutrophi­sation visible dans cette rivière (proliférations végétales).</p><p style="text-align: justify;">Des travaux de rectification du lit de l’Amasse ont été ré­alisés des années 1950 aux années 1980. Lors des travaux de recalibrage, le cours d’eau a été élargi et les matériaux de curage n’ont pas été exportés : ils ont été déposés sur les rives formant à certains endroits, des amas de 0,5 à 2 m3 par mètre linéaire (ml).</p><p style="text-align: justify;">Leurs im­pacts sur le fonctionnement de l’Amasse sont nombreux :</p><ul><li style="text-align: justify;">diminution des connexions latérales par la pré­sence de ces merlons de curage qui cloisonnent la rivière dans son lit mineur. Les milieux aqua­tiques (zones humides, annexes hydrauliques, etc.), autrefois alimentés en période de crues, se retrouvent déconnectés du lit mineur ;</li><li style="text-align: justify;">suppression des zones d’expansion des crues qui augmente les risques d’inondations, avec des enjeux urbains et agricoles en aval et en amont des travaux de recalibrage ;</li><li style="text-align: justify;">surélargissement du lit mineur provoquant l’homogénéisation des écoulements, des faciès ainsi que des habitats ;</li><li style="text-align: justify;">diminution de matériaux mobilisables, due aux prélèvements dans le lit mineur lors du cu­rage, responsable de son incision.</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">L’ensemble de ces facteurs est préjudiciable à une bonne diversité des habitats, notamment pour l’an­guille et le brochet dont les populations diminuent sur ce bassin versant. La truite est également absente à cause des nombreuses perturbations (rupture de la continuité écologique, destruction des habitats de reproduction suite au curage, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les merlons de curage sont colonisés par une ripisylve trop dense, responsable d’un ombrage excessif. L’en­tretien des berges par les propriétaires est difficile (problème d’accessibilité). On observe la formation d’embâcles impactant également les écoulements.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, un seuil infranchissable, à la confluence avec la Loire, forme un obstacle à la continuité écolo­gique. Sur l’ensemble de cette rivière, on a recensé plus d’une dizaine d’anciens seuils de moulins.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">L’Amasse est une rivière « non domaniale » dont l’entretien est de la responsabilité des propriétaires riverains en contrepartie de droit d’usages. Mais, au cours du XXe siècle, l’intérêt économique s’est es­tompé avec la disparition des activités de meunerie et des activités industrielles utilisant la force motrice, ainsi qu’avec le recul de l’élevage dans la vallée. Les propriétaires riverains ont progressivement arrêté l’entretien de la rivière, entraînant le développe­ment anarchique de la végétation rivulaire et provo­quant d’importantes perturbations du fonctionne­ment hydraulique de la rivière.</p><p style="text-align: justify;">De plus, à la fin de ce siècle, des pollutions chro­niques et parfois massives sont constatées. Elles sont surtout liées au développement d’une urbanisation non maîtrisée (eaux résiduaires) ou aux rejets de nouvelles activités industrielles ou agroalimentaires.</p><p style="text-align: justify;">À leur création, les deux syndicats de rivière existants sur l’Amasse (un par département), ont pour objectifs :</p><ul><li><p style="text-align: justify;">de permettre un meilleur entretien du cours d’eau ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">de réduire les dysfonctionnements hydrauliques ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">d’identifier les sources de pollution.</p></li></ul><p style="text-align: justify;">En 1996, pour assurer une gestion globale et cohé­rente de la rivière, ces deux syndicats fusionnent. Une étude globale ou « contrat vert rivière propre » abou­tit à des travaux d’entretien de la végétation et de stabilisation des berges durant la période 1999-2003.</p><p style="text-align: justify;">Suite à un bilan de ces travaux, un contrat territorial relatif à l’entretien et à la restauration de l’Amasse et de ses affluents est établi pour une durée de cinq ans (2010-2014) dont les actions visent à atteindre les objectifs de bon état écologique. Les actions de ce contrat concernent principalement :</p><ul><li style="text-align: justify;">la restauration de l'hydromorphologie via des recharges sédimentaires;</li><li style="text-align: justify;">des suppressions de merlons laissés par les curages successifs;</li><li style="text-align: justify;">des effacements d'ouvrages pour restaurer la continuité écologique.</li></ul><p style="text-align: justify;">La mise en place de ce contrat fait l'objet de concertation au travers de réunions publiques et de plaquettes d'informations pour sensibiiser les propriétaires et riverains à la restauration des milieux aquatiques et faciliter l'acceptation de l'opération avant sa réalisation.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Cette opération de restauration se déroule sur quatre ans (2010-2013) en plusieurs phases de travaux. Elle concerne surtout la commune de Saint-Règle mais aussi, en 2013, celle de Souvigny-de-Touraine.</p><p style="text-align: justify;">En préalable à cette opération, l’entretien ou la coupe de la ripisylve est nécessaire pour faciliter l’ac­cès des engins de chantier au cours d’eau, en vue de reprendre les merlons de curage et restaurer une ri­pisylve jugée localement trop dense.</p><p style="text-align: justify;">Les merlons sont terrassés pour créer des banquettes dans le lit mineur de l’Amasse (resserrement de la section d’écoulement du lit mineur par terrassement des matériaux en alternance rive gauche et rive droite) et reconstituer le matelas alluvial grâce à la réinjection des matériaux initialement retirés. Cette recharge en matériaux indigènes est complétée avec des granulats de carrière. Des cordons de cailloux sont déposés pour protéger les banquettes contre une trop forte érosion ; des radiers sont réalisés entre les banquettes. Celles-ci ne sont pas ensemencées ni stabilisées par du génie végétal afin que le cours d’eau puisse les remobiliser naturellement.</p><p style="text-align: justify;">En accompagnement de ces travaux, le Syndicat de l’Amasse d’Indre-et-Loire met en place, avec les pro­priétaires des moulins, une ouverture hivernale coor­donnée des ouvrages (novembre et décembre) pour restaurer la continuité du transport sédimentaire.</p>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<p>Aucune.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial est réalisé en 2010 au Moulin Givry, quelques kilomètres en aval du secteur restauré. Il s’appuie sur un inventaire du peuplement piscicole réalisé par pêche à l’électricité (IPR) et une analyse de la faune macro-invertébrée benthique grâce au protocole IBGN (indice biologique global normalisé). Par ailleurs, un programme d’analyses sur la physico-chimie classique et les pesticides est mis en œuvre par le syndicat de l’Amasse, au niveau de cinq stations réparties sur le linéaire du cours d’eau. Un suivi post-travaux a été fait sur la même station en 2015 pour les deux indices. Il est prévu de poursuivre ce suivi dans le cadre du nouveau contrat territorial.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Bien qu’il n’y ait pas eu de suivi hydromorphologique, la veille visuelle des aménagements réalisés a permis de constater que les secteurs restaurés ont retrouvé une bonne diversité d’écoulements et des substrats diversifiés. Les matériaux des merlons de curage ré­introduits dans le lit mineur ont rapidement été re­mobilisés. Un an après travaux, les banquettes non ensemencées se sont végétalisées, permettant leur stabilité et le retour d’une connexion latérale.</p><p style="text-align: justify;">L’analyse comparative pré et post travaux montre pour ce cours d’eau l’apparition d’un groupe polluosensible de trichoptères (macro-invertébrés), les <em>Glossosomati­dae</em>, indicateur d’une amélioration de la qualité bio­logique. Cependant, la population d’invertébrés ben­thiques reste majoritairement composée de taxons polluorésistants, indicateurs d’une perturbation de la qualité physico-chimique du cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la densité de chabots (<em>Cottus gobio</em>) a été multipliée par 25. Ce changement indique que le milieu restauré présente des habitats favorables à cette espèce tels que des écoulements plus rapides et un matelas alluvial graveleux. On note également l’apparition d’espèces telles que le barbeau fluviatile ou le chevesne, qui traduit une légère amélioration de la qualité du peuplement pisciaire.</p><p style="text-align: justify;">Les aménagements réalisés au cours de ces quatre an­nées de travaux ont redonné au cours d’eau sa place dans le paysage et un accès plus aisé aux riverains.</p><p style="text-align: justify;">Aucun effet sur les quelques inondations survenues depuis la réalisation de ces travaux n’a été relevé.</p><p style="text-align: justify;"> Le point fort de cette action est son coût peu oné­reux. L’action d’arasement des merlons de curage s’inscrit dans les actions ambitieuses de restauration des syndicats de l’Amasse réalisées dans le cadre du contrat 2010-2014.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">L’opération a été valorisée à de nom­breuses reprises au sein du contrat terri­torial de restauration de l’Amasse. Deux plaquettes d’informations mises à disposition des propriétaires riverains ainsi qu’en mairie permettent principalement de sensibiliser la population à l’éco­logie aquatique.</p><p style="text-align: justify;">Des animations ont été faites dans le cadre de la se­maine des rivières en 2013 auprès des écoles. Lors de cette même semaine, une journée a été dispensée auprès des étudiants et des élus pour présenter les techniques de restauration.</p><p style="text-align: justify;">En 2014, des panneaux d’informations sur le contrat territorial ont été implantés sur des espaces publics auprès de la rivière dans toutes les communes traversées.</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
73 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 4 000 € HT |
Coût total de l’opération | 77 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire Bretagne : 50 % ; Conseil régional Centre - Val-de-Loire : 30 % ; - Fédération nationale de la pêche en France et de la protection du milieu aquatique (FNPF), - FNPF-EDF, - Association agréée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques locale : 8 % ; Syndicats de l’Amasse : 12%. - Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques d’Indre-et-Loire - (FDAAPPMA 37) |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), FDAAPPMA 37. |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal d'aménagement et d'entretien de l'Amasse et de ses affluents d'Indre-et-Loire (SAEAA)
|
Contacts | Emeline Rouxel |
BP 145 - 37 401 Amboise Cedex
07 76 08 61 50
syndicat-amasse37@hotmail.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>• Contrat territorial de l’entretien et de la restauration de<br />l’Amasse et de ses affluents (2010-2014). SAEAA et SIERRA.<br />2009, 36 pages<br />• Bilan du contrat de restauration de l’Amasse en fin d’année<br />2014. SAEAA et SIERRA. Janvier 2014, 21 pages.<br />• Présentation du programme de travaux de l’année 3.<br />Conseil Syndical du 07 mars 2012. SAEAA et SIERRA. Mars<br />2012, 12 pages<br />• Note arasement des merlons de curages. SAEAA et SIERRA.<br />2015, 2 pages<br />• Lettre d’information n°1. SAEAA et SIERRA. 2011, 4 pages<br />• Lettre d’information n°2. SAEAA et SIERRA. 2013, 4 pages</p>
Restauration du champ d’expansion des crues de l’Orbiel par suppression des contraintes latérales, à Limousis
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression des contraintes latérales |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Réduction des risques d’inondation |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2004 mai 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 1000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'orbiel |
Distance à la source | 20.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
8.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
15.00 m
|
Pente moyenne |
Non renseigné |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR185 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
LANGUEDOC-ROUSSILLON |
Département(s) |
AUDE (11) |
Communes(s) |
LIMOUSIS (11205) |
Région | OCCITANIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Protéger les populations contre les risques d’inondation.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Orbiel est un affluent rive gauche de l’Aude. Long de 41 km, il prend sa source dans la Montagne Noire, à 900 m d’altitude. Son bassin versant, situé sur la partie méridionale de ce massif, s’étend sur 250 km2. L’occupa­tion des sols est de type élevage et polycultures. En raison de la richesse de son sous-sol (présence d’or notamment), la vallée de l’Orbiel a connu une forte activité minière et métallurgique, responsable d’une importante pollution des eaux aux métaux lourds (dont l’arsenic).</p><p style="text-align: justify;">L’Orbiel est une rivière salmonicole, dont l’espèce repère est la truite fario. On note également la présence du barbeau méridional, du toxostome, du goujon, du vairon et de la loche de rivière.</p><p style="text-align: justify;">Le bassin versant est soumis aux entrées maritimes et aux épisodes cévenols : les pluies intenses, associées à un temps de réponse du bassin versant très court et à l’étroi­tesse de la vallée, provoquent des crues fulgurantes et souvent dévastatrices. Des digues ont été construites en aval de Sindilla afin de contenir les inondations dans la vallée de l’Orbiel. Ces ouvrages longitu­dinaux ont favorisé l’appauvrissement des habi­tats aquatiques, l’absence d’une végétation de berge adaptée et l’existence d’un risque d’inci­sion du lit.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Les 12 et 13 novembre 1999, des pluies torren­tielles s’abattent sur les départements des Pyré­nées-Orientales, du Tarn, de l’Hérault et surtout de l’Aude. Suite à l’ampleur des précipitations (185 à 250 mm cumulés en 48 heures), le bassin versant de l’Orbiel connait une crue très violente (crue cinquantennale humide sur l’aval du bassin versant). La commune de Conques-sur-Orbiel est inondée, et plus particulièrement un quartier situé dans le lit majeur de la rivière : 15 maisons sont touchées et la lame d’eau atteint jusqu’à 1,2 m. On dénombre, sur l’ensemble des territoires touchés, 35 morts et un disparu.</p><p style="text-align: justify;">Les digues édifiées le long de l’Orbiel, qui concentrent les écoulements et intensifient la violence des crues, montrent leur inefficacité. La restauration des champs d’expansion des crues de cette rivière s’avère nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Le Syndicat mixte des milieux aquatiques et des ri­vières (SMMAR) recherche alors des sites d’expansion pouvant être restitués au cours d’eau. En 2003, le sec­teur de Sindilla, situé à l’aval immédiat des gorges de l’Orbiel, est identifié comme site d’expansion de crue remarquable mais il est déconnecté de la rivière par une digue d’un kilomètre de long.</p><p style="text-align: justify;">La liquidation financière de la Société d’exploitation pyrométallurgique de Salsigne, propriétaire des ter­rains, apparait comme une opportunité d’acquisition à moindre coût. Une partie de la rive droite, soit 15 ha de friches et de peupleraies protégés par une digue, est acquise en 2003 par le Syndicat intercom­munal d’aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l’Orbiel et du Trapel (SBCOT), à l’aide du reliquat de subvention accordée par le ministère de l’Agriculture dans le cadre d’un projet de restaura­tion des berges et de travaux sur la ripisylve le long des berges de l’Orbiel et du Trapel.</p><p style="text-align: justify;">Le programme de restauration des champs d’expan­sion des crues de l’Orbiel est engagé en 2004. En 2009, le SBCOT acquiert 2 ha supplémentaires, cette fois en rive gauche.</p><p style="text-align: justify;">Cette opération visant la suppression de contraintes latérales (dont la digue) permet également de re­donner de l’espace au cours d’eau (dynamique la­térale) et restaurer une zone d’expansion pour les crues fréquentes.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Les travaux et aménagements
<p>Les travaux comportent :</p><ul><li>l’abattage de la peupleraie ;</li><li>l’arasement de la digue ;</li><li>le terrassement des berges en pente douce ;</li><li>l’édification d’un merlon compacté perpendicu­laire au cours d’eau, en aval du champ d’expansion ;</li><li>l’ouverture de pistes forestières d’entretien ;</li><li>le reboisement du site avec des essences forestières adaptées (5 000 arbres).</li></ul>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<p style="text-align: justify;">La première et la troisième année après restauration, les lignes de plantations sont dégagées. Les inter­lignes de plantation sont entretenues tous les deux ans, les pistes forestières le sont deux fois par an.</p>
Le suivi
<p>Aucun suivi n’est mis en place.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">La suppression de la digue latérale a permis la restau­ration d’une zone d’expansion des crues de 17 ha, dont la capacité de rétention transitoire est estimée à 150 000 m3 au pic de crue. L’édification d’une digue perpendiculaire au lit en aval du site augmente arti­ficiellement la capacité de stockage du site. Ces tra­vaux redonnent une mobilité au lit de l’Orbiel sur un kilomètre.</p><p style="text-align: justify;">La restauration du site contribue à réduire significa­tivement l’impact des crues sur le bourg de Conques­-sur-Orbiel. La crue de mars 2011, d’intensité et de débit similaires à celle de novembre 1999 sur cette partie du bassin versant, atteste de l’efficacité de la restauration du champ d’expansion des crues avec un net abaissement de la ligne d’eau dans le quartier résidentiel (0,6 m en 2011 contre 1,2 m en 1999).</p><p style="text-align: justify;">La forêt alluviale piège les embâcles et contribue à la limitation des dégâts sur les ouvrages civils et les zones urbanisées. Enfin, la végétation herbacée et arbustive ralentit efficacement les écoulements et le piégeage des sédiments, limitant le dépôt de boues en zones urbanisées (et les contraintes de nettoyage associées). La forêt alluviale participe également à l’épuration des eaux lors des périodes de crues.</p><p style="text-align: justify;">La restitution à la rivière de ses champs d’expansion des crues sécurise également les biens et les per­sonnes, en supprimant les digues latérales dont le risque de rupture est possible.</p><p style="text-align: justify;">La suppression des contraintes latérales a également permis la reconstitution d’une forêt alluviale (rare dans la région), la restauration du lit mineur (dont les faciès d’écoulement et la diversité granulométrique) et la création de zones humides annexes alimentées notamment par des bras secondaires de l’Orbiel.</p><p style="text-align: justify;">Les coûts d’investissement, de maintenance et d’en­tretien du site sont faibles, comparé aux bénéfices apportés à la réduction du risque inondation. Globa­lement, ce type de travaux (hydraulique douce) pré­sente l’avantage d’un gain écologique significatif, en restaurant l’hydromorphologie et les processus natu­rels, sans avoir recours à des travaux de génie civil.</p><p style="text-align: justify;">Suite à cette action, le syndicat à réouvert un champ d’expansion des crues sur la Clamoux, au niveau de parcelles viticoles régulièrement détruites par les crues. Il poursuit ces projets de recréation de zones d’expansion des crues, au niveau des zones straté­giques de son territoire (sorties de gorges, milieux urbains).</p><p style="text-align: justify;">Le point fort de ce projet est le faible coût d’acquisi­tion et d’entretien et la maîtrise foncière.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Le site sert, chaque année, de lieu de formation pour AgroParisTech. L’Office national des forêts y a organisé des for­mations de ses techniciens. Une présentation des tra­vaux et une visite du site ont eu lieu en septembre 2015, dans le cadre d’une journée technique sur le thème de la « Nouvelle gestion des rivières : les solu­tions à l’heure de la Gemapi », organisé par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.</p><p style="text-align: justify;">Le syndicat a rédigé une plaquette, diffu­sée sur le site de l’agence.</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | 23 700 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
60 150 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 83 850 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - État (50 %), Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (30 %), - Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l’Orbiel et du Trapel (20 %). |
Partenaires techniques du projet | - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de l’Aude. |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal d'aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l'Orbiel et du Trapel (SBCOT)
![]() |
Contacts | Mathieu Dupuis |
Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières (SMMAR), Département de l'Aude 11855 Carcassonne Cedex 9
mathieu.dupuis@smmar.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>• Plaquette de présentation du projet du site de Sindilla :<br />http://www.eaurmc.fr/fileadmin/documentation/colloque/Journee_GEMAPI_MTP/Plaquette_SindillaVfinal_avec_plan.pdf<br />• Présentation de la visite de terrain du site de Sindillasur l’Orbiel, journée technique du 17 septembre 2015 :<br />http://www.eaurmc.fr/fileadmin/documentation/colloque/Journee_GEMAPI_MTP/8.Jacques_CHAMBAUD_SMAR_Presentation_de_la_visite_de_terrain.pdf</p>
Reconstitution du matelas alluvial de la Vesgre à Houdan
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reconstitution du matelas alluvial |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
octobre 2011 décembre 2012 |
Linéaire concerné par les travaux | 610 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Vesgre |
Distance à la source | 18.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
4.20 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
3.70 m
|
Pente moyenne | 0.25 ‰ |
Débit moyen | 0.20 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR257 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
ILE-DE-FRANCE |
Département(s) |
YVELINES (78) |
Communes(s) |
HOUDAN (78310) |
Région | ILE-DE-FRANCE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Favoriser l’autocurage naturel et diversifier les écoulements.
Restaurer les habitats aquatiques.
Améliorer la qualité de l’eau.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">La Vesgre, affluent de l’Eure long de 46 km, draine un bassin versant de 328 km2. Le pâturage, la culture céréa­lière, le maïs et le peuplier caractérisent l’occupation du sol. Néanmoins, les zones forestières prédominent en amont du bassin versant. Une zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I est présente dans la partie amont du bassin. Elle se ca­ractérise par une mosaïque de milieux principalement humides, ouverts et boisés (plan d’eau, prairies, aulnaies marécageuses).</p><p style="text-align: justify;">La Vesgre a connu dans les années 1960 une rectification, comme en témoigne la présence d’anciens méandres en­core décelables en zone prairiale, un recalibrage et des cu­rages excessifs dans le cadre du remembrement agricole. Les impacts de ces travaux sur l’hydromorphologie sont nombreux : surélargissement du lit, colmatage du subs­trat par les matières fines, uniformisation des écoulements. Les habitats sont ainsi peu diver­sifiés et la capacité d’accueil de la faune aqua­tique est réduite. Le substrat ne se constitue plus que d’une couche vaseuse de plusieurs dizaines de centimètres. Certaines espèces animales à fort intérêt écologique sont présentes à proximité de Houdan comme la lamproie de Planer, le brochet, le chabot ainsi que la mulette épaisse sur un affluent. La ripisylve est totalement absente hormis quelques vieux saules tétards en secteur aval.</p><p style="text-align: justify;">De plus, la qualité physico­chimique des cours d’eau de ce bassin est dégradée, notamment pour les para­mètres phosphore et nitrates.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">En 2009, la Communauté de communes du pays Hou­danais (CCPH) signe deux contrats globaux de bassin versant pour la Vesgre amont ainsi que la Vaucou­leurs et ses affluents. Un programme pluriannuel de restauration et de travaux sur cinq ans (2009 à 2013) est défini et y préconise de restaurer les habitats piscicoles et de diversifier les écoulements. Les tech­niciens ont souhaité modifier les actions préconisées dans le programme initial telles que la réalisation d’abris à vocation piscicole (épis) et l’entretien de la végétation au profit d’une opération plus ambi­tieuse de recharge sédimentaire. Cette technique de restauration vise à diversifier le substrat (sables, limons) ainsi que les faciès d’écoulement, de réduire la section mouillée pour augmenter la hauteur d’eau et d’améliorer la qualité de l’eau, notamment à l’étiage.</p><p style="text-align: justify;">L’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et l’Agence de l’eau Seine­-Normandie (AESN) accompagnent cette démarche (aspects techniques) pour qu’elle puisse voir le jour.</p><p style="text-align: justify;">Les usages et les enjeux économiques sont faibles sur ce cours d’eau. De ce fait, l’opération peut être lancée sans réelle opposition locale. Le projet est présenté individuellement aux propriétaires rive­rains qui donnent leur accord, ce qui permet d’entre­prendre rapidement les travaux.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">La sélection des sites de travaux dans le secteur de Houdan prend en compte les critères fonciers (faci­lité d’accès au chantier, contraintes d’exploitations agricoles réduites, absence de drainage, etc.) et le potentiel de restauration (lit mineur élargi, diversité de substrat faible, faciès uniformes, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les travaux relatifs à la recharge sédimentaire sont organisés en deux étapes :</p><p style="text-align: justify;">• la première phase, réalisée en 2011, concerne la zone aval. Les granulats sont disposés à la pelle, dans le lit mineur, de façon à obtenir des alternances de faciès d’écoulement (radier, plat courant, mouille) et sur les berges pour former des banquettes. Avant de mettre en œuvre les travaux sur le second tronçon, un premier bilan est effectué et met en évidence un manque d’hé­térogénéité des profondeurs (peu de fosses) et une mobilisation des matériaux insuffisante ;</p><p style="text-align: justify;">• en 2012, selon la même méthodologie, une seconde phase de travaux concerne le secteur amont. Riche des expériences de la première phase, la recharge sédimentaire est légèrement plus importante (avec 2,2 m3/ml contre 1,9 m3/ml en 2011) et aussi beau­coup plus hétérogène, laissant plus de perspectives de remobilisation des matériaux avec notamment des alternances de zones de dépôt de matériaux et de zones sans recharge susceptibles de s’affouiller plus fortement et ainsi d’améliorer la diversité des faciès.</p><p style="text-align: justify;">L’approvisionnement en matériaux évolue entre les deux phases. Ils sont issus d’une carrière pour le pre­mier site avec 79 % de pierres et cailloux et 19 % de graviers. Le deuxième chantier bénéficie de pierres de champs disponibles à proximité ce qui donne une hétérogénéité plus forte et un spectre de taille de matériaux plus large (de moins de 20 mm à 400 mm). Pour ces deux secteurs, les banquettes créées à partir des granulats ne sont pas ensemencées pour laisser au cours d’eau la possibilité de reprendre des maté­riaux et de modeler plus librement des faciès d’écou­lement hétérogènes ou de stabiliser les banquettes par ensemencement naturel. Une ripisylve est plan­tée pour retrouver une alternance entre les zones de lumière et d’ombre.</p><p style="text-align: justify;">En accord avec l’exploitant agricole, des abreuvoirs et des clôtures sont posés pour limiter le piétinement dans le cours d’eau. Un gué est également construit pour faciliter le passage des animaux et des engins.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Afin de faciliter les démarches règlementaires, une note d’incidence des nouveaux travaux sur le cours d’eau est produite pour modifier la déclaration d’in¬térêt général. Cette démarche simplifiée, approu¬vée par la Direction départementale des territoires (DDT), permet d’optimiser les délais d’instruction dans le cadre de cette déclaration d’intérêt général.
La gestion
<p>La gestion sur ce site consiste à entretenir régulière­ment la ripisylve.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Cette opération innovante sur le territoire fait l’objet d’un suivi complet (physico¬chimie, poissons, macro¬faune benthique, hydromorphologie) pour mettre en valeur les bénéfices écologiques et servir d’exemple à d’autres gestionnaires. Une station de suivi est définie sur la future zone de travaux, au niveau du pont présent entre les deux secteurs à restaurer. L’état initial est réalisé en 2011 et le suivi post-travaux en 2012 et en 2014. Les suivis hydromorphologiques et hydrobiologiques seront reconduits en 2016.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">L’action a des impacts positifs sur le cours d’eau qui retrouve des écoulements diversifiés et des substrats à granulométrie variée. Sur le secteur amont, le res­serrement du lit par la mise en place de banquettes favorise une diversité des écoulements empêchant ainsi le colmatage du substrat par les matières fines. L’amélioration de l’hydromorphologie se traduit par des vitesses, un faciès d’écoulement (radier, plat cou­rant, fosse) et une oxygénation proches de l’état na­turel pour ce type de cours d’eau. Ces observations sont plus nuancées sur la partie aval, la réduction de section étant légèrement insuffisante ; du colmatage en période de basses eaux est observé.</p><p style="text-align: justify;">La survenue de crues morphogènes permettra de suivre la capacité du cours d’eau à faire évoluer son profil et à remobiliser les matériaux rechargés. Ces améliorations offrent une diversité d’habitat favo­rable aux espèces aquatiques comme le montrent les résultats du suivi biologique. Cette plus grande diversité d’habitats se traduit par une amélioration des peuplements piscicoles (échantillonnages 2012 et 2014), avec une diminution de la densité d’espèces de chevesne, gardon et goujon et une augmentation et stabilisation du nombre de chabots inféodés à ce type de cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">La faune macro­invertébrée benthique réagit positi­vement avec une diversité taxonomique plus grande (30 taxons en 2011 contre 39 en 2012) et la colonisa­tion du milieu par une nouvelle famille polluosen­sible (<em>Goeridae</em>, trichoptères).</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles de l’action :</strong></p><ul><li style="text-align: justify;">la végétalisation des berges en hélophytes reste absente à ce jour ou constituée, sur les secteurs enso­leillés, d’une seule espèce : la baldingère ;</li><li style="text-align: justify;">la réduction de section par la mise en place de banquettes et la recharge sédimentaire a été légère­ment sous­-estimée dans la partie aval ;</li><li style="text-align: justify;">en l’absence de crues morphogènes depuis les tra­vaux, on constate un manque de diversité (pas de créa­tion de fosses) et peu de mouvement des matériaux ;</li><li style="text-align: justify;">le projet est d’ambition modérée : une reprise du tracé du cours d’eau, avec un espace de mobilité plus important rendu au cours d’eau, aurait pu être en­visagé</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts de l’action : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">diversification des écoulements permettant un gain en termes d’habitats disponibles ;</li><li style="text-align: justify;">reconquête biologique rapide avec une améliora­tion des peuplements piscicoles et de macroinverté­brés en place</li></ul><p style="text-align: justify;">La réalisation des mesures de suivi permettra d’éva­luer l’incidence de ces travaux et d’adapter les futurs aménagements en fonction des résultats.</p><p style="text-align: justify;">Suite à la réussite de cette opération, la CCPH prévoit de reproduire ce même type de restauration sur les communes de Houdan et de Maulette. Ces deux pro­jets sont en phase d’instruction avec des ambitions plus importantes.</p><p style="text-align: justify;">Cette expérience a été reprise par le Syndicat inter­communal du bassin supérieur de l’Orge (SIBSO) afin de mettre en place une opération du même type sur l’Orge à Sermaise.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Afin d’informer les habitants du territoire sur le projet et son évolution, deux articles ont été rédigés et publiés dans le journal de la CCPH. Cette expérience a été par­tagée avec des syndicats de rivières de la région, les différents partenaires institu­tionnels (Onema, DDT, AESN et association de pêche locale) lors d’une visite de terrain organisée par la CCPH (site pédagogique).</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
80 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 2 080 € HT |
Coût total de l’opération | 82 740 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - AESN, Conseil départemental des Yvelines, Réion Ile-de-France (80%), CCPH (20%) |
Partenaires techniques du projet | - Onema, AESN, Conseil départemental des Yvelines, CCPH, DDT |
Maître d'ouvrage |
Communauté de communes du pays Houdanais
![]() |
Contacts | Matthias Alloux, CCPH |
22, porte d'Espernon, 78550 Maulette
ccph@cc-payshoudanais.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<ul><li style="text-align: justify;">La recharge en granulat ­ Premiers retours d’expé­riences sur les travaux menés dans le Centre­-Ouest de la France sur des petits cours d’eau. <em>M. Bramard, L. Bou­tet-Berry, C. Bramard, M. Martin, É. Bardon. </em><em>Onema Dir Centre, unité Poitou-Charentes. 2010. 57 p. </em></li><li style="text-align: justify;">Restauration hydromorphologique des petits cours d’eau de plaines ­ Synthèse, comparaison et choix des techniques à appliquer<em>. É. Bardon. 2009. </em></li></ul>
Restauration du lit du Drac par élargissement et recharge sédimentaire à Saint-Bonnet-en-Champsaur
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reconstitution du matelas alluvial |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Hydromorphologie |
Début des travaux Fin des travaux |
novembre 2013 juin 2014 |
Linéaire concerné par les travaux | 3600 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Drac |
Distance à la source | 36.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
30.00 m
40.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
80.00 m
120.00 m
|
Pente moyenne | 10.00 ‰ |
Débit moyen | 9.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Zone périphérique du parc national des Ecrins |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR353b |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
49613
49609
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR |
Département(s) |
HAUTES-ALPES (05) |
Communes(s) |
FARE-EN-CHAMPSAUR (LA) (05054) LAYE (05072) SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR (05132) SAINT-JULIEN-EN-CHAMPSAUR (05147) SAINT-LAURENT-DU-CROS (05148) |
Région | PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Retrouver la dynamique morphologique d’un lit en tresse originelle du Drac.
Rétablir la continuité sédimentaire et stopper l’incision du lit.
Rétablir les connexions latérales avec les affluents, bras secondaires et zones humides.
Maintenir l’activité touristique et économique du plan d’eau et des abords du Drac.
Sécuriser les abords du Drac face aux risques d’inondation et glissement de terrain.
Le milieu et les pressions
<p class="western" style="text-align: justify;">Le Drac Blanc et le Drac Noir prennent leur source à plus de 2 500 m d’altitude dans le massif des Écrins et confluent pour former le Drac à Orcières. Caractérisé par un fort transport sédimentaire, le Drac conserve des secteurs en tresse sur sa partie amont. Il s’écoule au coeur d’une vallée où alternent verrous et ombilics dans un contexte montagneux alpin à caractère rural. Ce bassin est un haut lieu touristique, en été comme en hiver, avec de nombreuses activités aquatiques (pêche, sport d’eau vive, baignade) pratiquées dans le Drac et sur le plan d’eau du Champsaur. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Une étude menée en 2000 met en évidence un problème d’incision du lit du Drac, dans le substratum argileux en amont de la commune de Saint-Bonneten-Champsaur, résultant des extractions massives de matériaux réalisées depuis les années 1960 et ayant pris fin en 2012. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Avec les crues importantes de 2006 et 2008, le phénomène s’aggrave. Le constat est sans appel : l’incision s’étend sur un linéaire de plus de 3,5 km entre l’ancien seuil du plan d’eau du Champsaur (en amont) et le seuil de la déchèterie à Saint-Bonnet (en aval). Le lit et la nappe alluviale s’enfoncent de trois mètres.<br />Cette incision du lit menace la stabilité des infrastructures proches, notamment la digue du plan d’eau du Champsaur, affecte les activités économiques (comme le dénoiement des captages) et altère le fonctionnement des écosystèmes attenants (assèchement<br />des adoux ou déconnection des affluents), ce qui entraine des conséquences sur les activités de loisirs et sur la sécurité publique. </p>
Les opportunités d'intervention
<p class="western" style="text-align: justify;">Le SAGE Drac amont est élaboré en 1999. Un second SAGE, accompagné d’un contrat de rivière et de son programme d’actions, voit le jour en 2011-2012. Ils sont tous deux portés par la Communauté locale de l’eau du Drac Amont (CLEDA), représentante des<br />communautés de communes du bassin versant. La restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet est l’une des priorités du contrat de rivière du Drac amont signé en 2011. Il prévoit, entre autres, une opération d’envergure de restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet : élargissement du lit par décaissement des berges et recharge alluvionnaire par remobilisation des matériaux grossiers des berges. </p><p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA ayant su convaincre ses différents partenaires financiers, les appels d’offre, les études de travaux et l’ensemble des dossiers d’autorisation sont lancés dès 2012. </p>
Les travaux et aménagements
<p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux se déroulent au cours de l’hiver 2013-2014, pendant la période d’étiage. Ils mobilisent plus de 80 personnes et 60 engins de chantier sur une période de six mois. Dans un premier temps, les anciennes terrasses alluviales du Drac sont déboisées et dessouchées sur 3,6 km soit une surface défrichée de 27 ha. La bande active du lit du Drac est ainsi considérablement élargie et les bancs alluvionnaires fixés sont de nouveaux remobilisables. Certains îlots végétalisés sont conservés pour permettre la formation d’annexes hydrauliques, de bras secondaires et de lieux de nidification. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Débute alors une vaste opération de recharge sédimentaire du lit avec environ 450 000 m3 de matériaux alluvionnaires décaissés dans les anciennes terrasses du Drac et complétés par des prélèvements provenant de zones d’accumulation de sédiments d’autres cours d’eau du bassin. Ces nouveaux matériaux sont compactés et terrassés pour recréer un méandrage longitudinal respectant les cotes altimétriques du profil en long d’équilibre avant extraction. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans un troisième temps, après remise en eau du lit du Drac, les nouvelles berges sont stabilisées par des géogrilles et des fascines, ensemencées et replantées avec plus de 6 400 boutures de saules et 500 pieds d’hélophytes, notamment le long de la piste d’entretien et de promenade implantée en rive droite. En parallèle, 13 ha de zones humides et d’adoux sont créés notamment dans la partie aval du tronçon. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans le cadre de la mise en conformité des ouvrages transversaux en faveur de la continuité écologique prévue à l’article L. 214-17 du Code de l’environnement, les seuils du pont des Baraques et de la déchèterie, situés en aval de la zone de recharge, font l’objet de travaux d’aménagement l’année précédant les travaux de recharge (allongement du coursier pour réduire la pente, construction d’une passe à macro-rugosités ciblée pour la truite et d’une passe à canoë). </p><p class="western" style="text-align: justify;">Les travaux de recharge sédimentaire nécessitent la rehausse de 1,65 m du seuil de la déchèterie, en aval de la zone de recharge, afin de stabiliser la nouvelle pente d’équilibre et le niveau de recharge amont. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Enfin, le seuil du plan d’eau de Saint-Bonnet est conservé mais noyé sous la recharge sédimentaire permettant de conserver un point dur tout en supprimant un obstacle difficilement franchissable. </p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Utilité Publique
DUP, avec accords amiables de rachat de parcelles riveraines.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
2.2.3.0 (A) Rejet dans les eaux de surface
2.2.3.0 (D) Rejet dans les eaux de surface
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
3.3.2.0 (D) Réalisation de réseaux de drainage
La gestion
<p class="western" style="text-align: justify;">Dans un premier temps, il est décidé de laisser le cours d’eau et la végétation rivulaire reprendre une dynamique naturelle. En cas de découvrement de zones argileuses, la CLEDA pourra éventuellement procéder à des recharges ponctuelles et localisées. </p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du réseau des sites de démonstration, l’Agence de l’eau a mis en place les suivis de l’état initial et post travaux sur la biologie (poissons, macroinvertébrés, diatomées) et l’hydromorphologie jusqu’à n+5. Ce suivi est complété par un inventaire exhaustif des zones de frayères à truite actives et potentielles dans le cours principal et les bras secondaires reconnectés. Il est réalisé par le service départemental de l’Onema. Un plan de suivi multi-partenarial (CLEDA, Agence de l’eau, Onema, département des Hautes-Alpes, IRSTEA, parc des Écrins, bureaux d’études) est mis en place pour compléter le programme européen ALPeril, qui avait permis un levé topographique LIDAR en 2009 et 2015. En complément, une thèse Onema/CNRS/Université de Paris 7 est en cours, relative à l’évaluation de l’efficacité des travaux de restauration de cours d’eau à fort transport solide, avec pour objectif d’étudier la dynamique du transport sédimentaire.</p>
Le bilan et les perspectives
<p class="western" style="text-align: justify;">Malgré l’absence de crue significative, l’apparition d’un lit multi-bras en tresse est déjà observée sur l’ensemble de la bande active élargie. Le suivi en cours permettra de déterminer l’évolution du lit dans la zone de recharge. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux ont permis de gérer de manière durable des problèmes d’usage qui étaient apparus au cours de l’incision et de pérenniser l’attrait touristique de la vallée qui était menacé (sécurisation du plan d’eau du Champsaur, création d’un sentier piéton au bord du Drac, aménagement pour les sports d’eau vive, dynamisation de l’intérêt halieutique, etc.). </p><p class="western" style="text-align: justify;">D’un point de vue écologique, la rehausse sédimentaire du lit du Drac et de sa nappe d’accompagnement a permis la reconnexion de six affluents et la remise en eau de zones latérales d’intérêts biologiques. Le retour d’espèces emblématiques du Drac, tel le martin-pêcheur, ont été rapidement observées. Les zones de reproduction et de vie pour les espèces aquatiques qui avaient déserté les secteurs les plus incisés ont été reconstituées et le colmatage a été réduit. Durant l’hiver 2015-2016, l’Onema a recensé une trentaine de frayères à salmonidés sur les 4 km du projet de restauration contre seulement cinq<br />avant travaux. </p><p class="western" style="text-align: justify;">La restauration physique du Drac a nécessité le déploiement de moyens d’envergure et s’est avérée très coûteuse. Un tel projet aurait pu être considérablement limité si des mesures avaient pu être prises dès les premières observations d’incision.</p>
La valorisation de l'opération
<p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA a réalisé une grande campagne de communication avant et après travaux.<br />Plusieurs films de sensibilisation ont été réalisés, avant travaux en automne 2013 par la CLEDA et en septembre 2015 par l’IFORE, incluant des animations 3D des risques d’érosion si le lit du Drac continuait à s’enfoncer.<br />Des panneaux d’information ont été mis en place avant la réalisation des travaux aux extrémités du futur tronçon restauré. De plus, la piste piétonne créée le long du Drac en rive droite a permis de mettre en valeur le lit du cours d’eau et son environnement écologique auprès des riverains et des touristes.<br />Ce projet a été candidat au Grand prix national du génie écologique, dans la catégorie « Le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux ». </p><p class="western" style="text-align: justify;"> </p><p> </p>



Coûts
Coût des études préalables | 174 850 € HT |
Coût des acquisitions | 210 000 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
4 142 920 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 50 000 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 4 802 010 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse : 47,25 % - Communauté de communes du Champsaur : 20 % - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : 14,25 % - Conseil départemental des Hautes Alpes : 10 % - Union européenne (FEDER) : 8,5 % |
Partenaires techniques du projet | - Onema, assistance à maîtrise d’ouvrage : ETRM, maîtrise d’oeuvre : Burgeap et Geolithe. |
Maître d'ouvrage |
Communauté locale de l’eau du Drac amont (CLEDA)
![]() |
Contacts | Bertrand Breilh, chargé de mission Cleda |
Syndicat mixte - Place Waldems
05500 Saint-Bonnet-en-Champsaur
Tél. 04 92 24 02 05 - 06 70 72 42 64
bertrand.breilh@cleda.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p class="western" style="text-align: justify;">• La restauration écologique du Drac : un projet de territoire, Films IFORE, septembre 2015, 14’37.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=HHLnsfWbF5Q</p><p class="western" style="text-align: justify;"><br />• Les travaux de restauration du lit du Drac pour éviter une catastrophe écologique et humaine, Film CLEDA, oct 2013, 4’38.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=VsanyriLOC4 </p>
Restauration du matelas alluvial du ruisseau de Trémeret à Ambon
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 10/11/2017
Créée le 10/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reconstitution du matelas alluvial |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Qualité de l’eau Ressource en eau (quantité) Fonctionnalité du cours d’eau Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2011 octobre 2011 |
Linéaire concerné par les travaux | 2470 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le ruisseau de Trémeret |
Distance à la source |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
2.00 m
|
Pente moyenne | 8.00 ‰ |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR1611 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Département(s) |
MORBIHAN (56) |
Communes(s) |
AMBON (56002) |
Région | BRETAGNE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les habitats aquatiques de tête de bassin (re-connexion des annexes hydrauliques).
Améliorer la qualité des eaux.
Pérenniser les activités agricoles et conchylicoles.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Affluent rive gauche de la Drayac et sous-affluent de la rivière de Pénerf, le ruisseau de Trémeret est un petit cours d’eau long de 2,6 km avec un bassin versant d’envi­ron 3,5 km2. Ce bassin est occupé à plus de 75 % par des terres agricoles (élevages et cultures). Le ruisseau, comme l’ensemble du bassin de Pénerf, a connu d’importants tra­vaux de reprofilage et de recalibrage lors des remembre­ments agricoles à la fin des années 1980.</p><p style="text-align: justify;">L’étude préalable au Contrat territorial sur les milieux aquatiques (CTMA), effectuée en 2008 (méthode <em>Réseau d’évaluation de l’habitat</em>) sur l’ensemble du bassin ver­sant de la rivière de Pénerf, met en évidence une dégra­dation de l’état hydromorphologique de la rivière et de ses affluents. Le surcreusement des cours d’eau en est la raison principale ; il a entrainé une augmentation des assecs, une homogénéisation des faciès d’écoulement et une déconnexion des milieux attenants, notamment des zones hu­mides alluviales. La qualité physicochimique de la Drayac est médiocre, principalement en raison des concentrations excessives en phosphore. Le ruisseau de Trémeret présente, particulièrement sur sa partie amont, un envasement prononcé, une absence de substrats différenciés et une prolifération des plantes hygrophiles au fond du lit. Des obstacles à la continuité écologique sont également présents et matérialisés par des buses envasées, sous dimensionnées, ainsi qu’un étang situé sur le cours d’eau. Malgré les assecs récur­rents et l’uniformisation des habitats, le ruisseau possède un intérêt écologique piscicole, avec la présence de l’anguille, de la loche franche, de la truite et de la lamproie marine.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de la démarche de création du parc naturel régional du Golfe du Morbihan, le bassin versant de la rivière de Pénerf se présentait comme le territoire de préfiguration des futures actions du parc. Au milieu des années 1990, une démarche est mise en place pour réunir les professions du monde agricole et conchylicole ; elle aboutit à la formalisa­tion en 2005 du CTMA du bassin de la rivière Pénerf. Concernant le ruisseau de Trémeret, la solution de la recharge du matelas alluvial, proposée lors de l’étude préalable du CTMA, apparait comme une réponse adaptée aux dégradations hydromorpho­logiques du cours d’eau. Les délais de concertation avec les exploitants et les propriétaires riverains ne permettent pas d’envisager la possibilité d’un retour du ruisseau dans son lit originel.</p><p style="text-align: justify;">Les actions programmées au CTMA (2011-2015) sont également présentées aux acteurs locaux via des réu­nions publiques, des commissions thématiques et des rencontres individuelles.</p><p style="text-align: justify;">La phase de concertation souligne, comme réticence principale, la crainte de la perte de fonctionnalité des drains des parcelles riveraines qui risquent d’être ennoyées après le relèvement du lit du ruisseau. Prenant en compte ces considérations, le chargé de mission du parc propose des solutions techniques pour concilier le projet de restauration du matelas alluvial et la fonctionnalité des drains agricoles.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">L’objectif des travaux est de relever le fond du ruis­seau de 0,50 m en moyenne, pour reconnecter les zones humides alluviales. Les travaux consistent en la recharge du lit du cours d’eau avec des matériaux de diamètres différents. Des granulats, provenant d’une carrière de granit locale, sont apportés au fond du lit ; il s’agit de constituer une « armature » de taille assez grossière pour qu’elle ne soit pas déplacée au fil du temps par le cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Des travaux complémentaires sont réalisés : rempla­cement des buses par des buses de diamètre supé­rieur. Ces dernières sont calées afin d’assurer la conti­nuité de la pente et rechargées en granulats gros­siers. Les drains sont coudés et prolongés pour que le rejet se fasse plus en aval.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion n'est prévue.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">L’inventaire piscicole initialement prévu avant la phase de travaux n’est pas réalisé en raison de l’assec du ruisseau de Trémeret en 2011. Des mesures de suivi après travaux sont mises en place. Elles portent sur les aspects macrofaune benthique (2013) et peuplement piscicole (2013 et 2015).</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">La recharge granulométrique a permis de restau­rer la morphologie par diversification des habitats et reconnexion du cours d’eau aux zones humides adjacentes sur l’intégralité du linéaire du ruisseau de Trémeret (2 468 m). Les aménagements de buses, ré­alisés en complément, ont favorisé la restauration de la continuité piscicole et sédimentaire sur l’ensemble du cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Le relèvement de la ligne d’eau du ruisseau de Tré­meret grâce à la recharge a permis de reconnecter le cours d’eau aux zones humides riveraines.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats des analyses réalisées en 2013 sur les peuplements d’invertébrés benthiques montrent une bonne qualité biologique conforme à celle at­tendue pour ce type de cours d’eau dans le contexte régional. Les résultats des pêches électriques post travaux, réalisées en 2013 et 2015, montrent une non-conformité du peuplement piscicole par rapport à la situation de référence (effectifs insuffisants de truite fario, sous-représentation ou absence des es­pèces d’accompagnement) et une surreprésentation du vairon. Ces observations peuvent s’expliquer par la jeunesse du milieu.</p><p style="text-align: justify;">La loutre, dont la fréquentation du cours d’eau n’était pas avérée avant les travaux, est présente dès le mois de février 2012 dans le ruisseau de Trémeret.</p><p style="text-align: justify;">Les agriculteurs riverains constatent que le ruisseau ne monte plus en charge en amont des passages busés et que les débordements sont ainsi moins importants. L’érosion des berges est également réduite. Pour cer­tains d’entre eux, l’entretien du ruisseau apparait plus aisé. La vision du cours d’eau en lui-même semble avoir évolué : il ne s’agit plus d’un fossé mais d’un vrai ruisseau, malgré son caractère rectiligne. La création de commissions thématiques, regroupant tous les types d’acteurs et travaillant sur le projet de territoire, a permis de faciliter la mise en place d’ac­tions, et notamment la validation de ce projet par la commission « agriculture ». L’étape de concertation s’inscrit dans le long terme, les agriculteurs étant ap­parus au premier abord sur la défensive et réticents au projet.</p><p style="text-align: justify;">Comme en témoigne le chargé de mission du PNR, la bonne réalisation de cette opération, associée à la visibilité via les médias et la reconnaissance du parc au niveau local, a grandement facilité la restauration des autres cours d’eau du bassin versant. Ce sont plus de 20 km qui ont été restaurés par recharge granulo­métrique sur le bassin versant de Pénerf.</p><p style="text-align: justify;">La démarche de concertation locale a permis la réa­lisation de 90 % des préconisations figurant au pro­gramme d’action quinquennal 2011-2015.</p><p style="text-align: justify;">Pour le CTMA de Pénerf, 2016 est l’année du bilan ; il s’agira de qualifier et quantifier l’impact des travaux de restauration sur le milieu aquatique et d’évaluer la réussite du projet.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">La restauration du lit alluvial du ruisseau de Trémeret est la vitrine du parc, dans le cadre de ses actions de restauration hydromorphologiques des cours d’eau du bassin versant de la Pénerf.</p><p style="text-align: justify;">Des panneaux d’informations ont été ins­tallés sur les berges du cours d’eau. L’action a été largement médiatisée par des articles dans le magazine <em>« Rivière de Pénerf »</em> et des communiqués de presse. L’opération est lauréate des <em>Trophées de l’eau Loire-Bretagne</em> en 2013 : c’est une reconnais­sance du travail de concertation et de restauration hydromorphologique engagée sur le bassin versant.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, le chargé de mission du PNR orga­nise, à la demande, des visites de terrain avec les acteurs du bassin versant, les écoles et lycées ou encore les techniciens de rivière du département et de la région. La méthodologie de la concertation et les résultats en termes de gain sur la qualité de l’eau et des milieux y sont présentés.</p>
Trophée de l'eau Loire-Bretagne, 2013



Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
59 800 € HT
soit, au mètre linéaire : 31 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 30 000 € HT |
Coût total de l’opération | Non renseigné |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l'eau Loire-Bretagne (50%), Conseil départemental du Morbihan (30%), huit communes de la rivière de Pénerf (20%) |
Partenaires techniques du projet | - Cellule ASTER du département du Morbihan, Institut d’aménagement de la Vilaine (IAV), - Fédération départementale de pêche du Morbihan, DDTM du Morbihan, Service milieux aquatiques et ressources en eau (MARE), - Onema |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional du Golfe du Morbihan
![]() |
Contacts | Camille Simon |
PNR du Golfe du Morbihan
camille.simon@golfe-morbihan.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-fareast-font-family:
"Frutiger 55 Roman";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">•<span style="font:7.0pt "Times New Roman""> </span></span></span><!--[endif]--><i><span style="font-size:9.0pt;font-family:
"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F">Rivière de Pénerf - Le magazine du bassin versant</span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:
"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F">, décembre 2011, 2 pages <i>http://www.golfe-morbihan.fr/ sites/default/files/fichiers/files/ACTIONS/magazine/rivie­redepenerf/rivieredepenerf13.pdf </i><o:p></o:p></span></p><p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-fareast-font-family:
"Frutiger 55 Roman";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">•<span style="font:7.0pt "Times New Roman""> </span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";
mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F">Vidéo réalisée à l’occasion des Trophées de l’eau 2013 sur le site de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne : <o:p></o:p></span></p><p class="CM9" style="text-align:justify"><i><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F">http://www.eau-loire-bretagne.fr </span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:
"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F"><o:p></o:p></span></p>
Suppression de l’étang de Condé-sur-Iton et restauration de zones humides
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 10/11/2017
Créée le 10/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Qualité de l’eau Bon état des habitats Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2014 mars 2015 |
Linéaire concerné par les travaux | 1170 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Iton |
Distance à la source | 58.30 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
20.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
8.00 m
|
Pente moyenne | 7.90 ‰ |
Débit moyen | 0.95 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR258 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
36008
36011
36031
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Département(s) |
EURE (27) |
Communes(s) |
CONDE-SUR-ITON (27166) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les habitats aquatiques et une zone humide fonctionnelle.
Rétablir la continuité écologique.
Sécuriser le site et réduire le risque d’inondation.
Favoriser les activités de loisirs.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Iton prend sa source à 300 m d’altitude sur les collines du Perche et conflue avec l’Eure, en rive gauche, après un parcours de 132 km. Son bassin versant, d’environ 1 200 km2, est surtout rural avec des zones de plateaux à vocation céréalière et une tête de bassin dominée par l’élevage. Dès l’amont du bassin versant, la rivière est fortement anthropisée notamment à Francheville où le débit est divisé en trois bras. Les bras forcés de Verneuil détournent la moitié du débit vers l’Avre, tandis que le bras de Breteuil rejoint l’Iton à Condé-sur-Iton. On dé­nombre 139 ouvrages hydrauliques sur l’Iton amont, dont 16 % sont considérés comme infranchissables. De plus, les pressions agricoles entrainent de fortes concentrations en nitrates et altèrent la qualité de l’eau.</p><p style="text-align: justify;">L’Iton est un cours d’eau historiquement salmonicole sur tout son linéaire, abritant la truite fario, l’ombre commun, le chabot, la loche franche, l’anguille et la lamproie de Planer. Cependant, en raison de la forte anthropisation du secteur entre Francheville et Villa-let, les capacités d’accueil des espèces salmonicoles ont été fortement dégradées au profit d’un peuple­ment cyprinicole.</p><p style="text-align: justify;">Au cours du XIXe siècle, des meuneries et une forge s’installent à Condé en bordure de l’Iton. Deux ou­vrages infranchissables de 1,5 m de hauteur de chute sont aménagés pour alimenter un bras usinier et un moulin. Ils forment un étang de 12 ha dont la zone de remous remonte sur 770 m. Par ailleurs, la succession d’ouvrages construits en amont et en aval de l’étang entraine un étagement important du cours d’eau (3,3 m sur 1,2 km de linéaire) et de nombreux dys­fonctionnements du milieu : rupture de la continui­té écologique, modification des habitats et peuple­ments aquatiques, altération de la qualité de l’eau.</p><p style="text-align: justify;">Jusqu’aux années 1970, l’étang est le centre du vil­lage : c’est un lieu de rencontres et de loisirs, qui at­tire également des visiteurs extérieurs, pour la pêche ou la promenade. Mais, suite à la tempête de 1999 de nombreux embâcles s’accumulent dans l’étang et mettent en péril les aménagements. En février 2000, la cote de l’étang est abaissée par arrêté préfectoral afin de sécuriser le site. L’absence d’entretien conduit au colmatage par les sédiments fins et au développe­ment de boisement dense de saules et d’aulnes.</p><p style="text-align: justify;">Cette modification des habitats entraine la dispari­tion d’espèces remarquables, qui avait conduit au classement de l’étang en zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF). Malgré cette éro­sion de la biodiversité, le site reste intéressant ; il est identifié en 2004 par le département, comme espace naturel sensible (ENS). Mais pour la commune, la dis­parition de l’étang entraine une forte diminution de la fréquentation mettant en péril l’économie locale (commerces et camping municipal).</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">En 2005, la mairie de Condé-sur-Iton lance une étude afin de curer et remettre en eau l’étang et ainsi lui rendre sa place historique au cœur du village. Elle se rapproche du Département de l’Eure et de l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) afin d’obtenir un soutien financier. Cependant, pour ces derniers, ce projet n’est pas satisfaisant au regard des enjeux de la directive cadre sur l’eau, de la biodiversité et de la sécurité des habitations riveraines. Le Département propose alors à la mairie un projet de renaturation de l’Iton, en accord avec les objectifs du schéma dé­partemental d’aménagement des ENS. Une nouvelle étude est lancée en 2008 par le Départe­ment qui prend la maîtrise d’ouvrage. Elle souligne la nécessité de restaurer à la fois les habitats aquatiques de l’Iton et les zones humides associées, en incluant des usages socio-récréatifs. La mairie valide le projet et les études de conception sont lancées en 2011.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Tout d’abord, la végétation ligneuse qui avait colo­nisé l’étang est défrichée. Les terrasses alluviales de l’ancien plan d’eau sont décaissées en accentuant une délaissée en rive gauche afin de créer une zone humide fonctionnelle (roselière, frayère à brochet).</p><p style="text-align: justify;">L’ouvrage de l’ancien étang (OH17) et l’ouvrage aval (OH20) sont effacés. Leurs fosses de dissipation sont comblées à l’aide de matériaux grossiers. Un nou­veau lit reméandré est façonné à la pelle mécanique dans l’espace de mobilité de l’ancien étang sur un linéaire de 380 m. En amont de l’ancienne zone de remous sur un linéaire de 150 m et en aval sur 340 m, le tracé du lit naturel est conservé, avec resserrement du lit mineur d’étiage à l’aide de banquettes suc­cessives. Des blocs sont également disposés dans le lit pour diversifier les habitats aquatiques. En amont des deux ouvrages effacés, la restauration s’accom­pagne d’une recharge granulométrique sur une épaisseur de 40 à 50 cm.</p><p style="text-align: justify;">Sur tout le linéaire, les berges sont talutées, pro­tégées par du géotextile et ensemencées d’un mé­lange grainier. Cette protection de surface évite le lessivage de la terre par les eaux pluviales et par les crues et facilite la reprise de la végétation herbacée.</p><p style="text-align: justify;">Les vannes de l’ouvrage situées en amont de l’ancien étang (OH13) sont remplacées pour faciliter la ges­tion de la répartition des eaux dans l’Iton. L’ouvrage est équipé en rive droite d’une rampe rustique à macrorugosité pour restaurer la continuité piscicole.</p><p style="text-align: justify;">Les vestiges du moulin des Forges sont sommaire­ment remis en état. Enfin, un seuil déversoir en en­rochement de 1,5 m de haut, est réalisé dans le bras gauche en aval de l’OH17, pour conserver un plan d’eau clos dédié à l’activité de pêche.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (D) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau
La gestion
<p style="text-align: justify;">Un plan de gestion écologique est actuelle­ment en cours de rédaction par le Département.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial est réalisé au printemps 2014 portant sur les macro-invertébrés et les pois¬sons sur deux stations situées dans la zone de retenue et dans le bief de l’ouvrage aval. Les suivis biologiques seront reconduits au cours des années 2016 (n+2) et 2019 (n+5). En complément, des suivis hydromorphologiques sont prévus afin d’évaluer le transport solide.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">De l’avis de tous, ce projet est une réussite. Il a em­porté l’adhésion de la municipalité et des habitants de Condé-sur-Iton, à l’origine opposés à la suppres­sion de l’étang. La suppression des ouvrages trans­versaux a permis la restauration de la continuité écologique sur cette portion de l’Iton amont. La reconnexion des annexes hydrauliques (champs d’ex­pansion des crues), associée à la suppression des ou­vrages fragilisés, contribue à la réduction du risque d’inondation. La restauration hydromorphologique de l’Iton et de ces zones humides attenantes offre de nouveaux habitats humides favorables aux poissons et aux espèces remarquables. Les aménagements complémentaires (cheminement doux, aire de dé­tente, parking) rendent le site attractif pour la popu­lation. Enfin, la valorisation du patrimoine industriel (nettoyage des mécanismes, restauration sommaire des ruines, pose d’une signalétique explicative et intégration au circuit pédagogique) permet de garder une trace du passé de la commune.</p><p style="text-align: justify;">La maîtrise foncière communale du site de l’étang est un des facteurs clés de l’aboutissement de ce projet.</p><p style="text-align: justify;">Le site de Condé-sur-Iton est l’un des rares étangs supprimés en Haute-Normandie. C’est une vitrine pour le Département de l’Eure et l’Agence de l’eau Seine-Normandie.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Conscient de l’importance de l’accepta­tion sociale d’un tel projet modifiant radi­calement le paysage et l’histoire commu­nale, le Département de l’Eure a mis en œuvre de nombreux moyens de commu­nication, de valorisation et de concerta­tion, notamment des réunions publiques et des visites de terrains organisées avant, pendant et après le chantier, à destina­tion des élus et des riverains. Enfin, les habitants ont été consultés à l’issue des travaux, pour baptiser le site et ainsi ins­crire pleinement le nouvel aménagement dans la future histoire de la commune.</p>




Coûts
Coût de la maîtrise d'oeuvre : 78 900 € Travaux et aménagement: 37 500 € de passe à poissons Coût des aménagements complémentaires : 385 370 €
Coût des études préalables | 35 800 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
589 750 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 21 070 € HT |
Coût du suivi | 3 750 € HT |
Coût total de l’opération | 1 114 640 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - AESN (51%), FEDER (29%), Conseil dpartemental de l'Eure (20%) |
Partenaires techniques du projet | - Conseil départemental de l'Eure, AESN, Onema, bureau d'étude CE3E, SARL Lafosse & fils. |
Maître d'ouvrage |
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
|
Contacts | Stéphanie Robinet |
stephanie.robinet@eure.fr |
Maître d'ouvrage |
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
|
Contacts |
Stéphanie Robinet stephanie.robinet@eure.fr Stéphanie Robinet stephanie.robinet@eure.fr Stéphanie Robinet stephanie.robinet@eure.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<ul><li style="text-align: justify;">Site du Département de l’Eure - Feuilleton radiopho­nique :<em> http://www.eure-en-ligne.fr/cg27/cache/offonce/accueil_eure_en_ligne/audio_eure;jsessionid=BE26F­FEE3125426DA7CE1E10B2921B50 </em></li><li style="text-align: justify;">Paris Normandie. Pages dédiées aux articles de presse sur le projet : <em>http://www.paris-normandie.fr/detail_ar­ticle/articles/3823929/actualites+societe+sante/a-conde­sur-iton-la-renaturation-du-cours-d-eau-est-terminee#. VureQebpzoI </em></li><li style="text-align: justify;">France 3 Normandie. Reportage :<em> http://france3-re­gions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/05/21/dans­l-eure-la-fin-de-l-etang-de-conde-sur-iton-481687.html </em></li></ul>
Création d’un bras de contournement de plusieurs étangs sur le Fliez et restauration du marais de Contes
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 10/11/2017
Créée le 10/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Continuité écologique Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
novembre 2013 décembre 2015 |
Linéaire concerné par les travaux | 1400 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Fliez |
Distance à la source | 0.10 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
2.00 m
|
Pente moyenne | 0.10 ‰ |
Débit moyen | 0.10 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Liste 2 L. 214-17 |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRAR05 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Artois-Picardie |
Département(s) |
PAS-DE-CALAIS (62) |
Communes(s) |
CONTES (62236) |
Région | HAUTS-DE-FRANCE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer et préserver les habitats typiques du marais alluvial
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques
Rétablir la continuité piscicole et sédimentaire du Fliez
Améliorer la qualité de l’eau
Favoriser les activités de loisirs
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Le Fliez, affluent rive droite du fleuve Canche, long de 4,5 km, prend sa source dans un marais de 64 ha. Situé sur la commune de Contes, le marais fait partie des zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I <em>« Marais et prairies humides de Contes » </em>et de type II <em>« Vallée de la Canche et ses versants en aval d’Hesdin »</em>. Le bassin versant du Fliez est principalement occupé par les activités agricoles (pâturage, sylviculture ou culture). Sur la commune de Contes, de nombreuses activités existent en lien avec les milieux aquatiques (pêche, chasse, randonnée, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Ce ruisseau, de première catégorie piscicole, est classé en liste 2 de l’article L. 214-17 du Code de l’environnement. La lamproie de planer et la truite fario sont présentes. Quelques mètres après sa source, le Fliez est dévié vers un fossé large et profond alimentant trois étangs suc­cessifs d’une superficie totale de 20 ha. Il longe les deux premiers en les alimentant par dériva­tion, puis est connecté directement au troisième étang. En aval de celui-ci, la continuité écolo­gique est rompue par la présence d’un ouvrage hydraulique constitué d’une grille et d’une chute d’environ 0,30 m de hauteur.</p><p style="text-align: justify;">Créés dans le lit mineur du Fliez pour l’extraction de la tourbe au milieu du XXe siècle, ces étangs im­pactent fortement le fonctionnement hydraulique et écologique du ruisseau. La connexion du Fliez avec les étangs provoque notamment une rupture de la continuité écologique, un apport de matières en suspension et de nutriments et le réchauffement des eaux. D’autres impacts sont relevés comme le dysfonctionnement de l’assainissement de la com­mune située en amont ainsi que le rejet d’eaux usées provenant du camping du Fliez. La dégradation de la qualité physico-chimique entraine une eutrophisa­tion accentuée des milieux récepteurs (Fliez, marais, étangs) favorisant l’accélération du comblement des étangs et la fermeture du marais.</p><p style="text-align: justify;">La dégradation des milieux entraîne une diminution des peuplements piscicoles et rend le marais moins attractif pour la chasse.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Les trois étangs créés dans le lit mineur du Fliez ainsi que les parcelles environnantes appartiennent à la commune de Contes qui loue son droit de pêche à la Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Pas-de-Calais (FDAAPPMA 62) depuis plusieurs décennies. Au-delà de l’activité halieutique, la fédé­ration entretient ce site pour améliorer la biodiver­sité et permettre l’accès du site aux pêcheurs et aux habitants de Contes.</p><p style="text-align: justify;">Face au constat de détérioration du milieu mis en avant dans le plan de gestion 2008-2012 du marais et des étangs, la FDAAPPMA 62 prend l’initiative d’éla­borer un projet de restauration ambitieux à l’échelle du marais afin de résorber l’ensemble des facteurs de perturbations identifiés.</p><p style="text-align: justify;">Lors de la concertation avec les différents parte­naires techniques, quelques désaccords apparaissent sur les méthodes de restauration à mettre en place. Les intérêts écologiques étant nombreux, des choix d’orientation de travaux sont faits afin que les actions de restauration envisagées soient bénéfiques à l’en­semble des cortèges faunistiques et floristiques du marais. La solution choisie pour le Fliez est le contour­nement du marais par la création d’un nouveau lit mineur. Pour les étangs, il s’agit de les désenvaser par curage afin d’améliorer leur capacité d’autoépuration et de diversifier les habitats aquatiques.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux comprennent l’aménagement du nou­veau lit mineur du Fliez et la restauration des habi­tats du marais et des trois étangs.</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le Fliez :</strong></li></ul><p style="text-align: justify;">Les travaux comprennent trois étapes :</p><p style="text-align: justify;">-suppression des buses qui assuraient une connexion hydraulique et piscicole directe entre le Fliez et les étangs ;</p><p style="text-align: justify;">-création d’un nouveau lit mineur contournant les étangs sur 1 400 m ; compte tenu de la faible puis­sance spécifique du cours d’eau, une certaine sinuo­sité est donnée au nouveau tronçon ;</p><p style="text-align: justify;">-recharge granulométrique d’environ 0,3 m d’épais­seur sur 720 m linéaires pour créer des zones pro­pices à la reproduction de la truite fario.</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le marais :</strong></li></ul><p style="text-align: justify;">Les travaux consistent à créer des che­naux favorables à la reproduction des espèces aqua­tiques. Les matériaux issus de leur création sont réu­tilisés pour créer une zone d’autoépuration naturelle dans la partie aval du premier étang.</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>Les étangs :</strong></li></ul><p style="text-align: justify;">Les berges sont réaménagées en pente douce pour favoriser le développement des hélophytes, indispensables à la reproduction du bro­chet et d’autres espèces. Le deuxième étang est curé pour réduire son envasement.</p><p style="text-align: justify;">Un sentier pédagogique est aménagé pour améliorer l’accès au site et faciliter les activités de loisir.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
La démarche réglementaire
Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.2.3.0 (A) Plans d’eau, permanents ou non
La gestion
<p style="text-align: justify;">L’entretien des berges et du lit mineur du Fliez est assuré par le Syndicat mixte pour la Canche et ses af­fluents (SYMCEA) .</p>
Le suivi
<p>Un état initial est réalisé en 2012 pour le compartiment piscicole (échantillonnage par pêche électrique) et en 2013 pour la physico-chimie sur une station située en aval du nouveau lit mineur du Fliez. En 2009 et 2011, des inventaires d’habitats, de la faune (chiroptères, oiseaux, amphibiens, reptiles, insectes) et de la flore sont menés sur le marais dans le cadre de l’étude préalable du plan de gestion 2008-2012. Toutefois, l’efficacité de la pêche électrique n’est pas probante pour l’échantillonnage embarqué réalisé sur le marais (beaucoup d’échappement observé). L’obtention même d’un résultat sur la présence ou l’absence d’espèces est remis en cause. Les résultats des échantillonnages réalisés sur le Fliez sont quant à eux exploitables. L’état post-travaux est réalisé en 2014 et 2015 sur les poissons (échantillonnage par pêche électrique et suivi des nids de ponte de truite fario et lamproie de planer notamment) et sur la physico-chimie. La station de l’état initial est reprise. Deux nouvelles stations sont définies, la première sur le nouveau lit mineur et la deuxième en amont du tronçon restauré, au droit des premiers étangs. Ce suivi se poursuivra sur trois ans pour les poissons et sur deux ans pour la physico-chimie.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Suite à la réalisation de ces travaux, le Fliez retrouve un fonctionnement hydraulique et écologique ty­pique d’un ruisseau pépinière de tête de bassin. Un an après les travaux, les écoulements tendent à se diversifier à l’échelle du nouveau tronçon avec un phénomène modéré d’érosion et de dépôt sur plu­sieurs séquences. Ce phénomène est amplifié par la présence d’embâcles ligneux. La recharge sédimen­taire issue des travaux a permis la diversification des substrats, aujourd’hui plus favorables à la reproduc­tion de la truite fario.</p><p style="text-align: justify;">L’analyse du peuplement piscicole met en avant la recolonisation rapide, localisée sur les 500 m à l’aval du nouveau tronçon, par une communauté de loche franche <em>(Barbatula barbatula)</em>. Cette espèce est ac­compagnée de quelques anguilles européennes, ce qui témoigne du rétablissement de la circulation pis­cicole. De plus, une reproduction de lamproie de Pla­ner est constatée au printemps 2015 dans la partie aval du nouveau tronçon, quelques semaines seule­ment après la recharge granulométrique.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, la création d’une zone d’autoépuration sur le premier étang permet d’améliorer la qualité d’eau du Fliez et des étangs. Cette zone limite les apports en nutriments du ruisseau et favorise un développe­ment équilibré de la végétation aquatique dominée principalement par l’ache faux cresson <em>(Helosciadium nodiflorum)</em>. Les suivis prévus dans les prochaines an­nées permettront de confirmer ces premières obser­vations positives.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible</strong> de cette action reste la présence de rejets domestiques vers ces milieux aquatiques.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point fort</strong> de cette action est la conciliation des différentes activités de loisirs (pêche, chasse) avec les enjeux environnementaux.</p><p style="text-align: justify;">Cette restauration du Fliez s’intègre dans un am­bitieux programme de reconquête du marais de Contes, qui explique le coût élevé de l’action. Les trois quarts du budget sont consacrés à la restaura­tion des habitats typiques du marais et des étangs associés.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Des communiqués de presse ont été réali­sés lors des lancements des travaux en 2013 et lors de la finalisation de petits aména­gements en 2015. Le travail de communication a été amplifié lors de l’inauguration des travaux du marais réalisée au printemps 2016.</p><p style="text-align: justify;">Le parcours pédagogique joue complète­ment son rôle avec une fréquentation cinq à six fois plus importante qu’avant les tra­vaux. Des parcours de pêche<em> no-kill</em> ont été mis en place sur le site pour protéger les espèces présentes.</p>


Coûts
-Volet contournement du Fliez : 147 600 € -Volet restauration des marais et des étangs et volet pédagogique : 658 400 €
Coût des études préalables | 66 670 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
806 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 872 670 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage |
Oui
|
Témoignage | <p style="text-align: justify;"><em>« La Fédération départementale de pêche porteuse du projet de restauration du marais a, depuis le début de l’opération, attaché une grande importance à la commu­nication en conviant la commune aux réunions mensuelles sur le site et en échangeant régulièrement avec nous. Ce projet va permettre la restauration écologique du Fliez. La pratique de la pêche est également favorisée, de par l’im­plantation de sept pontons de pêche. L’aire d’accueil, pour laquelle la commune a investi à hauteur de 20 000 euros, vient d’être terminée. Le marais communal est ainsi mis en valeur et va permettre aux habitants et aux promeneurs de mieux appréhender la nature. » </em></p><p style="text-align: justify;"><em>Gérard Lefèbvre, maire de Contes.</em></p> |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l'eau Artois-Picardie AEAEP : 50% - FEDER : 50% |
Partenaires techniques du projet | - SYMCEA - Exploitants - Onema - Conservatoire d'espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais - DDTM du Pas-de-Calais - Direction régionale de l'environnement - AEAP - Communauté de communes des Sept Vallées |
Maître d'ouvrage |
FDAAPPMA du Pas-de-Calais
|
Contacts | Julien Boucault |
FDAAPPMA 62, Rue des Alpes, 621510 Arques
julien.boucault@peche62.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<ul><li style="text-align: justify;"><em>http://www.peche62.fr/les-travaux-de-restauration­de-contes/ </em>(4 mai 2015)</li><li style="text-align: justify;"><em>Plan de gestion 2008-2012 - Marais des étangs de Contes. </em>Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais, FDAAPPMA du Pas-de-Calais. 2008, 200 p.</li><li style="text-align: justify;"><em>Suivi des travaux - Présentation. </em>FDAAPPMA du Pas-de-Calais. 2015, 26 pages.</li></ul>
Aménagement du plan d’eau de la Sangsue et création d’un bras de contournement du Woigot
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 10/11/2017
Créée le 10/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
juin 2012 juin 2014 |
Linéaire concerné par les travaux | 2100 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Woigot |
Distance à la source | 10.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
7.00 m
9.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
2.00 m
|
Pente moyenne | 2.00 ‰ |
Débit moyen | 1.40 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Liste 1 L.214-17 en amont du plan d'eau et liste 2 L. 214-17 en aval du plan d'eau |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRCR394 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
84840
84839
7684
7699
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhin-Meuse |
Département(s) |
MEURTHE-ET-MOSELLE (54) |
Communes(s) |
BRIEY (54099) |
Région | GRAND EST |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Assurer la sécurité des riverains
Favoriser les activités de loisirs
Restaurer les habitats aquatiques
Rétablir la continuité écologique
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Le Woigot est un affluent rive gauche de l’Orne long de 21 km. Son bassin versant de 85 km2 a connu une im­portante activité d’extraction de minerai de fer entre les années 1965 et 1994. Cette activité a eu de nombreuses conséquences : pollution par les eaux urbaines, diminu­tion des débits d’étiage par infiltration des eaux dans les mines, etc. À Briey, sur le cours du Woigot, le plan d’eau de la Sangsue (9 ha), a été aménagé en 1973. L’objectif était d’apporter une plus-value paysagère et un usage de détente et de loisirs (pêche, promenade, canoë, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Le bassin du Woigot est divisé en deux parties par le plan d’eau de la Sangsue. En amont, le Woigot est classé en 1re catégorie piscicole avec une population de truites fa­rio. L’aval du plan d’eau est classé en 2e catégorie. Cette délimitation est d’autant plus marquée que les ouvrages en amont et en aval du plan d’eau sont infran­chissables ; seule la dévalaison est possible. La commune et les acteurs locaux constatent depuis les années 2000 de nombreux dysfonc­tionnements hydrauliques, physiques (accumu­lation de sédiments dans le plan d’eau), phy­sico-chimiques (dégradation de la qualité de l’eau, hyper-eutrophisation du plan d’eau) et de la continuité écologique (ouvrage situé en aval du plan d’eau avec une hauteur de chute de près de trois mètres [ROE 41789]).</p><p style="text-align: justify;">L’accumulation de sédiments est l’un des problèmes majeurs. Après trente ans d’existence, le volume de sédiments fins accumulés est estimé à 86 000 m3 re­présentant 60 % du volume total du plan d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Sur la partie amont du Woigot, la rectification du cours d’eau et la présence de seuils d’anciens moulins sont préjudiciables pour les espèces piscicoles d’eau vive telles que la truite et le chabot qui voient leur population diminuer.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Le Syndicat du contrat de rivière Woigot (Syndicat CRW) est créé en 1987. C’est le premier contrat de rivière de Meurthe-et-Moselle devant assurer le sou­tien des débits d’étiage.</p><p style="text-align: justify;">Face à l’envasement du plan d’eau de la Sangsue, la commune de Briey met en place un curage dans les années 1990-2000. Suite à l’échec de cette opération et à la modification de la législation en vigueur sur les milieux aquatiques (directive cadre sur l’eau, SAGE du bassin ferrifère), une action globale et durable sur ce plan d’eau devient indispensable à entreprendre. Plusieurs études sont menées depuis les années 2000 pour aménager le plan d’eau de la Sangsue.</p><p style="text-align: justify;">Le Syndicat CRW propose d’aménager le plan d’eau de la Sangsue par une opération très ambitieuse intégrant les problématiques écologiques et socio­économiques. C’est la solution de créer une rivière de contournement qui est retenue. Elle permet à la fois de satisfaire aux objectifs environnementaux tout en maintenant le plan d’eau, très prisé pour son attrait touristique. Des actions complémentaires de restau­ration du Woigot, sur un kilomètre en amont du plan d’eau, sont également retenues suite à la mise en évidence des dysfonctionnements écologiques du secteur. Ces actions ont vocation d’améliorer l’état hydromorphologique dégradé par les rectifications et de restaurer la continuité écologique sur les ou­vrages hydrauliques.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet ambitieux nécessite la concertation, plu­sieurs années avant les travaux, avec de nombreux acteurs techniques et financiers du territoire.</p><p style="text-align: justify;">La population locale est aussi associée à cette opéra­tion par le biais d’une réunion publique à laquelle plus de cent personnes participent. D’autres supports d’in­formations sont distribués tout au long du chantier : brochures, dossiers de presse réguliers, rapport, etc.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux sont composés de deux grandes opéra­tions : d’une part, le reméandrage du Woigot sur un linéaire d’un kilomètre en amont du plan d’eau et, d’autre part, la création d’une rivière de contourne­ment en rive gauche du plan d’eau sur 1,1 km de long.</p><p style="text-align: justify;">L’opération de vidange du plan d’eau se déroule en deux phases. La première consiste à une vidange ra­pide. Lors de la seconde, plus lente (sur deux jours), un dispositif de ballots de paille est placé en aval des ouvrages pour filtrer les eaux. Une fois secs, les sé­diments sont régalés sur deux zones du plan d’eau :</p><ul><li style="text-align: justify;">en amont, de façon à créer une zone humide pour diversifier les habitats et favoriser l’autoépuration ;</li><li style="text-align: justify;">en aval, sur la future zone de l’amphithéâtre de verdure située en rive gauche.</li></ul><p style="text-align: justify;">Le barrage (clapet et digue de 92 m de long) a ensuite été détruit et les matériaux réutilisés sur place pour la construction de la nouvelle digue et de l’am­phithéâtre de verdure. Deux ouvrages viennent remplacer l’ancien :</p><ul><li style="text-align: justify;">en amont, un ouvrage de répartition des débits équipé d’un pertuis et d’une passe à poissons ;</li><li style="text-align: justify;">une digue latérale de 1 100 m avec, en aval, un ou­vrage maçonné permettant de réguler les débits de sortie.</li></ul><p style="text-align: justify;">Le nouveau lit est créé en rive gauche du plan d’eau, d’une pente moyenne de 3,8 ‰. Les berges, sur ce nouveau lit, sont stabilisées par du génie végétal.</p><p style="text-align: justify;">En aval du plan d’eau, le seuil de Caulre (hauteur de chute de 4 m) est remplacé par une passe à poissons composée de seize rangées de blocs franchissables par conception. En amont du plan d’eau, le seuil de Bonnes Fontaines (hauteur de chute de 1,1 m) est dérasé.</p><p style="text-align: justify;">Le Woigot est taluté sur 1 000 m en amont du plan d’eau pour retrouver un cours d’eau sinueux avec un lit naturel d’une largeur de deux mètres (largeur de neuf mètres avant travaux). Les berges sont main­tenues si nécessaire par du génie végétal et une ri­pisylve est plantée le long de la berge.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
1.2.1.0 (A) Prélèvements eaux superficielles
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
La gestion
<p style="text-align: justify;">Gestion du site par la commune pour l’entretien des aménagements paysagers.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">L’état initial est réalisé en 2012 par la Fédération de pêche de Meurthe-et-Moselle pour suivre les compartiments hydromorphologiques, biologiques (macrofaune benthique, peuplement piscicole) et physicochimiques. Ces mesures sont réalisées sur plusieurs stations situées en amont et en aval du plan d’eau, placées dans la zone des travaux et, en dehors, pour servir de témoin. Le suivi post-travaux est réalisé en 2015 par le même opérateur et doit être reconduit dans les an-nées à venir. Les stations sont reprises de l’état initial et une est ajoutée dans le nouveau lit de contourne¬ment du plan d’eau.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Un an après travaux, l’hydromorphologie montre des faciès relativement homogènes et colmatés. Pour la faune macro-invertébrée benthique, une légère dégradation est observée entre 2012 et 2015. Ces phénomènes peuvent être liés à la phase chantier des travaux de restauration. Le suivi ultérieur permettra de détecter d’éventuelles améliorations. Concernant la physico-chimie, la qualité s’améliore légèrement entre 2012 et 2015 pour le paramètre nitrate mais cette amélioration est également constatée à la sta­tion témoin. L’origine de cette amélioration est vrai­semblablement due à un changement de pratique agricole ou à une pluviométrie moins importante (diminution du lessivage des sols).</p><p style="text-align: justify;">Le suivi des poissons, en amont immédiat du plan d’eau, donne des résultats assez positifs en 2015 en indiquant une recolonisation par la truite fario de milieux devenus favorables à cette espèce. Sur cette partie restaurée les espèces cyprinicoles sont moins représentées, ce secteur n’est donc plus influencé par le plan d’eau de la Sangsue. Le temps de réponse pour des travaux lourds de ce type peut demander plusieurs années avant que le cours d’eau retrouve un équilibre naturel. L’absence de ripisylve sur le bras de contournement, ainsi que le mode de gestion de l’ouvrage répartiteur, peuvent apparaître comme des éléments limitants.</p><p style="text-align: justify;">Une partie du coût élevé des travaux est imputable à la valorisation paysagère souhaitée par la commune. L’autre partie est due à l’ampleur des travaux sur cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Le retour des habitants de la commune de Briey est très positif. La diversification des activités, dont l’ac­cès à une zone humide, et la communication tout au long du chantier ont favorisé l’acceptation et l’ap­propriation du projet.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Le projet a été largement valorisé, notam­ment envers la population : des panneaux pédagogiques sont disposés sur cinq sites ; de nombreuses brochures sont parues tout au long du projet ; un site internet est conçu, lors de la phase de travaux, pour expliquer les intérêts du projet ; des articles sont parus dans la presse locale. De nom­breuses vidéos et photos amateurs sont disponibles sur internet retraçant les différentes étapes du projet.</p><p style="text-align: justify;">Au moins seize visites ont été organisées par le Syndicat CRW à destination des partenaires techniques, financiers, des associations locales, des élus et des écoles. Un réel engouement s’est mis en place autour de ce projet.</p><p style="text-align: justify;">L’Agence de l’eau Rhin Meuse a repris cette action par le biais d’un film pour la candidature aux Trophées de l’eau (2015).</p>



Coûts
dont 3 840 000 € d'aménagements "écologiques" (travaux sur cours d'eau, réamanagement du plan d'eau)
Coût des études préalables | 178 000 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
5 150 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 44 000 € HT |
Coût total de l’opération | 5 372 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage |
Oui
|
Témoignage | <p style="text-align: justify;"> <em>« Pendant deux ans (du 18 juin 2012 au 26 juin 2014) j’ai suivi et photographié au jour le jour tous les tra­vaux concernant la requalification du Woigot et du plan d’eau de La Sangsue à Briey. […] Avec une flore inexistante car trop envasé, notre ancien plan d’eau se mourait et pouvait occasionner un problème de salu­brité publique. Il était donc vraiment temps de faire quelque chose. Aujourd’hui, au vu du résultat final, les travaux réalisés s’insèrent bien dans le paysage. La faune sauvage locale ainsi que la flore ont rapidement recolonisé ce milieu qui leur semble plus favorable. Il faut cependant laisser le temps au temps pour voir si ces aménagements perdurent dans ce même état ». </em></p><p style="text-align: justify;"><em>Alain Legeay, riverain.</em></p> |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - AERM : 60% - Conseil régional de Lorraine : 30% - Fonds FEDER : compensation pour les fonds non subventionnés (1 693 000€ HT) |
Partenaires techniques du projet | - Onema - Agence de l'eau Rhin-Meuse (AERM) - Communauté de communes du pays de Briey - Commune de Briey - Fédération de pêche 54 |
Maître d'ouvrage |
Syndicat CRW Commune de Briey
![]() |
Contacts | Syndicat contrat de rivière Woigot |
Place Alexis-Gruss, 54150 Briey
woigot2013.crw@briey-cable.com |
Maître d'ouvrage |
Syndicat CRW Commune de Briey
|
Contacts |
Syndicat contrat de rivière Woigot Place Alexis-Gruss, 54150 Briey woigot2013.crw@briey-cable.com |
Référence(s) bibliographique(s)
<p class="Default" style="margin-bottom: 4pt;"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F">• Agence de l’eau Rhin-Meuse. Film du projet : </span></p><p class="Default" style="margin-bottom:4.0pt"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F"><i>https://www.youtube.com/watch?v=3TFwKbDQPVg </i></span></p><p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-fareast-font-family:
"Frutiger 55 Roman";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">•<span style="font:7.0pt "Times New Roman""> </span></span></span><i><span style="font-size:9.0pt;font-family:
"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F">Requalification du plan d’eau de la Sangsue à Briey - Avant-projet. </span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";
mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F">Hydratec, Asconit Consultants, Agence Verdier-Tappia. Février 2011, 71 pages. <o:p></o:p></span></p><p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-fareast-font-family:
"Frutiger 55 Roman";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">•<span style="font:7.0pt "Times New Roman""> </span></span></span><!--[endif]--><i><span style="font-size:9.0pt;font-family:
"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F">Réunion de présentation du projet Woigot 2013. Plan d’eau de la Sangsue. Un réaménagement de grande en­vergure. </span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:
"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F">Syndicat CRW. 2013, 31 pages. <o:p></o:p></span></p><p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-fareast-font-family:
"Frutiger 55 Roman";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">•<span style="font:7.0pt "Times New Roman""> </span></span></span><i><span style="font-size:9.0pt;font-family:
"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F">Étude globale de diagnostic du plan d’eau de la Sang-sue à Briey. Rapport de phases 1 et 2. Fonctionnement du plan d’eau dans le bassin versant du Woigot et pro­positions d’aménagements. </span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:
"Frutiger 55 Roman";color:#221E1F">Bureau d’études Sinbio. Janvier 2009, 54 pages. <o:p></o:p></span></p><p class="Default" style="margin-bottom:4.0pt"><span style="font-size:9.0pt;
font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F"><o:p></o:p></span></p>
Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34)

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 06/11/2017
Créée le 06/11/2017
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Restauration et réhabilitation |
Type de génie écologique |
Non renseigné |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Elévation du niveau de la mer Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales |
Début des travaux Fin des travaux |
février 2014 août 2015 |
Surface concernée par les travaux | 38.00 ha |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | J - Lagunes côtières saumâtres/salées |
Type de milieu (SDAGE) | Marais et lagunes côtiers |
Type hydrogéomorphologique | Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34) |
Contexte réglementaire | Site du CELRL |
Autres | ZNIEFF |
Loi |
Loi littoral |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDT11a |
Référence du site Natura 2000 |
FR9112017
FR9101408
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Département(s) |
HERAULT (34) |
Communes(s) |
GRANDE-MOTTE (LA) (34344) MAUGUIO (34154) |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Meilleure protection de la dune blanche
Gestion des zones humides et des boisements
Restauration de la continuité naturelle du site
Création d’accès aménagés et d’un sentier d’interprétation
Le milieu et les pressions
Le lido du Petit et du Grand Travers, cordon dunaire entre la mer et l’étang de l’Or, propriété du Conservatoire du littoral, constitue une coupure d’urbanisation entre les stations touristiques de Carnon et de la Grande Motte. Outre son fort attrait touristique, le site présente un grand intérêt écologique, paysager, culturel et historique, en bordure de l’étang de l’Or, site Ramsar depuis 1996. Zone Natura 2000 et inventorié comme ZNIEFF de type 1, environ 65% de ce site appartient au Conservatoire du littoral. Le lido accueille une succession d’habitats (dunes, prés salés méditerranéens, espaces boisés, zones humides et plage) où de nombreuses espèces emblématiques et inféodées à ces milieux sont présentes. Parmi elles, on dénombre au moins 10 espèces animales (Pélobate cultripède, Pipit rousseline,…) et 21 espèces végétales patrimoniales dont deux espèces d’orchidées protégées (Anacamptis fragans, Spiranthes aestivalis,…). Cet espace naturel subit cependant de fortes pressions naturelles et anthropiques. La première est l’érosion de la plage et le déchaussement du front de dune et des arrières dunes. Le secteur du Petit Travers a connu un recul du trait de côte de 30m entre 1992 et 2002. Cette érosion naturelle, liée aux vagues, au vent et au courant est accentuée non seulement par la perturbation du transfert sédimentaire causée par les épis protégeant les zones habitées mais aussi par la coupure que constituait l’ancienne route littorale (RD 59) au sein du système dunaire, empêchant l’apport et les échanges naturels de sable entre la plage et la bande dunaire en retrait de la plage. Elle était donc indirectement accentuée par l’attrait touristique que représentent les plages du Petit et Grand Travers. Lors des pics de fréquentation en période estivale, ce sont environ 2 000 véhicules par jour garés le long de la plage et 7 000 personnes qui traversaient et contribuaient à la dégradation des dunes. Ajouté à cela, certaines plantes exotiques envahissantes, telles que le Faux-indigo, ont commencé à se développer et des zones de feux et des détritus détruisaient encore ce site. La problématique est multiple : Comment répondre aux exigences de gestion de cet espace naturel remarquable en intégrant la mobilité du trait de côte et la forte fréquentation touristique sans sanctuariser ce milieu ?
Les opportunités d'intervention
Face à cette dégradation progressive, un Comité de pilotage se met en place en 2003 (services de l’Etat, CD34, du Conservatoire du littoral et communes de la communauté d’agglomération du Pays de l’Or : Mauguio - Carnon et La Grande Motte). En 2006, une charte pour la Protection et l’Aménagement durable du lido est signée et conduit à déclarer ce projet d’utilité publique. En 2007, les acteurs du projet souhaitant élargir le processus de concertation ont créé un organe de réflexion annexe : le groupe projet qui se compose alors des acteurs de la vie civile (associations de préservation du littoral, commerçants, usagers). En 2011, avec l’impulsion du comité de pilotage et du groupe projet, la charte de 2006 est actualisée et la phase de conception/réalisation de l’aménagement est lancée. Etant déjà gestionnaire des propriétés du Conservatoire du littoral, Pays de l’Or Agglomération rejoint le comité de pilotage et devient début 2012 le maître d’ouvrage délégué pour la mise en œuvre du projet. La maîtrise d’oeuvre est ensuite attribuée par l’intermédiaire d’un concours au paysagiste Alfred Peter, en partenariat avec le cabinet Ingerop et les écologistes de l’Euzière. Le projet retenu, comprenait le recul stratégique de la route RD59, avec une suppression totale de ses infrastructures et son remplacement par une piste éloignée de plus de 300 mètres de la côte, afin de recréer un large espace dunaire en continuité avec la plage et présentant une pente optimale calculée à 2 %. La nouvelle piste délimite des stationnements en dehors des zones sensibles et aménage des sentiers doux, rejoignant la plage, équipés de panneaux d’information sur les milieux traversés. Le maître d’œuvre a également prévu la création de pièges à sable à partir de ganivelles pour engraisser et renforcer le cordon dunaire. La protection des arrières dunes, en les fermant à toute fréquentation et en éliminant les plantes envahissantes permettra leur régénération. Enfin, la création d’équipements (sanitaire, conteneurs enterrés de tri sélectif) et la mise en place d’une piste cyclable suivant le même tracé que la voie des véhicules participent à un accueil touristique dans de bonnes conditions tout en facilitant un maintien de l’afflux important des utilisateurs au sein de la dizaine d’accès traversant l’espace protégé.
Les travaux et aménagements
Les travaux d’aménagement du lido du Petit et Grand Travers se sont échelonnés sur plusieurs années et ont été planifiés selon trois phases de travaux dont la plus importante est celle menant à la réhabilitation du lido.
Les premiers travaux ont débuté en 2008 avec une opération de ré-ensablement de la plage sur le secteur du Petit Travers, avec 400 000m3 de sable ajouté sous maîtrise d’ouvrage du SIVOM du Golfe d’Aigues-Mortes.
La seconde phase (également lancée en 2008), sous l’impulsion du Conseil Départemental, préparait les travaux d’aménagement du lido (phase 3). Elle a notamment consisté à :
- La mise en retrait du giratoire au niveau de la bretelle d’accès du Petit Travers ;
- L’aménagement d’une aire de stationnement de 550 places, situé au même niveau que le giratoire du Petit Travers ;
- La mise en sens unique de la RD 59, qui a permis de réduire la circulation le long du cordon dunaire ;
- La mise en place de la piste cyclable et le développement de navettes et autres calèches afin de privilégier les déplacements doux.
A partir de février 2014 et jusqu’à l’été 2015 (avec une coupure en période estivale 2014), s’est déroulée la dernière et la plus conséquente phase de travaux, sous maîtrise d’ouvrage de l’Agglomération du Pays de l’Or et sous maîtrise d’œuvre de l’Atelier d’architecture d’Alfred Peter.
Cette phase comprend la démolition de la route RD59 qui longeait le lido et en contrepartie la création d’une piste de circulation jouxtant la RD62 sur une longueur de 2km, située plus en retrait des dunes. Bordée de 1 000 places de stationnement, cette piste répond aux besoins de la fréquentation estivale du site.
Partant de la piste, neufs chemins piétons, délimités grâce à la pose de ganivelles, traversent les dunes. Ces chemins protègent les habitats naturels des piétinements et protègent les espèces végétales et animales du dérangement. Certains d’entre eux ont été conçus pour accueillir un public à mobilité réduite grâce à des rampes d’accès et de platelage en bois. Ils sont également agrémentés de signalisation pédagogique afin de sensibiliser les utilisateurs de la plage et les promeneurs.
Un cheminement cycliste (voie verte) implanté à travers le sous-bois a également été conçu. Interconnectés avec la piste et les cheminements piétons, il permet l’accessibilité à la route et à la plage sur toute la longueur du site.
Jouxtant les espaces boisés, les zones humides initialement présentes ont été réhabilitées et une nouvelle mare a été créée pour augmenter les zones d’accueil de la biodiversité et notamment l’accueil des amphibiens pour leur reproduction.
Le cordon dunaire, une fois la route enlevée, a été reprofilé, les brèches du cordon dunaire comblées et environ 2 500m² de la zone a été nettoyée de ses clôtures métalliques, cabanes et déchets.
7 500m² de prés salés se sont vus débarrassés de leurs ronces et plantes envahissantes et à l’automne 2015, des plants et des semis ont été plantés pour favoriser la reconquête de l’espace par la végétation. Sur cet espace, des casiers servant à retenir le sable, tout en permettant sa circulation pour ré-engraisser la plage et les dunes, ont été construits en ganivelles.
Pour garantir aux populations locales un accès à la plage, le service de bus a été renforcé et une aire de stationnement/retournement a été imaginée du côté du Grand Travers.
Enfin, des structures et des aménagements pour l’accueil des touristes ont été installés.
La démarche réglementaire
Déclaration d’Utilité Publique
La gestion
La gestion et les suivis du site sont confiés aujourd’hui à deux structures :
- l’Agglomération du pays de l’Or pour la gestion des espaces naturels, l’entretien des toilettes sèches ou encore la collecte des déchets sur la zone de stationnement ainsi que sur la plage,
- la commune de Mauguio-Carnon pour la partie infrastructures (voie verte, zone de stationnement, accès plage et ganivelles).
Cette articulation rend compte à la fois des compétences portées par chacun, et de la double vocation de ce site, la préservation de son espace naturel remarquable et le maintien d’usages balnéaires et touristiques ancrés depuis plusieurs décennies.
Concernant la gestion des espaces naturels, un plan de gestion a été établi. Il définit les travaux, les suivis scientifiques et la fonction de police de la nature mise en place sur le site. Cette gestion est assurée au quotidien par deux gardes du littoral de l’Agglomération du Pays de l’Or.
Le lido du Petit Travers fait également partie du périmètre Natura 2000 de l’étang de l’Or dont l’animation est portée par le Symbo.
Enfin, le Conservatoire du littoral reste le propriétaire du site dont la gestion a été confiée depuis 2008 à l’Agglomération du Pays de l’Or, suite à la signature d’une convention cadre portant délégation sur tous les terrains situés au nord de l’étang de l’Or et sur le littoral.
Le suivi
L’ensemble des travaux de réhabilitation du Petit et Grand Travers laisse envisager nombre d’effets positifs sur la biodiversité du site. Le projet d’aménagement du Lido, comprenant le dossier d’autorisation au titre des articles R.214-1 et suivants, du Code de l’Environnement, prévoit la mise en place d’un protocole de suivis scientifiques qui doit permettre de vérifier l’efficacité des aménagements. Ce suivi portera sur les cinq thématiques suivantes.
- Suivi de la végétation de la dune nouvelle : le suivi est réalisé sur 6 quadras d’environ 10 m2 de part et d’autre des cheminements piétons transversaux. Il permettra de connaître le recouvrement du sol par la végétation, la réussite des plantations et des semis et d’attester de la conformité des plantes présentes par rapport à la flore dunaire.
- Suivi de la zone humide créée : Trois passages par an permettront d’inventorier la flore et la faune (amphibiens et libellules) présentes, les niveaux d’eau étant suivis toute l’année.
- Suivi des populations d’espèces protégées : Les espèces d’orchidées protégées et le Pélobate cultripède feront l’objet d’un suivi quantitatif sur l’ensemble du site.
- Suivi de l’évolution de la restauration des prés salés : Pour s’assurer que la flore présente dans les prés salés soit typique de ces milieux, un inventaire avec détermination des coefficients d’abondance/dominance sera fait la deuxième et troisième année après les travaux.
- Evaluation de l’efficacité des cheminements transversaux : Des séances de comptage du public se rendant à la plage seront effectués sur 3 des 9 cheminements sur des durées de 4 heures et à 3 époques différentes (juin, juillet, août) afin d’évaluer l’utilisation des cheminements par les estivants.
Le bilan et les perspectives
L’aménagement étant relativement récent, il n’est pas possible d’en tirer un réel bilan. Des tendances sont néanmoins observées. Les premiers suivis au niveau de l’ancienne route départementale indiquent une végétalisation avec l’apparition d’espèces pionnières. Par ailleurs, il est à noter l’apparition du scirpe en jonc, caractéristique des milieux dunaires embryonnaires et le développement entre autre de l’euphorbe et de la malcomie, caractéristiques des milieux dunaires. Ces éléments témoignent d’une dynamique de renaturation du site. En outre, un développement de la peupleraie est constaté, ce qui devrait permettre une stabilisation du cordon dunaire à l’avenir et un rechargement plus important en sable. La réouverture de milieux au niveau des zones humides est encore difficile à évaluer à ce stade. Le débroussaillage des prés salés semble porter ses fruits avec une reconquête de la végétation plantée. D’autres éléments sont moins positifs, comme un développement d’espèces invasives plus important que prévu et obligeant à des campagnes d’arrachage plus soutenues. La poussière. Des trouées au niveau des ganivelles sont constatées de façons répétées, témoignant d’intrusions en espaces naturels, obligeant à un remplacement régulier des ganivelles détruites et à une surveillance accrue du site par les gardes du littoral. Enfin, au niveau de l’aire naturelle de stationnement, en arrière de la dune, de nombreuses incivilités sont constatées comme par exemple des stationnements anarchiques y compris en espaces naturels.
Dans les 5 ans de réalisation du plan de gestion, nous espérons avoir des résultats positifs quant à l’amélioration des potentialités d’accueil d’espèces protégés, la restauration des habitats sur le site tout en accueillant un fort public en période estivale.
La valorisation de l'opération
La valorisation des travaux et aménagements commence par le panneautage situé au niveau des accès de franchissement dunaire qui sensibilise le public sur l’intérêt de préserver le cordon dunaire. Des sorties natures organisées sur le lido de l’étang de l’Or permettent également de faire découvrir et de valoriser ce patrimoine naturel.
Le réseau de bus, mis en place par l’Agglomération du Pays de l’Or et par Hérault Transport, assure le transport des estivants jusqu’à la plage et limite l’utilisation des voitures sur ce site fragile.
Cette opération est valorisée par le projet national Ad’Apto. Lancé en 2015, ce programme met en lumière une dizaine de démarches locales d’adaptation, associant des sites du Conservatoire du littoral et des territoires soumis aux aléas d’érosions ou de submersion marines.
L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié une fiche « exemple à suivre » sur l’aménagement du lido entre Carnon et La Grande-Motte dans le cadre de sa campagne « Adaptation au changement climatique en Méditerranée », lancé à l’occasion de la COP 21 / Paris Climat 2015.
Septembre 2015 : Sélection du projet de réaménagement du Lido de l’Étang de l’Or pour le prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes qui valorise l’action exemplaire d’un acteur local sur un territoire lagunaire. En 2015, le prix ciblait des initiatives innovantes de nature technique, de sensibilisation ou de concertation, montrant l’adaptation au changement climatique en territoire lagunaire.
19 novembre 2013 : Le projet termine lauréat du prix « Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité" organisé par l’institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité (IDRRIM), pour la catégorie « Paysage et biodiversité ». Le jury a souhaité récompenser le caractère particulièrement ambitieux de cet aménagement et la renaturation de ce site naturel remarquable, en dépit des nombreuses difficultés liées notamment aux questions de transport, de stationnement, de restauration et de concertation.
Prix 2013 "Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité" - catégorie 'Paysage et biodiversité' IDRRIM – INGEROP




Pays de l’Or Agglomération - Aménagement du lido
Article du Pôle-relais lagunes méditerranéennes - Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34)
Alfred Peter Paysagiste - Lido du Petit et du Grand Travers
Article du Pôle-relais lagunes méditerranéennes – Programme Ad’Apto
Article du Pôle-relais lagunes méditerranéennes – Prix 2015
Prix 2013 "Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité"
Département de l'Hérault - Aménagement du lido
Article du Pôle-relais lagunes méditerranéennes - Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34)
Alfred Peter Paysagiste - Lido du Petit et du Grand Travers
Article du Pôle-relais lagunes méditerranéennes – Programme Ad’Apto
Article du Pôle-relais lagunes méditerranéennes – Prix 2015
Prix 2013 "Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité"
Département de l'Hérault - Aménagement du lido
Coûts
Coût des études | 825000 |
Coût des acquisitions | 60000 |
Coût des travaux et aménagement |
3520000
soit, le coût à l'hectare : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 4400000 |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Etat/Régions/FEDER 63% - Département de l’Hérault 17% - Conservatoire du littoral 10% - Pays de l’Or Agglomération 5% - CommuneS de Mauguio-Carnon et de La Grande-Motte 5% |
Partenaires techniques du projet | - EIFFAGE - GUINTOLI - EHTP - CSD INGENIEURS - PHILIP FRERES |
Maître d'ouvrage | Pays de l’Or Agglomération
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Contacts | Sylvain Ribeyre, directeur du pôle eau et milieux aquatiques |
Boulevard de la Démocratie, 34130 Mauguio
|
Référence(s) bibliographique(s)
Communauté d'Agglomération du Pays de l'Or. (2014). Dossier de presse « Visite de chantier le 25/04/2014 ». 11.
Département de l’Hérault. (2015). Dossier de presse « Inauguration des travaux le 17/09/2015 ». 9.
Gazette des communes. (2015). "Effacer la route littorale pour sauver la plage". 8 juin 2015. 42-43.
ADEME. (2015). Le Pays de l’Or aménage le lido entre Carnon et la Grande-Motte (Hérault). Exemples à suivre. 2.
Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon. ZNIEFF- 910010752, Lido du Grand et du Petit Travers. INPN, SPN-MNHN Paris. 9. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/910010752.pdf
SMGEO. (2008). Document d’objectifs des sites Natura 2000 « Étang de Mauguio » (Hérault) - SIC FR 9101408 et ZPS FR 9112017. Tome 1. 456.
SMGEO. (2008). Document d’objectifs des sites Natura 2000 « Étang de Mauguio » (Hérault) - SIC FR 9101408 et ZPS FR 9112017. Tome 2. 292.