Contrat "sources en actions": un partenariat pour animer et coordonner

Page mise à jour le 30/07/2024
Créée le 30/07/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Non intervention
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Hydromorphologie
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
janvier 2015
Surface concernée par les travaux 240000.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de tête de bassin
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres PNR de Millevaches
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NOUVELLE-AQUITAINE
Département NOUVELLE-AQUITAINE
Localisation HAUTE-VIENNE


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Maintenir et restaurer la qualité de l'eau et des milieux aquatiques du bassin de la Vienne amont.

Résumé

Située au cœur du plateau de Millevaches en Limousin, la tête du bassin de la Vienne et de ses affluents constitue un espace présentant une qualité écologique remarquable. Berceau des sources de la Vienne et de nombreux ruisseaux, ces espaces conditionnent en qualité et en quantité les ressources en eau de l’ensemble du bassin. Ainsi, en accord avec les orientations européennes en matière de gestion de l’eau, l’EPTB, le PNR de Millevaches et quatorze porteurs de projets (collectivités, associations) ont décidé de s’unir pour agir collectivement dans le cadre du programme « Sources en action ».

Le programme « Sources en action » a pour objectif de maintenir et restaurer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques du bassin de la Vienne amont. Ceci implique, en termes d’animation : 
-    de veiller à la cohérence des actions avec les différents schémas de gestion de l’eau (schéma directeur et schéma d’aménagement et de gestion des eaux, Directive cadre sur l’eau…) ;
-    de coordonner des programmes d’actions mis en œuvre par les différents porteurs de projets;
-    d’accompagner les maîtres d’ouvrage et de leur apporter des conseils méthodologiques et un appui technique et administratif ;
-    de partager les savoir-faire et les expériences ;
-    de mettre en œuvre des actions transversales (communication, suivi…) ;
-    d’assurer le secrétariat et l’organisation des réunions des groupes techniques et du comité de pilotage.

En 2011, environ quatre-vingt-dix actions ont démarré pour un montant global engagé supérieur à un million d’euros. Des conseils techniques, méthodologiques ou administratifs sont également apportés aux porteurs de projets (avis sur des cahiers des charges, appui technique lors de réunions de chantier, etc.), divers supports de communication ont été conçus et diffusés, et une journée d’échanges techniques sur la thématique de la continuité écologique a par ailleurs été organisée en juillet 2012, principalement à l’attention des élus et techniciens du territoire. Concernant l’acquisition de connaissances, des campagnes de mesures biologiques (macro-invertébrés, diatomées, poissons) et physico-chimiques sur les ruisseaux et cours d’eau du territoire, ont dressé un état zéro.

Des travaux ont été engagés en 2011. Des travaux de réduction des dégradations morphologiques en milieu agricole ont été menés : treize abreuvoirs installés, vingt-trois franchissements de cours d’eau réalisés (passerelles, passages à gués…), huit diagnostics mesures agro-environnementales accomplis pour cinquante-sept hectares contractualisés. Dans le cadre de la restauration et l’entretien des berges et du lit des cours d’eau, 5 000 mètres de berges ont été entretenus et 22 743 mètres restaurés ; vingt-neuf embâcles ont été enlevés. Concernant la restauration de la continuité écologique, un des enjeux majeurs du programme « Sources en action », des études complémentaires de diagnostic sont en cours et devraient déboucher vers des propositions d’aménagements d’ouvrages transversaux. Enfin, différentes actions – dont quatorze visites-conseils – ont été menées en faveur de la gestion des zones humides.

Publication du recueil : 2013




Expérimentation sur l'incision d'un lit de rivière en Basse-Normandie: le Pas d'âne

Page mise à jour le 30/07/2024
Créée le 30/07/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Intervention sur contrainte aux écoulements
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Milieux humides
Hydromorphologie
Restauration de frayères

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2011
mai 2011
Surface concernée par les travaux

Non renseigné

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de tête de bassin
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres PNR Normandie-Maine
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR2502015

Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NORMANDIE
Département ORNE
Localisation SAINT-ELLIER-LES-BOIS


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Recharger le lit du Sarthon en matériaux favorables à la reproduction des truites fario

Résumé

Situé au cœur du PNR Normandie-Maine, le Sarthon est une rivière de tête de bassin versant du massif Armoricain dont le potentiel salmonicole est particulièrement intéressant. Toutefois, les ruisseaux affluents du Sarthon, du fait de leur faible gabarit, souffrent des travaux hydrauliques passés. Ceux-ci ont modifié leurs caractéristiques et ont notamment induit des phénomènes d’incision de lit facilités par des fonds localement sablo-argileux.

Dans le cadre du contrat de restauration entretien du Sarthon, la Fédération départementale de la pêche et de la protection des milieux aquatiques de l’Orne (FDPPMA), en partenariat avec le Parc, a engagé une opération pilote de recharge sur une portion du ruisseau du Pas d’âne, dont le lit est particulièrement incisé (jusqu’à 2 mètres) consécutivement à des travaux de rectification. Ce chantier répondait au souhait du propriétaire de rehausser le lit du cours d’eau pour des raisons de sécurité.

Parallèlement, les objectifs étaient de restaurer une granulométrie de fond favorable à la reproduction des salmonidés et de limiter l’effet drainant lié à l’incision, tout en redynamisant les mécanismes d’érosion latérale afin de permettre une diversification des habitats par la reconstitution de sous-berges et une recharge naturelle ultérieure. Cette opération a affiné la technique de recharge à mettre en œuvre sur ce type de ruisseau de tête de bassin.

Ce projet étant une première sur le bassin versant, un suivi relatif au déplacement des matériaux et à l’évolution des formes du lit que la recharge implique a été programmé sur deux ans au moins. Celui-ci repose sur deux principaux paramètres : profil en long et profil en travers du lit.

Après un an, le suivi a mis en évidence :
•    un important déplacement des matériaux, qui ont dévalé sur une centaine de mètres sous la zone de recharge, limités en aval par une buse ennoyée, les pentes fortes et les profils en travers étroits favorisant la reprise d’érosion ;
•    la reprise d’incision sur un secteur dont la pente est de 12 %, mais une érosion dirigée contre les berges pour des pentes de moins de 8 % et des profils en travers très étroits, favorisant la diversification des formes du lit et la recharge naturelle ;
•    la formation de banquettes ou atterrissements dans le lit, favorisée par les profils de cours d’eau évasés, en dépit des pentes comprises entre 3 et 7 % ;
•    la très nette amélioration du potentiel de fraie en lien avec une modification de la granulométrie des fonds.

Publication du recueil : 2013

Mise à ciel ouvert du ruisseau de Cubes par création d’un bras de contournement à Châteauneuf-les-Bains

Page mise à jour le 19/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2013
avril 2014
Linéaire concerné par les travaux 140 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau de Cubes
Distance à la source 8.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
5.00 m
Pente moyenne 2.50 ‰
Débit moyen 0.14 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR1688
Référence du site Natura 2000
FR8301034
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) PUY-DE-DOME (63)
Communes(s) CHATEAUNEUF-LES-BAINS (63100)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la continuité piscicole.
Favoriser les activités de loisirs.
Améliorer l’aspect paysager du centre bourg.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le ruisseau de Cubes est un affluent de la Sioule et un sous-affluent de l&rsquo;Allier. Ce ruisseau de tête de bassin est long de 8,4 km. Son bassin versant de 15,5 km2 connaît peu d&rsquo;impact anthropique : l&rsquo;occupation des sols se par&shy;tage entre zones forestières et agricoles, l&rsquo;activité prin&shy;cipale étant le pâturage extensif. La Sioule et l&rsquo;Allier ont un grand intérêt environnemental, leurs affluents jouant un rôle important dans le cycle biologique de certaines espèces comme l&rsquo;écrevisse à pieds blancs (recensée sur certains affluents) ou la truite fario.</p><p style="text-align: justify;">Le ruisseau de Cubes est classé en listes 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. La qualité de ce cours d&rsquo;eau est bonne mais la rupture de la continui&shy;té écologique, 30 m en amont de la confluence avec la Sioule, constitue l&rsquo;un de ses problèmes majeurs. En effet, en 1950, une usine d&rsquo;embouteillage est construite sur le ruisseau dans la traversée du centre-bourg de Châ&shy;teauneuf-les-Bains. Cette construction recouvre le ruisseau sur 74 m de long. En 1960, la commune continue ses aménagements urbains avec la construc&shy;tion d&rsquo;un parking le long de la RD231. Le ruisseau est alors recouvert sur 190 m. Cette galerie constitue, de par ses dimensions et ses conditions d&rsquo;obscurité complète, un obstacle majeur pour la circulation des poissons.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la présence de deux ouvrages dans la partie aval du tunnel (à 70 m de la confluence avec la Sioule) limite également les possibilités de franchis&shy;sement piscicole avec un seuil de 70 cm de hauteur et une zone d&rsquo;écoulement rapide en béton de 70 m de long offrant une lame d&rsquo;eau inférieure à 5 cm, en amont direct du seuil.</p><p style="text-align: justify;">Ainsi le ruisseau de Cubes, reconnu comme un cours d&rsquo;eau à forte potentialité piscicole, n&rsquo;est accessible que sur 30 m à partir de la confluence avec la Sioule, le reste de son cours étant inaccessible.</p>
Carte locale
Carte de localisation du ruisseau de Cubes

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La première étude sur ce ruisseau est réalisée par l&rsquo;Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA) locale en 2003. Elle met en avant l&rsquo;intérêt piscicole du ruisseau de Cubes et la rupture de la continuité au niveau de la zone recouverte. Suite à ce constat, une réflexion pour restaurer ce cours d&rsquo;eau est engagée de façon infor&shy;melle par les principaux partenaires techniques : le Syndicat mixte d&rsquo;aménagement touristique du bassin de la Sioule (SMAT), la Direction départementale des territoires (DDT), l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et la Fédération dépar&shy;tementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique du Puy-de-Dôme (FDAAPPMA 63). Associée à cette réflexion, la com&shy;mune, propriétaire de ces ouvrages hydrauliques et maître d&rsquo;ouvrage, mandate en 2009 un cabinet d&rsquo;ar&shy;chitecture pour définir son programme d&rsquo;aménage&shy;ment de bourg dans le but de valoriser le patrimoine architectural. Les actions qui en découlent ont pour objectifs :</p><ul><li style="text-align: justify;">d&rsquo;améliorer l&rsquo;aspect paysager du centre-bourg avec l&rsquo;attrait d&rsquo;un cours d&rsquo;eau visible, l&rsquo;aménage&shy;ment d&rsquo;une place et d&rsquo;une passerelle ;</li><li style="text-align: justify;">de mettre en conformité les ouvrages hydrauliques infranchissables avec l&rsquo;article L. 432-6 du Code de l&rsquo;environnement (aujourd&rsquo;hui L. 214-17).</li></ul><p style="text-align: justify;">Le SMAT, porteur du contrat territorial en cours d&rsquo;élaboration à cette époque, se porte alors assistant à maître d&rsquo;ouvrage, la commune n&rsquo;ayant pas les com&shy;pétences nécessaires dans ce domaine. La gestion du dossier et la concertation avec les partenaires tech&shy;niques sont portées par l&rsquo;animateur du futur contrat.</p><p style="text-align: justify;">La première étude de faisabilité est finalisée en décembre 2011 et conclut à la nécessité de créer un nouveau lit pour le ruisseau de Cubes afin de contourner le tunnel sur 110 m.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;investissement de la commune pour acquérir les parcelles concernées par les travaux est l&rsquo;un des leviers pour mener à bien ce projet. La commune ayant peu d&rsquo;habitants, la mise en place d&rsquo;actions de communication ne s&rsquo;avère pas nécessaire, les travaux étant très bien acceptés par la population qui com&shy;prend l&rsquo;intérêt de la valorisation paysagère.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux consistent à créer une rivière de contour&shy;nement de la partie aval du tunnel et à aménager ce dernier pour dévier les eaux vers le nouveau lit. La partie amont de l&rsquo;ancien lit couvert est conservée et aménagée avec une rampe à macrorugosité.</p><p>Les travaux débutent par le terrassement du nou&shy;veau lit sur 160 m. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un lit emboité, conçu pour permettre le transit d&rsquo;une crue décennale et le maintien d&rsquo;une lame d&rsquo;eau suffisante en étiage pour le franchissement piscicole. Ce nouveau lit est constitué de quatre tronçons homogènes sur le plan hydromorphologique, depuis l&rsquo;actuel passage cou&shy;vert jusqu&rsquo;à la confluence avec la Sioule. Les berges sont en partie stabilisées par des gabions, des fas&shy;cines ou des géotextiles en fibre de coco pour limiter la divagation du cours d&rsquo;eau. Une recharge sédimen&shy;taire du fond du lit est réalisée pour y diversifier les écoulements.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>L&rsquo;enlèvement des embâcles sur l&rsquo;ouvrage en macro&shy;rugosités est effectué par la commune qui assurera aussi l&rsquo;entretien de la ripisylve lorsque cela sera né&shy;cessaire.</p>

Le suivi

<p>Seule une pêche de sauvetage est réalisée en 2013, avant de mener les travaux. Aucun suivi post-travaux n&rsquo;est mis en place.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Lors de la pêche de sauvetage, seuls quelques trui&shy;telles et vairons sont recensés. Mais, deux semaines après les travaux, une quarantaine de truites sont vues en aval d&rsquo;un seuil encore présent en amont de l&rsquo;usine. La libre circulation de la faune aquatique du ruisseau de Cubes est donc assurée sur près de 160 m jusqu&rsquo;à cet ouvrage. La recharge granulométrique, réalisée pour améliorer l&rsquo;aspect visuel et paysager du ruisseau, a permis aussi de diversifier ses habitats.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Les points forts de cette action : </strong></p><ul><li>rendu plus attrayant, ce nouveau site connait au&shy;jourd&rsquo;hui une fréquentation plus importante. Les habitants et les touristes apprécient la présence du cours d&rsquo;eau.</li></ul><p>&nbsp;</p><p><strong>Les points faibles de cette action : </strong></p><ul><li>le surdimensionnement et la stabilisation du nou&shy;veau lit pour limiter les débordements potentiels lors des crues ;</li><li>l&rsquo;impossibilité d&rsquo;ouvrir le ruisseau sur son tracé d&rsquo;origine.</li></ul><p>&nbsp;</p><p>Cette opération s&rsquo;inscrit comme la première phase de la restauration du ruisseau de Cubes. La seconde, lancée depuis, consiste à améliorer la franchissabilité des trois seuils situés juste en amont des travaux et dont l&rsquo;usine d&rsquo;embouteillage est propriétaire.</p><p>Cette première action de restauration de la conti&shy;nuité écologique a servi d&rsquo;exemple pour le nouveau contrat territorial. Une autre opération de mise à ciel ouvert a concerné une ancienne source busée pour l&rsquo;alimentation en eau potable.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Cette action est présentée sur les sites inter&shy;net des différents organismes associés. Une vidéo tournée par l&rsquo;animateur du contrat territorial présente cette opération <em>(http:// www.riviere-sioule.fr/MO-chateauneuf-les&shy;bains)</em>. Dans le cadre du contrat territorial, des articles ont été publiés. Une visite sur le terrain a été organisée dans le cadre d&rsquo;une journée de formation technique sur ce type d&rsquo;opération pour d&rsquo;autres anima&shy;teurs et différents techniciens de rivières du département du Puy-de-Dôme. Sur le site restauré, une passerelle a été construite avec une partie vitrée, de façon à apercevoir la faune piscicole qui transite dans le cours d&rsquo;eau circulant en dessous. Des panneaux sont disposés un peu partout sur le site pour présenter les espèces présentes et décrire les aménagements réalisés. Enfin, une nouvelle place a été aménagée dans le bourg (valorisation de l&rsquo;espace urbain).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 73 930 € HT
Coût des acquisitions 20 950 € HT
Coût des travaux et aménagement 137 800 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 202 680 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">Cette opération a été très bien acceptée par les habitants et les commerçants. Elle participe à la fois à l&rsquo;amélioration écologique du ruisseau des Cubes et à l&rsquo;amélioration paysagère du centre-bourg. Aujourd&rsquo;hui les personnes qui passent devant ces aménagements ont envie de s&rsquo;arrêter, les touristes ont aussi été agréablement surpris. Les panneaux de communication mis en place permettent de sensibiliser les personnes qui se baladent sur le site. La commune de Châteauneuf-les-Bains est prête à réitérer ce type de travaux si cela est nécessaire. En résumé, c&rsquo;est un bel aménagement ! &raquo;<br />Daniel Sauvestre, maire de Châteauneuf-les-Bains.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %), Fonds européen de développement régional (FEDER) (30 %), FDAAPPMA 63 (10 %), - commune de Châteauneuf-les-Bains (10 %).
Partenaires techniques du projet - Onema, DREAL Auvergne, DDT Puy-de-Dôme, Conseil départemental du Puy-de-Dôme, - SMAT du bassin de la Sioule, SMAD des Combrailles, FDAAPPMA 63, AAPPMA, Agence de l’eau Loire-Bretagne


Maître d'ouvrage Commune de Châteauneuf-les-Bains
Contacts
  Mairie - 63390 châteuneuf-les-Bains
mairie-chat-les-bains@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage Commune de Châteauneuf-les-Bains
Contacts
Mairie - 63390 châteuneuf-les-Bains
mairie-chat-les-bains@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Ruisseau les Cubes - Rapport définitif. Somival, mars 2013, 14 pages.<br />&bull; Ruisseau de Cubes - Appui technique pour la suppression d&rsquo;un obstacle à la continuité écologique par la conception d&rsquo;un nouveau lit à ciel ouvert. Burgeap, décembre 2012, 46 pages.</p>

Retour dans son talweg d’origine et restauration de la continuité écologique de la Coignardière

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Restauration de frayères
Hydromorphologie

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2012
octobre 2013
Linéaire concerné par les travaux 515 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Coignardière
Distance à la source 1.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne 13.00 ‰
Débit moyen 1.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0475
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
30381
30386

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) ORNE (61)
Communes(s) MADELEINE-BOUVET (LA) (61241)
MOUTIERS-AU-PERCHE (61300)
Région NORMANDIE

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer la continuité écologique.
Diversifier les écoulements et les habitats.
Pérenniser la prise d’eau incendie et l’alimentation du plan d’eau situé en contrebas.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Corbionne et ses affluents &ndash; dont le ruisseau de la Coi&shy;gnardière &ndash; bénéficient depuis le 8 avril 2002 d&rsquo;un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB). Cet APPB est motivé par la présence d&rsquo;une faune piscicole remar&shy;quable, constituée d&rsquo;espèces patrimoniales telles que l&rsquo;écrevisse à pieds blancs, l&rsquo;ombre commun, la truite fario et la lamproie de Planer. Seul l&rsquo;ombre commun n&rsquo;est pas présent dans la Coignardière.</p><p style="text-align: justify;">Avec un linéaire total de 1 800 m et une largeur plein bord inférieure à 2 m, la Coignardière est un très petit cours d&rsquo;eau de tête de bassin versant. Toutefois, sa force motrice a été depuis longtemps valorisée. En effet, ce ruisseau, grâce au détournement de son cours sur près de 500 m, alimentait le moulin de la Bonnechère, signalé sur la carte de Cassini du XVIIIe siècle. L&rsquo;activité de minoterie existe toujours mais ne fait plus in&shy;tervenir la force hydraulique. L&rsquo;ouvrage du mou&shy;lin, d&rsquo;une hauteur de chute de 4,7 m lorsque les vannes sont fermées, constitue un obstacle ma&shy;jeur à la continuité écologique. Son infranchissa&shy;bilité empêche notamment la truite fario d&rsquo;accé&shy;der aux zones de frai situées plus en amont. La zone de remous mesure environ 350 m de long. L&rsquo;ancien lit en fond de talweg s&rsquo;est peu à peu comblé et a pris l&rsquo;aspect d&rsquo;un fossé.</p><p style="text-align: justify;">Plus récemment, deux ouvrages ont été construits en aval de la décharge du moulin. Le premier est un déversoir créant une réserve incendie. Une prise d&rsquo;eau y a également été installée afin d&rsquo;alimenter un plan d&rsquo;eau situé quelques dizaines de mètres en contrebas. La ré&shy;serve d&rsquo;eau est fortement ensablée et envasée. La hauteur de chute est de 70 cm et la longueur de la zone de remous est de 90 m. Le second ouvrage, situé quelques dizaines de mètres en aval est composé d&rsquo;une vanne manuelle. Il provoque une hauteur de chute de 50 à 60 cm et une zone de re&shy;mous d&rsquo;une longueur d&rsquo;environ 20 m. Cet ouvrage sert uniquement à remonter la ligne d&rsquo;eau au niveau de la propriété adjacente et n&rsquo;a donc pas d&rsquo;utilité particulière. Ces deux ouvrages sont infranchissables par la faune piscicole.</p>
Carte de localisation de la Coignardière
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Une étude réalisée en 2011 à l&rsquo;échelle du bassin ver&shy;sant de la Corbionne (par la Société d&rsquo;études pour la restauration et l&rsquo;aménagement des milieux aqua&shy;tiques - Serama) identifie les principales perturba&shy;tions de la continuité écologique. Avec ses trois ou&shy;vrages infranchissables, une partie de son linéaire dévié et son potentiel halieutique élevé, le cours d&rsquo;eau de la Coignardière apparaît alors comme un site à fort enjeu de restauration à l&rsquo;échelle du terri&shy;toire. Une partie des cours d&rsquo;eau du bassin versant de la Corbionne est classée en liste 2 au titre de l&rsquo;ar&shy;ticle L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Tout ou&shy;vrage doit donc être géré, entretenu et équipé se&shy;lon des règles définies par l&rsquo;autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou l&rsquo;exploitant pour assurer la libre circulation des espèces piscicoles et des sédiments. Lors de l&rsquo;initiation du projet en 2010-2011, les listes complémentaires de cours d&rsquo;eau n&rsquo;étaient pas encore parues. Toutefois, les élus de la communauté de communes du Perche rémalardais, au vu de la version de travail de ces listes, souhaitent anticiper les obligations réglementaires en enga&shy;geant définitivement la démarche.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;absence d&rsquo;usage justifiant la préservation des ou&shy;vrages du moulin de Bonnechère et de celui situé le plus en aval contribue également à faciliter l&rsquo;émer&shy;gence du projet.</p>

Les travaux et aménagements

<ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le retour de la Coignardière dans son talweg</strong></li></ul><p style="text-align: justify;">Le lit mineur est recréé à l&rsquo;aide d&rsquo;une pelle méca&shy;nique suivant la pente naturelle du terrain sur un linéaire de 385 m, depuis le début du bief du mou&shy;lin jusqu&rsquo;à la confluence avec le bras de décharge du moulin. Le nouveau lit étant aménagé au sein d&rsquo;une parcelle privée, le propriétaire souhaite limi&shy;ter les aménagements sur sa pâture, raison pour la&shy;quelle le tracé est rectiligne. D&rsquo;une largeur d&rsquo;1,5 m, le lit mineur a été surcreusé de 20 cm par rapport à son niveau topographique final afin d&rsquo;accueillir la recharge en granulat. Cette couche d&rsquo;armure est composée d&rsquo;un mélange de pierres, de cailloux et de graviers (Ø 2-256 mm), issus des champs alentours, complétés par un tiers de granulats (Ø 0-31,5 mm) issus de carrière. Le profil en travers est façonné de manière à créer un chenal en position centrale. La recharge est plus importante en pied de berge afin de constituer des banquettes.</p><p style="text-align: justify;">À ce niveau, le cours est bordé de part et d&rsquo;autre par des pâtures et joue un rôle important pour l&rsquo;abreuvement des bovins. Deux abreuvoirs gués sont aménagés et des clôtures sont mises en place de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau. Des granulats sont installés à l&rsquo;amont du bief du moulin afin de rediriger le flux d&rsquo;eau vers le nouveau lit. Cette opération est précé&shy;dée d&rsquo;une pêche de sauvegarde des poissons.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>La suppression du seuil de la réserve incendie </strong></li></ul><p style="text-align: justify;">La réserve incendie étant fortement ensablée et en&shy;vasée, la première étape consiste à retirer les batar&shy;deaux du déversoir au cours d&rsquo;une période de hautes eaux. Ceci permet non seulement la dévalaison d&rsquo;une partie des sédiments de la réserve à incendie, mais également de ceux qui colmataient les fonds du lit en amont de l&rsquo;ouvrage. Le déversoir est démantelé et le radier en béton est dérasé au brise-roche hydrau&shy;lique. L&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage abaissant la ligne d&rsquo;eau, les berges situées en amont sont réaménagées avec un noyau de blocs sur lequel est apposé un mé&shy;lange de pierres, de cailloux et de graviers puis une couche de terre de 5 cm. La prise alimentant l&rsquo;étang en contrebas est déplacée afin que celle-ci ne soit pas hors d&rsquo;eau suite aux travaux.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>L&rsquo;aménagement du secteur aval </strong></li></ul><p style="text-align: justify;">La vanne et sa potence sont démantelées. Cette opé&shy;ration entraîne une baisse importante de la ligne d&rsquo;eau, dénoyant un radier de pont situé quelques di&shy;zaines de mètres en amont. Aussi, cinq pré-barrages sont installés entre l&rsquo;ancienne vanne et le pont rou&shy;tier afin de ne pas rompre la continuité écologique. Ces pré-barrages sont composés d&rsquo;enrochements non liaisonnés d&rsquo;une taille comprise entre 25 et 50 cm.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Régime de liberté au titre de l'article L. 214-1 du Code de l'Environnement

La gestion

<p class="CM9" style="text-align:justify;line-height:12.0pt">Les riverains assurent l&rsquo;entretien des berges et du lit mineur dont ils sont propriétaires.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Une étude de la faune piscicole en amont du moulin de la Bonnechère est conduite en 2009, avant la réalisation des travaux. La technique mise en œuvre est celle de l&rsquo;indice d&rsquo;abondance truite (IAT), permettant d&rsquo;apprécier l&rsquo;abondance de truites juvéniles. Un suivi de la faune invertébrée benthique (IBGN), de la reproduction des truites fario (IAT) et des analyses physicochimiques devrait être réalisé à partir de 2016 pour évaluer l&rsquo;impact des aménagements sur le milieu.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Avant les travaux, seuls les trois cents derniers mètres de ce ruisseau de tête de bassin étaient librement connectés avec la Corbionne, soit environ 15 % de son linéaire total. Les aménagements réalisés réta&shy;blissent totalement la continuité écologique de la Coignardière sur 1 km. Ils aboutissent également, grâce à la remise en fond de talweg de son cours, à la restauration hydromorphologique d&rsquo;un linéaire de près de 400 m.</p><p style="text-align: justify;">La pêche électrique d&rsquo;inventaire réalisée dans le sec&shy;teur amont avant les travaux soulignait la qualité du milieu en tant que zone de frai pour la truite fario. L&rsquo;arrêté préfectoral de protection de biotope pré&shy;cise également l&rsquo;intérêt de ces secteurs apicaux pour l&rsquo;écrevisse à pattes blanches et la lamproie de Planer. Étant donné l&rsquo;intérêt de ce secteur, les effets béné&shy;fiques de ce décloisonnement devraient également être perceptibles sur le réseau hydrographique situé plus en aval, notamment sur la Corbionne.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi biologique et physicochimique des opé&shy;rations, prévu pour les années à venir, devrait per&shy;mettre d&rsquo;apprécier les effets de ces aménagements.</p><p style="text-align: justify;">Une attention particulière devra être portée à la dy&shy;namique de colonisation par l&rsquo;écrevisse de Californie, absente à ce jour dans la Coignardière mais présente plus en aval, notamment dans la Corbionne.</p><p style="text-align: justify;">Durant l&rsquo;hiver 2012-2013, des précipitations relative&shy;ment fortes détruisent partiellement des secteurs de berges. Des blocs sont donc ajoutés pour stabiliser les quelques secteurs dégradés susceptibles de subir une érosion excessive, l&rsquo;assise de ces berges ayant été ini&shy;tialement reconstituée de façon à structurer le cours d&rsquo;eau et à favoriser l&rsquo;installation d&rsquo;habitats naturels.</p><p style="text-align: justify;">Le point faible de cet aménagement est la rectitude du tracé du lit dans son ancien talweg.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le projet de restauration de la Coignar&shy;dière a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un reportage de France 3 Basse-Normandie, diffusé dans le journal télévisé régional (&laquo; le 12-13 &raquo; du 17 octobre 2012). Un article de presse est également paru dans un journal local (<em>Le Perche</em>, le 24 octobre 2012).</p><p>Le site est présenté aux élus et aux riverains lors de l&rsquo;inauguration ainsi qu&rsquo;aux adminis&shy;trés, grâce à la parution d&rsquo;un article dans le bulletin de la communauté de communes. Le techni&shy;cien de rivière a par ailleurs eu l&rsquo;occasion de faire visi&shy;ter le site à un de ses homologues chargé d&rsquo;un bassin versant voisin et désireux de voir le résultat des tra&shy;vaux. Situé en majeure partie sur des terrains privés, le site n&rsquo;est pas librement accessible. Les visites ont donc été limitées en nombre.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 5 900 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 30 430 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 540 € HT
Coût total de l’opération 38 720 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne : 50 % ; Conseil régional de Basse-Normandie : 30 % ; - Communauté de communes du Perche rémalardais : 20 %.
Partenaires techniques du projet - Fédération de l’Orne pour la pêche et la protection du milieu aquatique ; CATER Basse-Normandie


Maître d'ouvrage Communauté de communes du Perche rémalardais

Contacts Aurélien Cabaret
  technicien de rivières de la CCPR 27 rue de la Tuilerie, 61110 Dorceau
rivieres@percheremalardais.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Continuité Écologique. Ruisseau de la Coignardière. Dossier<br />pour la déclaration d&rsquo;intérêt général, Serama, Février 2012, 46<br />pages.<br />&bull; Étude de définition de projets pour le rétablissement de la<br />continuité écologique sur le bassin versant de la Corbionne,<br />Serama, 2011, 129 pages.<br />&bull; Réalisation d&rsquo;indices d&rsquo;abondance truite dans le cadre de<br />l&rsquo;étude préalable au contrat de restauration et d&rsquo;entretien de<br />la Corbionne, Serama, 2009, 23 pages.</p>

Restauration de la continuité écologique par remise de la rivière de Poix dans son talweg d’origine à Poix-de-Picardie

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2013
octobre 2013
Linéaire concerné par les travaux 430 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La rivière de Poix
Distance à la source 4.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
4.20 m
Pente moyenne 5.36 ‰
Débit moyen 0.56 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRAR51
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
38293

Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Département(s) SOMME (80)
Communes(s) POIX-DE-PICARDIE (80630)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les habitats aquatiques.
Rétablir la continuité piscicole et sédimentaire.
Favoriser les activités de loisir (promenade, pêche, etc.).

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La rivière de Poix, affluent des Évoissons et sous-affluent de la Selle, est une rivière de tête de bassin, longue de 11 km. Elle prend sa source dans la commune d&rsquo;Hescamps. Depuis juillet 2012, ce cours d&rsquo;eau de première catégorie piscicole est classé en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Des espèces inféodées à ce type de milieu sont observées, telles que la truite fario, la lamproie de Planer, le chabot et l&rsquo;anguille.</p><p style="text-align: justify;">Son bassin versant de 93 km2 est principalement occupé par l&rsquo;agriculture (56 % de l&rsquo;occupation du sol). On observe un colmatage important du substrat de la rivière par des matières fines, conséquence du lessivage des terres mises à nu. Ce phénomène impacte la qualité des habitats aquatiques et nuit au développement des espèces inféo&shy;dées aux rivières de tête de bassin, qui recherchent principalement des cours d&rsquo;eau rapides, bien oxygénés et avec des substrats grossiers.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Poix-de-Picardie, la rivière a été dérivée de son fond de vallée au cours du XXe siècle. Deux seuils ont été construits sur ce lit perché pour ennoyer les terres agricoles environnantes. Ces seuils d&rsquo;une hauteur de 0,6 m et de 0,2 m sont infranchis&shy;sables par les poissons et créent un remous d&rsquo;environ 50 m. Aucun usage ne leur est actuellement associé. Ils rompent la continuité écologique, empêchant no&shy;tamment les salmonidés d&rsquo;accéder à leurs zones de frayère. Ils ont également des conséquences sur l&rsquo;hy&shy;dromorphologie du cours d&rsquo;eau : arrêt du transport sédimentaire, dépôt de sédiments fins, uniformisa&shy;tion des faciès d&rsquo;écoulement, etc.</p>
Carte de localisation de la rivière de Poix
Carte de localisation de la rivière de Poix

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat mixte d&rsquo;aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (Ameva) est créé suite aux inondations de 2001 qui ont causé de nombreux dégâts sur ce territoire. Entre 2008 et 2009, l&rsquo;Ameva réalise un diagnostic complet des cours d&rsquo;eau du bassin versant de la Somme et de ses affluents afin de mettre en place un programme d&rsquo;actions pour lutter contre les inondations et atteindre les objectifs fixés par la directive cadre européenne sur l&rsquo;eau. Ce dia&shy;gnostic met en avant plusieurs problématiques dont le cloisonnement des rivières du bassin de la Somme, facteur d&rsquo;altération prépondérant de la qualité et de la fonctionnalité des milieux aquatiques. Suite à cela, plusieurs plans de gestion émergent dont celui porté par l&rsquo;Association syndicale autorisée de la Selle (ASA de la Selle, maître d&rsquo;ouvrage sur cette opération), pour une durée de cinq ans (2011-2015). La restau&shy;ration de la continuité écologique de la rivière de Poix fait partie des actions inscrites dans ce plan de gestion. De plus, le classement, depuis 2012, de la ri&shy;vière en liste 2 (art. L. 214,17) oblige les propriétaires d&rsquo;ouvrage à rétablir la continuité écologique dans un délai de cinq ans.</p><p style="text-align: justify;">Afin d&rsquo;y remédier et de restaurer les fonctionnali&shy;tés de la rivière sur la commune de Poix-de-Picardie, l&rsquo;action de remise du cours d&rsquo;eau dans son lit d&rsquo;ori&shy;gine est privilégiée à un simple effacement des petits seuils. L&rsquo;ASA de la Selle et l&rsquo;Ameva rencontrent la commune (propriétaire des parcelles en fond de vallée), l&rsquo;association agréée de pêche et de protec&shy;tion du milieu aquatique (AAPPMA, gestionnaire du cours d&rsquo;eau) et les propriétaires concernés afin d&rsquo;ob&shy;tenir leurs autorisations pour réaliser cette opération. Les propriétaires des ouvrages n&rsquo;ont plus aucun intérêt à les conserver. Le passage du cours d&rsquo;eau sur les parcelles communales est également bien accepté par la commune et l&rsquo;AAPPMA, qui voient dans cette opération une valorisation des terrains (création d&rsquo;un lieu de promenade) et du site de pêche.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux débutent en octobre 2013. L&rsquo;ancien lit en fond de vallée est tout d&rsquo;abord déboisé, désencom&shy;bré, nettoyé et terrassé. Le terrassement consiste à élargir légèrement le lit et à reprofiler les berges en pente douce afin d&rsquo;améliorer la connexion latérale et de diversifier les habitats.</p><p style="text-align: justify;">Après le terrassement, une pêche de sauvetage est menée sur le lit perché avant la mise en eau du nouveau lit. Cette mise en eau nécessite l&rsquo;ouver&shy;ture d&rsquo;une prise d&rsquo;eau, créée mécaniquement, avec la mise en place d&rsquo;un peigne au niveau du point de dérivation vers le lit perché pour dévier les eaux vers le lit en fond de vallée. L&rsquo;ensemble du débit de la ri&shy;vière étant destiné à transiter par le nouveau lit, le lit perché est mis à sec et sa partie amont est comblée. En mesure d&rsquo;accompagnement, la fonctionnalité du nouveau lit est améliorée par recharge sédimentaire sur 400 m2 afin de restaurer les frayères salmoni&shy;coles. Les berges sont végétalisées par plantation d&rsquo;arbustes et d&rsquo;hélophytes.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
1.2.1.0 (A) Prélèvements eaux superficielles

La gestion

<p class="CM11" style="text-align:justify;line-height:12.15pt">Pour entretenir le site, les berges seront débroussail&shy;lées et les embâcles enlevés dans le cadre d&rsquo;opéra&shy;tions annuelles d&rsquo;entretien courant par l&rsquo;ASA de la Selle.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Aucun état initial n&rsquo;est fait sur cette action. Seule la pêche de sauvetage dans l&rsquo;ancien lit permet d&rsquo;identifier les espèces présentes avant travaux.</p><p style="text-align: justify;">La description de l&rsquo;état post travaux a été réalisée grâce à un échantillonnage de poissons sur une station située au centre du nouveau lit. Ce suivi est réalisé en partenariat dans le cadre du Piscipôle (réunissant l&rsquo;Ameva et la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique de la Somme (FDAAPPMA 80) en 2014, soit huit mois après les travaux, et en 2015, deux ans après les travaux. Le suivi sera reconduit tous les deux ans. La Direction régionale de l&rsquo;environnement, de l&rsquo;aménagement et du logement (DREAL) complète le suivi biologique avec des prélèvements de diatomées et de macroinvertébrés benthiques en septembre 2014, soit onze mois après les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Ces prélèvements, qui seront reconduits en 2016 ou en 2017, sont faits sur la partie amont et aval du nouveau lit restauré. Un suivi visuel est également mené par l&rsquo;ASA de la Selle afin d&rsquo;observer les modifications hydromorphologiques.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les travaux ont permis de replacer le cours d&rsquo;eau dans son fond de vallée, de restaurer la continuité piscicole de la rivière de Poix sur 2,1 km grâce au contourne&shy;ment des deux ouvrages, d&rsquo;améliorer le transit sédi&shy;mentaire et de restaurer les habitats sur 450 m.</p><p style="text-align: justify;">Peu de temps après les travaux, le nouveau linéaire de cours d&rsquo;eau a rapidement été colonisé par les poissons et les macroinvertébrés benthiques. Le suivi piscicole montre que le nombre d&rsquo;individus a forte&shy;ment augmenté pour la plupart des espèces (lam&shy;proie de Planer, chabot et épinochette) entre 2014 et 2015. Cette augmentation de la population est le signe que le nouveau lit possède une bonne ca&shy;pacité d&rsquo;accueil et des habitats diversifiés. Seule la truite fario est absente en 2015, alors que celle-ci était présente en 2013 et en 2014 dans le lit originel en fond de vallée. Depuis la restauration, les lâchers de truites par l&rsquo;AAPPMA ont été arrêtés pour évaluer l&rsquo;effet des travaux et la recolonisation naturelle du nouveau milieu. Cette modification de gestion est l&rsquo;une des explications à l&rsquo;absence de cette espèce. La recolonisation devrait se faire naturellement d&rsquo;ici quelques années.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi post travaux sur la macrofaune benthique et sur les diatomées montrent une bonne qualité mais probablement surestimée à cause de l&rsquo;absence de plusieurs taxons polluosensibles.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles</strong> de l&rsquo;action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">le colmatage progressif sur les zones de recharge sédimentaire ;</li><li style="text-align: justify;">une pente trop forte au niveau de la connexion entre le lit perché et le lit en fond de vallée ; un ter&shy;rassement complémentaire est prévu au niveau de la prise d&rsquo;eau où la pente post-travaux est trop élevée ;</li><li style="text-align: justify;">le rempoissonnement réalisé par l&rsquo;AAPPMA locale en 2014 qui a biaisé les mesures sur cette année.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts </strong>de cette opération sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la bonne concertation entre les différents parte&shy;naires techniques et les propriétaires des terrains ;</li><li style="text-align: justify;">la meilleure attractivité du site pour les pêcheurs et les promeneurs ;</li><li style="text-align: justify;">la définition et la mise en œuvre du programme global de travaux.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><div style="text-align: justify;">L&rsquo;ASA de la Selle continue ces actions de restauration des milieux aquatiques inscrits dans son programme d&rsquo;actions. Ce dernier touche à sa fin et sera renouve&shy;lé en 2016.</div>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Les aménagements ont été valorisés par la création d&rsquo;une promenade rendant le site plus accessible au public et plus attractif pour la pêche. Le site est d&rsquo;ailleurs devenu un par&shy;cours de pêche patrimonial avec remise à l&rsquo;eau obli&shy;gatoire.</p><p style="text-align: justify;">Des visites de chantiers ont été organi&shy;sées par l&rsquo;Ameva, l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau ou le conseil départemental de la Somme pour sensibiliser les acteurs du territoire. Le site a égale&shy;ment fait l&rsquo;objet de la visite d&rsquo;une délégation polo&shy;naise pour illustrer les actions de restauration éco&shy;logique des cours d&rsquo;eau poursuivies sur le territoire.</p>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 18 100 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 18 100 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - 80 % du financement pris en charge dans le cadre du Plan Somme : Agence de l’eau Artois - Picardie : 50 %, - Conseil régional de la Picardie : 15 %, Conseil départemental de la Somme : 15 % - Association syndicale autorisée de la Selle : 20 %
Partenaires techniques du projet - Onema, Fédération départementale de pêche 80, DREAL 80, Direction départementale des territoires et de la mer 80.


Maître d'ouvrage ASA de la Selle
Contacts
  ASA de la Selle Mairie, 80160 Loeuilly

Maître d'ouvrage ASA de la Selle
Contacts
ASA de la Selle Mairie, 80160 Loeuilly


Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; État d&rsquo;avancement des plans de gestion et renouvellements.<br />Syndicat Mixte AMEVA. 18 mars 2015, 8 pages.<br />&bull; Restauration de la continuité hydro-écologique - Renaturation<br />du lit en fond de vallée de la Poix à Poix-de-Picardie.<br />Syndicat Mixte AMEVA. Décembre 2013, 4 pages.<br />&bull; Résultats des pêches électriques réalisées sur le département<br />de la Somme. FDAAPPMA 80. 2014, 4 pages.</p>

Reméandrage de la Lemme dans les marais du Châtelet et de la Savine à Saint-Laurent-en-Grandvaux

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2012
juillet 2015
Linéaire concerné par les travaux 7500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Lemme
Distance à la source 0.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.00 m
7.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
0.50 m
1.60 m
Pente moyenne 1.30 ‰
Débit moyen 0.80 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR505
Référence du site Natura 2000
FR4301313
Code ROE
11699

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Département(s) JURA (39)
Communes(s) CHAUMUSSE (LA) (39126)
FORT-DU-PLASNE (39232)
LAC-DES-ROUGES-TRUITES (39271)
SAINT-LAURENT-EN-GRANDVAUX (39487)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer le fonctionnement du cours d'eau et des zones humides alluviales en lien avec les objectifs de concervation du site natura 2000
Associer la population locale au projet de restauration écologique

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Affluent de la Saine en rive gauche et sous-affluent de l&rsquo;Ain, la Lemme est un petit cours d&rsquo;eau de moyenne mon&shy;tagne long de 17 km. Son bassin versant couvre 148 km2. Depuis sa source jusqu&rsquo;à son confluent, la Lemme traverse, sur le plateau du Grandvaux, deux vastes zones humides, les marais du Chatelet et de la Savine, puis s&rsquo;enfonce dans des gorges. Le bassin versant est occupé par des forêts mais aussi des prairies où se pratique l&rsquo;élevage de vaches laitières pour la production du comté et du morbier.</p><p style="text-align: justify;">Le cours de la Lemme est aménagé dès le Moyen-Âge. Au début des années 1970, de gros travaux sont entrepris dans le cadre d&rsquo;un plan de drainage. Afin de gagner des terrains agricoles sur les marais, des travaux de rectification et de recalibrages affectent la Lemme et ses affluents. Ces travaux n&rsquo;ont pas l&rsquo;effet escompté et l&rsquo;ex&shy;ploitation du marais est peu à peu abandonnée tandis que les saules le colonisent. Seules les par&shy;celles en périphérie du marais restent exploitées (fauche, pâture). Les travaux conduisent à l&rsquo;inci&shy;sion du lit, amplifiée par le déficit en apport so&shy;lide résultant des curages, à l&rsquo;homogénéisation des écoulements, des profondeurs et des subs&shy;trats, à l&rsquo;appauvrissement en habitats piscicoles, au drainage des nappes d&rsquo;accompagnement et à l&rsquo;assèchement d&rsquo;une partie du marais.</p><p style="text-align: justify;">De plus, la continuité écologique entre les marais du Chatelet et de la Savine est rompue par la présence sur la Lemme de trois seuils (de hauteur de chute de 0,6 à 1,3 m) infranchissables pour les poissons des têtes de bassin (truite fario et chabot).</p><p style="text-align: justify;">Malgré ces aménagements passés, les marais et les cours d&rsquo;eau gardent un fort intérêt du fait de la pré&shy;sence d&rsquo;espèces végétales et animales protégées et/ ou patrimoniales et d&rsquo;habitats d&rsquo;intérêt communau&shy;taire inscrit dans le site Natura 2000 &laquo; Grandvaux &raquo;.</p><p style="text-align: justify;">La Lemme est classée comme réservoir biologique (article L. 214-17 liste 1).</p>
Carte locale de la Lemme
Carte locale de la Lemme

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">À partir des années 1990, les acteurs locaux, notam&shy;ment le monde de la pêche, prennent conscience des dommages occasionnés par les plans de drainage à l&rsquo;intérêt écologique des marais et du cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Le reméandrage de la Lemme est une des actions prioritaires du document d&rsquo;objectifs du site Natura 2000 de Grandvaux (2009), et s&rsquo;inscrit dans un vaste plan de reconquête du fonctionnement des zones humides. L&rsquo;absence d&rsquo;usages forts sur les marais et la proportion de parcelles communales (un tiers) comptent parmi les facteurs facilitateurs du projet.</p><p style="text-align: justify;">Après dix années nécessaires au montage du projet (étude préalable, phase de conception, démarches réglementaires, etc.), le projet, porté par le Parc na&shy;turel régional du Haut-Jura (PNR) et soutenu finan&shy;cièrement par de nombreux partenaires, voit le jour en 2011. Il se décompose en deux grandes phases : la restauration de la Lemme au niveau du marais du Chatelet, et la restauration de la Lemme au niveau du marais de la Savine.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;objectif premier de ces travaux est de remettre la Lemme et ses affluents dans leurs lits d&rsquo;origine. L&rsquo;ancien tracé est retrouvé grâce aux données ca&shy;dastrales, aux relevés topographiques de terrain, ainsi qu&rsquo;à l&rsquo;utilisation de télédétection aéroportée de haute précision. Lorsque le tracé originel n&rsquo;était plus visible, un nouveau tracé a pu être dessiné sur certains tronçons.</p><p style="text-align: justify;">Le tracé du nouveau lit est creusé volontairement sous-dimensionné. Les berges sont façonnées de fa&shy;çon verticale, l&rsquo;érosion naturelle devant permettre de retrouver un profil naturel. Des matériaux miné&shy;raux grossiers sont introduits au fond du lit du cours d&rsquo;eau pour stabiliser les jonctions entre le nouveau tracé et le chenal conservé. Après la réalisation de pêches électriques de sauvegarde, les fossés de drai&shy;nages et l&rsquo;ancien cours sont comblés. Des bouchons de marne sont installés afin d&rsquo;éviter une captation</p><p style="text-align: justify;">En complément de ces travaux de reméandrage, les quatre ouvrages infranchissables, situés sur la Lemme entre les marais du Chatelet et de la Savine, sont traités : trois sont effacés, un est amé&shy;nagé pour permettre la libre circulation.</p><p style="text-align: justify;">Au total, 4,8 km de nouveaux lits ont été créés. Après la restauration du marais du Chatelet, la deuxième phase de travaux (restauration du ma&shy;rais de la Savine) est effectuée en 2014, aboutis&shy;sant au reméandrage de 2,5 km.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion n&rsquo;est mise en place. Le site est laissé libre d&rsquo;évoluer.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Les mesures de suivi concernent la Lemme et ses affluents. Des expertises biologiques sont réalisées avant travaux via des inventaires piscicoles en 2009 et macroinvertébrés en 2004. Des inventaires d&rsquo;habitats, de faune et de flore sont réalisés dans les marais du Chatelet et de la Savine. Des piézomètres sont installés avant les travaux pour suivre les effets de la restauration sur la nappe alluviale. Enfin, des mesures de température des eaux sont effectuées en continu dans les marais du Châtelet et de la Savine. Il est prévu de suivre l&rsquo;évolution du milieu en 2017, soit n + 5 pour le Châtelet et n + 3 pour la Savine. De nouveaux inventaires seront réalisés sur les mêmes compartiments et selon les mêmes protocoles que lors de l&rsquo;état initial.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<div style="text-align: justify;">Cette opération permet de restaurer la fonctionnali&shy;té hydraulique et écologique des 60 ha du marais du Chatelet et de 30 ha de celui de la Savine.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">L&rsquo;état des lieux initial montre une dégradation hydro&shy;morphologique de la Lemme et de ses affluents (ho&shy;mogénéité des substrats, des profondeurs et des écoulements), impactant la qualité hydrobiologique, avec un peuplement d&rsquo;invertébrés benthiques de faible variété taxonomique. Les résultats des pêches électriques montrent un peuplement déséquilibré dû à la mauvaise qualité des habitats aquatiques et à la faiblesse de la lame d&rsquo;eau. En aval du marais notamment, le peuplement observé est très éloigné du peuplement attendu en raison de la faiblesse des effectifs de la truite fario et de ses espèces d&rsquo;accom&shy;pagnement, la loche franche et le vairon.</div><p style="text-align: justify;">Le suivi post-travaux devra permettre de mesurer l&rsquo;évo&shy;lution des conditions d&rsquo;accueil du milieu aquatique. La fréquentation inédite du site par la marouette ponc&shy;tuée et la bécassine des marais est un signe probable de l&rsquo;amélioration du fonctionnement du marais.</p><div style="text-align: justify;">Les objectifs techniques (diversification des habitats aquatiques, connectivité avec le marais, reconstitu&shy;tion des phénomènes hydrologiques avec soutien des débits d&rsquo;étiage) sont atteints, malgré les contre&shy;temps survenus lors de la phase de chantier (diffi&shy;cultés liées à la topographie locale et aux conditions météorologiques). Les ponts de franchissement des cours d&rsquo;eau, installés pour le chantier et maintenus, facilitent désormais l&rsquo;accès aux parcelles agricoles.</div><div style="text-align: justify;">Ce projet a nécessité un très grand investissement de la part des chargés de mission du PNR du Haut-Jura. L&rsquo;émergence du projet a été longue, avec une phase préparatoire complexe.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Au niveau local, aucun des propriétaires concernés ne s&rsquo;est opposé au projet. Il s&rsquo;agissait plus d&rsquo;interroga&shy;tions sur le devenir des pratiques agricoles.</div><div style="text-align: justify;">Les résultats du diagnostic ont permis de motiver la démarche de restauration de la Lemme. Le succès du projet repose sur la volonté commune de restauration des marais (acteurs locaux, acteurs insti&shy;tutionnels) et sur l&rsquo;importante communication à desti&shy;nation des élus, riverains, scolaires pendant et après la phase de chantier. La forte implication de l&rsquo;associa&shy;tion de pêche de la Lemme (AAPPMA) est également une des clés du succès via son rôle de porteur de projet et de médiateur sur le terrain.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Le travail de communication engagé pour la pre&shy;mière phase de travaux a porté ses fruits : l&rsquo;accepta&shy;tion du projet de restauration du marais de la Savine a été beaucoup plus rapide.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">In fine, cet ambitieux programme de restauration globale de la Lemme sur le plateau de Grandvaux a permis la restauration de la moitié amont de la rivière (7,5 km) et de 130 ha de marais, l&rsquo;effacement de quatre seuils et le comblement de 6 km de fossés.</div><div style="text-align: justify;">Des actions similaires sont menées sur le ruisseau de Gavalo et des travaux sont prévus dans les vallées de la Bienne, de l&rsquo;Ain et de l&rsquo;Orbe jusqu&rsquo;en 2018.</div>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Un important projet d&rsquo;accompagnement pédagogique est réalisé par la Maison de la réserve naturelle du lac de Remoray. Durant les travaux, ce programme concernait deux écoles primaires et un collège.</p><p style="text-align: justify;">Une exposition itinérante, incluant les travaux des scolaires, clôture ce projet pédagogique. La préparation du chantier, en 2011, sert aussi de support pédagogique à des étudiants en BTS.</p><p style="text-align: justify;">Un film sur le projet de restauration, réalisé pour restituer au grand public l&rsquo;ensemble de la démarche, est à disposition sur le site internet du PNR du Haut-Jura.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, le parc a mis en place deux panneaux informatifs sur la Lemme et les travaux de restauration.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques


Coûts

Coût des études préalables 78 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 527 300 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 34 000 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 639 300 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse (43,3 %), Département du Jura (26,2 %), EDF (11,7 %), - ministère de l’Écologie du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) via un appel à projet (8,6 %), - Fédération départementale de pêche 39 et AAPPMA de la Lemme (5,9%), - PNR du Haut- Jura via les cotisations des communes du bassin versant (4,3%).
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau des milieux aquatiques, Fédération départementale de pêche 39, bureau d’études Téléos.


Maître d'ouvrage Syndicat mixte du parc naturel régional du Haut-Jura

Contacts Pierre Durlet
  PNR du Haut-Jura
p.durlet@parc-haut-jura.fr

Maître d'ouvrage Syndicat mixte du parc naturel régional du Haut-Jura
Contacts Pierre Durlet
PNR du Haut-Jura
p.durlet@parc-haut-jura.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Diagnose écologique des cours d&rsquo;eau de la zone humide du Pont de Lemme en vue de sa réhabilitation. Téléos H Décourcière, F. Degiorgi, M Goguilly, J.P. Grandmottet. Août 2004, 66 pages.<br />&bull; Réhabilitation de la Lemme et de son Marais au niveau de Pont de Lemme. Communes de Fort-du-Plasne et de la Chaumusse (39) - Document d&rsquo;incidence au titre de la Loi sur l&rsquo;Eau - Avril 2010 - Teleos, Hydrobiome. 147 pages.<br />&bull; Restauration de la Lemme, de ses affluents et du marais du Chatelet - Bilan des travaux et de l&rsquo;accompagnement pédagogique 2012-2014. Pierre Durlet (PNR du Haut-Jura), Maison de la réserve du lac de Remoray. 17 pages.<br />&bull; Retour d&rsquo;expérience - Restauration des milieux tourbeux - Restauration hydraulique d&rsquo;un marais tourbeux par reméandrement d&rsquo;un cours d&rsquo;eau et de ses affluents, l&rsquo;exemple de la Lemme (39). Pôle-relai Tourbières http://www.pole-tourbieres.org/IMG/UserFiles/Files/rexpe%20Lemme.pdf<br />&bull; Site internet du PNR du Haut-Jura - pages consacrées au projetet film du projet : http://www.parc-haut-jura.fr/fr/site-habitant/gestion-environnement/restauration-des-milieux/restauration-en-riviere-et-milieux-humides.263-280-333__1302.php</p>

Remise en état du ruisseau de la Rivaille suite à des travaux de curage et de rectification illégaux à Vigoux

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2011
septembre 2011
Linéaire concerné par les travaux 290 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Rivaille
Distance à la source 0.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.10 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
0.50 m
Pente moyenne 7.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Réservoir biologique au sens de l'article L. 214-17 du CE
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0420
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) INDRE (36)
Communes(s) VIGOUX (36239)
Région CENTRE-VAL DE LOIRE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Assurer la remise en état du site dégradé
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques
Limiter les pressions liées à l'élevage bovin

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Rivaille est un ruisseau de tête de bassin de 2,8 km de long qui prend sa source à 240 m d&rsquo;altitude sur la com&shy;mune de Vigoux (Indre). Le paysage est à dominante bo&shy;cagère ; l&rsquo;habitat humain y est dispersé. À proximité de la source de la Rivaille, la pente est assez faible et l&rsquo;écoule&shy;ment est intermittent. Plusieurs sources diffuses drainent les terrains, formant une zone humide dans laquelle se perd ponctuellement le lit du cours d&rsquo;eau. Quelques centaines de mètres en aval, à hauteur du bois du Gaty, la pente s&rsquo;accentue et le lit mineur est plus marqué. La confluence avec l&rsquo;Abloux se situe à moins de deux kilo&shy;mètres, sur la commune de Saint&shy;Gilles. Le bassin de l&rsquo;Abloux et ses affluents, en première catégorie piscicole, est un des derniers du département de l&rsquo;Indre abritant une population naturelle de truite fario. Dans sa moitié amont, la Rivaille subit des pressions d&rsquo;origine agricole liées à l&rsquo;élevage bovin.</p><p style="text-align: justify;">La zone de source reçoit également les eaux du ré&shy;seau pluvial de l&rsquo;autoroute A20, située quelques centaines de mètres à l&rsquo;est. Sur tout son linéaire, des anciens travaux de rectification et recalibrage pro&shy;voquent des incisions ponctuelles du lit et la forma&shy;tion de chutes qui limitent les possibilités de mon&shy;taison de géniteurs depuis l&rsquo;Abloux vers les sites de reproduction les plus amont.</p><p style="text-align: justify;">Malgré cela, la Rivaille est un ruisseau qui présente, sur les portions les moins dégradées, une granulomé&shy;trie variée, une mosaïque d&rsquo;habitats et des vitesses d&rsquo;écoulement hétérogènes favorables au dévelop&shy;pement de la truite fario et de ses espèces d&rsquo;accom&shy;pagnement. Elle a donc les caractéristiques d&rsquo;un ruisseau pépinière contribuant à la dynamique de la population de l&rsquo;Abloux.</p><p style="text-align: justify;">En 2009, l&rsquo;agriculteur exploitant les parcelles com&shy;munales situées dans la partie amont du bassin a voulu &laquo; assainir et drainer &raquo; ce secteur peu favorable à l&rsquo;élevage (prairie très humide et lit mineur détruit par le piétinement des bovins). Il a alors réalisé, sans autorisation environnementale préalable, des tra&shy;vaux sur un linéaire total de 290 m :</p><p style="text-align: justify;">&bull; en amont de la route communale (entre deux pas&shy;sages busés), débroussaillement, curage, rectifica&shy;tion et dérivation du lit ;</p><p style="text-align: justify;">&bull; et en aval de la route, dans un secteur de plus forte pente, avec une dérivation rectiligne suivie d&rsquo;un re&shy;profilage du lit.</p><p style="text-align: justify;">Ces travaux ont fortement altéré le lit mineur et les berges de la Rivaille, détruisant les habitats favo&shy;rables à la faune aquatique, accentuant localement les phénomènes d&rsquo;incision et entrainant des fines argilo-&shy;limoneuses vers la partie aval du cours d&rsquo;eau.</p>
Carte de localisation du ruisseau de la Rivaille
Carte de localisation du ruisseau de la Rivaille

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Les agents du service départemental de l&rsquo;Office na&shy;tional de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) constatent ces travaux irréguliers en novembre 2009 et dressent un procès-verbal d&rsquo;infraction pour défaut d&rsquo;autorisation Eau <em>(art. L. 216-8 du Code de l&rsquo;environ&shy;nement, devenu depuis l&rsquo;art. L. 173-1/&sect;I)</em>.</p><p style="text-align: justify;">Une proposition de transaction pénale, avec remise en état, est émise par la Direction départementale des territoires (DDT) et acceptée par le contrevenant début 2011. Le procureur charge l&rsquo;Onema de contrô&shy;ler la bonne réalisation de cette remise en état. Celle&shy;-ci implique un agrément préalable du projet de restauration établi par le contrevenant et une information sur les dates de lancement et d&rsquo;achève&shy;ment des travaux permettant leur suivi effectif.</p><p style="text-align: justify;">Le bon état d&rsquo;esprit du contrevenant, l&rsquo;absence d&rsquo;en&shy;jeux anthropiques et la localisation en tête de bassin ont fourni un contexte favorable à la réalisation ra&shy;pide des travaux de remise en état.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Au cours de l&rsquo;année 2011, plusieurs réunions de préparation et de cadrage des travaux ont lieu sur site, en présence de l&rsquo;Onema (service départemental et délégation interrégionale), de l&rsquo;exploitant et oc&shy;casionnellement de la Fédération de pêche de l&rsquo;In&shy;dre et du service instructeur (DDT). Sur la base de références bibliographiques et des caractéristiques morphologiques du lit naturel de la Rivaille sur des portions non altérées, les services de l&rsquo;Onema déter&shy;minent l&rsquo;objectif de la remise en état : la restauration du lit mineur en fond de talweg avec reméandrage et recharge granulométrique. Un dimensionnement spécifique est réalisé pour chacun des secteurs de part et d&rsquo;autre de la route communale, en adaptant les caractéristiques morphologiques (gabarit, sinuo&shy;sité, profils en long et en travers, alternance des fa&shy;ciès et granulométrie) à la pente et à l&rsquo;hydrologie.</p><p style="text-align: justify;">La phase de travaux se déroule sur deux journées en septembre 2011. Le terrassement du nouveau lit est réalisé par l&rsquo;agriculteur lui-même à l&rsquo;aide de sa pelle mécanique, sous le contrôle des agents de l&rsquo;Onema. Le matelas alluvial est entièrement recréé sur une épaisseur de 15 à 20 cm, par apport de matériaux alluvionnaires de granulométrie variée. Des blocs dispersés sont ajoutés pour diversifier le milieu. Le linéaire de la Rivaille est allongé d&rsquo;environ 350 m.</p><p style="text-align: justify;">Le passage busé amont est également réaménagé par l&rsquo;exploitant agricole (réorientation et recalage de la buse, rétrécissement du lit mineur en amont) pour limiter la sédimentation et maintenir un en&shy;noiement permanent de la buse sans rupture de continuité biologique.</p>

La démarche réglementaire


Procès verbal de constatation pour exécution sans autorisation de travaux nuisibles au débit des eaux ou au milieu aquatique, Code NATINF n° 13167.

La gestion

<p>L&rsquo;exploitant des terres doit assurer l&rsquo;entretien de la végétation rivulaire : il a été convenu de laisser la vé&shy;gétation rivulaire se développer naturellement.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">En raison du contexte particulier de ces travaux, un état initial n&rsquo;a pu être réalisé. Le suivi s&rsquo;est limité à quelques visites ponctuelles (2 et 6 mois, 1, 2 et 3 ans après les travaux) pour s&rsquo;assurer de l&rsquo;évolution morphologique du cours d&rsquo;eau et de la colonisation par la faune aquatique (indices visuels). Un suivi photographique annuel est réalisé par le service départemental de l&rsquo;Onema.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Le nouveau tracé, bien adapté à la configuration locale n&rsquo;a fait l&rsquo;objet que de quelques micro-ajustements de faible ampleur, même après des événe&shy;ments hydrologiques importants. La recolonisation par les macro&shy;invertébrés a été rapide (dès les pre&shy;miers mois) avec une présence de taxons sensibles (comme des éphémères du genre epeorus). La végé&shy;tation rivulaire a bien repris. Le matelas alluvial res&shy;tauré n&rsquo;est pas colmaté ; il assure la présence d&rsquo;habi&shy;tats variés et de zones favorables à la reproduction des poissons, mais en 2015 aucune recolonisation pis&shy;cicole n&rsquo;est encore observée. La présence d&rsquo;obstacles situés en aval (petites chutes d&rsquo;eau liées à l&rsquo;incision de la roche&shy;mère) semble bloquer la recolonisation par les poissons, mais n&rsquo;empêche pas la remontée de l&rsquo;écrevisse (espèce invasive) observée depuis l&rsquo;aval.</p><p style="text-align: justify;">Un projet de restauration de la continuité piscicole de la Rivaille, complémentaire des travaux de remise en état de 2011, a été envisagé par la Fédération de pêche de l&rsquo;Indre. Compte tenu du faible linéaire concerné, cela ne constitue pas un enjeu prioritaire pour l&rsquo;instant et aucune action n&rsquo;a été engagée.</p><p style="text-align: justify;">Une végétation dense (roncier) forme une bar&shy;rière physique limitant l&rsquo;accès du lit au bétail. Aussi, contrairement aux préconisations initiales, seules les parcelles situées en amont de la route communale ont été clôturées. Malgré l&rsquo;absence d&rsquo;entretien de cette végétation rivulaire, des pousses d&rsquo;essences arbustives (saules, aulnes) ont récemment été observées et pourraient permettre à moyen et long termes de remplacer ou de limiter le développement des ronces.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Depuis ces travaux, ce site est fréquemment cité comme exemple pour favoriser l&rsquo;émergence et la concrétisation de projets de restaurations similaires dans des contextes parfois très variés (ex : l&rsquo;Argentière dans les Deux-Sèvres). Il permet notamment de sensibiliser le monde agricole sur la nécessité de préserver les têtes de bassins et offre un bon exemple d&rsquo;accommodement et de conciliation dans l&rsquo;intérêt des milieux avec un usager de bonne volonté.</p>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

10 h de pelleteuse (fournie et pilotée par l’agriculteur) : 0 € Matériaux grossiers (blocs et pierres fournis par l’agriculteur) : 0 € Matériaux alluvionnaires (47 m3 de graviers et cailloux) d’origine extérieure : 580€
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 580 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération Non renseigné

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements
Partenaires techniques du projet - Onema et Service instructeur : procureur de la République et DDT de l’Indre.


Maître d'ouvrage L'agricuteur exploitant des terrains concernés, responsable de la remise en état.
Contacts François Pellerin
  06 70 29 44 29

Maître d'ouvrage L'agricuteur exploitant des terrains concernés, responsable de la remise en état.
L'agricuteur exploitant des terrains concernés, responsable de la remise en état.
Contacts François Pellerin
06 70 29 44 29
François Pellerin
06 70 29 44 29


Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Projet de restauration du ruisseau de la Rivaille - Rapport de synthèse, Onema SD 36., M. Roques, février 2011.</p><p><br />&bull; Restauration du cours d&rsquo;eau la Rivaille (36) - Éléments d&rsquo;élaboration du dossier technique, M. Bramard, 25 juin 2011.</p>

Reméandrage de la Pisancelle et effacement de trois ouvrages sur le Rongeant à Poissons

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2013
septembre 2015
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Rongeant
Distance à la source 1.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
6.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
2.50 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17 (Rongeant)
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR112
F5216000
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
17798
17803
17931

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) HAUTE-MARNE (52)
Communes(s) POISSONS (52398)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Rétablir la continuité écologique.
Sécuriser des ouvrages déchaussés par l’érosion.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Rongeant et son affluent principal la Pisancelle s&rsquo;écoulent dans le bassin hydrographique de la Marne. Leurs bassins versants respectifs couvrent une superficie de 76km2 pour le Rongeant et de 20 km2 pour la Pisan&shy;celle. Ces bassins ont une occupation majoritairement agricole avec des cultures céréalières (maïs, tournesol, etc.) et de l&rsquo;élevage. Toutefois, près d&rsquo;un quart de la su&shy;perficie des coteaux est occupé par des forêts.</p><p style="text-align: justify;">Victime de cette activité agricole, la Pisancelle a subi dans les années 1960-1970 un important recalibrage qui en&shy;gendre de nombreux dysfonctionnements. L&rsquo;incision de la Pisancelle sur la partie recalibrée est le facteur le plus problématique. Sur certains secteurs, les berges peuvent atteindre une hauteur de 2,5 m entrainant un risque de déchaussement pour un pont.</p><p style="text-align: justify;">À proximité de la commune de Poissons (en aval de l&rsquo;incision), le cours d&rsquo;eau s&rsquo;élargit pour mesu&shy;rer près de 10 m de large. Cette incision banalise les écoulements et favorise l&rsquo;assèchement du lit majeur et du lit mineur en période d&rsquo;étiage.</p><p style="text-align: justify;">Le Rongeant est un cours d&rsquo;eau salmonicole, clas&shy;sé en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Il abrite l&rsquo;ombre commun et la truite fario. Trois ouvrages successifs sont à l&rsquo;origine de la rupture de la continuité écologique, préjudiciable pour ces espèces en particulier : le seuil de la ferme de la Forge [ROE 17803] provoquant un remous de 150 m, le seuil de la scierie du Fourneau [ROE 17798] provoquant un remous de 200 m et le seuil de la ferme de la Mothe [ROE 17931].</p><p style="text-align: justify;">Ces ouvrages sont infranchissables avec une hauteur de chute d&rsquo;environ 1 à 1,5 m chacun. Le Rongeant subit, comme la Pisancelle, un phénomène d&rsquo;incision marqué. En aval du seuil de la scierie du Fourneau, l&rsquo;érosion régressive est particulièrement forte, en rai&shy;son des extractions de graviers et de travaux anciens de déplacement et de rectification du cours d&rsquo;eau.</p>
Carte locale de la Pisancelle et du Rongeant
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement hydrau&shy;lique Marne Vallage (SIAH Marne Vallage) entre&shy;prend en 2004 la réalisation d&rsquo;une étude globale des cours d&rsquo;eau de la Marne et de ses affluents. Cette étude permet de mettre en place un programme pluriannuel de restauration et d&rsquo;entretien. Elle montre l&rsquo;intérêt écologique important du Rongeant et de la Pisancelle, notamment pour les espèces re&shy;pères truite fario et ombre commun. L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine Normandie (AESN), souhaitant promou&shy;voir des actions de restauration ambitieuses sur son territoire, lance un appel à projet pour la sélection d&rsquo;actions dans son nouveau programme des &laquo; sites ateliers &raquo;. Ce programme a pour but de susciter des projets de restauration des milieux aquatiques et de les valoriser notamment par la mise en œuvre de sui-vis écologiques et d&rsquo;une communication spécifique. Le SIAH Marne Vallage saisit cette opportunité en proposant l&rsquo;intégration de l&rsquo;action de reméandrage de la Pisancelle et de restauration de la continuité écologique du Rongeant dans ces sites ateliers.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une importante concerta&shy;tion avec les agriculteurs par l&rsquo;intermédiaire de la Chambre d&rsquo;agriculture pour prendre en compte leurs attentes et leurs craintes.</p>

Les travaux et aménagements

<ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le reméandrage de la Pisancelle</strong> (2013)</li></ul><p style="text-align: justify;">Deux techniques de reméandrage sont utilisées. La première dite &laquo; classique &raquo; consiste en la création d&rsquo;un nouveau lit dont le tracé suit les points bas de la vallée et qui est sous-dimensionné pour permettre au cours d&rsquo;eau de s&rsquo;auto-ajuster au gré des crues mor&shy;phogènes successives. Des matériaux grossiers sont posés sur la rive convexe des nouveaux méandres créés pour favoriser l&rsquo;érosion sur la zone concave et retrouver un transport sédimentaire. L&rsquo;ancien lit est comblé, notamment avec les matériaux enlevés lors de la création du nouveau lit.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;autre type de reméandrage dit &laquo; provoqué &raquo; consiste à combler partiellement le cours d&rsquo;eau surdimension&shy;né avec du &laquo; tout venant &raquo; compacté puis à apporter des matériaux mobilisables dans le lit mineur. Cette technique est employée lorsque le cours d&rsquo;eau est déjà au point bas de la vallée, le lit ne pouvant alors pas être déplacé.</p><p style="text-align: justify;">Le linéaire de restauration pour ces deux types d&rsquo;aménagement est respectivement de 1 865 m pour le reméandrage classique et de 1 055 m pour le re&shy;méandrage provoqué.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le contournement du seuil de la Mothe </strong>(2014)</li></ul><p style="text-align: justify;">La solution retenue pour aménager l&rsquo;ouvrage hydrau&shy;lique de la ferme de la Mothe est la création d&rsquo;un bras de contournement en utilisant l&rsquo;ancien lit méandri&shy;forme du Rongeant encore visible et en eau en pé&shy;riode de crue. Cet ancien bras est légèrement terrassé pour enlever la terre végétale dans le fond du lit mi&shy;neur et recréer un nouveau profil sous-dimensionné.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>L&rsquo;effacement des seuils de la Forge et des Fourneaux </strong>(2014-2015)</li></ul><p style="text-align: justify;">Les seuils de la ferme de la Forge et de la scierie du Fourneau sont effacés (un arasement et un dérase&shy;ment). Pour compléter cette action, deux seuils de fond sont placés en aval des anciens ouvrages pour éviter la propagation de l&rsquo;érosion régressive.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p>Suivi de l&rsquo;auto-ajustement de la rivière et plantation d&rsquo;une ripisylve.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Sur le Rongeant, l&rsquo;état initial est réalisé en 2012 en amont des seuils de la ferme de la Mothe et de la ferme de la Forge, et de part et d&rsquo;autre du seuil de la scierie du Fourneau. Les compartiments hydromorphologiques et piscicoles sont suivis. L&rsquo;état post-travaux est prévu pour 2016. Sur la Pisancelle, l&rsquo;état initial est réalisé en 2013 sur trois stations placées dans le lit rectifié. Les mesures portent sur les compartiments macroinvertébrés benthiques, poissons et hydromorphologiques.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;état post-travaux commence dès fin 2013.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premiers résultats de cette opération sont en cours de traitement mais certaines améliorations sont déjà visibles. Les mesures hydromorphologiques mettent en évidence un ajustement rapide de la Pisancelle après travaux. La profondeur a augmenté de 10 cm et la largeur de 50 cm sur certains secteurs. Cette évo&shy;lution, prévue initialement, s&rsquo;est aujourd&rsquo;hui ralentie, mais une dynamique naturelle est encore bien percep&shy;tible au niveau des méandres avec des zones de dépôt et des zones d&rsquo;érosion. À noter : à la jonction aval du reméandrage avec le tracé non modifié de la Pisan&shy;celle, une incision s&rsquo;est développée sur environ 100 m immédiatement après les travaux, nécessitant une in&shy;tervention : un élargissement local et la pose de ma&shy;tériaux plus grossiers a permis de régler le problème.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats du suivi hydro-sédimentaire renseignent sur les vitesses de déplacement lentes des substrats rapportés et démontrent une stabilité globale des travaux réalisés.</p><p style="text-align: justify;">La Pisancelle est rapidement recolonisée par les macro-invertébrés benthiques comme en témoigne la présence de taxons polluosensibles (<em>Isoperla, Tae&shy;niopteryx, Brachyptera </em>et<em> Odontocerum</em>). Les don&shy;nées sur la thermie et sur l&rsquo;ichtyofaune récoltées en 2015 sont en cours d&rsquo;analyse.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement ou le contournement des seuils du Ron&shy;geant permet la réouverture de ce cours d&rsquo;eau pour l&rsquo;ombre commun et la truite fario, ce qui leur fournit un accès aux frayères recensées en amont (Rongeant et Pisancelle). Plusieurs prises de pêcheurs en 2015 et 2016 confirment que l&rsquo;ombre commun, présent avant travaux en aval des ouvrages effacés, a au&shy;jourd&rsquo;hui réapparu en amont.</p><p style="text-align: justify;">Une enquête de perception a été menée par la Chambre d&rsquo;agriculture avant les travaux de reméan&shy;drage de la Pisancelle pour connaître les attentes de chacun. Cette enquête est actuellement reconduite pour récolter les différents avis et en ressortir les points positifs et négatifs. Sur la partie restaurée, un exploitant a confirmé que ses terres étaient plus hu&shy;mides après les travaux ce qui apporte une plus-va&shy;lue pour son activité d&rsquo;élevage bovin. Le fait qu&rsquo;il y ait les mêmes propriétaires et exploitants de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau a été une des clés d&rsquo;acception du reméandrage.</p><p style="text-align: justify;">En termes de limite d&rsquo;efficacité de ce programme, le reméandrage n&rsquo;a pas permis de régler le problème des assecs récurrents de la Pisancelle qui sont très probablement d&rsquo;origine anthropique (drainage) : cela encourage une prise en compte plus précise de la gestion de l&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant dans les études préalables.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Les premiers résultats de cette opération sont en cours de traitement mais certaines améliorations sont déjà visibles. Les mesures hydromorphologiques mettent en évidence un ajustement rapide de la Pisancelle après travaux. La profondeur a augmenté de 10 cm et la largeur de 50 cm sur certains secteurs. Cette évo&shy;lution, prévue initialement, s&rsquo;est aujourd&rsquo;hui ralentie, mais une dynamique naturelle est encore bien percep&shy;tible au niveau des méandres avec des zones de dépôt et des zones d&rsquo;érosion. À noter : à la jonction aval du reméandrage avec le tracé non modifié de la Pisan&shy;celle, une incision s&rsquo;est développée sur environ 100 m immédiatement après les travaux, nécessitant une in&shy;tervention : un élargissement local et la pose de ma&shy;tériaux plus grossiers a permis de régler le problème.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats du suivi hydro-sédimentaire renseignent sur les vitesses de déplacement lentes des substrats rapportés et démontrent une stabilité globale des travaux réalisés.</p><p style="text-align: justify;">La Pisancelle est rapidement recolonisée par les macro-invertébrés benthiques comme en témoigne la présence de taxons polluosensibles (<em>Isoperla, Tae&shy;niopteryx, Brachyptera </em>et<em> Odontocerum</em>). Les don&shy;nées sur la thermie et sur l&rsquo;ichtyofaune récoltées en 2015 sont en cours d&rsquo;analyse.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement ou le contournement des seuils du Ron&shy;geant permet la réouverture de ce cours d&rsquo;eau pour l&rsquo;ombre commun et la truite fario, ce qui leur fournit un accès aux frayères recensées en amont (Rongeant et Pisancelle). Plusieurs prises de pêcheurs en 2015 et 2016 confirment que l&rsquo;ombre commun, présent avant travaux en aval des ouvrages effacés, a au&shy;jourd&rsquo;hui réapparu en amont.</p><p style="text-align: justify;">Une enquête de perception a été menée par la Chambre d&rsquo;agriculture avant les travaux de reméan&shy;drage de la Pisancelle pour connaître les attentes de chacun. Cette enquête est actuellement reconduite pour récolter les différents avis et en ressortir les points positifs et négatifs. Sur la partie restaurée, un exploitant a confirmé que ses terres étaient plus hu&shy;mides après les travaux ce qui apporte une plus-va&shy;lue pour son activité d&rsquo;élevage bovin. Le fait qu&rsquo;il y ait les mêmes propriétaires et exploitants de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau a été une des clés d&rsquo;acception du reméandrage.</p><p style="text-align: justify;">En termes de limite d&rsquo;efficacité de ce programme, le reméandrage n&rsquo;a pas permis de régler le problème des assecs récurrents de la Pisancelle qui sont très probablement d&rsquo;origine anthropique (drainage) : cela encourage une prise en compte plus précise de la gestion de l&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant dans les études préalables.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

700 000 € pour le reméandrage 160 000 € pour le contournement 320000 € pour l'effacement des deux ouvrages
Coût des études préalables 290 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 1 180 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 100 000 € HT
Coût total de l’opération 1 570 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) (100 %).
Partenaires techniques du projet - AESN, FDAAPPMA 52, Chambre d’agriculture, Direction départementale des territoires 52, Onema, - Service d’assistance technique à l’entretien des rivières du Conseil départemental de la Haute-Marne (SATER).


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement hydraulique Marne Vallage
Contacts Joël Agnus
  SIAH Marne Vallage Mairie de Sommermont, Grande rue 52300 Chatonrupt-Sommermont
joel.agnus@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Candidature grand prix du génie écologique Site atelier &laquo; Rongeant &raquo;. AESN, groupement de maîtrise d&rsquo;oeuvre, SIAH Marne Vallage. 2014, 17 pages.<br />&bull; Réhabilitation du bassin versant du Rongeant - Rapport d&rsquo;avant-projet. ISL Ingénierie, Sialis, JPG-ITG, / AL. juillet 2011, 45 pages et AL. août 2011, 60 pages.<br />&bull; Étude globale pour la gestion de la Marne et de ses affluents - État des lieux diagnostic. Sialis, Teleos, Ingerop, Malavoi. Mai 2006, 178 pages.</p>

Restauration du lit du (fossé de la Hutte) par reméandrage et suppression de trois seuils à Vouneuil-sur-Vienne

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Biodiversité
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2011
février 2012
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Fossé de la Hutte
Distance à la source 0.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.20 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
0.70 m
Pente moyenne 20.00 ‰
Débit moyen 0.00 m3/s

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Nationale
Autres du Pinail
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR5410014
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) VIENNE (86)
Communes(s) VOUNEUIL-SUR-VIENNE (86298)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer la biodiversité.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques et les habitats.
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La réserve naturelle du Pinail est l&rsquo;unique réserve na&shy;turelle nationale (RNN) du département de la Vienne. Elle est située sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne à 15 km au sud de Châtellerault et à 30 km au nord-est de Poitiers. D&rsquo;une superficie de 135 hectares, la RNN fait partie intégrante des 800 hectares de &laquo; la Petite Forêt &raquo; ou &laquo; Pinail &raquo; située tout au nord de la forêt domaniale de Moulière appartenant au site Natura 2000 &laquo; Forêt de Moulière, landes du Pinail, bois du Défens, du Fou et de la Roche de Bran &raquo;.</p><p style="text-align: justify;">Ce classement en réserve protège des milieux relictuels de landes à bruyères appelés localement <em>brandes</em>. Les landes de la réserve ont la particularité d&rsquo;être criblées de plus de 5 000 fosses dont environ 3 000 sont des mares permanentes. Ces fosses résultent de l&rsquo;extraction, durant plus de dix siècles, de la pierre meulière, à l&rsquo;origine du nom de la forêt de Moulière.</p><p style="text-align: justify;">La RNN du Pinail est créée en 1980 pour préserver ces milieux originaux de l&rsquo;enrésinement et du com&shy;blement des mares. Elle est gérée par l&rsquo;Association de gestion de la réserve du Pinail (Gerepi), adminis&shy;trée par différents collèges représentant l&rsquo;ensemble des acteurs concernés : l&rsquo;Office national des forêts, la commune de Vouneuil-sur-Vienne, l&rsquo;ACCA locale (as&shy;sociation de chasse), l&rsquo;Université de Poitiers, Vienne Nature, l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et le Centre permanent d&rsquo;ini&shy;tiatives pour l&rsquo;environnement (CPIE) Seuil du Poitou.</p><p style="text-align: justify;">La flore et la faune liées aux landes et mares humides de la RNN sont particulièrement riches et originales. On y trouve entre autres quatre plantes protégées au niveau national, 49 espèces de libellules (parmi lesquelles la leucorrhine à large queue dont c&rsquo;est la seule station régionale), l&rsquo;écrevisse à pieds blancs (seule population européenne connue vivant en mare), 12 espèces ou hybrides d&rsquo;amphibiens, 13 taxons d&rsquo;algues vertes, 37 oiseaux nicheurs, 710 es&shy;pèces de champignons, 410 espèces végétales&hellip; Ce sont au total 2 700 espèces qui y sont répertoriées. Le ruisseau, dit <em>fossé de la Hutte</em>, contribue à la diver&shy;sité de la réserve en abritant notamment plusieurs odonates inféodés à des eaux plus courantes comme l&rsquo;agrion de Mercure, la cordulie à taches jaunes et la cordulie métallique.</p><p style="text-align: justify;">Ce petit cours d&rsquo;eau temporaire de 800 m de long prend naissance dans la réserve à une altitude de 135 m et rejoint le Rivau d&rsquo;Aillé, un affluent de la Vienne. Durant la période d&rsquo;exploitation des pierres meulières, ce fossé est creusé, rectifié et élargi. Trois seuils constitués de remblais de pierres et de terre sont construits à la fin du XIXe siècle. Faute d&rsquo;entretien et en l&rsquo;absence d&rsquo;une forte énergie hydraulique, le fond du cours d&rsquo;eau s&rsquo;est peu à peu envasé et comblé par la végétation et des atterrissements. Par endroits, le fos&shy;sé se transforme en zones lentiques tandis qu&rsquo;ailleurs les écoulements de surface disparaissent.</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>
Carte de localisation du fossé de la Hutte dans la réserve naturelle du Pinail
Carte de localisation du fossé de la Hutte dans la réserve naturelle du Pinail

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le projet de restauration du fossé de la Hutte est por&shy;té par Gerepi, auprès du Syndicat de rivière Vienne et affluents dans le cadre du contrat territorial Vienne aval 2007-2012 dédié à l&rsquo;entretien et à la restaura&shy;tion du bassin. Ce contexte permet d&rsquo;obtenir des financements pour la restauration de milieux d&rsquo;eaux courantes, rares sur la réserve, favorisant ainsi la conservation ou la restauration d&rsquo;habitats d&rsquo;espèces sensibles.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration débutent en septembre 2011, à la fin de l&rsquo;été afin de limiter le dérange&shy;ment pour la faune (notamment la nidification des oiseaux), et de profiter des faibles débits. Dans un premier temps, la végétation rivulaire est fauchée manuellement sur tout le linéaire pour assurer une bonne visibilité du lit pendant les travaux. Puis, les trois obstacles à l&rsquo;écoulement en remblai de pierres et de terre sont dérasés à la pelle mécanique.</p><p style="text-align: justify;">Dans un deuxième temps, en octobre 2012, après un repérage exhaustif à pied des habitats sensibles présents, un nouveau lit est créé et aménagé dans le fond du talweg existant. La restauration du lit mineur dans le champ d&rsquo;expansion naturel des crues s&rsquo;avère en effet impossible, le lit majeur ayant été complè&shy;tement bouleversé par les carriers. Tout d&rsquo;abord, les berges et le fond du lit majeur existant sont ter&shy;rassés de manière à remobiliser les matériaux pier&shy;reux naturellement présents et à évacuer les zones d&rsquo;atterrissement vaseux végétalisées. Les sédiments sableux et graveleux, plus intéressants pour les larves d&rsquo;invertébrés, sont conservés. C&rsquo;est le principe des lits emboités de dimensions restreintes mais adaptées au contexte de source et de faible amplitude des débits qui est mis en œuvre. Aucune recharge granulomé&shy;trique n&rsquo;est réalisée car l&rsquo;apport de matériaux exo&shy;gènes aurait changé l&rsquo;équilibre physico-chimique de ce milieu acide peu riche.</p><p style="text-align: justify;">Les contraintes d&rsquo;accès aux rives et la sensibilité des habitats en fond de fossé (cariçaie ou phragmitaie sur fonds meubles) rendent difficile la phase de travaux. Des précautions sont nécessaires pour l&rsquo;accès des engins qui sont choisis pour s&rsquo;adapter aux contraintes locales et à la sensibilité des sols : mini-pelle à l&rsquo;aval, pelle à long bras à l&rsquo;amont.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration au titre de la loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p class="CM7" style="line-height:12.15pt">Il est décidé de laisser un nouvel équilibre naturel se mettre en place, notamment en ce qui concerne la reprise de la végétation pionnière.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Gerepi réalise un suivi régulier de la faune et de la flore de l&rsquo;ensemble de la réserve naturelle depuis 1996, ce qui donne une bonne connaissance de l&rsquo;état initial du fossé avant travaux. En ce qui concerne le fossé de la Hutte, des suivis des libellules de l&rsquo;en&not;semble du linéaire (divisé en une dizaine de tronçons homogènes) sont menés tous les ans en juin, juillet et août.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premières observations et suivis réalisés depuis la fin des travaux sont plutôt positifs. L&rsquo;eau des précipitations et des mares ruisselle à nou&shy;veau en surface dans le fossé de la Hutte et non plus en souterrain entre les dépressions stagnantes. Ainsi, conformément aux objectifs du projet, un habitat d&rsquo;eau courante est restauré.</p><p style="text-align: justify;">Ceci permet l&rsquo;installation d&rsquo;un cortège d&rsquo;espèces associées. Ainsi, la surface du fossé colonisée par des characées est passée de quelques placettes à l&rsquo;ensemble du linéaire. De même, une dizaine de nouvelles espèces d&rsquo;odonates sont recensées et le nombre total d&rsquo;individus observés est multiplié par cinq en trois ans. En revanche, dès l&rsquo;année suivant les travaux, en 2013, la restauration de la continuité écologique et des écoulements de surface entre le fossé et les mares amont a permis la colonisation par la perche-soleil, une espèce classée nuisible (article R. 432-5 du Code de l&rsquo;environnement). Elle n&rsquo;avait jamais été observée auparavant dans le fossé de la Hutte et le Rivau d&rsquo;Aillé. Il aurait été préférable d&rsquo;an&shy;ticiper cet impact potentiel de l&rsquo;aménagement.</p><p style="text-align: justify;">Les travaux ont permis la participation d&rsquo;Audacie, structure d&rsquo;insertion par l&rsquo;activité économique (SIAE). Ainsi, lors de la phase de fauche manuelle de la végé&shy;tation, plusieurs personnes connaissant des difficul&shy;tés d&rsquo;accès à la vie professionnelle ont pu avoir une activité et acquérir de nouvelles compétences.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Ces travaux et les gains environnementaux qui en découlent sont présentés et interpré&shy;tés dans les différents rapports d&rsquo;activité et d&rsquo;étude annuels publiés par Gerepi. Une publication scientifique spécifique est actuellement en cours de rédaction. Une fois finalisée, les résultats seront vulga&shy;risés dans différents journaux naturalistes.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des travaux annexes à la restauration : 2 990 €
Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 4 950 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 3 560 € HT
Coût total de l’opération 11 500 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %), DREAL Poitou-Charentes (30 %), Département de la Vienne (20 %).
Partenaires techniques du projet - Onema, Conseil scientifique de la réserve du Pinail.


Maître d'ouvrage Gerepi, Association de gestion de la réserve du Pinail

Contacts Pascal Dubech et Yann Sellier, Gerepi
  Téléphone: 05 49 02 33 47
gerepi@free.fr

Maître d'ouvrage Gerepi, Association de gestion de la réserve du Pinail
Contacts Pascal Dubech et Yann Sellier, Gerepi
Téléphone: 05 49 02 33 47
gerepi@free.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Rapports annuels d&rsquo;étude de la réserve naturelle nationale du Pinail. Yann Sellier. 2011 à 2016.</p>

Restauration de la sinuosité du ruisseau des Pennes à Chasseneuil-sur-Bonnieure

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 14/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Biodiversité

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2011
juin 2013
Linéaire concerné par les travaux 280 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau des Pennes
Distance à la source 5.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.00 m
2.50 m
Pente moyenne 3.00 ‰
Débit moyen 0.01 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFRR4654
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Département(s) CHARENTE (16)
Communes(s) CHASSENEUIL-SUR-BONNIEURE (16085)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Sensibiliser les enfants à la gestion de l’eau.
Mettre en place un projet expérimental.
Restaurer les habitats aquatiques.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le ruisseau des Pennes est un petit cours d&rsquo;eau de 13 km de long, affluent rive gauche de la Bonnieure. Sur son bassin versant de 12 km2, l&rsquo;occupation du sol est surtout agricole. Le cours d&rsquo;eau s&rsquo;écoule dans la zone du karst de la Rochefoucauld, ce qui induit des pertes (gouffre) dans le lit mineur et des assecs en période estivale.</p><p style="text-align: justify;">Le ruisseau des Pennes est un cours d&rsquo;eau de première catégorie piscicole, abritant la truite fario, le vairon et la loche. Il est rectifié dans les années 1980, sur sa partie aval, lors de la création des lotissements à la périphé&shy;rie de Chasseneuil-sur-Bonnieure. Ces travaux de reca&shy;librage et de reprofilage ont pour conséquence l&rsquo;ho&shy;mogénéisation des écoulements et des habitats et un appauvrissement de la diversité biologique. En amont de cette zone, le ruisseau s&rsquo;écoule dans un espace entre&shy;tenu comme &laquo; espace vert &raquo; mais le lit y est linéaire et dépourvu de ripisylve.</p>
Carte du ruisseau de Penne à Chasseneuil-sur-Bonnière
Carte du ruisseau de Penne à Chasseneuil-sur-Bonnière

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement hy&shy;draulique (SIAH) du bassin de la Bonnieure sou&shy;haite réaliser des travaux de restauration hydro&shy;morphologique sur certains cours d&rsquo;eau afin de disposer de sites expérimentaux et de vitrines.</p><p style="text-align: justify;">À l&rsquo;origine, le projet consiste en un projet pé&shy;dagogique, à destination des scolaires de la commune. Centré sur l&rsquo;arbre et son rôle en bor&shy;dure de cours d&rsquo;eau, il comporte la plantation d&rsquo;une ripisylve. Ce projet pédagogique s&rsquo;inscrit dans le cadre du programme pédagogique <em>&laquo;À l&rsquo;école de la forêt &raquo;</em>, opération interministérielle d&rsquo;éducation au développement durable de la forêt. Initiée par l&rsquo;école primaire de Chasse&shy;neuil-sur-Bonnieure et le syndicat, cette action est élaborée avec le Centre d&rsquo;études techniques et d&rsquo;expérimentations forestières (CETEF) de la Charente, pour le choix des essences à replanter le long du ruisseau des Pennes.</p><p style="text-align: justify;">La mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure met à dispo&shy;sition des terrains en bordure du ruisseau. La maî&shy;trise foncière de la commune et le mandat d&rsquo;élu du président du SIAH au conseil municipal permettent la réalisation de travaux de reméandrage du ruis&shy;seau des Pennes, en mettant en avant la valorisation paysagère de ce site, au cœur d&rsquo;un lotissement com&shy;munal. Pour le syndicat, il s&rsquo;agit d&rsquo;expérimenter trois techniques de reméandrage : réalisation de petites sinuosités en décaissant des berges, déplacement du lit avec méandrage et remise en fond de talweg du lit avec méandrage.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux se déroulent en trois phases, sur trois années (2011 à 2013), correspondant à trois secteurs d&rsquo;expérimentations de reméandrage :</p><ul><li style="text-align: justify;">secteur 1 (aval) : méandrage peu marqué par dé&shy;caissement des berges ;</li><li style="text-align: justify;">secteur 2 (intermédiaire) : déplacement du lit avec méandrage marqué ;</li><li style="text-align: justify;">secteur 3 (amont) : remise en fond de talweg du lit avec méandrage plus ou moins marqué.</li></ul><p style="text-align: justify;">Avant travaux, les anciens méandres n&rsquo;étaient pas vi&shy;sibles. Les berges et le lit du cours d&rsquo;eau sont travail&shy;lés au tractopelle, afin de dessiner les sinuosités. Le lit du cours d&rsquo;eau est ensuite rechargé en granulats issus d&rsquo;une carrière proche du site.</p><p style="text-align: justify;">En complément, des plantations d&rsquo;essences adaptées sont réalisées pour reconstituer la ripisylve. Une cen&shy;taine d&rsquo;arbres est plantée au total.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration simplifiée de travaux en cours d'eau:
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>Le site est géré comme espace vert : la commune as&shy;sure la tonte et le nettoyage autour des plantations en haut de berge.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Il n&rsquo;est pas réalisé d&rsquo;état initial avant les travaux en raison des asséchements régulièrement observés sur cette portion du ruisseau. Aucun suivi n&rsquo;est mis en place à l&rsquo;issue des travaux.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Cette opération allonge le linéaire du ruisseau. Elle permet de diversifier les écoulements et les habitats sur 200 m de cours d&rsquo;eau. Des observations ponc&shy;tuelles permettent d&rsquo;observer en 2015 un cortège in&shy;téressant d&rsquo;invertébrés. D&rsquo;un point de vue paysager, le résultat est positif. Les plantations d&rsquo;arbres participent à l&rsquo;attrait du site. Les avis des riverains sont positifs.</p><p style="text-align: justify;">Les objectifs pédagogiques sont remplis. L&rsquo;exercice de communication renforce l&rsquo;ancrage communal du Syndicat auprès des habitants et sensibilise les jeunes générations au thème de la rivière durant trois an&shy;nées, notamment sur la présence d&rsquo;arbres en bor&shy;dure de rivière.</p><p style="text-align: justify;">Sur le plan technique, l&rsquo;opération expérimentale ne s&rsquo;est pas avérée concluante pour les secteurs 1 et 2. En effet, dans le premier, la faiblesse des sinuosités a entrainé une forte érosion malgré une pente plus faible. Dans le second, le gabarit du lit mineur est plus conforme, avec une pente un peu plus mar&shy;quée ; cependant, une recharge en granulats serait nécessaire pour améliorer le fonctionnement hydro&shy;morphologique. Dans le secteur 3 (amont), le gabarit du lit est bien dimensionné pour une crue biennale et l&rsquo;amplitude des sinuosités est adaptée à la dyna&shy;mique du ruisseau.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet est une vitrine en matière de restauration de cours d&rsquo;eau pour le SIAH de la Bonnieure.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts</strong> de cette opération :</p><ul><li style="text-align: justify;">le président du syndicat étant membre du conseil municipal, cela a facilité les échanges pour une bonne compréhension du projet et l&rsquo;intégration des objectifs écologiques à l&rsquo;objectif paysager ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;implication du technicien du CETEF dans le projet pédagogique apparait également comme un point positif, dans le choix des essences choisies.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles</strong> de cette opération :</p><ul><li style="text-align: justify;">la présence d&rsquo;une buse à l&rsquo;aval du linéaire restauré laisse peu de marge de manœuvre pour la modifica&shy;tion du profil en long ;</li><li style="text-align: justify;">le projet a soulevé quelques réticences avant les travaux, certains riverains ne voyant pas l&rsquo;utilité d&rsquo;un reméandrage et craignant une intensification des inondations ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;entretien des abords du ruisseau est également apparu comme sujet à inquiétude pour les riverains.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Depuis la fin des travaux, les craintes des riverains semblent apaisées sur le risque inondation. L&rsquo;accueil du nouvel aménagement paysager est positif.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">La restauration du ruisseau des Pennes est valorisée pendant les travaux, en s&rsquo;ap&shy;puyant sur les actions de plantation de la ripisylve avec les enfants. De nombreux articles sont publiés à cette occasion dans la presse locale.</p><p style="text-align: justify;">Un panneau est installé en bordure du ruisseau ; il illustre l&rsquo;évolution du profil du cours d&rsquo;eau.</p>

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Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

Coût des plantations: 2060 €
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 920 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 2 980 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conseil régional (pour les plantations)
Partenaires techniques du projet - Onema, CETEF


Maître d'ouvrage Mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure

Contacts Emmanuel Rojo-Diaz, SIAH Bonnieure
 
siah.bonnieure@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage Mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure
Contacts Emmanuel Rojo-Diaz, SIAH Bonnieure

siah.bonnieure@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<ul><li><em>Répertoire d&rsquo;exemples du réseau des TMR (technicien médiateur de rivière) : http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/ fichiers/113/53/E%20ROJODIAZ%20-%20Travaux%20 de%20remeandrage%20et%20plantation.pdf </em></li><li><em>La Charente Libre, archives : http://www.charentelibre.fr </em></li></ul>
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