Mise en place d'un Observatoir erégional des plantes exotiques envahissantes en Poitou-Charentes

Page mise à jour le 21/08/2024
Créée le 21/08/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Connaissance et suivis
Type de génie écologique Faucardage
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Contrôle des espèces invasives
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2008
janvier 2013
Surface concernée par les travaux 1075000.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) Xf - Zones humides d’eau douce dominées par des arbres
Type de milieu (SDAGE) Zones humides
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NOUVELLE-AQUITAINE
Département NOUVELLE-AQUITAINE
Localisation NOUVELLE-AQUITAINE


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Faire face aux proliférations de plantes exotiques envahissantes dans les écosystèmes aquatiques.

Résumé

Les acteurs du Poitou-Charentes sont confrontés, depuis de nombreuses années déjà, à la prolifération de plantes exotiques envahissantes, notamment sur les grands marais littoraux et les grands fleuves ou rivières. Afin de faire face aux nuisances occasionnées, tant pour la biodiversité que pour les usages, certains d’entre eux avaient mis en place des démarches pour améliorer la connaissance sur ces phénomènes et tenter de les gérer.
 
Cet outil partagé de compréhension et de suivi est destiné à guider les choix tactiques des gestionnaires et de leurs partenaires fi nanciers, dans la gestion de ces espèces. Les enjeux de l’ORENVA ont été définis collectivement :
- préserver la biodiversité, à partir d’une meilleure connaissance de la dynamique de prolifération des espèces et d’une veille sur les espèces émergentes et les sites non envahis ;
- partager les connaissances et l’expérience par la mise en place d’un réseau d’acteurs et de procédures d’échange entre eux ;
- disposer d’un outil d’aide à la décision, par l’analyse des données, les échanges sur les plans de gestion… ;
- rechercher la cohérence avec les outils et les démarches existantes ;
- informer et sensibiliser le grand public dans un but préventif.
 
Le groupe de travail constitué en 2006 a progressivement évolué en un comité de pilotage chargé de valider le projet à chaque étape, qui se réunit une fois par an.
 
Une fiche d’inventaire des espèces présentes et une fiche de suivi de chantier ont été élaborées. Un carnet de relevés permet de consigner l’ensemble des fiches et les cartes pour se repérer ainsi que les instructions pour utiliser ces fiches. Ces fiches de terrain permettent de renseigner une base de données régionale. Sur les secteurs géographiques où une base de données existe déjà, l’ORE a conçu un outil de transfert des données entre les bases.
 
Le développement de l’ORENVA doit se poursuivre par :
- la pérennisation et la densification du réseau de partenaires de façon à couvrir la totalité du territoire régional, notamment au niveau des observateurs locaux ;
- la réflexion sur l’ouverture de la saisie de données d’observation aux bénévoles d’associations naturalistes et la mise en place d’un protocole de validation de ces données ;
- l’optimisation des outils de collecte de données (fiches de terrain, base de données, outils de transfert des données) ;
- la mise en œuvre de supports de valorisation des données définis collectivement et la diffusion de l’information à différents publics ;
- la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation au niveau du grand public et d’information auprès des élus locaux.
Publication du recueil : 2013




Réaménagement écologique du plan d'eau de Saint-Cyr

Page mise à jour le 20/08/2024
Créée le 20/08/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Remodelage et régalage
Enjeux (eau, biodiversité, climat)

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2007
juillet 2009
Surface concernée par les travaux 40.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) O - Lacs d’eau douce permanents
Type de milieu (SDAGE) Zones humides artificielles
Type hydrogéomorphologique Plateau

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non renseigné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NOUVELLE-AQUITAINE
Département NOUVELLE-AQUITAINE
Localisation VIENNE


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer les fonctionnalités biologiques du site et permettre à tous la découverte de l'avifaune.

Résumé

Situé sur un ancien méandre du Clain comblé au fil des périodes géologiques par les sables et graviers, le lac de Saint-Cyr est le fruit de l’exploitation d’une carrière qui a duré plus d’une trentaine d’années, entre 1960 et 1992. Il est aujourd’hui le plus vaste plan d’eau du département de la Vienne.
 
L’objectif était de réhabiliter le site tout en prenant en compte sa fréquentation. La LPO Vienne a, pour ce faire, travaillé autour de trois grands axes :
- un réaménagement paysager pour donner au site un aspect lacustre plus naturel ;
- un réaménagement biologique afin d’améliorer les conditions de nidification et les capacités d’accueil des oiseaux d’eau ;
- le développement du tourisme de nature, à travers des équipements d’accueil adaptés à tout type de public.
 
Projetée en 2002, la réserve ornithologique est définitivement adoptée par les élus locaux en 2005. Par la suite, études complémentaires et demandes d’autorisation réglementaires se succèdent jusqu’en janvier 2007, quand débutent les travaux. Plus de 200 000 m3 de terres et graviers ont été pelletés et remodelés.
 
Aujourd’hui, la réserve ornithologique accueille 158 espèces d’oiseaux. D’autre part, depuis 2009, 2 707 adultes, 878 enfants et 190 étudiants ont été sensibilisés sur le site.
Publication du recueil : 2013




Forêts alluviales: habitats patrimoniaux du bassin de la Vienne

Page mise à jour le 01/08/2024
Créée le 01/08/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Connaissance et suivis
Type de génie écologique Non intervention
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Contrôle des espèces invasives
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2008
janvier 2013
Surface concernée par les travaux

Non renseigné

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) Xf - Zones humides d’eau douce dominées par des arbres
Type de milieu (SDAGE) Bordures de cours d'eau et plaine alluviale
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non renseigné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NOUVELLE-AQUITAINE
Département NOUVELLE-AQUITAINE
Localisation VIENNE


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Localiser les habitats naturels répondant à la définition des forêts alluviales, et dresser un état des lieux de la situation actuelle de ces zones alluviales à l’échelle départementale.

Résumé

Les forêts alluviales ont subi une forte détérioration au cours du siècle passé et le département de la Vienne n’a pas échappé à ces disparitions qui affectent sur son territoire les 5 sous-bassins versants du basin de la Loire. Il subsiste malgré tout quelques-unes de ces forêts encore bien préservées, souvent là où elles sont peu accessibles à la fréquentation humaine, comme les îles des rivières Vienne et Gartempe dont certaines ont été identifiées au sein des inventaires ZNIEFF. Elles abritent alors de nombreuses espèces patrimoniales.
Ce projet a pour objectif principal de localiser les habitats naturels répondant à la définition des forêts alluviales, mais également de dresser un état des lieux de la situation actuelle de ces zones alluviales à l’échelle départementale. Il s’agit, à l’issue des prospections de terrain, de proposer des mesures de gestion adaptées à l’ensemble ou à une partie des sites menacés ou dégradés. Les opérations mises en œuvre sont les suivantes :
-    Entre 2008 et 2009 : réalisation de l’inventaire sur le lit majeur et le lit mineur des cours d’eau principaux du bassin de la Vienne, à partir d’une première identification sur photos aériennes. Seuls les boisements denses plus larges que la ripisylve ont été pris en compte.
-    Avril et juin 2008 et 2009 : prospections de terrain afin de vérifier la présence de forêts alluviales et d’effectuer un relevé phytosociologique selon le protocole Loire nature.
-    2009 : analyse de l’état de conservation des différentes forêts alluviales en partenariat avec les syndicats de rivières, et rédaction des notices de gestion pour la préservation et la restauration de ces habitats à l’échelle des différents bassins versants étudiés.
-    2011 : présentation des préconisations de gestion aux différentes structures identifiées comme pouvant avoir une activité de gestion des milieux naturels et notamment des forêts alluviales.
-    2012 : concrétisation d’un projet de restauration sur la commune de Naintré.
-    2012 : mise en place de suivis écologiques pour évaluer la gestion réalisée sur ces espaces et l’évolution de leur état de conservation
-    Identification de 2 partenaires pour la maîtrise foncière ou d’usage de sites : le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes et le Conseil général de la Vienne dans le cadre de sa politique en faveur des espaces naturels sensibles.

Publication du recueil : 2013




Suivi de la colonisation du castor et de la loutre sur le bassin de la Vienne

Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 31/07/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Connaissance et suivis
Type de génie écologique Non intervention
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique
Contrôle des espèces invasives
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2008
janvier 2013
Surface concernée par les travaux

Non renseigné

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Bordures de cours d'eau et plaine alluviale
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NOUVELLE-AQUITAINE
Département NOUVELLE-AQUITAINE
Localisation VIENNE


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Suivre et favoriser la colonisation des cours d'eau et le maintien des espèces patrimoniales.

Résumé

Le castor et la loutre sont deux espèces patrimoniales liées aux milieux aquatiques, protégées au niveau national et européen (annexe II de la directive communautaire Habitats, faune, flore). Elles sont aujourd’hui en phase d’expansion sur le bassin de la Vienne.

Ce projet a pour objectif premier de suivre et de favoriser la colonisation et le maintien de ces espèces patrimoniales, non seulement dans les zones déjà fréquentées, mais aussi dans celles qui sont susceptibles de les abriter à l’avenir. Ceci passe par une série de mesures de conservation et de restauration des milieux d’accueil, ainsi que par l’aménagement des infrastructures hydrauliques pour permettre la libre circulation des espèces. Il s’agit également de créer un réseau d’observateurs à l’échelle départementale, ce qui nécessite des formations préalables.

Le suivi de la colonisation nécessite des prospections de terrain pour la recherche d’indices de présence. Celles-ci ont été réalisées entre 2008 et 2011 pour les deux espèces.

Pour le castor, outre le suivi du front de colonisation, il s’agissait de localiser les terriers et de caractériser les habitats favorables. La caractérisation des habitats du castor a été réalisée sur quatorze cours d’eau. Une carte de répartition départementale a été établie au 31 décembre 2011. Des îles riches en saules sont des gîtes particulièrement favorables au castor. Ces îles doivent donc être préservées ponctuellement sur l’ensemble des cours d’eau viennois. Afin de faciliter la maîtrise foncière de ces îles par le Conseil général, et en accord avec les communes concernées, une zone de préemption au titre des espaces naturels sensibles (la ZPENS) pourrait être créée.

La méthodologie appliquée pour l’étude de la répartition de la loutre s’appuie sur le protocole standard UICN adapté au département de la Vienne. Les prospections ont porté sur quarante et un cours d’eau et ont donné lieu à une carte de répartition en décembre 2011.

Parallèlement, des formations à la reconnaissance des indices de présence des deux espèces ont été organisées : huit à destination des bénévoles, et cinq lors de sorties communes avec les techniciens de rivières, piégeurs et agents de l’ONCFS et de l’ONEMA. Enfin, cette action s’est accompagnée d’animations à destination des scolaires et du grand public afin de faire connaître ces espèces emblématiques.

Publication du recueil : 2013




Cartographie des zones à dominante humide: cas du bassin de la Vienne

Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 31/07/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Non intervention
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Milieux humides
Contrôle des espèces invasives
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2007
août 2008
Surface concernée par les travaux 1310000.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) Xf - Zones humides d’eau douce dominées par des arbres
Type de milieu (SDAGE) Zones humides
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NOUVELLE-AQUITAINE
Département NOUVELLE-AQUITAINE
Localisation HAUTE-VIENNE


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Mieux connaître les zones humides limousines pour mieux les préserver.

Résumé

L’objectif principal de cette opération était de disposer d’une cartographie et d’une base de données homogène, qui permettent de localiser et caractériser l’ensemble des zones à dominante humide en Limousin, dans un but de préservation, restauration et gestion de ces milieux.

Pour réaliser cette cartographie, la région Limousin a procédé en deux phases :
•    la cartographie de la partie Loire-Bretagne de la région Limousin
•    la cartographie de la partie Adour-Garonne de la région Limousin
La méthodologie était basée sur trois étapes principales :
•    la réalisation d’un masque binaire : modélisation par analyse spatiale des différents facteurs (hydrographie, indices topographiques, télédétection, géologie) pour déterminer de grandes enveloppes : zones humides potentielles et zones présumées non humides
•    la photo-interprétation assistée par ordinateur avec un calage préalable par reconnaissance de terrain sur des zones tests : délimitation des zones potentiellement humides et typologie
•    la validation et la vérification : reconnaissance de terrain et consultation des partenaires locaux

L’inventaire a montré qu’environ 9 % du périmètre concerné est occupé par des zones à dominante humide (hors surfaces en eau), principalement constituées de prairies humides naturelles à joncs (61 %).

Ce premier bilan favorise le suivi de l’évolution de ces espaces dans le temps. Il sert de support de planification et d’évaluation de la politique régionale dans le domaine de l’eau et des milieux aquatiques. Enfin, outil de communication, d’information et de sensibilisation, il représente également un outil d’aide à la décision pour les partenaires de la région Limousin et les acteurs de l’eau du Limousin.

Publication du recueil : 2013




Contrat "sources en actions": un partenariat pour animer et coordonner

Page mise à jour le 30/07/2024
Créée le 30/07/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Non intervention
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Hydromorphologie
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
janvier 2015
Surface concernée par les travaux 240000.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de tête de bassin
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres PNR de Millevaches
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région NOUVELLE-AQUITAINE
Département NOUVELLE-AQUITAINE
Localisation HAUTE-VIENNE


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Maintenir et restaurer la qualité de l'eau et des milieux aquatiques du bassin de la Vienne amont.

Résumé

Située au cœur du plateau de Millevaches en Limousin, la tête du bassin de la Vienne et de ses affluents constitue un espace présentant une qualité écologique remarquable. Berceau des sources de la Vienne et de nombreux ruisseaux, ces espaces conditionnent en qualité et en quantité les ressources en eau de l’ensemble du bassin. Ainsi, en accord avec les orientations européennes en matière de gestion de l’eau, l’EPTB, le PNR de Millevaches et quatorze porteurs de projets (collectivités, associations) ont décidé de s’unir pour agir collectivement dans le cadre du programme « Sources en action ».

Le programme « Sources en action » a pour objectif de maintenir et restaurer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques du bassin de la Vienne amont. Ceci implique, en termes d’animation : 
-    de veiller à la cohérence des actions avec les différents schémas de gestion de l’eau (schéma directeur et schéma d’aménagement et de gestion des eaux, Directive cadre sur l’eau…) ;
-    de coordonner des programmes d’actions mis en œuvre par les différents porteurs de projets;
-    d’accompagner les maîtres d’ouvrage et de leur apporter des conseils méthodologiques et un appui technique et administratif ;
-    de partager les savoir-faire et les expériences ;
-    de mettre en œuvre des actions transversales (communication, suivi…) ;
-    d’assurer le secrétariat et l’organisation des réunions des groupes techniques et du comité de pilotage.

En 2011, environ quatre-vingt-dix actions ont démarré pour un montant global engagé supérieur à un million d’euros. Des conseils techniques, méthodologiques ou administratifs sont également apportés aux porteurs de projets (avis sur des cahiers des charges, appui technique lors de réunions de chantier, etc.), divers supports de communication ont été conçus et diffusés, et une journée d’échanges techniques sur la thématique de la continuité écologique a par ailleurs été organisée en juillet 2012, principalement à l’attention des élus et techniciens du territoire. Concernant l’acquisition de connaissances, des campagnes de mesures biologiques (macro-invertébrés, diatomées, poissons) et physico-chimiques sur les ruisseaux et cours d’eau du territoire, ont dressé un état zéro.

Des travaux ont été engagés en 2011. Des travaux de réduction des dégradations morphologiques en milieu agricole ont été menés : treize abreuvoirs installés, vingt-trois franchissements de cours d’eau réalisés (passerelles, passages à gués…), huit diagnostics mesures agro-environnementales accomplis pour cinquante-sept hectares contractualisés. Dans le cadre de la restauration et l’entretien des berges et du lit des cours d’eau, 5 000 mètres de berges ont été entretenus et 22 743 mètres restaurés ; vingt-neuf embâcles ont été enlevés. Concernant la restauration de la continuité écologique, un des enjeux majeurs du programme « Sources en action », des études complémentaires de diagnostic sont en cours et devraient déboucher vers des propositions d’aménagements d’ouvrages transversaux. Enfin, différentes actions – dont quatorze visites-conseils – ont été menées en faveur de la gestion des zones humides.

Publication du recueil : 2013

Remise à ciel ouvert de la Sonnette et effacement d’un étang à Saint-Laurent-de-Céris

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2012
mars 2014
Linéaire concerné par les travaux 280 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Sonette
Distance à la source 4.80 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 0.88 ‰
Débit moyen 0.10 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFRR6-1
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Département(s) CHARENTE (16)
Communes(s) SAINT-LAURENT-DE-CERIS (16329)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Sécuriser le site .
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Sonnette est un cours d&rsquo;eau de 22 km, qui conflue avec le Son pour former le Son-Sonnette, affluent rive gauche de la Charente. Son bassin versant mesure 85 km2 et est occupé essentiellement par l&rsquo;élevage bovin. La Sonnette est classée comme réservoir biologique, liste 1 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Pour le bassin versant de la Charente, elle joue un rôle de pé&shy;pinière d&rsquo;espèces et abrite entre autres la truite fario, le chabot et la lamproie de planer.</p><p style="text-align: justify;">Le cours de la Sonnette et du Son-Sonnette est fractionné par de nombreux ouvrages qui perturbent le transport sédimentaire et la libre circulation piscicole. Parmi ces ou&shy;vrages, dix-sept sont désignés prioritaires pour les pois&shy;sons migrateurs dont celui de l&rsquo;usine de Saint-Laurent-de-Céris, infranchissable.</p><p style="text-align: justify;">Avant d&rsquo;être acquis par la commune de Saint-&shy;Laurent-de-Céris en 2000, le site de l&rsquo;usine a connu une longue activité industrielle : l&rsquo;ancien moulin à foulon devient usine textile, puis usine de pantoufles. L&rsquo;activité industrielle a nécessité divers aménagements du site, dont certains im&shy;pactant directement la Sonnette : création d&rsquo;un étang de 3 000 m2 pour alimenter le bief de l&rsquo;usine ; couverture de la rivière sur le site même de l&rsquo;usine sur un linéaire de 140 m, en aval du plan d&rsquo;eau. L&rsquo;étang est équipé d&rsquo;un déversoir d&rsquo;orage et de quatre vannes à crémaillère non fonctionnelles, qui font obstacle à la circula&shy;tion piscicole et au transit sédimentaire. L&rsquo;étang est très envasé (jusqu&rsquo;à un mètre de vase) et la lame d&rsquo;eau très réduite (10 à 55 cm). La rivière enterrée est entièrement maçonnée ; elle fait également obstacle à la circulation piscicole du fait de l&rsquo;obscurité et de la présence d&rsquo;un seuil de 50 cm de haut auquel s&rsquo;ajoute une rupture de pente d&rsquo;un mètre juste en aval des vannes. De plus, un lavoir en amont du site industriel présente un seuil bétonné de 55 cm, équipé d&rsquo;une vanne non fonctionnelle, qui fait lui-aussi obstacle à la continui&shy;té ; la zone d&rsquo;influence est de 70 m.</p><p style="text-align: justify;">Ces différents aménagements sont à l&rsquo;origine d&rsquo;une dégradation de la qualité de l&rsquo;eau, d&rsquo;une uniformisa&shy;tion et d&rsquo;un colmatage des habitats.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Carte de localisation de la sonette
Carte de localisation de la sonette

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le syndicat intercommunal d&rsquo;étude et d&rsquo;aménage&shy;ment hydraulique (SIEAH) du bassin du Son-Sonnette avait connaissance de la non-conformité de l&rsquo;étang de Saint-Laurent-de-Céris à la réglementation rela&shy;tive à la libre circulation piscicole, de la vétusté des vannes et de la fragilisation des fondations du souterrain. En parallèle, la mairie souhaitait aménager la friche industrielle (logements et commerces), sans projet paysager ni vraie volonté d&rsquo;intégrer la rivière. Le président du syndicat propose l&rsquo;ajout d&rsquo;un volet environnemental mais se heurte à une vive opposi&shy;tion du conseil municipal, la population étant très attachée à l&rsquo;image de l&rsquo;ancienne usine, pourvoyeuse historique d&rsquo;emplois. Face aux coûts de la mise aux normes de l&rsquo;étang et de la vidange, la municipali&shy;té accepte de céder son droit d&rsquo;eau et de remettre le site en état. À l&rsquo;issue de l&rsquo;étude préalable, après concertation, un scénario d&rsquo;aménagement est retenu : effacement de l&rsquo;étang, réouverture de la rivière et aménagement du lavoir.</p><p style="text-align: justify;">Le projet de simple réhabilitation de l&rsquo;ancienne friche industrielle devient ainsi un projet global, conciliant un volet urbanistique, paysager et écologique.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux se déroulent en deux étapes, sur deux années : effacement du plan d&rsquo;eau, puis aménage&shy;ment du lavoir et ouverture de la rivière souterraine.</p><p>Les vannes du plan d&rsquo;eau sont supprimées et la vi&shy;dange réalisée. Après ressuyage des sédiments, de la terre végétale est apportée pour aménager l&rsquo;em&shy;prise de l&rsquo;ancien étang. Des arbres (essences locales adaptées) sont ensuite plantés. L&rsquo;ancien étang ne fait pas l&rsquo;objet de lourds travaux de terrassement, le parti étant pris de laisser le cours d&rsquo;eau retracer na&shy;turellement son lit. La banque de graines de l&rsquo;étang permet une recolonisation végétale rapide des bords de la rivière.</p><p>Lors de la réouverture de la rivière souterraine, sur un linéaire de 90 m, deux bâtiments sont démontés pour des raisons d&rsquo;accès au cours d&rsquo;eau et de stabi&shy;lité. La remise à ciel ouvert de la rivière débute par la suppression du toit et des murs. Les matériaux des murs sont conservés et réutilisés pour l&rsquo;aménage&shy;ment du lit et des berges.</p><p>Dans la partie amont, compte tenu des contraintes foncières et des enjeux sécuritaires, le tracé en plan est très contraint. Les berges sont retalutées, enro&shy;chées, ensemencées et plantées. Les risques d&rsquo;in&shy;cision sont bloqués par la mise en place de seuils noyés. La recréation d&rsquo;un lit mineur diversifié permet de restaurer des habitats plus favorables aux espèces rhéophiles.</p><p>Dans la partie aval, la remise à ciel ouvert ne peut pas être totale (linéaire de 50 m), pour des raisons de sécurité (salle polyvalente à l&rsquo;aplomb). Des puits de lumière sont installés. Sous la voute de béton, la rupture de pente est supprimée par la création d&rsquo;une rampe en enrochements.</p><p>Enfin le seuil du lavoir est équipé d&rsquo;une rampe en enrochements rustiques, permettant son franchisse&shy;ment.</p><p>&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Arrêté préfectoral résiliant l'autorisation d'activité de l'usine et prescrivantj les conditions de remise en état compatibles avec la continuité écologique du cours d'eau.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.2.4.0 (A) Vidanges d'étangs ou de plans d'eau

La gestion

<p class="CM11" style="text-align:justify;line-height:12.0pt">Le site est géré comme un espace vert.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Lors de l&rsquo;état initial (2011), les suivis portent sur le peuplement de macroinvertébrés benthiques ; deux stations sont définies, en amont du lavoir et en aval de la rivière souterraine. Il n&rsquo;est pas prévu pour l&rsquo;instant de les reconduire. Les pêches de sauvegarde, réalisées en 2012 avant vidange de l&rsquo;étang et en 2013 avant remise à ciel ou&not;vert de la rivière, permettent d&rsquo;établir l&rsquo;état du peuplement piscicole sur le site. À l&rsquo;issue des travaux, un suivi est instauré dans l&rsquo;ancienne zone d&rsquo;emprise de l&rsquo;étang. Il porte sur le peuplement piscicole, avec une première pêche effectuée en 2013 (n+1), la seconde étant programmée pour 2016 (n+3). Lors de l&rsquo;étude préalable, des profils en long et en travers sont réalisés. Après les travaux, de nouveaux profils sont relevés en 2012 et en 2014. D&rsquo;autres sont à programmer, lorsque le lit de la rivière sera un peu plus stabilisé. Un suivi piézométrique est également entrepris afin de connaitre l&rsquo;évolution de la nappe d&rsquo;accompagnement au niveau de l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancien étang.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Cette opération permet de rétablir l&rsquo;accès pour les poissons à 4,8 km de cours d&rsquo;eau plus amont et aux habitats favorables à la reproduction de la truite fario.</p><p>Les banquettes ont toutes été modifiées par la rivière et la granulométrie évolue sur certains secteurs, avec moins de fines sur l&rsquo;amont notamment.</p><p>Le suivi piézométrique, réalisé avant et après la vi&shy;dange, met en évidence de faibles variations de la nappe qui semblent plutôt liées aux conditions mé&shy;téorologiques.</p><p>Au niveau de l&rsquo;étang, trois mois après la vidange, les rives étaient totalement végétalisées. Dans la por&shy;tion remise à ciel ouvert, la végétation aquatique et humide a commencé à s&rsquo;installer un an après la fin des travaux.</p><p>La pêche électrique, réalisée en juillet 2013 à l&rsquo;empla&shy;cement de l&rsquo;ancien étang, montre une recolonisation du secteur par la truite fario, le vairon et la lamproie de Planer. Mais le chabot est absent et les effectifs des autres espèces restent inférieurs à ceux attendus. En revanche, des gardons, des carpes communes et des épinochettes sont présents, alors qu&rsquo;ils ne de&shy;vraient théoriquement pas se rencontrer sur cette partie du bassin versant.</p><p><strong>Points faibles : </strong>avant les travaux, le projet n&rsquo;a ja&shy;mais eu l&rsquo;adhésion de la population locale, trop at&shy;tachée à l&rsquo;ancienne friche industrielle. Des compro&shy;mis ont dû être trouvés afin d&rsquo;emporter l&rsquo;accord du conseil municipal : conservation du lavoir et d&rsquo;une partie de la rivière souterraine (pour des raisons de sécurité publique).</p><p><strong>Points forts :</strong> la concertation menée par le SIEAH Son-Sonnette, associée à un important travail de communication, est l&rsquo;élément clé de l&rsquo;aboutisse&shy;ment de ce projet, qui a permis d&rsquo;ajouter à un projet d&rsquo;aménagement urbain, un volet paysager suppor&shy;tant un projet de restauration hydromorphologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">La restauration de la Sonnette a été très valorisée après les travaux, notamment au sein du bassin Adour -Garonne. Des visites sur site ont été organisées avec un groupe d&rsquo;élus d&rsquo;un syndicat de rivière voisin, avec les techni&shy;ciens de la fédération de pêche du Poitou-Charentes, ainsi qu&rsquo;avec les techniciens de rivière du départe&shy;ment de la Charente. Enfin, une journée de sensibi&shy;lisation a eu lieu avec l&rsquo;école primaire communale ; elle a été l&rsquo;occasion de présenter la rivière et de plan&shy;ter des arbres sur les berges.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 11 450 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 110 470 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 121 920 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Adour-Garonne (AEAG) (61,2 %), Région Poitou-Charentes (18,9 %), SIEAH Son-Sonnette (11,7 %), - commune de Saint-Laurent-de-Céris (10,3 %), Département de la Charente (7,7 %).
Partenaires techniques du projet - AEAG, Région Poitou-Charentes, Onema, DDT 16, Cellule migrateurs, Département de la Charente - cellule rivière - Fédération départementale de pêche de Charente, Association de pêche (AAPPMA).


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette

Contacts Camille Lafourcade
  SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr

Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette
Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette
Contacts Camille Lafourcade
SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr Camille Lafourcade
SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Adour Garonne - Revue de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau, n&deg;128, décembre 2014, pages 9-10.<br />&bull; Répertoire d&rsquo;exemples du réseau des TMR (techniciens médiateurs de rivières) :<br />http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/fichiers/113/75/2015-SIEAHSonsonnette-mise_a_ciel_ouvert.pdf</p>

Restauration du lit du (fossé de la Hutte) par reméandrage et suppression de trois seuils à Vouneuil-sur-Vienne

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Biodiversité
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2011
février 2012
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Fossé de la Hutte
Distance à la source 0.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.20 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
0.70 m
Pente moyenne 20.00 ‰
Débit moyen 0.00 m3/s

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Nationale
Autres du Pinail
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR5410014
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) VIENNE (86)
Communes(s) VOUNEUIL-SUR-VIENNE (86298)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer la biodiversité.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques et les habitats.
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La réserve naturelle du Pinail est l&rsquo;unique réserve na&shy;turelle nationale (RNN) du département de la Vienne. Elle est située sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne à 15 km au sud de Châtellerault et à 30 km au nord-est de Poitiers. D&rsquo;une superficie de 135 hectares, la RNN fait partie intégrante des 800 hectares de &laquo; la Petite Forêt &raquo; ou &laquo; Pinail &raquo; située tout au nord de la forêt domaniale de Moulière appartenant au site Natura 2000 &laquo; Forêt de Moulière, landes du Pinail, bois du Défens, du Fou et de la Roche de Bran &raquo;.</p><p style="text-align: justify;">Ce classement en réserve protège des milieux relictuels de landes à bruyères appelés localement <em>brandes</em>. Les landes de la réserve ont la particularité d&rsquo;être criblées de plus de 5 000 fosses dont environ 3 000 sont des mares permanentes. Ces fosses résultent de l&rsquo;extraction, durant plus de dix siècles, de la pierre meulière, à l&rsquo;origine du nom de la forêt de Moulière.</p><p style="text-align: justify;">La RNN du Pinail est créée en 1980 pour préserver ces milieux originaux de l&rsquo;enrésinement et du com&shy;blement des mares. Elle est gérée par l&rsquo;Association de gestion de la réserve du Pinail (Gerepi), adminis&shy;trée par différents collèges représentant l&rsquo;ensemble des acteurs concernés : l&rsquo;Office national des forêts, la commune de Vouneuil-sur-Vienne, l&rsquo;ACCA locale (as&shy;sociation de chasse), l&rsquo;Université de Poitiers, Vienne Nature, l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et le Centre permanent d&rsquo;ini&shy;tiatives pour l&rsquo;environnement (CPIE) Seuil du Poitou.</p><p style="text-align: justify;">La flore et la faune liées aux landes et mares humides de la RNN sont particulièrement riches et originales. On y trouve entre autres quatre plantes protégées au niveau national, 49 espèces de libellules (parmi lesquelles la leucorrhine à large queue dont c&rsquo;est la seule station régionale), l&rsquo;écrevisse à pieds blancs (seule population européenne connue vivant en mare), 12 espèces ou hybrides d&rsquo;amphibiens, 13 taxons d&rsquo;algues vertes, 37 oiseaux nicheurs, 710 es&shy;pèces de champignons, 410 espèces végétales&hellip; Ce sont au total 2 700 espèces qui y sont répertoriées. Le ruisseau, dit <em>fossé de la Hutte</em>, contribue à la diver&shy;sité de la réserve en abritant notamment plusieurs odonates inféodés à des eaux plus courantes comme l&rsquo;agrion de Mercure, la cordulie à taches jaunes et la cordulie métallique.</p><p style="text-align: justify;">Ce petit cours d&rsquo;eau temporaire de 800 m de long prend naissance dans la réserve à une altitude de 135 m et rejoint le Rivau d&rsquo;Aillé, un affluent de la Vienne. Durant la période d&rsquo;exploitation des pierres meulières, ce fossé est creusé, rectifié et élargi. Trois seuils constitués de remblais de pierres et de terre sont construits à la fin du XIXe siècle. Faute d&rsquo;entretien et en l&rsquo;absence d&rsquo;une forte énergie hydraulique, le fond du cours d&rsquo;eau s&rsquo;est peu à peu envasé et comblé par la végétation et des atterrissements. Par endroits, le fos&shy;sé se transforme en zones lentiques tandis qu&rsquo;ailleurs les écoulements de surface disparaissent.</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>
Carte de localisation du fossé de la Hutte dans la réserve naturelle du Pinail
Carte de localisation du fossé de la Hutte dans la réserve naturelle du Pinail

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le projet de restauration du fossé de la Hutte est por&shy;té par Gerepi, auprès du Syndicat de rivière Vienne et affluents dans le cadre du contrat territorial Vienne aval 2007-2012 dédié à l&rsquo;entretien et à la restaura&shy;tion du bassin. Ce contexte permet d&rsquo;obtenir des financements pour la restauration de milieux d&rsquo;eaux courantes, rares sur la réserve, favorisant ainsi la conservation ou la restauration d&rsquo;habitats d&rsquo;espèces sensibles.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration débutent en septembre 2011, à la fin de l&rsquo;été afin de limiter le dérange&shy;ment pour la faune (notamment la nidification des oiseaux), et de profiter des faibles débits. Dans un premier temps, la végétation rivulaire est fauchée manuellement sur tout le linéaire pour assurer une bonne visibilité du lit pendant les travaux. Puis, les trois obstacles à l&rsquo;écoulement en remblai de pierres et de terre sont dérasés à la pelle mécanique.</p><p style="text-align: justify;">Dans un deuxième temps, en octobre 2012, après un repérage exhaustif à pied des habitats sensibles présents, un nouveau lit est créé et aménagé dans le fond du talweg existant. La restauration du lit mineur dans le champ d&rsquo;expansion naturel des crues s&rsquo;avère en effet impossible, le lit majeur ayant été complè&shy;tement bouleversé par les carriers. Tout d&rsquo;abord, les berges et le fond du lit majeur existant sont ter&shy;rassés de manière à remobiliser les matériaux pier&shy;reux naturellement présents et à évacuer les zones d&rsquo;atterrissement vaseux végétalisées. Les sédiments sableux et graveleux, plus intéressants pour les larves d&rsquo;invertébrés, sont conservés. C&rsquo;est le principe des lits emboités de dimensions restreintes mais adaptées au contexte de source et de faible amplitude des débits qui est mis en œuvre. Aucune recharge granulomé&shy;trique n&rsquo;est réalisée car l&rsquo;apport de matériaux exo&shy;gènes aurait changé l&rsquo;équilibre physico-chimique de ce milieu acide peu riche.</p><p style="text-align: justify;">Les contraintes d&rsquo;accès aux rives et la sensibilité des habitats en fond de fossé (cariçaie ou phragmitaie sur fonds meubles) rendent difficile la phase de travaux. Des précautions sont nécessaires pour l&rsquo;accès des engins qui sont choisis pour s&rsquo;adapter aux contraintes locales et à la sensibilité des sols : mini-pelle à l&rsquo;aval, pelle à long bras à l&rsquo;amont.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration au titre de la loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p class="CM7" style="line-height:12.15pt">Il est décidé de laisser un nouvel équilibre naturel se mettre en place, notamment en ce qui concerne la reprise de la végétation pionnière.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Gerepi réalise un suivi régulier de la faune et de la flore de l&rsquo;ensemble de la réserve naturelle depuis 1996, ce qui donne une bonne connaissance de l&rsquo;état initial du fossé avant travaux. En ce qui concerne le fossé de la Hutte, des suivis des libellules de l&rsquo;en&not;semble du linéaire (divisé en une dizaine de tronçons homogènes) sont menés tous les ans en juin, juillet et août.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premières observations et suivis réalisés depuis la fin des travaux sont plutôt positifs. L&rsquo;eau des précipitations et des mares ruisselle à nou&shy;veau en surface dans le fossé de la Hutte et non plus en souterrain entre les dépressions stagnantes. Ainsi, conformément aux objectifs du projet, un habitat d&rsquo;eau courante est restauré.</p><p style="text-align: justify;">Ceci permet l&rsquo;installation d&rsquo;un cortège d&rsquo;espèces associées. Ainsi, la surface du fossé colonisée par des characées est passée de quelques placettes à l&rsquo;ensemble du linéaire. De même, une dizaine de nouvelles espèces d&rsquo;odonates sont recensées et le nombre total d&rsquo;individus observés est multiplié par cinq en trois ans. En revanche, dès l&rsquo;année suivant les travaux, en 2013, la restauration de la continuité écologique et des écoulements de surface entre le fossé et les mares amont a permis la colonisation par la perche-soleil, une espèce classée nuisible (article R. 432-5 du Code de l&rsquo;environnement). Elle n&rsquo;avait jamais été observée auparavant dans le fossé de la Hutte et le Rivau d&rsquo;Aillé. Il aurait été préférable d&rsquo;an&shy;ticiper cet impact potentiel de l&rsquo;aménagement.</p><p style="text-align: justify;">Les travaux ont permis la participation d&rsquo;Audacie, structure d&rsquo;insertion par l&rsquo;activité économique (SIAE). Ainsi, lors de la phase de fauche manuelle de la végé&shy;tation, plusieurs personnes connaissant des difficul&shy;tés d&rsquo;accès à la vie professionnelle ont pu avoir une activité et acquérir de nouvelles compétences.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Ces travaux et les gains environnementaux qui en découlent sont présentés et interpré&shy;tés dans les différents rapports d&rsquo;activité et d&rsquo;étude annuels publiés par Gerepi. Une publication scientifique spécifique est actuellement en cours de rédaction. Une fois finalisée, les résultats seront vulga&shy;risés dans différents journaux naturalistes.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des travaux annexes à la restauration : 2 990 €
Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 4 950 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 3 560 € HT
Coût total de l’opération 11 500 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %), DREAL Poitou-Charentes (30 %), Département de la Vienne (20 %).
Partenaires techniques du projet - Onema, Conseil scientifique de la réserve du Pinail.


Maître d'ouvrage Gerepi, Association de gestion de la réserve du Pinail

Contacts Pascal Dubech et Yann Sellier, Gerepi
  Téléphone: 05 49 02 33 47
gerepi@free.fr

Maître d'ouvrage Gerepi, Association de gestion de la réserve du Pinail
Contacts Pascal Dubech et Yann Sellier, Gerepi
Téléphone: 05 49 02 33 47
gerepi@free.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Rapports annuels d&rsquo;étude de la réserve naturelle nationale du Pinail. Yann Sellier. 2011 à 2016.</p>

Restauration de la sinuosité du ruisseau des Pennes à Chasseneuil-sur-Bonnieure

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 14/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Biodiversité

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2011
juin 2013
Linéaire concerné par les travaux 280 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau des Pennes
Distance à la source 5.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.00 m
2.50 m
Pente moyenne 3.00 ‰
Débit moyen 0.01 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFRR4654
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Département(s) CHARENTE (16)
Communes(s) CHASSENEUIL-SUR-BONNIEURE (16085)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Sensibiliser les enfants à la gestion de l’eau.
Mettre en place un projet expérimental.
Restaurer les habitats aquatiques.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le ruisseau des Pennes est un petit cours d&rsquo;eau de 13 km de long, affluent rive gauche de la Bonnieure. Sur son bassin versant de 12 km2, l&rsquo;occupation du sol est surtout agricole. Le cours d&rsquo;eau s&rsquo;écoule dans la zone du karst de la Rochefoucauld, ce qui induit des pertes (gouffre) dans le lit mineur et des assecs en période estivale.</p><p style="text-align: justify;">Le ruisseau des Pennes est un cours d&rsquo;eau de première catégorie piscicole, abritant la truite fario, le vairon et la loche. Il est rectifié dans les années 1980, sur sa partie aval, lors de la création des lotissements à la périphé&shy;rie de Chasseneuil-sur-Bonnieure. Ces travaux de reca&shy;librage et de reprofilage ont pour conséquence l&rsquo;ho&shy;mogénéisation des écoulements et des habitats et un appauvrissement de la diversité biologique. En amont de cette zone, le ruisseau s&rsquo;écoule dans un espace entre&shy;tenu comme &laquo; espace vert &raquo; mais le lit y est linéaire et dépourvu de ripisylve.</p>
Carte du ruisseau de Penne à Chasseneuil-sur-Bonnière
Carte du ruisseau de Penne à Chasseneuil-sur-Bonnière

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement hy&shy;draulique (SIAH) du bassin de la Bonnieure sou&shy;haite réaliser des travaux de restauration hydro&shy;morphologique sur certains cours d&rsquo;eau afin de disposer de sites expérimentaux et de vitrines.</p><p style="text-align: justify;">À l&rsquo;origine, le projet consiste en un projet pé&shy;dagogique, à destination des scolaires de la commune. Centré sur l&rsquo;arbre et son rôle en bor&shy;dure de cours d&rsquo;eau, il comporte la plantation d&rsquo;une ripisylve. Ce projet pédagogique s&rsquo;inscrit dans le cadre du programme pédagogique <em>&laquo;À l&rsquo;école de la forêt &raquo;</em>, opération interministérielle d&rsquo;éducation au développement durable de la forêt. Initiée par l&rsquo;école primaire de Chasse&shy;neuil-sur-Bonnieure et le syndicat, cette action est élaborée avec le Centre d&rsquo;études techniques et d&rsquo;expérimentations forestières (CETEF) de la Charente, pour le choix des essences à replanter le long du ruisseau des Pennes.</p><p style="text-align: justify;">La mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure met à dispo&shy;sition des terrains en bordure du ruisseau. La maî&shy;trise foncière de la commune et le mandat d&rsquo;élu du président du SIAH au conseil municipal permettent la réalisation de travaux de reméandrage du ruis&shy;seau des Pennes, en mettant en avant la valorisation paysagère de ce site, au cœur d&rsquo;un lotissement com&shy;munal. Pour le syndicat, il s&rsquo;agit d&rsquo;expérimenter trois techniques de reméandrage : réalisation de petites sinuosités en décaissant des berges, déplacement du lit avec méandrage et remise en fond de talweg du lit avec méandrage.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux se déroulent en trois phases, sur trois années (2011 à 2013), correspondant à trois secteurs d&rsquo;expérimentations de reméandrage :</p><ul><li style="text-align: justify;">secteur 1 (aval) : méandrage peu marqué par dé&shy;caissement des berges ;</li><li style="text-align: justify;">secteur 2 (intermédiaire) : déplacement du lit avec méandrage marqué ;</li><li style="text-align: justify;">secteur 3 (amont) : remise en fond de talweg du lit avec méandrage plus ou moins marqué.</li></ul><p style="text-align: justify;">Avant travaux, les anciens méandres n&rsquo;étaient pas vi&shy;sibles. Les berges et le lit du cours d&rsquo;eau sont travail&shy;lés au tractopelle, afin de dessiner les sinuosités. Le lit du cours d&rsquo;eau est ensuite rechargé en granulats issus d&rsquo;une carrière proche du site.</p><p style="text-align: justify;">En complément, des plantations d&rsquo;essences adaptées sont réalisées pour reconstituer la ripisylve. Une cen&shy;taine d&rsquo;arbres est plantée au total.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration simplifiée de travaux en cours d'eau:
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>Le site est géré comme espace vert : la commune as&shy;sure la tonte et le nettoyage autour des plantations en haut de berge.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Il n&rsquo;est pas réalisé d&rsquo;état initial avant les travaux en raison des asséchements régulièrement observés sur cette portion du ruisseau. Aucun suivi n&rsquo;est mis en place à l&rsquo;issue des travaux.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Cette opération allonge le linéaire du ruisseau. Elle permet de diversifier les écoulements et les habitats sur 200 m de cours d&rsquo;eau. Des observations ponc&shy;tuelles permettent d&rsquo;observer en 2015 un cortège in&shy;téressant d&rsquo;invertébrés. D&rsquo;un point de vue paysager, le résultat est positif. Les plantations d&rsquo;arbres participent à l&rsquo;attrait du site. Les avis des riverains sont positifs.</p><p style="text-align: justify;">Les objectifs pédagogiques sont remplis. L&rsquo;exercice de communication renforce l&rsquo;ancrage communal du Syndicat auprès des habitants et sensibilise les jeunes générations au thème de la rivière durant trois an&shy;nées, notamment sur la présence d&rsquo;arbres en bor&shy;dure de rivière.</p><p style="text-align: justify;">Sur le plan technique, l&rsquo;opération expérimentale ne s&rsquo;est pas avérée concluante pour les secteurs 1 et 2. En effet, dans le premier, la faiblesse des sinuosités a entrainé une forte érosion malgré une pente plus faible. Dans le second, le gabarit du lit mineur est plus conforme, avec une pente un peu plus mar&shy;quée ; cependant, une recharge en granulats serait nécessaire pour améliorer le fonctionnement hydro&shy;morphologique. Dans le secteur 3 (amont), le gabarit du lit est bien dimensionné pour une crue biennale et l&rsquo;amplitude des sinuosités est adaptée à la dyna&shy;mique du ruisseau.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet est une vitrine en matière de restauration de cours d&rsquo;eau pour le SIAH de la Bonnieure.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts</strong> de cette opération :</p><ul><li style="text-align: justify;">le président du syndicat étant membre du conseil municipal, cela a facilité les échanges pour une bonne compréhension du projet et l&rsquo;intégration des objectifs écologiques à l&rsquo;objectif paysager ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;implication du technicien du CETEF dans le projet pédagogique apparait également comme un point positif, dans le choix des essences choisies.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles</strong> de cette opération :</p><ul><li style="text-align: justify;">la présence d&rsquo;une buse à l&rsquo;aval du linéaire restauré laisse peu de marge de manœuvre pour la modifica&shy;tion du profil en long ;</li><li style="text-align: justify;">le projet a soulevé quelques réticences avant les travaux, certains riverains ne voyant pas l&rsquo;utilité d&rsquo;un reméandrage et craignant une intensification des inondations ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;entretien des abords du ruisseau est également apparu comme sujet à inquiétude pour les riverains.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Depuis la fin des travaux, les craintes des riverains semblent apaisées sur le risque inondation. L&rsquo;accueil du nouvel aménagement paysager est positif.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">La restauration du ruisseau des Pennes est valorisée pendant les travaux, en s&rsquo;ap&shy;puyant sur les actions de plantation de la ripisylve avec les enfants. De nombreux articles sont publiés à cette occasion dans la presse locale.</p><p style="text-align: justify;">Un panneau est installé en bordure du ruisseau ; il illustre l&rsquo;évolution du profil du cours d&rsquo;eau.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

Coût des plantations: 2060 €
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 920 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 2 980 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conseil régional (pour les plantations)
Partenaires techniques du projet - Onema, CETEF


Maître d'ouvrage Mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure

Contacts Emmanuel Rojo-Diaz, SIAH Bonnieure
 
siah.bonnieure@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage Mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure
Contacts Emmanuel Rojo-Diaz, SIAH Bonnieure

siah.bonnieure@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<ul><li><em>Répertoire d&rsquo;exemples du réseau des TMR (technicien médiateur de rivière) : http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/ fichiers/113/53/E%20ROJODIAZ%20-%20Travaux%20 de%20remeandrage%20et%20plantation.pdf </em></li><li><em>La Charente Libre, archives : http://www.charentelibre.fr </em></li></ul>

Rétablissement de la continuité écologique sur la Luire

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
mars 2010
juin 2010
Linéaire concerné par les travaux 1000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Luire
Distance à la source 1.80 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.00 m
2.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne 11.00 ‰
Débit moyen 0.02 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0427
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) POITOU-CHARENTES
Département(s) VIENNE (86)
Communes(s) PLEUMARTIN (86193)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer la qualité de l’eau.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Luire est un petit cours d&rsquo;eau de 24,8 km qui prend sa source à une altitude de 135 m sur la commune de Pleumartin dans la Vienne. Elle s&rsquo;écoule dans un fond de vallée constitué principalement de prairies plus ou moins humides et de quelques boisements. Les cultures céréa&shy;lières ont remplacé les prairies sur les plateaux dans un contexte rural caractérisé par un paysage bocager, un ha&shy;bitat dispersé et de nombreuses retenues collinaires. La Luire rejoint la Creuse sur la commune de Lésigny. Dans sa partie amont, le ruisseau est répertorié comme salmo&shy;nicole, avec la truite fario accompagnée d&rsquo;espèces rhéo&shy;philes telles que le vairon ou le goujon. Plus en aval, le peuplement est dominé par les cyprinidés mais une popu&shy;lation de truites est toujours présente.</p><p style="text-align: justify;">Dans les années 1960, en aval de la commune de Pleumar&shy;tin, neuf ouvrages transversaux en pierres maçonnées ont été construits dans le lit de la Luire, pour former les bassins de décantation d&rsquo;une usine agro-ali&shy;mentaire rejetant une quantité importante de matière organique. Les retenues représentent un linéaire cumulé de 930 m pour une hauteur de chute cumulée de 5,26 m. Ces retenues ont été régulièrement curées pour retirer les vases accumulées ; ceci a entrainé une augmentation importante du gabarit du cours d&rsquo;eau (jusqu&rsquo;à 9 m de large localement). Malgré un abandon de cet usage initial, les seuils et les retenues ont été conser&shy;vés pour servir d&rsquo;abreuvoir, de clôture pour le bétail et de réserve d&rsquo;eau pour l&rsquo;irrigation des parcelles.</p><p style="text-align: justify;">Ces aménagements altèrent fortement les habitats et ralentissent les écoulements. Ils entrainent une sédimentation importante de matières fines (jusqu&rsquo;à 90 cm d&rsquo;épaisseur) et une rupture de la continuité éco&shy;logique. Ils engendrent de gros problèmes d&rsquo;eutrophi&shy;sation aggravés par des apports liés aux bovins et par le rejet de la station d&rsquo;épuration de Pleumartin située quelques centaines de mètres en amont. À l&rsquo;aval des ouvrages la perturbation du transit sédimentaire a engendré une incision du lit dans la marne, entraî&shy;nant une érosion très importante des berges.</p><p style="text-align: justify;">Un dixième ouvrage (trois buses sous-dimension&shy;nées) un peu plus à l&rsquo;aval présentait également une atteinte à la continuité biologique. Le tracé de la Luire a aussi fait l&rsquo;objet d&rsquo;une rectification et d&rsquo;un recalibrage important lors des travaux connexes du remembrement en 1972.</p>
Carte locale de la Luire à Pleumartin
Carte locale de la Luire à Pleumartin

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La Luire est un petit cours d&rsquo;eau de 24,8 km qui prend sa source à une altitude de 135 m sur la commune de Pleumartin dans la Vienne. Elle s&rsquo;écoule dans un fond de vallée constitué principalement de prairies plus ou moins humides et de quelques boisements. Les cultures céréa&shy;lières ont remplacé les prairies sur les plateaux dans un contexte rural caractérisé par un paysage bocager, un ha&shy;bitat dispersé et de nombreuses retenues collinaires. La Luire rejoint la Creuse sur la commune de Lésigny. Dans sa partie amont, le ruisseau est répertorié comme salmo&shy;nicole, avec la truite fario accompagnée d&rsquo;espèces rhéo&shy;philes telles que le vairon ou le goujon. Plus en aval, le peuplement est dominé par les cyprinidés mais une popu&shy;lation de truites est toujours présente.</p><p style="text-align: justify;">Dans les années 1960, en aval de la commune de Pleumar&shy;tin, neuf ouvrages transversaux en pierres maçonnées ont été construits dans le lit de la Luire, pour former les bassins de décantation d&rsquo;une usine agro-ali&shy;mentaire rejetant une quantité importante de matière organique. Les retenues représentent un linéaire cumulé de 930 m pour une hauteur de chute cumulée de 5,26 m. Ces retenues ont été régulièrement curées pour retirer les vases accumulées ; ceci a entrainé une augmentation importante du gabarit du cours d&rsquo;eau (jusqu&rsquo;à 9 m de large localement). Malgré un abandon de cet usage initial, les seuils et les retenues ont été conser&shy;vés pour servir d&rsquo;abreuvoir, de clôture pour le bétail et de réserve d&rsquo;eau pour l&rsquo;irrigation des parcelles.</p><p style="text-align: justify;">Ces aménagements altèrent fortement les habitats et ralentissent les écoulements. Ils entrainent une sédimentation importante de matières fines (jusqu&rsquo;à 90 cm d&rsquo;épaisseur) et une rupture de la continuité éco&shy;logique. Ils engendrent de gros problèmes d&rsquo;eutrophi&shy;sation aggravés par des apports liés aux bovins et par le rejet de la station d&rsquo;épuration de Pleumartin située quelques centaines de mètres en amont. À l&rsquo;aval des ouvrages la perturbation du transit sédimentaire a engendré une incision du lit dans la marne, entraî&shy;nant une érosion très importante des berges.</p><p style="text-align: justify;">Un dixième ouvrage (trois buses sous-dimension&shy;nées) un peu plus à l&rsquo;aval présentait également une atteinte à la continuité biologique. Le tracé de la Luire a aussi fait l&rsquo;objet d&rsquo;une rectification et d&rsquo;un recalibrage important lors des travaux connexes du remembrement en 1972.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration se déroulent en quatre phases :</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>la suppression des dix ouvrages</strong> en mars 2010 à l&rsquo;aide d&rsquo;une pelle mécanique. L&rsquo;assise des ouvrages est conservée pour former des points durs réguliers stabilisant le profil en long. Compte tenu de la proxi&shy;mité, la petite taille et l&rsquo;état de vétusté des ouvrages, une seule journée de travaux est nécessaire ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>le ressuyage des vases.</strong> Six semaines après les travaux, la Luire a retrouvé un cheminement natu&shy;rel à travers les sédiments fins, la conservation des méandres favorisant un retour rapide vers des sinuo&shy;sités naturelles ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>la reconstitution du matelas alluvial</strong> par recharge en matériaux d&rsquo;origine alluvionnaires de taille variée sur 930 m. Des habitats sont également recréés à l&rsquo;aide de blocs dispersés. 510 t de matériaux sont ap&shy;portés pour la recharge et les blocs. L&rsquo;aménagement est calé sur le niveau d&rsquo;eau à l&rsquo;étiage afin de ne pas perturber les écoulements lors des crues. Ponctuelle&shy;ment, des ajustements sont effectués pour conserver un ennoiement des micro-zones humides annexes qui s&rsquo;étaient développées en amont des ouvrages ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>la plantation d&rsquo;une ripisylve</strong> avec 1 350 plants d&rsquo;es&shy;sences locales et adaptées.</li></ul><p style="text-align: justify;">Ces actions sont complétées par la création de trois passages à gué et de deux abreuvoirs à bovins et la pose de 2 600 m de clôtures électriques.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Convention établie avec les propriétaires pour la réalisation des travaux et l’entretien ultérieur des aménagements.

La gestion

<div><p style="text-align: justify;">Entretien des abreuvoirs, gués, clôtures et de la végé&shy;tation rivulaire par les propriétaires riverains.</p></div>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un protocole spécifique est mis en place par l&rsquo;Onema pour suivre les largeurs et hauteurs en eau, l&rsquo;épaisseur et la composition granulométrique du lit avant, pendant et juste après les travaux. Concernant la biologie, seul le volet piscicole est suivi. Une pêche est réalisée en 2011 soit un an après les travaux. Une seconde pêche, prévue en 2015, ne peut être réalisée en raison des étiages sévères ; elle sera intégrée au programme de suivi des affluents Creuse et Gartempe mis en place par le SIAG entre 2017 et 2018. Depuis la réalisation des travaux, des visites sont réalisées par le SIAG une à deux fois par an pour vérifier l&rsquo;intégrité du matelas alluvionnaire recréé, la conservation des zones humides, la reprise de la ripisylve et l&rsquo;entretien des abreuvoirs, passages à gué et clôtures.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premières analyses réalisées immédiatement après travaux sont positives et permettent de mettre en évidence :</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>pour la morphologie :</strong> une augmentation de la diversité granulométrique, une reprise d&rsquo;une dyna&shy;mique sédimentaire naturelle, une forte diminution de la largeur d&rsquo;écoulement, une diversification des faciès d&rsquo;écoulement (alternance de fosses, radiers et plats). On observe également le maintien des connexions entre le cours d&rsquo;eau et les zones humides présentes et un bon développement de la végéta&shy;tion arbustive et arborée. On observe cependant un colmatage dû aux rejets de la station d&rsquo;épuration de Pleumartin ;</li><li style="text-align: justify;"><strong>pour la biologie :</strong> la restauration de la morpholo&shy;gie et de la continuité écologique a permis la dispa&shy;rition des espèces piscicoles invasives (perche soleil) ou lenitophiles (carpe commune, gardon) et le re&shy;tour des espèces rhéophiles (chevesne, goujon, loche franche, vairon). Cependant, l&rsquo;inventaire piscicole de 2011 n&rsquo;a pas mis en évidence de recolonisation par la truite fario. La qualité physico-chimique du cours d&rsquo;eau et la qualité des habitats aquatiques ne sont toujours pas satisfaisantes, essentiellement en raison de dysfonctionnements de la station d&rsquo;épuration. Les futurs programmes d&rsquo;actions à engager par le SIAG sur ce bassin restent conditionnés à la réhabilitation de cette station d&rsquo;épuration.</li></ul><p style="text-align: justify;">Les aménagements complémentaires (gués, abreuvoir, clôtures) ont permis de réduire les impacts de l&rsquo;éle&shy;vage bovin sur la qualité de l&rsquo;eau et une meilleure ad&shy;hésion au projet des exploitants des terres riveraines.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, une enquête réalisée par le SIAG a montré que 65 % des habitants ayant répondu sont satisfaits du travail accompli et qu&rsquo;ils souhaitent que les actions soient poursuivies.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du CRE 2008-2012, le SIAG a mené de nombreuses campagnes de com&shy;munication (notes dans les bulletins mu&shy;nicipaux des communes adhérentes, réu&shy;nions publiques, etc.) en mettant en avant l&rsquo;exemplarité de ces travaux.</p><p style="text-align: justify;">Plus largement, de nombreuses réunions et visites à destination des techniciens de rivières du département, des partenaires financiers et techniques et des élus, ont été organi&shy;sées sur le terrain.</p><p style="text-align: justify;">Des actions de sensibilisation aux milieux aquatiques ont été menées auprès des scolaires (collèges, lycées, IMACOF et école polytechnique de Tours).</p>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des aménagements complémentaires: 7 100 €
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 49 670 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 56 770 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'eau Loire-Bretagne 50% - Le Conseil général de la Vienne 25% - SIAG 25%
Partenaires techniques du projet - Onema


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d’aménagement de la Gartempe

Contacts Mickaël Martin
  SIAG 05 49 84 13 53 - 06 87 64 67 01
siag@syndicat-gartempe.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify;">Répertoire d&rsquo;exemples - CPIE Val de Gartempe, fiche mars 2010, Mickaël Martin, SIAG.<br />&bull; Présentation des travaux de la Luire - SIAG, Suivi photo, Mickaël Martin.<br />&bull; Retour d&rsquo;expériences des contrats territoriaux en Loire-Bretagne &ndash; 2007-2011. Volet restauration des milieux aquatiques. Mai 2012.</p>
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