Effacement du seuil du Moulin de Ver sur la Sienne
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/03/2013
Créée le 22/03/2013
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2010 septembre 2010 |
Linéaire concerné par les travaux |
Non renseigné |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Sienne |
Distance à la source | 55.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 1.00 ‰ |
Débit moyen | 8.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
HR336B |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE |
Département(s) |
MANCHE (50) |
Communes(s) |
VER (50626) |
Région | Effacement du seuil du Moulin de Ver sur la Sienne |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Mise en conformité de l’ouvrage (art. L. 432-6 du CE)</p>
<p>Rétablir la continuité écologique entre l’Airou et la mer Manche</p>
Le milieu et les pressions
<p>La Sienne, cours d’eau de 80 km de long, se jette dans la Manche au niveau du Havre de Regnéville. Son bassin versant, mesurant 580 km², est majoritairement agricole et dominé par des prairies et des cultures fourragères (maïs) ainsi que par quelques cultures céréalières. Ce bassin versant aux sols assez imperméables (orthogneiss et granites) est caractérisé par une pente marquée et un territoire plutôt vallonné. Les parcelles agricoles représentent une surface importante sur le bassin versant mais la pression qu’elles exercent sur le milieu aquatique reste somme toute modérée en termes d’intensité. La qualité chimique est plutôt bonne sur le bassin versant, la principale altération est d’ordre hydromorphologique en raison de la présence d’ouvrages transversaux. Le cours de la Sienne se retrouve cloisonné et l’accès à l’amont du cours d’eau et aux affluents est rendu difficile pour les espèces piscicoles abritées par ce cours d’eau.</p><p>La Sienne est un cours d’eau classé au titre de l’article L. 432-6 du Code de l’Environnement pour la présence de grands migrateurs : saumon atlantique, lamproie marine et anguille. Environ une quarantaine d’ouvrages hydrauliques jalonnent ce cours d’eau, ce qui représente, en moyenne, un ouvrage tous les deux km. La plupart de ces ouvrages n’ont plus d’usage économique et la moitié d’entre eux sont à l’état de ruines.</p><p>Le Moulin de Ver, construit il y a plusieurs siècles pour utiliser la force hydraulique, n’a plus de fonction économique depuis quelques décennies et le seuil associé au moulin, haut de 1,7 m, est en mauvais état. Le terrain situé en rive gauche est actuellement un site de discothèque.</p><p>Juste en amont du site du Moulin de Ver se situe la confluence avec l’Airou, dont le cours est classé en site Natura 2000 (principal affluent de frayères à saumons).</p>
Les opportunités d'intervention
<p>La Sienne étant un cours d’eau classé, plusieurs actions pour assurer le passage des migrateurs au niveau des obstacles transversaux ont été réalisées dans les années 90, notamment l’installation de dispositifs de franchissement. En parallèle, les vannes du seuil du Moulin de Ver ont été ouvertes en 1993, mais mêmes levées, celles-ci constituaient tout de même un obstacle à l’écoulement et à la franchissabilité des espèces piscicoles migratrices.</p><p>En 2005, suite à un changement de propriétaire, l’Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de la Sienne a réalisé une étude d’incidence de l’arasement du seuil. Cette étude comparait deux solutions l’aménagement : l’installation de passe à poissons et l’effacement de l’ouvrage. Des discussions ont ensuite eu lieu avec le propriétaire afin de trouver un consensus mais ce dernier ne souhaitait pas d’intervention sur l’ouvrage. Aucune action de restauration n’a donc été engagée.</p><p>En 2009, un nouveau changement de propriétaire est intervenu, permettant aux services de l’État et à l’agence de l’eau de se rapprocher de celui-ci et de lui exposer la situation de l’ouvrage ainsi que les différents enjeux existants sur le secteur. Le propriétaire a accepté la suppression de l’ouvrage au regard des enjeux sécuritaires (vétusté de l’ouvrage), des enjeux réglementaires et économiques (parution des nouveaux classements cours d’eau en 2012, demandant la prise en compte de nouvelles espèces pour l’installation de dispositifs de franchissement – art. L 214-17 du CE –) et a renoncé à son droit d’eau en novembre 2010.</p>
Les travaux et aménagements
<p>Le seuil du Moulin de Ver a été totalement effacé. Les débris du seuil en pierre ont été réutilisés pour mettre en place des épis de recentrage de crues en rive droite.</p><p>Les travaux ont été accompagnés par l’entretien de la ripisylve en amont et par la réhabilitation d’une mare voisine pour remplacer l’accès pompage des pompiers de l’ancienne retenue en cas d’incendie. Des clôtures et des abreuvoirs ont également été<br />mis en place sur les parcelles voisines.</p>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion ultérieure n’est prévue.</p>
Le suivi
<p>En 2010 avant les travaux de démolition, l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) a mis en place un point d’acquisition de données (physico-chimie, macro-invertébrés, diatomées) 200 m en amont du seuil. Ce point est suivi tous les 2 mois pour les relevés<br />physico-chimiques. Un suivi visuel régulier de la présence de frayères à lamproie marine est par ailleurs effectué par l’Onema. Les suivis post-travaux ont été effectués 1 mois, 6 mois et 1 an après l’effacement et réalisés en régie par l’Onema et l’AESN. Ils ont porté sur le suivi des frayères à lamproie marine ainsi que sur le compartiment hydromorphologique (topographie, description des faciès, mesures de granulométrie…). La Fédération départementale de la Manche pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 50) suit, chaque année, les populations de saumons avec la mesure de l’indice d’abondance juvéniles de saumon.</p><p>En 2012, la géomorphologie (dynamique érosive, puissance spécifique…) a été suivie dans le cadre d’un stage en partenariat avec l’Université de Caen. Cette dernière poursuivra désormais les campagnes de suivis. Les dates de réalisation et la durée du suivi ne sont pas encore déterminées.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>L’opération d’effacement du seuil du Moulin de Ver a permis le rétablissement de la continuité piscicole dans ce secteur et la reprise des écoulements naturels au niveau de l’ancienne zone ennoyée, soit sur 1,7 km de linéaire.</p><p>Cet effacement a grandement amélioré les conditions de remontée (blessures, ralentissement…) des salmonidés, de l’anguille et de la lamproie marine, entre la Manche et la confluence avec l’Airou. La disparition de la retenue d’eau fait réapparaitre une diversité de faciès courants. Ainsi, sept radiers sont retrouvés, en alternance avec des rapides et des faciès plus lentiques. Le retour des radiers offre une surface de 2 400 m² désormais disponible à la fraie des espèces piscicoles. Suite à l’effacement de l’ouvrage, 13 frayères à lamproie marine ont été identifiées dans l’emprise de l’ancienne retenue.</p><p>La découverte de radiers dans cette zone permet de rajouter une station de suivi pour l’indice d’abondance de juvéniles de saumon (IAS). En 2011, cet indice était de 49 sur cette station (classe «très bonne»). C’est une progression importante à l’échelle de la station puisque l’on partait d’un résultat nul (absence de radier) avant<br />effacement.</p><p>Les juvéniles prospectés à cet endroit étaient vraisemblablement issus de la dévalaison d’autres individus, une analyse fi ne des résultats montrant que les radiers retrouvés formaient des tapis de galets encore non fonctionnels pour les frayères. En 2012 cependant, le milieu semble avoir évolué rapidement (frayères à lamproie localisées) mais aucune frayère à saumon n’a encore été repérée.</p><p>À l’échelle du cours d’eau, les résultats ne sont pas significatifs, l’amélioration de la franchissabilité pour les poissons au niveau du moulin de Ver est masquée par la présence d’autres ouvrages problématiques sur le cours d’eau. En effet, deux-trois ouvrages difficilement franchissables pour ces poissons migrateurs subsistent et empêchent un accès à certaines frayères situées à l’amont ou sur les affluents.</p><p>Dans l’emprise de l’ancienne retenue, des stocks importants de sédiments grossiers – classe de taille sables à galets – sont réapparus. Ils seront mobilisables lors des prochains débits biénaux hivernaux et permettront le retour à un profil d’équilibre du cours d’eau à plus ou moins long terme.</p><p>En 2010, une étude pour une connaissance globale et partagée de la situation des ouvrages hydrauliques sur le bassin versant de la Sienne a été lancée par l’Agence de l’eau Seine-Normandie. Cette étude émet des propositions d’aménagements des ouvrages dans le but de restaurer la continuité, au regard des thématiques locales environnementales, économiques et sociales, tout en évaluant l’intérêt du maintien de ces obstacles. Elle a pour objet de réfléchir à une stratégie de restauration de la continuité écologique sur le bassin de la Sienne en prenant en compte la valeur patrimoniale des ouvrages.</p>
La valorisation de l'opération
<p>Une fiche technique sur la réalisation de l’effacement a été réalisée par le SIAES en partenariat avec l’Onema. Plusieurs visites sur le site des travaux ont été organisées, notamment avec les techniciens rivières des bassins environnants ainsi qu’avec les élus et les riverains. </p>

Le moulin de Ver : l'avant / l'après
Coûts
Coût des études préalables | 21 423 € HT |
Coût des acquisitions | 0 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
30 985 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 0 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 52 408 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Seine-Normandie (90 %) - Conseil régional de Basse-Normandie (5%) - Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de la Sienne (5%) |
Partenaires techniques du projet | - AAPPMA de la Sienne - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Sienne (SIAES) - Agence de l’eau Seine-Normandie - Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM 50) - Université de Caen |
Maître d'ouvrage |
Propriétaire privé
|
Contacts | Romuald Genoël - Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Sienne |
Autre contact : Arnaud Richard - Onema, Délégation du Nord-Ouest (arnaud.richard@onema.fr)
siae.sienne@wanadoo.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Retour de la Doquette dans son talweg d’origine
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 15/06/2010
Créée le 15/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
août 2008 août 2008 |
Linéaire concerné par les travaux | 240 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Doquette |
Distance à la source | 3.80 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
2.20 m
|
Pente moyenne | 1.10 ‰ |
Débit moyen | 0.05 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR336B I7049000 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE |
Département(s) |
MANCHE (50) |
Communes(s) |
HAMBYE (50228) PERCY (50393) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer les habitats du cours d’eau.<br> </p>
<p>Restaurer les flux hydrauliques à tout moment de l’année afin d’assurer la continuité écologique.</p>
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;"> La Doquette est un petit cours d’eau salmonicole de 6,4 kilomètres. Affluent de la Sienne, son bassin versant est essentiellement agricole (prairies et boisements). Le cours d’eau abrite la truite fario et le chabot ; il est susceptible d’être colonisé par le saumon atlantique.<br>Dans les années 1970, une partie de la Doquette a été déplacée dans un chenal rectiligne situé en bord de parcelle. Le lit originel a été gardé et transformé en fossé de drainage. Le cours d’eau, se trouvant ainsi « perché » s’est dégradé. Les faciès d’écoulement sont devenus uniformes et les habitats du lit mineur se sont homogénéisés. La Doquette s’écoule depuis sur la roche mère et peut se retrouver en assec en période d’étiage.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;"> En application du programme pluriannuel de restauration et d’entretien du bassin versant de la Sienne, la mise en place de clôtures sur le cours d’eau perché était prévu. Le propriétaire, qui se retrouvait avec deux chenaux sur sa parcelle, souhaitait que des aménagements soient réalisés afin d’éviter l’installation de clôtures sur le cours d’eau perché et sur le cours d’eau drainé. Ce double aménagement aurait en effet posé un certain nombre de problèmes liés à l’utilisation de ce terrain. Le syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Sienne (SIAES), en collaboration avec la fédération départementale pour la pêche, a alors proposé de remettre la Doquette dans son ancien lit et de ne clôturer que celui-ci. Ces travaux, n’ayant pas été mentionnés dans la déclaration d’intérêt général du programme pluriannuel, sont réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de la fédération départementale pour la pêche.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;"> Le lit d’origine situé au fond du talweg est élargi (gabarit : 4,5 mètres de large en moyenne). Les travaux sont réalisés en ne travaillant qu’une berge sur deux lorsque cela était possible. 136 tonnes de granulats provenant d’une carrière sont apportés dans le cours d’eau. Les 77 t de cailloux (de 0 à 250 mm) permettent de former la couche d’armure et les 59 t restantes servent à reconstituer le matelas alluvial (40 t de graviers de 20 à 40 mm et 19 t de graviers 10 à 14 mm). La connexion avec la rivière est réalisée et celle avec le lit rectifié est obturée. L’ancien chenal, alimenté par une source, n’est pas comblé. Le cours d’eau restauré est clôturé sur les deux berges, un passage à gué et un abreuvoir étant installés.</p>
La démarche réglementaire
Aucune démarche règlementaire n’a été nécessaire. Le service de police de l’eau de la direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) a été informé de la réalisation des travaux.
La gestion
<p> L’agriculteur est tenu d’entretenir les clôtures. D’ici cinq ans, le SIAES interviendra pour gérer la végétation si nécessaire.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Trois profils en long et en travers du lit du cours d’eau drainé ont été réalisés par la cellule d'animation technique pour l'eau et les rivières de Basse-Normandie (CATER) de Basse-Normandie avant la remise en fond de talweg. Ces mesures ont à nouveau été réalisées juste après les travaux. Le peuplement de poissons a quant-à-lui été évalué deux ans après les travaux par la Fédération départementale de la Manche pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 50). Un suivi photographique avant et après travaux est par ailleurs effectué.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">La qualité des habitats du cours d’eau a été améliorée, les écoulements s’étant notamment diversifiés. La crue morphogène de l’hiver suivant a remobilisé les graviers. Des bancs se sont créés tandis que d’autres se sont déplacés vers l’aval bien que peu d’apports proviendront de l’amont car le cours d’eau se trouve sur substrat schisteux. La couche d’armure s’est bien stabilisée. <br>Le travail en berges alternées a permis de conserver une berge abrupte (ancien fossé de drainage) et de créer une berge en pente douce. La végétalisation des berges a été rapide et naturelle.<br>Pour l’instant, les gains obtenus sont tout à fait satisfaisant compte tenu de l’investissement réalisé en termes de coûts et de temps. L’évaluation biologique de l’action permettra de confirmer ces résultats. L’agriculteur est également satisfait des résultats de l’opération.<br>Une opération similaire a été réalisée fin 2009 sur le bassin versant de la Sélune amont dans le cadre de la mise en œuvre d'une mesure compensatoire suite à un remblaiement de zone humide. La FDPPMA de la Manche a également procédé à la réouverture d'une portion d'un affluent du Thar (l'Allemagne) sur un linéaire de 200 m et à la suppression d'un ouvrage hydraulique d'une hauteur de 3 m. Elle envisage de poursuivre les actions de décloisonnement afin de reconnecter, notamment, cet affluent au Thar.<br> </p>
La valorisation de l'opération
<p>• Réalisation d’une plaquette de communication, téléchargeable sur le site de la Cater Basse Normandie<br>• Une visite de terrain a été réalisée avec les techniciens de rivière du département, des structures intercommunales, l’agence de l’eau et la CATER.</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
9 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 38 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 9 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - agence de l’eau (60 %) - conseil régional (20 %) - fédération départemental pour la pêche (20 %) |
Partenaires techniques du projet | - Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Sienne (SIAES), - CATER de Basse Normandie |
Maître d'ouvrage |
Fédération de la Manche pour la pêche et la protection du milieu aquatique
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Contacts | Fabien Goulmy |
Fédération de la Manche pour la pêche et la protection du milieu aquatique
fabien.goulmy.fed50-peche@wanadoo.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Contribution à la mise en valeur d’un réseau de mares communales de Saint-Ebremond-de-Bonfossé
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 15/02/2010
Créée le 15/02/2010
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Préservation et gestion |
Type de génie écologique | Contribution à la mise en valeur d’un réseau de mares communales de Saint-Ebremond-de-Bonfossé |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Qualité de l’eau Ressource en eau (quantité) Continuité écologique Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales |
Début des travaux Fin des travaux |
juillet 2008 juillet 2008 |
Surface concernée par les travaux | 1.00 ha |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | Tp - Mares/marais d’eau douce permanents |
Type de milieu (SDAGE) | Zones humides ponctuelles |
Type hydrogéomorphologique | Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
HR317 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE |
Département(s) |
MANCHE (50) |
Communes(s) |
SAINT-EBREMOND-DE-BONFOSSE (50465) |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Création d'un réseau de mares</p>
<p>Projet de lieu de promenade et de détente</p>
Le milieu et les pressions
<p>Dans le cadre de l’aménagement de son territoire, le conseil municipal de Saint-Ébremond-de-Bonfossé a souhaité aménager un secteur en marge du bourg. Implantée dans le bocage mitoyen, cette zone est parcourue par deux ruisseaux confluents additionnés de zones humides. Ces milieux se situent au cœur de ronciers alternant avec des landes à Fougère aigle. Dans ce contexte paysager de petite vallée armoricaine soumise à la déprise agricole, c’est un projet de lieu de promenade et de détente qui est envisagé. L’objectif est aussi de permettre aux enseignants d’emmener les enfants à la découverte de la nature à proximité de l’école de Saint-Ébremond-de-Bonfossé. En parallèle à la plantation d’arbres, la construction d’un plan d’eau a été envisagée. Pour être accompagné dans sa démarche de conception de cet aménagement, le maire a sollicité l’intervention du Conservatoire Fédératif des Espaces Naturels de Basse-Normandie (CFEN), développeur du Programme Régional d’Actions pour les Mares de Basse-Normandie.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>A l’origine, les élus ont souhaité s’orienter vers la création d’un étang destiné à la pêche mais ce type d’aménagement pose deux problèmes importants. D’une part, la création d’étangs alimentés de façon permanente ou temporaire nuit à la disponibilité de la ressource en eau pour les habitants du territoire, tant aux plans quantitatifs que qualitatifs; d’autre part, la création et l’entretien des plans d’eau sont soumis à une réglementation très stricte qui vise à stopper leur multiplication, particulièrement problématique en Basse-Normandie. Pour étayer ces éléments, une visite de terrain à destination des deux élus en charge du projet a été organisée sur la commune de Saint-Jean-de-Savigny (50), où plusieurs mares avaient été créées dans un contexte similaire, plusieurs années auparavant. Le piège à sédiments que peut constituer un plan d’eau induisant un important entretien (curage) fut discuté à cette occasion. Le mode d’aménagement de mares a également pu être explicité à partir des observations réalisées sur le terrain. Nourri de nouveaux éléments de réflexion, le projet des élus de Saint-Ébremond-de-Bonfossé a évolué progressivement. De plus, considérant qu’un étang préexistait au lieu-dit « la Percherie », où des potentialités réelles d’aménagement avaient été mises en évidence par le Conseil municipal, le choix fût pris de faire évoluer le projet de création d’un étang vers celui d’un réseau de mares.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Un certain nombre de principes simples ont permis de préciser le projet d’aménagement :</p><p style="text-align: justify;">- aucune contrainte réglementaire spécifiquement liée au site n’est identifiée ;</p><p style="text-align: justify;">- une mare ne doit pas être reliée à un ruisseau, que ce soit de manière permanente ou temporaire ;</p><p style="text-align: justify;">- les mares ne doivent pas prendre la place des petites zones humides dont l’importance primordiale dans le bon fonctionnement des hydrosystèmes continentaux est intimement liée à leur multiplicité.</p><p style="text-align: justify;">- Si une mare est implantée dans une zone humide, elle ne doit en occuper qu’une petite partie ;</p><p style="text-align: justify;">- la richesse faunistique et floristique des mares est liée à leur diversité typologique (formes, profondeur, ombrage…) ;</p><p style="text-align: justify;">- lors du chantier, la pelle mécanique doit surtout dégrader le moins possible le sol et la végétation au milieu desquels la mare sera creusée.</p><p style="text-align: justify;">La terre excavée ne doit surtout pas être laissée en andain sur les bords de la mare mais doit au contraire être exportée. Le chantier de creusement des trois mares s’est déroulé le 9 juillet 2008. Une pelle mécanique de 17 tonnes, équipée de chenilles de type marais d’une largeur de 80 cm a été utilisée. Les trois mares, d’une superficie inférieure ou égale à 50 m2 chacune, ont été réalisées en 3 heures, comprenant le temps de régalage des argiles, sur les secteurs de prairies mésophiles du site.</p>
La démarche réglementaire
Non renseigné
La gestion
<p style="text-align: justify;">La création de mares doit répondre à au moins un objectif précis. Dans le cas présent, c’est un rôle « pédagogique » qui fut assigné aux trois mares. Lors du passage de terrain réalisé le 17 juin 2008, les zones d’implantation des mares ont été déterminées en suivant toutes ces préconisations. Un enseignant désireux de faire découvrir à ses élèves la petite faune aquatique s’est joint au groupe pour contribuer à étoffer le projet. Enfin, les mares ne nécessitent pas d’entretien. Aucune espèce ou habitat d’intérêt majeur n’y étant associée, leur atterrissement progressif est garant de leur intérêt écologique, dans une approche évolutive et dynamique. En fin atterrissement, une action de curage pourra être envisagée à échelle de 10 ans ou plus.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">L’ensemble des préconisations de conception et de réalisation des mares a été respecté. Au mois de novembre, un passage de terrain a permis d’établir d’une part, une fiche descriptive pour chacune des mares et d’autre part, un inventaire des invertébrés aquatiques à raison d’une prospection par filet troubleau de 45 minutes par mare.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">L’analyse des résultats des suivis montre que quatre mois après leur creusement, les mares abritent déjà une faune variée comportant plus de 20 espèces d’invertébrés aquatiques.</p><p style="text-align: justify;">La mare "1" se caractérise par un faciès plus forestier en raison des feuilles mortes, provenant du chêne proche, qui tapissent déjà son fond. Avec ses berges abruptes en contact avec des zones de sol relativement sec, la colonisation végétale de la mare est particulièrement lente. La faune aquatique y a cependant pris place et abrite notamment une forte densité des étonnantes larves du genre Chaoborus, ou « larves fantômes », dont l’observation du mode de déplacement en aquarium fournira un support pédagogique très intéressant.</p><p style="text-align: justify;">La mare "2" est la plus profonde. C’est pourquoi, même si ses berges sont déjà densément végétalisées par la glycérie flottante, il est probable qu’elle conservera pendant de nombreuses années une part importante d’eau libre en surface. C’est la mare la plus riche en espèce d’invertébrés, de nombreux coléoptères aquatiques y ont été rencontrés. Dans ce cadre bocager relativement préservé, les mares créées constituent des milieux vivants. Ainsi, deux espèces peu communes dans notre département s’y développent : Stectonectes lepidus et Hydroporus tristis. Considérant leur rareté, la création des mares dans ce secteur préservé contribue d’ors et déjà, et à l’évidence, au maintien de la biodiversité dans notre département. Peu après le chantier, des libellules déprimées sont venues pondre dans la mare "2". C’est ainsi que plusieurs de leurs larves ont pu être récoltées et identifiées : c’est pour le moment la seule espèce de libellule a avoir colonisé ces toutes nouvelles mares. D’autres viendront sans nul doute enrichir la faune de ces mares, dès le printemps prochain. A l’état adulte, ces prédateurs constitueront un sujet d’observation privilégié pour les promeneurs sur le site. Une animation naturaliste destinée à leur faire découvrir le groupe des libellules pourra être proposée.</p><p style="text-align: justify;">La mare "3" est déjà végétalisée de façon assez importante, avec environ 40% de sa surface couverte de glycérie aquatique ou d’ache noueuse. Une dizaine d’espèces a pu y être recensée, dans une eau limpide. C’est probablement la mare qui sera la plus rapidement saturée de végétation hygrophile et aquatique. Elle offrira donc des conditions de vie originales et complémentaires des autres mares créées.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la renouée du Japon est présente sur le site. Il s’agit d’une espèce végétale invasive c'est-à-dire introduite dans notre pays et qui s’installe en éliminant les autres plantes sauvages. Des actions de gestion ciblées visant à l’éradiquer doivent être entreprises. La méthode la plus efficace semble être la fauche suivie d’un bâchage. La bâche sera piétinée régulièrement pour casser les jeunes pousses et éviter qu’elles ne sortent par ses côtés pendant plusieurs mois, voire plusieurs années.</p><p style="text-align: justify;">En ce qui concerne l’aménagement du site, au débroussaillage d’octobre 2007 a succédé la reprise de la fougère aigle. Cette reprise concerne les secteurs les plus secs. Une intervention mécanisée et répétée de fauche avec exportation des rémanents et, soit brûlage sur tôle, soit stockage dans un coin de parcelle en bas du site est à envisager de manière répétée pour les 2 ou 3 années à venir, à raison de 2 à 4 passages par an visant à épuiser la fougère aigle.</p>
La valorisation de l'opération
<p>- Rédaction d'une note technique : CHEREAU L., 2008. – <em>Aménagement de mares dans un parc périurbain. Rapport du Conservatoire Fédératif des Espaces Naturels de Basse-Normandie pour la commune de Saint-Ébremond-de-Bonfossé</em> : 12 p.<br />- Réalisation d'actions pédagogiques à <em>destination </em>du grand public et de milieux scolaires.</p>

Coûts
<p>Le coût de l’intervention du pelleteur s’est élevé à 2100 euros.</p>
Coût des études |
Non renseigné |
Coût des acquisitions |
Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
2100
soit, le coût à l'hectare : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 2100 |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Commune de Saint Ebremond de Bonfossé, Le Bourg, 50750 Saint Ebremond de Bonfossé |
Partenaires techniques du projet | - Entreprise de Pelletage "Porée Jean-Michel", 26 r Bon Air 50750 SAINT ROMPHAIRE |
Maître d'ouvrage | Conservatoire Fédéral des Espaces Naturels de Basse-Normandie
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Contacts | Loïc Chéreau |
5 rue Charles de Coulomb
14120 Mondeville
loic-chereau@wanadoo.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné