Effacement du barrage-clapet sur la Touques à Lisieux
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 02/06/2010
Créée le 02/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2007 mai 2008 |
Linéaire concerné par les travaux | 230 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Touques |
Distance à la source | 65.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
9.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
9.00 m
|
Pente moyenne | 2.50 ‰ |
Débit moyen | 5.58 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d’eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR277 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE |
Département(s) |
CALVADOS (14) |
Communes(s) |
LISIEUX (14366) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Rétablir la continuité écologique sur la Touques<br /> </p>
<p>Créer un parcours d’eaux vives pour les kayakistes</p>
Le milieu et les pressions
<p> La Touques est un fleuve côtier de 110 kilomètres de long, qui rejoint la Manche non loin de l’estuaire de la Seine. Son bassin versant de 1 350 km2 est essentiellement composé de prairies et de vergers. La truite de mer et l’anguille sont présentes en nombre important sur ce cours d’eau. La Touques est classée pour la circulation des migrateurs depuis 1924.<br />Au centre de la ville de Lisieux, un barrage-clapet, d’une hauteur de 1,90 m a été édifié en 1960, lors de la reconstruction de la ville, pour réguler la répartition des eaux entre les deux bras de la Touques. Les vannages des autres ouvrages de la ville ayant été supprimés après les inondations de 1974, le barrage-clapet, équipé d’un automatisme à contre-poids, était le seul obstacle demeurant sur la Touques à Lisieux.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> Pour respecter le classement de 1924 au régime des échelles à poissons, une passe à bassins avait été réalisée. Cette dernière n’était pas efficace et a été remplacée en 1991 par une passe à ralentisseurs plans, adaptée aux salmonidés et complétée en 1993 par une rampe-brosse pour les anguilles. Le bon fonctionnement de ces dispositifs était cependant fréquemment contrarié par la vétusté du mécanisme d’automatisme du clapet, ne permettant pas le réglage continu du niveau de retenue. Ces dysfonctionnements du clapet aggravaient aussi le blocage du transit sédimentaire dans la retenue, réduisant la section hydraulique utile et imposant de coûteuses opérations d’entretien.<br />Ces difficultés de gestion et le nouveau classement de fin 1999, fixant une liste élargie d’espèces migratrices, ont conduit à envisager la suppression de l’ouvrage. Les raisons étaient l’absence de place pour y réaliser une passe multi-espèces à grands bassins, les importantes dépenses de rénovation du clapet et les opérations de maintenance de l’ouvrage et de la retenue.<br />Le projet a été élaboré en 2001 par un groupe de travail conduit par la ville de Lisieux et associant tous les partenaires concernés: agence de l’eau, Conseil supérieur de la pêche, cellule d’assistance technique à l’entretien des rivières, associations locales de pêche et de canoë-kayak et direction départementale de l’agriculture et des forêts (DDAF).<br />Après les premières études hydrauliques, il a été décidé d’aménager le franchissement du seuil résiduel du clapet sous la forme d’un parcours d’eaux vives, répondant aux attentes du club de canoë-kayak présent sur le site.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Les travaux ont consisté à supprimer les clapets sur les deux bras de la Touques. Les seuils résiduels ont par la suite été aménagés, notamment avec le parcours d’eaux vives.<br />Des confortements de berges et de murs ont été réalisés dans l’emprise de l’ancienne retenue et à l’aval d’un ruisseau affluent, le Cirieux. L’aval du parcours réaménagé, a été conforté suite à des affouillements dans d’anciens remblais de ruines de guerre.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’a été mise en place.</p>
Le suivi
<p> Aucun suivi n’est réalisé.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> Cette opération a permis de redynamiser les écoulements sur la Touques sur environ 450 mètres en amont du barrage-clapet. Des faciès courants sont réapparus. La continuité écologique, migrations piscicoles et transport sédimentaire, est désormais rétablie dans la traversée de Lisieux.<br />Déchargé des obligations d’entretien, la commune est satisfaite de la réalisation des travaux.<br />L’image de la rivière a par ailleurs été revalorisée par la création d’un parcours d’eaux vives et la redécouverte du ruisseau-frayère, le Cirieux, masqué dans la retenue jusque là.<br />Plus globalement, cette opération qui a permis de « libérer » la Touques en coeur de ville a été l’occasion, grâce à l’implication des élus et services de la ville de Lisieux, de tisser un lien nouveau entre les habitants et leur rivière. Les captures régulières de truites de mer ces dernières années dans les nouveaux « coups de pêche » en amont de l’ancien barrage en sont une illustration.<br />Cette opération fait partie des nombreuses actions menées sur le bassin de la Touques et contribue à la réouverture totale du bassin versant [voir la fiche « Rétablissement de la continuité écologique sur le bassin de la Touques »].</p>
La valorisation de l'opération
<p> L’effacement du barrage-clapet à Lisieux et les résultats des trente ans d’effacements / aménagement des ouvrages ont été valorisés à travers une visite de terrain organisée par l’Onema en présence de la secrétaire d’État en charge du développement durable. À cette occasion, un reportage télévisé a été diffusé au journal d’une grande chaîne nationale.</p>

Coûts
Coût des études préalables | 25 500 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
408 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 450 500 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau - Conseil supérieur de la pêche (nouvellement onema) - Cellule d’assistance technique à l’entretien des rivières - Associations locales pour la pêche et de canoë-kayak - Direction départementale de l'agriciluture et de la forêt |
Partenaires techniques du projet | - Agence de l’eau (80 %) - commune de Lisieux (20 %) |
Maître d'ouvrage |
Commune de Lisieux
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Contacts | Yannick Lefèvre |
Commune de Lisieux
21 rue Henry-Chéron - 14100 Lisieux
ylefevre@ville-lisieux.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné