Arasement du seuil du moulin du Viard sur l’Orne
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010
Créée le 17/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
août 1997 août 1997 |
Linéaire concerné par les travaux | 770 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L’Orne |
Distance à la source | 137.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
38.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 2.00 ‰ |
Débit moyen | 20.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR306 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE |
Département(s) |
CALVADOS (14) |
Communes(s) |
GRIMBOSQ (14320) MAIZET (14393) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer les habitats, notamment les secteurs de radiers très courants, nécessaires aux frayères de migrateurs (saumon, truite de mer et lamproie marine).<br /> </p>
<p>Réduire le risque d’inondation.</p>
Le milieu et les pressions
<p> L’Orne est le plus important fleuve côtier normand. Il parcours 170 kilomètres et rejoint la Manche en baie de Seine après avoir traversé Caen. Son cours moyen traverse les roches dures de l’extrémité orientale du massif armoricain dans une vallée encaissée, la « Suisse normande ». Le peuplement piscicole de l’Orne est très varié, selon les types d’écoulement, et complété par des espèces migratrices (saumon, truite de mer, lamproie, grande alose).<br />Héritage de l’utilisation passée de la force hydraulique, de très nombreux ouvrages jalonnent le cours d’eau. La majorité d’entre eux n’ont plus d’usage ou sont en mauvais état, mais les retenues qui perdurent modifient profondément le profil du cours d’eau (encore plus de 70 % de taux d’étagement). À moins de quarante kilomètres de l’embouchure, un ancien seuil de moulin d’une longueur transversauxde 140 mètres a été rehaussé à près de deux mètres et équipé d’une usine hydroélectrique. Ce seuil crée une retenue d’environ 800 mètres et entrave la continuité écologique.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">La production hydroélectrique a cessé depuis les années cinquante et le seuil se dégrade progressivement. La disparition du vannage de décharge laisse place à une brèche d’une dizaine de mètres de largeur, diminuant de moitié la cote du plan d’eau amont. La circulation piscicole est ainsi rétablie et une première portion de radier est réapparue en tête de l’ancien remous. Pour offrir davantage d’habitats courants en libérant la dynamique du cours d’eau, encore figée lors des hautes eaux remplissant le seuil échancré, la décision est prise d’araser complètement le seuil de moulin du Viard. Cette décision est confortée suite à l’importante crue de 1995 qui avait inondé la maison voisine du propriétaire.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Compte tenu du caractère totalement naturel du site et de la présence d’affleurement de seuils rocheux, le démantèlement du seuil est effectué sans autre action complémentaire. Les 1 500 m3 de matériaux issus du seuil ont servi pour moitié à combler l’ancien canal d’alimentation de l’usine hydroélectrique. Un quart des matériaux a permis de protéger la berge en rive droite et le quart restant est dispersé dans le lit mineur de l’Orne afin de diversifier les écoulements et de créer des abris pour les poissons.</p>
La démarche réglementaire
Renonciation écrite du propriétaire à son droit d’eau et abrogation par arrêté préfectoral du règlement d’eau du 8 juin 1893.
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’est prise. L’opération d’arasement de ce seuil s’est toutefois accompagnée de l’achat par la fédération de pêche de la parcelle herbagère située en tête de l’ancienne retenue, compte tenu du renouveau halieutique attendu sur le secteur.</p>
Le suivi
<p> Ce secteur renaturé de l’Orne a été choisi comme station de référence hydromorphologique pour la mise en oeuvre de la directive cadre sur l’eau. Des relevés d’indices d’abondance de juvéniles de saumon y sont aussi régulièrement pratiqués.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> Les 800 mètres de l’ancienne retenue sont remplacés par une succession de radiers (37 %), de plats (16 %) et de mouilles (47 %). Cette diversité d’habitats est extrêmement favorable à la reproduction piscicole, tant parmi les pierres des radiers (13 frayères de lamproies marines en 2009) que sur les herbiers aquatiques des plats pour les cyprinidés.<br />La libération complète des écoulements s’est traduite lors des hautes eaux par une reprise de l’érosion latérale en tête de l’ancienne retenue, la dynamique du fleuve reprenant ainsi ses droits sur cette portion du cours d’eau. Cette érosion de berge permet de stabiliser le profil en long de la rivière et de maintenir un apport en matériaux régénérant les frayères.<br />La fédération de pêche étant propriétaire de la parcelle concernée, l’érosion des berges a pu s’opérer sans contrainte et au plus grand bénéfice de la bio-diversité aquatique.</p>
La valorisation de l'opération
<p> Ce site est utilisé comme vitrine de renaturation dans le cadre des SAGE en élaboration sur l’Orne et dans la région.</p>

Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
26 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 26 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - État (33 %) - fond interministériel pour la qualité de la vie (30 %) - Conseil supérieur de la pêche (20 %) - conseil régional (17 %) |
Partenaires techniques du projet | - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt - Conseil supérieur de la pêche |
Maître d'ouvrage |
Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados
![]() |
Contacts | Yannick Salaville |
Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados
ou
Office national de l’eau et des milieux aquatiques – Délégation interrégionale du Nord-Ouest
Arnaud Richard
arnaud.richard@onema.fr
fd14.salaville@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Rétablissement de la continuité écologique sur le bassin de la Touques
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010
Créée le 17/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 1979 novembre 2015 |
Linéaire concerné par les travaux |
Non renseigné |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Touques |
Distance à la source |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 3.00 ‰ |
Débit moyen | 9.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Arrêté Préfectoral de Biotope |
Autres | Cours d'eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR275 FRHR276 FRHR277 FRHR278 FRHR279 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE HAUTE-NORMANDIE |
Département(s) |
CALVADOS (14) ORNE (61) EURE (27) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Rétablir la continuité écologique sur le bassin versant de la Touques.<br> </p>
<p>Prévenir les risques d’inondation.</p>
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">La Touques est un fleuve côtier de 110 kilomètres de long qui rejoint la Manche non loin de l’estuaire de la Seine. Son bassin de 1350 km² est majoritairement composé de prairies et de vergers.<br><br>Les affluents les plus importants sont : la Calonne, l’Orbiquet et la Paquine. Ces rivières offrent une grande diversité d’habitats propices à la reproduction et au développement des salmonidés. L’importance des frayères et leur proximité par rapport à la mer explique l’abondance de la truite de mer, sous-espèce migratrice de la truite commune. Ces cours d’eau accueillent aussi l’anguille.<br><br>Avec plus de 60 % de surfaces toujours en herbe pour 26% de terres labourées, l’agriculture n’apparaît pas encore comme un facteur limitant pour la qualité des milieux aquatiques. L’assainissement des eaux domestiques et industrielles représente la première pression envers la qualité des eaux, essentiellement au niveau des principales agglomérations.<br><br>La Touques en aval de la confluence avec l’Orbiquet est classée au titre du L-432-6 du code de l’environnement pour la circulation des poissons migrateurs depuis 1924, et ses principaux affluents le sont depuis 1999.<br><br>L’hydro-morphologie des cours d’eau est remarquablement fonctionnelle, mais de nombreux ouvrages hydrauliques bloquaient la migration des poissons. En effet, si certains ouvrages abandonnés n’ont pas résisté aux crues hivernales, les ouvrages qui restaient à aménager pour rétablir la continuité écologique du bassin étaient encore nombreux, de l’ordre d’une centaine.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> En 1978, une étude spécifique sur la truite de mer est engagée sur la Touques. Cette étude, poursuivie dans le cadre du plan « Grands Migrateurs » de 1981, confirme la présence d’une population de truites de mer déjà importante. Elle met surtout en évidence le très fort potentiel du bassin, exploité à seulement 15 % du fait d’obstacles aux migrations.<br>Cette étude suscite auprès des acteurs locaux de l’aval de la Touques (regroupement de pêcheurs, communes et associations environnementales) une volonté de valoriser le potentiel des affluents en aval du premier barrage infranchissable de la Touques à Breuil-en-Auge, à 32 kilomètres de la mer.<br>Puis, dans les années 1990, les fortes potentialités d’accueil du milieu en amont de cet obstacle incitent la fédération départementale pour la pêche du Calvados, avec l’appui du Conseil supérieur de la pêche (aujourd’hui Onema) à réaliser d’autres passes à poissons en amont. Ainsi, l’aménagement d’une passe multi-espèces en 1999 au « verrou » du Breuil-en-Auge a offert aux truites de mer un linéaire supplémentaire directement colonisable.<br>Ainsi depuis trente ans, les actions en faveur du rétablissement de la continuité sur le bassin de la Touques se succèdent. La prévention des inondations est également, dans certains cas, un élément au nom duquel certains ouvrages furent effacés.<br>Les maîtres d’ouvrage se multiplient au fil des années. La fédération départementale pour la pêche réalise des actions dans le cadre de la mise en oeuvre du contrat « Retour aux Sources ». Ces actions sont complétées par les actions de syndicats de rivière nouvellement créés, de communes propriétaires d’obstacles et de l’association Parages, opérateur de la mise en valeur du tourisme-pêche sur la vallée.<br>Les décrets et arrêtés du 15 décembre 1999, qui classent les affluents de la Touques au titre de l’article L.432-6, renforcent cet objectif d’aménagement des ouvrages pour la libre circulation des migrateurs.</p>
Les travaux et aménagements
<p>De nombreuses actions sont réalisées pour rétablir la continuité écologique. Les obstacles (seuils, vannages, barrages) sont ouverts, supprimés ou équipés de dispositifs de franchissement.<br>Avant la première passe à poissons sur la Calonne en 1982, une quinzaine d’obstacles sur le bassin de la Touques étaient déjà démantelés ou ouverts pour faciliter l’évacuation des crues. Presque trente ans plus tard, 71 autres obstacles sont aménagés, à savoir :<br>• 33 ouvrages supprimés, abaissés ou ouverts dont la suppression du seuil-barrage à clapet de Lisieux (réalisation en 2007 par la commune de Lisieux [voir la fiche « Retour d’expérience » correspondante]).<br>• 38 ouvrages équipés de dispositifs de franchissement dont une passe à poissons multi-espèces sur le barrage du Breuil-en-Auge (réalisation en 1999, par la fédération de pêche du Calvados) et l’aménagement de quatre dispositifs de franchissement sur le Cirieux (réalisation en 2008 par la commune de Saint-Désir).</p>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<p> Une assistance au bon fonctionnement des passes à poissons, dont l’efficacité demande un entretien régulier, est assurée par le syndicat mixte du bassin versant de la Touques.</p>
Le suivi
<p> Un comptage des remontées des truites de mer au niveau du Breuil-en-Auge est effectué depuis 2001. Ce suivi est mis en place dans le cadre d’une convention avec le propriétaire du barrage et de la passe à poissons, qui prévoit la gestion du module de suivi des remontées.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> Les surfaces de reproduction accessibles aux truites de mer augmentent fortement, grâce aux aménagements réalisés depuis trente ans. La proportion de surfaces accessibles passe ainsi de 15 % avant 1982 à 86 % en 2009. Les remontées de truites de mer contrôlées à la passe du Breuil-en-Auge représentent 2 500 poissons en 2001 et plus de 6 000 en 2008, chiffre confirmé en 2009 avec plus de 5 500 truites de mer. La station de suivi étant située en amont de nombreux affluents, le stock actuel de la Touques avoisine donc maintenant 10 000 truites de mer. Ceci en fait non seulement la première rivière française, mais aussi une des meilleures rivières européennes pour ce poisson. Ces très bons résultats sont accompagnés d’un tourisme de pêche important.<br>L’ampleur de ces actions et leurs résultats font du bassin de la Touques une référence en matière de continuité sur le bassin Seine-Normandie.<br>L’axe Touques est complètement ouvert aux migrations, mais une dernière dizaine d’obstacles existe encore sur l’amont des affluents. Plusieurs projets sont en cours. Le plus pénalisant des obstacles se trouve dans la partie médiane de la Calonne. Dépourvu de dispositifs de franchissement malgré les obligations réglementaires, cet obstacle stérilise les efforts déjà consentis en amont dans le département de l’Eure aussi bien en raison de l’entrave aux remontées mais aussi pour les dommages occasionnés par la turbine sur les poissons retournant en mer. Fin 2007, le syndicat mixte du bassin versant de la Touques est créé, regroupant cinq communautés de commune et huit communes des départements du Calvados et de l’Orne. Sa vocation de restauration et d’entretien des cours d’eau comporte notamment l’assistance au bon fonctionnement des passes à poissons.</p>
La valorisation de l'opération
<p> L’effacement du barrage à clapet à Lisieux et les résultats des trente années d’effacements ou d’aménagements d’ouvrages sont valorisés au travers d’une visite de terrain organisée par l’Onema en présence de la secrétaire d’État à l’Écologie, fin 2009. Un reportage télévisé est diffusé à cette occasion au journal d’une grande chaîne nationale.</p>


Coûts
<p>33 ouvrages supprimés abaissés ou ouverts pour un coût actualisé de :<br>38 ouvrages équipés de dispositifs de franchissement pour un coût actualisé de :<br>1 200 000 €<br>2 500 000 €</p>
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
Non renseigné
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 3 700 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - ministère chargé de l’Environnement - Conseil supérieur de la pêche - fédérations de pêche du Calvados et de l’Orne - agence de l’eau Seine-Normandie - départements du Calvados, de l’Orne et de l’Eure - Fonds européens - région de Basse-Normandie |
Partenaires techniques du projet | - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt - Conseil supérieur de la pêche (Onema) |
Maître d'ouvrage |
Multiples
|
Contacts | |
Syndicat mixte du bassin versant de la Touques
30, route de Falaise – 14100 Saint-Désir
syndicatdelatouques@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Effacement du barrage-clapet sur la Touques à Lisieux
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 02/06/2010
Créée le 02/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2007 mai 2008 |
Linéaire concerné par les travaux | 230 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Touques |
Distance à la source | 65.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
9.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
9.00 m
|
Pente moyenne | 2.50 ‰ |
Débit moyen | 5.58 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d’eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR277 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE |
Département(s) |
CALVADOS (14) |
Communes(s) |
LISIEUX (14366) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Rétablir la continuité écologique sur la Touques<br /> </p>
<p>Créer un parcours d’eaux vives pour les kayakistes</p>
Le milieu et les pressions
<p> La Touques est un fleuve côtier de 110 kilomètres de long, qui rejoint la Manche non loin de l’estuaire de la Seine. Son bassin versant de 1 350 km2 est essentiellement composé de prairies et de vergers. La truite de mer et l’anguille sont présentes en nombre important sur ce cours d’eau. La Touques est classée pour la circulation des migrateurs depuis 1924.<br />Au centre de la ville de Lisieux, un barrage-clapet, d’une hauteur de 1,90 m a été édifié en 1960, lors de la reconstruction de la ville, pour réguler la répartition des eaux entre les deux bras de la Touques. Les vannages des autres ouvrages de la ville ayant été supprimés après les inondations de 1974, le barrage-clapet, équipé d’un automatisme à contre-poids, était le seul obstacle demeurant sur la Touques à Lisieux.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> Pour respecter le classement de 1924 au régime des échelles à poissons, une passe à bassins avait été réalisée. Cette dernière n’était pas efficace et a été remplacée en 1991 par une passe à ralentisseurs plans, adaptée aux salmonidés et complétée en 1993 par une rampe-brosse pour les anguilles. Le bon fonctionnement de ces dispositifs était cependant fréquemment contrarié par la vétusté du mécanisme d’automatisme du clapet, ne permettant pas le réglage continu du niveau de retenue. Ces dysfonctionnements du clapet aggravaient aussi le blocage du transit sédimentaire dans la retenue, réduisant la section hydraulique utile et imposant de coûteuses opérations d’entretien.<br />Ces difficultés de gestion et le nouveau classement de fin 1999, fixant une liste élargie d’espèces migratrices, ont conduit à envisager la suppression de l’ouvrage. Les raisons étaient l’absence de place pour y réaliser une passe multi-espèces à grands bassins, les importantes dépenses de rénovation du clapet et les opérations de maintenance de l’ouvrage et de la retenue.<br />Le projet a été élaboré en 2001 par un groupe de travail conduit par la ville de Lisieux et associant tous les partenaires concernés: agence de l’eau, Conseil supérieur de la pêche, cellule d’assistance technique à l’entretien des rivières, associations locales de pêche et de canoë-kayak et direction départementale de l’agriculture et des forêts (DDAF).<br />Après les premières études hydrauliques, il a été décidé d’aménager le franchissement du seuil résiduel du clapet sous la forme d’un parcours d’eaux vives, répondant aux attentes du club de canoë-kayak présent sur le site.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Les travaux ont consisté à supprimer les clapets sur les deux bras de la Touques. Les seuils résiduels ont par la suite été aménagés, notamment avec le parcours d’eaux vives.<br />Des confortements de berges et de murs ont été réalisés dans l’emprise de l’ancienne retenue et à l’aval d’un ruisseau affluent, le Cirieux. L’aval du parcours réaménagé, a été conforté suite à des affouillements dans d’anciens remblais de ruines de guerre.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’a été mise en place.</p>
Le suivi
<p> Aucun suivi n’est réalisé.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> Cette opération a permis de redynamiser les écoulements sur la Touques sur environ 450 mètres en amont du barrage-clapet. Des faciès courants sont réapparus. La continuité écologique, migrations piscicoles et transport sédimentaire, est désormais rétablie dans la traversée de Lisieux.<br />Déchargé des obligations d’entretien, la commune est satisfaite de la réalisation des travaux.<br />L’image de la rivière a par ailleurs été revalorisée par la création d’un parcours d’eaux vives et la redécouverte du ruisseau-frayère, le Cirieux, masqué dans la retenue jusque là.<br />Plus globalement, cette opération qui a permis de « libérer » la Touques en coeur de ville a été l’occasion, grâce à l’implication des élus et services de la ville de Lisieux, de tisser un lien nouveau entre les habitants et leur rivière. Les captures régulières de truites de mer ces dernières années dans les nouveaux « coups de pêche » en amont de l’ancien barrage en sont une illustration.<br />Cette opération fait partie des nombreuses actions menées sur le bassin de la Touques et contribue à la réouverture totale du bassin versant [voir la fiche « Rétablissement de la continuité écologique sur le bassin de la Touques »].</p>
La valorisation de l'opération
<p> L’effacement du barrage-clapet à Lisieux et les résultats des trente ans d’effacements / aménagement des ouvrages ont été valorisés à travers une visite de terrain organisée par l’Onema en présence de la secrétaire d’État en charge du développement durable. À cette occasion, un reportage télévisé a été diffusé au journal d’une grande chaîne nationale.</p>

Coûts
Coût des études préalables | 25 500 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
408 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 450 500 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau - Conseil supérieur de la pêche (nouvellement onema) - Cellule d’assistance technique à l’entretien des rivières - Associations locales pour la pêche et de canoë-kayak - Direction départementale de l'agriciluture et de la forêt |
Partenaires techniques du projet | - Agence de l’eau (80 %) - commune de Lisieux (20 %) |
Maître d'ouvrage |
Commune de Lisieux
![]() |
Contacts | Yannick Lefèvre |
Commune de Lisieux
21 rue Henry-Chéron - 14100 Lisieux
ylefevre@ville-lisieux.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné