Arasement du seuil du moulin du Viard sur l’Orne
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010
Créée le 17/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
août 1997 août 1997 |
Linéaire concerné par les travaux | 770 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L’Orne |
Distance à la source | 137.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
38.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 2.00 ‰ |
Débit moyen | 20.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR306 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BASSE-NORMANDIE |
Département(s) |
CALVADOS (14) |
Communes(s) |
GRIMBOSQ (14320) MAIZET (14393) |
Région | NORMANDIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer les habitats, notamment les secteurs de radiers très courants, nécessaires aux frayères de migrateurs (saumon, truite de mer et lamproie marine).<br /> </p>
<p>Réduire le risque d’inondation.</p>
Le milieu et les pressions
<p> L’Orne est le plus important fleuve côtier normand. Il parcours 170 kilomètres et rejoint la Manche en baie de Seine après avoir traversé Caen. Son cours moyen traverse les roches dures de l’extrémité orientale du massif armoricain dans une vallée encaissée, la « Suisse normande ». Le peuplement piscicole de l’Orne est très varié, selon les types d’écoulement, et complété par des espèces migratrices (saumon, truite de mer, lamproie, grande alose).<br />Héritage de l’utilisation passée de la force hydraulique, de très nombreux ouvrages jalonnent le cours d’eau. La majorité d’entre eux n’ont plus d’usage ou sont en mauvais état, mais les retenues qui perdurent modifient profondément le profil du cours d’eau (encore plus de 70 % de taux d’étagement). À moins de quarante kilomètres de l’embouchure, un ancien seuil de moulin d’une longueur transversauxde 140 mètres a été rehaussé à près de deux mètres et équipé d’une usine hydroélectrique. Ce seuil crée une retenue d’environ 800 mètres et entrave la continuité écologique.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">La production hydroélectrique a cessé depuis les années cinquante et le seuil se dégrade progressivement. La disparition du vannage de décharge laisse place à une brèche d’une dizaine de mètres de largeur, diminuant de moitié la cote du plan d’eau amont. La circulation piscicole est ainsi rétablie et une première portion de radier est réapparue en tête de l’ancien remous. Pour offrir davantage d’habitats courants en libérant la dynamique du cours d’eau, encore figée lors des hautes eaux remplissant le seuil échancré, la décision est prise d’araser complètement le seuil de moulin du Viard. Cette décision est confortée suite à l’importante crue de 1995 qui avait inondé la maison voisine du propriétaire.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Compte tenu du caractère totalement naturel du site et de la présence d’affleurement de seuils rocheux, le démantèlement du seuil est effectué sans autre action complémentaire. Les 1 500 m3 de matériaux issus du seuil ont servi pour moitié à combler l’ancien canal d’alimentation de l’usine hydroélectrique. Un quart des matériaux a permis de protéger la berge en rive droite et le quart restant est dispersé dans le lit mineur de l’Orne afin de diversifier les écoulements et de créer des abris pour les poissons.</p>
La démarche réglementaire
Renonciation écrite du propriétaire à son droit d’eau et abrogation par arrêté préfectoral du règlement d’eau du 8 juin 1893.
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’est prise. L’opération d’arasement de ce seuil s’est toutefois accompagnée de l’achat par la fédération de pêche de la parcelle herbagère située en tête de l’ancienne retenue, compte tenu du renouveau halieutique attendu sur le secteur.</p>
Le suivi
<p> Ce secteur renaturé de l’Orne a été choisi comme station de référence hydromorphologique pour la mise en oeuvre de la directive cadre sur l’eau. Des relevés d’indices d’abondance de juvéniles de saumon y sont aussi régulièrement pratiqués.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> Les 800 mètres de l’ancienne retenue sont remplacés par une succession de radiers (37 %), de plats (16 %) et de mouilles (47 %). Cette diversité d’habitats est extrêmement favorable à la reproduction piscicole, tant parmi les pierres des radiers (13 frayères de lamproies marines en 2009) que sur les herbiers aquatiques des plats pour les cyprinidés.<br />La libération complète des écoulements s’est traduite lors des hautes eaux par une reprise de l’érosion latérale en tête de l’ancienne retenue, la dynamique du fleuve reprenant ainsi ses droits sur cette portion du cours d’eau. Cette érosion de berge permet de stabiliser le profil en long de la rivière et de maintenir un apport en matériaux régénérant les frayères.<br />La fédération de pêche étant propriétaire de la parcelle concernée, l’érosion des berges a pu s’opérer sans contrainte et au plus grand bénéfice de la bio-diversité aquatique.</p>
La valorisation de l'opération
<p> Ce site est utilisé comme vitrine de renaturation dans le cadre des SAGE en élaboration sur l’Orne et dans la région.</p>

Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
26 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 26 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - État (33 %) - fond interministériel pour la qualité de la vie (30 %) - Conseil supérieur de la pêche (20 %) - conseil régional (17 %) |
Partenaires techniques du projet | - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt - Conseil supérieur de la pêche |
Maître d'ouvrage |
Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados
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Contacts | Yannick Salaville |
Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados
ou
Office national de l’eau et des milieux aquatiques – Délégation interrégionale du Nord-Ouest
Arnaud Richard
arnaud.richard@onema.fr
fd14.salaville@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné