action visant à rétablir les processus naturels qui ont été altérés


Maîtrise foncière et restauration de l'Ile Marière

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 03/01/2012

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Continuité écologique
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2006
décembre 2010
Surface concernée par les travaux 30.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Espace Naturel Sensible
Autres PPRNi Val du Thouet / PPRNi Val d’Authion/ DCE/ Patrimoine de l’UNESCO
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0007e
Référence du site Natura 2000
FF5200629
FF5212003

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) PAYS DE LA LOIRE
Département(s) MAINE-ET-LOIRE (49)
Communes(s) PONTS-DE-CE (LES) (49246)

Carte de localisation
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Redonner une dimension paysagère et écologique au site <br>=&gt; retrouver le paysage ligérien</p>
<p>Restaurer le site et couper la peupleraie</p>
<p>Entretenir la prairie</p>
<p>Valoriser le site d’un point de vue pédagogique</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le site de l’Ile Marière, localisé dans le lit mineur de la Loire, est soumis aux crues périodiques de la Loire.&nbsp; Deux influences climatiques principales sont susceptibles de provoquer trois types de crues importantes :<br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>Les crues « cévenoles » </em>provoquées par des orages violents et brusques d'origine méditerranéenne, elles concernent surtout le haut bassin de la Loire et de l'Allier,<br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>Les crues « atlantiques »</em> sont engendrées par de longues périodes pluvieuses et s'étendent généralement à l'Ouest et au Nord du bassin versant,<br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>Les crues « mixtes »</em> sont les plus redoutées car résultant de la conjonction des deux types d'événements. Les trois grandes crues du siècle dernier appartiennent à ce groupe : <br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Juin 1856 : grande crue de la Loire, la levée de Belle Poule est éventrée, la vallée de l’Authion sinistrée,<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; 1910 : grande crue de la Loire (5,68 m enregistré au Ponts Dumnacus),<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Décembre 1982 : crue historique de la Loire (5,70 m au Pont Dumnacus).<br><br>L’occupation du sol de l’Ile Marière a changé plusieurs fois radicalement au cours des 50 dernières années. Elle est passée d’un espace ouvert de prés et de bocage, à un espace presque totalement boisé (peupleraies). Cependant, les opérations de restauration, menées par la ville des Ponts-de-Cé, ont déjà permis au site de retrouver une partie de son caractère typiquement ligérien de prairies bocagères en bords de Loire et une fonctionnalité écologique. La reconversion de la peupleraie en prairies a permis de ramener une grande diversité floristique sur le site. Sous la peupleraie restante, le couvert est pratiquement monospécifique. En effet, le gaillet gratteron (<em>Galium aparine L.</em>) recouvre presque entièrement le sol. Il est donc nécessaire de reconvertir cette peupleraie en prairie, afin de restaurer un couvert végétal plurispécifique et favorable à l’entomofaune et à l’avifaune de milieu découvert.<br>La réimplantation d’une prairie pâturée (réalisée), et de prairies fauchées (à venir) permettra de restaurer une activité agricole périurbaine de qualité, ainsi qu’un paysage et des écosystèmes emblématiques.</p>
Carte de localisation de l'Ile Marière
Carte de localisation de l'Ile Marière

Les opportunités d'intervention


<p>La commune a souhaité acquérir ce site afin de lui redonner une dimension paysagère et écologique disparue du fait de l’implantation de peupleraies en plein et denses.<br><br>Par la même occasion, elle souhaite valoriser ce site d’un point de vue pédagogique en favorisant la découverte du patrimoine naturel ligérien. Cette découverte devra cependant prendre en compte la conservation des espèces et des habitats remarquables localement présents.<br><br>Dans le cadre de l’animation du Document d’Objectifs N2000 « Vallée de la Loire des Ponts-de-Cé à Montsoreau » le PNR Loire-Anjou-Touraine a été sollicité par la ville des Ponts-De-Cé en assistance technique. Le Parc a ainsi rédigé un diagnostic écologique du site ainsi qu’un plan de gestion (A télécharger en bas de page).<br>(NB : la commune des Ponts-De-Cé n’est pas incluse dans le territoire du PNR)</p>

Les travaux et aménagements


<p><strong>Phase 1 : Acquisition foncière en 2004</strong><br>Elle a été réalisée en 2 étapes par la Ville des Ponts-de-Cé : 18ha achetés en 2004, et 14ha supplémentaires en 2009. <br><br><strong>Phase 2 : Travaux de restauration en 2007</strong><br>Conversion d’anciennes peupleraies en prairies : <br>- broyage des souches de peupliers après exploitation,<br>- travail du sol et nivellement,<br>- débroussaillage, entretien des haies, choix des arbres et taille de formation,<br>- labour et semis de graines pour ensemencer les prairies.<br><br><strong>Phase 3 : Premiers entretiens de la prairie </strong><br>- Fin 2007 : premier gyrobroyage de la prairie<br>- 2008 : second gyrobroyage de la prairie<br><br><strong>Phase 4 : Recréation de haies bocagères (fin 2007)</strong><br>Plantation d’une haie décalée par rapport au chemin existant en vue de son élargissement<br><br><strong>Phase 5 : Mise en pâturage bovin extensif</strong><br>- clôture (décembre 2008),<br>- abreuvoirs à pompe pour bovins et curage de puits (février 2009),<br>- arrivée des animaux (2009),<br>- entretien annuel des délaissés prairiaux (2009),<br>- entretien des haies bocagères (2009).<br><br><strong>Phase 6 : Poursuite de l’acquisition foncière et premiers entretiens de la boire</strong> <em>(une boire est une annexe hydraulique appelée également « bras mort »)</em><br>- deuxième acquisition de parcelles (14 ha) comprenant la boire (2009),<br>- gyrobroyage autour de la boire (avril 2010),<br>- sélection des arbres en bordure de boire et dans la prairie naturelle, taille de formation (automne 2010),<br>- abattage sélectif autour de la boire pour remise en lumière (automne 2010).<br><br><strong>Phase 7 : Exploitation de la dernière zone de peupleraie et reconversion en prairie</strong><br><br><br><u><strong>A venir :</strong></u><br>- Demande de classement en RNR (en attente).<br>- Aménagement d’un sentier d’interprétation et d’une table de pique-nique (gyrobroyage sentier, balisage, panneaux de découverte…).<br>- Mise en œuvre d’un programme d’animation.</p>
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>L’objectif est d’assurer l’entretien des prairies par un pâturage bovin et de maintenir la situation ouverte du paysage et des écosystèmes en leur redonnant une valeur économique par l’exploitation agricole, les pâtures étant difficiles à trouver dans le secteur. Le but est de pérenniser l’activité agricole sur le site, en passant des conventions avec les agriculteurs et en leur offrant des parcelles de surface intéressante à exploiter.<br><br>Pour la gestion et l’entretien de l’Ile Marière, les 3 outils contractuels ont été utilisés.<br>La ville des Ponts-de-Cé a contracté un <u><strong>contrat Natura 2000</strong></u> « Entretien extensif du bocage pour les communes » en octobre 2009 et a signé une <u><strong>charte Natura 2000</strong></u> en septembre 2009 pour une durée de 5 ans chacun. Le Contrat Natura 2000 a permis de financer l’achat de matériel (lamier-scie) pour l’entretien des haies de l’Ile. <br>L’exploitation de la prairie se fait par le biais d’une convention de mise à disposition de la SAFER. L’exploitant a par ailleurs contractualisé en 2009 deux <u><strong>MAEt</strong></u> : «Gestion extensive de la prairie » et « Entretien des arbres têtards ».<br><br>La première mesure impose d'assurer un entretien annuel des prairies (absence de destruction ou de retournement), limiter la fertilisation azotée totale à 60 unités/ha/an et le chargement à&nbsp;1,4 UGB/ha, ainsi que de ne pas avoir recours au désherbage chimique à l’exception de traitements localisés.<br><br>La mesure « Entretien des arbres têtards » exige des travaux d’entretien de tous les têtards engagés dans les 5 ans : émondage complet, évacuation du bois et élimination des rémanents. La taille doit être réalisée en automne et/ou hiver entre les mois de septembre et mars.<br><br>Le plan de gestion 2011-2015 rédigé par le PNR Loire Anjou Touraine prévoit un entretien annuel des haies, des berges de la boire et des arbres têtards hors pâture. Il pourra être réalisé par la ville des Ponts-de-Cé ou par un exploitant.</p>

Le suivi

<p>Les opérations engagées depuis 2007 ont permis de récréer un paysage de prairies bocagères. La réouverture du milieu semble favorable au développement de la faune et de la flore (<em>cf. « Diagnostic écologique de l’Ile Marière » rédigé par le PNR Loire Anjou Touraine en 2010</em>).<br>Depuis la mise en œuvre des travaux de restauration du site, des habitats naturels d’Intérêt Communautaire se sont développés, ainsi que des espèces protégées et d’Intérêt Communautaire qui s’y nourrissent, s’y reproduisent ou l’utilisent comme halte migratoire. La fonctionnalité écologique du site semble donc en partie rétablie.<br>Cependant, la réussite complète du projet de restauration dépend de la poursuite des opérations programmées par le plan de gestion.<br><br>Dans le cadre du plan de gestion rédigé en 2010 par le PNR Loire Anjou Touraine, il est prévu :<br>-Un inventaire permanent pour voir l'évolution de la faune et de la flore (PNR Loire Anjou Touraine / LPO)<br>-Un suivi Faune, flore, habitats : inventaire exhaustif des espèces et cartographie / dénombrement des espèces les plus patrimoniales (PNR Loire Anjou Touraine / LPO)<br>Ces suivis se feront notamment à l'aide de la base de données naturaliste du PNR Loire Anjou Touraine (STERNE) qui permet la capitalisation de données ainsi que leur exploitation / valorisation.</p>
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT

Le bilan et les perspectives

<p><u><strong>Difficultés rencontrées et imprévus : </strong></u><br>- prolifération des ronces et orties<br>- dessouchage nécessaire<br>- nivellement du terrain à cause d’anciens trous de bombes<br>- nécessité d’un accord à l’amiable avec les propriétaires pour le contour des parcelles (échanges de parcelles)<br>- toutes les subventions souhaitées ne sont pas arrivées comme prévues<br>- abandon du chantier par la première entreprise mandatée<br><br><u><strong>Perspectives :</strong></u><br>- finaliser la restauration du site : coupe de la dernière zone de peupleraie<br>- mise en place d’un sentier pédagogique</p>

La valorisation de l'opération

<p>La viande bovine de l’exploitant agricole est vendue en filière courte.<br>La mise en place d’un sentier d’interprétation est prévue.</p>

Documents de communications Sentier
PNR LAT
Annexe hydraulique (boire) (avril 2010)
PNR LAT
Peupleraie avec sous-étage quasi monospécifique (avril 2010)

Coûts

<p>Il est difficile d'estimer la part relative de financements attribués par chacun des partenaires financiers car chacun d’entre eux est intervenu sur des actions différentes (acquisition, travaux de restauration, travaux de gestion ou contrat Natura 2000 etc.)</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions 191600
Coût des travaux et aménagement 130000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation 13700
Coût total de l’opération 335000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Europe - Etat - Conseil Régional - Conseil Général 49 (TDENS) - Commune des Ponts-de-Cé
Partenaires techniques du projet - PNR Loire Anjoux Touraine


Maître d'ouvrage Ville des Ponts-de-Cé

Contacts Valerie CHALUMEAU
  Hôtel de Ville 7 rue Charles de Gaulle BP 60029 49135 Les Ponts-de-Cé Cédex

valerie.chalumeau@ville-lespontsdece.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>DELAUNAY G., JACQUELIN S (2010). Diagnostic écologique&nbsp; de l’Ile Marière, PNR Loire-Anjou-Touraine</p>
<p>DELAUNAY G., JACQUELIN S. (2010). Plan de gestion écologique de l’Ile Marière, PNR Loire-Anjou-Touraine</p>


Restauration de berges sur la gravières des Gounets

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 30/11/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2007
novembre 2007
Surface concernée par les travaux 0.18 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Domaine Public Fluvial, ZNIEFF type II, Natura 2000
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0142b
Référence du site Natura 2000
FF8301072

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) HAUTE-LOIRE (43)
Communes(s) AUZON (43016)

Carte de localisation
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer un intérêt fonctionnel et patrimonial à ce milieu en lui conférant des potentialités d'accueil de la végétation semi-aquatique</p>
<p>Restaurer le paysage par une végétation plus dense</p>
<p>Accueillir une faune et une flore diversifiées</p>
<p>Rétablir un bon pouvoir épurateur sur la ressource en eau</p>

Le milieu et les pressions

<p>La gravière des Gounets présente des berges abruptes sur lesquelles aucune végétation semi-aquatique ne peut s’implanter (biodiversité très faible). Le paysage autour de la gravière est lui-même assez artificialisé (remblais, ancien chemin d’exploitation…).<br>D’une superficie de 2,4 hectares comprenant les milieux attenants, pour une surface en eau de 1,3 hectares, la gravière n’est pas connectée à l’Allier hormis en période d’inondation marquée comme en 2003 où un chenal s’est creusé entre la gravière et l’Allier.<br>A l’issue de l’exploitation de la gravière (1999), aucune réelle réhabilitation écologique n’a été faite (berges restées abruptes), d’où la faible valeur patrimoniale du site avant les travaux. <br>Les milieux attenants sont pâturés par un troupeau d’ovins, la pêche n’y est pas pratiquée.</p>
Carte de localisation de la gravière des Gounets
Carte de localisation de la gravière des Gounets

Les opportunités d'intervention


<p>La gravière des Gounets fait partie du site « Méandre des Granges » lui-même inclus dans le périmètre d’intervention au titre du Plan Loire Grandeur Nature « Méandres de Précaillé et des Granges », dont la mise en œuvre est réalisée par le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne (CEN Auvergne). <br>Ce site fait également partie du site Natura 2000 « Val d’Allier Limagne brivadoise » dont le document d’objectif n’était pas encore validé au moment des travaux (validé en 2009).<br>Les actions menées dans ce secteur ont conduit la réflexion autour de la réhabilitation de la gravière, suite à une étude de faisabilité réalisée par le CEN Auvergne en 2007, afin d’améliorer son potentiel biologique et d’adapter la gestion du site au risque d'érosion.<br>Ce projet a été concerté avec la DDT de Haute-Loire, propriétaire du site (parcelle du DPF), la commune et l’exploitant agricole du site. Plusieurs scénarios d’aménagement ont été proposés avant de statuer sur le scénario le plus adapté et prenant en compte les divers usages et contraintes du site.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Les travaux ont été effectués en période de basses-eaux, début septembre.<br>1800 m² de hauts-fonds ont été créés par déblais/remblais à une altitude calée de façon à ce qu'ils soient inondés en moyenne 8,5 à 10 mois/an. L’objectif était de permettre à la végétation habituelle des hauts-fonds de se développer à la fin de l’été et de favoriser l’implantation d’hélophytes adaptés. Un chenal pénétrant dans la zone de hauts-fonds a été créé afin de diversifier le profil de berge et d'augmenter le linéaire de rive. <br>L'équipe technique du Conservatoire est ensuite intervenue pour poser 120 mètres de clôture électrique pour la mise en défens de la zone de hauts-fonds afin que le troupeau ovin ne vienne pas brouter la végétation en cours de restauration à la suite des travaux. Un poste solaire a été installé et mis à disposition de l’agriculteur. <br>Aucune plantation n’a été faite, l’objectif étant de suivre la recolonisation du haut-fond par la végétation de façon naturelle.<br>Seuls des bouturages de saules ont été effectués sur les autres berges non aménagées afin de permettre la diversification de la végétation et la restauration d’une ripisylve en bordure de gravière.</p>
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne

La démarche réglementaire


Non soumis au régime de la Loi sur l'Eau


La gestion


<p>Une convention de mise à disposition a été établie entre la DDT et le CEN Auvergne afin de permettre la réalisation des travaux. <br>La clôture de mise en défens du pâturage a du être restaurée suite à la crue de 2008.</p>

Le suivi

<p>Le CEN Auvergne a été en charge du protocole et de la mise en oeuvre du suivi botanique de la berge restaurée. Il consiste en l’établissement d’une liste floristique et de relevés exhaustifs de la végétation sur le haut-fond et le talus de berge dans le courant du mois de septembre (période de basses-eaux).<br>Le niveau d’eau de la gravière est également relevé au moment de chaque suivi pour mesurer l’influence de ce dernier sur le développement de la végétation.<br>Parallèlement au suivi botanique, un suivi photographique a aussi été mis en place (4 clichés identiques pris chaque année), afin d’avoir un rendu visuel de la colonisation du haut-fond par la végétation.<br>En 2011, des relevés phytosociologiques ont été mis en place sur le haut-fond suite à la restauration de la végétation, ce qui permet aujourd’hui une lecture des groupements de végétation présents sur le site.<br>Des analyses de la qualité de l’eau ont été confiées à un laboratoire d’analyse afin de mesurer les paramètres de température, turbidité, oxygène dissous, et nitrates présents dans l’eau. Le but était d’avoir une comparaison de la qualité de l’eau entre la gravière des Gounets et la gravière voisine (Sablière de Chappes) suite au constat d’un développement algal important dans la première et non dans la seconde.</p>
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne

Le bilan et les perspectives

<p>Le bilan des travaux réalisés sur la gravière des Gounets est très positif.<br>En effet, le suivi du site montre que le haut-fond est revégétalisé à 90%, 3 saisons après les travaux, et qu’une espèce très rare, non revue sur le Val d’Allier brivadois depuis 1960 a été découverte lors du suivi de 2010 : La Gratiole officinale (Protection nationale et régionale).<br><br>Ainsi on peut confirmer que :</p><ul><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le haut-fond semble avoir été créé à la bonne altitude pour permettre la durée d'exondation&nbsp; attendue (malgré une contradiction dans les hauteurs d’eau à vérifier en 2011)</li><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Des vases et limons se sont déposés sur les matériaux remaniés apportant éléments nutritifs et banque de graines pour l’expression de la végétation</li><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; La végétation colonise convenablement la berge restaurée avec les espèces typiques des milieux créés et avec une proportion assez faible d’espèces rudérales et nitrophiles</li></ul><p>Les résultats du suivi 2011 montrent une tendance toujours positive, le maintien voire l’amélioration de la qualité écologique des habitats restaurés.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Les résultats de ces travaux ont été diffusés auprès de la commune, de la DDT, de l’ONEMA et de l’animateur Natura 2000 afin que cette expérience serve d’éventuel exemple pour d’autres travaux de ce type (article de presse, bulletin communal, visite de terrain...).</p>

Documents de communications Medias
CEN Auvergne
Hauts-fonds 4 ans après les travaux (Septembre 2011)
CEN Auvergne
Hauts-fonds 4 ans après les travaux (Septembre 2011)

Coûts

Coût des études 6375
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 12968
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 19343

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conseil Général de Haute-Loire (19%) - Agence de l'Eau Loire-Bretagne (29%) - Etat (33%) - Conseil Régional d'Auvergne (15%)
Partenaires techniques du projet - Direction Départementale des Territoires (DDT) de Haute-Loire - Exploitant agricole du site


Maître d'ouvrage Conservatoire d'espaces naturels d'Auvergne

Contacts Delphine BENARD
  Le Bourg 43230 CHAVANIAC-LAFAYETTE

cen-auvergne@espaces-naturels.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Esnouf S., Saillard J., 2003. Etude de définition des priorités d'intervention sur les méandres des Granges, Auzon, Azerat, Vergongheon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43.&nbsp; 17 pages. CEPA - Riom</p>
<p>JEAN A.C., 2007. Etude de réhabilitation de la Gravière des Gounets, Commune d'Auzon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43.&nbsp; 15 pages. CEPA - Riom</p>


Gestion de la tourbière de Logné

Page mise à jour le 06/03/2018
Créée le 26/10/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Gestion de la tourbière de Logné
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2006
octobre 2010
Surface concernée par les travaux 15.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE) Bordures de cours d'eau et plaine alluviale
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Régionale Arrêté Préfectoral de Biotope Espace Naturel Sensible
Autres ZN des PLU
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FFGF0539b
Référence du site Natura 2000
FF5200624
FF5212004

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) PAYS DE LA LOIRE
Département(s) LOIRE-ATLANTIQUE (44)
Communes(s) CARQUEFOU (44026)
SUCE-SUR-ERDRE (44201)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer et conserver les habitats typiques de milieux tourbeux et les espèces végétales d’intérêt patrimonial</p>
<p>Rétablir les conditions hydrologiques favorables à la conservation de la tourbière</p>
<p>Améliorer les connaissances scientifiques sur la tourbière et son fonctionnement</p>
<p>Favoriser la mise en place de mesures de protection et de gestion à l’ensemble de la tourbière</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La tourbière de Logné constitue une des trois seules tourbières bombées du massif armoricain. La cuvette tourbeuse occupe une superficie d’environ 120 ha, mais la zone active ne représente plus que 15 ha. Elle reste cependant une des plus importantes tourbières à sphaignes de l’ouest de la France. <br>&nbsp;<br>Il s’agit d’une tourbière en fin d’évolution, en voie d’assèchement et de boisement. Par ailleurs, des fossés de drainage ainsi qu’un plan d’extraction de tourbe associé à des eaux chargées en nutriments perturbent la zone centrale de la tourbière caractérisée par une oligotrophie naturelle.<br><br>La tourbière appartient en majeure partie à des propriétaires privés, dont le principal (61 ha) a signé une convention de gestion, en 1996, avec l’association Bretagne-Vivante. Quant au Conseil Général de Loire-Atlantique, il a acquis en 2006 une dizaine d’hectares au Nord-Ouest du site. &nbsp;<br><br>La fréquentation du site est interdite par APPB (1987, modifié en 1996) pour des raisons de sécurité, de propriétés privées et également de présence d’espèces rares et fragiles.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify;">L’association Bretagne Vivante a réalisé, sur la partie centrale de la tourbière, des opérations de régénération expérimentales (décapage, étrépage) et de réouverture de milieux en 1996 et 1997, dans le cadre d’un programme LIFE Tourbière. Après 10 ans d’absence de financement, la validation du document d’objectifs du site Natura 2000 des Marais de l’Erdre (2003) a permis de relancer des travaux lourds de réhabilitation de la tourbière entre 2006 et 2010 (contrat Natura 2000).&nbsp; Un second contrat a été lancé en 2011 afin d’assurer l’entretien des milieux réouverts et la régénération de nouveaux habitats.</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;">Les travaux engagés, dans le cadre du contrat Natura 2000, visaient à limiter la fermeture des habitats tourbeux par une coupe des ligneux (bouleaux, saules, bourdaines) ainsi qu’à créer des biotopes favorables au développement de nouveaux habitats d’intérêt communautaire et d’espèces floristiques et faunistiques d’intérêt patrimonial.<br><br>Pendant cinq années, des zones de 30 à 20 ares ont été réouvertes manuellement par coupe des ligneux à l’aide de tronçonneuses et gyrobroyeurs portatifs, et avec dans la mesure du possible un arrachage des souches. 5 mares et 4 zones (600 m2) envahies par le <em>Myrica gale</em> ont également été restaurées par broyage et/ou arrachage, à raison d’un passage tous les deux ans.<br>Enfin, trois placettes de 100 m2 et d’une profondeur d’environ 30 cm ont été décapées au cours des trois premières années du contrat, incluant un façonnage des bordures en pente douce et une fauche de la végétation des bordures afin d’éliminer les portes graines des espèces envahissantes. A noter que les produits de coupe et de décapage ont été transportés manuellement et stockés sous la forme de tas de bois favorables à la petite faune. Les zones de dépôts étaient localisées à proximités des zones ouvertes, sous les boisements (en évitant les zones à espèces patrimoniales telles que l’Osmonde royale), ou en bordure du plan d’eau. <br>La question de l’exportation des déchets verts constitue une problématique importante à régler pour la bonne conservation du site : coût conséquent de l’exportation, contraintes techniques (portance du sol, accessibilité du matériel lourd au centre de la tourbière par voie d’eau uniquement). La solution du brûlage n’a pas été retenue pour des questions de sécurité et de risques environnementaux.<br><br>Les chantiers se déroulaient sur environ 3 mois entre la fin août et le début du mois de novembre. Les opérations ont été réalisées par un chantier d’insertion (équipe de 7/8 personnes) encadré par un chef d’équipe spécialisé dans les interventions en milieux naturels et contrôlées par l'association Bretagne Vivante et l’EDENN.</p>
Travaux en 2006-2010 (2006) - EDENN
Travaux en 2006-2010 (2006) - EDENN
Zone débroussaillée (2009) - EDENN
Zone débroussaillée (2009) - EDENN

La démarche réglementaire

Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)


La gestion


<p style="text-align: justify;">Un second contrat Natura 2000, signé en 2011 par Bretagne Vivante, garantira l’entretien de l’ensemble des surfaces réouvertes entre 2006 et 2010 et permettra de réouvrir un second secteur (Cladiaie en cours de boisement) d’environ 60 ares.<br><br>Par ailleurs, des travaux ponctuels et bénévoles de déboisements sont organisés tous les ans par Bretagne Vivante. <br><br>L’ensemble des travaux (contrat Natura 2000, …) sont inscrits dans le plan de gestion de la RNR (2011 – 2016) mis en œuvre par l’association. Un comité de pilotage RNR regroupant les principaux partenaires techniques et financiers se réunit annuellement afin de suivre l’avancement de la mise en œuvre du plan de gestion et des dossiers réglementaires.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L'association Bretagne vivante a réalisé des suivis botaniques et floristiques en 2010-2011 dans le cadre d'une étude financée par les fonds DREAL-Natura 2000. Sur ces deux années, elle a également mené une expertise entomologique avec le GRETIA (Groupe d'étude des invertébrés armoricains), financé par la Région des Pays de la Loire.</p><p style="text-align: justify;">Dans le but de suivre l’évolution de la tourbière, mais également l’impact de l’ensemble des travaux qui y sont réalisés, les responsables des réserves Bretagne Vivante/EDENN ont mis en place un suivi botanique annuel par les méthodes de transects et quadrats.</p>
Dessouchage (2009) - EDENN
Dessouchage (2009) - EDENN
Vue aérienne de la tourbière de Logné (2011) - Charles MARTIN
Vue aérienne de la tourbière de Logné (2011) - Charles MARTIN

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les suivis scientifiques montrent un effet favorable des travaux sur la diversité floristique et entomologique de la tourbière ainsi que sur la conservation des habitats d’intérêt communautaire.<br><br>Du point de vue technique, la pérennisation des actions d’entretien sur le site ainsi que l’exportation des déchets restent des problématiques majeures à résoudre.<br><br>Enfin, en 2011, la signature d’un Contrat Territorial de Bassin Versant de l’Agence de l’Eau et d’un Contrat Régional de Bassin Versant avec les intercommunalités (Nantes Métropole, CCEG) devrait permettre d’agir sur le volet hydraulique : étude préalable à la pose d’un seuil afin d’affiner la gestion des niveaux d’eau, suivis de la qualité de l’eau, diagnostics agricoles à l’échelle des exploitations du bassin versant, restauration des cours d’eau alimentant la tourbière.&nbsp; L’ensemble de ces actions sont coordonnées par le syndicat Mixte EDENN, structure animatrice sur le site Natura 2000 et structure référente du bassin versant de l’Erdre dans le cadre du SAGE Estuaire de la Loire.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Articles de presse, <br>Feuille Natura 2000 du syndicat mixte EDENN<br>Visites ponctuelles de la tourbière par les financeurs, les élus du syndicat, le grand public (journées du patrimoine), étudiants BTS GPN (2/3 classes par an)</p>

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 73000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 73000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - DREAL (50%) - FEDER (50%)
Partenaires techniques du projet - Syndicat Mixte EDENN


Maître d'ouvrage Bretagne vivante

Contacts Olivier GANNE
  6 Rue de la Ville en Pierre 44 000 NANTES

bvnantes@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>MAISONNEUVE, 2003. Document d’Objectif des Marais de l’Erdre (2003-2009). DIREN Pays de la Loire, Syndicat mixte EDEN, 234 p</p>
<p>O. GANNE, Plan de gestion de la tourbière de Logné RNR (Bretagne Vivante) 2010-2015.</p>
<p>ARBION, 2006. Schéma de suivi et d’évaluation phytosociologique d’habitats communautaires en gestion contractualisée (Prairies humides, Tourbière). L’exemple du Site Natura 2000 des « marais de l’Erdre » FR 52 00624. EDEN, Mémoire de MASTER pro G.A.S.E., Université de Rennes 2, 81 pages et annexes 46 pages.</p>
<p>BLOND, Restauration de la tourbière de Logné, Bilan des opérations Protocole de suivis floristiques et recueil des données 97, SEPNB, 35p</p>
<p>BLOND, avril 2002. Evaluation du Plan de Gestion de la Tourbière de Logné 97-01, DIREN/SEPNB.</p>
<p>GOGO et LAPLACE DOLONDE, 2001. Etude physico-chimique des eaux de la tourbière de Logné (Loire Atlantique). Rapport Université Lyon 2/Bretagne Vivante-SEPNB, section Nantes. 25 p.+annexes.</p>
<p>OUEST AMENAGEMENT, 2000. Vallée de l’Erdre (44), Site Natura 2000- Inventaire et cartographie des habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire.1. Notice d’accompagnement, Rapport Ouest Aménagement pour l’EDEN. 21 p.+annexes</p>


Restauration des échanges hydrauliques entre les étangs palavasiens (Hérault) pour améliorer la qualité des eaux lagunaires Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 26/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)

Début des travaux
Fin des travaux
février 2005
mars 2011
Surface concernée par les travaux 6600.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration des échanges hydrauliques entre les étangs palavasiens (Hérault) pour améliorer la qualité des eaux lagunaires

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Nationale Réserve de Chasse (ACCA) Réserve de Pêche Arrêté Préfectoral de Biotope Site du CELRL Site inscrit Site classé
Autres Sites Natura 2000 (ZPS et SIC) « Etangs palavasiens et étang de l’Estagnol »
Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT11
Référence du site Natura 2000
FR9101410
FR9110042

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) HERAULT (34)
Communes(s) FRONTIGNAN (34108)
LATTES (34129)
MIREVAL (34159)
PALAVAS-LES-FLOTS (34192)
PEROLS (34198)
VIC-LA-GARDIOLE (34333)
VILLENEUVE-LES-MAGUELONE (34337)

Carte de localisation bassin versant des étangs palavasiens
Carte de localisation bassin versant des étangs palavasiens

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer la qualité des eaux des lagunes en favorisant les échanges d’eau entre les cours d’eau, les étangs et la mer et en évitant le confinement des masses d’eau</p>
<p>Maintenir le rôle régulateur des lagunes et leurs zones humides périphériques, vis-à-vis des crues</p>
<p>Limiter le comblement des étangs en restaurant les échanges de sédiments entre les étangs et la mer</p>
<p>Faciliter le transit des populations piscicoles</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le complexe des étangs palavasiens est composé de plusieurs étangs et zones humides d’une surface d’environ 6000 hectares. Au XVIIème siècle, ces étangs n’étaient en fait qu’une seule et même lagune allant du bassin de Thau à celui de Mauguio (SMNLR, 1991), avant d’être fragmentée en 10 étangs par divers aménagements : tout d’abord la construction du canal du Rhône à Sète dès la fin du XVIIème siècle favorisant les transports de marchandises par voies navigables, puis le développement des axes routiers en faveur de l’émancipation des villes balnéaires. Ces constructions ont fortement réduit les échanges hydrauliques des étangs, ont porté atteinte au fonctionnement écologique et accentué le phénomène naturel de comblement sédimentaire.<br>Les étangs communiquent avec la mer par le port de Carnon, l’embouchure du Lez, le Grau de Prévost et le port de Frontignan. Le canal du Rhône à Sète fractionne les étangs de première ligne (Pierre Blanche, Prévost et Grec) et de deuxième ligne (Ingril, Vic, Arnel et Méjean).<br>On trouve sur les étangs palavasiens une quarantaine de pêcheurs aux filets, une dizaine de pêcheurs de palourdes, et quelques producteurs conchylicoles. La viticulture est également bien implantée sur le pourtour des étangs.<br>En plus de ces activités traditionnelles, ont lieu des activités de loisirs (chasse, activités nautiques, découverte des espaces naturels) et du trafic fluvial. <br>Le complexe des étangs palavasiens est caractérisé par une grande diversité d’habitats naturels, notamment les lagunes côtières, les steppes salées. On y trouve quelques espèces végétales patrimoniales telles que la Saladelle de Girard, l’euphorbe peplis ou la cresse de crête. En ce qui concerne l’avifaune, 250 espèces d’oiseaux (migratrices ou hivernantes) sont présentes sur le site. Le site est également remarquable pour une espèce de tortue, la Cistude d’Europe.</p>
Carte locale Etangs palavasiens - Géoportail - IGN
Carte locale Etangs palavasiens - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


<p>Les dégradations liées au développement des activités anthropiques aux abords des étangs et sur leur bassin versant ont accéléré le comblement sédimentaire sur ces lagunes et ont porté atteinte à la qualité des eaux lagunaires. Le Réseau de Suivi Lagunaire, mis en place par la Région Languedoc-Roussillon en association avec l'Agence de l'eau et l'Ifremer, a mis en évidence une qualité médiocre de l’eau au regard de l’eutrophisation. Les interventions prévues sur ces différentes passes étaient nécessaires pour améliorer les échanges hydrauliques entre les masses d'eau du complexe des étangs Palavasiens et accroître le déconfinement des étangs tout en veillant à la non dégradation de masses d'eau de qualité différente.</p><p>Après une étude des passes et un diagnostic de priorisation, le Syndicat Mixte des Etangs Littoraux (Siel) a donc programmé la restauration progressive des communications hydrauliques sur le site. Une opération pilote a été réalisée en 2005 sur la passe du Mas Rouge entre le Canal du Rhône à Sète et l’étang du Méjean. Ces premiers travaux ont permis de tester la méthodologie du projet.<br>De plus, ce projet est en accord avec les documents de planification du site (SAGE « Lez Mosson Etangs palavasiens » et SCOT de Montpellier Agglomération).<br>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;">Quatre opérations de restauration de passes ont été menées sur le territoire des étangs palavasiens :<br>- Passe du Mas Rouge, Etang du Méjean/canal du Rhône à Sète, 2005, Maître d'Ouvrage Siel<br>- Passe Or Méjean, Etang du Méjean/Etang de l’Or/Canal de Carnon, 2008, Maître d'Ouvrage Siel<br>- Passe des Trois Yeux, Etang de Vic/canal du Rhône à Sète, 2011, Maître d'Ouvrage Thau Agglomération<br>- Passe Vic-Ingril, Etang de Vic/Etang d’Ingril, 2011, Maître d'Ouvrage Thau Agglomération.</p><p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration des communications hydrauliques concernent les passes entre les étangs et le canal du Rhône à Sète, ainsi que les passes inter étangs.<br>Il existe 24 passes entre les étangs et le canal du Rhône à Sète, 7 de ces passes ont été jugées comme prioritaires. En 2011, 4 de ces 7 passes ont fait l’objet d’opérations de restauration, dans un premier temps.</p><p style="text-align: justify;">Le chantier de restauration est réalisé en une phase. Les travaux consistent en l’extraction des sédiments et l’évacuation du matériel curé. Le matériel choisi pour le dragage est fonction du milieu et des bennes étanches sont utilisées pour évacuer les sédiments. Des barrages flottants anti-matières en suspension ont été mis en place autour du chantier. En fonction des chantiers, les sédiments sont évacués par voie terrestre ou par voie d’eau (canal du Rhône à Sète). Les sédiments extraits seront pour la plupart évacués vers une décharge adaptée et autorisée. Toutefois, sur certains sites et compte tenu des analyses qui ne révèlent aucune contamination, un dépôt de sédiments sur les berges sera réalisé.<br>Deux maîtres d’ouvrage ont été identifiés en fonction de leurs zones de compétences, pour porter ces opérations de restauration souvent très lourdes à porter tant techniquement que financièrement :<br>- Siel sur les palavasiens Est (Etang de l’Arnel, Pierre blanche, Prévost, Méjean et Grec)<br>- Thau agglomération sur les palavasiens ouest (Ingril, délaissés d’étangs de Frontignan, Vic)<br>Lors de la réalisation de travaux, une surveillance quotidienne est apportée par le maître d’ouvrage et surtout par son maître d’œuvre.</p>
Restauration de la passe Or-Méjean – 2008 - SIEL
Restauration de la passe Or-Méjean – 2008 - SIEL
Restauration passe Or-Méjean – 2008 - SIEL
Restauration passe Or-Méjean – 2008 - SIEL

La démarche réglementaire

  • 4.1.3.0 (D) Dragage et/ou rejet y afférent en milieu marin.


La gestion


<p>Le Syndicat Mixte des Etangs Littoraux (Siel) est né en 1999, de la volonté des communes riveraines des étangs palavasiens de valoriser leur territoire. Il regroupe 7 communes : Pérols, Lattes, Palavas les Flots, Villeneuve-lès-Maguelone, Vic la Gardiole, Mireval et Frontignan. Ces trois dernières communes sont représentées par la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT).<br>Le périmètre d’action du Syndicat correspond au périmètre du site Natura 2000 « Etangs palavasiens et étang de l’Estagnol » arrêté le 3 Mars 2006.</p><p><br>Les communes ont souhaité organiser une concertation avec les acteurs du territoire pour permettre la mise en place d’une véritable politique de conservation des zones humides. Ainsi, le Siel, en tant que gestionnaire, mène des actions de connaissance des milieux et de mise en valeur du patrimoine naturel, de travaux d’entretien, de restauration des milieux, de sensibilisation du public et de vigilance.<br>C’est donc dans le cadre de ses missions de restauration écologique que le Siel a programmé ces travaux de restauration de passes.</p><p><br>Thau agglomération, créée en 2003, a pris la compétence gestion et protection des espaces naturels protégés et remarquables. Les sites concernés par la compétence ont été définis à partir des inventaires disponibles ou des espaces déjà concernés par des mesures de gestion et de protection. De plus, par la convention cadre de 2005, Thau agglomération est gestionnaire des sites du Conservatoire du Littoral.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Le suivi

<p>Une bathymétrie est réalisée en fin de chantier par le prestataire des travaux. Cette bathymétrie servira de document de référence lors des bathymétries de contrôle les années suivantes.<br>Le maître d’ouvrage de chaque opération s’engage à réaliser une bathymétrie de contrôle :<br>- L’année qui suit l’année du chantier,<br>- 5 ans après les travaux.<br>Ces bathymétries permettent d’évaluer la stabilité des sédiments dans les passes et d’anticiper la formation d’éventuelles zones de sédimentation.<br><br>De plus, le suivi réalisé dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire permet d’observer si l’amélioration du fonctionnement hydraulique des passes a réduit les phénomènes d'eutrophisation.<br>Un suivi des paramètres physico-chimiques de l’eau est également effectué par le SIEL dans le cadre du Forum Interrégional des Lagunes Méditerranéennes (FIL MED) porté par le Pôle-relais lagunes méditerranéennes. <br>&nbsp;</p>
LRestauration de la passe Vic-Ingril – 2011 - SIEL
LRestauration de la passe Vic-Ingril – 2011 - SIEL
Restauration de la passe Vic-Ingril – 2011 - SIEL
Restauration de la passe Vic-Ingril – 2011 - SIEL

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les principales passes, diagnostiquées comme prioritaires en 2005, ont presque toutes été restaurées. <br>Le Siel et Thau Agglomération ont sollicité les services de navigation Rhône Saône et VNF pour que le relais soit pris et que ces deux structures entretiennent les passes lors de l’entretien annuel du canal du Rhône à Sète. Cette demande n’a pas encore de réponse officielle à ce jour.<br>Le Siel et Thau Agglomération continueront d’intervenir sur des opérations ponctuelles de reconnexion des étangs entre eux.<br>Prochain projet : la restauration de la connexion hydraulique entre le principal délaissé de Frontignan et l’étang d’Ingril Sud sous maîtrise d’ouvrage Thau Agglomération. A ce jour aucun calendrier de travail n'est encore établi.</p>

La valorisation de l'opération


Coûts

<p>Le coût des travaux est extrêmement difficile à estimer compte tenu des dossiers règlementaires à réaliser, de l’évacuation des sédiments (2500 m3) et leur mise en décharge autorisée…<br>Le coût global des travaux sur l’ensemble des 7 passes entre les étangs et le canal du Rhône à Sète et sur 3 des passes inter étangs avait été évalué à environ 500 000 € TTC en 2005. On sait aujourd’hui qu’une opération telle qu’Or-Méjean ou Vic-Ingril représente environ 200 000 € TTC à elle seule.</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'eau RM&C - Région Languedoc-Rousillon - Département de l’Hérault - Maître d’Ouvrage en autofinancement
Partenaires techniques du projet - IFREMER - CEPRALMAR - Voies navigables de France (VNF) - Service de navigation Rhône Saône - Les gestionnaires des sites concernés - Les communes concernées - Le Conservatoire du Littoral - les propriétaires des terrains concernés


Maître d'ouvrage Siel (Syndicat Mixte des Etangs Littoraux) et Thau Agglomération


Contacts Juliette PICOT (directrice du SIEL) et Mickaël DEBETENCOURT (Thau Agglomération)
  SIEL : Salines de Villeneuve Chemin des Salins 34750 VILLENEUVE LES MAGUELONE Tel : 04 67 13 88 57 Thau Agglomération : Route de Sète BP18 34540 BALARUC LES BAINS Tel : 04 67 46 47 07

siel@ville-frontignan.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>DALOZ Aurélien (2005) Diagnostic des communications hydrauliques des étangs palavasiens et recherche de filières d’évacuation des sédiments, Siel.</p>
<p>SIEL. (2007) Dossier global de restauration hydraulique des passes entre les étangs et le canal du Rhône à Sète. Dossier de déclaration de travaux. Siel : 84 p.</p>
<p>SIEL. (2007) Dossier global de restauration hydraulique des passes inter étangs. Dossier de déclaration de travaux. Siel : 59 p.</p><p>&nbsp;</p>


Restauration écologique de l'étang de Berre

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 16/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives

Début des travaux
Fin des travaux
Surface concernée par les travaux 15500.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration écologique de l'étang de Berre

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres Domaine public maritime
Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT15a
FROT15b
FROT15
Référence du site Natura 2000
FR-312-5
FR9301597

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)
Communes(s) BERRE-L'ETANG (13014)
CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES (13026)
ISTRES (13047)
MARIGNANE (13054)
MIRAMAS (13063)
SAINT-CHAMAS (13092)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation étang de Berre

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes: réduction des apports polluants et eutrophisants, augmentation des échanges avec la mer</p>
<p>Rétablir, développer et harmoniser les usages: rétablir les activités traditionnelles d'exploitation des ressources marines, améliorer la gestion des sports nautiques<br>&nbsp;</p><p>Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles</p>
<p>Réhabiliter l’image de l’étang</p>
<p>Assurer le suivi écologique du milieu: qualité de l'eau et des sédiments, peuplement d'algues, phanérogames et de poissons</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L’étang de Berre constitue le plus vaste plan d’eau salée de France. Sa profondeur moyenne est de 6 mètres. Il possède quatre affluents (la Touloubre, la Durançole, l’Arc et la Cadière). S’y ajoute en 1966 un affluent artificiel, le canal usinier d’EDF. Il communique avec la mer Méditerranée par le chenal de Caronte.<br>Au début du 20ème siècle, l'étang de Berre était un milieu écologiquement riche.<br>Mais depuis les années 1930, il connaît un développement industriel et urbain très important. Aux effets des apports croissants de pollution, s'est ajouté, à partir de 1966, la mise en service des usines hydroélectriques EDF entraînant une perturbation radicale de l'écosystème lagunaire par l'apport massif d'eau douce et de limon en provenance de la Durance. <br>Les études réalisées ont mis en évidence une nette dégradation des herbiers dans l’étang. En une quarantaine d’années, les phanérogames ont laissé la place à des peuplements exubérants d’espèces opportunistes, caractéristiques d’un milieu perturbé.<br>La solution passerait par une suppression, ou une réduction significative, des rejets dans l’étang. Mais il n’apparaît pas que ceci soit envisagé à court ou moyen terme. <br>L’étang de Berre est donc un cas complexe et très particulier qui rend sa restauration difficile.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale étang de Berre

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify;">Les profondes transformations socio-économiques du territoire de l’étang de Berre tout au long du 20ème siècle ont conduit à une dégradation progressive et radicale de l’écosystème aquatique. La restauration de cet écosystème est l’objectif visé par le contrat d’étang, en cours de rédaction, <br>La mauvaise qualité environnementale de l’écosystème aquatique de l’étang de Berre trouve son origine dans les pressions excessives qu’il subit historiquement, dues au développement urbain, industriel et agricole de ses rives et de son bassin versant. Ces pressions se concrétisent par des apports polluants générant une eutrophisation globale du milieu, des contaminations chimique et bactériologique, plus localisées et un déséquilibre eau douce – eau salée.<br>La réhabilitation de cet écosystème passe nécessairement par une réduction de ces apports, objectif que le contrat d’étang doit porter et encourager en définissant et en accompagnant la mise en œuvre d’actions appropriées. C’est une des missions du GIPREB-syndicat mixte, créé en janvier 2011.</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;"><strong>Maîtrise des rejets urbains et industriels:<br></strong>Les rejets des stations d’épurations urbaines sont traités à 92% pour les 740 000 Eh de l’ensemble du bassin versant et à 100% pour le bassin versant direct. Suite aux efforts entrepris dès 1971 par le SPPPI (Secrétariat Permanent pour les Problèmes de Pollution Industrielle) les rejets industriels sont aujourd’hui maîtrisés. La connaissance doit en revanche être complétée principalement pour ce qui concerne les apports diffus (ruissellements pluviaux, dépôts atmosphériques, irrigation, etc.) ainsi que pour les apports de certains contaminants.<br>La restauration de l’équilibre entre les apports d’eaux douces et salées, l’approfondissement des connaissances sur l’eutrophisation du milieu et la mise en place de mesures de gestion des effluents pluviaux, urbains, industriels et agricoles via les canaux de drainage font partie des orientations affichées par le SDAGE que le contrat doit maintenant décliner en actions opérationnelles.<br><strong>Augmentation de la circulation de l’eau : </strong><br>Cette technique vise à lutter contre l’eutrophisation, et regroupe toutes les opérations visant une amélioration de l’hydrodynamisme et un déconfinement d’une masse d’eau. L’échantillon de sites étudiés en présente une assez grande diversité. Le plus souvent, le but est de favoriser les échanges avec la mer. On élimine ainsi plus rapidement les nutriments apportés en excès, ce qui diminue l’eutrophisation. Les eaux de la lagune, ainsi renouvelées, sont de meilleure qualité. C’est le sens du projet de réouverture du tunnel du Rove à la courantologie, en cours de réalisation.<br><strong>Transplantations expérimentales de Zostères</strong> :<br>Au printemps 2009, une expérimentation de réimplantation de zostères a été menée. Elle concerne deux espèces : Z<em>ostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em>, qui étaient abondamment présentes dans l’étang de Berre jusque dans les années 60, puis ont régressé, la dernière étant totalement éteinte depuis les années 70. Les transplants ont été prélevés dans l’anse de Carteau (golfe de Fos) puis replantés dans 6 sites du grand étang et de l’étang de Vaïne, en utilisant deux techniques différentes ; la transplantation de boutures isolées et la transplantation de mottes maintenues dans des pots en fibre de cellulose.<br><strong>Extraction de matière par le ramassage des macro-algues</strong> :<br>Agir sur le stock d’algues constitue un moyen de lutte pour prévenir la survenue de crises dystrophiques. Le ramassage estival des macro-algues constitue un moyen de lutter contre l’eutrophisation par l’exportation du stock de nutriments. La décomposition des algues ne s’effectue pas dans l’eau : au lieu d’être remis à disposition et d’enrichir le milieu, la matière organique et les nutriments contenus dans les thalles sont extraits de la masse d’eau. En outre, la collecte des algues permet de réduire les nuisances visuelles et olfactives générées par les échouages sur les rives.<br>L’extraction des algues pourrait donc constituer une solution d’accompagnement significative dans la lutte contre l’eutrophisation de l’étang. <br>&nbsp;</p>
Etang de Berre - M. Torres - GIPREB
Etang de Berre - M. Torres - GIPREB
Usine hydroélectrique de St Chamas - M. Torres - GIPREB
Usine hydroélectrique de St Chamas - M. Torres - GIPREB

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p style="text-align: justify;">La gestion est assurée par le GIPREB-syndicat mixte qui a pour objet de participer à la connaissance, l'aménagement, la mise en valeur et la réhabilitation de l'étang de Berre dans le cadre d'une gestion intégrée et concertée. Il s'agit de retrouver un écosystème équilibré et en bon état, favorable au maintien et au développement durable des usages en lien avec le milieu aquatique marin. <br>Le Comité d’étang a été crée le 28 mai 2008. Sa composition permet une large concertation des acteurs du bassin versant. Il a vocation à être le lieu de débat entre les acteurs : il importe que sa composition soit représentative du tissu économique et social du territoire et qu’elle soit cohérente avec les démarches en cours.<br>Après l’agrément et la signature du contrat d’étang, le Comité d’étang sera chargé de suivre la réalisation des actions programmées.<br>Le Conseil scientifique est chargé de mener à bien et de piloter des réflexions à la demande du Comité syndical ou de sa propre initiative. Les membres en sont désignés par le Comité syndical sur proposition du président du syndicat.<br>Le Contrat d’étang est un outil de planification environnementale sur 5 ans, au service des acteurs du territoire. Il permet d’obtenir des taux de subventions bonifiés de la part des principaux financeurs. C’est un engagement entre financeurs et maîtres d’ouvrage qui porte sur la nature de l’action, ses délais de mise en œuvre et son plan de financement.<br>&nbsp;</p>

Le suivi

<div style="text-align: justify;">Depuis 2006, le GIPREB organise un suivi écologique de l'étang de Berre répondant ainsi à sa vocation d'<a href="http://www.etangdeberre.org/l-observatoire-du-milieu,6-310">observatoire</a> de la qualité du milieu et de son évolution.<br>En ce qui concerne l'hydrologie, des campagnes mensuelles de prélèvements et d’analyses de paramètres chimiques (nutriments, pigments…), physicochimiques (salinité, température…) et biologiques (phytoplancton) sont mises en place. <br>La répartition spatiale et temporelle de la salinité dans l’étang de Berre permet de distinguer deux grandes masses d’eau dans l’étang de Berre. Depuis 2005 et la mise en place des nouvelles modalités de rejets d’eau douce de la centrale EDF, cette structure s’est maintenue.</div><div style="text-align: justify;">Une campagne de prélèvement de sédiment de surface est également effectuée tous les trois ans (matières nutritives, contamination chimique, granulométrie et minéralogie).<br>Une campagne annuelle sur 12 stations et des campagnes bimensuelles sur 2 stations sont entreprises pour le comptage et la détermination de la macrofaune benthique. <br>Enfin, chaque année les peuplements de macrophytes sont observés et surveillés.</div><div style="text-align: justify;">De plus, des dispositions évaluant les effets de la nouvelle gestion de l’usine hydroélectrique de Saint-Chamas sur l'étang de Berre sont prévues. Ce programme est le résultat d’une élaboration concertée au plan local, validée notamment par le Comité d’experts (CESEB) mis en place par l’Etat. <br>Il comprend le suivi en continu de la salinité, de la température et des courants dans l’étang de Berre et le canal de Caronte, le suivi des herbiers de zostères, le suivi des peuplements de moules, le suivi de la macrofaune benthique et le suivi ichtyologique.<br>&nbsp;</div>
Etang de Berre - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Etang de Berre - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Activités nautique sur l'étang de Berre - M. TORRES/GIPREB
Activités nautique sur l'étang de Berre - M. TORRES/GIPREB

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Bien que nécessaires, ces mesures de restauration ne paraissent pas suffisantes pour restaurer l’étang de Berre et le GIPREB s’est également penché sur d’autres techniques de restauration. Ainsi, le projet de réouverture du tunnel du Rove, qui permettra d’injecter de l’eau de mer dans le canal du Rove et l’étang de Bolmon, devrait déconfiner ces milieux et favoriser le renouvellement des eaux. Une réouverture va donc être lancée dans le cadre d’une expérimentation. Il est prévu que la mise en œuvre débute durant l’hiver 2013 – 2014. <br>Une étude de faisabilité de la dérivation du canal usinier d’EDF hors de l’étang a également été menée, concluant à la faisabilité technique d’un tel projet. <br>Malgré certains efforts de restauration non négligeables et des progrès sur certains points (tels que l’état des moulières ou la contamination de la chair des poissons), la restauration tarde globalement à se faire sentir. La lagune reste dans un état encore très dégradé, bien éloigné de la situation des années 1925 (au peuplement macrobenthique riche et diversifié et aux milliers d’hectares d’herbiers florissants). <br>Une étude socio-économique engagée par le GIPREB est actuellement en cours. Au-delà d’une évaluation monétaire des bénéfices à retirer de la réhabilitation de l’étang, cette étude cherche à cerner quel projet de territoire peut prendre appui sur la restauration écologique. Elle a ainsi pour objectif de proposer un schéma de développement par une approche prospective partagée collectivement par les acteurs locaux demandeurs de la réhabilitation. À cette heure, les conclusions ne sont pas encore produites, mais des résultats préliminaires tendent à montrer que les avantages sociaux et économiques retirés de la restauration de l’étang de Berre par dérivation des rejets EDF hors de l’étang sont supérieurs aux coûts à engager.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Site internet du GIPREB : <a href="http://www.etangdeberre.org/">www.etangdeberre.org/</a></p>

Documents de communications Document de communications
Vue sur le tunnel du Rove - M. TORRES/GIPREB
Vue sur le tunnel du Rove - M. TORRES/GIPREB

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage GIPREB

Contacts Raphaël GRISEL
  Cours Mirabeau 13130 Berre-l'Etang

gipreb@gipreb.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368</a></p>


Réhabilitation et valorisation de l'étang de Bages-Sigean Ramsar

Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 03/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
mars 2005
novembre 2009
Surface concernée par les travaux 5300.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres

Non concerné

Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDTO4
Référence du site Natura 2000
FR9101440
FR9112007

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) BAGES (11024)
NARBONNE (11262)
PEYRIAC-DE-MER (11285)
PORT-LA-NOUVELLE (11266)
SIGEAN (11379)

Carte de localisation Bages-Sigean
Carte de localisation Bages-Sigean

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires</p>
<p>Améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</p>
<p>Restaurer et gérer les marais périphériques</p>
<p>Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire<br>Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</p>

Le milieu et les pressions

<div style="text-align: justify;">L’étang de Bages-Sigean de 3700 ha et de profondeur moyenne de 1,3 m est alimenté par un bassin versant de 443 km². Il est constitué de plusieurs bassins connectés entre eux et ne possède qu’une communication avec la mer, via le grau de Port-la-Nouvelle. Par ailleurs, il reçoit des apports d’eau de l’Aude, via le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">Une trentaine de pêcheurs professionnels y travaillent (anguille principalement). Cette activité représente un poids économique non négligeable dans les communes du bassin versant et constitue l'expression de traditions qui participent à la fois à l'identité du territoire et à la gestion des milieux.</div><div style="text-align: justify;">La pollution par des contaminants chimiques, tels que le cadmium, était présente avant 2008. Elle a disparu après l’arrêt de l’activité des industriels causant sa dissémination. Cependant, ces contaminants sont stockés dans les sédiments et peuvent être remis à disposition en cas d’évènements particuliers. Certains organismes, dont les moules, sont touchés par cette pollution, de même que le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">D’autre part, il existe une eutrophisation au niveau de cet étang. Ce phénomène est principalement dû à des rejets excessifs de nutriments tels que l’azote et le phosphore (d’origine urbaine, industrielle et agricole) et à la limitation des échanges hydrauliques entre la mer et l’étang (barrages sur le grau).</div>
Carte locale Bages-Sigean
Carte locale Bages-Sigean

Les opportunités d'intervention


<p>Sur les lagunes du Narbonnais, les principaux enjeux sont liés à la fois à des problèmes de qualité de l’eau (eutrophisation, contamination chimique, bactériologie), d’équilibre hydraulique (apports d’eau douce, échanges avec la mer), de gestion de marais périphériques et de coexistence des usages (pêche professionnelle, sports nautiques, chasse, etc.). Depuis la fin des années 90, avec l’émergence du Parc Naturel Régional, de nombreuses études et actions ont été réalisées sur le milieu lagunaire afin de le réhabiliter et de le valoriser. Une démarche de Contrat d’étang animée par le Parc Naturel Régional a permis sur la période 2005-2009 de coordonner et de dynamiser une centaine d’actions autour des étangs du Narbonnais . Parallèlement, un SAGE a été élaboré et officiellement approuvé en 2007 sur l’ensemble de la Basse Vallée de l’Aude. Ce document est actuellement en cours de révision, la nouvelle structuration doit être finalisée avant Janvier 2012.<br>Enfin, le renouvellement de la charte du Parc en 2008 a été l’occasion d’une concertation importante sur les enjeux de territoire et le mode d’organisation. Cette réflexion a permis de dégager de nouvelles priorités et perspectives de travail. La nouvelle charte de territoire pour la période 2010-2021 a été validée fin 2009.<br>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p>Le contrat pour les étangs du Narbonnais avait été signé en avril 2005 entre les principaux partenaires financiers (Etat, Agence de l’Eau, Région L.R., Département de l’Aude) et l’ensemble des communes, groupements de communes ou représentants des activités professionnelles présents sur le bassin versant des étangs. Ce programme, coordonné par le Parc naturel régional, a mobilisé plus de 61 millions d’euros sur 5 ans, pour plus de 100 actions réalisées.&nbsp;<br>Les signataires du contrat s’étaient donné comme objectif prioritaire l’amélioration de la qualité de l’eau et des milieux lagunaires. C’est donc sur cette thématique que les investissements les plus lourds ont été réalisés.&nbsp;<br>Une amélioration notable du fonctionnement des stations d’épuration : 22 millions d’€ investis&nbsp;<br>Sur l’ensemble du bassin versant, 16 stations d’épuration sont aux normes à la fin de l’année 2009 contre 7 en 2004. Plusieurs projets ont bénéficié d’aides bonifiées dans le cadre du contrat d’étangs. Aujourd’hui, 98% de la population du territoire est raccordée à une station aux normes.&nbsp;<br>Des aménagements importants pour limiter les rejets industriels : 35 millions d’€ investis&nbsp;<br>Les principales activités industrielles sont basées à Narbonne et à Port la Nouvelle. Les priorités ont été la réduction des rejets directs et la lutte contre les pollutions historiques et accidentelles.&nbsp;<br>Réduction des apports d’origine agricole : 1,3 million d’euros investis&nbsp;<br>L’amélioration des systèmes de traitement des effluents vinicoles (caves et distilleries) et la mise en route des aires de remplissage sécurisées de pulvérisateurs agricoles (3 sur le bassin versant) ont été les deux actions phare du volet agricole du contrat.&nbsp;<br>Les résultats des efforts engagés par tous les acteurs autour des étangs sont déjà visibles : sur l’étang de Bages-Sigean, la qualité de l’eau est en nette amélioration. De médiocre ou mauvaise, la qualité de l’eau vis-à-vis de l’eutrophisation est devenue bonne. C’est un des rares exemples de restauration lagunaire observés en Languedoc-Roussillon.</p>
Bages Sigean anse de l'olivier - PNR de la Narbonnaise
Bages Sigean anse de l'olivier - PNR de la Narbonnaise
Industrie - PNR de la Narbonnaise
Industrie - PNR de la Narbonnaise

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>En 2010, les objectifs de qualité vis-à-vis de l’eutrophisation pour Bages-Sigean fixés en 2004 dans le contrat d’étang sont en grande partie atteints. Les résultats obtenus dans le cadre du réseau de Suivi Lagunaire en 2009 et en 2010 permettent d’affirmer que la colonne d’eau est effectivement restaurée. Néanmoins, la colonne d’eau étant le compartiment qui réagit le plus rapidement, le prochain diagnostic complet de l’eutrophisation va permettre de voir si les autres compartiments plus intégrateurs (macrophytes, sédiments) sont également en cours de restauration.<br>Maintenant que la problématique eutrophisation semble en partie maîtrisée, les acteurs locaux se posent la question du besoin ou non d’aller encore plus loin en terme d’amélioration de la qualité trophique de l’eau et de l’impact que cela peut avoir sur la richesse biologique de la lagune et notamment sur les résultats de la pêche artisanale. Cette question primordiale pour les acteurs locaux renvoie aux nouvelles réflexions qui seront à mener dès 2011.&nbsp;<br>Par ailleurs, les efforts pour l’amélioration de la qualité des eaux doivent être poursuivis sur l’eutrophisation et renforcés sur les problématiques « Cadmium » et sur les sources de pollution microbiologiques notamment en lien avec la pérennité d’une activité halieutique sur la lagune (exploitation de gisements naturels de coquillages).</p>

Le suivi

<div><u>Eutrophisation</u> :<br>Dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, Des indicateurs de suivi ont été mis en place afin d’évaluer l’état d’eutrophisation de l’ensemble des lagunes du Languedoc-Roussillon dont l’étang de Bages-Sigean. Les résultats de l’année 2009 sur l’étang de Bages-Sigean indiquent que le milieu de l’étang est en très bon état vis-à-vis de l’eutrophisation, tandis que les bassins nord et sud affichent quant à eux un bon état. Concernant cette dernière station, son état stable depuis 4 ans est le signe d’une réelle restauration, notamment après une année pluvieuse comme 2009. On note également une nette amélioration au niveau de la concentration en ammonium par rapport aux autres années, due sans aucun doute à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Sigean en début d’été (1er juillet 2009).</div><div><u>Suivi des rejets des stations d’épuration (Parc Naturel Régional)</u> :<br>Entre 2002 et 2009, la diminution des flux de pollution amenés par les 6 stations proches de l’étang de Bages-Sigean est spectaculaire. Les différents paramètres ont chuté d’un facteur 5 (DCO) à un facteur 15 (DBO). Pour les sels nutritifs (azote et phosphore), les flux ont été divisés par 10 (soit 90% de baisse) entre 2002 et 2009, alors que les débits entrants sont assez stables. En effet, les recensements de la population indiquent que parallèlement la population a augmenté d’environ 11% (progression 1999–2007) sur ces communes.<br>Sur la période 2002–2009, la principale baisse est liée à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Narbonne (mi 2003) puis à la mise aux normes de celle de Port la Nouvelle (2005), et enfin celle de Sigean (2009).</div><div><u>Tableau de bord du contrat d’étangs :</u><br>Responsable de l’animation du contrat, le Parc naturel régional a élaboré un tableau de bord comme un outil d’évaluation et de communication sur l’avancement des différentes actions prévues, destiné à l’ensemble des acteurs locaux concernés par le contrat. Il sera mis à jour et présenté annuellement au comité d’étang.<br>Cet outil s’appuie sur une série de 20 fiches d’indicateurs qui sont réévalués chaque année. Deux grandes catégories d’indicateurs ont été définies afin d’estimer d’une part l’avancement des actions (travaux réalisés) et d’autre part leur impact sur le milieu (flux de pollution, qualité de l’eau…).<br>Ces indicateurs permettent de visualiser ce qui reste à faire pour atteindre les objectifs du contrat, et où vont les priorités pour les années suivantes.</div><div><u>Suivi mensuel de l’étang de Bages-Sigean</u> (paramètres physico-chimiques simples) est réalisé dans le cadre du FIL MED.</div>
Port de Bages - PNR de la Narbonnaise
Port de Bages - PNR de la Narbonnaise
Gestion hydraulique - PNR de la Narbonnaise
Gestion hydraulique - PNR de la Narbonnaise

Le bilan et les perspectives

<div>Les efforts fournis durant la période 2005-2009 ont visiblement porté leur fruit. En effet, d’après le bilan des résultats du contrat d’étang rédigé par le PNR de la Narbonnaise, certains points délicats sont en nette amélioration.&nbsp;<br>Tout d’abord, le contrat d’étang s’est révélé être un outil déterminant pour mobiliser des investissements importants, notamment pour la mise aux normes des stations d’épuration. Le contrat s’est avéré également un excellent outil de mobilisation des acteurs locaux et a créé une réelle dynamique qui a permis d’atteindre les principaux objectifs du programme.</div><div>Concernant les objectifs de départ énoncés dans le contrat, l’efficacité de l’action est inégale.</div><div><strong>1 &amp; 2. Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires /améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</strong><br>L’eutrophisation au niveau de l’étang est en régression depuis 2005, suite aux travaux de mises aux normes des stations d’épuration (suivi RSL).<br>Concernant la contamination par le Cadmium, la diminution marquée des teneurs dans les coquillages initiée en 2001 est aujourd’hui remise en cause puisque les concentrations dans les moules ont à nouveau dépassé le seuil réglementaire en février 2008.&nbsp;<br>Enfin, gestion des eaux du canal de la Robine doit être améliorée.</div><div><strong>3. Restaurer et gérer les marais périphériques</strong><br>Un inventaire des zones humides a été réalisé à l’échelle du Département de l’Aude par le CG11 tandis qu’une base de données complémentaire a été élaborée dans le cadre de Natura 2000.<br>La définition des objectifs de gestion des zones humides est de l’ordre de 69% (100% prévus) et le taux de mise en oeuvre) est de l’ordre de 39% (50% prévus).</div><div><strong>4. Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire</strong><br>L’exploitation des gisements de palourdes du sud de l’étang de Bages-Sigean reste à ce jour interdite en raison de leur qualité microbiologique.</div><div><strong>5. Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</strong><br>Des objectifs de gestion des usages sur l’étang de Bages-Sigean et des mesures à mettre en place ont été fixés dans le cadre des groupes de travail.<br>La fréquentation du public devait être maîtrisée (taux de réalisation non connu).</div><div><strong>Perspectives</strong><br>- Poursuivre l’amélioration de la qualité de l’eau sur l’ensemble du bassin versant : limiter l’impact de la pollution historique par le cadmium, prévenir les risques de pollutions accidentelles, continuer la lutte contre l’eutrophisation…<br>- Continuer d’améliorer la gestion hydraulique de la lagune&nbsp;<br>- Approfondir les connaissances et améliorer la gestion des marais périphériques<br>- Gérer la ressource en eau : mettre en place une stratégie territoriale en matière d’économie de l’eau : vers un regroupement des instances de concertation sur l’eau et les milieux lagunaires dans le Narbonnais (SAGE, Natura 2000, Charte du Parc naturel régional…).</div>

La valorisation de l'opération

<p>L’état d’avancement du contrat d’étangs a fait l’objet d’articles dans le bulletin mensuel du Parc diffusé en 3 400 exemplaires.<br>Des réunions publiques annuelles ont eu lieu dans les communes du tour d’étang ou du bassin versant, pour faire connaître les résultats des suivis menés sur les milieux lagunaires et les actions engagées pour leur restauration.<br>Des communiqués de presse ont été diffusés lors d’actions phares du programme d’actions mais aussi pour les rencontres annuelles du comité d’étangs.<br>De nombreux documents ont été mis en ligne sur le Site Internet du PNR de la Narbonnaise : dossier d’agrément, contrat signé, bilans techniques et financiers, programmes d’actions et tableaux de bord annuels, évènements majeurs, communiqués et dossiers de presse…<br>Enfin, le contrat d’étangs a été diffusé sur le site national GEST’EAU (SAGE et contrats de milieux).</p>

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications

Coûts

<p>A l'origine du contrat d'étang 31 millions d'euros avaient été prévus. Le coût total à la fin de l'opération était de 61 millions d'euros : le détail du bilan financier du contrat d’étangs est donné dans les annexes du bilan.</p>
Coût des études 450000
Coût des acquisitions 0
Coût des travaux et aménagement 60500000
soit, le coût à l'hectare : 11500.00 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 61000000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - DREAL Languedoc-Roussillon - Europe - Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse - Conseil général de l'Aude - Chambre de Commerce et d'Industrie Narbonne Lézignan-Corbières Port-La-Nouvelle - Chambre d'agriculture de l'Aude - Conseil régional du Languedoc-Roussillon - Communes et intercommunalités
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional de la Narbonnaise

Contacts Karine Dusserre / Eric Voque / Laurent Benau
  Domaine de Montplaisir, 11000 NARBONNE

info@parc-naturel-narbonnaise.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>RESEAU DE SUIVI LAGUNAIRE LANGUEDOC-ROUSSILLON. (2009). Bilan des résultats 2009 et programme 2010. Ifremer, Cépralmar, Agence de l’eau RMC et Région Languedoc-Roussillon : 24.</p><p>&nbsp;</p>
<div>PNR DE LA NARBONNAISE. (2010). Contrat pour les étangs du Narbonnais : Bilan et Evaluation 2005 -2009 : 103 + annexes.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010</a></div><p>&nbsp;</p>
<p>PNR DE LA NARBONNAISE. Suivi simplifié des étangs du Narbonnais.<br><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs</a></p><p>&nbsp;</p>
<div>DUSERRE, K., BENAU, L. (2010). Suivi des rejets des stations d’épuration proches des étangs et de leur impact sur le milieu lagunaire. Etangs de Bages-Sigean et de La Palme - Résultats de l’année 2009. Parc naturel régional de la Narbonnaise : 50.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf</a></div><p>&nbsp;</p>
<p>NOE, V. (2007). Restauration des milieux lagunaires vis à vis de l’eutrophisation en Languedoc- Roussillon. Mémoire de stage de Master Professionnel en Economie et Environnement. Université de la Méditerranée Marseille, Cepralmar Montpellier, 51.</p><p>&nbsp;</p>
<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368</a></p>


Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 21/04/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
avril 2009
avril 2011
Surface concernée par les travaux 0.20 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT15A
Référence du site Natura 2000
FR9312005

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)

Bassin versant de l'étang de Berre
Bassin versant de l'étang de Berre

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="text-align: left;">Evaluer si la non-recolonisation des fonds par les <em>Zostera noltii</em> et<em> Zostera marina</em> est liée à une faible capacité intrinsèque des populations en place à se développer ou à un contexte de perturbation rémanente du milieu (eutrophisation en particulier)</p>
<p>Déterminer dans quelle mesure la réimplantation de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em> à plus grande échelle pourrait être envisageable, avec succès, en tant qu’outil de restauration des herbiers à plus long terme.</p>

Le milieu et les pressions

<div>Au début du 20ème siècle, l'étang de Berre était un milieu écologiquement riche avec une végétation typique d'un milieu lagunaire méditerranéen. Les courants, favorisant le transport des organismes marins dans l’étang de Berre par le canal de Caronte et le tunnel du Rove, contribuaient à uniformiser la flore et la faune de la mer et de l’étang.</div> <div>Sur les fonds de substrat meuble, les herbiers de Zostera étaient bien représentés. Les herbiers mixtes à <em>Zostera marina</em> et <em>Zostera noltii </em>occupaient ainsi la majeure partie des fonds de l'étang, de la surface à 6-7m de profondeur; leur surface à l'époque est estimée à plus de 6 000 ha.<br>Dès les années 30, l'industrialisation des rives, l'augmentation de la turbidité, les pollutions chimiques de l'eau et des sédiments ont entraîné les premières dégradations de la flore. La régression des herbiers de Zostera et la remontée de leur limite inférieure ont été signalées dès 1938.</div><div>La régression des herbiers de Zostères s’est accélérée avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas en 1966. Les facteurs mis en cause sont la chute brutale de salinité et un apport massif de nitrates, responsable d’une eutrophisation croissante.</div> <div>Malgré la réduction drastique des rejets polluants industriels depuis les années 70, la mise en conformité des systèmes d’assainissement vis-à-vis de la Directive ERU (91/271) et la limitation, en 1993, des apports d'eau douce et de limons de la Durance, la régression des herbiers de Zostera s'est poursuivie. Les ceintures continues d'herbier ont progressivement laissé la place à des taches reliques, de taille métrique à décamétrique, cantonnées à quelques secteurs de l'étang. Dès 1998, les herbiers de Zostera ne couvraient plus qu’une surface de 1.5 ha et pouvaient être considérés comme fonctionnellement éteints.</div>
Carte de localisation de l'étang de Berre
Carte de localisation de l'étang de Berre

Les opportunités d'intervention


<p>Depuis 2005, les apports en nutriments ont encore diminué, la salinité de l'étang s'est stabilisée entre 15 et 25 g/L et la transparence de l'eau semble s'être améliorée, pourtant, un suivi de ces herbiers vestiges depuis 2004 démontre qu'ils sont dans un état stable réduits à quelques taches de surface très faible. Leur densité n'augmente pas, mais ils ne régressent pas non plus.<br>Parmi les nombreuses hypothèses avancées : outre un niveau d’eutrophisation encore trop élevé, la faible vitalité des zostères en place pourrait freiner leur recolonisation.<br>Dans un cadre global de réhabilitation de l’écosystème de l’étang de Berre et plus particulièrement de restauration, à long terme, des herbiers de Zostera, le GIPREB (Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre) a décidé de lancer une réimplantation expérimentale. Les transplantations ont eu lieu en mai 2009. L’expérience se déroulera sur une période de deux ans.</p>

Les travaux et aménagements


<div>L'idée est donc d'aller prélever dans l'herbier voisin de l'anse de Carteau des spécimens de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em>, pour les réintroduire dans l'étang de Berre. <strong>Le </strong><strong>site de prélèvement</strong> envisagé (Anse de Carteau, golfe de Fos) a été sélectionné en fonction de sa proximité avec les sites de réimplantation (Grand Etang et Etang de Vaïne) ainsi que par l’étendue et la bonne vitalité des herbiers qui y sont présents. Six sites témoins de réintroduction ont été choisis dans l'étang de Berre.</div> <div><strong>La période de récolte</strong> a été définie en fonction du cycle végétatif des espèces et des contraintes liées à l’hydrodynamisme (tenue des boutures dans le substrat) dans l’objectif d’optimiser les chances de reprise des boutures transplantées. Les récoltes et réimplantations doivent se faire idéalement au début du printemps, entre avril et mai 2009. La surface totale de Zostera prélevée dans le cadre de cette expérimentation concerne moins de 5m², répartis sur deux sites.</div><div><strong>Les techniques de transplantation </strong>ont été sélectionnées selon une analyse multicritères prenant en compte le taux de survie (retour d’expérience), les contraintes techniques (temps de mise en œuvre, niveau de compétence requis, logistique, coût…) et le niveau d’impact sur le site de prélèvement. <br>Il s’agit de méthodes éprouvées, largement décrites dans la littérature, et qui permettent d’optimiser les chances de succès de l’opération, tout en limitant les prélèvements.</div> <div>De manière similaire,<strong> les six sites de réimplantation</strong> ont été sélectionnés selon un certain nombre de critères de qualité du milieu (hydrodynamisme, granulométrie et qualité du sédiment, etc.) ainsi que par la présence, dans le passé, d’herbiers de Zostera.<br>&nbsp;</div>
Localisation des sites de transplantation - GIPREB - 2009
Localisation des sites de transplantation - GIPREB - 2009

La démarche réglementaire


Dossier de dérogation pour récolte d’espèces protégées


La gestion


<p>La présence d’herbiers de zostères de bonne vitalité dans la majeure partie des fonds de l’étang font partie des obligations formulées par la Directive cadre sur l’eau. Le Gipreb-syndicat mixte œuvre à la réduction de l’eutrophisation pour permettre le retour des herbiers. En l’état, une recolonisation spontanée ne peut-être envisagée. Cette expérimentation sert donc à mieux connaître la dynamique des herbiers dans l’étang et mesurer les possibilités qu’offrent les transplantation pour la restauration de l’écosystème.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un suivi scientifique détaillé est prévu, il permettra de conclure ou non au succès de l’opération. Ce suivi couvre deux périodes estivales et deux périodes hivernales sur une durée totale de 24 mois.<br>Le programme de suivi porte sur le taux de survie, la croissance des transplants, les principaux paramètres de milieu (qualité des sédiments, qualité de l’eau), ainsi que divers paramètres (le nombre de faisceaux des feuilles, la surface du sol, le nombre de fleurs, la germination). Il se poursuivra durant les deux années suivant la transplantation.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Sur les sites où ils se sont maintenus, les transplants montrent des taux de survie relativement homogènes selon les techniques employées.<br>Les plus fortes mortalités sont observées au cours des 90 premiers jours suivant les transplantations (entre le printemps et l’été 20O9). Par la suite, les taux de survie se stabilisent puis on note une nouvelle phase de mortalité entre le printemps et l’été 2010.<br>Au bout de 12 mois, les taux de survie moyens sont de 13 % pour les boutures et les pots de Zostera noltii et de 20 % pour les boutures de Z. marina. Ce sont des taux de survie faibles. Cependant ces résultats sont temporaires jusqu’à l’issue de l’expérimentation prévue en juin 2011.<br>La période chaude apparaît comme déterminante dans le maintien des transplants, probablement en lien avec les stress estivaux (fortes températures à faible profondeur, blooms phytoplanctoniques qui réduisent la pénétration lumineuse, développement massif d’épibiontes sur les feuilles ou échouage de macrophytes).<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération


Documents de communications Document de communications

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - GIPREB - Conseil Général des Bouches du Rhône - Conseil Régional PACA - Agence de l'eau RMC - EDF
Partenaires techniques du projet - GIPREB - LEML Université de Nice Sophia-Antipolis - Morancy conseil environnement - Safege


Maître d'ouvrage GIPREB (Gestion intégrée, prospective et restauration de l'étang de Berre

Contacts Guillaume BERNARD
  Cours Mirabeau 13130 Berre-l'Etang

Guillaume.bernard@gibreb.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>BERNARD, G., BONHOMME, P., BOUDOURESQUE, C.F. (2011). La végétation aquatique submergée dans l’étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 16.</p>
<p>PROCACCINI, G., SERRA, I., BERNARD, G. (2011). Caractérisation génétique des Zostera noltii de l'étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 19.</p>
<p>POLE RELAIS LAGUNES MEDITERRANEENNES. Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre.</p>
<p>GIPREB. (2010). Premiers résultats 6 mois après la transplantation des zostères (Campagne de Janvier 2010).</p>
<p>GIPREB. Le triste sort des zostères en dit long sur le mal de l’étang.</p>

Débardage d'épicéas par cable-mât dans un secteur tourbeux de la vallée du Cousin en Morvan

Page mise à jour le 02/03/2018
Créée le 17/02/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Débardage d'épicéas par cable-mât dans un secteur tourbeux de la vallée du Cousin en Morvan
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2008
juillet 2008
Surface concernée par les travaux 6.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) Xp - Tourbières boisées
Type de milieu (SDAGE) Zones humides de bas-fonds en tête de bassin (Ou zones humides de montagne, colline)
Type hydrogéomorphologique Riverain des étendues d'eau

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres Forêt communale
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRHR52B
Référence du site Natura 2000
FR2600992

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) BOURGOGNE
Département(s) COTE-D'OR (21)
Communes(s) CHAMPEAU-EN-MORVAN (21139)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>&nbsp;Assurer l'exploitation du peuplement existant sans dégrader les sols peu portants.</p>
<p>Assurer la transformation intégrale d'un peuplement de résineux vers des essences feuillues spontanées, encore présentes en mélange par bouquet (bouleau, aulne, ...)</p>

Le milieu et les pressions

Cet ensemble constitue une zone humide encore bien conservée/ Les rivières et ruisseaux du bassin du Cousin constituent des habitats d'espèce de la Moule perlière (Margaritifera margaritifera) et de l'Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes). La Moule perlière est en voie de disparition en France et est strictement localisée aux rivières du Morvan à l'échelle de la Bourgogne. L'ensemble du réseau hydrographique abrite également la Lamproie de planer (Lampetra planeri) et le Chabot (Cottus gobio), deux espèces de poisson d'intéret communautaire. Les prairies humides et tourbeuses occupant les bas-fonds contiennent des cortèges floristiques remarquables par la présence d'espèces en limite de répartition géographique Est rencontrées en Bourgogne seulement dans le Morvan. Les marais, tourbières et végétation d'étangs sont caractérisés par la présence d'une couche de tourbe plus ou moins épaisse déterminant la présence de quelques espèces telles que le Fluteau nageant (Luronium natans), une petite plante herbacée en forte régression. Les pelouses montagnardes assez sèches ainsi que les prairies paratourbeuses accueillent l'Arnica des montagnes. En France, cette plante occupe surtout l'étage subalpin et toutes les populations sont en régression depuis le siècle dernier.
Géoportail - IGN - Février 2011 - G. Bernard
Géoportail - IGN - Février 2011 - G. Bernard

Les opportunités d'intervention


<p>Dans le cadre du programme LIFE « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée », en collaboration avec la municipalité de Champeau-en-Morvan, propriétaire des terrains, et avec l’Office National des Forêts (ONF), gestionnaire de la forêt communale, le Parc naturel régional du Morvan a engagé un projet de restauration de 6 hectares de milieux tourbeux. L’objectif est la transformation intégrale du peuplement résineux vers des essences feuillues spontanées.</p>

Les travaux et aménagements


<p>L’originalité de la démarche repose sur la technique utilisée pour le déboisement des parcelles.<br>Les estimations du maitre d’œuvre donnent un volume total à exploiter d’environ 1400m3, soit un volume à l’hectare de 230m3.<br>L’enjeu était de réaliser ces travaux sans impacter les sols et en dégageant une valorisation économique des produits pour la commune.<br>Plusieurs précautions ont été prises pour atteindre cet objectif :<br> - abattage manuel avec utilisation d’huile de chaîne biodégradable<br> - ébranchage et façonnage sur des places de dépôt<br> - stockage des rémanents sur des places de dépôt <br> - utilisation de câbles-téléphériques pour le débardage des arbres (entier ou pas)</p>

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>Dans l’aménagement forestier de la forêt communale, ces parcelles sont à vocation de protection. Il est donc prévu de ne pas intervenir pour la reconstitution de la parcelle et de laisser une dynamique naturelle se mettre en place avec la régénération d’essences feuillues caractéristiques de cette station.&nbsp;</p>

Le suivi

<p>Dans le cadre de l’animation du site Natura 2000, l’évolution du cortège floristique des parcelles sera suivie par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien. La faune des ruisseaux sera également suivie dans le cadre des actions du Parc naturel régional du Morvan.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Le câble-mât constitue une solution répondant parfaitement aux besoins d’exploitation en zone sensible, à plat, sans impact pour les hydrosystèmes et les sols, quand les conditions techniques le permettent. Les deux principales contraintes techniques, dans ce contexte, restent la présence d’une desserte à proximité et la possibilité d’amarrer le câble sur des arbres à l’enracinement souvent très superficiel. <br>Contrairement aux idées reçues, il apparaît qu’un tel chantier peut être bénéficiaire, même sans subvention, à la condition que les volumes exploitables soient suffisants pour compenser les frais fixes de déplacement et de mobilisation du matériel. La recette engendrée est logiquement plus faible que pour un chantier classique, mais la technique permet de valoriser des bois qui ne seraient pas exploitables par d’autres moyens.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Ce chantier a servi de support de démonstration, en grandeur réelle, d’une technique encore trop peu connue des gestionnaires en plaine. En deux jours, cent cinquante personnes, exploitants ou gestionnaires ont visité le chantier. Nous espérons avoir transmis, avec l’appui technique du FCBA, et grâce à un bon relais de la presse professionnelle, suffisamment d’informations pour que d’autres chantiers de ce type puissent être reconduits dans un futur proche.<br>&nbsp;</p>

Coûts

<p>&nbsp;Le coût d’exploitation moyen était de 39€/m3 contre 15€/m3 pour un chantier mécaniser classique dans le secteur. Le coût a été partagé pour moitié entre la commune et le PNR.<br>Toutefois les bois d’œuvre et d’industrie ont été valorisés à hauteur de 46€/m3, ce qui entraine un bénéfice nette pour la commune de 24€/m3 (5 provenant de la vente du bois et 19 du programme Life).</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Programme LIFE - PNR du Morvan - Commune de Champeau-en-Morvan
Partenaires techniques du projet - Entreprise d'exploitation forestière Rinkenbach (68) - Office National des Forêts


Maître d'ouvrage PNR du Morvan

Contacts Laurent PARIS / Aline CORBEAUX
  Maison du Parc 58230 Saint-Brisson

aline.corbeaux@parcdumorvan.org

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)

Page mise à jour le 06/03/2018
Créée le 22/01/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2007
octobre 2007
Surface concernée par les travaux 0.40 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres Espace Naturel Sensible
Loi Loi montagne

Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) TARN (81)
Communes(s) MURAT-SUR-VEBRE (81192)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restauration des habitats de la tourbière.</p>
<p>Remontée le niveau de nappe en bouchant une partie du réseau de drainage.</p>
<p>&nbsp;Lutter contre la fermeture du milieu.</p>
<p>Mettre en place une gestion par le pâturage afin de pérenniser l'effet des travaux réalisés.</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le site est une tourbière de pente de 12 hectares enclavée en forêt domaniale de la Salesse, au coeur des Monts de Lacaune.</p><p>La végétation est dominée par la moliniaie, par endroits sous sa forme à sphaignes.</p><p>Deux espèces végétales remarquables sont présentes sur le site: la linaigrette vaginée (<em>Eriophorum vaginatum)</em> et le lycopode officinal (<em>Lycopodium clavatum</em>)</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span lang="FR">D’anciens travaux forestiers ont conduit à la création d’un réseau de fossés drainants dans les années 70. Le pâturage a été abandonné il y a environ 60 ans. L'assèchement du milieu a conduit à une colonisation par la calune, la bruyère et le saule.</span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>

Les opportunités d'intervention


<p>L’Office national des forêts est un adhérent depuis 2003 du réseau SAGNE, qui intervient pour la protection des tourbières en Midi-Pyrénées, et est gestionnaire du site. Il y a eu un plan de gestion et négociation pour inclusion de ces travaux.</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">SAGNE a proposé la réalisation des opérations mentionnées, par le biais du PG. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Il est à noter la contribution d’un forestier, agent technique local particulièrement motivé, ayant saisi l’occasion de cette réalisation. Sagne a monté le dossier, allant chercher des crédits.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Les 20 ha de la tourbière étaient les seuls concernés par cette coopération (pas de sites voisins concernés).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Acteurs&nbsp;: Sagne, ONF, un agriculteur (éleveur bovin),<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Pas de contrats déterminants.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p>Dans le cadre du plan de gestion, le réseau Sagne et l'Office National des Forêts ont réalisé une cartographie des habitats, du réseau de drains et un inventaire floristique avant les travaux.</p><p>Les travaux ont été réalisés par la SCOP Sagne. 70 barrages-seuils ont été installés pour traiter environ 590 mètres linéaires de fossés. Les travaux ont été réalisés avec un engin «&nbsp;Kastor&nbsp;» muni d’une pelle mécanique. Les drains ont été bouchés en prenant des matériaux de bords de fossés et en sur-creusant de petites mares en amont de chaque barrage. Les bouchons des fossés ont été munis d’un dispositif de trop-plein latéral évitant le surcreusement du bouchon. L’ensemble s’est spontanément végétalisé au bout de 3 saisons, sans que des marques d’érosion aient été constatées. La remontée du niveau de nappe a été immédiate&nbsp;et reste durable, selon les constatations de l’agent local.</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Pour limiter l’impact&nbsp;des travaux, l’engin Kastor est muni de roues basse pression. Le périmètre qui ne devait pas être impacté a été délimité et respecté. Les précautions habituelles&nbsp;ont été prises : nettoyage du matériel lors du passage d’un chantier à l’autre, utilisation de bacs de rétention pour recevoir les huiles moteur, maintenance des engins faite en-dehors du site.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>En complément de cette restauration hydraulique, 4000 mètres carrés de moliniaie ont été broyés et des bosquets de saules partiellement déboisés sur 3000 mètres carrés. Cette ouverture du milieu a été entretenue par la mise en place d'un pâturage bovins (Galloway).</p>

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>La tourbière de la Salesse est gérée par le pâturage.&nbsp;Les animaux&nbsp;utilisés sont des vaches écossaises (race Galloway).</p><p>Environ 15 mères plus leurs veaux occupent les 12 hectares de tourbière. La durée de pacage est variable selon les années (fonction de la météo et de la disponibilité en herbe sur d’autres terrains du parcours), mais se déroule en général de juin à octobre.</p><!--StartFragment--><!--EndFragment-->

Le suivi

<p>Un suivi botanique (plantes supérieures) a été réalisé chaque saison après 2007 par un agent de l'Office National des forêts. Une expertise des habitats naturels a été effectuée par SAGNE.</p><p>Il n’est pas encore possible de tirer des conclusions définitives, vu le faible recul. Aucun dispositif piézométrique n'ayant été installé, l'effet du bouchage des drains sur la montée du niveau de nappe n'a pu être mesuré.</p><!--EndFragment--> <!--StartFragment-->

Le bilan et les perspectives

<div>Un bilan à 5 ans serait souhaitable, mais la possibilité de sa réalisation n’est pas acquise financièrement.&nbsp;Les quelques mesures de suivi réalisées montrent&nbsp;néanmoins que les habitats à préserver semblent être favorisés. Globalement la moliniaie devrait rester le milieu dominant, mais sa variété floristique devrait être accrue. Par ailleurs, le tapis de sphaignes semble en bon état, alors qu’elles dépérissaient auparavant.</div><div><!--StartFragment--> <!--EndFragment--></div><p>Le gestionnaire considère que cette opération a été positive et souhaite une 2<sup>e</sup> tranche de travaux, laquelle doublera les surfaces de fossés traités mais agira toujours sur les mêmes 12 ha de tourbière.</p><div>Le facteur déterminant&nbsp;ayant permis le succès de l’opération réside dans l'entente et la compréhension qui se sont établies entre les différents partenaires. Aucunes difficultés techniques n'ont été rencontrées lors de l'opération.</div> <div>&nbsp;</div><div><span style="" lang="FR">Il est prévu de développer d’autres opérations plus ou moins semblables sur d’autres sites ONF à l’échelle du grand sud-ouest.&nbsp;</span>L’ONF souhaite prendre des initiatives sur d’autres communes de l’Hérault, après avoir constaté grâce à la présente opération que les restaurations étaient possibles avec les techniques développées.</div><!--StartFragment--><!--EndFragment--> <!--StartFragment--><!--EndFragment-->

La valorisation de l'opération

<p>La valorisation est restée faible. Quelques visites du site pour le public ont été réalisées.</p><p>Un projet de création d'un sentier de découverte en périphérie du site est à l'étude</p><!--StartFragment--> <!--EndFragment-->

Coûts

<p>Travaux (barrages seuils/broyage et décapage)&nbsp;: 3700 €</p><p>Bucheronnage&nbsp;: 1900 €</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Clôture (fourniture et pose)&nbsp;: 1510 €<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p><!--StartFragment--> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 7110

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Office National des Forêts (20%) - Département (30%) - Agence de l'Eau Adour-Garonne (50%)
Partenaires techniques du projet - Rhizobiome (81 470 PECHAUDIER) - Scop SAGNE (81470 PECHAUDIER) - Eleveur et adhérents du réseau SAGNE


Maître d'ouvrage Office National des Forêts

Contacts
  Office National des Forêts Tarn 5, rue Christian d’Espic 81000 CASTRES

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Arasement du seuil du moulin du Viard sur l’Orne

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
août 1997
août 1997
Linéaire concerné par les travaux 770 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L’Orne
Distance à la source 137.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
38.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 20.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR306
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) BASSE-NORMANDIE
Département(s) CALVADOS (14)
Communes(s) GRIMBOSQ (14320)
MAIZET (14393)
Région NORMANDIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer les habitats, notamment les secteurs de radiers très courants, nécessaires aux frayères de migrateurs (saumon, truite de mer et lamproie marine).<br />&nbsp;</p>
<p>Réduire le risque d&rsquo;inondation.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;L&rsquo;Orne est le plus important fleuve côtier normand. Il parcours 170 kilomètres et rejoint la Manche en baie de Seine après avoir traversé Caen. Son cours moyen traverse les roches dures de l&rsquo;extrémité orientale du massif armoricain dans une vallée encaissée, la &laquo; Suisse normande &raquo;. Le peuplement piscicole de l&rsquo;Orne est très varié, selon les types d&rsquo;écoulement, et complété par des espèces migratrices (saumon, truite de mer, lamproie, grande alose).<br />Héritage de l&rsquo;utilisation passée de la force hydraulique, de très nombreux ouvrages jalonnent le cours d&rsquo;eau. La majorité d&rsquo;entre eux n&rsquo;ont plus d&rsquo;usage ou sont en mauvais état, mais les retenues qui perdurent modifient profondément le profil du cours d&rsquo;eau (encore plus de 70 % de taux d&rsquo;étagement). À moins de quarante kilomètres de l&rsquo;embouchure, un ancien seuil de moulin d&rsquo;une longueur transversauxde 140 mètres a été rehaussé à près de deux mètres et équipé d&rsquo;une usine hydroélectrique. Ce seuil crée une retenue d&rsquo;environ 800 mètres et entrave la continuité écologique.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La production hydroélectrique a cessé depuis les années cinquante et le seuil se dégrade progressivement. La disparition du vannage de décharge laisse place à une brèche d&rsquo;une dizaine de mètres de largeur, diminuant de moitié la cote du plan d&rsquo;eau amont. La circulation piscicole est ainsi rétablie et une première portion de radier est réapparue en tête de l&rsquo;ancien remous. Pour offrir davantage d&rsquo;habitats courants en libérant la dynamique du cours d&rsquo;eau, encore figée lors des hautes eaux remplissant le seuil échancré, la décision est prise d&rsquo;araser complètement le seuil de moulin du Viard. Cette décision est confortée suite à l&rsquo;importante crue de 1995 qui avait inondé la maison voisine du propriétaire.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Compte tenu du caractère totalement naturel du site et de la présence d&rsquo;affleurement de seuils rocheux, le démantèlement du seuil est effectué sans autre action complémentaire. Les 1 500 m3 de matériaux issus du seuil ont servi pour moitié à combler l&rsquo;ancien canal d&rsquo;alimentation de l&rsquo;usine hydroélectrique. Un quart des matériaux a permis de protéger la berge en rive droite et le quart restant est dispersé dans le lit mineur de l&rsquo;Orne afin de diversifier les écoulements et de créer des abris pour les poissons.</p>

La démarche réglementaire


Renonciation écrite du propriétaire à son droit d’eau et abrogation par arrêté préfectoral du règlement d’eau du 8 juin 1893.

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;est prise. L&rsquo;opération d&rsquo;arasement de ce seuil s&rsquo;est toutefois accompagnée de l&rsquo;achat par la fédération de pêche de la parcelle herbagère située en tête de l&rsquo;ancienne retenue, compte tenu du renouveau halieutique attendu sur le secteur.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Ce secteur renaturé de l&rsquo;Orne a été choisi comme station de référence hydromorphologique pour la mise en oeuvre de la directive cadre sur l&rsquo;eau. Des relevés d&rsquo;indices d&rsquo;abondance de juvéniles de saumon y sont aussi régulièrement pratiqués.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Les 800 mètres de l&rsquo;ancienne retenue sont remplacés par une succession de radiers (37 %), de plats (16 %) et de mouilles (47 %). Cette diversité d&rsquo;habitats est extrêmement favorable à la reproduction piscicole, tant parmi les pierres des radiers (13 frayères de lamproies marines en 2009) que sur les herbiers aquatiques des plats pour les cyprinidés.<br />La libération complète des écoulements s&rsquo;est traduite lors des hautes eaux par une reprise de l&rsquo;érosion latérale en tête de l&rsquo;ancienne retenue, la dynamique du fleuve reprenant ainsi ses droits sur cette portion du cours d&rsquo;eau. Cette érosion de berge permet de stabiliser le profil en long de la rivière et de maintenir un apport en matériaux régénérant les frayères.<br />La fédération de pêche étant propriétaire de la parcelle concernée, l&rsquo;érosion des berges a pu s&rsquo;opérer sans contrainte et au plus grand bénéfice de la bio-diversité aquatique.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Ce site est utilisé comme vitrine de renaturation dans le cadre des SAGE en élaboration sur l&rsquo;Orne et dans la région.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 26 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 26 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - État (33 %) - fond interministériel pour la qualité de la vie (30 %) - Conseil supérieur de la pêche (20 %) - conseil régional (17 %)
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt - Conseil supérieur de la pêche


Maître d'ouvrage Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados

Contacts Yannick Salaville
  Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados ou Office national de l’eau et des milieux aquatiques – Délégation interrégionale du Nord-Ouest Arnaud Richard arnaud.richard@onema.fr
fd14.salaville@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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