Arasement de deux obstacles transversaux sur l’Arnon à Saint-Georges-sur-Arnon

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2013
septembre 2014
Linéaire concerné par les travaux 1500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Arnon
Distance à la source 120.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
25.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
12.00 m
Pente moyenne 0.70 ‰
Débit moyen 13.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR334a
Référence du site Natura 2000
FR2400531
Code ROE
15475
15476

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) CENTRE
Département(s) INDRE (36)
Communes(s) SAINT-GEORGES-SUR-ARNON (36195)
Région CENTRE-VAL DE LOIRE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Mettre les ouvrages en conformité réglementaire.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Valoriser le site d’un point de vue paysager.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Affluent de la rive gauche du Cher, l&rsquo;Arnon est une rivière de plaine non domaniale de 2e catégorie piscicole, classée dans la liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;en&shy;vironnement. Long de 150 km, il traverse quatre départe&shy;ments, la Creuse, l&rsquo;Allier, le Cher et l&rsquo;Indre. Son bassin ver&shy;sant occupe une superficie de 2 200 km2. Sa vocation est principalement agricole avec une irrigation importante.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Arnon subit dans les années 1970 et 1980 un reprofilage de son lit (recalibrage et curage) suite à un programme d&rsquo;assainissement des parcelles riveraines et de lutte contre les crues. Afin de compenser la baisse de la ligne d&rsquo;eau induite par le sur-élargissement du lit, des ouvrages (clapets, seuils, etc.) sont construits en travers du cours d&rsquo;eau, ou simplement rehaussés pour certains, à raison d&rsquo;un ouvrage par kilomètre en moyenne.</p><p style="text-align: justify;">Le recalibrage, auquel s&rsquo;ajoute un taux d&rsquo;éta&shy;gement important, contribue à la dégradation morphologique de l&rsquo;Arnon dont l&rsquo;homogénéi&shy;sation des écoulements et des habitats, et des ruptures de la continuité sédimentaire et biolo&shy;gique. Ce cloisonnement favorise l&rsquo;envasement (de l&rsquo;ordre du mètre par endroits) et le réchauf&shy;fement des eaux. La qualité de l&rsquo;eau est égale&shy;ment dégradée par de fortes concentrations en nitrates et pesticides.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Saint-Georges-sur-Arnon, trois ouvrages influencent l&rsquo;écoulement de l&rsquo;Arnon sur plus de 1 500 mètres, dont l&rsquo;ouvrage de Roussy aval (chute de 0,9 m, constitué de palplanches en travers du lit mineur), le seuil du moulin, en amont (chute de 0,8 m, constitué de deux clapets reposant sur un radier en béton) et un seuil en centre-bourg.</p><p style="text-align: justify;">Ce linéaire de l&rsquo;Arnon est inclus dans le site Natura 2000 <em>&laquo; Îlots de marais et coteaux calcaires au nord&shy;ouest de la Champagne Berrichonne &raquo;</em>. Les espèces présentes sont des mollusques (vertigo des moulins, mulette épaisse), des insectes (agrion de mercure, lucane cerf-volant, écaille chinée), des poissons (lam&shy;proie de Planer, chabot commun, bouvière) et des chiroptères (grand rhinolophe, grand murin). La loutre d&rsquo;Europe et le sonneur à ventre jaune sont également présents à proximité du site.</p>
Carte de localisation de l'Arnon
Carte de localisation de l'Arnon

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Onema constate la non-conformité du moulin de Roussy vis-à-vis de la libre circulation et l&rsquo;illégalité de l&rsquo;ouvrage de Roussy aval (construit sans autorisa&shy;tion). La commune, propriétaire d&rsquo;un des ouvrages, est informée par la Direction départementale des territoires (DDT) du Cher des infractions à la régle&shy;mentation.</p><p style="text-align: justify;">La mairie, qui a également pris conscience de l&rsquo;impact négatif des seuils sur la qualité de l&rsquo;eau et sur la conti&shy;nuité écologique, a rapidement montré sa volonté de mise en conformité. La gestion des ouvrages relève de la compétence du Syndicat intercommunal d&rsquo;amé&shy;nagement de la vallée de l&rsquo;Arnon aval (SIAVAA).</p><p style="text-align: justify;">La mairie de Saint-Georges-sur-Arnon, qui a pris provisoirement la maîtrise d&rsquo;ouvrage et renoncé à son droit d&rsquo;eau, souhaite un aménagement global, conciliant les enjeux écologiques, paysagers et ré&shy;créatifs, afin que la population locale se réapproprie la rivière. Le projet intègre donc l&rsquo;effacement des ouvrages, la restauration du lit de l&rsquo;Arnon, ainsi que des aménagements récréatifs. La réalisation d&rsquo;une échancrure dans le seuil amont est préférée à un effacement total, afin de ne pas entraîner une baisse trop importante du niveau d&rsquo;eau en amont.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Loire-Bretagne soutient ce projet ambitieux, le premier dans les départements du Cher et de l&rsquo;Indre, porté par un maire volontaire et encadré par une équipe de compétences multiples (technicien de rivière du SIAVAA, DDT 36, Fédérations de pêche du département du Cher et de l&rsquo;Indre, Onema). Le technicien de rivière du SIAVAA assiste la mairie dans le cadre de ce projet (gestion des dossiers, des sub&shy;ventions, des appels d&rsquo;offres, suivi des travaux).</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Au moulin de Roussy, préalablement aux travaux (durant un an), les deux clapets sont abaissés (été 2012), afin d&rsquo;observer le comportement de la rivière. En 2013, les clapets et les mécanismes hydrauliques associés sont enlevés. Des échancrures sont réalisées dans le seuil (3 m de large) et le radier en béton (7 m de large), afin de créer une pente douce franchis&shy;sable à l&rsquo;étiage.</p><p style="text-align: justify;">Au niveau de l&rsquo;ouvrage de Roussy aval, les palplanches placées en travers du lit sont enlevées, ainsi qu&rsquo;une partie des protections de berges en rive gauche.</p><p style="text-align: justify;">Des travaux complémentaires sont effectués sur 1 500 m de cours d&rsquo;eau, entre les deux ouvrages :</p><ul><li style="text-align: justify;">rétrécissement de la section mouillée du lit par créa&shy;tion de banquettes en pied de berges, en rive gauche ;</li><li style="text-align: justify;">écrêtement et remodelage des berges en pente douce avec des plantations d&rsquo;hélophytes et d&rsquo;ar&shy;bustes et ensemencement ;</li><li style="text-align: justify;">réhabilitation d&rsquo;une frayère à brochet dans un an&shy;cien bras de l&rsquo;Arnon ;</li><li style="text-align: justify;">reconstitution du matelas alluvial (500 m3 granulats).</li></ul><p style="text-align: justify;">Enfin, la mairie réalise des aménagements complé&shy;mentaires : trois pontons de pêche, des sentiers de randonnée pédestre et VTT, re-création d&rsquo;un par&shy;cours de pêche.</p>

La démarche réglementaire


Arrêté préfectoral de résiliation du droit d'eau fondé en titre
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère

La gestion

<p style="text-align: justify;">Enlèvement d&rsquo;embâcles, entretien de la ripisylve, gestion de la végétalisation de l&rsquo;atterrissement en aval des ouvrages par la commune.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial est réalisé en 2013 entre les deux ouvrages, en zone impactée. Il consiste en un inventaire piscicole et des analyses physicochimiques (température de l&rsquo;eau, oxygénation, pH, matières en suspension, matières organiques, phosphorées et azotées). Des mesures de suivi après travaux sont mises en place et effectuées en 2015 ; elles portent sur le peuplement piscicole, la qualité de l&rsquo;eau et le suivi de la frayère. Une nouvelle campagne est prévue en 2017.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La continuité est rétablie sur 3 500 m de cours de l&rsquo;Arnon par l&rsquo;effacement total de l&rsquo;ouvrage de Roussy aval et par l&rsquo;effacement partiel du seuil du moulin de Roussy. Ce projet a radicalement modifié l&rsquo;aspect de la rivière, qui présente désormais une certaine sinuo&shy;sité et une alternance de faciès d&rsquo;écoulement.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;analyse des résultats du suivi post travaux permet&shy;tra d&rsquo;évaluer l&rsquo;évolution de la qualité de l&rsquo;eau et bio&shy;logique du site restauré.</p><p style="text-align: justify;">La Fédération départementale de la pêche de l&rsquo;Indre constate que la frayère réhabilitée dans l&rsquo;ancien bras n&rsquo;est actuellement pas pleinement fonctionnelle avec l&rsquo;absence de reproduction du brochet notamment.</p><p style="text-align: justify;">Malgré un contexte local difficile, cet ambitieux projet a néanmoins été mené à son terme, grâce à la volonté de la mairie. L&rsquo;implication du technicien de rivière est également un facteur important. Ce projet a permis de restaurer la rivière, tout en conciliant les enjeux écologiques et les usages qui lui sont associés. Le choix d&rsquo;une valorisation paysagère (plantation de végétaux au lieu d&rsquo;une végétalisation naturelle) et les aménagements complémentaires ont grande&shy;ment contribué à l&rsquo;attractivité du site.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Arnon étant plutôt perçu comme une succession de plans d&rsquo;eau que comme une rivière, une importante communication a dû être mise en place autour du projet (via la presse, la municipalité et les acteurs impli&shy;qués sur le terrain). Les principales craintes énoncées étant la peur du manque d&rsquo;eau, les inondations, la dis&shy;parition des poissons et la chute des arbres. Même si la vision de la rivière change, l&rsquo;opposition reste forte sur le territoire et le travail d&rsquo;information n&rsquo;est pas termi&shy;né : un an après les travaux, des critiques sont encore formulées par des pêcheurs via la presse.</p><p style="text-align: justify;">De l&rsquo;avis du maire et de tous les partenaires, ce projet est une réussite technique et conforme à ses objectifs.</p><p style="text-align: justify;">Les berges de l&rsquo;Arnon sont un lieu de promenade ap&shy;précié et sont fréquentées pour les bains de soleil et la baignade en période estivale.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet reste isolé sur le bassin versant de l&rsquo;Arnon, où aucune autre action de restauration de la continui&shy;té n&rsquo;a été menée, en aval comme en amont. En 2015, l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau a signé avec le SIAVAA un contrat territorial de cinq ans sur l&rsquo;Arnon aval, incluant no&shy;tamment la mise au norme de cinq ouvrages.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">&nbsp;La municipalité a installé sur le site une série de panneaux expliquant l&rsquo;opération.</p><p style="text-align: justify;">Des visites sur site sont organisées par le SIAVAA avec les élus des communes et des syndicats voisins, afin de développer une dynamique sur le territoire. La chargée de mission constate qu&rsquo;ils sont rassurés par le résultat et qu&rsquo;ils ont plus de facilités à se projeter dans de tels travaux de restaura&shy;tion. Deux films ont été réalisés et sont diffusés sur le territoire et auprès des autres syndicats. Le projet est par ailleurs lauréat des Trophées de l&rsquo;eau 2015 de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Loire-Bretagne.</p>
Trophées de l'eau de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, 2015

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des travaux et aménagements : 31 230 € (dont effacement et arasement des ouvrages, abattage des peupliers) Coût des travaux complémentaires : 130 680 € (dont restauration du lit mineur, restauration de la ripisylve, aménagement de la frayère) Coût des aménagements complémentaires : 14 370 € (dont installation des pontons) Coûtt du sivi sur deux ans : 1 900 € (un IPR et un prélèvement physicochimique par an)
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 176 280 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 3 000 € HT
Coût du suivi 1 900 € HT
Coût total de l’opération 181 180 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne 67% - Région Centre 24 % - Commune de Saint-Georges-sur-Arnon 9%
Partenaires techniques du projet - Onema - Fédérations départementales de pêche 36 et 18 - Bureau d'étude Cariçaie - Entreprise Varvoux (gros oeuvre) - Environnement 41 - SIAVAA


Maître d'ouvrage Mairie de Saint-Georges-sur-Arnon

Contacts Jacques Pallas,
  Maire de Saint-Georges-sur-Arnon
mairie-st.georges.sur.arnon@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage Assistance à la maîtrise d'oeuvre : SIAVAA
Contacts Aimie Adelaine, SIAVAA

siavaa@orange.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify;">&bull; Étude complémentaire pour la restauration de la continuité écologique sur les basse et moyenne vallées de l&rsquo;Arnon: 21 ouvrages hydrauliques - phases 1 et 2. Cariçaie<br />- Bief, mai 2011, 259 p.<br />&bull; Compte-rendu d&rsquo;inventaire piscicole. FDPPMA de l&rsquo;Indre. Octobre 2013, 7 p.<br />&bull; Film réalisé à l&rsquo;occasion des Trophées de l&rsquo;eau 2015 :<br />http://www.eau-loire-bretagne.fr/les_rendez-vous_de_leau/trophees_de_leau/trophees_2015<br />&bull; La Nouvelle République - site internet :<br />http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2015/09/25/Travaux-sur-l-Arnon-Du-beau-travail-2477480<br />http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2015/09/22/Travaux-sur-l-Arnon-des-pecheurs-contestent-2473826<br />&bull; Projet vitrine sur la vallée de l&rsquo;Arnon (Saint-Georges-sur-Arnon) - Historique et état des deux ouvrages du Roussy :<br />http://www.sage-cher-amont.com/projet-vitrine-sur-lavallee-<br />de-larnon-saint-georgesarnon/</p>

Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 27/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconnexion des annexes hydrauliques
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 1994
novembre 2005
Linéaire concerné par les travaux 0 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Loire
Distance à la source 0.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.00 ‰
Débit moyen 342.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau RGR007a
à RGR007f
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
CENTRE
PAYS DE LA LOIRE
Département(s) ALLIER (03)
CHER (18)
INDRE-ET-LOIRE (37)
LOIRET (45)
LOIR-ET-CHER (41)
LOIRE-ATLANTIQUE (44)
MAINE-ET-LOIRE (49)
Région Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la capacité d&rsquo;écoulement du lit pour limiter l&rsquo;impact des grandes crues</p>
<p>Redéployer l&rsquo;énergie du fleuve dans les chenaux secondaires pour enrayer le phénomène d&rsquo;incision</p>
<p>Restaurer la diversité écologique du milieu fluvial</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Loire, avec ses 1 013 km de long, est le plus long fleuve de France. Elle prend sa source au Mont Gerbier des Joncs, dans le département de l’Ardèche. Son bassin versant avoisine les 115 000 km². Endiguée à partir du XIIe siècle pour protéger les populations de son régime hydrologique irrégulier, la Loire a longtemps été le support d’une navigation de commerce importante jusqu’au milieu du XIXe siècle sur la majeure partie de son cours. Cette activité a généré l’installation d’ouvrages de chenalisation du lit de navigation qui subsistent encore aujourd’hui malgré leur désuétude. À partir de la fin du XIXe siècle, de grands complexes hydroélectriques sont édifiés sur les principaux affluents de la Loire (Vienne, Creuse, Allier…). Par la suite, le lit mineur de la Loire et de ses affluents connaît une forte activité d’extraction de ses sédiments, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 90. Les extractions de granulats conjuguées à la chenalisation ont provoqué un enfoncement généralisé de son lit et de celui de ses affluents – de l’ordre de 1 m à l’étiage en Loire moyenne. Cet enfoncement peut atteindre 3 m en basse Loire ou sur certains tronçons de l’Allier. Il contribue à modifier l’équilibre du fleuve et conduit à la végétalisation accélérée des chenaux secondaires et des annexes hydrauliques. En d’autres termes, des annexes qui étaient en eau toute l’année sont désormais à sec six mois par an. Perchés au-dessus des niveaux moyens, les marais et les annexes hydrauliques ne restent plus assez longtemps inondés pour permettre la reproduction des poissons. Les frayères, conservant malgré tout des conditions d’inondations intéressantes, sont fréquemment isolées par des atterrissements qui apparaissent à l’aval des annexes et s’amplifient sous l’effet de l’incision du cours principal. Les bras secondaires sont de plus en plus souvent à sec en période d’étiage. Ils perdent ainsi leur fonction de nurserie. Mal activés en eau moyenne, ils offrent un terrain propice à l’implantation de la végétation ligneuse. Le développement de la saulaie-peupleraie favorise l’atterrissement et le processus s’accélère jusqu’à la fermeture totale du milieu. Le comblement des annexes hydrauliques est un phénomène naturel, mais qui est grandement amplifié, de façon indirecte, par l’incision du lit majeur de la Loire et de ses affluents.</p>
© BD carthage et agences de l’eau
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La prise de conscience de ce déséquilibre fluvial a lieu à la suite de l’effondrement spectaculaire du Pont Wilson à Tours en 1978, révélateur des impacts hydromorphologiques des extractions de granulats sur le lit de la Loire et sur les autres fleuves. L’arrêt définitif des extractions et le début des travaux de restauration du lit de la Loire ont eu lieu au cours de la première phase du «plan Loire grandeur nature» (PLGN) lancé lors du comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT) du 4 janvier 1994.</p><p>Ce plan initié par l’État, l’Établissement public Loire, les régions et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne correspond à la mise en oeuvre «d’un plan global d’aménagement de la Loire afin de concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le<br>développement économique».</p><p>En phase avec les orientations du SDAGE, la première phase du plan Loire réservait une place importante à la restauration des annexes hydrauliques dans un souci de convergence entre les objectifs de restauration de la capacité écoulement des crues à l’intérieur du lit endigué et la restauration d’habitat naturels fonctionnels dans un espace particulièrement riche sur le plan environnemental.</p><p>Ces opérations étaient traitées dans deux programmes différents :<br>- pour les sites relevant du domaine public fluvial de la Loire et de l’Allier, les opérations étaient principalement menées dans le cadre du programme de restauration du lit, sous la conduite et la maîtrise d’ouvrage de l’État ;<br>- pour les autres affluents ou sur les terrains privés des rives de la Loire et de l’Allier, les actions étaient menées dans le cadre d’un autre chapitre du plan Loire : le programme de restauration des milieux naturels. Dans ce cas, la maîtrise d’ouvrage était souvent assurée par les fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA) ou par des collectivités locales.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Une équipe pluridisciplinaire &laquo;plan-Loire&raquo; ainsi qu&rsquo;une cellule &laquo;plan-Loire&raquo; du Conseil supérieur de la pêche (CSP devenu Onema depuis 2007) ont été créées afin d&rsquo;aider et de conseiller les maîtres d&rsquo;ouvrage dans la restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents.</p><p>Les travaux consistent à recaler les seuils de connexion aval entre le chenal principal et l&rsquo;annexe hydraulique au niveau de la ligne d&rsquo;eau dépassée au printemps durant 45 jours, une année sur cinq. Pour les frayères à brochets de la Loire moyenne, les projets de remise en communication sont souvent calés au voisinage de la ligne d&rsquo;eau du débit moyen interannuel (module). Compte tenu de l&rsquo;abaissement de la nappe et de l&rsquo;absence d&rsquo;entretien, il est généralement nécessaire d&rsquo;éclaircir le couvert végétal des anciens chenaux pour rétablir des conditions d&rsquo;ensoleillement favorables au développement de la strate herbacée et à la production biologique. Les travaux consistent à traiter soigneusement la ripisylve, en respectant son équilibre général, mais aussi son rôle dans la composition des habitats aquatiques. Les techniques préconisées sont celles du guide méthodologique mis au point pour l&rsquo;entretien du lit de la Loire et de l&rsquo;Allier (Diren Centre /Imacof).</p>

La démarche réglementaire


En complément de la réglementation au titre de la loi sur l’eau de 1992, une attention particulière a été prise pour l’identification des espèces protégées présentes sur les sites et nécessitant l’obtention d’une dérogation (déplacement et/ou destruction d’espèces protégées) auprès des services de l’État compétents.

La gestion

<p>Les maîtres d&rsquo;ouvrage ou gestionnaires des sites restaurés sont encouragés à réaliser un entretien des sites après restauration. Cet entretien peut s&rsquo;inscrire dans le cadre d&rsquo;un contrat territorial du milieu aquatique.</p><p>En général, l&rsquo;entretien des annexes hydrauliques consiste à enlever des arbres tombés en travers, à arracher des ligneux qui se développent dans l&rsquo;annexe, à enlever les encombres qui peuvent s&rsquo;accumuler ou encore à reprendre ponctuellement le nivellement de certaines connexions avec le milieu principal qui se sont refermées sous l&rsquo;effet de dépôts sédimentaires.</p>

Le suivi

<p>Vingt-trois annexes hydrauliques ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un diagnostic végétal et/ou piscicole en 1998 pour définir les interventions à mener. En fonction des objectifs recherchés et compte tenu de l&rsquo;état des lieux et des contraintes, cette étude préalable a abouti à la définition et à la localisation des objectifs ainsi qu&rsquo;au calage hydraulique des interventions.</p><p>De façon plus complète, un suivi pluridisciplinaire a été mis en oeuvre sur cinq annexes fluviales restaurées de la Loire moyenne.</p><p>La physico-chimie, le fonctionnement hydraulique et les compartiments biologiques (invertébrés, zooplancton, poissons et végétation) ont été suivis et analysés en 2002. Les suivis des annexes hydrauliques, par le CSP (devenu Onema), ont pris fin en 2007. Depuis, ils sont pris en charge par les différents maîtres d&rsquo;ouvrage impliqués dans les opérations de restauration.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>Les relevés de qualité de l&rsquo;eau dans les annexes hydrauliques ont permis de mettre en évidence la reconnexion de certaines de ces annexes en relation avec la nappe d&rsquo;accompagnement ou avec certains apports latéraux.</p><p>Dans l&rsquo;ensemble, la macrofaune benthique est riche (138 taxons) et la végétation est assez homogène, dominée par la baldingère (Phalaris arundinacea).</p><p>Sur le plan piscicole, la reproduction a été observée dans chaque annexe fluviale suivie, mais l&rsquo;hydrologie déficitaire de 2002 a provoqué des très grandes différences de fonctionnement entre les annexes, du fait de leur hétérogénéité morphologique. Sur la plupart des sites restaurés, la dépose d&rsquo;oeufs et la présence de jeunes brochets ont pu être mise en évidence par trait d&rsquo;épuisette et pêche électrique durant la période de reproduction, avant la période d&rsquo;émigration des juvéniles vers le milieu principal.</p><p>Le bilan entre le prix de la restauration et le résultat des opérations à long terme est fortement tributaire de l&rsquo;évolution géomorphologique du milieu. La stabilité morphologique des annexes concernées, ainsi que les phénomènes d&rsquo;incision ou d&rsquo;atterrissement à l&rsquo;échelle du lit et de sa bande active doivent donc être pris en compte avant la définition des interventions.</p><p>Outre l&rsquo;arrêt des extractions de matériaux, la réhabilitation des annexes hydrauliques est donc étroitement liée à des actions &ldquo; de fond &rdquo; consacrées au rétablissement de la dynamique fluviale. À l&rsquo;intérieur du lit mineur, les travaux de restauration des bras secondaires y contribuent dans la mesure où ils facilitent la remise en mouvement des sédiments en faveur du cours principal.</p><p>Plus en amont, la préservation de l&rsquo;espace de liberté de la Loire et de l&rsquo;Allier relève également de cette démarche systémique. Il s&rsquo;agit de proposer une alternative économique aux protections de berges pour sauvegarder les zones érodables, notamment à l&rsquo;amont du bec d&rsquo;Allier où se situent les principales sources de réalluvionnement.</p><p>La restauration des annexes hydrauliques continue, notamment dans le contexte du PLGN III (2007-2013 souvent dans le cadre de contrat territoriaux de milieu constitués d&rsquo;un ou de plusieurs volets et signés entre agences de l&rsquo;eau, collectivités territoriales (conseils régionaux et généraux) et maîtres d&rsquo;ouvrage (collectivités, fédérations de pêche) pour une période déterminée (environ 5 ans).</p>

La valorisation de l'opération

<p>Dans le cadre du volet restauration des annexes hydrauliques des contrats territoriaux de milieu passé entre les agences de l’eau, conseils régionaux et généraux ainsi que les maitres d’ouvrages, les opérations réalisées sont présentées à de nombreuses institutions (collectivités, chambres d’agricultures…). Ces présentations se font généralement à l’aide de diaporamas et d’une visite d’un site restauré, à laquelle la presse écrite et télévisuelle est conviée. Des panneaux d’information et des plaquettes sont également réalisés et diffusés à un large public afin de sensibiliser aux enjeux de la restauration des annexes hydrauliques. Beaucoup d’acteurs de la restauration de ces milieux participent à des manifestations organisées régulièrement. Par exemple, la FDPPMA d’Indre-et-Loire a présenté son contrat territorial de milieu pour la restauration et l’entretien des annexes hydrauliques de la Loire et de la Vienne, lors des 9es rencontres Val de Loire à Tours en décembre 2010. Ces actions ont également été valorisées pour les 10 ans de l’inscription de la Loire au Patrimoine mondial de l’Unesco à Tours en octobre 2012.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 20 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 3
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 600 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB) - Conseils régionaux et généraux - Conservatoires régionaux d’espaces naturels (CREN) - Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA)
Partenaires techniques du projet - AELB - FDPPMA - Onema - Conseils régionaux et généraux - Syndicats - CREN - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents (Corela) - Directions départementales des territoires (DDT) - Directions régionales de l’environnement, de l’agriculture et du logement (DREAL)


Maître d'ouvrage DIREN (devenue DREAL) et Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA), AAPPMA locales, syndicats de rivière
Contacts Pierre Steinbach - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes
  Autres contacts : Laëtitia Boutet-Berry - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes (laetitia.boutet-berry@onema.fr) et Grégoire Ricou - FDPPMA d’Indre-et-Loire (g.ricou@fedepeche37.fr)
pierre.steinbach@onema.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Steinbach P., 2001. La restauration des annexes fluviales et des voies de migration de la Loire et de ses affluents. CSP</p>
<p>DIREN, 2002. Restauration et entretien du lit de la Loire et affluent. Plan Loire Grandeur Nature, IMACOF : 70<br />http://www.donnees.centre.developpement-durable.gouv.fr/P.L.G.N/guide/guide_1.pdf</p>

Effacement du seuil du moulin du Bourg sur le Vicoin

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 25/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2011
septembre 2011
Linéaire concerné par les travaux 1200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Vicoin
Distance à la source 43.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau GR0517
Référence du site Natura 2000
FR3100487
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) PAYS DE LA LOIRE
Département(s) MAYENNE (53)
Communes(s) NUILLE-SUR-VICOIN (53168)
Région Effacement du seuil du moulin du Bourg sur le Vicoin

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restauration de la continuité piscicole&nbsp;</p>
<p>Valorisation du site d&rsquo;un point de vue paysager</p>
<p>Limiter l&rsquo;envasement amont et la détérioration des berges</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le Vicoin est un cours d’eau de deuxième catégorie piscicole de 51 kilomètres de long. Il se jette dans la Mayenne au niveau de la commune d’Origné. Son bassin versant draine une surface de 235 km² et est dominé par des zones agricoles entrecoupées de coteaux boisés et de quelques zones urbaines. Le Vicoin subit de nombreuses pressions, héritées des travaux d’hydraulique réalisés à partir des années 70. Plus d’une vingtaine d’ouvrages sont présents le long de son cours et il existe en amont du bassin versant, une problématique importante de gestion d’étangs (200 Ha cumulés). Le cours du Vicoin s’en retrouve artificialisé, les faciès lentiques sont dominants, les substrats sont colmatés et les communautés biologiques sont impactées (notamment prolifération d’espèces inféodées aux milieux calmes). Malgré cela, le Vicoin possède, sur certains secteurs, quelques zones intéressantes pour la reproduction et l’accueil d’espèces faunistiques et floristiques, plus exigeantes sur la qualité de leur habitat. Ainsi, le cours d’eau abrite des populations d’anguille, de truite fario et ses espèces d’accompagnement ainsi que des cyprinidés rhéophiles et d’autres espèces d’eau plus calme, telles que le brochet. Certains ouvrages situés sur le Vicoin, assez anciens, étaient utilisés pour la force motrice. Les plus récents sont automatisés et servaient surtout à alimenter les moulins, à créer des plans d’eau de loisirs (baignade, pêche) ou paysagers ou bien encore pour l’abreuvement des bovins. La plupart des ouvrages n’ont désormais plus d’usage et présentent souvent un état de dégradation avancé. Le seuil du moulin du Bourg – seuil à clapets en assez mauvais état – mesure 1,4 m de hauteur et est infranchissable pour toute espèce piscicole.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Dans le cadre du Contrat de restauration et d’entretien du Vicoin et affluents (2008 – 2013), le Syndicat du bassin du Vicoin (SBV) a lancé, en 2008, une étude d’impact sur l’état hydromorphologique du lit et sur les ouvrages hydrauliques du Vicoin. Cette étude a été réalisée dans l’optique de proposer des solutions d’aménagement compatibles avec les objectifs de la DCE en termes de continuité écologique. Une réflexion est alors menée entre les services de l’État et les élus, portée par le président du SBV, sur l’utilité de ces ouvrages, en analysant les critères économiques – avantage du coût de l’effacement par rapport à la réfection – et les critères techniques – nécessité d’une gestion régulière et possibilité de dégager des compromis techniques. Une phase de concertation est engagée avec le propriétaire et les riverains. Cette démarche a été soutenue activement par le président du SBV. Les travaux ont pu se faire suite à l’accord du propriétaire, tout d’abord opposé au projet, mais finalement convaincu de l’intérêt écologique et paysager de l’opération suite à la visite d’un autre site où des travaux du même type ont été réalisés.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>En mai 2011, les clapets de l&rsquo;ouvrage ont été abaissés partiellement &ndash; hauteur de chute résiduelle de 70 cm &ndash; afin de prévoir les interventions à réaliser suite à l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau.</p><p>La totalité de l&rsquo;ouvrage a été effacée en juin 2011 (radier central, clapets et déversoir). Le bief du moulin a été curé et les côtes abaissées afin de conserver une hauteur d&rsquo;eau minimale dans le bief. Une rampe en enrochements a été construite à la place de l&rsquo;ancien radier de l&rsquo;ouvrage. Celle-ci sert de répartiteur des débits entre la rivière et le bief. Ainsi, lorsque le débit est inférieur ou égal au débit réservé, l&rsquo;intégralité des écoulements transite par le chenal principal.</p><p>En rive gauche, les berges ont été retalutées et ensemencées avec différentes essences hydrophiles (aulnes, graminées) dans le but de protéger les berges et améliorer l&rsquo;aspect visuel du site.</p><p>Un mini-seuil constitué de gros blocs tassés a été mis en place en amont de l&rsquo;ancien ouvrage, en guise de mesure complémentaire destinée à stabiliser les berges dans la courbe du lit, masquer légèrement les berges dénudées suite à l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau et noyer les piles du pont situé juste en amont.</p><p>Des ajustements techniques, réalisés en automne 2012, ont été nécessaires afin de modifier la rampe, dont la pente avait été jugée trop importante et les tirants d&rsquo;eau trop faibles pour assurer la continuité piscicole.</p><p>D&rsquo;un point de vue technique, la rampe est conçue pour être fonctionnelle et efficace au niveau de la continuité lors des périodes principales de migration des espèces piscicoles présentes (anguille, truite, brochet&hellip;). Elle recentre les écoulements en période de débits faibles et vise à réduire les vitesses d&rsquo;écoulement en débit plus soutenu.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p>La commune de Nuillé-sur-Vicoin s&rsquo;occupe de la gestion de la végétation en berges suite aux ensemencements réalisés par le syndicat.</p>

Le suivi

<p>Après abaissement partiel des clapets en mai 2011, des mesures hydromorphologiques et des analyses physico-chimiques ont été réalisées juste avant les travaux d&rsquo;effacement du seuil (juin 2011) à l&rsquo;initiative du conseil général de la Mayenne. Un inventaire de la faune &ndash; amphibiens, chiroptères et odonates &ndash; et de la flore ainsi qu&rsquo;une analyse phytosociologique (analyse des communautés végétales) ont également été effectués par l&rsquo;association Mayenne nature environnement. Les invertébrés benthiques et les diatomées ont également fait l&rsquo;objet d&rsquo;un suivi avant travaux en amont et en aval de l&rsquo;ouvrage. À l&rsquo;automne 2011, des mesures physico-chimiques ont été réalisées et un inventaire de la faune et de la flore a été de nouveau mis en oeuvre. En 2013, le conseil général prévoit la poursuite des ces suivis. Enfin, des relevés IBGN et IBD ont été effectués dans le courant de l&rsquo;été 2012, soit 1 an après travaux et seront poursuivis en 2013 et 2014.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>Les premières évolutions floristiques apparaissent rapidement suite à l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage. Trois mois après les travaux, le suivi de la végétation rivulaire et du lit mineur du cours d&rsquo;eau montre une diminution de la présence du nénuphar jaune, espèce caractéristique des eaux calmes stagnantes. L&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau et l&rsquo;augmentation des vitesses d&rsquo;écoulement entrainent la mise à jour de zones d&rsquo;atterrissements limoneux et de zones à granulométrie plus épaisse. Une diversité de faciès apparait, ainsi que des zones lentiques et lotiques avec radiers quelques centaines de mètres en amont de l&rsquo;ancien seuil. La végétation aquatique présente sur les atterrissements se modifie juste après travaux. Les communautés végétales sont actuellement en cours de transition. Il n&rsquo;y a pas encore de caractérisation bien affirmée d&rsquo;une végétation sur substrat minéral. Au niveau des suivis après travaux sur les invertébrés benthiques, une légère amélioration est observée en amont de l&rsquo;ancienne retenue : la composition et la structure du peuplement sont plus diversifiées et équilibrées &ndash; augmentation richesse taxonomique des espèces polluosensibles &ndash; par rapport à la situation avant effacement.</p><p>D&rsquo;autres suivis après travaux permettront d&rsquo;évaluer l&rsquo;évolution des communautés faunistiques et floristiques sur le site, suite aux travaux d&rsquo;effacement. Ce projet est l&rsquo;un des premiers à avoir été mis en oeuvre par le SBV sur le bassin versant du Vicoin. Il a pu être réalisé grâce à une participation active, notamment, du président du SBV qui est allé à la rencontre de chaque riverain. Cette animation a permis, d&rsquo;une part, de favoriser l&rsquo;acceptation sociale autour de la mise en place d&rsquo;un programme global de restauration de la continuité sur le bassin du Vicoin et d&rsquo;autre part, de faire accepter les opérations d&rsquo;effacement, à l&rsquo;image du moulin du Bourg, en répondant aux attentes des riverains sur la conservation de certains usages et en mettant en avant l&rsquo;intérêt de la restauration de la continuité à une échelle cohérente.</p><p>Le propriétaire est très satisfait des travaux, convaincu notamment par l&rsquo;aspect visuel de la rivière sans ouvrage. Il fait lui-même visiter le site de restauration sur sa parcelle à d&rsquo;autres riverains ou élus de structures voisines afin de leur montrer l&rsquo;évolution du site après effacement et son aspect paysager.</p>

La valorisation de l'opération

<p>L&rsquo;effacement du seuil du Moulin du bourg a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un article dans la plaquette sur le bilan du contrat de restauration et d&rsquo;entretien. Plusieurs visites avec des élus, les techniciens rivière des bassins environnants, des riverains ainsi que des scolaires ont été organisées suite aux travaux. La commune envisage de mettre en place un espace<br />de détente (bancs et tables de pique-nique) en rive gauche afin de permettre aux usagers et riverains de redécouvrir l&rsquo;espace rivière.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

Coût des études préalables 60 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 43 426 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 103 426 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %) - Conseil général de la Mayenne (20 %) - Région Pays-de-Loire (10 %) - Syndicat du bassin du Vicoin (20 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) , service départemental de la Mayenne - Commune de Nuillé-sur-Vicoin - Fédération départementale de la Mayenne pour la pêche et la protection du milieu aquatique - Association Mayenne nature environnement


Maître d'ouvrage Syndicat du bassin du Vicoin (SBV)

Contacts Nicolas Boileau - SBV
  Autre contact: Olivier Leroyer - Onema, SD de la Mayenne (sd53@onema.fr)
nicolasboileau3@aol.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement du seuil de Chelles Basse sur le Miodet

Page mise à jour le 19/12/2017
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2010
juin 2010
Linéaire concerné par les travaux 150 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Miodet
Distance à la source 19.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.60 ‰
Débit moyen 1.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR1150
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) PUY-DE-DOME (63)
Communes(s) SAINT-DIER-D'AUVERGNE (63334)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la continuité écologique</p>
<p>Réduire les risques sécuritaires liés à l&rsquo;ouvrage</p>

Le milieu et les pressions

<p>Rivière située dans le département du Puy-de-Dôme, le Miodet prend sa source dans les monts du Livradois et se jette dans la Dore en rive gauche après un parcours de 30 km. Il draine un bassin versant de 102 km&sup2;, majoritairement couvert par des terrains agricoles en aval et par des massifs forestiers en amont. Le Miodet connait un important problème d&rsquo;ensablement comme la majorité des cours d&rsquo;eau du Livradois-Forez. Cet ensablement a pour origine la déprise agricole et l&rsquo;exploitation de résineux en bords de cours d&rsquo;eau ne permettant plus le maintien des sols face à l&rsquo;érosion.</p><p>Par ailleurs, sur le cours du Miodet, on compte plus d&rsquo;une trentaine d&rsquo;ouvrages hydrauliques, dont la plupart n&rsquo;ont plus d&rsquo;usage. Au niveau de la confluence avec la Dore, le barrage de Sauviat, construit au XIXe siècle pour la production hydroélectrique, est toujours en activité. D&rsquo;une hauteur de 27 m et d&rsquo;une capacité de 0,6 million de m3 d&rsquo;eau, il bloque totalement la continuité du cours du Miodet. Le seuil de Chelles Basse est situé plus en amont, au niveau de la commune de St-Dier-d&rsquo;Auvergne. Ce seuil, haut de 4,5 m et abandonné depuis plusieurs décennies, avait initialement pour fonction l&rsquo;alimentation d&rsquo;un moulin, en ruine aujourd&rsquo;hui. Contrairement à la Dore, le cours du Miodet n&rsquo;est pas classé, et n&rsquo;abrite pas de migrateur amphihalin. Toutefois, il présente un bon potentiel de zones favorables à la reproduction des truites et espèces d&rsquo;accompagnement (chabot, vairon).</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Ouvrage abandonné, le seuil de Chelles Basse n&rsquo;a plus d&rsquo;usage. Dans le cadre du contrat de restauration et d&rsquo;entretien (CRE) 2005-2010, les techniciens de la communauté de communes du Pays d&rsquo;Olliergues (CCPO) ont recherché et démarché la propriétaire afind&rsquo;envisager une solution pour rétablir la continuité écologique au niveau de l&rsquo;ouvrage.</p><p>Deux solutions ont été présentées à la propriétaire : l&rsquo;effacement ou l&rsquo;aménagement d&rsquo;une passe à poissons. La propriétaire n&rsquo;habitant pas sur le bassin et le CRE bénéficiant d&rsquo;une équipe de régie et de financements publics en provenance du Conseil général et de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau, la solution d&rsquo;effacement a été privilégiée. La mise en place d&rsquo;une passe à poissons aurait nécessité une consolidation de l&rsquo;ouvrage et un entretien régulier. L&rsquo;opération d&rsquo;effacement a donc été inscrite en 2009 au CRE alors en cours de mise en oeuvre.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Avant de procéder à l&rsquo;effacement du seuil, l&rsquo;équipe technique du CRE a réalisé un entretien de la ripisylve en coupant tous les arbres pouvant gêner l&rsquo;accès au seuil ou menaçant de tomber suite à l&rsquo;effacement de la retenue. Un chenal de dérivation a ensuite été mis en place afin de pouvoir travailler à sec. Une partie du sable abondamment présent dans la retenue a été régalée sur les berges. Enfin, le seuil de pierre a été totalement supprimé jusqu&rsquo;au niveau de ses fondations, les blocs le constituant ont été en partie mis en dépôt sur les berges ou utilisés pour diversifier les écoulements dans le lit mineur du cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau.

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>Aucun état initial n&rsquo;a été réalisé. Aucun suivi n&rsquo;est prévu après travaux.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>En termes de réalisation des objectifs, cette action est une réussite puisque le transport des sédiments est rétabli et la libre circulation des poissons est rouverte sur un tronçon de quatre km. Visuellement, le milieu s&rsquo;est diversifié, on observe une granulométrie plus grossière et plus hétérogène. Des radiers et des habitats favorables pour des frayères réapparaissent. Les berges commencent peu à peu à se revégétaliser. Cependant, le linéaire rouvert suite à l&rsquo;effacement du seuil est limité par la présence, en aval, du barrage de Sauviat, situé à la confluence Dore-Miodet, qui bloque totalement la continuité sur le cours d&rsquo;eau. Il n&rsquo;est pas prévu à l&rsquo;heure actuelle de réaliser une quelconque action pour la restauration de la continuité au niveau de ce barrage.</p><p>Localement, les travaux réalisés sur le seuil de Chelles Basse ont été controversés. L&rsquo;opération a souffert d&rsquo;un grand manque de communication. Du fait de l&rsquo;opportunité d&rsquo;intervention (volonté du propriétaire) et de la localisation du site (isolé dans la forêt, sans enjeux ni usages), les travaux ont été réalisés rapidement, sans information ou consultation préalable de la population locale sur le contenu du projet. Après la réalisation de l&rsquo;effacement, les propriétaires situés plus en aval ainsi que les protecteurs de moulins ont exprimé leur désaccord au sujet de la destruction d&rsquo;un ouvrage considéré comme patrimonial, appuyés par la critique d&rsquo;un article paru dans un journal local. Des réunions de communication ont été organisées suite aux travaux, avec les riverains et les services techniques du CRE, afi n d&rsquo;expliquer la démarche d&rsquo;opportunité de cette opération, les motivations du projet et favoriser son acceptation. Le prochain contrat territorial reprendra les thématiques du CRE 2005-2010 et des actions (non programmées encore) seront envisagées dans le cadre de la restauration de la continuité écologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Pas de valorisation.</p>

Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 28 154 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 28 154 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %, dans le cadre du CRE) - Conseil général du Puy-de-Dôme (25 %) - Communauté de communes du Pays d’Olliergues (25 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Fédération départementale du Puy-de-Dôme pour la pêche et la protection du milieu aquatique - Direction départementale des territoires (DDT 63)


Maître d'ouvrage Communauté de Communes du Pays d’Olliergues (CCPO)

Contacts Julie Cadel - Communauté de communes du Pays d’Olliergues
  autre contact : Alain Bonnet - Onema Délégation Auvergne-Limousin - alain.bonnet@onema.fr
rivieres.doremoyenne@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement partiel du seuil Cros sur la Dunière

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2009
novembre 2009
Linéaire concerné par les travaux 90 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Dunière
Distance à la source 20.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
10.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 2.90 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0162
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) HAUTE-LOIRE (43)
Communes(s) DUNIERES (43087)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Mise en conformité de l’ouvrage (art. L. 432-6 du CE)</p>
<p>Restauration de la continuité écologique</p>
<p>Réduire les débordements locaux</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Dunière, cours d’eau de 43 km de long, est un sous affluent de la Loire qui se jette dans le Lignon du Velay. Son bassin versant, d’une superficie de 238 km², est majoritairement dominé par des parcelles d’élevages bovins et des zones de massifs forestiers avec une urbanisation diffuse.</p><p>Les principales pressions exercées sur le cours d’eau à l’échelle du bassin versant sont liées à la présence de seuils le long du cours de la Dunière ainsi qu’au ravinement des parcelles recouvertes de résineux. Les impacts hydromorphologiques des parcelles et des seuils sur la Dunière et ses affluents sont multiples : déstabilisation des berges, élargissement des cours d’eau par absence de maintien des berges, ensablement, diminution du transit sédimentaire, cloisonnement du cours d’eau, perte de débit via les biefs, perte d’habitats pour la faune aquatique, notamment les espèces piscicoles…</p><p>Au total, 73 seuils sont dénombrés sur le bassin, dont 32 sont infranchissables pour la truite. Anciens pour la plupart, ces seuils ont été construits jadis pour l’irrigation des prairies de pâturage et pour l’utilisation de la force motrice des moulins (industrie de textiles, denrées alimentaires…).&nbsp;</p><p>La plupart d’entre eux ont ensuite été abandonnés progressivement, suite à la déprise agricole. Certains seuils sont aujourd’hui utilisés pour l’hydroélectricité (microcentrales).</p><p>La Dunière est classée au titre de l’article L. 432-6 du code de l’environnement pour la présence de la truite commune (truite fario) sur son bassin versant. Il existe donc un enjeu notable pour la circulation de cette espèce, mais également pour d’autres espèces présentes : loche, vairon et goujon.</p><p>Le seuil du Cros, d’une hauteur de 1,29 m, est totalement infranchissable par la truite. Construit jadis pour les besoins d’une scierie, ce seuil est désormais sans usage. Il demeure encore en bon état mais le bief est en partie comblé.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Le contrat de restauration et d’entretien (CRE) Dunière et affluents (2005-2009) était doté d’un volet sur la restauration de la continuité écologique. Dans le cadre de sa mise en place, le technicien rivière a procédé, en 2004-2005, à un inventaire des ouvrages du bassin. Il a identifié les secteurs sur lesquels intervenir en priorité pour restaurer la continuité. Il a ensuite rencontré les propriétaires des ouvrages afin de leur expliquer la situation du cours d’eau, l’obligation réglementaire (L. 432-6) existante et les solutions envisageables.</p><p>Le propriétaire du seuil de Cros souhaitait voir le seuil effacé, notamment pour diminuer le risque de débordement local et éviter des contraintes de gestion et d’entretien du seuil en cas d’installation d’une passe à poissons.</p><p>Une phase de concertation a été nécessaire avec les propriétaires des terrains attenants au seuil. Au final, le Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala) s’est engagé à réaliser des mesures complémentaires de protection des berges en amont afin d’éviter la perte de surface des terrains suite à l’abaissement de la ligne d’eau.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>L’ouvrage a été arasé à la pelle mécanique sur une hauteur de 1 m et sur toute sa longueur. Trois miniseuils noyés ont été mis en place sur 100 m en amont du seuil afin de maintenir l’équilibre du profil en long et éviter l’érosion régressive. C’est également pour cette raison que la solution d’effacement total de l’ouvrage n’a pas été retenue.</p><p>Des mesures complémentaires ont été mises en place sur le site : des protections de berges en géotextile ont été installées pour éviter la perte de surface – par érosion des berges – des terrains attenants.</p><p>Enfin, des mesures ont été prises dans le but de diminuer l’impact des travaux : réalisation d’une pêche de sauvegarde et travail à sec avec mise en place d’un batardeau pour dévier temporairement les écoulements.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion ultérieure n’est prévue sur le site.&nbsp;</p>

Le suivi

<p>En 2006 et 2009, un état initial du compartiment physique a été réalisé : suivi de la zone d&rsquo;influence de l&rsquo;ouvrage, de l&rsquo;état du maintien des berges, de l&rsquo;estimation du risque d&rsquo;érosion régressive par la réalisation de profils en long et en travers. En 2007, un suivi visuel des frayères à truite a également été effectué en amont et aval de l&rsquo;ancien seuil.</p><p>Une évaluation de l&rsquo;état des berges et de la ripisylve a également été entreprise avec le propriétaire riverain.<br />Après les travaux, un suivi photo est réalisé afin de surveiller l&rsquo;évolution morphologique du site (érosion régressive). Le suivi des frayères à truite est poursuivi en 2009 et 2010.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>L’arasement du seuil de Cros a permis de rétablir la continuité sur un tronçon de 3,7 km de long.</p><p>Les gains au niveau de la morphologie et de la biologie sont déjà visibles deux mois après les travaux : le retour d’une diversité de faciès et d’écoulements est constaté. La zone lentique en amont, auparavant créée par l’ouvrage, a laissé la place à un secteur de plat courant-radier sur une centaine de mètres. La totalité des écoulements est libérée.</p><p>À l’échelle du tronçon - quelques centaines de mètres de linéaire - une alternance de radiers-mouilles est retrouvée.</p><p>Le suivi des frayères montre une recolonisation rapide de la zone en amont de l’ancien seuil : 14 frayères fonctionnelles ont été dénombrées en décembre 2009 alors qu’aucun substrat de ponte n’était observé en 2007.</p><p>La hauteur résiduelle du seuil est inférieure à 30 cm en période d’étiage. L’ouvrage est transparent lors des périodes de migration de la truite notamment.</p><p>Sur le secteur, aucune érosion régressive n’est constatée, ni d’effondrement de berges.</p><p>L’objectif de restauration de la continuité est atteint. Toutefois, l’ampleur du linéaire rouvert est limitée par la présence de deux seuils : l’un de plus de 1,5 m de haut et situé à 2,2 km en aval, qui reste infranchissable pour les espèces piscicoles ; l’autre, situé 1,5 km en amont, d’une hauteur de 2 m.</p><p>Cette opération pilote pour le Sicala est l’une des premières opérations d’arasement réalisées sur le bassin versant. Elle a, par la suite, servi d’exemple pour quatre autres réalisations d’effacements d’ouvrages sur le bassin.</p><p>Dans le cadre du CRE, d’autres opérations de restauration de la continuité écologique ont été mises en oeuvre : trois autres arasements ont été réalisés en amont de la commune de Dunières, puis un autre sur le Gournier, affluent en rive droite de la Dunière. Le Sicala a également procédé au remplacement d’un passage busé sur un affl uent (le Charrerogne) par un pont cadre, décloisonnant ainsi totalement l’affluent. Enfin, deux autres ouvrages ont bénéfi cié de l’installation d’une passe à poissons au niveau de la commune de Dunières (lieu-dits : Berthollet) et boulodrome.&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p>L’arasement du seuil de Cros a fait l’objet d’articles dans la presse écrite et télévisuelle. Une journée d’animation portant sur la continuité écologique a été organisée à l’écopôle du Forez en mai 2010 avec des associations environnementales, l’Onema, les Agences de l’eau, les techniciens des structures à compétence eau présentes sur les bassins environnants ainsi que quelques élus et des étudiants. À cette occasion, la démarche de restauration de la continuité mise en place dans le CRE de la Dunière a été présentée, notamment à travers l’exemple de l’arasement du seuil de Cros.&nbsp;</p><p>Cette opération pilote ainsi que les quatre autres réalisations d'effacement d'ouvrages sur le bassin ont été valorisées dans une vidéo réalisée par l'Agence de l'eau Loire-Bretagne.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 13 300 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 13 300 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (40 %) - Conseil général de Haute-Loire (20 %) - Fédération départementale de Haute-Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 43) (5 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Commune de Dunières - Direction départementale des territoires de Haute-Loire (DDT 43)


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala)

Contacts Daniel Roche - Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala)
  3, avenue Jean-Baptiste Marcet 43000 Le Puy en Velay
daniel.roche@sicalahauteloire.org

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Restauration des boisements des rives du cours aval du Thouet en Maine-et-Loire

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 27/04/2012

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
février 2010
février 2015
Surface concernée par les travaux 5.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0436
Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) PAYS DE LA LOIRE
Département(s) MAINE-ET-LOIRE (49)
Communes(s) ARTANNES-SUR-THOUET (49011)
CHACE (49060)
COUDRAY-MACOUARD (LE) (49112)
DISTRE (49123)
MONTREUIL-BELLAY (49215)
PUY-NOTRE-DAME (LE) (49253)
SAINT-JUST-SUR-DIVE (49291)
SAUMUR (49328)
VARRAINS (49362)
VAUDELNAY (49364)

Titre et Droits de diffusion
Localisation en France

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="text-align: justify;">Participer activement et d’une façon opérationnelle à la création et la promotion d’une filière de végétaux natifs du bassin de la Loire&nbsp; pour l’approvisionnement des chantiers de plantations et de techniques de «génie végétal»</p>
<p style="text-align: justify;">Promouvoir la diffusion des protocoles méthodologiques (scientifiques et techniques) pour des applications opérationnelles similaires (cf. action relayée sur le plan national par «Plante et Cité» et l’«Association Française de l’Arbre et la Haie Champêtre»)</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Suite à une forte dégradation de la ripisylve notamment en milieu périurbain, un reboisement des berges est apparu important pour maintenir la diversité des boisements des rives du cours d’eau et permettre ainsi un développement des corridors écologiques en lien avec la trame verte et bleue.</p><p style="text-align: justify;">Le Thouet aval fait partie du Domaine Public Fluvial (DPF), géré par la communauté d’agglomération dans le cadre réglementaire d’une concession. Cependant, les limites transversales ne couvrent pas l’espace nécessaire pour reconstituer le boisement de la rive.<br>Des conventions doivent être engagées entre la collectivité, les propriétaires riverains et les exploitants pour pouvoir assurer une plantation sur 5m de largeur (1m en DPF, 4m en propriétés riveraines dans le respect de la largeur autorisée par la DDT49 dans le cadre de la prise en compte des bandes arbustives des primes PAC).</p>
Géoportail - IGN (avril 2012) - C. Van Cuyck
Géoportail - IGN (avril 2012) - C. Van Cuyck

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify;">La démarche a initialement été animée à l’échelle du bassin de la Loire dès 2002 par le Plan Loire grandeur nature et le CORELA pour une restauration des boisements de rives des cours d’eau du bassin de Loire depuis l’Orléanais jusqu’à l’estuaire.&nbsp; <br>Cette action a ensuite été localisée sur le Thouet dans le cadre du Contrat de&nbsp; Restauration et d’Entretien de la rivière Thouet (2004 – 2009), puis dans le Contrat Territorial Milieux Aquatiques (2011 – mai 2015). <br>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;">Une première phase de l’action a consisté à identifier les plantations nécessaires à réaliser (identification du besoin) : <br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Inventaire botanique et identification des habitats<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Répartition des habitats selon un gradient transversal à la rive<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Mise en place de transects théoriques de restauration des habitats des berges du «Thouet»<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Mise en place de formules de replantation, 6 selon le gradient hydrique de la berge et du recouvrement des habitats ligneux<br><br>L’objectif était d’utiliser des végétaux locaux lors des replantations. Des prospections ont permis d’évaluer « l’offre » à proximité du site pour la faire correspondre au besoin identifié : <br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Identification et évaluation de la ressource végétale sur les berges de la Loire et du Thouet<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Prospection botanique sur 8 sites avec relevés qualitatifs et indices de présence<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Comptabilisation du nombre de taxons par sites ressources et évaluation de la répartition des 21 essences sur les 8 sites<br><br>Il a ensuite été nécessaire de définir d’un mode opératoire pour les cueillettes et la reproduction des écotypes. Cette partie opérationnelle a été réalisée en partenariat avec la DRAF des Pays de la Loire pour la collecte et la pépinière d’état de Guémené-Penfao pour la reproduction. Une pépinière communautaire expérimentale d’arbres et d’arbustes du bassin de Loire moyenne a été créée à cette occasion. <br><br>Le chantier de restauration des boisements de rives proprement dit a consisté en des travaux de bucheronnage sur les 32 km du cours aval du Thouet en Maine-et-Loire et des opérations de replantation sur 1 km de traversée urbaine avec 440 m de plantations effectives. <br>1 500 plants et boutures issus de la pépinière communautaire expérimentale de production de végétaux dits locaux ont été nécessaires pour la reconstitution du boisement de rive : <br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; 975 arbres et arbustes <br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; 350 boutures de saules pionniers<br>360 m² de géotextile biodégradable a été mis en place en pied de berges afin de stabiliser le support le temps que la végétation prenne le relais. <br>Les arbres ont été dotés de protections contre les rongeurs. <br>&nbsp;</p>
Cueillette (Com. Agglomération Saumur, 2010)
Cueillette (Com. Agglomération Saumur, 2010)
Pépinière (Com. Agglomération Saumur, 2010)
Pépinière (Com. Agglomération Saumur, 2010)

La démarche réglementaire

Déclaration d’Intérêt Général


La gestion


<p style="text-align: justify;">La communauté d’agglomération prend en charge les 3 premières années d’entretien des plantations : <br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le débroussaillage <br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; La lutte contre les espèces exotiques <br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; La taille et la conduite des végétaux <br><br>Dès la 4ème année, comme le prévoit les clauses de la convention type, chaque propriétaire riverain prend possession des boisements et s’engage à respecter le cahier des charges annexé.<br>Le service technique de la communauté d’agglomération assurera un accompagnement auprès des riverains qui pourront à terme bénéficier de bois-énergie par l’exploitation des arbres têtards (attention car la gestion sur le long terme pour le bois d’œuvre est bien différente et s’initie dès le départ différemment).<br>&nbsp;</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Une fiche de suivi de la qualité de la ripisylve a été réalisée avec trois entrées :<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; la morphologie du boisement de berges (densité de la strate arborescente et arbustive, éclairement du lit, stabilité des arbres en rives, âge du peuplement, mode d’entretien actuel).<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; les espèces végétales présentes (espèces arborées, arbustives, espèces envahissantes, espèces plantées).<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; les caractères remarquables potentiels (faune, flore, zones humides).<br>Une note globale est ensuite attribuée pour l’évaluation, de mauvaise ripisylve à très bonne ripisylve.<br><br>&nbsp;</p>
Chantier de bucheronnage (Com. Agglomération Saumur, 2010)
Chantier de bucheronnage (Com. Agglomération Saumur, 2010)
Plantations (Com. Agglomération Saumur, 2010)
Plantations (Com. Agglomération Saumur, 2010)

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Le projet sera développé avec « Plante et Cité » et l’AFAHC dans le cadre de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (2011-2020) et de l’appel à projet sur la thématique «La conservation et l’utilisation durable d’espèces végétales indigènes afin de développer des filières locales».<br>Les interventions seront poursuivies sur le Thouet amont dans les Deux-Sèvres, ainsi que sur le Thouet aval dans le cadre du nouveau Contrat Territorial Milieux Aquatiques (2011-2015), depuis les sources du Thouet jusqu’à la confluence avec la Loire (10km de restauration de rives supplémentaires). <br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

Plantations (Com. Agglomération Saumur, 2010)
Plantations (Com. Agglomération Saumur, 2010)

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 20435

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'Eau Loire-Bretagne - Conseil Général Maine-et-Loire - Région Pays de la Loire
Partenaires techniques du projet - Conservatoire Botanique de Brest - Pépinière d’état de Guémené-Penfao - DRAAF Pays de la Loire


Maître d'ouvrage Communauté d’Agglomération «Saumur Loire Développement»

Contacts Pascal LAIGLE et Thomas AVARELLO (technicien de rivière)
  11 rue du Maréchal Leclerc BP 301 49408 Saumur Cedex

p.laigle@agglo-saumur.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Restauration de la Boire de Bessé

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 27/04/2012

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives

Début des travaux
Fin des travaux
mars 2008
novembre 2008
Surface concernée par les travaux 0.60 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Parc Naturel Régional Site classé
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRGR0007e
Référence du site Natura 2000
FR5212003
FR5200629

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) PAYS DE LA LOIRE
Département(s) MAINE-ET-LOIRE (49)
Communes(s) THOUREIL (LE) (49346)

Titre et Droits de diffusion
Localisation France

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer la reconnexion hydraulique</p><p>&nbsp;</p>
<p>Limiter la fermeture de la boire</p><p>&nbsp;</p>
<p>Restaurer les habitats piscicoles</p><p>&nbsp;</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Cet ancien bras secondaire possède une connexion hydraulique par l'aval uniquement (débit &lt; 300 m3/s) avec plusieurs pièces d’eau séparées à l'étiage (nappe alluviale). Il y a de plus une arrivée d'eau latérale par le ruisseau de Cumeray. Le linéaire possède trois ouvrages de franchissement.<br>La pression majeure qu’a subi ce bras est l’enfoncement du lit de la Loire (de 0,8 à 1,2m à l’est du département ou à la confluence de la Maine ; jusqu’à 3,2m à Ancenis).<br>Cette incision a entrainé une déconnexion du bras et une perte de ses fonctionnalités écologiques. Au niveau de la végétation, cela a entraîné un envahissement des ligneux et l’installation dans les trous d’eau d’une plante exotique envahissante : la jussie.<br>&nbsp;</p>
Carte de localisation
Géoportail - IGN (avril 2012) - C. Van Cuyck

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify;">Malgré la mise en place du Plan Loire grandeur nature, peu d’actions ont été entreprises dans le département de Maine-et-Loire. En 2004, la Fédération de pêche a décidé d’assurer la maîtrise d’ouvrage pour la restauration d’annexes de la Loire. L’objectif étant d’améliorer la connexion hydraulique avec la Loire en optimisant le coût des interventions sur les facteurs "déconnectants", le tout dans un esprit de développement durable.<br>Dans le cadre du 9ème programme de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, il y a eu la signature d’un contrat restauration-entretien en Juillet 2009.<br>Les riverains ont aussi été impliqués. Fin 2006, s’est déroulée une réunion plénière de présentation du projet sur la boire de Bessé puis l’envoi à chaque propriétaire d’une demande d’autorisation de passage et de travaux, ainsi qu’un formulaire de cession du droit de pêche (Article L. 435.5).<br>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;">Pour parvenir à éliminer la jussie présente sur les parties amont et aval, deux campagnes d'arrachage manuel ont été faites au début de la croissance de la plante. Ainsi 2,5 tonnes ont été arrachées puis mises en compostage, au lieu des 75 tonnes estimées si l’on avait attendu le développement maximal de la plante. <br>Suite aux dégâts des tempêtes de 1999 et 2003 un traitement de la végétation était nécessaire. Un enlèvement des embâcles et un abattage des arbres poussant dans le chenal ont été réalisés, suivis d’un broyage et d’une valorisation dans une filière bois sous forme de plaquettes (265 m3).<br>Pour permettre la reconnexion hydraulique, le terrassement d'un chenal de connexion (100m de long sur 2m de large et 50cm de profondeur) et l’arasement des atterrissements ont été réalisés. Un réaménagement de l’ouvrage aval et un remplacement de l’ouvrage médian ont été effectués pour une meilleure continuité. <br>La dernière action fut de mettre en place un déflecteur rocheux au niveau du ruisseau de Cumeray. <br>&nbsp;</p>
Arrachage de jussie (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)
Arrachage de jussie (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)
Broyage des produits de coupe (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)
Broyage des produits de coupe (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)

La démarche réglementaire

Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)


La gestion


<p style="text-align: justify;">Une nouvelle intervention a été nécessaire en 2010 suite à la tempête Xynthia qui a engendré de nouveaux embâcles. Précédemment, une autre intervention avait été nécessaire sur la colonisation par la jussie.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Des observations ponctuelles des poissons présents dans la boire ont été réalisées, notamment en aval sur les frayères à brochet et sur les zones refuges. <br>En 2010 et 2011 la présence du brochet a été constatée.</p>
Terrassement du chenal de connexion (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)
Terrassement du chenal de connexion (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)
Remplacement de l'ouvrage médian (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)
Remplacement de l'ouvrage médian (Y. Nicolas FPPMA49 - 2008)

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">On constate un meilleur fonctionnement hydraulique, écologique et piscicole. Une vigilance particulière doit être apportée au risque de recolonisation de la boire par la jussie, qui varie selon les années notamment en fonction des périodes de submersion et de températures de l’eau.<br>La Fédération de Pêche a assuré la Maîtrise d’Ouvrage d’un autre site dans le cadre du CRE Loire : la boire du Passage en 2010 à Saint Rémi la Varenne. <br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 35590
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 43200

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'Eau Loire-Bretagne (30%) - Conseil Général de Maine-et-Loire (30%) - Région Pays de la Loire (10%) - Commune du Thoureil (10%)
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage Fédération de Maine-et-Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

Contacts Yann NICOLAS
  14 Allée du haras 49000 ANGERS

yann.nicolas@fedepeche49.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné


Restauration de la tourbière de Sagne Redonde

Page mise à jour le 06/03/2018
Créée le 02/03/2012

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Restauration de la tourbière de Sagne Redonde
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
août 2002
août 2002
Surface concernée par les travaux 18.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE) Zones humides de bas-fonds en tête de bassin (Ou zones humides de montagne, colline)
Type hydrogéomorphologique Restauration de la tourbière de Sagne Redonde

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRGR1001
Référence du site Natura 2000
FR8201666

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) RHONE-ALPES
Département(s) ARDECHE (07)
Communes(s) LANARCE (07130)

Carte de localisation de la commune de Lanarce, source ONEMA
Carte de localisation de la commune de Lanarce

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Objectif n°1 : Favoriser l'évolution des milieux tourbeux pionniers.&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>
<p>Objectif n°2 : Maintenir des milieux ouverts.</p><p>&nbsp;</p>
<p>Objectif n°3 : Créer et maintenir des mares périphériques.</p><p>&nbsp;</p>
<p>Objectif n°4 : Participer à une valorisation pédagogique ex-situ.</p><p>&nbsp;</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify; ">Le site se trouve sur le plateau ardéchois qui est ici le prolongement oriental du massif de la Margeride. La tourbière est au fond d’un cratère de maar, situation assez classique dans ce secteur. Le diamètre du cratère est d’environ un kilomètre et la surface de la tourbière en 1977 est, en fonction des définitions adoptées, de l’ordre de 18 hectares. Il y a eu visiblement deux types de formation de la tourbière originelle, un type soligène sur le bas des versants, généré par le niveau des sources issues de l’aquifère constitué par les débris volcaniques, et un type limnogène dans le fond de la dépression aux dépens d’un lac qui a rempli le fond du maar, la tourbe reposant sur une argile lacustre.</p><p style="text-align: justify; ">Habitats :<br>35.1* Pelouse à Nard raide<br>51.1* Tourbière haute active<br>51.2 Tourbière dégradée<br>54.53 Tremblants à Carex rostrata<br>54.59 Radeaux à Menyanthes et Comaret</p><p style="text-align: justify; ">Le site de Sagne-Redonde a fait l’objet d’une exploitation de tourbe pendant une vingtaine d’années, jusqu’en 1998. Le creusement de fossés de drainage a modifié la circulation de l’eau provenant du bassin versant. L’arrêt des pratiques agricoles a entraîné une colonisation par le pin sylvestre.</p><p>&nbsp;</p>
Carte de localisation de la tourbière de Sagne Redonde (07130), Géoportail- Carte IGN
Carte de localisation de la tourbière de Sagne Redonde (07130), Géoportail- Cart

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify; ">- Fin de l’autorisation d’exploitation de la tourbe et retraite de l’exploitant<br>- Site connu pour sa richesse biologique par des naturalistes (FRAPNA…)<br>- Démarrage du programme Loire Nature avec implication du CEN Rhône-Alpes.<br>- Commune intéressée pour que la tourbière exploitée ne devienne un territoire « mort »</p><p>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify; ">• Restauration hydrologique (comblement de fossés de drainage, création de mares)<br>Dans le cadre de la restauration de l’écoulement de l’eau de part et d’autres des fossés de drainage, ceux-ci ont été comblés en septembre 2002 : <br>- Le fossé principal a été comblé entièrement. <br>- Concernant le réseau de fossés secondaires, l’option rebouchage complet a été écartée par manque de matériau. <br>- Des petites mares ont alors été creusées le long et en bout des fossés, de telle sorte que la matière extraite puisse servir à la mise en place de bouchons en travers des sens d’écoulement. Par ailleurs, les trop-pleins des mares ont été positionnés de manière à diriger l’eau vers les secteurs les plus asséchés.<br>En septembre 2002, 7 mares ont été réalisées. Les matériaux ont été laissés sur place (soit étalés sur le sol, soit entassés pour former des talus) soit utilisés pour reboucher les drains. Des ornières liées au passage des engins se sont formées pendant les hivers suivants.</p><p>• Restauration des prairies humides (bûcheronnage et broyage)<br>Les résineux sont les principaux ligneux visés. Des travaux par broyage, coupe ou arrachage des jeunes pousses ont été réalisés à plusieurs reprises. La dynamique des ligneux est très forte compte-tenu de la présence de boisements de résineux tout autour du site. Cette action a été maintenue dans le second plan de gestion avec une récurrence tous les deux ans.<br>&nbsp;</p><p style="text-align: justify; ">&nbsp;</p>
Mare de Sagne Redonde 03/09/2010, CREN Lagorsse
Mare de Sagne Redonde 03/09/2010, CREN Lagorsse
Panneau du sentier panoramique de la tourbière de Sagne, 18/07/2008, CREN Lagorsse
Panneau du sentier panoramique de la tourbière de Sagne, 18/07/2008, CREN Lagorsse

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p style="text-align: justify; ">Sur la partie Sud du site, un enclos a été mis en place en 2004. Il délimite un parc de 2,7 hectares sur lequel un pâturage équin a pu être instaurer. Le pâturage est extensif, avec un chargement faible à l’année.<br>Ce secteur a été choisi car il ne comporte pas de zones dangereuses (tremblants). Ceci évite les risques non négligeables de noyade des animaux : un cheval échappé d’un parc voisin s’est noyé sur le site en 2003.<br>La date de pâturage correspond à la fin de la période de reproduction de l’Azuré des mouillères, pour lequel le pâturage peut être néfaste (consommation ou piétinement des gentianes pneumonanthes sur lesquelles sont déposées les œufs). Par ailleurs, le choix des dates de pâturage est discuté avec les chasseurs. Une convention a été signée avec un éleveur. Ce pâturage se maintient encore à l’heure actuelle.</p><p style="text-align: justify; ">Acquisition 8,5 ha par le conservatoire Rhône Alpes des espaces naturels.</p><p>&nbsp;</p>

Le suivi

<p>Un important dispositif de suivis a été mis en place sur les différentes actions. Des suivis piézométriques, une station météo, des suivis de végétation et suivis des papillons remarquables ont été mis en place.</p><p>Concernant la végétation, les transects modifiés de végétation ont été effectués par la méthode des points aiguille. La longueur des transects est variable ; une espèce végétale est notée tous les 5, 10 ou 20 cm. Pour chaque tronçon est associé une liste d’espèces et leur fréquence. Les espèces sont ensuite regroupées par affinités écologiques.</p><p>Concernant les papillons, c’est l’azuré des mouillères (Maculinea alcon) qui est ici concernée. C’est un papillon très rare inféodé aux tourbières. Son suivi comprend le comptage des individus adultes (= imagos) observés, mais aussi l’étude de ses hôtes indispensables à la réalisation de son cycle de vie :</p><p><br>• Suivi de l’Azuré des mouillères : comptage des individus pendant la période de vol (3 sorties en juillet et août) : - sur 9 prospections réalisées en juillet, 7 comptent des observations et sur les 9 réalisées en août, 3 comptent des observations.<br>En 2005, c’est la première année qu’au moins 10 individus sont vus à 2 dates différentes.<br>• Recherche des fourmis-hôtes : Un piégeage des fourmis a été effectué (30 pièges) en 2000. Les 3 espèces de fourmis-hôtes des azurés (Myrmica scabrinodis, M. ruginodis et Myrmica rubra) ont été déterminées. Mais il semble que la densité des fourmis soit faible, ce qui pourrait expliquer que la population d’Azuré des mouillères soit assez réduite. Un nouveau piégeage a été réalisé en 2003 dans le secteur remanié suite au comblement des fossés. Des fourmis-hôtes sont capturées, mais il se peut que des fourmilières aient été détruites (par destruction directe ou du fait de l’augmentation du niveau d’eau).<br>• Comptage de la plante-hôte, la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe). Depuis 2004, le nombre de gentianes en fleur a diminué sur le secteur 1 (inondé suite aux remaniements de la zone), contrairement au secteur 2, où le nombre de gentianes est très élevé. Néanmoins, on constate que le nombre d’œufs par gentiane est plus élevé dans la zone 1 que dans la zone 2.</p><p>Le creusement des mares a aussi bénéficié de suivis des odonates et des batraciens.<br>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>
Tourbière de Sagne Redonde panorama, 18/07/2008, CREN Lagorsse
Tourbière de Sagne Redonde panorama, 18/07/2008, CREN Lagorsse
Tourbière de Sagne Redonde : suivi météo, 04/03/2009, CREN Gregoire F.
Tourbière de Sagne Redonde : suivi météo, 04/03/2009, CREN Gregoire F.

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify">D’après les premiers résultats, les opérations de restauration de l’alimentation en eau par le comblement des fossés a favorisé l’évolution des habitats herbacés vers des groupements plus spécifiquement tourbeux.</p> <p style="TEXT-ALIGN: justify">La turbification est active sur le site, que ce soit au niveau de l’eau libre, des berges de fosses d’extraction ou sur les anciennes zones de tourbe à nu. Il en résulte une progression des milieux tourbeux pionniers, mais aussi un comblement progressif des secteurs d’eau libre. Les suivis et un entretien régulier sont maintenus.<br>La lutte contre les ligneux a permis de maintenir le site très ouvert. Elle s’est axée sur les résineux, de manière efficace, mais nécessite d’être reconduite régulièrement compte-tenu de la dynamique de colonisation du Pin sylvestre. On constate également que la saulaie progresse petit-à-petit.</p> <p style="TEXT-ALIGN: justify">Le pâturage est prolongé avec maintien de dates tardives pour maintenir le développement de l’Azuré des mouillères. <br>Concernant les mares, la colonisation par les odonates et les amphibiens a été rapide et les mares contribuent à la richesse spécifique du site.</p> <p style="TEXT-ALIGN: justify">Concernant la colonisation par la végétation, elle se fait de manière plus lente.</p> <p style="TEXT-ALIGN: justify">Un second plan de gestion a été réalisé de 2007 à 2011 et financé dans le cadre du plan Loire grandeur nature et d’un Contrat de Restauration et d’Entretien des Zones Humides Verrerie, Geneste et Sagne Redonde et d’un contrat Biodiversité Rhône-Alpes (Région Rhône-Alpes).</p>

La valorisation de l'opération

<p>En plus des articles publiés par Fabrice GREGOIRE, l’action a été valorisée : <br>- Aux automnales de Coucouron (2009)<br>- Dans différents documents de bilan de Loire Nature<br>- Par un sentier panoramique<br>- Par des sorties grand public (peu)<br>- Par des formations (BTS GPN, Fac de St Etienne avec Cubizolle…)<br>- Par un poster<br>- Fiche de topoguide randonnée<br>- Cahier technique du CREN</p><p>&nbsp;</p>

Documents de communications Sentier
Documents de communications Document de communications
Tourbière de Sagne Redonde : visite, 01/07/2008, CREN Pierron V.
Tourbière de Sagne Redonde : visite, 01/07/2008
Tourbière de Sagne Redonde : pâturage, 07/10/2004, CREN Pierron V.
Tourbière de Sagne Redonde : pâturage, 07/10/2004

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 15075

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire bretagne 20% - Etat (ex DDAF) 40% - Région Rhône Alpes 40%
Partenaires techniques du projet - Ecole Normale Supérieur (Mr GREGOIRE) - ONF


Maître d'ouvrage Conservatoires des espaces naturels de Rhône Alpes Antenne Drôme-Ardèche

Contacts Laurence Jullian / Emilie DUPUY
  Rouveyret 07200 VOGUE

laurence.jullian@espaces-naturels.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify; ">- A. Laplace-Dolonde, F. Grégoire, 2005, La dialectique de la tourbière et de l’étang, actes du colloque du Groupe d’Histoire des Zones Humides, tenu en Brenne, parution décembre 2006</p>
<p style="text-align: justify; ">- F. Grégoire, A. Laplace-Dolonde, 2005, Influence des recherches scientifiques sur la gestion des tourbières lors des dix dernières années, Actes du colloque « Origine, dynamique et gestion des tourbières », tenu à Goutelas, en octobre 2005, parution décembre 2006</p><p>&nbsp;</p>
<p style="text-align: justify; ">- Grégoire F., A. Laplace-Dolonde, Canivé J. 2006, La tourbe, l’arbre et l’eau, Actes du colloque du GHFF tenu à Bordeaux en septembre 2006, parution en 2007</p><p>&nbsp;</p>
<p style="text-align: justify; ">- F. Grégoire, Social acceptation for mire conservation, examples in Northern France and Massif Central, communication orale présentée lors la rencontre annuelle de l’IMCG à Ushaïa en Terre de Feu en novembre décembre 2005,</p><p>&nbsp;</p>
<p style="text-align: justify; ">- F. Grégoire : «Pédagogie et Tourisme dans les tourbières, les aspects climatiques», communication faite au colloque de l’AIC, Tunis, septembre 2007</p><p>&nbsp;</p>
<p>- F. Grégoire : Local Climate of Ardeche mires, communication proposée à la Conférence Internationale de Météorologie Alpine Chambéry, 4 au 8 juin 2007, participation au colloque annulée mais le résumé élargi a été mis en ligne</p>
<p>- F. Grégoire, V. Pierron, La tourbière de Sagne Redonde (Lanarce, Ardèche), des choix pour la réhabilitation, communication présentée lors du Colloque de Lamoura « Tourbe et tourbières 2007 »</p>
<p>- F. Grégoire, A. Laplace-Dolonde, Un document de référence sur les tourbières : L’inventaire du Service des Mines de 1949, communication présentée lors du Colloque du GHZH tenu à Laon en octobre 2007</p>
<p>- F. Grégoire, « Des tourbières en contexte cévenol : quelle gestion pour quelles contraintes climatiques ?», communication proposée pour le colloque de l’AIC, Montpellier, septembre 2008</p>


Maîtrise foncière et restauration de l'Ile Marière

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 03/01/2012

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Continuité écologique
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2006
décembre 2010
Surface concernée par les travaux 30.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Espace Naturel Sensible
Autres PPRNi Val du Thouet / PPRNi Val d’Authion/ DCE/ Patrimoine de l’UNESCO
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0007e
Référence du site Natura 2000
FF5200629
FF5212003

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) PAYS DE LA LOIRE
Département(s) MAINE-ET-LOIRE (49)
Communes(s) PONTS-DE-CE (LES) (49246)

Carte de localisation
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Redonner une dimension paysagère et écologique au site <br>=&gt; retrouver le paysage ligérien</p>
<p>Restaurer le site et couper la peupleraie</p>
<p>Entretenir la prairie</p>
<p>Valoriser le site d’un point de vue pédagogique</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le site de l’Ile Marière, localisé dans le lit mineur de la Loire, est soumis aux crues périodiques de la Loire.&nbsp; Deux influences climatiques principales sont susceptibles de provoquer trois types de crues importantes :<br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>Les crues « cévenoles » </em>provoquées par des orages violents et brusques d'origine méditerranéenne, elles concernent surtout le haut bassin de la Loire et de l'Allier,<br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>Les crues « atlantiques »</em> sont engendrées par de longues périodes pluvieuses et s'étendent généralement à l'Ouest et au Nord du bassin versant,<br>•&nbsp;&nbsp;&nbsp; <em>Les crues « mixtes »</em> sont les plus redoutées car résultant de la conjonction des deux types d'événements. Les trois grandes crues du siècle dernier appartiennent à ce groupe : <br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Juin 1856 : grande crue de la Loire, la levée de Belle Poule est éventrée, la vallée de l’Authion sinistrée,<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; 1910 : grande crue de la Loire (5,68 m enregistré au Ponts Dumnacus),<br>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Décembre 1982 : crue historique de la Loire (5,70 m au Pont Dumnacus).<br><br>L’occupation du sol de l’Ile Marière a changé plusieurs fois radicalement au cours des 50 dernières années. Elle est passée d’un espace ouvert de prés et de bocage, à un espace presque totalement boisé (peupleraies). Cependant, les opérations de restauration, menées par la ville des Ponts-de-Cé, ont déjà permis au site de retrouver une partie de son caractère typiquement ligérien de prairies bocagères en bords de Loire et une fonctionnalité écologique. La reconversion de la peupleraie en prairies a permis de ramener une grande diversité floristique sur le site. Sous la peupleraie restante, le couvert est pratiquement monospécifique. En effet, le gaillet gratteron (<em>Galium aparine L.</em>) recouvre presque entièrement le sol. Il est donc nécessaire de reconvertir cette peupleraie en prairie, afin de restaurer un couvert végétal plurispécifique et favorable à l’entomofaune et à l’avifaune de milieu découvert.<br>La réimplantation d’une prairie pâturée (réalisée), et de prairies fauchées (à venir) permettra de restaurer une activité agricole périurbaine de qualité, ainsi qu’un paysage et des écosystèmes emblématiques.</p>
Carte de localisation de l'Ile Marière
Carte de localisation de l'Ile Marière

Les opportunités d'intervention


<p>La commune a souhaité acquérir ce site afin de lui redonner une dimension paysagère et écologique disparue du fait de l’implantation de peupleraies en plein et denses.<br><br>Par la même occasion, elle souhaite valoriser ce site d’un point de vue pédagogique en favorisant la découverte du patrimoine naturel ligérien. Cette découverte devra cependant prendre en compte la conservation des espèces et des habitats remarquables localement présents.<br><br>Dans le cadre de l’animation du Document d’Objectifs N2000 « Vallée de la Loire des Ponts-de-Cé à Montsoreau » le PNR Loire-Anjou-Touraine a été sollicité par la ville des Ponts-De-Cé en assistance technique. Le Parc a ainsi rédigé un diagnostic écologique du site ainsi qu’un plan de gestion (A télécharger en bas de page).<br>(NB : la commune des Ponts-De-Cé n’est pas incluse dans le territoire du PNR)</p>

Les travaux et aménagements


<p><strong>Phase 1 : Acquisition foncière en 2004</strong><br>Elle a été réalisée en 2 étapes par la Ville des Ponts-de-Cé : 18ha achetés en 2004, et 14ha supplémentaires en 2009. <br><br><strong>Phase 2 : Travaux de restauration en 2007</strong><br>Conversion d’anciennes peupleraies en prairies : <br>- broyage des souches de peupliers après exploitation,<br>- travail du sol et nivellement,<br>- débroussaillage, entretien des haies, choix des arbres et taille de formation,<br>- labour et semis de graines pour ensemencer les prairies.<br><br><strong>Phase 3 : Premiers entretiens de la prairie </strong><br>- Fin 2007 : premier gyrobroyage de la prairie<br>- 2008 : second gyrobroyage de la prairie<br><br><strong>Phase 4 : Recréation de haies bocagères (fin 2007)</strong><br>Plantation d’une haie décalée par rapport au chemin existant en vue de son élargissement<br><br><strong>Phase 5 : Mise en pâturage bovin extensif</strong><br>- clôture (décembre 2008),<br>- abreuvoirs à pompe pour bovins et curage de puits (février 2009),<br>- arrivée des animaux (2009),<br>- entretien annuel des délaissés prairiaux (2009),<br>- entretien des haies bocagères (2009).<br><br><strong>Phase 6 : Poursuite de l’acquisition foncière et premiers entretiens de la boire</strong> <em>(une boire est une annexe hydraulique appelée également « bras mort »)</em><br>- deuxième acquisition de parcelles (14 ha) comprenant la boire (2009),<br>- gyrobroyage autour de la boire (avril 2010),<br>- sélection des arbres en bordure de boire et dans la prairie naturelle, taille de formation (automne 2010),<br>- abattage sélectif autour de la boire pour remise en lumière (automne 2010).<br><br><strong>Phase 7 : Exploitation de la dernière zone de peupleraie et reconversion en prairie</strong><br><br><br><u><strong>A venir :</strong></u><br>- Demande de classement en RNR (en attente).<br>- Aménagement d’un sentier d’interprétation et d’une table de pique-nique (gyrobroyage sentier, balisage, panneaux de découverte…).<br>- Mise en œuvre d’un programme d’animation.</p>
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>L’objectif est d’assurer l’entretien des prairies par un pâturage bovin et de maintenir la situation ouverte du paysage et des écosystèmes en leur redonnant une valeur économique par l’exploitation agricole, les pâtures étant difficiles à trouver dans le secteur. Le but est de pérenniser l’activité agricole sur le site, en passant des conventions avec les agriculteurs et en leur offrant des parcelles de surface intéressante à exploiter.<br><br>Pour la gestion et l’entretien de l’Ile Marière, les 3 outils contractuels ont été utilisés.<br>La ville des Ponts-de-Cé a contracté un <u><strong>contrat Natura 2000</strong></u> « Entretien extensif du bocage pour les communes » en octobre 2009 et a signé une <u><strong>charte Natura 2000</strong></u> en septembre 2009 pour une durée de 5 ans chacun. Le Contrat Natura 2000 a permis de financer l’achat de matériel (lamier-scie) pour l’entretien des haies de l’Ile. <br>L’exploitation de la prairie se fait par le biais d’une convention de mise à disposition de la SAFER. L’exploitant a par ailleurs contractualisé en 2009 deux <u><strong>MAEt</strong></u> : «Gestion extensive de la prairie » et « Entretien des arbres têtards ».<br><br>La première mesure impose d'assurer un entretien annuel des prairies (absence de destruction ou de retournement), limiter la fertilisation azotée totale à 60 unités/ha/an et le chargement à&nbsp;1,4 UGB/ha, ainsi que de ne pas avoir recours au désherbage chimique à l’exception de traitements localisés.<br><br>La mesure « Entretien des arbres têtards » exige des travaux d’entretien de tous les têtards engagés dans les 5 ans : émondage complet, évacuation du bois et élimination des rémanents. La taille doit être réalisée en automne et/ou hiver entre les mois de septembre et mars.<br><br>Le plan de gestion 2011-2015 rédigé par le PNR Loire Anjou Touraine prévoit un entretien annuel des haies, des berges de la boire et des arbres têtards hors pâture. Il pourra être réalisé par la ville des Ponts-de-Cé ou par un exploitant.</p>

Le suivi

<p>Les opérations engagées depuis 2007 ont permis de récréer un paysage de prairies bocagères. La réouverture du milieu semble favorable au développement de la faune et de la flore (<em>cf. « Diagnostic écologique de l’Ile Marière » rédigé par le PNR Loire Anjou Touraine en 2010</em>).<br>Depuis la mise en œuvre des travaux de restauration du site, des habitats naturels d’Intérêt Communautaire se sont développés, ainsi que des espèces protégées et d’Intérêt Communautaire qui s’y nourrissent, s’y reproduisent ou l’utilisent comme halte migratoire. La fonctionnalité écologique du site semble donc en partie rétablie.<br>Cependant, la réussite complète du projet de restauration dépend de la poursuite des opérations programmées par le plan de gestion.<br><br>Dans le cadre du plan de gestion rédigé en 2010 par le PNR Loire Anjou Touraine, il est prévu :<br>-Un inventaire permanent pour voir l'évolution de la faune et de la flore (PNR Loire Anjou Touraine / LPO)<br>-Un suivi Faune, flore, habitats : inventaire exhaustif des espèces et cartographie / dénombrement des espèces les plus patrimoniales (PNR Loire Anjou Touraine / LPO)<br>Ces suivis se feront notamment à l'aide de la base de données naturaliste du PNR Loire Anjou Touraine (STERNE) qui permet la capitalisation de données ainsi que leur exploitation / valorisation.</p>
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT
PNR LAT

Le bilan et les perspectives

<p><u><strong>Difficultés rencontrées et imprévus : </strong></u><br>- prolifération des ronces et orties<br>- dessouchage nécessaire<br>- nivellement du terrain à cause d’anciens trous de bombes<br>- nécessité d’un accord à l’amiable avec les propriétaires pour le contour des parcelles (échanges de parcelles)<br>- toutes les subventions souhaitées ne sont pas arrivées comme prévues<br>- abandon du chantier par la première entreprise mandatée<br><br><u><strong>Perspectives :</strong></u><br>- finaliser la restauration du site : coupe de la dernière zone de peupleraie<br>- mise en place d’un sentier pédagogique</p>

La valorisation de l'opération

<p>La viande bovine de l’exploitant agricole est vendue en filière courte.<br>La mise en place d’un sentier d’interprétation est prévue.</p>

Documents de communications Sentier
PNR LAT
Annexe hydraulique (boire) (avril 2010)
PNR LAT
Peupleraie avec sous-étage quasi monospécifique (avril 2010)

Coûts

<p>Il est difficile d'estimer la part relative de financements attribués par chacun des partenaires financiers car chacun d’entre eux est intervenu sur des actions différentes (acquisition, travaux de restauration, travaux de gestion ou contrat Natura 2000 etc.)</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions 191600
Coût des travaux et aménagement 130000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation 13700
Coût total de l’opération 335000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Europe - Etat - Conseil Régional - Conseil Général 49 (TDENS) - Commune des Ponts-de-Cé
Partenaires techniques du projet - PNR Loire Anjoux Touraine


Maître d'ouvrage Ville des Ponts-de-Cé

Contacts Valerie CHALUMEAU
  Hôtel de Ville 7 rue Charles de Gaulle BP 60029 49135 Les Ponts-de-Cé Cédex

valerie.chalumeau@ville-lespontsdece.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>DELAUNAY G., JACQUELIN S (2010). Diagnostic écologique&nbsp; de l’Ile Marière, PNR Loire-Anjou-Touraine</p>
<p>DELAUNAY G., JACQUELIN S. (2010). Plan de gestion écologique de l’Ile Marière, PNR Loire-Anjou-Touraine</p>


Restauration de berges sur la gravières des Gounets

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 30/11/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2007
novembre 2007
Surface concernée par les travaux 0.18 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Domaine Public Fluvial, ZNIEFF type II, Natura 2000
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0142b
Référence du site Natura 2000
FF8301072

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) HAUTE-LOIRE (43)
Communes(s) AUZON (43016)

Carte de localisation
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer un intérêt fonctionnel et patrimonial à ce milieu en lui conférant des potentialités d'accueil de la végétation semi-aquatique</p>
<p>Restaurer le paysage par une végétation plus dense</p>
<p>Accueillir une faune et une flore diversifiées</p>
<p>Rétablir un bon pouvoir épurateur sur la ressource en eau</p>

Le milieu et les pressions

<p>La gravière des Gounets présente des berges abruptes sur lesquelles aucune végétation semi-aquatique ne peut s’implanter (biodiversité très faible). Le paysage autour de la gravière est lui-même assez artificialisé (remblais, ancien chemin d’exploitation…).<br>D’une superficie de 2,4 hectares comprenant les milieux attenants, pour une surface en eau de 1,3 hectares, la gravière n’est pas connectée à l’Allier hormis en période d’inondation marquée comme en 2003 où un chenal s’est creusé entre la gravière et l’Allier.<br>A l’issue de l’exploitation de la gravière (1999), aucune réelle réhabilitation écologique n’a été faite (berges restées abruptes), d’où la faible valeur patrimoniale du site avant les travaux. <br>Les milieux attenants sont pâturés par un troupeau d’ovins, la pêche n’y est pas pratiquée.</p>
Carte de localisation de la gravière des Gounets
Carte de localisation de la gravière des Gounets

Les opportunités d'intervention


<p>La gravière des Gounets fait partie du site « Méandre des Granges » lui-même inclus dans le périmètre d’intervention au titre du Plan Loire Grandeur Nature « Méandres de Précaillé et des Granges », dont la mise en œuvre est réalisée par le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne (CEN Auvergne). <br>Ce site fait également partie du site Natura 2000 « Val d’Allier Limagne brivadoise » dont le document d’objectif n’était pas encore validé au moment des travaux (validé en 2009).<br>Les actions menées dans ce secteur ont conduit la réflexion autour de la réhabilitation de la gravière, suite à une étude de faisabilité réalisée par le CEN Auvergne en 2007, afin d’améliorer son potentiel biologique et d’adapter la gestion du site au risque d'érosion.<br>Ce projet a été concerté avec la DDT de Haute-Loire, propriétaire du site (parcelle du DPF), la commune et l’exploitant agricole du site. Plusieurs scénarios d’aménagement ont été proposés avant de statuer sur le scénario le plus adapté et prenant en compte les divers usages et contraintes du site.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Les travaux ont été effectués en période de basses-eaux, début septembre.<br>1800 m² de hauts-fonds ont été créés par déblais/remblais à une altitude calée de façon à ce qu'ils soient inondés en moyenne 8,5 à 10 mois/an. L’objectif était de permettre à la végétation habituelle des hauts-fonds de se développer à la fin de l’été et de favoriser l’implantation d’hélophytes adaptés. Un chenal pénétrant dans la zone de hauts-fonds a été créé afin de diversifier le profil de berge et d'augmenter le linéaire de rive. <br>L'équipe technique du Conservatoire est ensuite intervenue pour poser 120 mètres de clôture électrique pour la mise en défens de la zone de hauts-fonds afin que le troupeau ovin ne vienne pas brouter la végétation en cours de restauration à la suite des travaux. Un poste solaire a été installé et mis à disposition de l’agriculteur. <br>Aucune plantation n’a été faite, l’objectif étant de suivre la recolonisation du haut-fond par la végétation de façon naturelle.<br>Seuls des bouturages de saules ont été effectués sur les autres berges non aménagées afin de permettre la diversification de la végétation et la restauration d’une ripisylve en bordure de gravière.</p>
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne

La démarche réglementaire


Non soumis au régime de la Loi sur l'Eau


La gestion


<p>Une convention de mise à disposition a été établie entre la DDT et le CEN Auvergne afin de permettre la réalisation des travaux. <br>La clôture de mise en défens du pâturage a du être restaurée suite à la crue de 2008.</p>

Le suivi

<p>Le CEN Auvergne a été en charge du protocole et de la mise en oeuvre du suivi botanique de la berge restaurée. Il consiste en l’établissement d’une liste floristique et de relevés exhaustifs de la végétation sur le haut-fond et le talus de berge dans le courant du mois de septembre (période de basses-eaux).<br>Le niveau d’eau de la gravière est également relevé au moment de chaque suivi pour mesurer l’influence de ce dernier sur le développement de la végétation.<br>Parallèlement au suivi botanique, un suivi photographique a aussi été mis en place (4 clichés identiques pris chaque année), afin d’avoir un rendu visuel de la colonisation du haut-fond par la végétation.<br>En 2011, des relevés phytosociologiques ont été mis en place sur le haut-fond suite à la restauration de la végétation, ce qui permet aujourd’hui une lecture des groupements de végétation présents sur le site.<br>Des analyses de la qualité de l’eau ont été confiées à un laboratoire d’analyse afin de mesurer les paramètres de température, turbidité, oxygène dissous, et nitrates présents dans l’eau. Le but était d’avoir une comparaison de la qualité de l’eau entre la gravière des Gounets et la gravière voisine (Sablière de Chappes) suite au constat d’un développement algal important dans la première et non dans la seconde.</p>
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne

Le bilan et les perspectives

<p>Le bilan des travaux réalisés sur la gravière des Gounets est très positif.<br>En effet, le suivi du site montre que le haut-fond est revégétalisé à 90%, 3 saisons après les travaux, et qu’une espèce très rare, non revue sur le Val d’Allier brivadois depuis 1960 a été découverte lors du suivi de 2010 : La Gratiole officinale (Protection nationale et régionale).<br><br>Ainsi on peut confirmer que :</p><ul><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le haut-fond semble avoir été créé à la bonne altitude pour permettre la durée d'exondation&nbsp; attendue (malgré une contradiction dans les hauteurs d’eau à vérifier en 2011)</li><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Des vases et limons se sont déposés sur les matériaux remaniés apportant éléments nutritifs et banque de graines pour l’expression de la végétation</li><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; La végétation colonise convenablement la berge restaurée avec les espèces typiques des milieux créés et avec une proportion assez faible d’espèces rudérales et nitrophiles</li></ul><p>Les résultats du suivi 2011 montrent une tendance toujours positive, le maintien voire l’amélioration de la qualité écologique des habitats restaurés.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Les résultats de ces travaux ont été diffusés auprès de la commune, de la DDT, de l’ONEMA et de l’animateur Natura 2000 afin que cette expérience serve d’éventuel exemple pour d’autres travaux de ce type (article de presse, bulletin communal, visite de terrain...).</p>

Documents de communications Medias
CEN Auvergne
Hauts-fonds 4 ans après les travaux (Septembre 2011)
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Hauts-fonds 4 ans après les travaux (Septembre 2011)

Coûts

Coût des études 6375
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 12968
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 19343

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conseil Général de Haute-Loire (19%) - Agence de l'Eau Loire-Bretagne (29%) - Etat (33%) - Conseil Régional d'Auvergne (15%)
Partenaires techniques du projet - Direction Départementale des Territoires (DDT) de Haute-Loire - Exploitant agricole du site


Maître d'ouvrage Conservatoire d'espaces naturels d'Auvergne

Contacts Delphine BENARD
  Le Bourg 43230 CHAVANIAC-LAFAYETTE

cen-auvergne@espaces-naturels.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Esnouf S., Saillard J., 2003. Etude de définition des priorités d'intervention sur les méandres des Granges, Auzon, Azerat, Vergongheon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43.&nbsp; 17 pages. CEPA - Riom</p>
<p>JEAN A.C., 2007. Etude de réhabilitation de la Gravière des Gounets, Commune d'Auzon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43.&nbsp; 15 pages. CEPA - Riom</p>
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