Reméandrage du Drugeon et gestion intégrée de son bassin versant

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 1996
octobre 2013
Linéaire concerné par les travaux 37000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Drugeon
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire Arrêté Préfectoral de Biotope
Espace Naturel Sensible
Autres site RAMSAR
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR2024
Référence du site Natura 2000
FR4301280
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) FRANCHE-COMTE
Département(s) DOUBS (25)
Communes(s) ARCON (25024)
BANNANS (25041)
BONNEVAUX (25075)
BOUJAILLES (25079)
BOUVERANS (25085)
BULLE (25100)
CHAFFOIS (25110)
COURVIERES (25176)
DOMMARTIN (25201)
DOMPIERRE-LES-TILLEULS (25202)
DOUBS (25204)
FRASNE (25259)
GRANGES-NARBOZ (25293)
HOUTAUD (25309)
RIVIERE-DRUGEON (LA) (25493)
SAINTE-COLOMBE (25515)
VAUX-ET-CHANTEGRUE (25592)
VUILLECIN (25634)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la totalité du réseau hydrographique altéré (Drugeon et affluents).<br>&nbsp;</p>
<p>Restaurer la morphologie et les fonctionnalités du Drugeon.</p>
<p>Améliorer la qualité de l’eau.</p>

Le milieu et les pressions

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le Drugeon est une rivière de moyenne montagne, affluent du Doubs, de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter productid="35 kilom│tres" w:st="on">35 kilomètres</st1:metricconverter> de long. Son bassin versant s’étend sur&nbsp; 170 km2. La présence de dépôts morainiques permet la présence de nombreuses zones humides. La richesse biologique associée à la vallée du Drugeon est très forte, de nombreuses espèces d’intérêt patrimonial sont présentes&nbsp;: 46 espèces de plantes protégées dont 3 au niveau européen&nbsp;; 54 espèces de libellules dont 4 protégées&nbsp;;&nbsp; 80 espèces de papillons&nbsp;dont 7 espèces protégées ; 280 espèces d’oiseaux observées (123 nicheuses) dont 9 nicheuses répertoriées dans l'annexe 1 de la directive européenne<span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman">.</font></span></p> <p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none"><span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></font></span><o:p>Entre la fin des années 50 et le début des années 70, la vallée du Drugeon connaît de lourds travaux d’aménagement hydraulique. Les marais et les tourbières sont asséchés par la rectification et le curage du Drugeon et de ses affluents et les parcelles riveraines sont drainées. L’ensemble de ces travaux ont pour objectif de transformer plus de <st1:metricconverter productid="200 hectares" w:st="on">2&nbsp;000 hectares</st1:metricconverter> de zones humides en terres arables. Les travaux réduisent de plus de 8 km la longueur du tracé du Drugeon et ne permettent de gagner que 200 ha de terres arables. Ces modifications du milieu conduisent à l’incision du lit et à la dégradation des habitats aquatiques, l’étalement et le réchauffement de la lame d’eau induisant de fait un développement algal et la réduction des biocénoses. Les effectifs de poissons s’effondrent, les grands plécoptères et les écrevisses à pieds blancs disparaissent totalement. </o:p><span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><o:p></o:p></font></span></p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">À partir des années 1990, la prise de conscience des dégâts écologiques par les acteurs locaux, naturalistes, pêcheurs, universitaires et agents du ministère de l’environnement, permet la mise en place d’un programme Life « Sauvegarde de la vallée du Drugeon » entre 1993 et 1997. Ce programme vise la restauration, la préservation et la gestion intégrée des espaces et des espèces. Le Life est porté par la communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon. Suite au Life, des travaux en rivière se poursuivent dans le cadre d’un programme pluriannuel non-contractuel.</p>

Les travaux et aménagements

<p>En fonction des possibilités d’intervention (fonciers, aspects sociaux et enjeux biologiques) différentes stratégies d’actions sont menées ;<br>• aux sources du Drugeon, les aménagements consistent à diversifier les écoulements par l’ajout de rugosité et de caches ;<br>• sur le Drugeon amont, où les anciens méandres court-circuités n’ont pas été comblés, un remblaiement total du lit rectiligne et la reconnexion des méandres sont opérés. Aucune protection végétale n’est utilisée, hormis aux intersections entre chenal rectifié et méandres où des fascines de saule sont utilisées ;<br>• sur le Drugeon moyen, de nombreux méandres sont reconnectés et recréés ; le lit rectiligne est comblé. Sur d’autres secteurs, les anciens méandres sont remis en eau mais le lit rectifié reste actif. Un ouvrage répartit l’eau entre le méandre et le lit rectifié ;<br>• sur la basse vallée du Drugeon, jusqu’à la confluence avec le Doubs, les usages (lotissement en zone inondable, exploitation agricole) ne permettent pas de réemprunter l’ancien tracé. Un décaissage des berges rend possible la création d’un lit moyen et d’un lit d’étiage. Ce dernier est jalonné de risbermes, de blocs et d’épis. Parallèlement, une recharge et un rehaussement du lit en petits graviers et en galets issus du décaissage des berges sont réalisés.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>Hormis la surveillance des ouvrages et leur entretien si besoin, aucune mesure de gestion particulière n’est mise en place.</p>

Le suivi

<p>Un état initial de l&rsquo;état rectifié est réalisé. Il prend en compte les potentialités biologiques du milieu, les caractéristiques du milieu physique et les contraintes anthropiques. Un suivi des compartiments physique et biologique post-travaux est réalisé. Chaque tronçon réhabilité est suivi pendant au moins six ans à N+1, N+2, N+3 et N+6. Ces suivis sont réalisés par la communauté de communes et l&rsquo;Onema et concernent les compartiments suivants :<br />&bull; hydrologie et piézométrie (relevé toutes les deux semaines) ;<br />&bull; morphologie et hydrodynamique (indice d&rsquo;attractivité morphodynamique) ;<br />&bull; thermographie (21 sondes thermiques sur le cours d&rsquo;eau mesurant à chaque pas horaire et relevé chaque année) ;<br />&bull; physico-chimie (analyse classique et suivi des proliférations algales) ;<br />&bull; ichtyologie et astacologie (pêche électriques sur trois à cinq stations par an, référence prospectée chaque année) ;<br />&bull; hydrobiologie (MAG20, IBGN).</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Depuis 1997, les travaux ont permis de regagner 7 kilomètres de méandres et environ 300 hectares de zones humides et de pelouses sèches sont réouverts.<br>Les suivis montrent une amélioration de la qualité des habitats du cours d’eau. La qualité habitationnelle varie en fonction des techniques de restauration utilisées. Elle sera maximum dans les cas de reméandrage et plus limitée lorsqu’il s’agit de diversification. Concernant la biologie, les suivis piscicoles et macrobenthiques montrent tous une évolution positive. Cette évolution peut être très forte dans les secteurs où la restauration a été ambitieuse : certains tronçons arrivent à nouveau à atteindre 19 à 20 d’IBGN, mais la note est plus modérée dans les secteurs où une simple diversification a été réalisée. Néanmoins, l’optimum écologique n’est pas encore atteint partout, en raison notamment de pollutions diffuses dues à des produits phytosanitaires (traitement du bois, ballaste du réseau ferré, traitement communal et privé des chaussées et espaces verts...), confirmées par des mesures physico-chimiques ; ou à des pollutions organiques qui entrainent des développements massifs d’algues vertes ou de végétaux aquatiques, malgré la mise en place de l’assainissement sur le secteur. <br>Les résultats piézométriques montrent que la nappe s’est rehaussée de plusieurs dizaines de centimètres immédiatement après les travaux. Sur le Drugeon amont et moyen le rehaussement peut atteindre 70 à 80 centimètres. Les suivis thermiques montrent, après plusieurs années que la température estivale n’augmente pas, mais sans rafraichissement notable instantané : la création du nouveau lit et l’absence de végétation suite aux travaux ne permet pas l’amélioration immédiate du régime thermique. <br>La diversité des techniques utilisées et l’importance des suivis permettent de tirer de nombreux enseignements de cette expérience : <br>- La restauration limitée des zones de sources et de la confluence limite la restauration du régime thermique et hydraulique originel, ce qui peut expliquer en partie (en plus des problèmes de pollution) la plus faible recolonisation du secteur médian par la truite. <br>- Le surcreusement des méandres doit être très limité, il est préférable de sous dimensionner le lit et de lui préférer un gabarit rectangulaire. Cela permet des réajustements du lit du cours d’eau qui seront réalisés par la dynamique fluviale. <br>- L’oblitération du chenal rectiligne doit être suffisamment bien conçue pour éviter une capture d’une partie du débit.<br>Le projet de restauration du Drugeon prend en compte les usages de la vallée. La Déclaration d’Utilité Publique réalisée était nécessaire en cas de refus des propriétaires mais n’a jamais été utilisée, car la collectivité souhaitait une adhésion de la population au projet. Les actions menées résultent d’un compromis entre enjeux biologiques, agriculteurs et activités de loisirs (pêche). <br>La population intégrée au projet est globalement satisfaite des résultats. Le bilan financier montre que le coût de la restauration est du même ordre que les dépenses engagées pour la rectification du réseau hydrographique. <br>En 2004, un arrêté préfectoral de protection du biotope sur 3000 hectares de zones humides est pris et depuis 2003 le site est inscrit au réseau des sites Ramsar.<br>Les actions induites dans le cadre de Natura 2000 permettent aujourd’hui de conduire une gestion à plus ou moins long terme. Les nouveaux travaux vont devoir être d’avantage orientés vers la poursuite de l’amélioration de la qualité de l’eau (renouvellement des réseaux d’assainissement, maîtrise des pollutions d’origine agricole, limitation des produits phytosanitaires) et l’augmentation des débits d’étiage.<span style="font-size:12.0pt;color:windowtext"><br></span><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><!--[if !mso]><object classid="clsid:38481807-CA0E-42D2-BF39-B33AF135CC4D" id=ieooui></object> <style> st1\:*{behavior:url(#ieooui) } </style> <![endif]--><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--></p>

La valorisation de l'opération

<p>L’opération est valorisée à travers l’organisation de sortie de terrain avec des scolaires, des groupes naturalistes, des élus et des techniciens. Une lettre annuelle informe la population locale de l’avancement et des résultats du projet. Dernièrement, deux belvédères (dont un avec vue sur le Drugeon) et un observatoire ornithologique ont été installés. D’autres aménagements pédagogiques sont présents, en particulier sur le site des tourbières de Frasne. L'Agence de l'eau a également réalisé une vidéo.<br>La communauté de communes souhaite maintenant valoriser l’opération d’un point de vue socio-économique.</p><p>&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 143 910 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 2 873 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 2 873 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau -  Union européenne - État - conseil général - conseil régional - Conseil supérieur de la pêche - communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques - délégation interrégionale Bourgogne Franche-Comté et service département - direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF), - université de Besançon - fédération départementale pour la pêche


Maître d'ouvrage Communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon

Contacts Jean-Noël Resch
  Communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon
jn-resch.cfd@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Un guide faisant le « bilan des opérations menées sur le Drugeon » est en cours de réalisation par la communauté de communes du plateau de Frasne et du val Drugeon. Ce document devrait paraître au cours de l’année 2012.</p>
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