Reméandrage de la Petite Veyle en amont du moulin du Geai

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
août 2006
novembre 2006
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Petite Veyle
Distance à la source 52.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
10.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR580
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) RHONE-ALPES
Département(s) AIN (01)
Communes(s) BIZIAT (01046)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer l’hydromorphologie du cours d’eau.</p>
<p>Diversifier les habitats.</p>
<p>Expérimenter des méthodes d’accompagnement des démantèlements d’ouvrages et de restauration des retenues sur cours d’eau de plaine.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;La Petite Veyle est un bras secondaire de la Veyle d’environ 9 km de long. La Veyle est un petit cours d’eau de plaine de 80 km de long, à faible pente, qui déverse ses eaux dans la Saône.<br>Le bassin versant de la Veyle a connu de nombreux aménagements anthropiques. Au XIXe siècle, plus d’une centaine de moulins y utilisaient la force hydraulique des eaux. Par la suite, les cours d’eau ont été recalibrés pour diminuer l’impact des crues sur les terres agricoles. Leur qualité physique s’en trouve lourdement altérée. L’homogénéité des faciès d’écoulement et des habitats du cours d’eau ainsi que les faibles connexions possibles avec le lit majeur limitent la qualité écologique du milieu.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Dans les années 1970-1980, le vannage du moulin Geai, situé sur la Petite Veyle, tombe en ruine. L’ancien bief, très rectiligne, se dégrade alors. L’abaissement de la ligne d’eau accentue la faible hétérogénéité des habitats, réduit les connexions latérales et augmente les phénomènes de sédimentation.<br>Parallèlement, le contrat de rivière optait pour une approche globale de la problématique des ouvrages en menant une réflexion sur les intérêts écologiques et patrimoniaux de leur conservation ou de leur suppression. L’un des obstacles identifiés pour l’effacement de tels ouvrages, outre les difficultés psychologiques et juridiques, est que le tronçon sous influence de la retenue devient inesthétique et écologiquement peu intéressant. Il est en effet surcalibré, avec des berges hautes et raides.<br>Le syndicat a alors saisi l’opportunité de la dégradation du vannage du moulin de Geai pour mener une action pilote visant à accompagner l’effacement d’ouvrage par la réhabilitation de la retenue.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Les études initiales réalisées ont convenu que la meilleure opération à mettre en oeuvre afin de restaurer la qualité physique de la Petite Veyle était le reméandrage d’un tronçon de 400 mètres. Les parcelles adjacentes au cours d’eau (30 m de part et d’autre) sont acquises et un lit sinueux est créé. La formation de sinuosité est accompagnée de créations de banquettes permettant de réduire la section d’écoulement. La ripisylve en place est rajeunie : elle est supprimée au profit d’une plantation de végétation de rive.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Déclaration d’intérêt général pour passage et réalisation des travaux sur les terrains non acquis
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>&nbsp;Les terrains ont été remis aux agriculteurs riverains pour une exploitation en prairie. Une fauche annuelle autour des arbres est réalisée (2 000 € / an env.).</p>

Le suivi

<p>&nbsp;En 2004, une étude fine des caractéristiques physiques et biologiques est effectuée sur le site. Un état initial est ainsi défini, en utilisant des méthodes standardisées et reproductibles. Le site est suivi un an et demi après les travaux dans les domaines de l&rsquo;hydromorphologie (indice d&rsquo;attractivité morphodynamique - IAM), les invertébrés (MAG20) et la faune piscicole (pêche électrique). Les herbiers sont suivis par cartographie en survol aérien.<br />Les peuplements piscicoles et macro-benthiques ont été étudiés en appliquant le même protocole que lors de l&rsquo;étude initiale. Par contre, le compartiment hydromorphologique n&rsquo;avait pas été analysé lors de l&rsquo;état initial.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Même si certains aspects du site peuvent encore être améliorés, le bilan de travaux de restauration est globalement positif. Le caractère expérimental et démonstratif de cette opération est à souligner.<br>Les résultats de suivis permettent de quantifier les gains apportés par les travaux de restauration.<br>L’IAM révèle que le gain de qualité habitationnelle est fort comparativement aux secteurs sans aménagement. On note l’apparition d’une classe de vitesse sur le tronçon reméandré. On observe une meilleure hétérogénéité des faciès d’écoulements ainsi qu’une amélioration de la variété des hauteurs d’eau et des vitesses de courant.<br>Concernant la biologie, malgré une légère baisse de la biomasse, on note dans l’ensemble une augmentation franche de la densité de poissons (+ 60 %). La forte progression des barbeaux et des bouvières, aux caractéristiques écologiques très différentes, indiquent qu’un habitat piscicole varié a été créé. Le peuplement macro-benthique a gardé une structure globalement semblable. Toutefois, une légère augmentation de la diversité ainsi que l’apparition de quelques familles de trichoptères, espèces polluo-sensibles, permettent de conclure à une amélioration de la qualité du peuplement d’invertébrés.<br>Parmi les points négatifs qui émergent du suivi, le plus important reste le faible linéaire occupé par la ripisylve. Seuls des saules ont été plantés en berge et les fascines n’ont pas encore repris. Cette absence de ripisylve est pénalisante pour l’ombrage, les habitats du cours d’eau et la diversification du milieu. Des mesures correctrices ont été proposées.<br>Le substrat est constitué de dalles argileuses par endroits ce qui diminue l’hétérogénéité des habitats du fond du lit. Les études prévoyaient que l’on retrouve des horizons graveleux hors du tracé de l’ancien lit, or la fraction argileuse domine très largement. Le site gagnera en qualité écologique s’il y a un dynamisme fluvial susceptible de recharger en substrats meubles (sables et graviers) le fond du lit.<br>Les premiers processus morpho-dynamiques ont été observés suite à la crue décennale de février 2009. L’érosion et le dépôt graveleux dans le premier méandre a formé des faciès intéressants. Ces réajustements sont encourageants pour l’évolution générale du site.<br>Au-delà de la réalisation technique du reméandrage, cette opération s’intègre à la réflexion globale menée sur les ouvrages. De nombreuses interrogations sont en effet engagées sur l’acceptation de la transformation du paysage de rivière à moulins en cours d’eau sinueux. Cette action pilote a ainsi permis au syndicat de tester sa capacité politique, financière et technique à retrouver une rivière agréable aux yeux de tous dans une configuration où la retenue du moulin n’existe plus. En particulier, cette opération a montré que ce type de restauration a un coût peu supérieur à une réfection d’ouvrage hydraulique.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Pendant les travaux, une plaquette expliquant le projet a été diffusée en 1 000 exemplaires aux riverains. Par ailleurs une double page dans le Journal de la Veyle a été diffusée en 26 000 exemplaires auprès l’ensemble des habitants du territoire et un article dans le journal Eaux de l’agence de l’eau a été diffusé en 16 000 exemplaires auprès des acteurs de l’eau</p>

Documents de communicationDocument de communications


Coûts

Coût des études préalables 13 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 270 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 675
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 283 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - agence de l’eau (50 %) - conseil régional (30 %) - autofinancement (20 %)
Partenaires techniques du projet - commune de Biziat - propriétaires fonciers et agriculteurs riverains


Maître d'ouvrage Syndicat mixte Veyle Vivante
Contacts Julien Corget
  SMVV - 77, route de Mâcon - 01540 Vonnas Tél. : 04 74 50 26 66

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Eaux continentales, 2009 : Suivi écologique 2008 du site pilote de reméandrement de la Petite Veyle en amont du moulin du Geai à Biziat. (Travaux réalisés en 2006). Étude du syndicat mixte Veyle Vivante.</p>
<p>Malavoi J-R. 2002 : Étude éco-géomorphologique de la Veyle et de ses principaux affluents. Étude du syndicat mixte Veyle Vivante. 70 p.</p>
<p>Teleos - GenTereo 2002 : Étude piscicole de la Veyle et de ses principaux affluents. Étude du syndicat mixte Veyle Vivante. 86 p.</p>
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