Arasement du seuil du pont Paillard sur un bras secondaire de l’Aume

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 28/01/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2008
mai 2008
Linéaire concerné par les travaux 300 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Aume
Distance à la source 30.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 0.05 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR5
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) POITOU-CHARENTES
Département(s) CHARENTE (16)
Communes(s) AMBERAC (16008)
FOUQUEURE (16144)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="text-align: justify;">Restauration de la continuité écologique (piscicole et sédimentaire)</p>
<p style="text-align: justify;">Restauration des habitats du cours d’eau (retour d’écoulements plus naturels)</p>
<p style="text-align: justify;">Sensibiliser les acteurs locaux à ce type d’opération pour lancer une dynamique autour d’une renaturation du cours d’eau</p>

Le milieu et les pressions

<p>L’Aume est un affluent de la Charente de 32 kilomètres de long. Il présente un fort potentiel pour l’anguille, la truite de mer et la truite fario. Son bassin versant est essentiellement agricole. L’Aume a subi de nombreuses modifications de sa morphologie. Entre les années 1960 et 1995, le cours d’eau a été rectifié et recalibré dans le but d’assécher les marais et de rendre la culture du maïs possible.</p><p>L’enfoncement de la rivière suite aux curages réguliers a conduit à un assèchement des terres riveraines. Pour pallier à cet assèchement, une succession de 20 seuils, construit avec des madriers, a alors été mise en place dans le cours d’eau dans le but de rehausser la lame d’eau et de « rafraichir » les sols riverains. A présent le cours d’eau est envasé, encaissé et eutrophisé. Les écoulements et le substrat sont très homogènes. Ces seuils induisent une fragmentation longitudinale caractérisée du cours d’eau.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Les seuils à madriers sont maintenus en position ouverte lors des périodes hivernales (du 15 octobre à début mai), à l’exception, depuis 10 ans du seuil du pont paillard qui était maintenu en position fermée. Le syndicat de rivière intercommunal d’aménagement hydraulique du bassin de l’Aume (SIAHBAC) est propriétaire et gestionnaire de l’ensemble de ces ouvrages. Dans le cadre de la nouvelle orientation du SIAHBAC, qui vise à répondre aux objectifs de la directive carde sur l’eau, le syndicat a souhaité expérimenter l’enlèvement des madriers sur le seuil de pont Paillard. Cette expérimentation doit servir de site vitrine et permettra vraisemblablement de créer une dynamique autour de la continuité longitudinale sur ce type de cours d’eau.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">L’ouvrage modifié se situe sur un bras secondaire déconnecté de l’Aume. Les travaux ont consisté en la simple suppression des madriers de bois du seuil. La structure béton du seuil est conservée afin d’éviter toute érosion régressive. Aucune plantation dans le lit mineur n’a été envisagée dans un premier temps, le but étant de suivre l’évolution naturelle du milieu. En 2010, le syndicat a mis en place des aménagements de diversification du lit mineur afin de dynamiser les écoulements et retrouver une diversité de faciès.</p>

La démarche réglementaire


Non concerné

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Le suivi des travaux est réalisé de manière photographique. Il met en évidence l&rsquo;évolution de la ripisylve et du profi l en long du cours d&rsquo;eau. Ce suivi est réalisé tous les quinze jours pendant les trois premiers mois puis et, par la suite, espacé de plusieurs mois. Des profi ls en long et en travers ont été réalisés en 2009. Lors des suivis photo, le SIAC observe l&rsquo;évolution des faciès d&rsquo;écoulement et de la végétation. Aucun autre suivi n&rsquo;est programmé sur le secteur. Un bilan de l&rsquo;action sera mené en 2011 ou 2012.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L’opportunité de réaliser cette action a été saisie, mais il n’a pas été possible d’établir un état initial. Compte tenu de la nature des suivis, les gains sur le milieu ne peuvent être quantifi és. Toutefois, on constate déjà, dès 2009, une réduction des phénomènes visuels d’eutrophisation du milieu. La végétation a recolonisé très rapidement les rives. Le cours d’eau s’est désenvasé et un substrat argilosableux ainsi que des granulats un peu plus grossiers sont réapparus. Les écoulements se sont diversifiés, tout comme la végétation rivulaire, avec l’apparition peu après la réalisation de l’effacement, d’espèces pionnières puis, à partir de 2010, l’apparition d’une végétation plus spécialisée (carex, iris...) d’espèces pionnières.</p><p style="text-align: justify;">Les profils en travers réalisés en 2009 ont montré que le profil en long du lit semble stabilisé sur ce tronçon. Aucune érosion régressive n’est constatée. Cette problématique, sensible auprès des agriculteurs, n’a pas fait l’unanimité, c’est pourquoi les radiers en béton ont été conservés, permettant la réversibilité de l’opération.</p><p style="text-align: justify;">« Le bilan s’avère finalement positif puisque le SIAC et les agriculteurs n’ont constaté aucune modification du rendement des cultures à proximité de la zone d’influence de l’ancienne retenue. »</p><p style="text-align: justify;">En 2011, dans le cadre de sa programmation pluriannuelle de travaux en rivière, le SIAC a mis en place de la recharge en granulats sur 200 m de linéaire. Il a également réalisé, en 2012, la restauration d’une portion de cours d’eau (le Bief Jacquet) en milieu urbain, au niveau de la commune d’Aigre.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Suite aux travaux, une réunion publique a été organisée par le SIAHBAC, avec le conseil général, l’agence de l’eau, l’Onema, la mission inter services de l'eau (MISE) et la fédération départementale de la pêche, ce qui a permis d’expliquer aux élus et aux riverains la démarche engagée. L’agence de l’eau a réalisé une journée sur la thématique « effacement d’ouvrages » en 2009 et a pris pour exemple ce site.</p>

Coûts

<p style="text-align: justify;">Les travaux étant réalisés en régie, les coûts n'ont pas été estimés.</p>
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement Non renseigné
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération Non renseigné

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements
Partenaires techniques du projet - Conseil général - Agence de l'eau


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique du bassin Aume Couture
Contacts Julien Blancant
  10 rue du pont Raymond – 16140 Aigre
siahbac@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Arasement d’un seuil sur la Corrèze au sein de l’agglomération de Tulle

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 28/01/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2008
août 2009
Linéaire concerné par les travaux 600 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Corrèze
Distance à la source 57.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
25.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 3.00 ‰
Débit moyen 10.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR324A
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) LIMOUSIN
Département(s) CORREZE (19)
Communes(s) TULLE (19272)
Région OCCITANIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="text-align: justify;">Libre circulation des canoës-kayaks sur ce tronçon</p>
<p style="text-align: justify;">Recolonisation de la truite et du saumon à l’amont de la ville de Tulle</p>
<p style="text-align: justify;">Retour à un profil en long proche des conditions existantes avant perturbations</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Corrèze prend sa source à Bonnefond, sur le plateau de Millevaches dans le Limousin. Elle se jette dans la Vézère quelques kilomètres à l'ouest de Brive-la-Gaillarde après un parcours de 95 kilomètres. La Corrèze est fréquentée par deux espèces emblématiques : la truite fario et le saumon atlantique. Au sein de la ville de Tulle, la présence de cinq seuils fait obstacle à la continuité écologique, notamment piscicole, et empêche la progression des canoës kayaks. Le plus important d’entre eux présente une hauteur de chute de 3 mètres et la retenue générée en amont s’étend de 600 à 850 mètres selon les débits observés. C’est ce seuil qui est concerné par l’effacement.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>C’est un projet d’aménagement de seuils pour améliorer le franchissement des canoës-Kayaks, porté par la communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze dans le cadre de la mise en valeur touristique de la Corrèze qui a été l’élément déclencheur. Mais la vétusté et l’absence d’usage économique du seuil, les problèmes de sécurité publique que cela engendrait ainsi que les problèmes de circulation piscicole, malgré la présence d’une passe à poissons depuis 1995, ont confortés cette prise de décision.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">L’étude globale menée sur 4 seuils a révélé : Le seuil situé le plus en amont, est un seuil mobile, abaissé en période de hautes eaux et possédant un dispositif de franchissement piscicole. Son aménagement n’est pas prioritaire et il fera l’objet d’un réaménagement pour les canoës dans un deuxième temps. Les deux seuils situés au milieu du parcours ne posent pas de problème de franchissement par les canoës ni de rupture de la continuité écologique car ils disposent déjà d’aménagements. Seul le seuil situé en aval est problématique. Ainsi ce seuil a été partiellement arasé afin de maintenir une chute résiduelle de 30 cm permettant de garantir la stabilité du profil en long. Cette chute est franchissable par les poissons et les canoës. En aval du seuil, un tapis d'enrochements sur 40 m de long a été réalisé pour rehausser la côte du plan d'eau aval et pour éviter les phénomènes d’érosion régressive. Cette rampe est cintrée pour concentrer les écoulements et faciliter le passage de la faune piscicole à l’étiage. Les berges ont été protégées par la pose d’un géotextile végétalisé sur 600 m en amont du seuil et en intrados de méandre. En extrados de méandre, des épis déflecteurs en enrochement, intercalés avec des sous-couches de remblais composés de sédiments grossiers extraits dans la retenue, ont été mis en place pour conforter le mur de soutènement de la route existant et pour recentrer les écoulements.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état initial portant sur le compartiment physique et l&rsquo;analyse des sédiments a été réalisé par un bureau d&rsquo;étude en 2005. Les mesures réalisées concernent : - la stabilité des berges et de la végétation en place - un profil en long sur 7 km de la ligne d&#39;eau en étiage et du fond - 26 profils en travers - des observations et mesures topographiques - une évaluation des volumes sédimentaires stockés et de la granulométrie moyenne avec recherche de 8 métaux lourds - des relevés hydroécologiques et morphodynamiques - des modélisations hydrauliques La communauté de communes et la fédération départementale de la pêche ont entrepris un suivi post travaux sur un secteur en amont (à 800 mètres) et en aval (à 600 mètres) du seuil. Trois compartiments sont suivis : l&rsquo;hydromorphologie, la végétation et les poissons. L&rsquo;évaluation de l&rsquo;évolution du fond du lit - substrat, granulométrie, hauteurs d&#39;eau, vitesses - a été réalisée jusqu&#39;au dernier seuil (levés topographiques et micromoulinet). Un suivi de la stabilité des berges et de la végétation plantée a également été mis en place. Enfin, un comptage des frayères sur environ 1200 m et un sondage du peuplement piscicole par pêche à l&rsquo;électricité ont été réalisés. Les suivis sont prévus sur une durée de 3 ans.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Pour répondre à l’ensemble des objectifs, la meilleure solution consistait bien à araser le seuil. Les aménagements complémentaires qui ont été réalisés ont été nécessaires du fait du maintien de la route et de la zone d’activité située de part et d’autre du cours d’eau. Ceci étant, les travaux sont encore trop récents pour conclure quant aux effets bénéfiques de l’opération sur le cours d’eau. Les suivis permettront de comprendre l’évolution du lit du cours d’eau. Concernant les populations de poissons, aucun résultat n’est disponible pour l’instant mais l’ouverture des frayères laisse présager une recolonisation rapide des populations de salmonidés. L’opération est un succès pour l’activité canoë-kayak puisque qu’elle disposera, une fois l’ensemble des aménagements réalisés, d’un parcours de 18,5 kilomètres de long. La satisfaction des élus, des usagers et des riverains est majoritairement présente. Preuve de cette satisfaction, la collectivité vient de prendre la décision d’araser un deuxième seuil. Cette opération a permis de déclencher une réflexion globale sur le transport solide dans la traversée de Tulle. Des aménagements seraient donc à envisager sur les 3 seuils restants. Afin de mieux comprendre les processus de transport sédimentaire, il a été décidé, avant d’entreprendre des aménagements, d’observer le comportement du cours d’eau suite à l’arasement du premier seuil.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Rédaction d’articles dans les journaux locaux (lettre des rivières de Poitou-Charentes et Limousin, revue de l’agence de l’eau Adour-Garonne, revue Hydroplus) et projet de création d’un DVD par le conseil général.</p>

MédiasMédias

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 293 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 488
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 293 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - agence de l'eau (30%) - FEDER (26%) - communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze (20%) - conseil régional (14%) - conseil général (10%)
Partenaires techniques du projet - Communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze - club de canoës kayaks - conseil général - Onema délégation interrégionale Massif-Central - direction départementale de l’agriculture et de la forêt - agence de l'eau


Maître d'ouvrage Communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze

Contacts Anne Chollet
  4 rue du 9 juin 1944 19000 TULLE
anne.chollet@cc-tullecorreze.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Rétablissement de la continuité écologique sur la Canche à Hesdin

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 28/01/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 2003
août 2005
Linéaire concerné par les travaux 200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Canche
Distance à la source 48.40 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
6.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.50 ‰
Débit moyen 2.50 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRAR13
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) HESDIN (62447)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la continuité écologique</p>
<p>Améliorer la qualité paysagère du site</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Canche est un petit fleuve de 90 kilomètres de long, prenant sa source à Gouy-en-Ternois, à une altitude de 135 m et se jettant dans la Manche à une vingtaine de kilomètres de la baie de Somme. Son bassin versant présente une superficie de 1300 km² environ et est essentiellement composé de prairies et de massifs boisés. La Canche abrite des salmonidés dont des grands migrateurs tels que le saumon, la truite de mer, l'anguille, la lamproie fluviatile et la lamproie marine. Elle est classée cours d’eau à migrateurs depuis 1986. Sur la commune de Hesdin, un ouvrage appartenant à LTO Habitat (acteur important du logement social), fait obstacle à l’écoulement des eaux et à la migration piscicole. De grandes quantités de terre et de débris se déposent régulièrement au pied de l’ouvrage posant des problèmes de qualité paysagère et de salubrité. Par ailleurs, le franchissement de l’obstacle par les poissons n’est possible que pour certains individus dotés d’une capacité de nage importante.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La fédération de pêche locale a réalisé en 1999 une étude globale pour l’amélioration de la continuité écologique sur la Canche. L’ouvrage de Hesdin est alors apparu comme étant le premier obstacle à la remontée des migrateurs sur l’axe Canche. Après concertation, le LTO Habitat, propriétaire de l’ouvrage, a ainsi accepté d’effacer cet ouvrage, à la fois pour se mettre en conformité avec la règlementation (cours d’eau classé) et pour améliorer la salubrité.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Lors de la réalisation des études pour l’effacement du barrage, la ville a mené une réflexion plus large portant sur l’amélioration de la qualité du paysage urbain. En effet, un garage situé au dessus de la Canche, sans usage, dénaturait la vue sur la rivière. La commune a donc décidé de démolir le garage en même temps que le barrage. La démolition du garage a nécessité des travaux de réfection sur les bâtiments attenants. Pour la démolition du barrage, le débit de la Canche a été en grande partie dévié vers la Ternoise par le canal de décharge reliant ces deux rivières. Cela a permis la mise à sec partielle du lit du cours d’eau pour la réalisation des travaux. Les sédiments accumulés sous le pont depuis 1970 et pouvant atteindre 2 mètres de haut par endroit ont été curés.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état initial visant l&rsquo;étude des sédiments à été réalisé. Un sondage à la tarière au niveau du barrage a été opéré pour connaître l&rsquo;épaisseur de sédiments et permettre leur analyse physico-chimique avant évacuation. Un suivi visuel post travaux a été mené par l&rsquo;Onema. Ce dernier vise à vérifier la stabilisation du profil en long de la rivière.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Suite aux travaux d’effacement, le cours d’eau a rapidement retrouvé son profil d’équilibre. Au départ, il avait été évoqué la nécessité de remettre des matériaux dans le lit afin de stabiliser le profil en long, mais les suivis ont révélé une rapide stabilisation du cours d’eau ne rendant pas nécessaire l’apport supplémentaire de matériaux. Les travaux de curage ont permis de libérer de façon importante la section d’écoulement sous le pont. La ligne d’eau s’est abaissée de plus de 1,20m. L’ouverture du barrage a contribué à rediversifier les écoulements et les habitats du lit mineur. Cette opération a rendu accessible 3 kilomètres de cours d’eau supplémentaires aux salmonidés et des frayères à l’amont ont été colonisées. La démolition du garage a complètement ouvert la perspective visuelle depuis les deux ponts amont et aval du barrage et a redonné au site un aspect paysager intéressant. Le projet de rétablissement de la continuité est un projet multi-objectif qui satisfait aussi les intérêts des riverains. Les élus et les riverains affichent aujourd’hui une grande satisfaction au regard des travaux effectués. La concertation en amont entre les différents acteurs locaux a permis de mener à bien ce projet.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Une plaquette a été réalisée par la direction régionale de l’environnement (DIREN).</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

<p style="text-align: justify;">Le coût des études comprend l'arasement + études géotechniques + analyses boues + projet RLC + étude de faisabilité pour prouver que le barrage ne soutenait pas les immeubles attenants</p>
Coût des études préalables 20 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 80 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 100 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Commune de Hesdin et LTO (10 %) - direction régionale de l’environnement (20 %) - conseil régional (20 %) - agence de l’eau (50 %) hors démolition du garage pris en charge uniquement par LTO et la commune
Partenaires techniques du projet - supérieur de la pêche (nouvellement Onema) - direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) - fédération départementale de pêche


Maître d'ouvrage Direction régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement
Contacts Sébastien Cosnier
  45, rue de Tournai 59000 Lille
sebastien.cosnier@developpement-durable.gouv.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Création de chenaux de crues et restauration des échanges lit majeur/lit mineur sur la Vezouze

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 28/01/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression des contraintes latérales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)

Début des travaux
Fin des travaux
avril 2007
juillet 2007
Linéaire concerné par les travaux 1000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Vezouze
Distance à la source 72.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
20.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
20.00 m
Pente moyenne 1.50 ‰
Débit moyen 6.80 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR286
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) LUNEVILLE (54329)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Gérer de manière durable et raisonnée les inondations en favorisant le stockage de l’eau dans le lit majeur</p>
<p>Restituer à la rivière son champ d’inondation actif</p>
<p>Réduire le risque d’inondation</p>

Le milieu et les pressions

<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none" class="MsoNormal">La Vezouze est un cours d’eau de deuxième catégorie piscicole de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter w:st="on" productid="75 kilom│tres">75 kilomètres</st1:metricconverter> de long. Affluent de la Meurthe, elle draine un bassin versant de 560 km² essentiellement agricole. La Vezouze possède un régime de type pluvial et connaît une rapide répercussion des pluies sur son débit. Il en résulte des crues régulières et souvent violentes dans le secteur urbanisé de Lunéville. Ce phénomène est en effet aggravé dans l’agglomération par d’autres facteurs comme la réduction des surfaces naturelles d’expansion des crues ou les mauvaises conditions d’évacuation. La forte pression urbaine de ce secteur, couplée au risque d’inondation, a largement favorisé la stabilisation des berges du cours d’eau. Ainsi, des digues de protection et des enrochements de berges ont été mis en place et le cours d’eau a été régulièrement curé. Mais ces aménagements ont pour conséquences le blocage de la dynamique naturelle et la réduction des possibilités de débordements du cours d’eau dans les champs d’expansion des crues<span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman">.<!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></font></span></p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Suite aux importantes crues de 1983, 1998 et 2004, la communauté de communes du Lunévillois a engagé un programme global d’aménagement visant une meilleure protection des riverains contre les inondations. Dans ce cadre, plusieurs travaux de lutte contre les inondations ont été prévus. Ils comprennent des interventions sur le réseau d’eaux usées et pluviales de la ville, la mise en place de protections rapprochées mais aussi et surtout la restauration du champ d’expansion des crues.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux ont consisté à élargir en certains points le lit moyen du cours d’eau. Une digue de protection a pour cela été arasée en rive gauche. Deux chenaux de crues, d’un mètre en moyenne sur 6 hectares ont été creusés, correspondant à un dégagement de 60 000 m3 de matériaux. Au sein de ces chenaux de crues, des milieux humides de type mares et annexes hydrauliques ont été créés. Des arbres ont été plantés sur les berges ainsi que des hélophytes dans les chenaux de crues. En complément de ces actions sur le milieu, des travaux sur le réseau d’eau pluvial ont aussi été réalisés : des clapets anti-retour et des stations de pompage ont été mis en place.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>Le syndicat d’entretien de la Vezouze gère les embâcles au coup par coup de manière raisonnée.</p>

Le suivi

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Un état initial a été réalisé par un bureau d&rsquo;études en 2000 puis en 2003, 2004 et 2005 sur le compartiment hydraulique. Des investigations de terrains ont été nécessaires pour étudier l&rsquo;hydrographie, l&rsquo;hydrologie, la topographie et la géologie du terrain. Une étude bibliographique a permis de faire l&rsquo;état des lieux du compartiment biologique. Un suivi écologique (habitats, espèces) post travaux a débuté en 2010 et sera poursuivi jusqu&rsquo;en 2014. Ce suivi consiste à décrire le milieu naturel et à évaluer les impacts (positifs et/ou négatifs) des travaux sur la faune et la flore en ciblant plus particulièrement le lit majeur reconstitué et les annexes hydrauliques créées. L&rsquo;hydromorphologie et les communautés biologiques inféodées au lit mineur (poissons, invertébrés aquatiques&hellip;) ne sont en revanche pas étudiées dans le cadre de ce travail.<br />Les premiers résultats de 2010 et 2011 font état de plusieurs espèces qualifiées de remarquables pour la Lorraine, dont des insectes et des espèces végétales. Il sera donc très intéressant de suivre l&rsquo;évolution de ces espèces sur le site. Une attention particulière sera portée aux plantes bénéficiant d&rsquo;un statut de protection, ces espèces ayant été vraisemblablement introduites au cours des travaux de restauration<br />&nbsp;</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none" class="MsoNormal">L’évolution écologique du site est très satisfaisante. Les résultats du suivi effectué attestent des effets positifs des travaux pour la biodiversité avec la présence de cortèges caractéristiques des milieux humides et la présence d’espèces remarquables du point de vue de la flore et de l’entomofaune. L’évolution et la diversification des zones humides annexes créées, qui présentent une végétation dense de type hélophytes, sont également très favorables à la reproduction du brochet (même si l’on ne dispose pas de suivi sur ce volet, les annexes hydrauliques présentent un potentiel fort de ce point de vue). <br>Sur le plan hydraulique, les résultats sont tout aussi satisfaisants. A l’amont de la zone restaurée, la hauteur et les surfaces inondées dans Lunéville ont nettement diminuées. <br>L’objectif premier de cette restauration étant la lutte contre les inondations, l’explication aux élus de l’intérêt de préserver le champ d’inondation et de diversifier les habitats en lit majeur a permis la réalisation d’un projet faisant le compromis entre objectifs hydrauliques et écologiques. Les objectifs multithématiques ont particulièrement motivés les élus qui se voyaient ainsi répondre aux attentes des riverains sur le plan sécuritaire et paysager. Les aménagements réalisés permettent d’allier gestion des inondations et amélioration de l’état écologique de la rivière.<br>Certains aménagements visant la protection d’enjeux forts restent lourds pour le milieu mais la reconnexion du lit mineur avec le lit majeur augmente fortement l’intérêt écologique du site. En outre, un cheminement piétonnier a été mis en place au sein de la zone et sa fréquentation régulière témoigne du regain d’intérêt du site pour la population locale qui avait tendance auparavant à éviter un secteur peu attrayant d’un point de vue paysager. Les travaux ont ainsi permis de valoriser la « nature » en espace périurbain.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Une fiche retour d’expérience ainsi qu'une vidéo valorisant les travaux ont été réalisées par l’agence de l’eau. D’autres valorisations sont prévues à moyen terme.</p>

Coûts

Coût des études préalables 50 000 € HT
Coût des acquisitions 180 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 1 700 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 930 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'eau Rhin Meuse: 34% - Direction régionale de l'environnement: 20.5%
Partenaires techniques du projet - Agence de l'eau Rhin Meuse - Direction régionale de l'environnement


Maître d'ouvrage Communauté de communes du Lunévillois

Contacts Christelle Royer
  Communauté de communes du Lunévillois - 92 rue de Viller, 54300 Lunéville
croyer@cc-lunevillois.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement d’un chapelet de 5 étangs sur le ruisseau du Val des Choues

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 25/01/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2006
novembre 2007
Linéaire concerné par les travaux 700 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom val des choues
Distance à la source 1.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 10.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Réserve biologique domaniale
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR4
Référence du site Natura 2000
FR2600959
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) BOURGOGNE
Département(s) COTE-D'OR (21)
Communes(s) VILLIERS-LE-DUC (21704)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Accroître le secteur colonisable par les écrevisses en supprimant les étangs et en rendant au ruisseau son tracé originel.</p>
<p>Restaurer les habitats de la lamproie de planer, du chabot et de la truite commune.</p>
<p>Restaurer la continuité amont-aval (débits, continuité sédimentaire et biologique)</p>
<p>Restaurer le cycle thermique naturel du cours d'eau</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le ruisseau du val des Choues est un affluent de l’Ource de 5.5 kilomètre de long. Il coule sur un vallon calcaire à 80% sous couvert forestier. Son bassin versant s’étend sur 18km2. Le peuplement piscicole est constituée à priori de la truite commune, du chabot, de la lamproie de planer, du vairon et de la loche franche. L’écrevisse à pieds blancs est présente en amont.<br>En 1968, en vue de l’élevage de salmonidés, l’étang Narlin, ancien étang créé par les moines d’une abbaye, est transformé en un complexe de cinq étangs. Cet élevage se révélera non rentable et sera abandonné dès 1973. Cet aménagement est la cause des impacts observés sur le cours d’eau : déconnexion du cours d’eau et de son principal affluent, donc obstacles à la libre circulation piscicole et astacicole, modification thermique et apport d’espèces piscicoles indésirables. La fragmentation du ruisseau par les étangs entraine une modification du milieu et rend d’autant plus fragile la population d’écrevisses.<br>&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Le Val des Choues fait partie du site Natura 2000 « Milieux forestiers du Châtillonnais avec marais tufeux et sites à sabot de Vénus ». Dans le cadre du programme Life nature « ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée », ce site a été choisi pour un projet portant sur la restauration des populations d’écrevisses à pieds blancs. L’association de pêche locale qui pêchait sur ces étangs a eu la possibilité de continuer ses activités sur d’autres étangs à proximité.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">La volonté des partenaires de ce projet était de réaliser les travaux les plus simples et les moins coûteux possibles (vidange puis ouverture des digues aval) et de suivre scientifiquement les processus d’ajustement géomorphologique et de recolonisation écologique. La vidange des plans d’eau a été réalisée en deux temps : en juin 2006 les trois étangs amont ont été vidangés, une pêche de sauvetage a été réalisée. Les digues ont été ouvertes en août. En septembre 2006, les deux derniers étangs aval, qui servaient jusque là de décanteur, ont été vidangés, puis les digues ont été ouvertes en novembre. L’étang situé tout en amont n’a pas pu être effacé car il possède une forte valeur patrimoniale (historique et faunistique). Cet étang était relié aux autres étangs par le cours d’eau et par un canal parallèle (à vocation piscicole). Afin de limiter les assecs du cours d’eau, l’intégralité du débit sortant de l’étang a été redirigée vers le ruisseau par démantèlement du seuil de partage des eaux assurant l’alimentation du canal et comblement partiel de ce dernier dans sa partie amont. Des aménagements permettant de diversifier les habitats dans le cours d’eau originel ont été réalisés (pose de blocs calcaires) et un moine hydraulique sur le plan d’eau amont a été posé.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.2.4.0 (A) Vidanges d'étangs ou de plans d'eau
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère

La gestion

<p>Aucune mesure particulière de gestion n’a été prise. L’objectif est de laisser la forêt environnante recoloniser le milieu de manière spontanée et naturelle.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Cette opération a été précédée par la mise en place d&rsquo;un suivi scientifique destiné à établir l&rsquo;évolution des caractéristiques physiques et biologiques du site. Un état initial du ruisseau en amont et en aval des étangs a été réalisé en 2005 avant la mise en assec. Suite aux travaux, des inventaires portant sur les peuplements d&rsquo;invertébrés, de poissons et d&rsquo;amphibiens, des cartographies et des descriptions du milieu ont été réalisés pour mesurer la vitesse et la dynamique de recolonisation du milieu et pour observer l&rsquo;évolution morphologique du cours d&rsquo;eau. Enfin, un suivi photographique régulier permet une approche visuelle complémentaire.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premiers résultats du suivi scientifique ont été très encourageants: les débits hivernaux de la première année ont permis au ruisseau de recreuser son lit sur la quasi totalité du linéaire restauré. Le cours d’eau a repris un tracé légèrement sinueux dans un lit globalement très peu encaissé (berges de 10-20 cm de hauteur). La première réponse a été meilleure que celle attendue, le lit a évolué très vite en faveur d’habitats biogènes liés à la présence d’embâcles et de bois mort. Toutefois, les alluvions grossières (petits galets, graviers et sables) restent peu nombreuses, le fond du lit reste vaseux. <br>La mise hors d’eau des trois premiers étangs en juin 2006 a eu pour conséquence une explosion de la végétation. En moins de trois mois, les anciens étangs asséchés ont été recolonisés par une végétation naturelle, saule blanc et souchet brun principalement, stabilisant ainsi les vases.</p><p style="text-align: justify;">L'analyse des températures en 2007 et 2008 indique une diminution de la température moyenne des eaux du cours aval. Toutefois, elle montre également que l'étang du Val des Choues conservé en amont exerce une nette influence en termes de température maximale journalière, celle-ci augmentant significativement à l'aval de l'étang (entre 2 et 8°C sur la période mai-septembre).</p><p style="text-align: justify;">Certaines biocénoses aquatiques se sont aussi réinstallées, notamment celles des milieux annexes (amphibiens). En août 2006, lors des inventaires, des écrevisses à pieds blancs ont été retrouvées, sur un linéaire de 3,5 kilomètres, dans la partie amont du secteur restauré. Ces individus constituent à présent une des plus grandes populations de cette espèce en Bourgogne.</p><p>Cinq ans après les travaux, en 2011, le suivi piscicole réalisé montre que les espèces inféodées aux plans d’eau ont très fortement régressé et qu’il ne reste plus que quelques individus sporadiques. Les espèces qui devraient être naturellement présentes se sont réapproprié le linéaire et les populations semblent aujourd’hui équilibrées à l’échelle du bassin versant. Ceci est vrai notamment pour la truite commune qui occupe aujourd’hui le cours d'eau et ses différents milieux pour effectuer l’ensemble de son cycle biologique.<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p>Un panneau d’information est installé sur le site et des nombreuses rencontres y ont été organisées : signature du contrat de rivière SEQUANA, colloque final de restitution du Life, visite avec des syndicats de rivières .</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 13 070 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 50 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 5 000 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 68 070 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Life (Europe, ministère en charge de l’environnement, conseil régional - agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse et agence de l’eau Seine-Normandie - parc naturel régional du Morvan
Partenaires techniques du projet - parc naturel régional du Morvan - Onema délégation interrégionale Bourgogne – Franche-Comté


Maître d'ouvrage Office national des forêts de Châtillon-sur-Seine

Contacts Bertrand Barre ou Vincent Godreau
  Office national des forêts
bertrand.barre@onf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Définition concertée d’un espace de mobilité sur l’Adour

Page mise à jour le 17/04/2018
Créée le 20/01/2010

L'opération

Catégories Préservation et gestion
Type d'opération Définition de l'espace de mobilité du cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2008
décembre 2022
Linéaire concerné par les travaux 44000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Adour
Distance à la source 72.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
20.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 35.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR237A
FRFR327C
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Communes(s) AIGUILLON (L') (09003)
Région OCCITANIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Délimiter un espace de mobilité « admis », allant dans le sens d’une restauration des phénomènes de régulation naturelle propre à la dynamique intrinsèque du cours d’eau</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Définir les principes de gestion appropriés à cet espace</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Ne pas augmenter le risque d’inondation</p>

Le milieu et les pressions

<p style="TEXT-ALIGN: justify">L’Adour est un fleuve important par sa taille et plus encore par son débit. Il draine un bassin de 17000 km² et se jette dans l’océan atlantique, au niveau du golfe de Gascogne après un parcours de 309 kilomètres. Cours d’eau de piémont en tresses à forte mobilité, il représente une des principales ressources en matériaux alluvionnaires du bassin Adour-Garonne. L’enjeu majeur lié à son bassin versant est l’agriculture avec environ 50 % de la surface agricole utile (SAU) en cultures irriguées, maïs notamment. Les espèces emblématiques du site sont la Cistude d’Europe, la Loutre d’Europe, la Lamproie marine et la Cordulie à corps fin. A partir des années 60, le lit de l’Adour a connu d’importantes extractions de granulats aussi bien en lit majeur qu’en lit mineur. Ces extractions ont provoqué un important encaissement du lit mineur réduisant de fait la fréquence des inondations dans le lit majeur, la rétraction des zones de divagation, l’abaissement du niveau de la nappe d’accompagnement, la déconnexion des annexes fluviales, etc. En recherchant son nouveau profil d’équilibre, des érosions de berges sont apparues conduisant les gestionnaires à stabiliser son tracé en plan et son profil en long. Des endiguements conséquents, des seuils et des protections de berges (26 % des berges) ont ainsi été mises en place sur l’Adour. La dynamique du cours d’eau a conduit les gestionnaires à entreprendre régulièrement des confortements des protections de berges.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Sur chacun des deux départements, les deux syndicats de protection contre les inondations n’avaient plus les moyens financiers de poursuivre une politique de lutte systématique contre les érosions et les inondations par la mise en place systématique d’enrochements liés ou libres. Parallèlement, la réglementation ayant aussi évoluée, les protections autres que celles des personnes n’étaient plus accompagnées financièrement par l’État. La politique de la protection systématique des berges par des méthodes classiques a ainsi montré ses limites tant en termes d’efficacité que de coûts. Pour cesser de répondre de façon ponctuelle aux demandes de consolidation de berges sans approche globale, l’Institution Adour et les deux syndicats locaux ont entrepris ensemble une réflexion pour concevoir une gestion intégrée, admise et durable de l’espace de mobilité de l’Adour. Le projet concerté implique les élus locaux, les partenaires institutionnels et les riverains soit : les 17 communes du territoire, les 2 départements, la région, l’Onema, les services de l’État, les fédérations départementales de la pêche, la société d’aménagement foncier et d’établissement rural locale (SAFER) et la chambre d’agriculture.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="TEXT-ALIGN: justify">La concertation avec les acteurs du territoire a donné lieu à la définition d’un espace de mobilité admissible sur 1744 hectares. Cet espace prend en compte les enjeux que les élus ont souhaité protéger de la mobilité du cours d’eau : • protection des habitations contre les inondations et usages telles que les gravières lorsque leur capture peut entraîner une conséquence sur l’intérêt général et/ou la sécurité publique • captage d’eau potable • ponts et autres ouvrages d’art Des travaux sont prévus sur la période 2008 – 2018 et consistent à : • acquérir et échanger des parcelles comprises dans le périmètre défini • gérer la ripisylve et effectuer des plantations avec l’objectif de rétablir l’ancien corridor écologique • reculer et recréer des digues au plus près des enjeux à protéger • en présence d’enjeux liés à la sécurité publique et/ou à l’intérêt général et lorsque ces derniers ne sont déplaçables : protection des berges en génie civil. Ainsi l’espace de mobilité comprend des secteurs où les enjeux humains sont protégés de la dynamique du fleuve pour des raisons de sécurité publique et/ou d’intérêt général et des secteurs où la dynamique du fleuve peut s’exprimer sans entrave.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Déclaration d’Utilité Publique
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Au sein de l’espace de mobilité admissible, le principe premier est la non-intervention. Des interventions ciblées sont envisagées (protection de berges notamment) quand l’Adour menace d’atteindre la limite de l’espace de mobilité admissible et en fonction des enjeux. D’autres types d’intervention sont possibles : • Réouverture de bras • Gestion des structures alluvionnaires • Restauration de la ripisylve, etc. Le second principe est la maîtrise des enjeux: • Implantation limitée de nouveaux enjeux • Modification ou déplacement d’enjeux existants (digues, stations de pompage, routes, canaux …)</p>

Le suivi

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Un état initial sur le fonctionnement hydrogéomorphologique de l&rsquo;Adour a été réalisé par un bureau d&rsquo;étude. Une analyse de photos aériennes et une expertise de terrain ont permis d&rsquo;aboutir à une cartographie précise de l&rsquo;espace de mobilité fonctionnel du cours d&rsquo;eau. Le suivi et l&rsquo;évaluation des travaux est en cours de définition. Ils porteront sur l&rsquo;évolution de l&rsquo;érosion des berges, la stabilisation du fond du lit, les habitats des lits mineur et majeur. Parallèlement une étude sociale sur la perception des riverains et des élus de cet espace de mobilité sera menée.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify">L’action de délimitation d’un espace de mobilité admis par les gestionnaires a été atteinte et a répondu aux objectifs initiaux. Ainsi 100 % de la masse d’eau est concernée par l’espace de mobilité. Cette action va permettre de restaurer la dynamique du cours d’eau et de favoriser la capacité de rajeunissement/renouvellement des milieux aquatiques associés au fleuve et par conséquent la richesse et la diversité de la mosaïque écologique. Il est encore trop tôt pour évaluer les travaux qui n’ont pas encore été engagés. Il faudra attendre plusieurs années avant d’avoir les premiers résultats. La DUP mise en place sur l’ensemble de l’espace de mobilité admis est apparue indispensable pour donner une existence légale à l’enveloppe de l’espace de gestion. La DUP n’est valable que pour 5 années, une intégration de l’espace de mobilité admis dans les documents d’urbanisme reste donc nécessaire. L’important niveau d’appropriation de la démarche par les élus est lié au fait qu’ils ont décidé eux-mêmes des solutions à adopter. La réflexion a été menée à travers la mise en place d’une concertation active impliquant les élus et les acteurs locaux, aussi bien dans le partage du diagnostic que dans la définition et dans le choix des orientations de gestion. Les usagers et les riverains ont également pu s’exprimer lors d’échanges sur le terrain ou en mairie. Des explications pédagogiques pour les élus, des journées « grand public » et des expositions expliquant le fonctionnement hydro-géomorphologique de l’Adour ont aussi été organisées en amont de la prise de décision. Économiquement, la comparaison entre le programme 1997-2007 et le futur programme montre un gain financier dans le temps en partie lié à la durée de vie limitée de certains aménagements (enrochement libre qui est emporté par la dynamique du fleuve en 4 à 5 ans). Une évaluation des gains économiques sera à réaliser à la fin des 10 années du programme au vu des actions prévues, réellement réalisées ou non.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Le projet a été valorisé localement au niveau des techniciens de rivière du bassin Adour-Garonne mais aussi au niveau des élus.</p>


Coûts

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Coût prévisionnel sur la période 2005 – 2018.</p>
Coût des études préalables 130 000 € HT
Coût des acquisitions 737 514 € HT
Coût des travaux et aménagement 2 580 300 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 3 732 814 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Sur la période 2005 – 2007 : agence de l’eau : 80% - Institution Adour : 20% - Sur la période 2008 – 2018 : agence de l’eau : 56 % - conseil régional : 17 % - Etat : 7% - Institution Adour : 20%
Partenaires techniques du projet - agence de l’eau - conseil régional - Etat


Maître d'ouvrage Institution Adour

Contacts Fréderic Ré
 
frederic.re@institution-adour.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="TEXT-ALIGN: justify">GEODIAG (2007). Action test "reconquête de l'espace de mobilité de l'Adour". Engagement de la phase de concertation. Approche technico-socio-économique. Acceptabilité de l'action-test et de sa mise en œuvre, Institution Adour: 48 + annexes.</p>


Restauration d’une prairie humide par suppression d’une plantation d’épicéas de Sitka en forêt domaniale du Hohwald

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 14/01/2010

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
avril 2008
septembre 2008
Surface concernée par les travaux 1.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FFCF125
Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) ALSACE
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) HOHWALD (LE) (67210)

Carte de localisation de la forêt domaniale du Hohwald
Carte de localisation de la forêt domaniale du Hohwald

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer une zone humide fonctionnelle</p>
<p>Réduire le taux d'enrésinement, et l'artificialisation des habitats forestiers de la tête de bassin</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le site d'intervention se situe en tête amont du bassin versant de la rivière Andlau, au niveau de la convergence de nombreuses sources et suintements, en fond de vallon. De nombreuses zones humides de taille réduite sont présentes et forment un chapelet intéressant. Le site d'intervention était une ancienne prairie humide convertie en peuplement productif par une plantation d&rsquo;épicéas de sitka dans les années 1970. Aucune éclaircie n&rsquo;avait été conduite dans le peuplement et quelques tiges de feuillus témoignaient du caractère hygrophile du site (frênes, érables, saules, aulnes&hellip;). La végétation herbacée était quasi absente et une litière épaisse d&rsquo;aiguilles ainsi que la fermeture total du couvert limitaient le développement d&rsquo;une strate herbacée. La dégradation de la zone humide était très marquée sur la quasi totalité de la surface. Trois fossés de drainage évacuaient l&rsquo;eau du site vers le ruisseau, qui traversait lui même, sur une portion du linéaire, un peuplement très dense de résineux plantés provoquant une incision du lit.</p>
Carte de localisation de la forêt domaniale du Hohwald
Carte de localisation de la forêt domaniale du Hohwald

Les opportunités d'intervention


<p>La parcelle étant située en forêt domaniale, il a été nécessaire d'obtenir l'accord des gestionnaires et des propriétaires de manière a pouvoir piloter et réaliser l'intervention du chantier, dans le cadre d'un projet Interreg IIIA, avec un budget subventionné pour couvrir le surcoût de l'exploitation.</p>

Les travaux et aménagements


<p>La première intervention a été de couper la totalité des épicéas de Sitka présents dans l'exploitation en utilisant une abatteuse (restée sur la route pour ne pas circuler dans la zone humide) couplée au travail des bucherons. Les chutes ont été regroupées en tas de rémanents et de branchages pour éviter de stériliser le parterre, ceci afin de favoriser le retour d'une strate herbacée de type prairial. Dans une seconde étape, un seuil rustique a été érigé avec les rémanents et branchages conservés sur place.</p>
Lisière nord-est de la plantation d'épicéas. Vues de la prairie humide relictuelle - Julien PRINET - 13/12/2007
Lisière nord-est de la plantation d'épicéas. Vues de la prairie humide relictuelle - Julien PRINET - 13/12/2007
Vue intérieure à la plantation. Quelques feuillus encore  - Julien PRINET - 13/12/2007
Vue intérieure à la plantation. Quelques feuillus encore - Julien PRINET - 13/12/2007

La démarche réglementaire


Déclaration d'intention de travaux, de manière à fermer la route départementale limitrophe afin de permettre aux engins d'exploitation de circuler librement


La gestion


<p>Aucune intervention spécifique n'a été souhaitée. Il a en effet été décidé d'attendre et d'observer la dynamique naturelle de recolonisation par les successions végétales. Quelques interventions ponctuelles sont toutefois réalisées pour entretenir et remettre en état les seuils et ainsi maintenir leur efficacité.</p>

Le suivi

<p>Un suivi de la dynamique végétale a été mis en place, prévu aux échéances de 2 ans et de 5 ans. Ces suivis à court et moyen termes permettront, en se basant sur des relevés floristiques simples, d'évaluer le niveau d'intervention optimal nécessaire.</p>
Vue de la plantation après l'exploitation  - Julien PRINET - 04/08/2009
Vue de la plantation après l'exploitation - Julien PRINET - 04/08/2009
utilisation des branchage et rémanents pour boucher les drains et fossés - Julien PRINET - 04/08/2009
utilisation des branchage et rémanents pour boucher les drains et fossés - Julien PRINET - 04/08/2009

Le bilan et les perspectives

<p>Les premiers bilans indiquent une bonne reprise de la végétation après quelques mois et un impact limité de l'exploitation dans la zone humide. Les principales difficultés sont quant à elles de deux ordres. Tout d'abord, l'importante quantité de rémanents entassés sur le site pourrait peut-être se voir valoriser sous une forme bois énergie. Deuxièmement la communication de cette action auprès des riverains pourrait être largement améliorée, ces derniers ne comprenant pas toujours l'objectif de l'intervention et les effets induits.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Une première action a été de présenter la chantier pilote à l'ensemble des partenaires et financeurs du projet Interreg IIIA &quot;Optimisation du rôle de la forêt dans la protection des cours d'eau et zones humides&quot;. La seconde a été d'élaborer un support de discussion et d'échange avec l'administration départementale (DDAF) pour établir un guide de mesures compensatoires.</p>

Documents de communications Document de communications

Coûts

<p>Travaux réalisés par une entreprise de travaux forestiers. Pilotage ONF.</p>
Coût des études 2213
Coût des acquisitions 0
Coût des travaux et aménagement 0
soit, le coût à l'hectare : 10050.00 
Coût de la valorisation 0
Coût total de l’opération 12263

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Europe - Agence de l'Eau-Rhin-Meuse - DIREN Alsace - Conseil Général Bas-Rhin - Conseil Général Haut-Rhin
Partenaires techniques du projet - ONF - Agence de l'Eau-Rhin-Meuse


Maître d'ouvrage ONF Alsace

Contacts Julien PRINET
  14 rue Mal Juin 67084 Strasbourg

julien.orinet@onf.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné


Restauration de bras morts sur la vallée de l’Aube et maitrise foncière

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 12/01/2010

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2008
décembre 2008
Surface concernée par les travaux 2.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Réserve de Pêche
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FFHF24
Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) CHAMPAGNE-ARDENNE
Département(s) AUBE (10)
Communes(s) RAMERUPT (10314)

carte de localisation de ce bras morts sur la vallée de l’Aube
carte de localisation de ce bras morts sur la vallée de l’Aube

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Mise en œuvre du Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG)</p>
<p>Maitriser le foncier</p>
<p>Restaurer les habitats, la continuité écologique, conserver, entretenir et surveiller le site</p>
<p>Développer la reproduction du brochet sur la vallée fortement influencée par la gestion des grands lacs réservoirs de l&rsquo;IIBRBS (Institution Interdépartementale des Barrages-Réservoirs du Bassin de la Seine)</p>

Le milieu et les pressions

<p>La vallée alluviale de l'Aube est constituée d'un vaste lit majeur dont les parcelles riveraines sont majoritairement boisées. La culture du peuplier y est dominante à la différence d'un bassin versant agricole sur la champagne crayeuse. Le milieu, très ancien et déconnecté, ne subit pas de pression directe, mais présente une zone de frayère remarquable, notamment pour le brochet ainsi qu'une zone de refuge en période de hautes eaux de la rivière.</p>
bras morts sur la vallée de l’Aube
Carte locale du bras morts sur la vallée de l’Aube

Les opportunités d'intervention


<p>La démarche a été engagée suite à deux actions simultanées. Tout d&rsquo;abord, l'achat d&rsquo;un ensemble boisé de six hectares, incluant le bras mort du Noue des Roises, puis la participation au remembrement en cours dans la vallée. Ces deux actions ont permis un échange entre les parcelles boisées en peupliers et six autres zones humides. Six mois après cette échange, les travaux de remise en communication du bras mort avec l&rsquo;Aube ont abouti à la reconnexion des milieux pour assurer la continuité écologique. L&rsquo;Agence de l&rsquo;Eau Seine Normandie, le Conseil Général de l&rsquo;Aube, le Conseil Régional Champagne-Ardenne et la Fédération Nationale pour la Pêche en France ont cofinancé toutes les phases de l&rsquo;intervention, de l'achat aux travaux de restauration.</p>

Les travaux et aménagements


<p>La mise en œuvre des travaux de restauration s&rsquo;est déroulée en deux phases. La première intervention a concerné la restauration d'un corridor de végétation alluviale nécessitant un entretien sélectif et manuel de la végétation, un suivi par la coupe des peupliers puis la création de banquettes végétalisées et l'immersion de branchages (abris et supports de ponte). En parallèle, des travaux de terrassement ont permis de restaurer et de garantir la continuité écologique du bras mort avec le lit mineur du cours d'eau, dont l'évacuation des vases en dehors du lit majeur a été revalorisé sur des terrains agricoles. La dernière étape a été d'inscrire en réserve de pêche le site pour garantir la quiétude de l'habitat et de ces occupants.</p>
Banquette végétalisée (août 2009) - F.MOULET
Banquette végétalisée (août 2009) - F.MOULET
Chenal de reconnexion (août 2009) - F.MOULET
Chenal de reconnexion (août 2009) - F.MOULET

La démarche réglementaire

Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)


La gestion


<p>Les deux principales actions engagées sur le sites consistent dans l'entretien par la gestion raisonnée du corridor végétal réalisé et l'inscription en réserve de pêche.</p>

Le suivi

<p>En parallèle à la gestion effectuée précédemment, une observation des fraies de brochets est conduite chaque printemps.</p>
Section amont du bras mort en immersion temporaire (août 2009) - F.MOULET
Section amont du bras mort en immersion temporaire (août 2009) - F.MOULET
Saule tétard (août 2009) - F.MOULET
Saule tétard (août 2009) - F.MOULET

Le bilan et les perspectives

<p>Les premiers bilans sur l&rsquo;évolution du site montrent une colonisation rapide par la population piscicole et une régénération naturelle de la flore. Sur l&rsquo;aspect social, les retours ont montré des échanges facilités dans le cadre du remembrement, avec une revalorisation des points concernant les zones humides négociées. En outre, la bonne acceptation locale (élus et propriétaires) des actions menées a permis une collaboration étroite entre les exploitants agricoles et les habitants du village pour le stockage des vases, leur épandage et la mise à disposition du bois. Une seconde phase de travaux sera néanmoins nécessaire a l&rsquo;issu du remembrement pour finaliser le chantier (prise de possession officielle de l&rsquo;ensemble du foncier), l&rsquo;objectif étant de reconduire l&rsquo;opération sur les 6 autres zones humides et bras morts échangés. Enfin, des mesures compensatoires ont été mise en œuvre pour l'aménagement d&rsquo;un chemin communal afin d'accéder à la propriété restauré.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Les actions ont été valorisées dans la presse et lors de la Commission locale de remembrement.</p>

Documents de communications Medias

Coûts

<p>Fonctionnement : 15000&euro; environ (animation, maitrise d&rsquo;œuvre..) équivalent 50h/j</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions 30903
Coût des travaux et aménagement 43464
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 74367

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’Eau Seine Normandie - Conseil Général de l’Aube - Conseil Régional Champagne-Ardenne - Fédération Nationale pour la Pêche en France
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage Fédération de l’Aube pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique 10

Contacts Fabrice MOULET
  89 rue de la Paix 10000 TROYES

fedepeche10@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>MOULET F. (2003). Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles . Document technique et plan des actions nécessaires : 112</p>
<p>CHANCEREL, F (2003). Le brochet. Biologie et gestion. Collection Mise au point : 199</p>
<p>Agence de l&rsquo;Eau Adour-Garonne (1999). Les petits aménagements piscicoles. Guide technique : 82</p>
<p>Agences de l&rsquo;Eau. Les zones humides et la ressource en eau. Guide technique. Etude sur l&rsquo;eau N&deg;89</p>

Travaux de reméandrage sur le ruisseau de Mardereau

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 30/12/2009

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
février 2009
février 2009
Linéaire concerné par les travaux 230 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Mardereau
Distance à la source 1.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.08 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR2158
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) CENTRE
Département(s) INDRE-ET-LOIRE (37)
Communes(s) SORIGNY (37250)
Région CENTRE-VAL DE LOIRE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer la qualité de l’eau et des habitats du cours d’eau</p>
<p>Améliorer la qualité paysagère du site</p>
<p>Faire évoluer l’image de la rivière auprès des riverains (le ruisseau n’est pas « seulement » un collecteur des eaux de pluies)</p>

Le milieu et les pressions

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le ruisseau du Mardereau est un affluent de l’Indre de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter productid="5.25 kilom│tres" w:st="on">5.25 kilomètres</st1:metricconverter>. Le bassin versant de 8,5 km2 est largement dominé par les cultures. L’intensification des pressions agricoles depuis 1941 s’est traduite par la création d’un important réseau de drainage et la disparition de nombreuses haies et de mares. Sur le bassin versant, les surfaces imperméabilisées ne cessent d’augmenter du fait de la proximité de l’agglomération de Tours. L’ensemble de ces pressions fait que la problématique «&nbsp;inondation&nbsp;» est très présente sur le secteur. A Sorigny, le ruisseau du Mardereau a été redressé, recalibré et, sur une portion amont, bétonné, détruisant les habitats du cours d’eau.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Sous l’impulsion du syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (SAVI), le projet pilote de reméandrage a pu être réalisé. Le changement de municipalité a été un élément déclencheur pour la réalisation du projet. La précédente municipalité souhaitait réaliser un étang, alors que la nouvelle a reconnu l’intérêt du projet de reméandrage porté par le SAVI. Ce projet mettait en avant de manière pédagogique et sensibilisatrice l’amélioration des fonctionnalités du cours d’eau et la réalisation de ce projet.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Les travaux ont été réalisés sur un terrain communal en aval de la station d’épuration. Ils ont consisté à créer de nouveaux méandres sur le cours d’eau rectiligne, à apporter 8m3 de blocs et 24 m3 de cailloux et à combler les portions d’ancien lit court-circuitées. Ces travaux de génie civil ont été accompagnés de travaux de génie végétal avec la plantation de 80 espèces d’arbres, d’arbustes et d’hélophytes et la pose de quelques boudins hélophytiques pour la tenue de pieds de berges Les élèves de la maison familiale rural (MFR - lycée professionnel) ont participé à la phase chantier, en réalisant des plantations et des poses de blocs et de cailloux dans le lit du ruisseau.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Avenant à la déclaration d’intérêt général (DIG) réalisée pour les travaux inscrits dans le contrat restauration entretien (CRE).
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p style="TEXT-ALIGN: justify">La commune avait l’habitude d’entretenir la végétation du cours d’eau. Aujourd’hui, elle doit adapter ses techniques pour tenir comptes des aménagements. Une gestion sélective de la végétation sera réalisée.</p>

Le suivi

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Un état des lieux, portant sur la flore, les macroinvertébrés, le profil en long et en travers, de la rivière a été réalisé en 2004 par le technicien de rivière accompagné d&rsquo;un stagiaire et d&rsquo;étudiants de la MFR. Ce dernier a été mis à jour en 2008. Depuis la réalisation du chantier, un bureau d&rsquo;étude a fait l&rsquo;inventaire des invertébrés et des diatomées. Les protocoles utilisés respectent la norme NFT 90-350 pour l&rsquo;indice biologique global normalisé (IBGN) et la norme 90-354 pour l&rsquo;indice biologique diatomique (IBD). Un suivi photographique est également en cours. Un sondage de quartier a été réalisé par les étudiants de la MFR afin de connaître l&rsquo;opinion de la population sur l&rsquo;état du ruisseau après aménagements.</p>

Le bilan et les perspectives

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le linéaire du ruisseau a été augmenté et la section du lit d’étiage diminuée de moitié. L’apport de granulat a permis de reconstituer des radiers et des caches pour la faune aquatique. <br>Une trentaine d’espèces végétales sont réapparues spontanément et le nombre d’espèces de libellule a également augmenté.<br>La station d'épuration qui, ponctuellement, provoquait des problèmes de qualité d'eau a été remise aux normes en 2010 et déplacée hors lit majeur, sur un autre secteur. <br>Les résultats de la consultation des riverains montrent qu’ils sont très satisfaits des résultats. L’organisation de journées d’information et de sensibilisation en amont du projet et l’intégration d’un ensemble d’acteurs locaux dans la conception et la réalisation des travaux ont participé à l’acceptation et l’appropriation de ce programme par les élus locaux et les riverains.<br>Ce chantier, réalisé au centre du village, doit servir de site vitrine pour les futurs projets à mener sur les communes voisines. <br>Une deuxième tranche de travaux a été réalisée en janvier 2012 : un tronçon de 210 m à l'origine, dont 35 m de lit bétonné, a été reméandré sur 275 m, en complément avec de la recharge granulométrique, le retalutage des berges puis la mise en place de plantations courant avril 2012. Des opérations sur le bassin versant ont également été réalisées : plantations de haies et restauration d'annexes hydrauliques avec la création de mares. Le syndicat prévoit, à l'avenir, la poursuite de ce type d'aménagement. <br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p>La commune a déposé un dossier de participation aux Trophées de l’eau Loire-Bretagne 2009. Un article dans la presse et dans le bulletin municipal de Sorigny ont décrit le projet. Une visite de fin de chantier a été organisée par le syndicat. Au total c’est une quarantaine de personnes qui a assisté à cette visite. Parmi les présents, on notera une majorité de techniciens, une quinzaine d’élus, quatre membres d’association de pêche et trois membres d’association de protection de la nature.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 19 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 82
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 19 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (100%))
Partenaires techniques du projet - Onema délégation interrégionale Centre - Poitou-Charentes - Direction départementale de l’agriculture et des forêts


Maître d'ouvrage Le Syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (SAVI)
Contacts David Laurendeau
  mairie de Pont de Ruan 37260 PONT-DE-RUAN
synd_amenagement_indre_affluents@yahoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>LAURENDEAU D. (2008). « Dossier d’incidence loi sur l’eau. Projet de reméandrage a Sorigny (37) ». Syndicat d’aménagement de la vallée de l’Indre : 29</p>

Gestion adaptative des ouvrages hydrauliques de la Sèvre Nantaise et du Thouet

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 30/12/2009

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Sèvre Nantaise
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.54 ‰
Débit moyen 8.00 m3/s
Nom
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné

Longueur

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0547a
FRGR0548
FRGR0547b
Référence du site Natura 2000
FR5400442
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) PAYS DE LA LOIRE
Département(s) LOIRE-ATLANTIQUE (44)
MAINE-ET-LOIRE (49)
VENDEE (85)
Région PAYS DE LA LOIRE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer les outils d’aide à la décision pour la gestion des ouvrages</p>
<p>Contribuer à l’amélioration de la qualité biologique des cours d’eau et notamment améliorer leur fonctionnement physique</p>
<p>Restaurer la continuité écologique</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Sèvre Nantaise et le Thouet sont des affluents de la Loire. La Sèvre Nantaise s’écoule sur 159 kilomètres et draine un bassin versant de 2 356 km². Le Thouet s’écoule sur 159 kilomètres et draine un bassin versant de 3 452 km². On recense près de 380 km de cours d’eau principaux sur la Sèvre (Sèvre Nantaise, Moine, Maine, Sanguèze, Ouin) auxquelles s’ajoutent plus de 1900 km de petits cours d’eau, ces derniers pouvant être permanents ou temporaires. Sur le bassin du Thouet, on recense 2493 km de cours d’eau dont les principaux affluents sont l’Argenton, la Dive, le Thouaret et le Cébron.<br>L’ensemble de ce réseau constitue un axe de colonisation privilégié des civelles et des anguillettes. La Sèvre Nantaise aval a historiquement accueilli une population d’aloses aujourd’hui disparue et possède également les conditions pour accueillir la lamproie marine. <br>Sur l’ensemble des deux bassins, de nombreux ouvrages hydrauliques ont été construits dans le lit de la rivière. Leur présence était liée à l’utilisation de la force hydraulique (moulins). Par la suite et pour la très grande majorité des sites, les retenues ont été utilisées pour les loisirs et pour l’agrément : randonnées, pêches, activités nautiques, agrément paysager, ainsi que pour l’agriculture (irrigation) et l’alimentation en eau potable. Ainsi, c’est près de 355 ouvrages qui ont été recensés sur ces deux bassins versants (240 pour les cours principaux du bassin de la Sèvre Nantaise et, 115 pour le cours du Thouet). La plupart de ces ouvrages sont aujourd’hui rarement manœuvrés, et beaucoup d’entre eux sont même à l’état d’abandon. Par contre, leur perturbation est toujours active. Ainsi, les écoulements sont modifiés (stagnation, réchauffement de l’eau, banalisation des milieux…) et la mobilité des poissons et des sédiments est stoppée.<br>&nbsp;</p>

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le processus de dégradation des ouvrages, le coût du maintien des aménagements, l’incidence écologique négative induite par les ouvrages et les conflits d’usages ont poussés, en 2002, l’Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre Nantaise (IIBSN) et le syndicat mixte de la vallée du Thouet (SMVT) à mener une réflexion sur le devenir des ouvrages. Depuis 2004, ces deux syndicats ont investi des moyens conséquents pour mieux appréhender la problématique des aménagements hydrauliques et de l’évolution des paysages associés. Une méthode d’évaluation des sites a été mise au point dans un premier temps sur le bassin de la Sèvre Nantaise avant d’être adaptée sur celui du Thouet : une grille d’analyse multicritères participative permet de qualifier les intérêts collectifs et les impacts écologiques négatifs des ouvrages du bassin. Les critères utilisés sont des critères écologiques et sociologiques.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Plus de 300 sites hydrauliques ont fait l’objet de l’analyse multicritère participative (engagée en 2002) afin, entre autres, d’élaborer des programmes d’intervention comprenant des opérations de renaturation. Les résultats de l’analyse indiquent si la conservation de la ligne d’eau pour un ouvrage donné est d’intérêt collectif ou si celui-ci génère des impacts écologiques négatifs sur le fonctionnement du cours d’eau. Le maintien de l’ouvrage, l’amélioration de la gestion hydraulique, l’équipement, la modification ou la suppression de la structure de l’ouvrage sont des solutions possibles. Dans un premier temps, trois premiers chantiers pilotes d’ouvertures de vannes et d’abaissements d’ouvrages ont pu être réalisés. D’autres cas sont à l’étude ou en cours de réalisation. Sur le bassin de la Sèvre Nantaise, ces actions ont été menées par les syndicats de rivière locaux : <br>- Abaissement sur 300 mètres linéaires en amont du clapet des Planches (0,75 m de haut) sur le Thouet au Tallud : SMVT, commune du Tallud<br>- Abaissement de 1.5 mètre du niveau du plan d’eau de la Motte sur la Sanguèze à Mouzillon : syndicat de la Sanguèze. <br>- Ouvertures permanentes de deux vannes sur la Moine à Cholet : syndicat de la Moine.<br>&nbsp;</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

Non renseigné

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Les trois chantiers pilotes ont été suivis avant et après travaux. Pour le Thouet, seule la biologie a été suivie par un bureau d&rsquo;étude : indice biologique global normalisé (IBGN), indice biologique diatomique (IBD), indice macrophytes et indice poisson. Sur la Sanguèze, la faune, la flore, la qualité biologique de l&rsquo;eau, l&rsquo;hydromorphologie, les habitats et les perceptions sociales ont été évalués. Enfin sur la Moine, en plus des indicateurs suivis sur la Sanguèze, des suivis physico-chimiques ont été menés.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La démarche menée par l’IIBSN et le SMVT, en partenariat avec les syndicats de rivière, dont ceux de la Sanguèze et de la Moine sur le bassin de la Sèvre, et les communes, vise à motiver et aider les maîtres d’ouvrages locaux à mener des actions en faveur de la restauration de la continuité. Les bilans des chantiers pilotes semblent plutôt positifs puisque les résultats des suivis montrent une amélioration du milieu sur les plans physique, chimique et biologique, ainsi qu’au niveau de la perception locale des projets. L’eutrophisation a diminué sur l'ensemble des sites et les habitats se sont diversifiés. Des atterrissements se sont créés et se sont végétalisés. Dans l’ensemble, le nombre d’espèces végétales et d’invertébrés inféodés aux milieux courants a augmenté. Par contre concernant les populations piscicoles, les résultats sont encore médiocres, surement lié à la qualité de l’eau qui reste moyenne. Les problèmes de qualité d’eau sont en partie liés aux apports provenant du bassin versant. <br>La réussite des expérimentations de la Motte et de Plessis-Nombretière a permis aux syndicats de la Sanguèze et de la Moine d’initier, dans la continuité de ces sites, des projets ambitieux d’effacement d’ouvrages sur des portions de cours d’eau plus importantes (notamment, 15 km et 6 ouvrages sur la Sanguèze aval). <br>Depuis 2010, sur la Moine, les vannes du seuil de Plessis-Nombretière ont été démantelées. Par ailleurs, 5 autres ouvrages ont été totalement ou partiellement effacés dans la traversée de la commune de Cholet, ce qui représente un linéaire d'environ 6 km d'écoulement libre restauré. Le Syndicat Mixte pour l'Aménagement de la Moine a également souhaité restaurer la capacité d'expansion des crues en aval du site, avec la réouverture du lit majeur. Cette action permet de réduire de 25 cm le niveau des eaux pour une crue centennale (par modélisation), dans un quartier très vulnérable aux inondations.<br>Dans le cadre du Contrat Restauration Entretien (CRE) du bassin Sèvre Nantaise 2008-2013, d'autres actions de restauration de la continuité écologique et des milieux aquatiques sont engagées sur différents territoires de syndicats de rivière (effacements de clapets sur l'Ouine et la Sèvre Nantaise et remise en eau d'un bras secondaire, ouvertures d’une brèche sur une chaussée de la Maine, contournement d’une chaussée de moulin sur la Sèvre Nantaise aval…)<br>En 2012, 54 sites hydrauliques font l'objet d'actions intégrées dans le CRE (études ou travaux) et destinées à l'amélioration de la continuité écologique sur la Sèvre Nantaise. D'ici 2013, 27 sites auront fait l'objet de travaux d'aménagement pour la continuité.<br>En 2009, le SMVT et l'IIBSN ont lancé une étude s'inscrivant dans la continuité "recherche-action sur la problématique du devenir des seuils en rivière et des paysages", engagée en 2002. Cette étude est réalisée afin de valoriser le travail de collecte de données effectué et permettre ainsi de mieux comprendre l'évolution des représentations sociales de la rivière, les pratiques et usages dans les fonds de vallées. <br>Elle a pour vocation de s'intégrer dans un programme de recherche interdisciplinaire portant sur la géodiversité des vallées de l'Ouest, en lien avec les plateformes Eau-Espace-Espèces et Patrimoine du Plan Loire Grandeur Nature III (2007-2013). <br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Réalisation par l’IIBSN et le SMVT de publications pédagogiques (plaquettes, guides), documentaire vidéo, d’un colloque en 2010 et mise en ligne d’informations sur les sites internet de l’IISBN et du SMVT. Une enquête auprès du grand public portant sur la perception ainsi que les pratiques et usages en fond de vallée a été réalisée en 2009 par le CNRS, en partenariat avec le SMVT et l'IIBSN.</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications


Coûts

<p>Coût de l’étude multicritère SMVT sur 15 mois (recrutement d’un chargé de mission spécialisé): 50 000 € HT</p>
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement Non renseigné
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération Non renseigné

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - agence de l’eau - conseils régionaux - fonds structurels européens LEADER+
Partenaires techniques du projet - Université de Nantes (Régis Barraud) - GEOLITTOMER


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de la vallée du Thouet, Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre nantaise


Contacts Antoine Charrier & Olivier Constantin
  Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre nantaise (IIBSN) Syndicat mixte de la vallée du Thouet (SMVT) smvt@valleeduthouet.fr
acharrier@sevre-nantaise.com

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>BARRAUD, R. (2007). Vers un "tiers-paysage". Géographie paysagère des fonds de vallées sud-armoricaines. Héritage, évolution, adaptation. Géographie, Université de Nantes: 408</p>
<p>http://www.sevre-nantaise.com/</p>
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