Reméandrage de la Pisancelle et effacement de trois ouvrages sur le Rongeant à Poissons

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2013
septembre 2015
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Rongeant
Distance à la source 1.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
6.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
2.50 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17 (Rongeant)
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR112
F5216000
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
17798
17803
17931

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) HAUTE-MARNE (52)
Communes(s) POISSONS (52398)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Rétablir la continuité écologique.
Sécuriser des ouvrages déchaussés par l’érosion.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Rongeant et son affluent principal la Pisancelle s&rsquo;écoulent dans le bassin hydrographique de la Marne. Leurs bassins versants respectifs couvrent une superficie de 76km2 pour le Rongeant et de 20 km2 pour la Pisan&shy;celle. Ces bassins ont une occupation majoritairement agricole avec des cultures céréalières (maïs, tournesol, etc.) et de l&rsquo;élevage. Toutefois, près d&rsquo;un quart de la su&shy;perficie des coteaux est occupé par des forêts.</p><p style="text-align: justify;">Victime de cette activité agricole, la Pisancelle a subi dans les années 1960-1970 un important recalibrage qui en&shy;gendre de nombreux dysfonctionnements. L&rsquo;incision de la Pisancelle sur la partie recalibrée est le facteur le plus problématique. Sur certains secteurs, les berges peuvent atteindre une hauteur de 2,5 m entrainant un risque de déchaussement pour un pont.</p><p style="text-align: justify;">À proximité de la commune de Poissons (en aval de l&rsquo;incision), le cours d&rsquo;eau s&rsquo;élargit pour mesu&shy;rer près de 10 m de large. Cette incision banalise les écoulements et favorise l&rsquo;assèchement du lit majeur et du lit mineur en période d&rsquo;étiage.</p><p style="text-align: justify;">Le Rongeant est un cours d&rsquo;eau salmonicole, clas&shy;sé en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Il abrite l&rsquo;ombre commun et la truite fario. Trois ouvrages successifs sont à l&rsquo;origine de la rupture de la continuité écologique, préjudiciable pour ces espèces en particulier : le seuil de la ferme de la Forge [ROE 17803] provoquant un remous de 150 m, le seuil de la scierie du Fourneau [ROE 17798] provoquant un remous de 200 m et le seuil de la ferme de la Mothe [ROE 17931].</p><p style="text-align: justify;">Ces ouvrages sont infranchissables avec une hauteur de chute d&rsquo;environ 1 à 1,5 m chacun. Le Rongeant subit, comme la Pisancelle, un phénomène d&rsquo;incision marqué. En aval du seuil de la scierie du Fourneau, l&rsquo;érosion régressive est particulièrement forte, en rai&shy;son des extractions de graviers et de travaux anciens de déplacement et de rectification du cours d&rsquo;eau.</p>
Carte locale de la Pisancelle et du Rongeant
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement hydrau&shy;lique Marne Vallage (SIAH Marne Vallage) entre&shy;prend en 2004 la réalisation d&rsquo;une étude globale des cours d&rsquo;eau de la Marne et de ses affluents. Cette étude permet de mettre en place un programme pluriannuel de restauration et d&rsquo;entretien. Elle montre l&rsquo;intérêt écologique important du Rongeant et de la Pisancelle, notamment pour les espèces re&shy;pères truite fario et ombre commun. L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine Normandie (AESN), souhaitant promou&shy;voir des actions de restauration ambitieuses sur son territoire, lance un appel à projet pour la sélection d&rsquo;actions dans son nouveau programme des &laquo; sites ateliers &raquo;. Ce programme a pour but de susciter des projets de restauration des milieux aquatiques et de les valoriser notamment par la mise en œuvre de sui-vis écologiques et d&rsquo;une communication spécifique. Le SIAH Marne Vallage saisit cette opportunité en proposant l&rsquo;intégration de l&rsquo;action de reméandrage de la Pisancelle et de restauration de la continuité écologique du Rongeant dans ces sites ateliers.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une importante concerta&shy;tion avec les agriculteurs par l&rsquo;intermédiaire de la Chambre d&rsquo;agriculture pour prendre en compte leurs attentes et leurs craintes.</p>

Les travaux et aménagements

<ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le reméandrage de la Pisancelle</strong> (2013)</li></ul><p style="text-align: justify;">Deux techniques de reméandrage sont utilisées. La première dite &laquo; classique &raquo; consiste en la création d&rsquo;un nouveau lit dont le tracé suit les points bas de la vallée et qui est sous-dimensionné pour permettre au cours d&rsquo;eau de s&rsquo;auto-ajuster au gré des crues mor&shy;phogènes successives. Des matériaux grossiers sont posés sur la rive convexe des nouveaux méandres créés pour favoriser l&rsquo;érosion sur la zone concave et retrouver un transport sédimentaire. L&rsquo;ancien lit est comblé, notamment avec les matériaux enlevés lors de la création du nouveau lit.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;autre type de reméandrage dit &laquo; provoqué &raquo; consiste à combler partiellement le cours d&rsquo;eau surdimension&shy;né avec du &laquo; tout venant &raquo; compacté puis à apporter des matériaux mobilisables dans le lit mineur. Cette technique est employée lorsque le cours d&rsquo;eau est déjà au point bas de la vallée, le lit ne pouvant alors pas être déplacé.</p><p style="text-align: justify;">Le linéaire de restauration pour ces deux types d&rsquo;aménagement est respectivement de 1 865 m pour le reméandrage classique et de 1 055 m pour le re&shy;méandrage provoqué.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le contournement du seuil de la Mothe </strong>(2014)</li></ul><p style="text-align: justify;">La solution retenue pour aménager l&rsquo;ouvrage hydrau&shy;lique de la ferme de la Mothe est la création d&rsquo;un bras de contournement en utilisant l&rsquo;ancien lit méandri&shy;forme du Rongeant encore visible et en eau en pé&shy;riode de crue. Cet ancien bras est légèrement terrassé pour enlever la terre végétale dans le fond du lit mi&shy;neur et recréer un nouveau profil sous-dimensionné.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>L&rsquo;effacement des seuils de la Forge et des Fourneaux </strong>(2014-2015)</li></ul><p style="text-align: justify;">Les seuils de la ferme de la Forge et de la scierie du Fourneau sont effacés (un arasement et un dérase&shy;ment). Pour compléter cette action, deux seuils de fond sont placés en aval des anciens ouvrages pour éviter la propagation de l&rsquo;érosion régressive.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p>Suivi de l&rsquo;auto-ajustement de la rivière et plantation d&rsquo;une ripisylve.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Sur le Rongeant, l&rsquo;état initial est réalisé en 2012 en amont des seuils de la ferme de la Mothe et de la ferme de la Forge, et de part et d&rsquo;autre du seuil de la scierie du Fourneau. Les compartiments hydromorphologiques et piscicoles sont suivis. L&rsquo;état post-travaux est prévu pour 2016. Sur la Pisancelle, l&rsquo;état initial est réalisé en 2013 sur trois stations placées dans le lit rectifié. Les mesures portent sur les compartiments macroinvertébrés benthiques, poissons et hydromorphologiques.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;état post-travaux commence dès fin 2013.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premiers résultats de cette opération sont en cours de traitement mais certaines améliorations sont déjà visibles. Les mesures hydromorphologiques mettent en évidence un ajustement rapide de la Pisancelle après travaux. La profondeur a augmenté de 10 cm et la largeur de 50 cm sur certains secteurs. Cette évo&shy;lution, prévue initialement, s&rsquo;est aujourd&rsquo;hui ralentie, mais une dynamique naturelle est encore bien percep&shy;tible au niveau des méandres avec des zones de dépôt et des zones d&rsquo;érosion. À noter : à la jonction aval du reméandrage avec le tracé non modifié de la Pisan&shy;celle, une incision s&rsquo;est développée sur environ 100 m immédiatement après les travaux, nécessitant une in&shy;tervention : un élargissement local et la pose de ma&shy;tériaux plus grossiers a permis de régler le problème.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats du suivi hydro-sédimentaire renseignent sur les vitesses de déplacement lentes des substrats rapportés et démontrent une stabilité globale des travaux réalisés.</p><p style="text-align: justify;">La Pisancelle est rapidement recolonisée par les macro-invertébrés benthiques comme en témoigne la présence de taxons polluosensibles (<em>Isoperla, Tae&shy;niopteryx, Brachyptera </em>et<em> Odontocerum</em>). Les don&shy;nées sur la thermie et sur l&rsquo;ichtyofaune récoltées en 2015 sont en cours d&rsquo;analyse.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement ou le contournement des seuils du Ron&shy;geant permet la réouverture de ce cours d&rsquo;eau pour l&rsquo;ombre commun et la truite fario, ce qui leur fournit un accès aux frayères recensées en amont (Rongeant et Pisancelle). Plusieurs prises de pêcheurs en 2015 et 2016 confirment que l&rsquo;ombre commun, présent avant travaux en aval des ouvrages effacés, a au&shy;jourd&rsquo;hui réapparu en amont.</p><p style="text-align: justify;">Une enquête de perception a été menée par la Chambre d&rsquo;agriculture avant les travaux de reméan&shy;drage de la Pisancelle pour connaître les attentes de chacun. Cette enquête est actuellement reconduite pour récolter les différents avis et en ressortir les points positifs et négatifs. Sur la partie restaurée, un exploitant a confirmé que ses terres étaient plus hu&shy;mides après les travaux ce qui apporte une plus-va&shy;lue pour son activité d&rsquo;élevage bovin. Le fait qu&rsquo;il y ait les mêmes propriétaires et exploitants de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau a été une des clés d&rsquo;acception du reméandrage.</p><p style="text-align: justify;">En termes de limite d&rsquo;efficacité de ce programme, le reméandrage n&rsquo;a pas permis de régler le problème des assecs récurrents de la Pisancelle qui sont très probablement d&rsquo;origine anthropique (drainage) : cela encourage une prise en compte plus précise de la gestion de l&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant dans les études préalables.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Les premiers résultats de cette opération sont en cours de traitement mais certaines améliorations sont déjà visibles. Les mesures hydromorphologiques mettent en évidence un ajustement rapide de la Pisancelle après travaux. La profondeur a augmenté de 10 cm et la largeur de 50 cm sur certains secteurs. Cette évo&shy;lution, prévue initialement, s&rsquo;est aujourd&rsquo;hui ralentie, mais une dynamique naturelle est encore bien percep&shy;tible au niveau des méandres avec des zones de dépôt et des zones d&rsquo;érosion. À noter : à la jonction aval du reméandrage avec le tracé non modifié de la Pisan&shy;celle, une incision s&rsquo;est développée sur environ 100 m immédiatement après les travaux, nécessitant une in&shy;tervention : un élargissement local et la pose de ma&shy;tériaux plus grossiers a permis de régler le problème.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats du suivi hydro-sédimentaire renseignent sur les vitesses de déplacement lentes des substrats rapportés et démontrent une stabilité globale des travaux réalisés.</p><p style="text-align: justify;">La Pisancelle est rapidement recolonisée par les macro-invertébrés benthiques comme en témoigne la présence de taxons polluosensibles (<em>Isoperla, Tae&shy;niopteryx, Brachyptera </em>et<em> Odontocerum</em>). Les don&shy;nées sur la thermie et sur l&rsquo;ichtyofaune récoltées en 2015 sont en cours d&rsquo;analyse.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement ou le contournement des seuils du Ron&shy;geant permet la réouverture de ce cours d&rsquo;eau pour l&rsquo;ombre commun et la truite fario, ce qui leur fournit un accès aux frayères recensées en amont (Rongeant et Pisancelle). Plusieurs prises de pêcheurs en 2015 et 2016 confirment que l&rsquo;ombre commun, présent avant travaux en aval des ouvrages effacés, a au&shy;jourd&rsquo;hui réapparu en amont.</p><p style="text-align: justify;">Une enquête de perception a été menée par la Chambre d&rsquo;agriculture avant les travaux de reméan&shy;drage de la Pisancelle pour connaître les attentes de chacun. Cette enquête est actuellement reconduite pour récolter les différents avis et en ressortir les points positifs et négatifs. Sur la partie restaurée, un exploitant a confirmé que ses terres étaient plus hu&shy;mides après les travaux ce qui apporte une plus-va&shy;lue pour son activité d&rsquo;élevage bovin. Le fait qu&rsquo;il y ait les mêmes propriétaires et exploitants de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau a été une des clés d&rsquo;acception du reméandrage.</p><p style="text-align: justify;">En termes de limite d&rsquo;efficacité de ce programme, le reméandrage n&rsquo;a pas permis de régler le problème des assecs récurrents de la Pisancelle qui sont très probablement d&rsquo;origine anthropique (drainage) : cela encourage une prise en compte plus précise de la gestion de l&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant dans les études préalables.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

700 000 € pour le reméandrage 160 000 € pour le contournement 320000 € pour l'effacement des deux ouvrages
Coût des études préalables 290 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 1 180 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 100 000 € HT
Coût total de l’opération 1 570 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) (100 %).
Partenaires techniques du projet - AESN, FDAAPPMA 52, Chambre d’agriculture, Direction départementale des territoires 52, Onema, - Service d’assistance technique à l’entretien des rivières du Conseil départemental de la Haute-Marne (SATER).


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement hydraulique Marne Vallage
Contacts Joël Agnus
  SIAH Marne Vallage Mairie de Sommermont, Grande rue 52300 Chatonrupt-Sommermont
joel.agnus@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Candidature grand prix du génie écologique Site atelier &laquo; Rongeant &raquo;. AESN, groupement de maîtrise d&rsquo;oeuvre, SIAH Marne Vallage. 2014, 17 pages.<br />&bull; Réhabilitation du bassin versant du Rongeant - Rapport d&rsquo;avant-projet. ISL Ingénierie, Sialis, JPG-ITG, / AL. juillet 2011, 45 pages et AL. août 2011, 60 pages.<br />&bull; Étude globale pour la gestion de la Marne et de ses affluents - État des lieux diagnostic. Sialis, Teleos, Ingerop, Malavoi. Mai 2006, 178 pages.</p>

Restauration de la sinuosité du Neubaechel et d’une zone d’expansion des crues à Eckwersheim

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Réduction des risques d’inondation
Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2013
août 2013
Linéaire concerné par les travaux 2100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Neubaechel
Distance à la source 8.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17 (partie aval)
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR197
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) ECKWERSHEIM (67119)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Réduire les risques d’inondations.
Restaurer les processus et caractéristiques hydromorphologiques.
Restaurer une trame verte et bleue.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Neubaechel est classé en liste 1 et 2 (art. L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement) sur sa partie aval avant sa con&shy;fluence avec le Landgraben. Long de 11 km, ce cours d&rsquo;eau draine un bassin versant de 76 km2. Ce bassin est principa&shy;lement occupé par des grandes cultures (maïs, betterave, céréales, houblon, etc.) qui favorisent le lessivage des sols et l&rsquo;apport de matières en suspension dans le cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">La commune d&rsquo;Eckwersheim est traversée par de grandes voies de circulation : canal de la Marne au Rhin, ligne de TGV, futur grand contournement ouest reliant les auto-routes A4 et A35 à la voie rapide du Piémont des Vosges.</p><p style="text-align: justify;">Une station d&rsquo;épuration est située en amont de la com&shy;mune d&rsquo;Eckwersheim. Elle rejetait, avant sa mise aux normes en 2012, une partie des effluents directement dans le Neubaechel, provoquant une disparition des poissons comme le montre l&rsquo;inventaire de 2009.</p><p style="text-align: justify;">Le Neubaechel a été recalibré au XIXe et XXe siècle lors des remembrements agricoles. Cette rectification a eu plusieurs conséquences : in&shy;cision et encaissement profond du lit, création de zones d&rsquo;érosion importantes, homogénéisa&shy;tion des habitats, déconnection de la zone rivu&shy;laire du lit mineur du cours d&rsquo;eau, inondations courtes dans le temps mais de grande ampleur.</p><p style="text-align: justify;">Depuis 1970, le Neubaechel est busé sur 300 m dans la traversée d&rsquo;Eckwersheim. Cet ouvrage limite la continuité écologique (longitudinale et latérale) et pose également des problèmes hydrauliques car il est sous-dimensionné en période de fortes crues.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La commune d&rsquo;Eckwersheim connait en 2008 un épisode pluvieux intense qui provoque des coulées d&rsquo;eaux boueuses sur les terres agricoles et sature le réseau d&rsquo;assainissement. Ces phénomènes fréquents en Alsace génèrent des dégâts importants sur les parcelles agricoles mais également directement dans les communes. Au-delà des actions conduites sur l&rsquo;occupation des sols et les pratiques agricoles, la so&shy;lution de la création, à l&rsquo;amont du village, d&rsquo;un bar&shy;rage écrêteur des crues est retenue. Il doit remplacer un ancien ouvrage de protection, non fonctionnel en 2013. Cette solution vise à écrêter les pics de crues (objectif crue décennale) en augmentant la capacité de stockage en lit majeur hors des zones à enjeux et ainsi réduire les inondations. Pour concilier les ob&shy;jectifs de réduction des risques d&rsquo;inondations avec la restauration écologique du cours d&rsquo;eau, l&rsquo;Euromé&shy;tropole de Strasbourg prend la maîtrise d&rsquo;ouvrage du projet et propose la solution plus ambitieuse de faire sinuer le lit dans une bande de 6 m de largeur.</p><p style="text-align: justify;">Pour faire accepter ce projet de restauration, une concertation est entreprise par l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg avec la chambre d&rsquo;agriculture, les pro&shy;priétaires riverains, la commune, le conseil départe&shy;mental et l&rsquo;association foncière. Cette concertation ainsi que l&rsquo;investissement de l&rsquo;association foncière et de la mairie d&rsquo;Eckwersheim permettent, malgré quelques réticences, d&rsquo;obtenir l&rsquo;autorisation des pro&shy;priétaires des parcelles concernées par les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Deux autres terrains sont acquis sur la partie aval du site pour créer un réseau de mares et une zone d&rsquo;ex&shy;pansion des crues par déviation du lit.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;acceptation est facilitée par l&rsquo;argument que le talu&shy;tage des bandes enherbées en pente douce ne remet pas en cause la surface agricole et réduit les risques de crues sur ces terres.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">En amont et en aval de la commune, les travaux consistent à élargir le lit moyen du Neubaechel. La reconstitution d&rsquo;un système de lits emboîtés est ainsi favorisée. Les travaux comprennent la mise en place d&rsquo;un lit mineur d&rsquo;étiage concentrant les écoulements en périodes de basses eaux, la création de banquettes et d&rsquo;une zone de &laquo; divagation &raquo; permettant d&rsquo;aug&shy;menter la capacité de stockage des eaux lors des crues annuelle à biennale. Le Neubaechel charriant beau-coup de matières en suspension, des dépôts localisés devraient se former sur certaines zones permettant la création d&rsquo;un chenal d&rsquo;écoulement préférentiel. Les berges sont talutées en pente douce et ensemencées sans maintien par un géotextile. Sur les zones sen&shy;sibles à l&rsquo;érosion, des saules sont plantés en pieds de berges pour maintenir la bande enherbée. La ripisylve est volontairement plantée de façon discontinue pour améliorer la diversité d&rsquo;habitats et permettre la reco&shy;lonisation du site par l&rsquo;agrion de Mercure. Des hélo&shy;phytes sont plantées ponctuellement pour favoriser la colonisation et impulser un début de sinuosité.</p><p style="text-align: justify;">Les deux parcelles acquises, en aval de la commune, sont défrichées partiellement et surcreusées pour renforcer leur caractère humide (ancien étang com&shy;blé). Le Neubaechel est dévié vers cette zone humide par terrassement d&rsquo;un nouveau lit afin d&rsquo;apporter une nouvelle zone de divagation et d&rsquo;expansion des crues. Trois mares, alimentées par un fossé de drai&shy;nage du canal de la Marne au Rhin, sont creusées à proximité de cette déviation.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p style="text-align: justify;">Une fauche des berges est réalisée par les proprié&shy;taires pour conserver les bandes enherbées.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un suivi photographique est mis en place par l&rsquo;Euro&not;métropole de Strasbourg sur plusieurs lieux de cette opération afin de suivre année après année l&rsquo;évolution des travaux de restauration. L&rsquo;état initial est réalisé en 2006 pour la macrofaune benthique et en 2009 pour les peuplements piscicoles sur les stations placées en amont de la commune d&rsquo;Eckwersheim. L&rsquo;état post-travaux pour les poissons et la macro&not;faune benthique est effectué en 2013 et 2014 sur les stations de mesure placées en amont et en aval d&rsquo;Eckwersheim.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La mise aux normes de la station d&rsquo;épuration en 2012, couplée à la restauration du Neubaechel en 2013, a permis d&rsquo;améliorer sensiblement la qua&shy;lité de l&rsquo;eau et des habitats, et donc du milieu. Le cours d&rsquo;eau retrouve progressivement un équilibre morphologique. La recolonisation par la végétation a déjà entrainé la formation de zones de dépôts (banquette naturelle) resserrant les écoulements, conformément aux attentes. Les berges se sont vé&shy;gétalisées ; on note toutefois le développement excessif de phragmites sur certains tronçons où ces plantes étaient déjà présentes. Les mares sont bien alimentées en eau et sont également colonisées par la végétation ; elles offrent une diversité d&rsquo;habitats supplémentaire intéressante.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi du peuplement piscicole ne montre pas d&rsquo;amélioration : aucun poisson n&rsquo;a été observé après travaux en 2013 sur le site restauré à l&rsquo;amont du vil&shy;lage. Ceci est dû en grande partie au temps nécessaire à la recolonisation du milieu par le peuplement piscicole. Le busage du cours d&rsquo;eau sur 300 m en aval de la zone de pêche reste difficilement franchissable par les poissons présents dans le bassin versant, ren&shy;dant la reconquête de ce milieu plus difficile. Les inventaires piscicoles menés quelques kilomètres en aval d&rsquo;Eckwersheim en 2013 montrent une recoloni&shy;sation du cours d&rsquo;eau, avec trois espèces pêchées à Vendenheim (goujon, rotengle et perche soleil) et dix espèces à Reichstett (goujon, ablette, épinoche, chevesne, vandoise, etc.) liée à la mise aux normes de la station d&rsquo;épuration.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi des macro-invertébrés révèlent aussi une très légère amélioration entre 2011 et 2013. Malgré le caractère récent de la restauration, la présence d&lsquo;espèces menacées et classées en liste rouge en Alsace observée sur le site restauré (bécas&shy;sine des marais, agrion de Mercure, criquets ensan&shy;glantés) montre une amélioration des habitats et de la qualité de l&rsquo;eau, favorable à la présence de ces espèces d&rsquo;intérêt.</p><p style="text-align: justify;">Les retours sur cette opération sont positifs dans l&rsquo;en&shy;semble : le cours d&rsquo;eau reprend sa place dans le paysage et joue mieux son rôle de stockage des crues, le risque d&rsquo;inondation semble avoir été réduit en aval de la zone d&rsquo;expansion des crues. Depuis les tra&shy;vaux, un seul agriculteur a signalé l&rsquo;inondation plus régulière de sa prairie située en face de la zone de divagation, posant des problèmes pour le pâturage des bovins.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point positif de cette opération </strong>est le gain éco&shy;logique significatif apporté par une action de cette ampleur à un coût raisonnable.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points négatifs de cette action</strong> restent la colo&shy;nisation massive des berges et des rives par les hé&shy;lophytes, notamment des phragmites et la menthe aquatique. En 2016, on constate cependant que la ri&shy;pisylve s&rsquo;est très bien implantée et constitue déjà une bonne trame verte arborée dans la plaine agricole. À noter également que vu la très faible puissance du cours d&rsquo;eau, un véritable ajustement et une restaura&shy;tion morphologique de la rivière n&rsquo;apparaitront qu&rsquo;à long terme.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Eurométropole de Strasbourg a reçu, conjointement avec le maître d&rsquo;œuvre et les entreprises, le <em>Grand prix national du génie écologique</em> en 2014 pour cinq opérations qu&rsquo;elle a conduites sur son territoire, dont l&rsquo;opération de restauration du Neubaechel.</p>
Grand prix national du génie écologique, 2014

Coûts

Coût des études préalables 27 570 € HT
Coût des acquisitions 8 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 354 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 389 570 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p>&laquo; [&hellip;] La commune d&rsquo;Eckwersheim a participé de près<br />à cette action ambitieuse pour faciliter les négociations<br />et servir de relai local. Les travaux ont été bien<br />acceptés par la population qui comprenait l&rsquo;utilité<br />écologique et fonctionnelle qu&rsquo;ils apportaient. Autrefois<br />le cours d&rsquo;eau n&rsquo;était qu&rsquo;une ligne droite sans<br />aucun attrait. Après les travaux, le cours d&rsquo;eau revit et<br />a retrouvé sa place dans le paysage. &raquo;</p><p>Doris Hahn, ancien maire d&rsquo;Eckwersheim</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin Meuse (AERM) : 60 % , Communauté urbaine de Strasbourg / Eurométropole de Strasbourg : 40 %.
Partenaires techniques du projet - Association foncière, Chambre d’agriculture, Onema, AERM, Fédération départementale de pêche 67, - SAMU de l’environnement


Maître d'ouvrage Eurométropole de Strasbourg

Contacts
  Eurométropole de Strasbourg 1 parc de l'étoile - 67076 Strasbourg Cedex
remy.gentner@strasbourg.eu

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Liste des lauréats du Grand prix 2014 du génie écologique.<br />Ministère de l&rsquo;écologie, du développement<br />durable et de l&rsquo;énergie. Consultable sur : http://www.<br />developpement-durable.gouv.fr/Grand-prix-nationaldu-<br />genie.html<br />&bull; Avant-projet. Programme pluriannuel de réhabilitation<br />des cours d&rsquo;eau sur le territoire de la Communauté<br />Urbaine de Strasbourg (2010-2012). Aménagement du<br />Neubaechel à Eckwersheim. SINBIO, Novembre 2010.<br />&bull; Restauration du Neubaechel à Eckwersheim : recréation<br />d&rsquo;une zone de divagation et retalutage des bandes<br />enherbées en pente douce. Eurométropole.<br />&bull; Élaboration du plan de gestion pluriannuel des cours<br />d &lsquo;eau non domaniaux du bassin versant du Landgraben<br />au sein de la Communauté urbaine de Strasbourg.<br />Sogreah, mars 2009.</p>

Diversification des écoulements et amélioration de la fonctionnalité des mares de la forêt domaniale de la Reine

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Modification de la géométrie du lit mineur/moyen
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2012
juin 2014
Linéaire concerné par les travaux 14500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Rupt de Mad
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné

Nom
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné

Longueur

Non renseigné

Nom
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné

Longueur

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCD275
FRCR338
Référence du site Natura 2000
FR4112004
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) ANSAUVILLE (54019)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les milieux humides.
Améliorer la biodiversité (faune et flore).
Réduire les assecs.
Mettre en place un projet expérimental.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Les forêts domaniales de la Reine et Catena de Rangeval sont des massifs forestiers dits de forêt humide localisés dans la dépression de la Woëvre. Les nombreuses mares, les prairies et les forêts forment des mosaïques d&rsquo;habitats favorables pour plusieurs espèces patrimoniales et/ou protégées comme le castor, la leucorrhine à gros thorax ou encore l&rsquo;agrion de mercure. La forêt est à ce titre classée site Natura 2000 et contient des espaces naturels d&rsquo;intérêt reconnu. Le massif forestier est alimenté par un réseau hydrographique dense, formé de trois ruisseaux principaux et de leurs affluents. Ces cours d&rsquo;eau de tête de bassin s&rsquo;écoulent sur une plaine marneuse, leur dynamique est faible avec pour la plupart d&rsquo;entre eux des assecs récurrents. Historiquement, des drains et des fossés ont été créés par les moines au Moyen-âge pour drainer les terres et alimenter les étangs de pisciculture. Ces fossés ont été curés une dernière fois en 1980. Ces aménagements ont eu pour conséquence de rendre les cours d&rsquo;eau rectilignes avec des faciès d&rsquo;écoulements peu diversifiés. Le drainage des terres provoque également l&rsquo;assèchement des milieux forestiers humides provoquant une diminution de la population de chêne pédonculé.</p><p style="text-align: justify;">Les mares représentent des milieux favorables au développement d&rsquo;espèces aquatiques inféodées à ces milieux comme les batraciens. L&rsquo;origine de ces mares serait, pour la plupart, liée à d&rsquo;anciennes exploitations d&rsquo;argile pour les briqueteries et les tuileries. Ces mares ont été drainées entre 1966 et 1977, entrainant le comblement de certaines et ainsi une perte de diversité d&rsquo;habitats.</p>
Carte des mares de la forêt domaniale de la Reine
Carte des mares de la forêt domaniale de la Reine

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le site classé Natura 2000 fait l&rsquo;objet d&rsquo;un document d&rsquo;objectif en décembre 2012. Suite à cette étude, l&rsquo;Office national des forêts (ONF) élabore un projet de restauration en s&rsquo;appuyant notamment sur des retours d&rsquo;expériences de l&rsquo;ONF Alsace et de l&rsquo;ONF Franche-Comté. Ce projet est retenu dans le cadre d&rsquo;un appel à projet du ministère chargé de l&rsquo;Écolo&shy;gie dans la catégorie <em>&laquo; Restauration de milieux re&shy;marquables ou sensibles &raquo;</em>. Il suscite l&rsquo;enthousiasme de nombreux partenaires qui soutiennent cette dé&shy;marche.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les ruisseaux et leurs affluents sont restaurés et/ou aménagés selon différentes méthodes :</p><ul><li style="text-align: justify;">sur les ruisseaux rectilignes et surcalibrés, une sinuo&shy;sité est recréée en implantant en quinconce des épis peignes (pieux en bois) entrelacés de branchage ;</li><li style="text-align: justify;">pour limiter l&rsquo;enfoncement du lit mineur, des seuils en bois sont disposés tous les 50 m de façon à retenir les sédiments ;</li><li style="text-align: justify;">pour reconnecter les berges avec le cours d&rsquo;eau, elles sont retalutées en pente douce, notamment par déblai/remblai des merlons de curage ;</li><li style="text-align: justify;">pour restaurer la fonctionnalité globale, des tra&shy;vaux de reméandrage sont menés. Une série de bou&shy;chons sont placés dans le lit rectiligne afin que le cours d&rsquo;eau déborde vers l&rsquo;ancien lit méandriforme préalablement terrassé. La succession de bouchons doit de plus diversifier les habitats en créant des an&shy;nexes hydrauliques.</li></ul><p style="text-align: justify;">Les mares sont restaurées selon les méthodes suivantes :</p><ul><li style="text-align: justify;">rebouchage des drains par pose de bouchons de terre d&rsquo;une longueur de 3 à 5 m à partir de l&rsquo;embou&shy;chure des drains ;</li><li style="text-align: justify;">curage des mares et création d&rsquo;une surprofondeur en zone centrale.</li></ul>

La démarche réglementaire


Note d'incidence Natura 2000
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.3.0 (A) Plans d’eau, permanents ou non

La gestion

<ul><li style="text-align: justify;">Suivi des différents aménagements par l&rsquo;ONF de Meurthe-et-Moselle.</li><li style="text-align: justify;">Gestion des boisements riverains des travaux afin d&rsquo;apporter plus de lumière sur le cours d&rsquo;eau et les mares pour que les macrophytes se développent.</li></ul>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Aucun état initial n&rsquo;est fait sur cette opération. L&rsquo;état post travaux est réalisé un an après travaux. Ce suivi a pour objectif d&rsquo;observer l&rsquo;évolution des groupements végétaux dues aux modifications des conditions d&rsquo;engorgement du sol. Ce suivi est mis en place pour cinq sites dont un site témoin. L&rsquo;ensemble des aménagements et des mares est cartographié et décrit. Par ailleurs, des profils en long et en travers sont relevés sur certaines stations des cours d&rsquo;eau afin de juger de l&rsquo;efficacité des aménagements. Les 116 mares de la forêt de la Reine sont prospectées, référencées et décrites pour relever toute trace de dégradation (érosion, débordement, etc.) et évaluer les surfaces en eau.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">14,5 km de cours d&rsquo;eau ont été restaurés et/ou amé&shy;nagés. Un an après les travaux, 75 mares sont en eau contre 27 auparavant. Le nombre de mares est donc multiplié par trois malgré la faible pluviométrie.</p><p style="text-align: justify;">Un an après les travaux, des débordements vers des zones d&rsquo;expansion des crues et des zones de dépôts dans le lit mineur sont observés. L&rsquo;expansion des crues permet d&rsquo;alimenter les zones humides à proximité et aura peut-être par la suite une incidence sur la compo&shy;sition des essences d&rsquo;arbres. Les zones de dépôts sont le signe de la reprise d&rsquo;une dynamique d&rsquo;écoulement et de transport sédimentaire plus naturelle.</p><p style="text-align: justify;">En revanche, les gains liés aux mesures de réduction de l&rsquo;enfoncement du lit et de diversification des profils (disposition d&rsquo;épis peigne et de microseuils) ne sont pas immédiatement visibles. Ceci était en partie atten&shy;du car il s&rsquo;agit de cours d&rsquo;eau de faible puissance spé&shy;cifique qui parfois sont en eau seulement une partie de l&rsquo;année. De manière générale, les épis peignes ne remplissent pas encore leur rôle de rétention des sé&shy;diments et de reprise de la dynamique d&rsquo;écoulement. Les microseuils provoquent, pour certains, une rup&shy;ture de la continuité écologique avec un creusement d&rsquo;une fosse en aval. Aucune amélioration concernant les assecs n&rsquo;est relevée pour le moment.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;inventaire phytosociologique, réalisé en 2014 juste après les travaux, montre un engorgement du sol décroissant au fur et à mesure de l&rsquo;éloignement des cours d&rsquo;eau. Les habitats présents sont des chênaies pédonculées à primevère élevée, à faciès plus ou moins humides. Les prochains relevés permettront d&rsquo;évaluer l&rsquo;évolution des groupements végétaux vers des habitats plus humides de type aulnaies ou frê&shy;naies marécageuses.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts</strong> de cette action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la prise en compte de différents enjeux écologiques (gestion forestière, mares) ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;amélioration des fonctionnalités des cours d&rsquo;eau et des zones humides de tête de bassin versant.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles</strong> de cette action concernent :</p><ul><li style="text-align: justify;">la difficulté d&rsquo;implication des communes voisines qui n&rsquo;ont pas souhaité que des travaux du même type soient réalisés sur les parties mitoyennes, entre le domaine communal et la forêt domaniale ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;attrait du projet a été fort la première année après la fin des travaux, mais aujourd&rsquo;hui un manque de communication est à déplorer autour de la suite de ce projet.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Cette opération a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un repor&shy;tage par la chaîne de télévision France 3. L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Rhin-Meuse (AERM) fait visiter ce site tous les ans aux étudiants d&rsquo;AgroParisTech : le but est de montrer les méthodes de gestion des zones humides et de restauration/aménagement des cours d&rsquo;eau. Une visite de chantier a été organisée à la fin des travaux par l&rsquo;ONF pour l&rsquo;ensemble des partenaires associés et des panneaux ont été disposés dans la forêt domaniale de la Reine et de Rangeval pour expliquer les travaux.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 20 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 285 830 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 13 540 € HT
Coût total de l’opération 269 370 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin Meuse (AERM) 70 %, fonds FEDER 27 %, auto-financement 3 %
Partenaires techniques du projet - Direction départemental des territoires 54, AERM, Office national de chasse et de la faune sauvage - Onema, Parc naturel régional de Lorraine, DREAL Lorraine, Fédération départementale de pêche 54


Maître d'ouvrage Office national des forêts de Meurthe-et-Moselle

Contacts Laurent Heurteur, ONF 54
  5 rue Girardet - CS 65219 - 54052 Nancy
ag.meurthe-et-moselle@onf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Élaboration d&rsquo;un programme de restauration des cours<br />d&rsquo;eau et zones humides sur les forêts domaniales de Rangeval<br />et de la Reine. MC Schmitt. ONF, 2010.<br />&bull; Contribution à la réalisation d&rsquo;un suivi de travaux de restauration<br />de la forêt domaniale de la Reine. Réalisation<br />d&rsquo;un état des lieux initial et d&rsquo;un protocole de suivi d&rsquo;habitats<br />forestiers. C. Mimran-Allin. AgroParisTech. ONF, 2014.<br />&bull; Suivi des travaux de restauration des cours d&rsquo;eau et zones<br />humides de la Reine. M. Vibert. ONF, 2014.<br />&bull; Documents d&rsquo;objectifs : site Natura 2000 &laquo; forêt humide<br />de la Reine et caténa de Rangeval &raquo;. Parc naturel régional<br />de Lorraine. Décembre 2012.</p>

Aménagement du plan d’eau de la Sangsue et création d’un bras de contournement du Woigot

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 10/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2012
juin 2014
Linéaire concerné par les travaux 2100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Woigot
Distance à la source 10.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
7.00 m
9.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
2.00 m
Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 1.40 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 1 L.214-17 en amont du plan d'eau et liste 2 L. 214-17 en aval du plan d'eau
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR394
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
84840
84839
7684
7699

Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) BRIEY (54099)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Assurer la sécurité des riverains
Favoriser les activités de loisirs
Restaurer les habitats aquatiques
Rétablir la continuité écologique

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Woigot est un affluent rive gauche de l&rsquo;Orne long de 21 km. Son bassin versant de 85 km2 a connu une im&shy;portante activité d&rsquo;extraction de minerai de fer entre les années 1965 et 1994. Cette activité a eu de nombreuses conséquences : pollution par les eaux urbaines, diminu&shy;tion des débits d&rsquo;étiage par infiltration des eaux dans les mines, etc. À Briey, sur le cours du Woigot, le plan d&rsquo;eau de la Sangsue (9 ha), a été aménagé en 1973. L&rsquo;objectif était d&rsquo;apporter une plus-value paysagère et un usage de détente et de loisirs (pêche, promenade, canoë, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Le bassin du Woigot est divisé en deux parties par le plan d&rsquo;eau de la Sangsue. En amont, le Woigot est classé en 1re catégorie piscicole avec une population de truites fa&shy;rio. L&rsquo;aval du plan d&rsquo;eau est classé en 2e catégorie. Cette délimitation est d&rsquo;autant plus marquée que les ouvrages en amont et en aval du plan d&rsquo;eau sont infran&shy;chissables ; seule la dévalaison est possible. La commune et les acteurs locaux constatent depuis les années 2000 de nombreux dysfonc&shy;tionnements hydrauliques, physiques (accumu&shy;lation de sédiments dans le plan d&rsquo;eau), phy&shy;sico-chimiques (dégradation de la qualité de l&rsquo;eau, hyper-eutrophisation du plan d&rsquo;eau) et de la continuité écologique (ouvrage situé en aval du plan d&rsquo;eau avec une hauteur de chute de près de trois mètres [ROE 41789]).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;accumulation de sédiments est l&rsquo;un des problèmes majeurs. Après trente ans d&rsquo;existence, le volume de sédiments fins accumulés est estimé à 86 000 m3 re&shy;présentant 60 % du volume total du plan d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Sur la partie amont du Woigot, la rectification du cours d&rsquo;eau et la présence de seuils d&rsquo;anciens moulins sont préjudiciables pour les espèces piscicoles d&rsquo;eau vive telles que la truite et le chabot qui voient leur population diminuer.</p>
Carte locale du Woigot
Carte locale du Woigot

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat du contrat de rivière Woigot (Syndicat CRW) est créé en 1987. C&rsquo;est le premier contrat de rivière de Meurthe-et-Moselle devant assurer le sou&shy;tien des débits d&rsquo;étiage.</p><p style="text-align: justify;">Face à l&rsquo;envasement du plan d&rsquo;eau de la Sangsue, la commune de Briey met en place un curage dans les années 1990-2000. Suite à l&rsquo;échec de cette opération et à la modification de la législation en vigueur sur les milieux aquatiques (directive cadre sur l&rsquo;eau, SAGE du bassin ferrifère), une action globale et durable sur ce plan d&rsquo;eau devient indispensable à entreprendre. Plusieurs études sont menées depuis les années 2000 pour aménager le plan d&rsquo;eau de la Sangsue.</p><p style="text-align: justify;">Le Syndicat CRW propose d&rsquo;aménager le plan d&rsquo;eau de la Sangsue par une opération très ambitieuse intégrant les problématiques écologiques et socio&shy;économiques. C&rsquo;est la solution de créer une rivière de contournement qui est retenue. Elle permet à la fois de satisfaire aux objectifs environnementaux tout en maintenant le plan d&rsquo;eau, très prisé pour son attrait touristique. Des actions complémentaires de restau&shy;ration du Woigot, sur un kilomètre en amont du plan d&rsquo;eau, sont également retenues suite à la mise en évidence des dysfonctionnements écologiques du secteur. Ces actions ont vocation d&rsquo;améliorer l&rsquo;état hydromorphologique dégradé par les rectifications et de restaurer la continuité écologique sur les ou&shy;vrages hydrauliques.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet ambitieux nécessite la concertation, plu&shy;sieurs années avant les travaux, avec de nombreux acteurs techniques et financiers du territoire.</p><p style="text-align: justify;">La population locale est aussi associée à cette opéra&shy;tion par le biais d&rsquo;une réunion publique à laquelle plus de cent personnes participent. D&rsquo;autres supports d&rsquo;in&shy;formations sont distribués tout au long du chantier : brochures, dossiers de presse réguliers, rapport, etc.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux sont composés de deux grandes opéra&shy;tions : d&rsquo;une part, le reméandrage du Woigot sur un linéaire d&rsquo;un kilomètre en amont du plan d&rsquo;eau et, d&rsquo;autre part, la création d&rsquo;une rivière de contourne&shy;ment en rive gauche du plan d&rsquo;eau sur 1,1 km de long.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;opération de vidange du plan d&rsquo;eau se déroule en deux phases. La première consiste à une vidange ra&shy;pide. Lors de la seconde, plus lente (sur deux jours), un dispositif de ballots de paille est placé en aval des ouvrages pour filtrer les eaux. Une fois secs, les sé&shy;diments sont régalés sur deux zones du plan d&rsquo;eau :</p><ul><li style="text-align: justify;">en amont, de façon à créer une zone humide pour diversifier les habitats et favoriser l&rsquo;autoépuration ;</li><li style="text-align: justify;">en aval, sur la future zone de l&rsquo;amphithéâtre de verdure située en rive gauche.</li></ul><p style="text-align: justify;">Le barrage (clapet et digue de 92 m de long) a ensuite été détruit et les matériaux réutilisés sur place pour la construction de la nouvelle digue et de l&rsquo;am&shy;phithéâtre de verdure. Deux ouvrages viennent remplacer l&rsquo;ancien :</p><ul><li style="text-align: justify;">en amont, un ouvrage de répartition des débits équipé d&rsquo;un pertuis et d&rsquo;une passe à poissons ;</li><li style="text-align: justify;">une digue latérale de 1 100 m avec, en aval, un ou&shy;vrage maçonné permettant de réguler les débits de sortie.</li></ul><p style="text-align: justify;">Le nouveau lit est créé en rive gauche du plan d&rsquo;eau, d&rsquo;une pente moyenne de 3,8 &permil;. Les berges, sur ce nouveau lit, sont stabilisées par du génie végétal.</p><p style="text-align: justify;">En aval du plan d&rsquo;eau, le seuil de Caulre (hauteur de chute de 4 m) est remplacé par une passe à poissons composée de seize rangées de blocs franchissables par conception. En amont du plan d&rsquo;eau, le seuil de Bonnes Fontaines (hauteur de chute de 1,1 m) est dérasé.</p><p style="text-align: justify;">Le Woigot est taluté sur 1 000 m en amont du plan d&rsquo;eau pour retrouver un cours d&rsquo;eau sinueux avec un lit naturel d&rsquo;une largeur de deux mètres (largeur de neuf mètres avant travaux). Les berges sont main&shy;tenues si nécessaire par du génie végétal et une ri&shy;pisylve est plantée le long de la berge.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
1.2.1.0 (A) Prélèvements eaux superficielles
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p style="text-align: justify;">Gestion du site par la commune pour l&rsquo;entretien des aménagements paysagers.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial est réalisé en 2012 par la Fédération de pêche de Meurthe-et-Moselle pour suivre les compartiments hydromorphologiques, biologiques (macrofaune benthique, peuplement piscicole) et physicochimiques. Ces mesures sont réalisées sur plusieurs stations situées en amont et en aval du plan d&rsquo;eau, placées dans la zone des travaux et, en dehors, pour servir de témoin. Le suivi post-travaux est réalisé en 2015 par le même opérateur et doit être reconduit dans les an-nées à venir. Les stations sont reprises de l&rsquo;état initial et une est ajoutée dans le nouveau lit de contourne&not;ment du plan d&rsquo;eau.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Un an après travaux, l&rsquo;hydromorphologie montre des faciès relativement homogènes et colmatés. Pour la faune macro-invertébrée benthique, une légère dégradation est observée entre 2012 et 2015. Ces phénomènes peuvent être liés à la phase chantier des travaux de restauration. Le suivi ultérieur permettra de détecter d&rsquo;éventuelles améliorations. Concernant la physico-chimie, la qualité s&rsquo;améliore légèrement entre 2012 et 2015 pour le paramètre nitrate mais cette amélioration est également constatée à la sta&shy;tion témoin. L&rsquo;origine de cette amélioration est vrai&shy;semblablement due à un changement de pratique agricole ou à une pluviométrie moins importante (diminution du lessivage des sols).</p><p style="text-align: justify;">Le suivi des poissons, en amont immédiat du plan d&rsquo;eau, donne des résultats assez positifs en 2015 en indiquant une recolonisation par la truite fario de milieux devenus favorables à cette espèce. Sur cette partie restaurée les espèces cyprinicoles sont moins représentées, ce secteur n&rsquo;est donc plus influencé par le plan d&rsquo;eau de la Sangsue. Le temps de réponse pour des travaux lourds de ce type peut demander plusieurs années avant que le cours d&rsquo;eau retrouve un équilibre naturel. L&rsquo;absence de ripisylve sur le bras de contournement, ainsi que le mode de gestion de l&rsquo;ouvrage répartiteur, peuvent apparaître comme des éléments limitants.</p><p style="text-align: justify;">Une partie du coût élevé des travaux est imputable à la valorisation paysagère souhaitée par la commune. L&rsquo;autre partie est due à l&rsquo;ampleur des travaux sur cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Le retour des habitants de la commune de Briey est très positif. La diversification des activités, dont l&rsquo;ac&shy;cès à une zone humide, et la communication tout au long du chantier ont favorisé l&rsquo;acceptation et l&rsquo;ap&shy;propriation du projet.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Le projet a été largement valorisé, notam&shy;ment envers la population : des panneaux pédagogiques sont disposés sur cinq sites ; de nombreuses brochures sont parues tout au long du projet ; un site internet est conçu, lors de la phase de travaux, pour expliquer les intérêts du projet ; des articles sont parus dans la presse locale. De nom&shy;breuses vidéos et photos amateurs sont disponibles sur internet retraçant les différentes étapes du projet.</p><p style="text-align: justify;">Au moins seize visites ont été organisées par le Syndicat CRW à destination des partenaires techniques, financiers, des associations locales, des élus et des écoles. Un réel engouement s&rsquo;est mis en place autour de ce projet.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Rhin Meuse a repris cette action par le biais d&rsquo;un film pour la candidature aux Trophées de l&rsquo;eau (2015).</p>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

dont 3 840 000 € d'aménagements "écologiques" (travaux sur cours d'eau, réamanagement du plan d'eau)
Coût des études préalables 178 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 5 150 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 44 000 € HT
Coût total de l’opération 5 372 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&nbsp;<em>&laquo; Pendant deux ans (du 18 juin 2012 au 26 juin 2014) j&rsquo;ai suivi et photographié au jour le jour tous les tra&shy;vaux concernant la requalification du Woigot et du plan d&rsquo;eau de La Sangsue à Briey. [&hellip;] Avec une flore inexistante car trop envasé, notre ancien plan d&rsquo;eau se mourait et pouvait occasionner un problème de salu&shy;brité publique. Il était donc vraiment temps de faire quelque chose. Aujourd&rsquo;hui, au vu du résultat final, les travaux réalisés s&rsquo;insèrent bien dans le paysage. La faune sauvage locale ainsi que la flore ont rapidement recolonisé ce milieu qui leur semble plus favorable. Il faut cependant laisser le temps au temps pour voir si ces aménagements perdurent dans ce même état &raquo;. </em></p><p style="text-align: justify;"><em>Alain Legeay, riverain.</em></p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - AERM : 60% - Conseil régional de Lorraine : 30% - Fonds FEDER : compensation pour les fonds non subventionnés (1 693 000€ HT)
Partenaires techniques du projet - Onema - Agence de l'eau Rhin-Meuse (AERM) - Communauté de communes du pays de Briey - Commune de Briey - Fédération de pêche 54


Maître d'ouvrage Syndicat CRW Commune de Briey

Contacts Syndicat contrat de rivière Woigot
  Place Alexis-Gruss, 54150 Briey
woigot2013.crw@briey-cable.com

Maître d'ouvrage Syndicat CRW Commune de Briey
Contacts Syndicat contrat de rivière Woigot
Place Alexis-Gruss, 54150 Briey
woigot2013.crw@briey-cable.com

Référence(s) bibliographique(s)

<p class="Default" style="margin-bottom: 4pt;"><span style="font-size:9.0pt; font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F">&bull; Agence de l&rsquo;eau Rhin-Meuse. Film du projet : </span></p><p class="Default" style="margin-bottom:4.0pt"><span style="font-size:9.0pt; font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F"><i>https://www.youtube.com/watch?v=3TFwKbDQPVg </i></span></p><p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-fareast-font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;;color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">&bull;<span style="font:7.0pt &quot;Times New Roman&quot;"> </span></span></span><i><span style="font-size:9.0pt;font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F">Requalification du plan d&rsquo;eau de la Sangsue à Briey - Avant-projet. </span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;; mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;;color:#221E1F">Hydratec, Asconit Consultants, Agence Verdier-Tappia. Février 2011, 71 pages. <o:p></o:p></span></p><p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-fareast-font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;;color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">&bull;<span style="font:7.0pt &quot;Times New Roman&quot;"> </span></span></span><!--[endif]--><i><span style="font-size:9.0pt;font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F">Réunion de présentation du projet Woigot 2013. Plan d&rsquo;eau de la Sangsue. Un réaménagement de grande en&shy;vergure. </span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;;color:#221E1F">Syndicat CRW. 2013, 31 pages. <o:p></o:p></span></p><p class="Default" style="margin-left:0cm;text-indent:0cm;mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size:9.0pt;font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-fareast-font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;;color:#221E1F"><span style="mso-list:Ignore">&bull;<span style="font:7.0pt &quot;Times New Roman&quot;"> </span></span></span><i><span style="font-size:9.0pt;font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F">Étude globale de diagnostic du plan d&rsquo;eau de la Sang-sue à Briey. Rapport de phases 1 et 2. Fonctionnement du plan d&rsquo;eau dans le bassin versant du Woigot et pro&shy;positions d&rsquo;aménagements. </span></i><span style="font-size:9.0pt;font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family: &quot;Frutiger 55 Roman&quot;;color:#221E1F">Bureau d&rsquo;études Sinbio. Janvier 2009, 54 pages. <o:p></o:p></span></p><p class="Default" style="margin-bottom:4.0pt"><span style="font-size:9.0pt; font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F"><o:p></o:p></span></p>

Reméandrage du Longeau par reprise des anciens méandres entre Brainville et Dompierre

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
juin 2013
Linéaire concerné par les travaux 15000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Longeau
Distance à la source 30.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
12.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
8.00 m
12.00 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR383
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) ALLAMONT (54009)
BRAINVILLE (54093)
FRIAUVILLE (54213)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer les capacités auto-épuratoires du Longeau.
Restaurer le bon fonctionnement hydromorphologique.
Préserver et améliorer la diversité des habitats dans le lit majeur, les berges et le lit mineur.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Longeau est un affluent de l&rsquo;Yron et un sous-affluent du Rhin. Ce cours d&rsquo;eau, long de 37 km, prend sa source sur les Côtes de Meuse à Hannonville-sous-les-Côtes. Son bassin versant couvre une superficie de 214 km2, principa&shy;lement occupée par des cultures et des pâtures humides. Au début du XXe siècle, des travaux de recalibrage af&shy;fectent le cours aval du Longeau. Ils se poursuivent des années 1960 aux années 1990 avec, en parallèle, le drai&shy;nage des terres agricoles pour réduire les inondations.</p><p style="text-align: justify;">Ces lourds travaux ont entraîné la perte du tiers du li&shy;néaire du Longeau dans sa partie aval. Le cours d&rsquo;eau méandriforme long de 15 km est passé à un cours d&rsquo;eau rectiligne de 10 km.</p><p style="text-align: justify;">Les impacts de ces travaux sont nombreux :</p><ul><li style="text-align: justify;">enfoncement du lit mineur dû à la réduction du linéaire. Les berges sont abruptes sur certains en&shy;droits, limitant les échanges latéraux ;</li><li style="text-align: justify;">déconnexion des méandres recoupés après le reca&shy;librage, réduisant ainsi leur intérêt écologique pour la reproduction piscicole ;</li><li style="text-align: justify;">déstabilisation de la ripisylve, vieillissante et non entretenue depuis les travaux de recalibrage, parfois perchée sur des zones incisées, entrainant la forma&shy;tion d&rsquo;embâcles bénéfiques pour la vie aquatique mais peu compatibles avec l&rsquo;activité agricole.</li></ul>
Localisation du Longeau à Dompierre
Localisation du Longeau à Dompierre

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Longeau, depuis la fin des travaux de recalibrage dans les années 1990, n&rsquo;est plus entretenu par les riverains. Face aux nombreux constats de dégrada&shy;tion (embâcles, ripisylve trop dense et perchée, etc.) observés par les exploitants en 2003, le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement du Longeau et de la Seigneulle (SIALS) veut étudier les potentialités de restauration du cours d&rsquo;eau. Cette première étude, menée en 2004, propose un programme d&rsquo;actions préconisant surtout l&rsquo;entretien de la ripisylve. Après de nombreuses discussions entre les partenaires et le SIALS, il est décidé, en 2006, de réaliser des prospec&shy;tions supplémentaires en vue d&rsquo;une action de restau&shy;ration fonctionnelle et durable dans le temps.</p><p style="text-align: justify;">Cette étude met en évidence la possibilité de re&shy;méandrage du cours d&rsquo;eau avec la présence d&rsquo;anciens méandres, parfois encore en eau, dans un bon état de conservation (ripisylve présente, tracé marqué). Ce type d&rsquo;action, écologiquement plus viable, demande une forte concertation pour obtenir l&rsquo;accord des pro&shy;priétaires riverains. Cette concertation, menée par le SIALS et trois bureaux d&rsquo;études, aboutit à des accords avec les propriétaires, notamment sur la conservation de l&rsquo;ancien lit rectiligne pour assurer une surverse en cas d&rsquo;inondation, le risque d&rsquo;aggravation de l&rsquo;ennoie&shy;ment des parcelles étant l&rsquo;une de leurs craintes.</p><p style="text-align: justify;">En 2008, dans le but de faire de cette opération une vitrine et d&rsquo;en tirer un bon retour d&rsquo;expériences sur les reméandrages, des investigations supplémen&shy;taires sont menées pour qualifier l&rsquo;état écologique de la vallée. Cette étude révèle la présence d&rsquo;une faune et d&rsquo;une flore protégées (mulette épaisse, cuivré des marais, stellaire des marais, germandrée des marais, etc.) et des habitats d&rsquo;intérêt communau&shy;taire (reine des prés, lisière humide à grandes herbes, etc.). L&rsquo;intérêt écologique de la vallée du Longeau suscite alors de nombreuses questions autour du projet. Des réunions avec les associations protectrices de l&rsquo;environnement et le Conseil national de la pro&shy;tection de la nature (CNPN) aboutissent à un dossier d&rsquo;incidence incluant des mesures pour limiter l&rsquo;im&shy;pact des travaux, notamment sur la mulette épaisse. Face à ce diagnostic, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle classe la vallée du Longeau et de la Seigneulle en espace naturel sensible (ENS) sur environ 627 ha. Ce site bénéficie ainsi, depuis mai 2014, d&rsquo;une gestion particulière pour conserver les habitats et les espèces qui la composent.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration de six annexes hydrauliques débutent en 2011. La présence des anciens méandres encore bien conservés facilite leur réalisation. Les tra&shy;vaux commencent par le terrassement des 5 km d&rsquo;an&shy;nexes hydrauliques. Ils consistent à créer un gabarit du même ordre que celui rectifié prenant la forme d&rsquo;un lit emboité. Comme prévu dans le dossier d&rsquo;incidences, des moules sont déplacées, avant les pêches de sauve&shy;garde, et replacées dans les secteurs du Longeau non impactés par les travaux. Le nouveau bras est ensuite mis en eau. L&rsquo;ancien bras est partiellement comblé, avec des matériaux issus du chantier, pour permettre la décharge des crues. En retour, le substrat du lit com&shy;blé est repris et disposé dans les nouveaux méandres pour diversifier les habitats. Des aménagements com&shy;plémentaires sont effectués sur les parcelles agricoles pour faciliter leur utilisation (abreuvoirs, clôtures, etc.). Sur certains tronçons, des boutures sont plantées pour diversifier et densifier la ripisylve.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Mesures d'insertion environnementale,
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p>Les méthodes de gestion sont à l&rsquo;étude dans le cadre des ENS.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial sur cette vallée est mené en 2008. Il prend en compte le lit mineur et plus globalement la vallée alluviale du Longeau, d&rsquo;Allamont jusqu&rsquo;à la confluence avec la Seigneulle. L&rsquo;état initial pour le lit majeur se compose d&rsquo;inventaires faune et flore. Les mesures réalisées sur le lit mineur portent sur les poissons, la macrofaune benthique, les diatomées, les macrophytes et les caractéristiques hydromorphologiques. Des études poussées sont menées sur la mulette épaisse. L&rsquo;état post-travaux sur le lit mineur est prévu annuellement de 2014-2015 (selon les paramètres mesurés) jusqu&rsquo;en 2020. Ce suivi reprend les mêmes principes que l&rsquo;état initial mais sur six stations : trois restaurées et trois situées en dehors de la zone d&rsquo;intervention. L&rsquo;état post-travaux sur le lit majeur est reproduit deux ans, quatre ans et six ans après travaux.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;opération permet de réouvrir 5 km de nouveaux méandres et de diversifier les habitats. Le diagnostic met en avant une vallée avec un fort intérêt écolo&shy;gique. Au total, 101 espèces protégées sont recen&shy;sées, dont deux espèces pour la flore et 99 espèces pour la faune.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats des études morphologiques du lit mineur montrent que les habitats se diversi&shy;fient (substrat, faciès d&rsquo;écoulement, etc.). L&rsquo;hydro&shy;morphologie des nouveaux méandres est encore en évolution du fait de la faible dynamique du Longeau qui demande un temps d&rsquo;ajustement plus long. Des zones de dépôt et d&rsquo;érosion sont cependant déjà ob&shy;servées, signe d&rsquo;un bon transport sédimentaire. Les faciès d&rsquo;écoulement des nouvelles annexes hydrau&shy;liques sont diversifiés pour la plupart.</p><p style="text-align: justify;">Deux ans après les travaux, aucune aggravation des inondations n&rsquo;est observée.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi sur le long terme, prévu jusqu&rsquo;en 2020, per&shy;mettra de valoriser le gain écologique apporté par ce type d&rsquo;opération et d&rsquo;estimer les bénéfices ou les préjudices apportés aux écosystèmes associés.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts de cette action sont : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">la réalisation d&rsquo;un diagnostic initial à l&rsquo;échelle de la vallée alluviale qui a mis en avant le fort intérêt écologique de celle-ci ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;étroite collaboration de plusieurs bureaux d&rsquo;études et des acteurs publics qui a permis le bon déroulement du projet.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles de cette action sont : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">l&rsquo;impact écologique des travaux, sur un milieu abri&shy;tant des espèces patrimoniales</li><li style="text-align: justify;">la concertation avec les exploitants qui a nécessi&shy;té de longues négociations. Ces complications n&rsquo;ont d&rsquo;ailleurs pas permis de réaliser l&rsquo;ensemble des tra&shy;vaux projetés notamment la reconnexion d&rsquo;une an&shy;nexe hydraulique.</li></ul>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Un dossier de candidature est déposé pour les <em>Trophées de l&rsquo;eau</em>. Ce site est visité par diffé&shy;rents publics comme les universités ou les écoles d&rsquo;in&shy;génieurs pour présenter les travaux de restauration.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût estimatif du suivi sur dix ans
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 860 230 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 5 100 € HT
Coût du suivi 234 550 € HT
Coût total de l’opération 1 100 650 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'eau Rhin-Meuse (AERM) 60% - Conseil départemental de la Meurthe-et-Moselle 10% - Conseil régional de la Lorraine 10% - DREAL Lorraine 10% - Fédération départementale de pêche 54 5% - SIALS 5%
Partenaires techniques du projet - Onema - Direction départementale des territoires - AERM - Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle - DREAL Lorraine - Fédération départementale de pêche 54


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement du Longeau et de la Seigneulle (SIALS)
Contacts
  SIALS Mairie de Brainville, 26 Grand-rue 54800 Brainville

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify;">&bull; Synthèse des mesures d&rsquo;insertion environnementale associées au projet de renaturation du Longeau - Bilan pour l&rsquo;année 2013. Esope. 30 janvier 2014, 74 pages.<br />&bull; Retour d&rsquo;expérience d&rsquo;un projet de reméandrage : le Longeau. Pierre Mangeot, AERM ; Christelle Soulas, Bureau d&rsquo;études Sinbio. 2013, 26 pages. Consultable sur http://www.reseau-rever.org/?option=com_t41&amp;t41=details&amp;t41_db_id=biblio&amp;id=116<br />&bull; Projet de renaturation du Longeau Meurthe et Mosellan<br />- Présentation d&rsquo;avant-projet. Atelier des Territoires,<br />Bureau d&rsquo;études Sinbio. Janvier 2008, 18 pages.<br />&bull; Projet de renaturation du Longeau Meurthe et Mosellan<br />- Étude de faisabilité et d&rsquo;avant-projet. Atelier des Territoires,<br />Bureau d&rsquo;études Sinbio. Janvier 2008, 52 p.<br />&bull; Le Longeau et la Seigneulle en Meurthe et Moselle : Contribution de l&rsquo;évaluation du milieu physique au suivi des travaux de restauration. GEREEA, AERM. Janvier 2010, 88 pages.</p>

Reméandrage du Hardtbach à Wissembourg

Page mise à jour le 19/12/2017
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2010
octobre 2011
Linéaire concerné par les travaux 2200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Hardtbach
Distance à la source 4.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 0.04 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau CR207
Référence du site Natura 2000
FR4201796
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) ALSACE
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) WISSEMBOURG (67544)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la capacité d’étiage de la nappe en diminuant le drainage</p>
<p>Restaurer la morphologie du cours d&rsquo;eau</p>
<p>Rétablir la continuité piscicole</p>
<p>Créer et restaurer des annexes hydrauliques : zones privilégiées pour le rechargement de la nappe.</p>

Le milieu et les pressions

<p>L&rsquo;Hardtbach, ruisseau forestier, est un affluent de la Lauter, qu&rsquo;il rejoint après un parcours de 12 km. Son bassin versant, d&rsquo;une superficie de 22 km&sup2;, se situe en secteur de plaine sur des terrains alluvionnaires déposés par la Lauter. Celle-ci s&rsquo;est ensuite déconnectée petit à petit de la plaine alluviale. L&rsquo;ensemble est donc composé d&rsquo;un axe principal formé par la Lauter, environné par un massif forestier de 2 000 Ha. Ce dernier repose sur un empilement de nappes phréatiques, dont les plus superficielles (0-4 m) conditionnent la présence d&rsquo;un gradient de boisements à caractère humide, depuis les aulnaies-frênaie jusqu&rsquo;aux chênaies. Le réseau hydrographique intraforestier ainsi constitué n&rsquo;est pas alimenté en eau de façon permanente et est en grande partie d&rsquo;origine artificielle.</p><p>L&rsquo;amont du bassin versant du Hardtbach est agricole, mais la majorité du cours d&rsquo;eau est située en milieu forestier, dans un massif de production. La production sylvicole a commencé à la fin du XIXe siècle. Des fossés de drainage ont été ouverts afin d&rsquo;optimiser la production et notamment pour faciliter la régénération des chênes par l&rsquo;assainissement des sols. Puis dans les années 1960 et dans un contexte de remembrement agricole, le drainage du massif forestier a été accentué afin d&rsquo;évacuer de façon plus efficace les eaux collectées dans les zones agricoles vers la Lauter plus en aval. Les rejets agricoles sont drainés directement dans le réseau hydrographique forestier. Les nappes superficielles prisonnières du massif ne sont plus alimentées correctement et des dépérissements successifs ont été observés sur les chênes. La préservation des nappes superficielles, notamment par la limitation du drainage, est un enjeu majeur sur ce secteur.</p><p>L&rsquo;Hardtbach est situé sur le secteur Natura 2000 &laquo;Lauter&raquo;, classé notamment pour la présence de la lamproie de Planer.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Face au dépérissement du chêne et à la dégradation hydromorphologique du cours d&rsquo;eau, les différents acteurs &ndash; gestionnaires forestiers, communes propriétaires et services de l&rsquo;État &ndash; ont souhaité agir. L&rsquo;objectif était de restaurer les milieux dégradés tout en tenant compte de la gestion forestière mise en oeuvre sur le site. Dans le cadre du classement Natura 2000, il a été décidé, en 2006, de monter un programme Life-Nature (2007-2012) porté par l&rsquo;Office national des forêts (ONF). Après avoir réalisé une cartographie du réseau hydrographique et des ouvrages en 2007-2009, l&rsquo;ONF a lancé en 2009 une étude de faisabilité pour restaurer la capacité d&rsquo;étiage de la nappe superficielle sur le site Natura 2000. Cette étude a permis de visualiser l&rsquo;étendue et l&rsquo;ampleur des travaux à réaliser sur le réseau hydrographique de l&rsquo;Hardtbach.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux se sont déroulés sur deux ans, au cours des automnes 2010 et 2011. L&rsquo;ONF a conduit les travaux avec l&rsquo;aide d&rsquo;une entreprise privée spécialisée. De nouveaux méandres ont été créés, les anciens n&rsquo;étant plus visibles. Les berges du cours d&rsquo;eau ont été retalutées en pente douce et le fond du lit réhaussé par recharge sédimentaire (remblais à partir des merlons de curage présents en berges) et par pose de seuils rustiques (bois et fagots). Trois ouvrages infranchissables de type buse ont été supprimés et deux ont été remplacés de manière à les rendre franchissables notamment pour la lamproie de Planer et la truite fario. Certains fossés de drainage périphériques au massif ont été rétrécis et d&rsquo;autres fermés pour favoriser le débordement lors d&rsquo;épisodes pluvieux intenses.</p><p>Des mesures d&rsquo;accompagnement ont également été réalisées consistant à restaurer et créer des mares en guise d&rsquo;annexes hydrauliques.</p><p>Afin de limiter l&rsquo;impact des travaux sur la faune aquatique, des filtres ont été posés à l&rsquo;aval du site d&rsquo;intervention pour réduire la mise en suspension de matériaux fins. Des ouvertures de petites fosses de décantation ont été réalisées régulièrement dans le chenal principal permettant ainsi de capturer le sable mis en mouvement suite aux travaux.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>Les gestionnaires et les communes propriétaires des parcelles forestières sont chargés de l&rsquo;entretien de la végétation et des embâcles dans le cours d&rsquo;eau. Les interventions sur les embâcles se font uniquement sur les ouvrages en place.</p>

Le suivi

<p>Un état initial a été réalisé en 2009 lors de la phase d&rsquo;étude préalable. Pour le compartiment hydraulique, des mesures de débit et un sondage piézométrique ont été réalisés. Pour le compartiment biologique, des pêches électriques et des prélèvements IBGN ont été effectués afin d&rsquo;estimer respectivement l&rsquo;état des populations de poissons et d&rsquo;invertébrés. Enfin, des analyses de qualité de l&rsquo;eau ont été mises en oeuvre en parallèle. Un suivi après travaux, basé sur les mesures des mêmes compartiments, est prévu 3 ou 4 ans après les travaux (en 2013 ou 2014). Une évaluation partielle du compartiment des invertébrés a été réalisée par des étudiants stagiaires de l&rsquo;école nationale du génie eau et environnement de Strasbourg (ENGEES) en 2010 et 2011.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Le chantier est encore trop récent pour que l&rsquo;on puisse en mesurer les gains biologiques et morphologiques.</p><p>Toutefois, grâce aux travaux de recharge du lit mineur, le niveau de la lame d&rsquo;eau a été rehaussé en moyenne de 40 cm par rapport au lit d&rsquo;origine, mais l&rsquo;absence de suivi piézométrique ne permet pas de constater l&rsquo;effet de ces travaux sur le niveau de la nappe. En saison estivale, sur certaines portions de lit non concernées par les travaux, on constate une augmentation du niveau de la lame d&rsquo;eau par rapport à la situation avant travaux et les berges sont davantage ennoyées. Cela semble indiquer une amélioration de la capacité d&rsquo;étiage de la nappe.</p><p>Les services techniques de l&rsquo;ONF constatent une diversification visuelle des écoulements et des faciès, permettant d&rsquo;offrir des milieux plus attractifs pour la faune aquatique. Des fraies de lamproie ont déjà été observées moins d&rsquo;un an après les travaux. Les ouvertures réalisées au niveau de la végétation rivulaire en bordure de ruisseau (pour faciliter le déplacement de la pelle mécanique le long du ruisseau) et la dynamisation des écoulements, favorisent l&rsquo;attractivité du milieu pour les odonates des eaux courantes (Cordulégastre annelé) et l&rsquo;avifaune (Bergeronette des ruisseaux et Martin pêcheur).</p><p>Les premières analyses de la faune macrobenthique montrent un appauvrissement de la macrofaune en termes de biodiversité et de biomasse, qui semble lié à la phase de recolonisation du milieu suite aux travaux ainsi qu&rsquo;à un printemps 2011 très sec.</p><p>Les suivis futurs devraient permettre de constater l&rsquo;évolution de la faune aquatique piscicole et invertébrée et de mesurer la surface reconquise par les lamproies de Planer.</p><p>Les actions de restauration réalisées sur l&rsquo;Hardtbach &ndash; concrétisation du document d&rsquo;objectifs Natura 2000 &ndash; ont été appréciées des riverains et des élus. Cette&nbsp; opération a également permis une meilleure compréhension des enjeux hydromorphologiques et écologiques auprès des gestionnaires et des exploitants du massif.</p><p>Fort de cette expérience, l&rsquo;ONF vient de lancer une étude de faisabilité pour la réalisation de travaux de reméandrage sur un autre massif forestier,<br />de contexte semblable.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Dans le cadre du programme Life-Nature, une plaquette sur les actions mises en place au titre du classement du site en Natura 2000 a été coréalisée par la commune de Wissembourg et l&rsquo;ONF.<br />Des réunions et sorties sur le terrain ont été réalisées sur le site restauré avec les élus et les partenaires techniques. Enfin des journées de sensibilisation à destination du grand public ont été organisées les 9 et 10 juin 2012.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 79 850 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 57 311 € HT
soit, au mètre linéaire : 26
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 137 161 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Union européenne (50 %) via le programme Life-Nature - Conseil général du Bas-Rhin (14 %) - Agence de l’eau Rhin-Meuse (AERM) (9%) - Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) Alsace (9 %) - Villes de Wissembourg, Salmbach et Niederlauterbach (7%) - Office national des forêts (8 %) - Conservatoire des sites alsaciens (3%)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Villes de Wissembourg, Salmbach et Niederlauterbach - Conseil général du Bas-Rhin - Conservatoire des site alsaciens


Maître d'ouvrage Ville de Wissembourg

Contacts Julien Prinet - Office national des forêts
  Autre contact : Aurélie Picher - Chargée de mission Natura 2000, Ville de Wissembourg - a.picher@mairie-wissembourg.fr
julien.prinet@onf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>SOGREAH, 2009. Etude de faisabilité pour la restauration de la capacité d’étiage de la nappe superficielle sur le site Natura 2000 Lauter. ONF, 103 p.</p><p>http://engees-proxy.u-strasbg.fr/444/01/M%C3%A9moireB.pdf</p>
<p>Prinet J., 2009. Réseau hydrographique (petits affluents de la Lauter) : Cartographie et description du milieu physique. ONF, 20p.</p>

Retour du Steinbaechlein dans son talweg d’origine

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 16/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2005
septembre 2005
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Steinbaechlein
Distance à la source 43.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 7.00 ‰
Débit moyen 0.40 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR62
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) ALSACE
Département(s) HAUT-RHIN (68)
Communes(s) MORSCHWILLER-LE-BAS (68218)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Augmenter la surface de terrain disponible pour la réalisation d&rsquo;un bâtiment commercial.<br />&nbsp;</p>
<p>Dépolluer le site.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le Steinbaechlein est un bras secondaire de la Doller de 14,5 kilomètres de long. Le bassin versant de la Doller draine une surface de 215 km2. Il est dominé essentiellement par l&rsquo;agriculture. Les zones urbanisées sont également très nombreuses.<br />Au XIXe siècle, pour les besoins hydrauliques d&rsquo;une usine chimique, un méandre du Steinbaechlein a été recoupé sur environ 400 mètres. Le lit du cours d&rsquo;eau a été dévié et canalisé pour traverser l&rsquo;usine.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Suite au démantèlement de l&rsquo;usine et dans le cadre de la réalisation d&rsquo;une zone d&rsquo;activité et d&rsquo;un lotissement résidentiel, le cours d&rsquo;eau a été ramené dans son ancien lit. Les travaux ont été motivés par la nécessité d&rsquo;augmenter la surface du terrain pour le bâtiment commercial et par la volonté d&rsquo;éloigner le cours d&rsquo;eau d&rsquo;un sol pollué.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Le cours d&rsquo;eau est replacé dans son ancien lit. Un lit est recreusé dans la friche qui s&rsquo;est développée à la place de l&rsquo;ancien tracé du cours d&rsquo;eau. Les profils en travers et les largeurs sont diversifiés. Le profil en long est bloqué par la mise en place de deux traverses. Des plantations d&rsquo;hélophytes en berge et dans le lit mineur sont effectuées sur quasiment tout le linéaire. Une zone humide servant de déversoir de crue est crée en rive gauche du cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Aucun état initial n&rsquo;a été réalisé. En 2007, une pêche électrique de suivi est effectuée par l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema). Depuis aucun suivi n&rsquo;a été réalisé et aucun suivi n&rsquo;est prévu.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Les suivis piscicoles indiquent une bonne recolonisation par les poissons sur le tronçon restauré. La densité de poisson et la richesse spécifique est plus importante dans le secteur restauré que sur le site témoin situé plus en amont. La truite, espèce repère de ce type de cours d&rsquo;eau a été observée et des juvéniles de cette espèce sont également présents.<br />En termes d&rsquo;habitats, le milieu s&rsquo;est diversifié avec la présence de différentes séquences d&rsquo;écoulements (radiers, mouilles). La présence de nombreux macrophytes et d&rsquo;hélophytes participent à la diversification du milieu. Les saules plantés ont très bien repris et ont développé de nombreux rejets. Leur présence se cantonne particulièrement à l&rsquo;amont du tronçon restauré. L&rsquo;alternance de zone ombragée et de zone éclairée sur ce tronçon offre l&rsquo;ensemble des habitats nécessaires au cycle de vie des poissons.<br />La zone humide aurait du être comblée mais un bon argumentaire a permis de la conserver.<br />Le promoteur est satisfait par la réalisation des travaux.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Aucune valorisation n&rsquo;a été effectuée.</p>

Coûts

Coût des études préalables 1 860 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 300 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 750
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 301 860 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques – service départemental


Maître d'ouvrage Promoteur immobilier
Contacts
  Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema)
sd68@onema.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Création d’un chenal d’étiage sinueux en milieu urbain sur le ruisseau de Montvaux

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 10/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Modification de la géométrie du lit mineur/moyen
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 1999
novembre 1999
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau de Montvaux
Distance à la source 8.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.40 ‰
Débit moyen 0.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR354
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MOSELLE (57)
Communes(s) CHATEL-SAINT-GERMAIN (57134)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Maintenir un niveau d&rsquo;eau suffisant en période d&rsquo;étiage et réduire les risques d&rsquo;eutrophisation.<br />&nbsp;</p>
<p>Redonner au cours d&rsquo;eau un aspect naturel.</p>
<p>Augmenter les potentialités écologiques du milieu.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le ruisseau de Montvaux est un affluent de la Moselle de 10 kilomètres de long drainant un petit bassin versant de 25 km2.<br />En amont de la commune de Châtel-Saint-Germain, le cours d&rsquo;eau possède encore de bonnes caractéristiques hydromorphologiques. Par contre, dans la traversée urbaine de Châtel-Saint-Germain, le cours d&rsquo;eau a été rectifié et recalibré. Les berges ont été stabilisées par la création d&rsquo;un canal bétonné. Le cours d&rsquo;eau présente alors un tracé rectiligne et un profil transversal rectangulaire surdimensionné de 5 à 6 mètres de large. Initialement, ces aménagements avaient permis de créer des bassins de stockage pour alimenter des moulins et des forges. Suite à l&rsquo;abandon de ces ouvrages et au captage des principales sources situées dans la vallée pour l&rsquo;alimentation en eau potable, la hauteur d&rsquo;eau à l&rsquo;étiage était devenue très faible, réduite à 1 à 3 centimètres. Cette diminution a induit la raréfaction des habitats aquatiques, une eutrophisation du milieu et des nuisances olfactives. Le substrat du fond du lit, les vitesses d&rsquo;écoulement et la profondeur du lit se sont homogénéisés dégradant les habitats du lit et ne permettant ainsi plus le développement d&rsquo;une vie aquatique.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Face à ce constat de dévalorisation du cours d&rsquo;eau, tant d&rsquo;un point de vue paysager que morphologique et biologique, la commune de Châtel-Saint-Germain décide d&rsquo;entreprendre des travaux de restauration sur le ruisseau dans le cadre d&rsquo;un projet communal de mise en valeur de la traversée urbaine.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Les travaux consistent à aménager, dans le cours d&rsquo;eau canalisé, un chenal d&rsquo;étiage sinueux au profil transversal varié par la mise en place de banquettes. Le lit d&rsquo;étiage est réalisé à l&rsquo;aide de terre végétale enveloppée dans un géotextile en fibre de coco. Les berges sont ensuite ensemencées avec un mélange de graminées et environ 700 plants d&rsquo;hélophytes sont installés l&rsquo;année suivante. Le choix des végétaux est fait en conformité avec les caractéristiques naturelles du site.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.

La gestion

<p>&nbsp;Compte tenu du contexte urbain, le site est entretenu par les services techniques de la commune. Une gestion raisonnée est adoptée. Elle se réduit à une fauche bisannuelle des banquettes (une en juillet et une en octobre ou novembre) et éventuellement à l&rsquo;enlèvement d&rsquo;obstacles majeurs à l&rsquo;écoulement et des déchets (plastiques, etc.).</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Une étude préalable a été réalisée par un bureau d&rsquo;étude spécialisé en 1996. Suite aux travaux, aucun suivi scientifique n&rsquo;a été mené. Par contre, durant les premières années qui ont suivi les travaux, le service technique de la commune de Châtel-Saint-Germain et l&rsquo;agence de l&rsquo;eau ont suivi visuellement l&rsquo;évolution des aménagements pour adapter l&rsquo;entretien des banquettes et réaliser un retour d&rsquo;expérience.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Suite aux travaux, les banquettes se sont végétalisées. Le resserrement des eaux a rapidement permis de rediversifier les écoulements et la profondeur du lit. On n&rsquo;observe plus de stagnation des eaux ni d&rsquo;envasement. Depuis dix ans, les différentes crues qui sont survenues n&rsquo;ont pas causé de dégradations sur les aménagements et n&rsquo;ont pas augmenté le risque dommageable d&rsquo;inondation pour les riverains, une étude préalable ayant permis de dimensionner correctement les aménagements.<br />Le lit d&rsquo;étiage recréé subit des réajustements morphologiques. Les banquettes se sont au fur et à mesure ajustées aux caractéristiques du cours d&rsquo;eau. Sur certains secteurs les banquettes se sont engraissées et ont encore resserré le lit, à d&rsquo;autres endroits le lit a peu à peu &laquo; grignoté &raquo; les banquettes pour reprendre un gabarit plus large. Au final, la largeur du chenal d&rsquo;étiage varie entre 0,5 et 1,5 mètre.<br />Le projet est très bien accepté par la population et les élus, en grande partie pour le côté paysager de l&rsquo;opération. Ce site constitue l&rsquo;une des vitrines de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau pour ce type de travaux.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Plusieurs sorties ont été organisées sur ce site avec les élus du département et le personnel de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau. Une plaquette présentant cette restauration a été réalisée par l&rsquo;agence de l&rsquo;eau.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 10 500 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 137 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 345
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 148 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - direction régionale de l’environnement (DIREN) (33 %) - agence de l’eau (17 %) - conseil général (10 %)
Partenaires techniques du projet - agence de l’eau


Maître d'ouvrage Commune de Châtel-Saint-Germain

Contacts
  Commune de Châtel-Saint-Germain Mairie, 13 rue Jeanne-d’Arc57160 Châtel-Saint-Germain
mairie@chatel-saint-germain.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Restauration des habitats de l’écrevisse à pieds blancs par la recharge sédimentaire du ruisseau de Saulny

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 09/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconstitution du matelas alluvial
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2009
février 2009
Linéaire concerné par les travaux 700 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau de Saulny
Distance à la source 2.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 4.00 ‰
Débit moyen 0.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres ZNIEFF de type II
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR372
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MOSELLE (57)
Communes(s) SAULNY (57634)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>&nbsp;Restaurer les habitats de l’écrevisse à pieds blancs.</p>
<p>Initier une dynamique auprès des élus sur la restauration physique des cours d’eau.</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le ruisseau de Saulny (ou ruisseau de Woippy) est un petit cours d’eau, affluent de la Moselle, parcourant sur 8 km les côtes calcaires de Moselle. La vallée est inventoriée en tant que zone naturelle d’intérêt environnementale faunistique et floristique (ZNIEFF de type II) et possède des pelouses calcaires gérées par le Conservatoire des sites lorrains. Ce cours d’eau abrite l’écrevisse à pieds blancs, seule population connue du département de la Moselle.<br>De nombreux points noirs ont été relevés sur ce cours d’eau : entrave à la circulation par des buses, plans d’eau sur le cours d’eau, colmatage, encombrement du lit par des embâcles formant des bouchons de détritus (batteries, déchets), pollutions diffuses (agricoles et urbaines), recouvrement du lit, aménagement artificiel des berges. L’accumulation de ces pressions a des effets sur la faune du ruisseau et notamment sur les écrevisses.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Depuis 2002, la population d’écrevisses à pieds blancs est suivie par les agents de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Leur comptage régulier a permis de mettre en évidence un fort déclin de la population. Suite à ces observations, l’Onema et le conseil général sollicitent la commune de Saulny pour entreprendre la restauration du ruisseau. La commune accepte de réaliser ces travaux et les inscrit dans le cadre de la mise en valeur de l’environnement du village.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;La contrainte de certains usages (plans d’eau, cultures) limite l’ampleur des travaux. Quinze mètres cubes de matériaux calcaires et une trentaine de tuiles sont apportés dans la zone amont du cours d’eau colmaté par des sédiments fins issus du plan d’eau. Les tuiles serviront de caches pour les écrevisses. Les travaux consistent également à entretenir la végétation, à nettoyer les embâcles bloquants et à replanter quelques essences locales.</p>

La démarche réglementaire


Hors procédure « Déclaration au titre de la loi sur l’eau », la recharge granulométrique ayant été faite sur moins de 100 m. La direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) partenaire du projet a simplement été avertie des travaux.

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état initial a été réalisé en 2007 et 2008. Il portait uniquement sur le comptage nocturne des écrevisses au cours du mois de juillet. Un suivi post travaux est réalisé chaque été depuis 2009 par l&rsquo;Onema avec les techniciens du conseil général et parfois les membres du conseil Municipal de Saulny. Les comptages s&rsquo;effectuent par deux équipes de deux à trois personnes sur 2 à 3 stations fixes de 20 à 40 m linéaires.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">4 ans après la mise en œuvre de la recharge sédimentaire, on constate qu’une bonne partie des sédiments est aujourd’hui à nouveau colmatée. Toutefois, cela ne semble pas influencer sur la densité de la population d’écrevisses pieds blancs. Il est utile de poursuivre ce suivi. <br>Le suivi réalisé par comptage depuis 2007 a permis d’observer une très forte diminution de la densité d’écrevisses à pieds blancs entre 2007 et 2008 (-60 %). <br>Depuis 2009, les comptages ont donné des résultats très encourageants. Le nombre d’écrevisses comptées est 3,5 fois plus important qu’en 2008 (+370% par rapport à 2008 et +150% par rapport à 2007) De nombreux juvéniles d’écrevisses sont d’ailleurs observés chaque été, notamment sur la station amont, correspondant au secteur ayant bénéficié de la recharge sédimentaire.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet a reçu l’adhésion des élus locaux. A présent, la commune de Saulny souhaite s’engager dans un programme de restauration plus global, intégrant l’ensemble du bassin versant et associant les communes voisines. La participation financière de chaque commune s’effectuera au prorata du linéaire de berge qui les concerne. La commune de Saulny se portera à nouveau maître d’ouvrage pour ce nouveau programme de restauration qui vise la restauration de la continuité écologique, l’amélioration de l’hydromorphologie des cours d’eau et la lutte contre les inondations.<br>La mise en place d’un Arrêté de Protection de Biotope est proposée sur ce tronçon de cours d’eau, dans le cadre de la Stratégie de Création des Aires Protégées (SCAP) menée par la DREAL Lorraine.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Ce projet a été présenté au cours d’une journée technique de retours d’expérience en restauration de milieux aquatiques organisée en 2011 par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 7 500 € HT
soit, au mètre linéaire : 150
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 7 500 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements -  agence de l’eau (50 %) - Conseil général (40 %) - commune de Saulny (10 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - délégation interrégionale nord-est, Onema service départemental - conseil général - Conservatoire des sites lorrains - agence de l’eau - DDAF


Maître d'ouvrage Commune de Saulny

Contacts
  9 rue de l’Eglise - 57140 Saulny
mairie.saulny@numericable.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Reconnexion d’un bras secondaire du Rhin : le Schafteu

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 08/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconnexion des annexes hydrauliques
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2003
novembre 2004
Linéaire concerné par les travaux 7500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Schafteu
Distance à la source 85.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.10 ‰
Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Régionale
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR2
Référence du site Natura 2000
FR4201797
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) ALSACE
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) RHINAU (67397)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Redynamiser et accentuer le caractère alluvial du massif forestier de l’île en réactivant les inondations sur l’île.<BR>&nbsp;</P>
<P>Reconnecter les anciens bras du Rhin pour améliorer la continuité écologique.</P>

Le milieu et les pressions

<P>&nbsp;Le Schafteu est un bras secondaire du Rhin de 7,5 kilomètres. Il alimente un massif forestier alluvial d’une grande richesse biologique, situé sur une île de 420 hectares, l’île de Rhinau, entre le Vieux Rhin et le Rhin canalisé.<BR>Suite à la canalisation du fleuve, le Schafteu a été quasiment déconnecté du Rhin. La dynamique du massif forestier s’en est trouvée fortement altérée conduisant à une importante perte de biodiversité sur l’île.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>&nbsp;L’île de Rhinau fait partie du site Natura 2000 « Secteur alluvial Rhin Ried Bruch, Bas-Rhin ». La moitié de l’île est classée en réserve naturelle, l’autre moitié appartient à la commune de Rhinau. Dans le cadre du programme Life nature « Rhin vivant », ce site a été choisi pour un projet portant sur la restauration d’anciens bras du Rhin.</P>

Les travaux et aménagements

<P>&nbsp;Les travaux sont très peu interventionnistes et se sont déroulés en deux phases. Dans un premier temps, les conditions d’alimentation du Schafteu sont modifiées : la prise d’eau est agrandie. La digue entre le Vieux Rhin et l’île est abaissée. Une centaine de peupliers de culture sont abattus au profit d’une roselière. Dans un second temps, des gués sont réalisés et divers ouvrages, ponts et passerelles sont redimensionnés. Des aménagements sont réalisés dans la seconde moitié de l’île. Ils permettent le maintien des activités de loisirs. Les embâcles sont enlevés pour garantir la pratique du canoë et des passerelles sont réalisées pour offrir des accès aux pêcheurs. L’ensemble du débit du Schafteu est restitué au Rhin en aval de l’île.</P>

La démarche réglementaire


Non connue

La gestion

<P>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n’est prise. Le but est de laisser évoluer le massif naturellement. Seul quelques embâcles sont enlevés en aval de l’île pour faciliter la pratique du canoë.</P>

Le suivi

<p>&nbsp;L&rsquo;état initial n&rsquo;est pas réalisé. Suite aux travaux, aucun suivi n&rsquo;est effectué. Ces derniers ne sont pas prévus dans les fonds Life. Dans la partie amont incluse dans la réserve naturelle de l&rsquo;île de Rhinau quelques suivis piscicoles sont réalisés.</p>

Le bilan et les perspectives

<P>&nbsp;L’augmentation de la prise d’eau sur le Rhin a permis d’augmenter la quantité d’eau arrivant dans le Schafteu. Les inondations de l’île sont favorisées grâce à des échancrures dans les digues du Rhin. Le cours d’eau s’est auto-curé sur la partie amont.<BR>Huit autres sites ont été réaménagés de manière assez similaire le long du Rhin dans le cadre du programme Life « Rhin vivant ». Pour plus d’information, consulter le site internet du Life</P>

La valorisation de l'opération

<P>&nbsp;Un sentier d’interprétation sur le thème des crues et inondations est créé. Des panneaux d’informations sont placés aux niveaux des écluses du Rhin. La circulation des personnes dans l’île a été repensée pour réduire les perturbations sur le milieu.</P>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 69 570 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 671 540 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 741 110 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Union européenne (45 %) - ministère en charge de l’environnement (25 %) - conseil régional (12 %) - conseil général du Bas-Rhin (10 %) - conseil général du Haut-Rhin (2 %) - commune de Rhinau (6 %)
Partenaires techniques du projet - Conservatoire des sites alsaciens - Office National des Forêts - Voies Navigables de France


Maître d'ouvrage Commune de Rhinau
Contacts M. Kalt
  Mairie de Rhinau 1 Rue de l’Hôtel de Ville - 67860 Rhinau
info@rhinau.com

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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