Réduction de l’impact de trois étangs sur un cours d’eau du bassin du Cousin
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 08/06/2010
Créée le 08/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Conservation d’espèces patrimoniales Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 2005 décembre 2007 |
Linéaire concerné par les travaux | 8000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Cousin |
Distance à la source | 3.30 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
3.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
3.00 m
|
Pente moyenne | 8.00 ‰ |
Débit moyen | 3.84 m3/s |
Contexte réglementaire |
Parc Naturel Régional |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR52B |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
BOURGOGNE |
Département(s) |
COTE-D'OR (21) NIEVRE (58) |
Communes(s) |
CHAMPEAU-EN-MORVAN (21139) SAINT-AGNAN (58226) |
Région | BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<P>Retrouver des températures compatibles avec le maintien de la population de truite fario et de la moule perlière.</P>
<P>Rétablir la continuité piscicole entre le Cousin et ses affluents.</P>
<P>Limiter l’apport de sédiments fins lié à la divagation du bétail.</P>
Le milieu et les pressions
<P> Le Cousin est un affluent de la Cure de 12 kilomètres de long. Peu avant sa confluence, le ruisseau est barré par le barrage réservoir de Saint-Agnan. Son bassin versant, en amont de ce lac, couvre 37 km2. Le Cousin s’écoule majoritairement en milieu prairial. Il héberge notamment la moule perlière, le chabot, l’écrevisse à pattes blanches (sur les affluents), la lamproie de Planer et la truite commune.<BR>Sur le cours principal du Cousin, ainsi que sur la plupart de ses affluents, il existe une multitude d’étangs (pour la plupart privés). Au total, 54 étangs sont recensés (soit 110 hectares). En induisant un réchauffement excessif de l’eau, pouvant atteindre jusqu’à + 4,5 °C et dépassant ainsi les valeurs tolérables pour la truite ou le chabot, les étangs ont un impact fort sur le milieu. Ils perturbent également le transit sédimentaire et donc la disponibilité en galets et graviers pour la reproduction des truites. Ils favorisent aussi l’arrivée d’espèces non autochtones dans le cours d’eau (perche, gardon).<BR>Par ailleurs, plus de 80 % du linéaire d’affluents sont déconnectés du cours principal du Cousin. Les berges sont dégradées par le piétinement bovin. Les travaux d’aménagements hydrauliques ont conduit à la rectification, au curage et au recalibrage de près de deux kilomètres de cours d’eau (sur les huit kilomètres étudiés).<BR>Ces éléments sont défavorables à la bonne installation et à la survie des espèces telles que la truite, qui est l’hôte obligatoire durant le stade larvaire de la moule perlière.<BR> </P>
Les opportunités d'intervention
<P> Le Cousin fait partie du site Natura 2000 « Étangs à littorelles et queues marécageuses, prairies marécageuses et paratourbeuses du nord Morvan». Dans le cadre du programme Life Nature « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée », ce site est choisi pour un projet portant sur la conservation de la moule perlière.</P>
Les travaux et aménagements
<P> L’effacement des plans d’eau n’a pu être envisagé. Les travaux réalisés sont les suivants :<BR>• réalisation d’un chenal de contournement sur l’étang de Champeau. Le système, permettant le partage des eaux en amont de l’étang, est réalisé grâce à des palplanches métalliques découpées pour respecter une répartition constante et pour absorber les crues ;<BR>• équipement des étangs de Fortier et de Cheteau de moines hydrauliques ;<BR>• changement de huit ouvrages de franchissements de cours d’eau, pour restaurer la circulation piscicole entre le Cousin et ses affluents. Les buses ont été remplacées par des arches, des ponts en bois ou des dalots carrés aménagés ;<BR>• clôture de 7,6 km de cours d’eau pour limiter l’impact du piétinement.</P>
La démarche réglementaire
Travaux menés en concertation avec le service Police de l’eau. Aucune démarche particulière n’a été nécessaire.
La gestion
<P> Les parcelles adjacentes aux cours d’eau sont gérées de manière extensive. Les agriculteurs ont contractualisé des mesures agri-environnementales interdisant les amendements.</P>
Le suivi
<p> Un état initial du peuplement piscicole est conduit en 2005 sur huit stations du cours d’eau principal et neuf stations des affluents. Les populations de poissons, de moules et d’invertébrés sont étudiées. Un suivi des populations de poissons est réalisé en 2008 après travaux.</p>
Le bilan et les perspectives
<P> Les aménagements de type moines hydrauliques et canal de contournement permettent d’améliorer le régime thermique du cours d’eau en limitant le réchauffement de l’eau. Les actions entreprises sur le bassin du Cousin sont bénéfiques pour certaines espèces mais cela ne permet pas de recouvrir un peuplement typique de tête de bassin.<BR>Ainsi, la situation du chabot est en amélioration. Le retour de l’espèce sur certaines stations est encourageant. L’équilibre relativement satisfaisant de ses populations sur le cours principal est également bon signe. Toutefois, les populations de truites sont toujours perturbées sur le cours principal du Cousin. La présence de nombreuses espèces de poissons en provenance d’étangs non électives à ce type de milieu, est susceptible d’avoir gêné le bon rétablissement d’une population fonctionnelle de truite.</P>
La valorisation de l'opération
<P> Sans objet.</P>
Rapport d'études
Rapport d'activités
Coûts
Coût des études préalables | 7 000 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
33 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 40 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Programme LIFE - Union européenne, ministère en charge de l’Environnement, conseil régional - agence de l’eau Rhône, Méditerranée et Corse et agence de l’eau Seine - Normandie |
Partenaires techniques du projet | - Direction départementale de l’agriculture et des forêts (DDAF) - Office national de l’eau et des milieux aquatiques- délégation interrégionale Bourg - FrancheComté et services départementaux |
Maître d'ouvrage |
Parc naturel régional du Morvan
|
Contacts | Laurent Paris |
Parc naturel régional du Morvan
liferuisseaux@parcdumorvan.org |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Effacement du seuil de Cussy sur le ruisseau de la Maria
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 02/06/2010
Créée le 02/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2004 septembre 2004 |
Linéaire concerné par les travaux | 10 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Maria |
Distance à la source | 5.40 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
3.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne |
Non renseigné |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Parc Naturel Régional |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR218 |
Référence du site Natura 2000 |
FR2600986
|
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
BOURGOGNE |
Département(s) |
NIEVRE (58) |
Communes(s) |
ONLAY (58199) VILLAPOURCON (58309) |
Région | BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Rétablir la continuité écologique en restaurant d’une part les possibilités de migrations pour la truite, le chabot et l’écrevisse à pieds blancs, et d’autre part le transit sédimentaire.</p>
Le milieu et les pressions
<p> Affluent en rive droite de la Dragne, le ruisseau de la Maria est un cours d’eau de première catégorie piscicole de 10 kilomètres de long. Il s’écoule dans un bassin versant de 15 km2, à 90 % sous couvert forestier. La population piscicole est constituée à priori de deux espèces : la truite commune et le chabot. L’écrevisse à pieds blancs est présente sur un petit secteur.<br>Le bassin versant de la Maria présente très peu de perturbations anthropiques. Seule la présence d’un seuil, un kilomètre avant sa confluence avec la Dragne, dégrade le milieu. Ce seuil de 2 m de haut et de 8 m de large, est construit en 1932 pour alimenter en eau potable la commune de Moulins-Engilbert. Depuis la mise en place du seuil de la Rangère en 1951, le seuil de Cussy n’a plus aucun usage. Ce seuil a un impact fort sur le milieu car il constitue un obstacle infranchissable pour la montaison des truites, et difficilement franchissable pour la dévalaison des juvéniles. De plus, il empêche l’alimentation des zones aval en sable, gravier et blocs qui sont retenus en amont de l’obstacle.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> Le parc naturel régional du Morvan en partenariat avec la fédération départementale de la pêche et en accord avec le syndicat d’eau potable et la commune de Moulins-Engilbert engage un projet de suppression de l’ouvrage.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Pendant la période de travaux, le cours d’eau est dévié dans un tuyau. Un filtre en paille est placé à l’aval de l’ouvrage pour piéger les sédiments fins. Les travaux commencent par l’extraction des sédiments en amont de l’ouvrage. Les matériaux sont régalés sur les côtés, les éléments grossiers étant laissés en bordure du cours d’eau pour être progressivement récupérés par ce dernier. Le seuil est ensuite détruit et les berges stabilisées par les blocs de la digue du seuil, mais aussi par des blocs pris dans les environs immédiats.</p>
La démarche réglementaire
Dossier de déclaration au titre de la loi pêche
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>
Le suivi
<p> Un état initial est réalisé en 2002 sur le compartiment piscicole par le Conseil supérieur de la pêche (nouvellement Office national de l’eau et des milieux aquatiques - Onema). Trois stations sont pêchées. Par la suite, deux campagnes de suivi sont menées : une en 2004, juste après les travaux, et une en 2009. Cette dernière campagne marque la fin du suivi de ce site.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">L’effacement du seuil permet la reconnexion de 9 kilomètres de cours d’eau. La composition du peuplement n’a pas changé après les travaux, la truite et le chabot restant les deux espèces recensées. Cette composition est tout à fait conforme avec la situation du cours d’eau qui correspond à une zone à truite.<br>Les suivis de 2004 mettent en évidence une recolonisation du secteur amont par les alevins de truites. En 2009, la population de truite augmente et atteint son niveau d’équilibre.<br>En 2004, la zone lotique recréée dans l’ancienne emprise du seuil est immédiatement recolonisée par les chabots. En 2009, les populations de chabot diminuent. Le suivi de l’évolution de ces populations mériterait d'être poursuivi en élaborant notamment des comparaisons avec des cours d’eau voisins. <br>Cet effacement permet de rétablir le transport solide. Un apport significatif de gravier à l’aval est observé rétablissant un habitat favorable à la reproduction de la truite. La végétation recolonise naturellement le milieu et stabilise les berges. Les berges stabilisées par les blocs ne subissent pas d’érosion latérale. Plus en amont, le lit présente une succession de micro-seuils dégagés par l’érosion régressive ; ils ne font pas obstacle au franchissement piscicole et participent à la diversité des habitats.<br>Alors qu’on notait avant 2004 une surexploitation des zones de frayères en aval du barrage au détriment des secteurs amont, cet effacement rétablit un équilibre en matière de répartition d’habitats de reproduction. <br>Dans le cadre du programme Life "continuité écologique"(2011-2015), piloté par le PNR du Morvan et le PNR des Ballons des Vosges, de nombreuses actions en faveur de l'amélioration des milieux aquatiques sont réalisées. Ainsi le PNR travaille notamment au remplacement des passages busés pour le franchissement piscicole, à la restauration de la continuité écologique sur plusieurs ouvrages (effacement total ou partiel), mais également à la restauration de la ripisylve…<br> </p>
La valorisation de l'opération
<p> Sans objet.</p>
Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
10 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 10 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau - direction régionale de l’environnement (DIREN). |
Partenaires techniques du projet | - Fédération départementale de la pêche - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - délégation Bourgogne-Franche Comté et service départemental |
Maître d'ouvrage |
Parc naturel régional du Morvan
|
Contacts | Laurent Paris |
Parc naturel régional du Morvan
laurent.paris@parcdumorvan.org |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné