Reméandrage du Longeau par reprise des anciens méandres entre Brainville et Dompierre

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
juin 2013
Linéaire concerné par les travaux 15000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Longeau
Distance à la source 30.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
12.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
8.00 m
12.00 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR383
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) ALLAMONT (54009)
BRAINVILLE (54093)
FRIAUVILLE (54213)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer les capacités auto-épuratoires du Longeau.
Restaurer le bon fonctionnement hydromorphologique.
Préserver et améliorer la diversité des habitats dans le lit majeur, les berges et le lit mineur.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Longeau est un affluent de l&rsquo;Yron et un sous-affluent du Rhin. Ce cours d&rsquo;eau, long de 37 km, prend sa source sur les Côtes de Meuse à Hannonville-sous-les-Côtes. Son bassin versant couvre une superficie de 214 km2, principa&shy;lement occupée par des cultures et des pâtures humides. Au début du XXe siècle, des travaux de recalibrage af&shy;fectent le cours aval du Longeau. Ils se poursuivent des années 1960 aux années 1990 avec, en parallèle, le drai&shy;nage des terres agricoles pour réduire les inondations.</p><p style="text-align: justify;">Ces lourds travaux ont entraîné la perte du tiers du li&shy;néaire du Longeau dans sa partie aval. Le cours d&rsquo;eau méandriforme long de 15 km est passé à un cours d&rsquo;eau rectiligne de 10 km.</p><p style="text-align: justify;">Les impacts de ces travaux sont nombreux :</p><ul><li style="text-align: justify;">enfoncement du lit mineur dû à la réduction du linéaire. Les berges sont abruptes sur certains en&shy;droits, limitant les échanges latéraux ;</li><li style="text-align: justify;">déconnexion des méandres recoupés après le reca&shy;librage, réduisant ainsi leur intérêt écologique pour la reproduction piscicole ;</li><li style="text-align: justify;">déstabilisation de la ripisylve, vieillissante et non entretenue depuis les travaux de recalibrage, parfois perchée sur des zones incisées, entrainant la forma&shy;tion d&rsquo;embâcles bénéfiques pour la vie aquatique mais peu compatibles avec l&rsquo;activité agricole.</li></ul>
Localisation du Longeau à Dompierre
Localisation du Longeau à Dompierre

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Longeau, depuis la fin des travaux de recalibrage dans les années 1990, n&rsquo;est plus entretenu par les riverains. Face aux nombreux constats de dégrada&shy;tion (embâcles, ripisylve trop dense et perchée, etc.) observés par les exploitants en 2003, le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement du Longeau et de la Seigneulle (SIALS) veut étudier les potentialités de restauration du cours d&rsquo;eau. Cette première étude, menée en 2004, propose un programme d&rsquo;actions préconisant surtout l&rsquo;entretien de la ripisylve. Après de nombreuses discussions entre les partenaires et le SIALS, il est décidé, en 2006, de réaliser des prospec&shy;tions supplémentaires en vue d&rsquo;une action de restau&shy;ration fonctionnelle et durable dans le temps.</p><p style="text-align: justify;">Cette étude met en évidence la possibilité de re&shy;méandrage du cours d&rsquo;eau avec la présence d&rsquo;anciens méandres, parfois encore en eau, dans un bon état de conservation (ripisylve présente, tracé marqué). Ce type d&rsquo;action, écologiquement plus viable, demande une forte concertation pour obtenir l&rsquo;accord des pro&shy;priétaires riverains. Cette concertation, menée par le SIALS et trois bureaux d&rsquo;études, aboutit à des accords avec les propriétaires, notamment sur la conservation de l&rsquo;ancien lit rectiligne pour assurer une surverse en cas d&rsquo;inondation, le risque d&rsquo;aggravation de l&rsquo;ennoie&shy;ment des parcelles étant l&rsquo;une de leurs craintes.</p><p style="text-align: justify;">En 2008, dans le but de faire de cette opération une vitrine et d&rsquo;en tirer un bon retour d&rsquo;expériences sur les reméandrages, des investigations supplémen&shy;taires sont menées pour qualifier l&rsquo;état écologique de la vallée. Cette étude révèle la présence d&rsquo;une faune et d&rsquo;une flore protégées (mulette épaisse, cuivré des marais, stellaire des marais, germandrée des marais, etc.) et des habitats d&rsquo;intérêt communau&shy;taire (reine des prés, lisière humide à grandes herbes, etc.). L&rsquo;intérêt écologique de la vallée du Longeau suscite alors de nombreuses questions autour du projet. Des réunions avec les associations protectrices de l&rsquo;environnement et le Conseil national de la pro&shy;tection de la nature (CNPN) aboutissent à un dossier d&rsquo;incidence incluant des mesures pour limiter l&rsquo;im&shy;pact des travaux, notamment sur la mulette épaisse. Face à ce diagnostic, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle classe la vallée du Longeau et de la Seigneulle en espace naturel sensible (ENS) sur environ 627 ha. Ce site bénéficie ainsi, depuis mai 2014, d&rsquo;une gestion particulière pour conserver les habitats et les espèces qui la composent.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration de six annexes hydrauliques débutent en 2011. La présence des anciens méandres encore bien conservés facilite leur réalisation. Les tra&shy;vaux commencent par le terrassement des 5 km d&rsquo;an&shy;nexes hydrauliques. Ils consistent à créer un gabarit du même ordre que celui rectifié prenant la forme d&rsquo;un lit emboité. Comme prévu dans le dossier d&rsquo;incidences, des moules sont déplacées, avant les pêches de sauve&shy;garde, et replacées dans les secteurs du Longeau non impactés par les travaux. Le nouveau bras est ensuite mis en eau. L&rsquo;ancien bras est partiellement comblé, avec des matériaux issus du chantier, pour permettre la décharge des crues. En retour, le substrat du lit com&shy;blé est repris et disposé dans les nouveaux méandres pour diversifier les habitats. Des aménagements com&shy;plémentaires sont effectués sur les parcelles agricoles pour faciliter leur utilisation (abreuvoirs, clôtures, etc.). Sur certains tronçons, des boutures sont plantées pour diversifier et densifier la ripisylve.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Mesures d'insertion environnementale,
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p>Les méthodes de gestion sont à l&rsquo;étude dans le cadre des ENS.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial sur cette vallée est mené en 2008. Il prend en compte le lit mineur et plus globalement la vallée alluviale du Longeau, d&rsquo;Allamont jusqu&rsquo;à la confluence avec la Seigneulle. L&rsquo;état initial pour le lit majeur se compose d&rsquo;inventaires faune et flore. Les mesures réalisées sur le lit mineur portent sur les poissons, la macrofaune benthique, les diatomées, les macrophytes et les caractéristiques hydromorphologiques. Des études poussées sont menées sur la mulette épaisse. L&rsquo;état post-travaux sur le lit mineur est prévu annuellement de 2014-2015 (selon les paramètres mesurés) jusqu&rsquo;en 2020. Ce suivi reprend les mêmes principes que l&rsquo;état initial mais sur six stations : trois restaurées et trois situées en dehors de la zone d&rsquo;intervention. L&rsquo;état post-travaux sur le lit majeur est reproduit deux ans, quatre ans et six ans après travaux.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;opération permet de réouvrir 5 km de nouveaux méandres et de diversifier les habitats. Le diagnostic met en avant une vallée avec un fort intérêt écolo&shy;gique. Au total, 101 espèces protégées sont recen&shy;sées, dont deux espèces pour la flore et 99 espèces pour la faune.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats des études morphologiques du lit mineur montrent que les habitats se diversi&shy;fient (substrat, faciès d&rsquo;écoulement, etc.). L&rsquo;hydro&shy;morphologie des nouveaux méandres est encore en évolution du fait de la faible dynamique du Longeau qui demande un temps d&rsquo;ajustement plus long. Des zones de dépôt et d&rsquo;érosion sont cependant déjà ob&shy;servées, signe d&rsquo;un bon transport sédimentaire. Les faciès d&rsquo;écoulement des nouvelles annexes hydrau&shy;liques sont diversifiés pour la plupart.</p><p style="text-align: justify;">Deux ans après les travaux, aucune aggravation des inondations n&rsquo;est observée.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi sur le long terme, prévu jusqu&rsquo;en 2020, per&shy;mettra de valoriser le gain écologique apporté par ce type d&rsquo;opération et d&rsquo;estimer les bénéfices ou les préjudices apportés aux écosystèmes associés.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts de cette action sont : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">la réalisation d&rsquo;un diagnostic initial à l&rsquo;échelle de la vallée alluviale qui a mis en avant le fort intérêt écologique de celle-ci ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;étroite collaboration de plusieurs bureaux d&rsquo;études et des acteurs publics qui a permis le bon déroulement du projet.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles de cette action sont : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">l&rsquo;impact écologique des travaux, sur un milieu abri&shy;tant des espèces patrimoniales</li><li style="text-align: justify;">la concertation avec les exploitants qui a nécessi&shy;té de longues négociations. Ces complications n&rsquo;ont d&rsquo;ailleurs pas permis de réaliser l&rsquo;ensemble des tra&shy;vaux projetés notamment la reconnexion d&rsquo;une an&shy;nexe hydraulique.</li></ul>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Un dossier de candidature est déposé pour les <em>Trophées de l&rsquo;eau</em>. Ce site est visité par diffé&shy;rents publics comme les universités ou les écoles d&rsquo;in&shy;génieurs pour présenter les travaux de restauration.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût estimatif du suivi sur dix ans
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 860 230 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 5 100 € HT
Coût du suivi 234 550 € HT
Coût total de l’opération 1 100 650 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'eau Rhin-Meuse (AERM) 60% - Conseil départemental de la Meurthe-et-Moselle 10% - Conseil régional de la Lorraine 10% - DREAL Lorraine 10% - Fédération départementale de pêche 54 5% - SIALS 5%
Partenaires techniques du projet - Onema - Direction départementale des territoires - AERM - Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle - DREAL Lorraine - Fédération départementale de pêche 54


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement du Longeau et de la Seigneulle (SIALS)
Contacts
  SIALS Mairie de Brainville, 26 Grand-rue 54800 Brainville

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify;">&bull; Synthèse des mesures d&rsquo;insertion environnementale associées au projet de renaturation du Longeau - Bilan pour l&rsquo;année 2013. Esope. 30 janvier 2014, 74 pages.<br />&bull; Retour d&rsquo;expérience d&rsquo;un projet de reméandrage : le Longeau. Pierre Mangeot, AERM ; Christelle Soulas, Bureau d&rsquo;études Sinbio. 2013, 26 pages. Consultable sur http://www.reseau-rever.org/?option=com_t41&amp;t41=details&amp;t41_db_id=biblio&amp;id=116<br />&bull; Projet de renaturation du Longeau Meurthe et Mosellan<br />- Présentation d&rsquo;avant-projet. Atelier des Territoires,<br />Bureau d&rsquo;études Sinbio. Janvier 2008, 18 pages.<br />&bull; Projet de renaturation du Longeau Meurthe et Mosellan<br />- Étude de faisabilité et d&rsquo;avant-projet. Atelier des Territoires,<br />Bureau d&rsquo;études Sinbio. Janvier 2008, 52 p.<br />&bull; Le Longeau et la Seigneulle en Meurthe et Moselle : Contribution de l&rsquo;évaluation du milieu physique au suivi des travaux de restauration. GEREEA, AERM. Janvier 2010, 88 pages.</p>

Effacement du seuil du Moulin d’Hatrize sur l’Orne

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
août 2011
Linéaire concerné par les travaux 5100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L’Orne
Distance à la source 55.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 6.00 ‰
Débit moyen 12.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau CR381
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) HATRIZE (54253)
Région Effacement du seuil du Moulin d’Hatrize sur l’Orne

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Assurer la sécurité des personnes et des installations</p>
<p>Maintien des usages (alimentation du canal d&rsquo;amenée, pêche, loisirs&hellip;) et valoriser le site d&rsquo;un point de vue paysager</p>
<p>Reconstituer une diversité de milieux sur 5 km de linéaire</p>
<p>Restaurer la continuité écologique</p>

Le milieu et les pressions

<p>L’Orne est un cours d’eau de plaine long de 86 km. Il se jette dans la Moselle en aval de la ville de Richemont (57) après avoir traversé d’amont en aval les départements de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle. Son bassin versant est marqué à l’amont par un plateau agricole puis, plus en aval, par une vallée encaissée urbanisée et largement touchée par les activités industrielles et minières. L’Orne est le cours d’eau principal du SAGE bassin ferrifère, dont l’enjeu majeur est la gestion quantitative et qualitative des systèmes aquifères et superficiels. En effet, suite à l’arrêt des activités minières, les réseaux de galeries ont été ennoyés, provoquant d’importants problèmes de gestion de la ressource en eau. En effet, la présence de failles dans le lit mineur et l’arrêt des rejets d’eau d’exhaure – eaux souterraines pompées et rejetées en surface – a entrainé une dégradation de la qualité des eaux souterraines et a conduit à l’assèchement complet ou partiel de certains cours d’eau. L’Orne et son bassin versant sont directement concernés par ces problèmes. Par ailleurs, de lourds travaux hydrauliques de drainage, de rectification, de recalibrage et de mise en place d’ouvrages hydrauliques – une quinzaine environ sur l’Orne – ont été réalisés dans les années 80, dans le but notamment, de gagner de l’espace foncier pour l’urbanisation et l’industrialisation sur la zone aval et pour l’agriculture sur la zone amont. Le site de l’ouvrage d’Hatrize est une ancienne minoterie qui a cessé son activité depuis 1988. Certains bâtiments ont d’ailleurs été démolis et le secteur est devenu la propriété de l’Etablissement public foncier de Lorraine (EPFL) et de la commune d’Hatrize. Le site n’ayant plus d’usage économique et n’étant plus entretenu, l’ouvrage et le déversoir se sont détériorés au fil du temps posant un problème de sécurité. La présence de ce seuil, haut de 2 m et dont l’influence était ressentie sur 5 km à l’amont, contribuait à la détérioration de la qualité du milieu. En effet, en induisant la banalisation des écoulements, la rupture des continuités sédimentaire et biologique, l’appauvrissement de la végétation et l’altération de la répartition des débits, ce seuil altérait le fonctionnement écologique de l’écosystème et détériorait la qualité de l’eau avec des phénomènes récurrents d’hyper-eutrophisation en amont de la retenue.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La commune d’Hatrize souhaitait remettre en état l’ouvrage hydraulique du moulin d’Hatrize, au regard des problèmes de sécurité. Un dialogue avec les services de l’État a conduit à la réalisation d’une étude multicritères portée par le Syndicat des communes riveraines de l’Orne (SCRO), au cours de l’été 2008. L’objectif de cette étude était d’identifier la solution optimale d’intervention au regard des aspects hydrauliques, écologiques, économiques et sociaux pour trois ouvrages&nbsp; sans usage et en mauvais état sur le cours Meurthe-etmosellan de l’Orne (Homécourt, Moineville et Hatrize). Trois scenarii d’aménagements - abaissement, réfection et effacement – ont été émis pour chaque ouvrage.</p><p>Fin 2008, l’apparition d’une brèche dans la digue provoquant un risque d’érosion de berge et de rupture complet de l’ouvrage a accéléré la prise de décision pour le site d’Hatrize. Une démarche de concertation s’est alors mise en place entre tous les partis concernés par cette action. Certains d’entre eux (riverains, pêcheurs) souhaitaient une reconstruction du déversoir. Après plusieurs années de discussions, la solution d’effacement total a finalement été retenue. Néanmoins, afin de prendre en compte les volontés des acteurs locaux, des mesures complémentaires ont été réalisées pour conserver l’île qui sépare le cours d’eau du bief. Cela afin de maintenir un écoulement dans l’ancien canal d’amenée et également pour garantir l’accès au cours d’eau.</p><p>Le SCRO a accepté de s’engager dans l’effacement du seuil d’Hatrize, convaincu par trois arguments : l’efficacité de cette action pour rétablir la continuité écologique, le gain économique important par rapport à la réfection et à l’équipement, la disparition des contraintes de gestion et d’entretien des installations.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le déversoir a été totalement supprimé laissant place à un seuil de fond ennoyé qui a notamment pour objectif d&rsquo;assurer une alimentation minimale dans l&rsquo;ancien bief et prévenir d&rsquo;éventuels risques d&rsquo;incision. Ce dernier a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un réaménagement complet dans le but d&rsquo;une valorisation paysagère et sociale : aménagement d&rsquo;un ouvrage de contrôle des débits, destruction d&rsquo;une grande partie de la digue, resserrement du lit mineur et implantation de banquettes végétalisées. Les vestiges du moulin ont été conservés. Sur l&rsquo;île centrale ainsi que sur le secteur amont du déversoir, les berges ont été retalutées et des plantations installées. Enfin, sur le secteur de Labry (commune située 5 km en amont d&rsquo;Hatrize), une action de restauration d&rsquo;annexe hydraulique (ancien méandre) a été réalisée pour compenser la baisse du niveau d&rsquo;eau et la perte de zones humides attenantes.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p>Le SCRO a la charge de la gestion et de l&rsquo;entretien des plantations ainsi que de la ripisylve. La commune est propriétaire de l&rsquo;île qu&rsquo;elle gère en termes d&rsquo;accès et d&rsquo;aménagement avec une vocation paysagère. Une grande partie des anciens bâtiments de la minoterie a été détruite sous maîtrise d&rsquo;ouvrage de l&rsquo;EPFL.</p>

Le suivi

<p>Un état initial a été réalisé en 2009-2010. Il ne fait pas réellement office d&rsquo;état initial au sens strict puisque la brèche de 2008 avait déjà modifié l&rsquo;aspect de la rivière. Les mesures avant travaux ont été effectuées sur trois compartiments : les poissons, les macroinvertébrés et l&rsquo;hydromorphologie avec respectivement la réalisation de pêches électriques en 2009 et 2010, des prélèvements IBGN et la mise en oeuvre du protocole Carhyce adapté aux grands cours d&rsquo;eau, en 2010. Des suivis après travaux ont été réalisés en 2011 avec les mêmes méthodes sur les compartiments poissons et hydromorphologie. Les prochains suivis seront réalisés en 2014, 2016 et 2021.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>La création de la brèche en 2008 avait déjà provoqué une modification du milieu visible par la diversification des habitats sur plus de 2 km avec l&rsquo;apparition de zones courantes &ndash; radiers, plats courants &ndash; et de bancs alluviaux. Après les travaux réalisés en 2011, plusieurs zones se distinguent :<br />En amont immédiat de l&rsquo;ouvrage, le milieu n&rsquo;a pas subi de changement majeur. L&rsquo;abaissement seul de la lame d&rsquo;eau (1 m) est sans effet sur la dynamisation des écoulements en raison du surdimensionnement historique du lit mineur issu des travaux hydrauliques passés. La zone est toujours de nature lentique et les gains d&rsquo;habitats sont faibles. Cet abaissement produit par ailleurs un effet d&rsquo;encaissement par la mise à nue des berges qui provoque une déconnexion relative avec le lit majeur du cours d&rsquo;eau. Localement, quelques effondrements de berges (retalutage naturel) font néanmoins entrevoir une évolution positive du milieu : les hauteurs de berges ainsi diminuées devraient conduire à un retour progressif vers une reconnexion avec le lit majeur et la création de banquettes qui resserreront les écoulements.</p><p>Sur plusieurs kilomètres en amont, la diversification des habitats amorcée par l&rsquo;ouverture de la brèche en 2008 s&rsquo;est accentuée. L&rsquo;effacement total du déversoir en 2011 a permis de gagner encore en linéaire diversifié (environ 1 km supplémentaire) et de retrouver une légère sinuosité du lit d&rsquo;étiage par la formation d&rsquo;atterrissements et les glissements de berges. Des zones courantes et une alternance de faciès sont également apparues.</p><p>La densité de poissons d&rsquo;eau courante - goujon, chevesne, vandoise et chabot &ndash; a augmenté dès la fin des travaux (été 2011) et les espèces rhéophiles - hotu, barbeau - disparues du secteur dans la zone libérée par la brèche ont réapparu. Dans les zones à proximité immédiate de l&rsquo;ancien ouvrage, les faciès demeurent lentiques et des poissons inféodés aux écoulements lents &ndash; gardon, tanche, brème&hellip;&ndash; sont observés.</p><p>Toutefois, les travaux étant récents, il n&rsquo;est pas surprenant que les effets de l&rsquo;effacement sur la faune aquatique demeurent assez minimes.Tout aussi important, en amont très peu d&rsquo;arbres ont dépéri et/ou chuté suite à l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau, cela en raison de l&rsquo;adaptation naturelle de la végétation couplée à une gestion sélective - très peu de coupes ont été effectuées au final.</p><p>La mise en place d&rsquo;un seuil de fond, le retalutage localisé des berges et l&rsquo;aménagement de l&rsquo;île ont permis un maintien des activités et des usages associés à la rivière. La ligne d&rsquo;eau du canal d&rsquo;amenée alimentant la minoterie a été conservée, l&rsquo;attractivité paysagère du milieu a été améliorée et l&rsquo;accès au cours d&rsquo;eau, notamment pour la pratique de la pêche, favorisé. La zone amont de l&rsquo;ancienne retenue est encore fréquentée par les pêcheurs et l&rsquo;apparition d&rsquo;une diversité de milieux contribue à varier les techniques de pêche et les espèces ciblées.</p><p>Le site conserve ainsi l&rsquo;empreinte des activités humaines passées, retrouve une dimension naturelle et permet la réappropriation de la rivière par la population. Les gens viennent notamment s&rsquo;y baigner et y pique-niquer. Au final, la formation d&rsquo;une brèche en 2008 a permis aux acteurs de l&rsquo;eau de visualiser et de se projeter dans une situation de continuité partiellement restaurée. Les impacts provoqués par la retenue ont pu être mieux compris et appréhendés par la population. Cette vision a permis de mieux faire accepter le projet et d&rsquo;entrevoir les mesures d&rsquo;accompagnement qui pouvaient être proposées dans l&rsquo;élaboration de ce projet.</p><p>Des discussions sont actuellement en cours concernant les aménagements à réaliser sur les deux ouvrages situés plus en aval (Moineville et Homécourt) afin de rétablir la continuité écologique sur le secteur. Ces derniers permettraient de gagner environ 20 km de continuité vers l&rsquo;aval, plusieurs ouvrages infranchissables resteront à traiter avant la confluence avec la Moselle.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le SCRO a envoyé un dossier de candidature à l&rsquo;agence de l&rsquo;eau Rhin-Meuse dans le cadre des Trophées de l&rsquo;eau organisés par les agences de l&rsquo;eau. Dans ce cadre, un film de présentation du projet a été réalisé en juin 2012. Par ailleurs, la commune d&rsquo;Hatrize souhaite mettre en place des animations sur le site lors d&rsquo;évènements annuels (fête nationale&hellip;).</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 50 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 440 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 490 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin-Meuse (60%) - Conseil régional de Lorraine (30% dans le cadre d’un contrat plan Etat-région permettant un déplafonnement à 90% d’aides publ - Syndicat des communes riveraines de l’Orne (10%)
Partenaires techniques du projet - Conseil régional de Lorraine - Agence de l’eau Rhin-Meuse - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Fédération départementale de Meurthe et Moselle pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 54) - Conseil général de Meurthe et Moselle


Maître d'ouvrage Syndicat des communes riveraines de l’Orne (SCRO)
Contacts Laëtitia Hilger - Syndicat des communes riveraines de l’Orne
  Autre contact : Vincent Burgun - Onema, Délégation interrégionale du Nord-Est (vincent.burgun@onema.fr)
marchespublics@jarny.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement partiel de 14 seuils sur le Mutterbach et l’Hosterbach à Holving et Hoste

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2009
septembre 2009
Linéaire concerné par les travaux 13500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Mutterbach
Distance à la source 9.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.90 ‰
Débit moyen 4.17 m3/s
Nom
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné

Longueur

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau CR434
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MOSELLE (57)
Communes(s) HOLVING (57330)
Région Effacement partiel de 14 seuils sur le Mutterbach et l’Hosterbach à Holving et Hoste

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Amélioration de la qualité de l&rsquo;eau</p>
<p>Rétablissement de la continuité écologique</p>
<p>Gestion des inondations</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le Mutterbach prend sa source dans la forêt de Farschwiller et s’écoule sur 21 km avant de rejoindre l’Albe à Sarralbe. Il draine un bassin versant de 89 km². L’Hosterbach, long de 3,7 km, est un affl uent du Mutterbach qu’il rejoint en amont de Puttelange-aux-Lacs.</p><p>L’occupation du bassin versant du Mutterbach est dominée par des massifs forestiers en amont, des zones urbaines diffuses, des prairies et quelques zones de cultures plus en aval. La construction des seuils et des étangs réservoirs date de la seconde guerre mondiale et font partie de la «ligne Maginot aquatique». Dans ce cadre, une vingtaine d’ouvrages ont été installés afin d’élargir et d’approfondir ces cours d’eau et permettre de vider rapidement les retenues dans le but d’inonder la plaine et de bloquer le passage des lignes ennemies. Le débit du Mutterbach étant faible, 6 étangs réservoirs ont été créés en amont de chaque affluent pour pouvoir augmenter l’ampleur des inondations.&nbsp;</p><p>Ces ouvrages, qui n’ont jamais réellement été mis en fonctionnement, ont désormais perdu toute utilité et ont transformé le cours d’eau en une succession de plans d’eau statiques amenant une multitude d’impacts néfastes sur la morphologie du cours d’eau : modification du profil en long, rupture des continuités biologique et sédimentaire, aggravation des inondations, banalisation des écoulements et altération de la qualité d’eau. Ce dernier paramètre est de plus très impacté par un assainissement sous-dimensionné à l’échelle du bassin versant.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Dans le cadre du programme global de restauration du Mutterbach et de ses affluents, le Syndicat intercommunal pour la mise en valeur des étangs de la région de Puttelange-aux-lacs (Simver) met en place des plantations et restaure la ripisylve depuis les années 2000. Le syndicat, conscient des impacts provoqués par les seuils sur la qualité de l&rsquo;eau, la continuité écologique et les débordements locaux, a lancé une étude en 2006 avec plusieurs solutions d&rsquo;aménagement de ces seuils (effacement total ou partiel).</p><p>Après s&rsquo;être rapproché de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Rhin Meuse (AERM) et après consultation des partenaires techniques, des riverains et des pêcheurs, le Simver s&rsquo;est engagé dans la réalisation d&rsquo;échancrures sur 14 seuils infranchissables répartis sur l&rsquo;Hosterbach et le Mutterbach. Ce choix a pour but de concilier les critères techniques, sociaux et économiques. En effet, pour un coût moindre par rapport à un effacement total, les échancrures permettent un resserrement local des écoulements tout en garantissant un abaissement significatif de la ligne d&rsquo;eau et un rétablissement total de la continuité.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Des échancrures ont été réalisées sur 14 ouvrages dont la hauteur de chute oscille entre 1 et 2 m. En outre, le maintien des ancrages et d&rsquo;une partie des ouvrages permet de préserver une certaine capacité de retenue en amont lors de la montée des eaux (effet local et temporaire de rétention). Globalement, le parti pris a été de ne pas aménager le cours d&rsquo;eau, même lorsqu&rsquo;il présentait des élargissements après&nbsp; effacement, afin d&rsquo;observer la dynamique de reconstitution de sa morphologie &laquo; naturelle &raquo;. Néanmoins, des banquettes enherbées et des plantations d&rsquo;arbres et&nbsp; arbustes d&rsquo;essences locales adaptées ont été mises en place au niveau de 5 ponts et de plusieurs seuils, dont les sur-largeurs étaient les plus marquées et les plus visibles des riverains, afi n de resserrer le lit mineur et diversifier les faciès d&rsquo;écoulements. D&rsquo;autres mesures complémentaires ont également été réalisées comme la pose d&rsquo;abreuvoirs et la création de fosses pour abriter la faune piscicole.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p>Le SIMVER prend en charge l&rsquo;entretien des plantations réalisées et de la ripisylve.</p>

Le suivi

<p>Un état des lieux de la qualité physique du Mutterbach a été réalisé par la DIREN et l&rsquo;AERM en 2003 et 2004, comprenant des analyses réalisées en lit majeur, au niveau des berges et du lit mineur (calcul de l&rsquo;indice de qualité physique selon le protocole Qualphy). Ces investigations, qui entrent dans une démarche globale de connaissance de la qualité physique des cours d&rsquo;eau sur le bassin Rhin-Meuse, permettent de disposer de données intéressantes sur l&rsquo;état du milieu avant travaux. Elles ne constituent cependant pas un état initial ciblé pour mesurer l&rsquo;efficacité des travaux. Un suivi photographique post-travaux est réalisé par l&rsquo;Onema.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>En aval de Holving, les continuités biologiques et sédimentaires ont été rétablies jusqu&rsquo;à la confluence avec l&rsquo;Albe, décloisonnant ainsi le Mutterbach sur quatre km. Sur les 12 km séparant le Mutterbach de l&rsquo;Hosterbach, il n&rsquo;y a désormais plus d&rsquo;obstacles infranchissables, portant ainsi à 16 km le linéaire rouvert. L&rsquo;absence de suivi scientifique ne permet pas de conclure sur la réappropriation du linéaire par la faune aquatique suite à l&rsquo;effacement partiel des ouvrages.</p><p>Une amélioration perceptible de la qualité de l&rsquo;eau a été constatée par le service départemental de l&rsquo;Onema. Elle résulte du brassage plus important des eaux et de l&rsquo;accélération localisée des écoulements favorisant l&rsquo;autocurage des sédiments fins auparavant bloqués par les retenues. Les problèmes d&rsquo;accumulation de vases et<br />des produits de fermentation entrainant notamment des odeurs en période estivale ont disparu.</p><p>Lors de la réalisation du projet, il a été décidé de laisser le cours d&rsquo;eau se restaurer naturellement et de ne pas intervenir sur les secteurs à berges hautes ou bien sur-élargis. La nature argileuse, donc très cohésive, des berges ainsi que la faible pente du secteur sont un frein à la rapidité de réponse morphologique du cours d&rsquo;eau. La mise en place de mesures complémentaires de diversification des écoulements sont ainsi nécessaires. Ces aménagements, dont les coûts seraient non négligeables pour le Simver, font actuellement l&rsquo;objet de discussions.</p><p>Le projet d&rsquo;effacement partiel des seuils sur le Mutterbach, suivi en 2011 par la remise aux normes de la station d&rsquo;épuration de Puttelange-aux-lacs, s&rsquo;inscrit dans une démarche globale d&rsquo;amélioration de la qualité d&rsquo;eau.</p><p>Les pêcheurs conservent à l&rsquo;heure actuelle un avis mitigé quant au succès de l&rsquo;opération, la diminution marquée de la ligne d&rsquo;eau diminuant l&rsquo;attrait du secteur au niveau paysager et pour leur activité. Cette diminution provoquée par la réalisation des échancrures, est plus importante qu&rsquo;elle n&rsquo;avait été imaginée par certains acteurs locaux.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Quelques articles sont parus dans la presse locale et plusieurs visites sur le terrain ont été organisées avec les techniciens des syndicats voisins. Une fiche retour d&rsquo;expériences sur cette opération a été réalisée par l&rsquo;AERM en 2010</p><p>La réalisation d&rsquo;échancrure dans les seuils a par ailleurs fait l&rsquo;objet d&rsquo;une valorisation à travers la campagne &laquo;Changeons de point de vue sur l&rsquo;eau&raquo; lancée par les agences de l&rsquo;eau, l&rsquo;Onema et le ministère en charge de l&rsquo;Ecologie. Cette campagne, qui donne la parole aux élus des différentes structures maîtres d&rsquo;ouvrage, a été valorisée lors du salon des maires en novembre 2011.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 62 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 160 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 222 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin-Meuse (50 %) - Conseil général de la Moselle (30 %) - Simver de Puttelange-aux- Lacs (20 %)
Partenaires techniques du projet - Agence de l’eau Rhin-Meuse - Conseil général de la Moselle - Service départemental de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques de la Moselle - Fédération départementale de la Moselle pour la pêche et la protection du milieu aquatique


Maître d'ouvrage Syndicat Intercommunal pour la Mise en Valeur des Etangs de la Région de Puttelange-aux- Lacs (Simver)
Contacts Bernard Clave - Simver de Puttelange-aux-lacs
  Autres contacts : Vincent Burgun - Onema Délégation Interregionale du Nord-Est (vincent.burgun@onema.fr) / Patrice Muller - Onema, Service départemental de la Moselle (sd57@onema.fr)
commune.holving@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement d’un chapelet de huit étangs sur la Bildmuehle

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 27/02/2012

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
août 2008
avril 2010
Linéaire concerné par les travaux 1200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Bildmuehle
Distance à la source 0.75 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 0.04 m3/s

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR164
Référence du site Natura 2000
FR4100208
Code ROE
1522
1525
61603
61604
1524
1520
90407
57994
90406
90405
65098
65097
111449

Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MOSELLE (57)
Communes(s) LEMBERG (57390)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Rétablir la continuité écologique pour la faune piscicole et reconnecter la Bildmuehle avec le Moderbach</p>
<p>Limiter le réchauffement de l’eau en aval des étangs</p>
<p>Rétablir le transport sédimentaire</p>
<p>Restaurer les habitats du cours d’eau</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Bildmuehle est un cours d’eau de première catégorie piscicole de deux kilomètres de long, sur substrat gréseux, situé en forêt domaniale de Mouterhouse. Son bassin versant a une superficie de 300 hectares. À son exutoire, la Bildmuehle conflue avec le ruisseau du Krappenthal pour donner naissance au Moderbach.<br>On dénombre sur la Bildmuehle dix plans d’eau implantés en série. Conçus pour la pêche de loisirs, ils n’ont aujourd’hui plus aucun usage. L’Office national des forêts (ONF) est propriétaire de ces étangs.<br>Les étangs empêchent la libre circulation de la faune aquatique et retiennent le sable sur des tronçons de cours d’eau théoriquement très favorables à la présence de frayères à lamproie de Planer, au chabot et à la truite fario.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La Bildmuehle fait partie du site Natura 2000 « Cours d’eau, tourbières, rochers et forêts des Vosges du Nord et souterrain du Ramstein ». La restauration de ce cours d’eau s’inscrit dans le cadre de l’application du document d’objectifs (DOCOB) du site. Sur les 10 plans d’eau présents, seuls 8 sont concernés par le projet. Les deux étangs situés très en amont appartiennent à des propriétaires privés et ne sont pas concernés par le projet, leur effacement est moins prioritaire en terme d’amélioration de la continuité et nécessiterait des travaux très couteux puisqu’il existe une chute naturelle entre ces deux étangs et les suivants. <br><br>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux se sont déroulés en deux phases : phase I, de l’hiver à l’été 2008, et phase II, du printemps 2009 au printemps 2010.</p> <p><br><u><strong>Phase I : l’élimination de six étangs</strong></u></p> <p><br>Au cours de l’hiver, les épicéas présents dans la ripisylve ont été martelés ; les arbres et arbustes présents sur les digues ont été abattus et évacués afin de permettre un accès facile aux ouvrages. À partir du mois d’avril 2008, les étangs ont été progressivement vidangés par ouverture des moines afin de permettre un ressuyage des sédiments et favoriser leur fixation par la flore pionnière. Les ouvrages des étangs n° 3 à n° 8 [cf. carte ci-dessous] ont été démontés et les digues réouvertes.<br>Les étangs n° 9 et n° 10 ont été maintenus en eau afin de permettre la décantation des matières en suspension issues des travaux de la phase I.<br>La suppression des étangs s’est faite de l’aval vers l’amont.<br>Les matériaux naturels extraits (blocs de grès, sable) ont été réutilisés pour le chantier :<br>• les sables et argiles ont permis un remodelage des berges des anciens étangs (récupération d’une pente plus douce et plus stable) ;<br>• les blocs de grès des parements aval ont été stockés et pourront éventuellement être utilisés en phase finale de restauration pour diversifier les micro-habitats.<br>Le béton extrait a été évacué vers un centre de concassage et de recyclage des matériaux et les autres déchets divers (métal, bâche plastique, etc.) ont été placés en déchetterie. La quantité de béton extraite en fin de phase II était d’environ 50 m3.<br>Les épicéas ont été exploités au cours de l’automne 2008.</p> <p><br><u><strong>Phase II : la suppression des bassins décanteurs et la reconnexion au Moderbach</strong></u></p> <p><br>Au début du printemps 2009, l’étang n° 9 a été progressivement vidangé afin de fixer les sables par le développement d’une végétation palustre. L’ouvrage de vidange a été enlevé début novembre pour permettre au cours d’eau de travailler dans ses sédiments et de récupérer une pente plus naturelle. Au printemps 2010, des systèmes de filtration seront installés en aval de la digue de l’étang n° 10. La digue de cet étang sera ensuite réduite et un pont cadre en béton sera installé à un tiers enterré (en lieu et place de l’ouvrage) afin de maintenir la continuité écologique et de permettre un accès routier desservant la rive droite. Enfin l’étang n° 10 sera vidé ; une partie des sédiments sera extraite et exportée vers un site de stockage afin de limiter le départ de ces sédiments vers le milieu récepteur.</p>

La démarche réglementaire


Cette rubrique a été retenue du fait de l’impact drainant susceptible de détruire des frayères, des zones de croissance ou d’alimentation de batraciens dans les zones humides adjacentes.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise. L’objectif est précisément de limiter les interventions sur le fond de vallée et de laisser la dynamique naturelle s’exprimer librement.</p>

Le suivi

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Un état initial portant sur les différents compartiments biologiques&nbsp;(invertébrés, poissons, botanique, amphibiens) a été réalisé au printemps 2008 par l&rsquo;ONEMA et le Parc naturel Régional des Vosges du Nord. Ces données ont été complétées par le recueil de données hydromorphologiques. Après suppression des 2 derniers ouvrages en 2010, un premier suivi après travaux a été effectué (poissons et hydromorphologie) durant l&rsquo;été 2011. Un suivi à long terme sera réalisé d&rsquo;ici 2013/2014.<span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></font></span></p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Suite à l’effacement des ouvrages, le cours d’eau a retrouvé un profil légèrement sinueux et des quantités importantes de sédiments ont été évacuées vers l’aval. Compte-tenu du faible débit du cours d’eau, l’évolution hydromorphologique est toujours en cours et des modifications de pente, de profil et de granulométrie sont constatées depuis 2008. Un substrat grossier favorable à la fraie de la truite est réapparu par endroit et les premières prospections piscicoles ont montré la recolonisation de l’espèce sur le tronçon avec la présence de nombreuses truitelles sur certains secteurs.<!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></p> <p style="TEXT-ALIGN: justify">Avant intervention, certains étangs étaient vides depuis plusieurs années et une riche végétation s’y était développée, principalement formée de cariçaies et roselières. Couplés à certains points durs (affleurement d’argile), ces épais tapis végétaux empêchaient le cours d’eau de s’enfoncer et de créer un écoulement préférentiel. Afin de remédier à ces écoulements laminaires et d’aider le cours d’eau à retrouver son lit, de petites interventions manuelles ont eu lieu au cours de l’hiver 2008-2009 pour dégager un chenal principal. &nbsp;<o:p></o:p></p> <p>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none" class="MsoNormal">Les travaux ont été présentés au comité de pilotage du site Natura 2000 en mai 2009. Suite à la première phase de travaux, diverses actions de communication ont été menées&nbsp;: réalisation de plaquettes de sensibilisation par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse, visite de terrain à destination des acteurs locaux par le Parc Naturel des Vosges du Nord.<span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></font></span></p>

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 42 855 € HT
soit, au mètre linéaire : 38
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 42 855 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - État : 43,5 % - Union européenne : 43,5 % - Office national des forêts : 13 %
Partenaires techniques du projet - Parc naturel régional des Vosges du Nord - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - délégation interrégionale nord-est, Onema -service départemental - Direction régionale de l’environnement (DIREN)


Maître d'ouvrage Office national des forêts

Contacts Hubert Schmuck
  ONF : Service technique et patrimonial 06 20 90 04 25
hubert.schmuck@onf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Création d’un chenal d’étiage sinueux en milieu urbain sur le ruisseau de Montvaux

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 10/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Modification de la géométrie du lit mineur/moyen
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 1999
novembre 1999
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau de Montvaux
Distance à la source 8.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.40 ‰
Débit moyen 0.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR354
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MOSELLE (57)
Communes(s) CHATEL-SAINT-GERMAIN (57134)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Maintenir un niveau d&rsquo;eau suffisant en période d&rsquo;étiage et réduire les risques d&rsquo;eutrophisation.<br />&nbsp;</p>
<p>Redonner au cours d&rsquo;eau un aspect naturel.</p>
<p>Augmenter les potentialités écologiques du milieu.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le ruisseau de Montvaux est un affluent de la Moselle de 10 kilomètres de long drainant un petit bassin versant de 25 km2.<br />En amont de la commune de Châtel-Saint-Germain, le cours d&rsquo;eau possède encore de bonnes caractéristiques hydromorphologiques. Par contre, dans la traversée urbaine de Châtel-Saint-Germain, le cours d&rsquo;eau a été rectifié et recalibré. Les berges ont été stabilisées par la création d&rsquo;un canal bétonné. Le cours d&rsquo;eau présente alors un tracé rectiligne et un profil transversal rectangulaire surdimensionné de 5 à 6 mètres de large. Initialement, ces aménagements avaient permis de créer des bassins de stockage pour alimenter des moulins et des forges. Suite à l&rsquo;abandon de ces ouvrages et au captage des principales sources situées dans la vallée pour l&rsquo;alimentation en eau potable, la hauteur d&rsquo;eau à l&rsquo;étiage était devenue très faible, réduite à 1 à 3 centimètres. Cette diminution a induit la raréfaction des habitats aquatiques, une eutrophisation du milieu et des nuisances olfactives. Le substrat du fond du lit, les vitesses d&rsquo;écoulement et la profondeur du lit se sont homogénéisés dégradant les habitats du lit et ne permettant ainsi plus le développement d&rsquo;une vie aquatique.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Face à ce constat de dévalorisation du cours d&rsquo;eau, tant d&rsquo;un point de vue paysager que morphologique et biologique, la commune de Châtel-Saint-Germain décide d&rsquo;entreprendre des travaux de restauration sur le ruisseau dans le cadre d&rsquo;un projet communal de mise en valeur de la traversée urbaine.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Les travaux consistent à aménager, dans le cours d&rsquo;eau canalisé, un chenal d&rsquo;étiage sinueux au profil transversal varié par la mise en place de banquettes. Le lit d&rsquo;étiage est réalisé à l&rsquo;aide de terre végétale enveloppée dans un géotextile en fibre de coco. Les berges sont ensuite ensemencées avec un mélange de graminées et environ 700 plants d&rsquo;hélophytes sont installés l&rsquo;année suivante. Le choix des végétaux est fait en conformité avec les caractéristiques naturelles du site.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.

La gestion

<p>&nbsp;Compte tenu du contexte urbain, le site est entretenu par les services techniques de la commune. Une gestion raisonnée est adoptée. Elle se réduit à une fauche bisannuelle des banquettes (une en juillet et une en octobre ou novembre) et éventuellement à l&rsquo;enlèvement d&rsquo;obstacles majeurs à l&rsquo;écoulement et des déchets (plastiques, etc.).</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Une étude préalable a été réalisée par un bureau d&rsquo;étude spécialisé en 1996. Suite aux travaux, aucun suivi scientifique n&rsquo;a été mené. Par contre, durant les premières années qui ont suivi les travaux, le service technique de la commune de Châtel-Saint-Germain et l&rsquo;agence de l&rsquo;eau ont suivi visuellement l&rsquo;évolution des aménagements pour adapter l&rsquo;entretien des banquettes et réaliser un retour d&rsquo;expérience.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Suite aux travaux, les banquettes se sont végétalisées. Le resserrement des eaux a rapidement permis de rediversifier les écoulements et la profondeur du lit. On n&rsquo;observe plus de stagnation des eaux ni d&rsquo;envasement. Depuis dix ans, les différentes crues qui sont survenues n&rsquo;ont pas causé de dégradations sur les aménagements et n&rsquo;ont pas augmenté le risque dommageable d&rsquo;inondation pour les riverains, une étude préalable ayant permis de dimensionner correctement les aménagements.<br />Le lit d&rsquo;étiage recréé subit des réajustements morphologiques. Les banquettes se sont au fur et à mesure ajustées aux caractéristiques du cours d&rsquo;eau. Sur certains secteurs les banquettes se sont engraissées et ont encore resserré le lit, à d&rsquo;autres endroits le lit a peu à peu &laquo; grignoté &raquo; les banquettes pour reprendre un gabarit plus large. Au final, la largeur du chenal d&rsquo;étiage varie entre 0,5 et 1,5 mètre.<br />Le projet est très bien accepté par la population et les élus, en grande partie pour le côté paysager de l&rsquo;opération. Ce site constitue l&rsquo;une des vitrines de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau pour ce type de travaux.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Plusieurs sorties ont été organisées sur ce site avec les élus du département et le personnel de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau. Une plaquette présentant cette restauration a été réalisée par l&rsquo;agence de l&rsquo;eau.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 10 500 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 137 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 345
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 148 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - direction régionale de l’environnement (DIREN) (33 %) - agence de l’eau (17 %) - conseil général (10 %)
Partenaires techniques du projet - agence de l’eau


Maître d'ouvrage Commune de Châtel-Saint-Germain

Contacts
  Commune de Châtel-Saint-Germain Mairie, 13 rue Jeanne-d’Arc57160 Châtel-Saint-Germain
mairie@chatel-saint-germain.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Restauration des habitats de l’écrevisse à pieds blancs par la recharge sédimentaire du ruisseau de Saulny

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 09/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconstitution du matelas alluvial
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2009
février 2009
Linéaire concerné par les travaux 700 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau de Saulny
Distance à la source 2.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 4.00 ‰
Débit moyen 0.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres ZNIEFF de type II
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR372
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MOSELLE (57)
Communes(s) SAULNY (57634)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>&nbsp;Restaurer les habitats de l’écrevisse à pieds blancs.</p>
<p>Initier une dynamique auprès des élus sur la restauration physique des cours d’eau.</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le ruisseau de Saulny (ou ruisseau de Woippy) est un petit cours d’eau, affluent de la Moselle, parcourant sur 8 km les côtes calcaires de Moselle. La vallée est inventoriée en tant que zone naturelle d’intérêt environnementale faunistique et floristique (ZNIEFF de type II) et possède des pelouses calcaires gérées par le Conservatoire des sites lorrains. Ce cours d’eau abrite l’écrevisse à pieds blancs, seule population connue du département de la Moselle.<br>De nombreux points noirs ont été relevés sur ce cours d’eau : entrave à la circulation par des buses, plans d’eau sur le cours d’eau, colmatage, encombrement du lit par des embâcles formant des bouchons de détritus (batteries, déchets), pollutions diffuses (agricoles et urbaines), recouvrement du lit, aménagement artificiel des berges. L’accumulation de ces pressions a des effets sur la faune du ruisseau et notamment sur les écrevisses.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Depuis 2002, la population d’écrevisses à pieds blancs est suivie par les agents de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Leur comptage régulier a permis de mettre en évidence un fort déclin de la population. Suite à ces observations, l’Onema et le conseil général sollicitent la commune de Saulny pour entreprendre la restauration du ruisseau. La commune accepte de réaliser ces travaux et les inscrit dans le cadre de la mise en valeur de l’environnement du village.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;La contrainte de certains usages (plans d’eau, cultures) limite l’ampleur des travaux. Quinze mètres cubes de matériaux calcaires et une trentaine de tuiles sont apportés dans la zone amont du cours d’eau colmaté par des sédiments fins issus du plan d’eau. Les tuiles serviront de caches pour les écrevisses. Les travaux consistent également à entretenir la végétation, à nettoyer les embâcles bloquants et à replanter quelques essences locales.</p>

La démarche réglementaire


Hors procédure « Déclaration au titre de la loi sur l’eau », la recharge granulométrique ayant été faite sur moins de 100 m. La direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) partenaire du projet a simplement été avertie des travaux.

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état initial a été réalisé en 2007 et 2008. Il portait uniquement sur le comptage nocturne des écrevisses au cours du mois de juillet. Un suivi post travaux est réalisé chaque été depuis 2009 par l&rsquo;Onema avec les techniciens du conseil général et parfois les membres du conseil Municipal de Saulny. Les comptages s&rsquo;effectuent par deux équipes de deux à trois personnes sur 2 à 3 stations fixes de 20 à 40 m linéaires.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">4 ans après la mise en œuvre de la recharge sédimentaire, on constate qu’une bonne partie des sédiments est aujourd’hui à nouveau colmatée. Toutefois, cela ne semble pas influencer sur la densité de la population d’écrevisses pieds blancs. Il est utile de poursuivre ce suivi. <br>Le suivi réalisé par comptage depuis 2007 a permis d’observer une très forte diminution de la densité d’écrevisses à pieds blancs entre 2007 et 2008 (-60 %). <br>Depuis 2009, les comptages ont donné des résultats très encourageants. Le nombre d’écrevisses comptées est 3,5 fois plus important qu’en 2008 (+370% par rapport à 2008 et +150% par rapport à 2007) De nombreux juvéniles d’écrevisses sont d’ailleurs observés chaque été, notamment sur la station amont, correspondant au secteur ayant bénéficié de la recharge sédimentaire.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet a reçu l’adhésion des élus locaux. A présent, la commune de Saulny souhaite s’engager dans un programme de restauration plus global, intégrant l’ensemble du bassin versant et associant les communes voisines. La participation financière de chaque commune s’effectuera au prorata du linéaire de berge qui les concerne. La commune de Saulny se portera à nouveau maître d’ouvrage pour ce nouveau programme de restauration qui vise la restauration de la continuité écologique, l’amélioration de l’hydromorphologie des cours d’eau et la lutte contre les inondations.<br>La mise en place d’un Arrêté de Protection de Biotope est proposée sur ce tronçon de cours d’eau, dans le cadre de la Stratégie de Création des Aires Protégées (SCAP) menée par la DREAL Lorraine.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Ce projet a été présenté au cours d’une journée technique de retours d’expérience en restauration de milieux aquatiques organisée en 2011 par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 7 500 € HT
soit, au mètre linéaire : 150
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 7 500 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements -  agence de l’eau (50 %) - Conseil général (40 %) - commune de Saulny (10 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - délégation interrégionale nord-est, Onema service départemental - conseil général - Conservatoire des sites lorrains - agence de l’eau - DDAF


Maître d'ouvrage Commune de Saulny

Contacts
  9 rue de l’Eglise - 57140 Saulny
mairie.saulny@numericable.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement du barrage de l’ancien moulin Maurice sur le Ventron

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 03/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2003
septembre 2003
Linéaire concerné par les travaux 200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Ventron
Distance à la source 10.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 20.00 ‰
Débit moyen 1.50 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR223
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) VOSGES (88)
Communes(s) CORNIMONT (88116)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>S&rsquo;affranchir des coûts de mise aux normes de l&rsquo;ouvrage</p>
<p>Rétablir la continuité piscicole pour les salmonidés</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le Ventron est un cours d&rsquo;eau de montagne de 11 kilomètres de long, drainant un bassin versant de 33,4 km2. Ses eaux abritent la truite fario.<br />Sur la commune de Cornimont, le cours d&rsquo;eau est corseté et présente un seuil de 2 m de hauteur. Cet obstacle à l&rsquo;écoulement fut construit en 1862 pour les besoins d&rsquo;une usine de tissage puis a été délaissé dans les années cinquante. Au début des années quatre-vingt-dix, son manque d&rsquo;entretien provoque des désagréments liés au maintien des berges bétonnées et aux enjeux environnants (route, habitations). Situé à l&rsquo;aval du cours du Ventron juste avant la confluence avec la Moselotte, ce barrage bloque totalement la remontée des poissons sur le bassin versant du Ventron.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;L&rsquo;ouvrage n&rsquo;avait plus d&rsquo;usage et présentait des signes de vétusté rendant nécessaire sa mise aux normes. Le coût du réaménagement de l&rsquo;ouvrage, avec la mise en place d&rsquo;une passe à poissons était extrêmement élevé ce qui a orienté la commune de Cornimont à choisir la solution de l&rsquo;effacement. Cet effacement a été fortement soutenu par l&rsquo;association de pêche locale qui proposait cette solution depuis quelques années.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Les travaux ont consisté en premier lieu à évacuer les sédiments stockés dans la retenue afin d&rsquo;éviter qu&rsquo;ils ne se déposent en aval de l&rsquo;ouvrage et ne colmatent le substrat en place. Puis, l&rsquo;ouvrage a été totalement démantelé. Afin de limiter les problèmes d&rsquo;érosion, des enrochements en pied de berge ont été réalisés et les murs de soutènement ont été renforcés.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Un état initial a été réalisé par la direction départementale de l&rsquo;agriculture et de la forêt (DDAF) en 2002. Il concerne la partie hydraulique et a été réalisé dans le cadre de l&rsquo;étude de faisabilité. Aucun suivi n&rsquo;a été réalisé suite aux travaux.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;L&rsquo;arasement de l&rsquo;ouvrage a permis le rétablissement de la continuité écologique sur environ deux kilomètres. En effet, même si d&rsquo;autres seuils en amont bloquent encore la continuité, la disparition de cet ouvrage permet aujourd&rsquo;hui aux truites de recoloniser, depuis la Moselotte, les frayères mises à jour sur le Ventron et sur un affluent à fort potentiel, le ruisseau de Travexin.<br />Les mesures complémentaires mises en place pour accompagner l&rsquo;effacement sont très lourdes et auraient sûrement pu être &laquo; adoucies &raquo;. La consolidation des berges en enrochement a été dictée par les contraintes urbaines : proximité d&rsquo;une route et d&rsquo;habitations. Des controverses subsistent sur les techniques employées pour &laquo; accompagner &raquo; l&rsquo;effacement notamment sur le retrait de l&rsquo;ensemble des sédiments contenus dans la retenue (perte de substrat) et sur l&rsquo;utilisation de techniques 100 % minérales pour la protection des berges.<br />Les motivations de l&rsquo;association de pêche locale étaient très fortes. Elles ont dépassé celles de l&rsquo;intérêt privé et ont su convaincre la commune de l&rsquo;intérêt général de l&rsquo;effacement. Déchargée des obligations d&rsquo;entretien de l&rsquo;ouvrage, la commune estime que l&rsquo;investissement réalisé pour supprimer l&rsquo;ouvrage est nettement inférieur à celui nécessaire à sa mise aux normes.<br />Localement et notamment vis-à-vis des pêcheurs, le retour est très positif. Ces derniers voient dans cette opération des nouvelles possibilités de migration des salmonidés et le retour à un &laquo; vrai &raquo; cours d&rsquo;eau de montagne en lieu et place d&rsquo;une retenue stagnante sur environ 100 à 150 mètres.<br />D&rsquo;un point de vue biologique, l&rsquo;opération est satisfaisante mais de nombreux ouvrages, qui mériteraient d&rsquo;être traités, subsistent sur le cours du Ventron. Une réflexion générale sur l&rsquo;ensemble des seuils présents sur le bassin devrait être réalisée. Une étude globale sur l&rsquo;ensemble des seuils du haut bassin de la Moselotte devrait s&rsquo;engager en 2010 sous maîtrise d&rsquo;ouvrage de la communauté de communes du secteur avec pour objectif le ciblage des ouvrages prioritaires à traiter (aménagement, effacement total ou partiel, etc. selon les cas).</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;L&rsquo;agence de l&rsquo;eau réalise un retour d&rsquo;expérience local sur cette opération.</p>

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 50 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 50 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau 30 % - subventions au titre de la réserve parlementaire 50 %
Partenaires techniques du projet - Association locale de pêche - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt - Fédération départementale pour la pêche - Agence de l’eau


Maître d'ouvrage Commune de Cornimont
Contacts Marie-Claire Mougel
  Commune de Cornimont 3, rue des Grands Meix 88310 Cornimont
stm.cornimont@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Création de chenaux de crues et restauration des échanges lit majeur/lit mineur sur la Vezouze

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 28/01/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression des contraintes latérales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)

Début des travaux
Fin des travaux
avril 2007
juillet 2007
Linéaire concerné par les travaux 1000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Vezouze
Distance à la source 72.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
20.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
20.00 m
Pente moyenne 1.50 ‰
Débit moyen 6.80 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR286
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) LORRAINE
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) LUNEVILLE (54329)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Gérer de manière durable et raisonnée les inondations en favorisant le stockage de l’eau dans le lit majeur</p>
<p>Restituer à la rivière son champ d’inondation actif</p>
<p>Réduire le risque d’inondation</p>

Le milieu et les pressions

<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none" class="MsoNormal">La Vezouze est un cours d’eau de deuxième catégorie piscicole de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter w:st="on" productid="75 kilom│tres">75 kilomètres</st1:metricconverter> de long. Affluent de la Meurthe, elle draine un bassin versant de 560 km² essentiellement agricole. La Vezouze possède un régime de type pluvial et connaît une rapide répercussion des pluies sur son débit. Il en résulte des crues régulières et souvent violentes dans le secteur urbanisé de Lunéville. Ce phénomène est en effet aggravé dans l’agglomération par d’autres facteurs comme la réduction des surfaces naturelles d’expansion des crues ou les mauvaises conditions d’évacuation. La forte pression urbaine de ce secteur, couplée au risque d’inondation, a largement favorisé la stabilisation des berges du cours d’eau. Ainsi, des digues de protection et des enrochements de berges ont été mis en place et le cours d’eau a été régulièrement curé. Mais ces aménagements ont pour conséquences le blocage de la dynamique naturelle et la réduction des possibilités de débordements du cours d’eau dans les champs d’expansion des crues<span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman">.<!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></font></span></p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Suite aux importantes crues de 1983, 1998 et 2004, la communauté de communes du Lunévillois a engagé un programme global d’aménagement visant une meilleure protection des riverains contre les inondations. Dans ce cadre, plusieurs travaux de lutte contre les inondations ont été prévus. Ils comprennent des interventions sur le réseau d’eaux usées et pluviales de la ville, la mise en place de protections rapprochées mais aussi et surtout la restauration du champ d’expansion des crues.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux ont consisté à élargir en certains points le lit moyen du cours d’eau. Une digue de protection a pour cela été arasée en rive gauche. Deux chenaux de crues, d’un mètre en moyenne sur 6 hectares ont été creusés, correspondant à un dégagement de 60 000 m3 de matériaux. Au sein de ces chenaux de crues, des milieux humides de type mares et annexes hydrauliques ont été créés. Des arbres ont été plantés sur les berges ainsi que des hélophytes dans les chenaux de crues. En complément de ces actions sur le milieu, des travaux sur le réseau d’eau pluvial ont aussi été réalisés : des clapets anti-retour et des stations de pompage ont été mis en place.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>Le syndicat d’entretien de la Vezouze gère les embâcles au coup par coup de manière raisonnée.</p>

Le suivi

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Un état initial a été réalisé par un bureau d&rsquo;études en 2000 puis en 2003, 2004 et 2005 sur le compartiment hydraulique. Des investigations de terrains ont été nécessaires pour étudier l&rsquo;hydrographie, l&rsquo;hydrologie, la topographie et la géologie du terrain. Une étude bibliographique a permis de faire l&rsquo;état des lieux du compartiment biologique. Un suivi écologique (habitats, espèces) post travaux a débuté en 2010 et sera poursuivi jusqu&rsquo;en 2014. Ce suivi consiste à décrire le milieu naturel et à évaluer les impacts (positifs et/ou négatifs) des travaux sur la faune et la flore en ciblant plus particulièrement le lit majeur reconstitué et les annexes hydrauliques créées. L&rsquo;hydromorphologie et les communautés biologiques inféodées au lit mineur (poissons, invertébrés aquatiques&hellip;) ne sont en revanche pas étudiées dans le cadre de ce travail.<br />Les premiers résultats de 2010 et 2011 font état de plusieurs espèces qualifiées de remarquables pour la Lorraine, dont des insectes et des espèces végétales. Il sera donc très intéressant de suivre l&rsquo;évolution de ces espèces sur le site. Une attention particulière sera portée aux plantes bénéficiant d&rsquo;un statut de protection, ces espèces ayant été vraisemblablement introduites au cours des travaux de restauration<br />&nbsp;</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none" class="MsoNormal">L’évolution écologique du site est très satisfaisante. Les résultats du suivi effectué attestent des effets positifs des travaux pour la biodiversité avec la présence de cortèges caractéristiques des milieux humides et la présence d’espèces remarquables du point de vue de la flore et de l’entomofaune. L’évolution et la diversification des zones humides annexes créées, qui présentent une végétation dense de type hélophytes, sont également très favorables à la reproduction du brochet (même si l’on ne dispose pas de suivi sur ce volet, les annexes hydrauliques présentent un potentiel fort de ce point de vue). <br>Sur le plan hydraulique, les résultats sont tout aussi satisfaisants. A l’amont de la zone restaurée, la hauteur et les surfaces inondées dans Lunéville ont nettement diminuées. <br>L’objectif premier de cette restauration étant la lutte contre les inondations, l’explication aux élus de l’intérêt de préserver le champ d’inondation et de diversifier les habitats en lit majeur a permis la réalisation d’un projet faisant le compromis entre objectifs hydrauliques et écologiques. Les objectifs multithématiques ont particulièrement motivés les élus qui se voyaient ainsi répondre aux attentes des riverains sur le plan sécuritaire et paysager. Les aménagements réalisés permettent d’allier gestion des inondations et amélioration de l’état écologique de la rivière.<br>Certains aménagements visant la protection d’enjeux forts restent lourds pour le milieu mais la reconnexion du lit mineur avec le lit majeur augmente fortement l’intérêt écologique du site. En outre, un cheminement piétonnier a été mis en place au sein de la zone et sa fréquentation régulière témoigne du regain d’intérêt du site pour la population locale qui avait tendance auparavant à éviter un secteur peu attrayant d’un point de vue paysager. Les travaux ont ainsi permis de valoriser la « nature » en espace périurbain.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Une fiche retour d’expérience ainsi qu'une vidéo valorisant les travaux ont été réalisées par l’agence de l’eau. D’autres valorisations sont prévues à moyen terme.</p>

Coûts

Coût des études préalables 50 000 € HT
Coût des acquisitions 180 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 1 700 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 930 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'eau Rhin Meuse: 34% - Direction régionale de l'environnement: 20.5%
Partenaires techniques du projet - Agence de l'eau Rhin Meuse - Direction régionale de l'environnement


Maître d'ouvrage Communauté de communes du Lunévillois

Contacts Christelle Royer
  Communauté de communes du Lunévillois - 92 rue de Viller, 54300 Lunéville
croyer@cc-lunevillois.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Top