Restauration du lit du Drac par élargissement et recharge sédimentaire à Saint-Bonnet-en-Champsaur
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reconstitution du matelas alluvial |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Hydromorphologie |
Début des travaux Fin des travaux |
novembre 2013 juin 2014 |
Linéaire concerné par les travaux | 3600 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Drac |
Distance à la source | 36.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
30.00 m
40.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
80.00 m
120.00 m
|
Pente moyenne | 10.00 ‰ |
Débit moyen | 9.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Zone périphérique du parc national des Ecrins |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR353b |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
49613
49609
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR |
Département(s) |
HAUTES-ALPES (05) |
Communes(s) |
FARE-EN-CHAMPSAUR (LA) (05054) LAYE (05072) SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR (05132) SAINT-JULIEN-EN-CHAMPSAUR (05147) SAINT-LAURENT-DU-CROS (05148) |
Région | PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Retrouver la dynamique morphologique d’un lit en tresse originelle du Drac.
Rétablir la continuité sédimentaire et stopper l’incision du lit.
Rétablir les connexions latérales avec les affluents, bras secondaires et zones humides.
Maintenir l’activité touristique et économique du plan d’eau et des abords du Drac.
Sécuriser les abords du Drac face aux risques d’inondation et glissement de terrain.
Le milieu et les pressions
<p class="western" style="text-align: justify;">Le Drac Blanc et le Drac Noir prennent leur source à plus de 2 500 m d’altitude dans le massif des Écrins et confluent pour former le Drac à Orcières. Caractérisé par un fort transport sédimentaire, le Drac conserve des secteurs en tresse sur sa partie amont. Il s’écoule au coeur d’une vallée où alternent verrous et ombilics dans un contexte montagneux alpin à caractère rural. Ce bassin est un haut lieu touristique, en été comme en hiver, avec de nombreuses activités aquatiques (pêche, sport d’eau vive, baignade) pratiquées dans le Drac et sur le plan d’eau du Champsaur. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Une étude menée en 2000 met en évidence un problème d’incision du lit du Drac, dans le substratum argileux en amont de la commune de Saint-Bonneten-Champsaur, résultant des extractions massives de matériaux réalisées depuis les années 1960 et ayant pris fin en 2012. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Avec les crues importantes de 2006 et 2008, le phénomène s’aggrave. Le constat est sans appel : l’incision s’étend sur un linéaire de plus de 3,5 km entre l’ancien seuil du plan d’eau du Champsaur (en amont) et le seuil de la déchèterie à Saint-Bonnet (en aval). Le lit et la nappe alluviale s’enfoncent de trois mètres.<br />Cette incision du lit menace la stabilité des infrastructures proches, notamment la digue du plan d’eau du Champsaur, affecte les activités économiques (comme le dénoiement des captages) et altère le fonctionnement des écosystèmes attenants (assèchement<br />des adoux ou déconnection des affluents), ce qui entraine des conséquences sur les activités de loisirs et sur la sécurité publique. </p>
Les opportunités d'intervention
<p class="western" style="text-align: justify;">Le SAGE Drac amont est élaboré en 1999. Un second SAGE, accompagné d’un contrat de rivière et de son programme d’actions, voit le jour en 2011-2012. Ils sont tous deux portés par la Communauté locale de l’eau du Drac Amont (CLEDA), représentante des<br />communautés de communes du bassin versant. La restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet est l’une des priorités du contrat de rivière du Drac amont signé en 2011. Il prévoit, entre autres, une opération d’envergure de restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet : élargissement du lit par décaissement des berges et recharge alluvionnaire par remobilisation des matériaux grossiers des berges. </p><p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA ayant su convaincre ses différents partenaires financiers, les appels d’offre, les études de travaux et l’ensemble des dossiers d’autorisation sont lancés dès 2012. </p>
Les travaux et aménagements
<p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux se déroulent au cours de l’hiver 2013-2014, pendant la période d’étiage. Ils mobilisent plus de 80 personnes et 60 engins de chantier sur une période de six mois. Dans un premier temps, les anciennes terrasses alluviales du Drac sont déboisées et dessouchées sur 3,6 km soit une surface défrichée de 27 ha. La bande active du lit du Drac est ainsi considérablement élargie et les bancs alluvionnaires fixés sont de nouveaux remobilisables. Certains îlots végétalisés sont conservés pour permettre la formation d’annexes hydrauliques, de bras secondaires et de lieux de nidification. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Débute alors une vaste opération de recharge sédimentaire du lit avec environ 450 000 m3 de matériaux alluvionnaires décaissés dans les anciennes terrasses du Drac et complétés par des prélèvements provenant de zones d’accumulation de sédiments d’autres cours d’eau du bassin. Ces nouveaux matériaux sont compactés et terrassés pour recréer un méandrage longitudinal respectant les cotes altimétriques du profil en long d’équilibre avant extraction. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans un troisième temps, après remise en eau du lit du Drac, les nouvelles berges sont stabilisées par des géogrilles et des fascines, ensemencées et replantées avec plus de 6 400 boutures de saules et 500 pieds d’hélophytes, notamment le long de la piste d’entretien et de promenade implantée en rive droite. En parallèle, 13 ha de zones humides et d’adoux sont créés notamment dans la partie aval du tronçon. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans le cadre de la mise en conformité des ouvrages transversaux en faveur de la continuité écologique prévue à l’article L. 214-17 du Code de l’environnement, les seuils du pont des Baraques et de la déchèterie, situés en aval de la zone de recharge, font l’objet de travaux d’aménagement l’année précédant les travaux de recharge (allongement du coursier pour réduire la pente, construction d’une passe à macro-rugosités ciblée pour la truite et d’une passe à canoë). </p><p class="western" style="text-align: justify;">Les travaux de recharge sédimentaire nécessitent la rehausse de 1,65 m du seuil de la déchèterie, en aval de la zone de recharge, afin de stabiliser la nouvelle pente d’équilibre et le niveau de recharge amont. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Enfin, le seuil du plan d’eau de Saint-Bonnet est conservé mais noyé sous la recharge sédimentaire permettant de conserver un point dur tout en supprimant un obstacle difficilement franchissable. </p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Utilité Publique
DUP, avec accords amiables de rachat de parcelles riveraines.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
2.2.3.0 (A) Rejet dans les eaux de surface
2.2.3.0 (D) Rejet dans les eaux de surface
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
3.3.2.0 (D) Réalisation de réseaux de drainage
La gestion
<p class="western" style="text-align: justify;">Dans un premier temps, il est décidé de laisser le cours d’eau et la végétation rivulaire reprendre une dynamique naturelle. En cas de découvrement de zones argileuses, la CLEDA pourra éventuellement procéder à des recharges ponctuelles et localisées. </p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du réseau des sites de démonstration, l’Agence de l’eau a mis en place les suivis de l’état initial et post travaux sur la biologie (poissons, macroinvertébrés, diatomées) et l’hydromorphologie jusqu’à n+5. Ce suivi est complété par un inventaire exhaustif des zones de frayères à truite actives et potentielles dans le cours principal et les bras secondaires reconnectés. Il est réalisé par le service départemental de l’Onema. Un plan de suivi multi-partenarial (CLEDA, Agence de l’eau, Onema, département des Hautes-Alpes, IRSTEA, parc des Écrins, bureaux d’études) est mis en place pour compléter le programme européen ALPeril, qui avait permis un levé topographique LIDAR en 2009 et 2015. En complément, une thèse Onema/CNRS/Université de Paris 7 est en cours, relative à l’évaluation de l’efficacité des travaux de restauration de cours d’eau à fort transport solide, avec pour objectif d’étudier la dynamique du transport sédimentaire.</p>
Le bilan et les perspectives
<p class="western" style="text-align: justify;">Malgré l’absence de crue significative, l’apparition d’un lit multi-bras en tresse est déjà observée sur l’ensemble de la bande active élargie. Le suivi en cours permettra de déterminer l’évolution du lit dans la zone de recharge. </p><p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux ont permis de gérer de manière durable des problèmes d’usage qui étaient apparus au cours de l’incision et de pérenniser l’attrait touristique de la vallée qui était menacé (sécurisation du plan d’eau du Champsaur, création d’un sentier piéton au bord du Drac, aménagement pour les sports d’eau vive, dynamisation de l’intérêt halieutique, etc.). </p><p class="western" style="text-align: justify;">D’un point de vue écologique, la rehausse sédimentaire du lit du Drac et de sa nappe d’accompagnement a permis la reconnexion de six affluents et la remise en eau de zones latérales d’intérêts biologiques. Le retour d’espèces emblématiques du Drac, tel le martin-pêcheur, ont été rapidement observées. Les zones de reproduction et de vie pour les espèces aquatiques qui avaient déserté les secteurs les plus incisés ont été reconstituées et le colmatage a été réduit. Durant l’hiver 2015-2016, l’Onema a recensé une trentaine de frayères à salmonidés sur les 4 km du projet de restauration contre seulement cinq<br />avant travaux. </p><p class="western" style="text-align: justify;">La restauration physique du Drac a nécessité le déploiement de moyens d’envergure et s’est avérée très coûteuse. Un tel projet aurait pu être considérablement limité si des mesures avaient pu être prises dès les premières observations d’incision.</p>
La valorisation de l'opération
<p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA a réalisé une grande campagne de communication avant et après travaux.<br />Plusieurs films de sensibilisation ont été réalisés, avant travaux en automne 2013 par la CLEDA et en septembre 2015 par l’IFORE, incluant des animations 3D des risques d’érosion si le lit du Drac continuait à s’enfoncer.<br />Des panneaux d’information ont été mis en place avant la réalisation des travaux aux extrémités du futur tronçon restauré. De plus, la piste piétonne créée le long du Drac en rive droite a permis de mettre en valeur le lit du cours d’eau et son environnement écologique auprès des riverains et des touristes.<br />Ce projet a été candidat au Grand prix national du génie écologique, dans la catégorie « Le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux ». </p><p class="western" style="text-align: justify;"> </p><p> </p>



Coûts
Coût des études préalables | 174 850 € HT |
Coût des acquisitions | 210 000 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
4 142 920 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 50 000 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 4 802 010 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse : 47,25 % - Communauté de communes du Champsaur : 20 % - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : 14,25 % - Conseil départemental des Hautes Alpes : 10 % - Union européenne (FEDER) : 8,5 % |
Partenaires techniques du projet | - Onema, assistance à maîtrise d’ouvrage : ETRM, maîtrise d’oeuvre : Burgeap et Geolithe. |
Maître d'ouvrage |
Communauté locale de l’eau du Drac amont (CLEDA)
![]() |
Contacts | Bertrand Breilh, chargé de mission Cleda |
Syndicat mixte - Place Waldems
05500 Saint-Bonnet-en-Champsaur
Tél. 04 92 24 02 05 - 06 70 72 42 64
bertrand.breilh@cleda.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p class="western" style="text-align: justify;">• La restauration écologique du Drac : un projet de territoire, Films IFORE, septembre 2015, 14’37.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=HHLnsfWbF5Q</p><p class="western" style="text-align: justify;"><br />• Les travaux de restauration du lit du Drac pour éviter une catastrophe écologique et humaine, Film CLEDA, oct 2013, 4’38.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=VsanyriLOC4 </p>
Effacement partiel du seuil de Vas sur le Céans
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/03/2013
Créée le 21/03/2013
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2007 septembre 2007 |
Linéaire concerné par les travaux | 15 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Céans |
Distance à la source | 15.70 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
5.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.90 ‰ |
Débit moyen | 1.40 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR 283 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR |
Département(s) |
HAUTES-ALPES (05) |
Communes(s) |
ORPIERRE (05097) |
Région | PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Mise en conformité de l’ouvrage (respect du débit minimum)</p>
<p>Rétablir la continuité écologique</p>
<p>Concilier les enjeux écologiques et les usages économiques du secteur</p>
Le milieu et les pressions
<p>Le Céans est un cours d’eau de 22,4 km de long qui se jette dans le Buëch au niveau de la commune d’Eyguians. Le bassin versant, de superficie égale à 105 km², est essentiellement couvert par des parcelles agricoles en amont – en grande majorité, des cultures céréalières mais également des vergers sur la partie terminale – et par des massifs forestiers plus en aval.</p><p>Une dizaine d’ouvrages ont été installés sur le Céans pour les besoins de l’irrigation. Les prélèvements d’eau et la présence d’ouvrages sur le cours d’eau constituent les principales pressions sur le milieu aquatique.</p><p>Le Céans est un cours d’eau de seconde catégorie piscicole de type méditerranéen qui connait des débits très contrastés : un étiage estival sévère et des crues importantes à l’automne et au printemps. Sur la partie amont, les assecs naturels fréquents observés en saison estivale limitent les potentialités piscicoles sur ce secteur. Sur la partie intermédiaire du cours d’eau vivent encore des populations naturelles de truite fario ainsi que des espèces de Cyprinidés d’eaux vives (blageon, vairon). Plus en aval, le cours d’eau connaît un réchauffement estival marqué et des étiages naturels très sévères, amplifiés notamment par la présence d’ouvrages sur son cours et par les prélèvements agricoles associés. Les peuplements piscicoles évoluent donc en conséquence avec la disparition progressive de la truite et la prédominance des cyprinidés (barbeau fluviatile, blageon, chevesne, vairon). À noter que le Céans héberge, sur la presque totalité de son cours, une population de barbeaux méridionaux.</p><p>L’ouvrage du Vas mesure 1,7 m de hauteur et a été construit afin de prélever l’eau destinée à l’irrigation de cultures, principalement des vergers. La retenue en amont est engravée et la portion aval de l’ouvrage connaît une érosion régressive. </p>
Les opportunités d'intervention
<p>Au cours de l’été 2003, dans un contexte de sécheresse estivale très marquée, le service départemental (SD) des Hautes-Alpes de l’Onema constate que l’Association syndicale autorisée (ASA) du Céans située au lieu-dit «le Vas», n’est pas en capacité de respecter l’obligation de débit réservé. Au regard des différents enjeux et usages présents sur le cours d’eau – prélèvements vitaux pour le secteur agricole, faiblesse chronique des débits naturels et respect de la continuité écologique – et de la volonté de tous les partis de trouver une solution pérenne, une action de concertation, initiée par le SD des Hautes Alpes de l’Onema, est donc menée. Elle réunit l’ensemble des acteurs concernés : services de l’État, irrigants, fédération de pêche, syndicat de rivière, chambre d’agriculture…). La solution privilégiée est l’abandon du site de prélèvement concerné et son report sur une autre installation située sur le Buëch, dont le débit est beaucoup plus important. L’eau ainsi prélevée est acheminée vers l’ASA du Céans en transitant par les canalisations d’une autre ASA dont le périmètre jouxte le sien.</p><p>En contrepartie, le préfet demande, par arrêté, la destruction de l’ouvrage. La solution retenue a pour but de concilier les enjeux écologiques et les usages économiques pour l’agriculture.</p>
Les travaux et aménagements
<p>Le seuil a été partiellement détruit, une échancrure a été réalisée au centre de l’ouvrage et sur toute sa hauteur. Les murs latéraux ont été conservés afin de préserver les berges situées en amont immédiat d’une trop grande érosion. Les blocs du seuil en enrochements ont été déposés dans la fosse aval afin de lutter contre l’érosion et caler un nouveau profil en long.</p>
La démarche réglementaire
La destruction de l’ouvrage du Vas sur le Céans est intervenue en application d’un arrêté préfectoral de 2006. Celui-ci a abrogé l’autorisation initiale d’aménagement et d’exploitation de cet ouvrage sur le cours d’eau, y compris le prélèvement d’eau associé et a organisé la remise en état du site (suppression de l’ouvrage de prise d’eau). Cet arrêté précise également le nouveau droit d’eau de l’ASA du Céans (lieu et débit prélevé).
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>
Le suivi
<p>Mise à part la réalisation d’un profil en long effectué par la DDAF pour le calage des travaux à réaliser, il n’y a pas eu d’état initial. Aucune étude de suivi n’a été mise en place pour évaluer les effets écologiques de l’opération.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>Après les travaux, le service départemental de l’Onema a constaté une reprise de la circulation des sédiments auparavant bloqués par la retenue. De même, l’érosion semble stabilisée en aval de l’ancien seuil. Les crues biennales hivernales successives retracent rapidement la morphologie du cours d’eau (alternance de dépôts et de zones d’érosion). L’effacement de l’ouvrage a permis la réapparition d’une diversité d’habitats en amont de l’ouvrage : diversité des écoulements, hétérogénéité granulométrique et diversité des profils en travers. Une surface importante pour la fraie des espèces piscicoles est ainsi restaurée.</p><p>Sur sa partie aval, le Céans a retrouvé une continuité hydraulique (assecs estivaux restreints), du fait de l’arrêt du prélèvement d’eau. Le cours d’eau retrouve également une continuité piscicole jusqu’au prochain ouvrage situé 6 km en amont.</p><p>Cependant, l’absence de suivi scientifique ne permet pas de mesurer la réappropriation du linéaire par la faune aquatique.</p><p>Les acteurs locaux estiment que la réalisation de cette opération est pleinement satisfaisante. Elle s’est déroulée selon les objectifs fixés au départ, à savoir concilier les usages économiques du secteur – activité agricole avec prélèvements d’eau – et les enjeux écologiques – respect du débit minimum, circulation des poissons et du transit sédimentaire.</p><p>La réussite de cette action a conduit le Syndicat mixte de gestion intercommunautaire du Buëch et de ses affluents (SMIGIBA), structure possédant la compétence eau sur le secteur, à travailler sur un projet d’arasement de 6 seuils successifs sur la Blaisance, rivière voisine, dans le cadre du contrat de rivière Buëch et affluents. Ces seuils sont en partie infranchissables et ont perdu leur usage initial. La stratégie adoptée par le syndicat est le décloisonnement progressif du cours d’eau par réouverture de tronçons de cours d’eau.</p>
La valorisation de l'opération
<p>L’effacement du seuil sur le Céans a fait l’objet d’un article paru dans la revue départementale du Réseau Education Environnement. Une journée de sensibilisation a également été organisée le 8 novembre 2007, lors d’une animation sur le thème de l’eau (les 6es rencontres départementales Eau et Pédagogie) à destination des élus locaux, des techniciens (syndicats, maisons techniques, services municipaux...). Un atelier consacré à cette thématique a été prévu avec visite sur le site des travaux. La présentation sur place a été assurée par le service départemental des Hautes-Alpes de l’Onema. Le président de l’ASA est également intervenu afin d’expliquer les motivations et les intérêts de leur démarche.</p>


Coûts
Coût des études préalables | 1 500 € HT |
Coût des acquisitions | 0 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
3 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 0 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 4 500 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Profil en long financé par DDAF (devenue DDT depuis) et travaux entièrement payés par l’ASA du Céans |
Partenaires techniques du projet | - Syndicat mixte de gestion intercommunautaire du Buëch et de ses affl uents (SMIGIBA) - Service départemental des Hautes-Alpes de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Direction départementale des territoires des Hautes-Alpes (DDT 05) |
Maître d'ouvrage |
Association syndicale autorisée (ASA) du Céans
|
Contacts | Yannick Pognart Onema - service départemental des Hautes-Alpes |
sd05@onema.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné