Restauration du lit du Drac par élargissement et recharge sédimentaire à Saint-Bonnet-en-Champsaur

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconstitution du matelas alluvial
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Hydromorphologie

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 2013
juin 2014
Linéaire concerné par les travaux 3600 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Drac
Distance à la source 36.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
30.00 m
40.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
80.00 m
120.00 m
Pente moyenne 10.00 ‰
Débit moyen 9.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Zone périphérique du parc national des Ecrins
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR353b
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
49613
49609

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) HAUTES-ALPES (05)
Communes(s) FARE-EN-CHAMPSAUR (LA) (05054)
LAYE (05072)
SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR (05132)
SAINT-JULIEN-EN-CHAMPSAUR (05147)
SAINT-LAURENT-DU-CROS (05148)
Région PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Retrouver la dynamique morphologique d’un lit en tresse originelle du Drac.
Rétablir la continuité sédimentaire et stopper l’incision du lit.
Rétablir les connexions latérales avec les affluents, bras secondaires et zones humides.
Maintenir l’activité touristique et économique du plan d’eau et des abords du Drac.
Sécuriser les abords du Drac face aux risques d’inondation et glissement de terrain.

Le milieu et les pressions

<p class="western" style="text-align: justify;">Le Drac Blanc et le Drac Noir prennent leur source à plus de 2 500 m d&rsquo;altitude dans le massif des Écrins et confluent pour former le Drac à Orcières. Caractérisé par un fort transport sédimentaire, le Drac conserve des secteurs en tresse sur sa partie amont. Il s&rsquo;écoule au coeur d&rsquo;une vallée où alternent verrous et ombilics dans un contexte montagneux alpin à caractère rural. Ce bassin est un haut lieu touristique, en été comme en hiver, avec de nombreuses activités aquatiques (pêche, sport d&rsquo;eau vive, baignade) pratiquées dans le Drac et sur le plan d&rsquo;eau du Champsaur.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Une étude menée en 2000 met en évidence un problème d&rsquo;incision du lit du Drac, dans le substratum argileux en amont de la commune de Saint-Bonneten-Champsaur, résultant des extractions massives de matériaux réalisées depuis les années 1960 et ayant pris fin en 2012.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Avec les crues importantes de 2006 et 2008, le phénomène s&rsquo;aggrave. Le constat est sans appel : l&rsquo;incision s&rsquo;étend sur un linéaire de plus de 3,5 km entre l&rsquo;ancien seuil du plan d&rsquo;eau du Champsaur (en amont) et le seuil de la déchèterie à Saint-Bonnet (en aval). Le lit et la nappe alluviale s&rsquo;enfoncent de trois mètres.<br />Cette incision du lit menace la stabilité des infrastructures proches, notamment la digue du plan d&rsquo;eau du Champsaur, affecte les activités économiques (comme le dénoiement des captages) et altère le fonctionnement des écosystèmes attenants (assèchement<br />des adoux ou déconnection des affluents), ce qui entraine des conséquences sur les activités de loisirs et sur la sécurité publique.&nbsp;</p>
Carte locale du Drac
Carte locale du Drac

Les opportunités d'intervention

<p class="western" style="text-align: justify;">Le SAGE Drac amont est élaboré en 1999. Un second SAGE, accompagné d&rsquo;un contrat de rivière et de son programme d&rsquo;actions, voit le jour en 2011-2012. Ils sont tous deux portés par la Communauté locale de l&rsquo;eau du Drac Amont (CLEDA), représentante des<br />communautés de communes du bassin versant. La restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet est l&rsquo;une des priorités du contrat de rivière du Drac amont signé en 2011. Il prévoit, entre autres, une opération d&rsquo;envergure de restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet : élargissement du lit par décaissement des berges et recharge alluvionnaire par remobilisation des matériaux grossiers des berges.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA ayant su convaincre ses différents partenaires financiers, les appels d&rsquo;offre, les études de travaux et l&rsquo;ensemble des dossiers d&rsquo;autorisation sont lancés dès 2012.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux se déroulent au cours de l&rsquo;hiver 2013-2014, pendant la période d&rsquo;étiage. Ils mobilisent plus de 80 personnes et 60 engins de chantier sur une période de six mois. Dans un premier temps, les anciennes terrasses alluviales du Drac sont déboisées et dessouchées sur 3,6 km soit une surface défrichée de 27 ha. La bande active du lit du Drac est ainsi considérablement élargie et les bancs alluvionnaires fixés sont de nouveaux remobilisables. Certains îlots végétalisés sont conservés pour permettre la formation d&rsquo;annexes hydrauliques, de bras secondaires et de lieux de nidification.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Débute alors une vaste opération de recharge sédimentaire du lit avec environ 450 000 m3 de matériaux alluvionnaires décaissés dans les anciennes terrasses du Drac et complétés par des prélèvements provenant de zones d&rsquo;accumulation de sédiments d&rsquo;autres cours d&rsquo;eau du bassin. Ces nouveaux matériaux sont compactés et terrassés pour recréer un méandrage longitudinal respectant les cotes altimétriques du profil en long d&rsquo;équilibre avant extraction.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans un troisième temps, après remise en eau du lit du Drac, les nouvelles berges sont stabilisées par des géogrilles et des fascines, ensemencées et replantées avec plus de 6 400 boutures de saules et 500 pieds d&rsquo;hélophytes, notamment le long de la piste d&rsquo;entretien et de promenade implantée en rive droite. En parallèle, 13 ha de zones humides et d&rsquo;adoux sont créés notamment dans la partie aval du tronçon.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans le cadre de la mise en conformité des ouvrages transversaux en faveur de la continuité écologique prévue à l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement, les seuils du pont des Baraques et de la déchèterie, situés en aval de la zone de recharge, font l&rsquo;objet de travaux d&rsquo;aménagement l&rsquo;année précédant les travaux de recharge (allongement du coursier pour réduire la pente, construction d&rsquo;une passe à macro-rugosités ciblée pour la truite et d&rsquo;une passe à canoë).&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Les travaux de recharge sédimentaire nécessitent la rehausse de 1,65 m du seuil de la déchèterie, en aval de la zone de recharge, afin de stabiliser la nouvelle pente d&rsquo;équilibre et le niveau de recharge amont.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Enfin, le seuil du plan d&rsquo;eau de Saint-Bonnet est conservé mais noyé sous la recharge sédimentaire permettant de conserver un point dur tout en supprimant un obstacle difficilement franchissable.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Utilité Publique
DUP, avec accords amiables de rachat de parcelles riveraines.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
2.2.3.0 (A) Rejet dans les eaux de surface
2.2.3.0 (D) Rejet dans les eaux de surface
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
3.3.2.0 (D) Réalisation de réseaux de drainage

La gestion

<p class="western" style="text-align: justify;">Dans un premier temps, il est décidé de laisser le cours d&rsquo;eau et la végétation rivulaire reprendre une dynamique naturelle. En cas de découvrement de zones argileuses, la CLEDA pourra éventuellement procéder à des recharges ponctuelles et localisées.&nbsp;</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du réseau des sites de démonstration, l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau a mis en place les suivis de l&rsquo;état initial et post travaux sur la biologie (poissons, macroinvertébrés, diatomées) et l&rsquo;hydromorphologie jusqu&rsquo;à n+5. Ce suivi est complété par un inventaire exhaustif des zones de frayères à truite actives et potentielles dans le cours principal et les bras secondaires reconnectés. Il est réalisé par le service départemental de l&rsquo;Onema. Un plan de suivi multi-partenarial (CLEDA, Agence de l&rsquo;eau, Onema, département des Hautes-Alpes, IRSTEA, parc des Écrins, bureaux d&rsquo;études) est mis en place pour compléter le programme européen ALPeril, qui avait permis un levé topographique LIDAR en 2009 et 2015. En complément, une thèse Onema/CNRS/Université de Paris 7 est en cours, relative à l&rsquo;évaluation de l&rsquo;efficacité des travaux de restauration de cours d&rsquo;eau à fort transport solide, avec pour objectif d&rsquo;étudier la dynamique du transport sédimentaire.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p class="western" style="text-align: justify;">Malgré l&rsquo;absence de crue significative, l&rsquo;apparition d&rsquo;un lit multi-bras en tresse est déjà observée sur l&rsquo;ensemble de la bande active élargie. Le suivi en cours permettra de déterminer l&rsquo;évolution du lit dans la zone de recharge.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux ont permis de gérer de manière durable des problèmes d&rsquo;usage qui étaient apparus au cours de l&rsquo;incision et de pérenniser l&rsquo;attrait touristique de la vallée qui était menacé (sécurisation du plan d&rsquo;eau du Champsaur, création d&rsquo;un sentier piéton au bord du Drac, aménagement pour les sports d&rsquo;eau vive, dynamisation de l&rsquo;intérêt halieutique, etc.).&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">D&rsquo;un point de vue écologique, la rehausse sédimentaire du lit du Drac et de sa nappe d&rsquo;accompagnement a permis la reconnexion de six affluents et la remise en eau de zones latérales d&rsquo;intérêts biologiques. Le retour d&rsquo;espèces emblématiques du Drac, tel le martin-pêcheur, ont été rapidement observées. Les zones de reproduction et de vie pour les espèces aquatiques qui avaient déserté les secteurs les plus incisés ont été reconstituées et le colmatage a été réduit. Durant l&rsquo;hiver 2015-2016, l&rsquo;Onema a recensé une trentaine de frayères à salmonidés sur les 4 km du projet de restauration contre seulement cinq<br />avant travaux.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">La restauration physique du Drac a nécessité le déploiement de moyens d&rsquo;envergure et s&rsquo;est avérée très coûteuse. Un tel projet aurait pu être considérablement limité si des mesures avaient pu être prises dès les premières observations d&rsquo;incision.</p>

La valorisation de l'opération

<p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA a réalisé une grande campagne de communication avant et après travaux.<br />Plusieurs films de sensibilisation ont été réalisés, avant travaux en automne 2013 par la CLEDA et en septembre 2015 par l&rsquo;IFORE, incluant des animations 3D des risques d&rsquo;érosion si le lit du Drac continuait à s&rsquo;enfoncer.<br />Des panneaux d&rsquo;information ont été mis en place avant la réalisation des travaux aux extrémités du futur tronçon restauré. De plus, la piste piétonne créée le long du Drac en rive droite a permis de mettre en valeur le lit du cours d&rsquo;eau et son environnement écologique auprès des riverains et des touristes.<br />Ce projet a été candidat au Grand prix national du génie écologique, dans la catégorie &laquo; Le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux &raquo;.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications


Coûts

Coût des études préalables 174 850 € HT
Coût des acquisitions 210 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 4 142 920 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 50 000 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 4 802 010 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse : 47,25 % - Communauté de communes du Champsaur : 20 % - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : 14,25 % - Conseil départemental des Hautes Alpes : 10 % - Union européenne (FEDER) : 8,5 %
Partenaires techniques du projet - Onema, assistance à maîtrise d’ouvrage : ETRM, maîtrise d’oeuvre : Burgeap et Geolithe.


Maître d'ouvrage Communauté locale de l’eau du Drac amont (CLEDA)

Contacts Bertrand Breilh, chargé de mission Cleda
  Syndicat mixte - Place Waldems 05500 Saint-Bonnet-en-Champsaur Tél. 04 92 24 02 05 - 06 70 72 42 64
bertrand.breilh@cleda.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p class="western" style="text-align: justify;">&bull; La restauration écologique du Drac : un projet de territoire, Films IFORE, septembre 2015, 14&rsquo;37.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=HHLnsfWbF5Q</p><p class="western" style="text-align: justify;"><br />&bull; Les travaux de restauration du lit du Drac pour éviter une catastrophe écologique et humaine, Film CLEDA, oct 2013, 4&rsquo;38.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=VsanyriLOC4&nbsp;</p>


Programme LIFE PROMESSE (PROjet de Management Environnemental sur un Site Sensible Ecotouristique en Camargue) sur les Marais du Vigueirat (LIFE03 ENV/F/000260t) Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 11/03/2015

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bilan Carbone

Début des travaux
Fin des travaux
février 2003
novembre 2007
Surface concernée par les travaux 150.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Programme LIFE PROMESSE (PROjet de Management Environnemental sur un Site Sensible Ecotouristique en Camargue) sur les Marais du Vigueirat (LIFE03 ENV/F/000260t)

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional Réserve Naturelle Nationale Site du CELRL
Autres Terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, ZN du PLU d’Arles
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRDG5041
Référence du site Natura 2000
FR9312001
FR9301596

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)
Communes(s) ARLES (13004)

Carte de localisation des Marais du Vigueirat
Carte de localisation du bassin versant des Marais du Vigueirat

Les objectifs du maître d'ouvrage

Outre la conservation du patrimoine naturel du site, le projet des Marais du Vigueirat s’appuie sur :- un fort ancrage social (maintien des activités agricoles, création d’emplois, etc.),- un programme d’éducation à l’environnement (animations auprès des scolaires, formations d’étudiants),- la création d’un pôle d’attractivité touristique (sentiers de découverte sur pilotis, observatoires, visites guidées à pied et en calèche, etc.).
S’intégrant à cette démarche de développement rural durable, le programme LIFE PROMESSE avait plusieurs objectifs :- réduire l’empreinte écologique en transformant les bâtiments et lieux d’activité pour que l’impact exercé sur l’environnement par les visiteurs, le personnel et les entreprises associées, soit réduit au maximum : utiliser moins d’eau potable, récupérer les eaux de pluie, réduire, trier et recycler les déchets, polluer le moins possible, réduire au maximum les consommations (eau, électricité, chauffage, transport), et passer aux énergies renouvelables ;- sensibiliser les différents publics autour des problématiques d’éco-responsabilité (scolaires, visiteurs, autres gestionnaires de sites naturels), et transférer la méthode et les connaissances acquises ;- conduire une concertation pour associer les acteurs socio-économiques et les habitants de Mas-Thibert et du Plan du Bourg à la démarche éco-responsable, et générer une réflexion sur l’avenir de ce territoire (construction d'un Plan Décennal de Développement Durable pour ce territoire).

Le milieu et les pressions

<p>Façonnées depuis plusieurs siècles par les activités agricoles installées dans la plaine deltaïque du Rhône, les terres des Marais du Vigueirat sont totalement endiguées. Sur l’ensemble du domaine, les apports d’eau douce sont contrôlés par un système hydraulique interne, et la gestion actuelle favorise le retour à un fonctionnement plus proche des conditions naturelles initiales (en conformité avec le cycle climatique méditerranéen et du Rhône).<br>Situés à la jonction de deux écosystèmes remarquables (le delta du Rhône et la plaine steppique de la Crau), les Marais du Vigueirat sont formés par une mosaïque d’habitats humides méditerranéens (marais d'eau douce à saumâtre, permanents à temporaires, étangs, scirpaies, roselières, sansouires, ripisylves, bois de tamaris) d’une grande richesse biologique. Le site est d’ailleurs aujourd’hui considéré comme l’un des plus remarquables pour la préservation du patrimoine naturel du bassin méditerranéen, et constitue un lieu majeur pour la conservation des oiseaux d’eau en Europe et un site d’importance internationale ou communautaire pour 13 espèces d’oiseaux.<br>Il abrite également une grande diversité d’espèces végétales : 886 espèces ont été inventoriées, dont 5 protégées au niveau national et 19 au niveau régional, 99 rares et menacées en région PACA. <br>Malgré le fait que les Marais du Vigueirat (1121ha) sont propriété du Conservatoire du littoral et classés en partie en réserve naturelle nationale (918ha), ce site remarquable est soumis à plusieurs pressions externes (pollution des eaux d’irrigation, pollution de l’air, chasse, pêche, survol aérien, espèces exotiques invasives, etc.) ainsi qu’à quelques pressions liées aux activités pratiquées sur le site et en particulier à l’accueil croissant de visiteurs. Cependant, le gestionnaire (association Les Amis des Marais du Vigueirat) a anticipé ce phénomène afin de rendre compatibles la protection de ce patrimoine naturel exceptionnel et le développement d’un projet écotouristique ambitieux.</p>
Marais du Vigueirat - Géoportail - IGN
Marais du Vigueirat - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


<p>Le LIFE PROMESSE, s’étant déroulé de 2003 à 2007, s’est inscrit dans le projet des Marais du Vigueirat de créer un pôle d’attractivité écotouristique, dans un secteur vierge de tourisme. L’objectif de cette démarche de développement rural était d’atteindre à terme 50 000 à 100 000 visiteurs par an, dans le respect de l’équilibre écologique du site. Bien que le programme soit terminé, le gestionnaire poursuit encore aujourd’hui activement la démarche initiée par celui-ci.<br>Une première phase de faisabilité (1996-2003), visant à faire découvrir le patrimoine naturel au public sur les 150 ha nord du site, a permis de créer une quarantaine d’emplois et de développer l’attractivité du site en accueillant 15 000 visiteurs annuellement. En 2013, 63 personnes ont été salariées par le gestionnaire et le site a accueilli près de 29 000 visiteurs.<br>Afin de poursuivre et d’étendre cette mission de tourisme responsable sur les Marais du Vigueirat, 5 partenaires ont agit en concertation pour réaliser le programme du Life PROMESSE : le WWF-France, le Conservatoire du littoral, la Ville d'Arles, les Amis des Marais du Vigueirat et le CPIE Rhône Pays d'Arles.<br>Débuté en 2003 et achevé en 2007, ce programme européen a notamment consisté à transformer les infrastructures pour réduire l’impact de l’homme sur ce site naturel sensible, au niveau de l’eau, de l’énergie, des déchets et des transports.<br>Après 2 années d'études et de diagnostics, suivies de 2 autres de préconisation (élaboration de scénarii d'évolution), les travaux ont été réalisés en 2006 et 2007.<br>Au terme de ces actions, le projet a permis au site d’obtenir une certification reconnue au niveau européen : EMAS (Eco-Management &amp; Audit Scheme) ainsi que la norme ISO 14001.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Les travaux et aménagements engagés dans le cadre du Life PROMESSE ont concerné l’adaptation des infrastructures d’accueil au public.</p><p><strong>A. Volet déchets</strong><br>Ce volet vise dans un premier temps à <strong>réduire les déchets à la source en quantité et en nocivité</strong> : proscription de l’utilisation d’eau de javel et de produits non écologiques et/ou non recyclables.<br>Il s’agit d’autre part d’<strong>optimiser la valorisation des déchets</strong>. Les détritus sont triés (mise en place de conteneurs de tri) et acheminés vers la mini déchetterie créée sur le domaine. Pour les déchets organiques produits sur le site (visiteurs, personnel, habitants) et les végétaux issus de l'entretien, une <strong>plateforme de lombricompostage</strong> a été mise en place, le compost est utilisé pour le jardin botanique.</p><p><strong>B. Volet eau</strong><br>Le premier objectif a été la <strong>réduction de la consommation d’eau potable</strong>. Un suivi de la consommation a été mis en place, ainsi que l’installation d’équipements économiseurs d’eau : réducteurs de jet, chasses d'eau à double flux, toilettes sèches, pose de compteurs d’eau divisionnaires.<br>Un système collectif de <strong>récupération et de valorisation des eaux pluviales</strong> a également été installé. L’eau de pluie est collectée par les 1800 m² de toitures de 6 bâtiments, et stockée dans 4 cuves de 50 m3. Un groupe suppresseur alimente en eau les sanitaires de l’ensemble des bâtiments et permet une utilisation de l’eau en arrosage et nettoyages divers.<br>La <strong>création d’une station d’épuration en lit planté de roseaux </strong>(65 à 70 équivalent habitants en plein fonctionnement) a permis de gérer efficacement les eaux usées. Le système se compose d’une canalisation qui collecte ces eaux dans un poste de relèvement et les renvoie vers 3 bassins filtrants, avant d'être rejetées dans la roubine la plus proche.</p><p><strong>C. Volet énergie</strong><br>L’objectif de ce volet est de <strong>produire autant que ce que consomme le site</strong>.<br>Il a d’abord été nécessaire de <strong>réduire les dépenses en énergies</strong>, en :<br>• réalisant une bonne isolation de 4 bâtiments au nord du site pour réduire la consommation d’énergie liée au chauffage ;<br>• limitant le gaspillage et en utilisant des appareils plus efficaces.<br>D’autre part, l’ensemble de l’énergie nécessaire a progressivement été <strong>produit à partir d’énergies renouvelables</strong> :<br>• l’eau chaude sanitaire est fournie par des panneaux solaires thermiques, à hauteur d’environ 24 m², répartis sur 6 bâtiments. La production électrique est estimée entre 18 et 20 000 kWh, soit 80 à 90 % de la consommation des bâtiments du site ;<br>• le chauffage des locaux est assuré par une chaufferie à bois déchiqueté (issu de récupération lors de l’entretien des sentiers du site) d’environ 80 kW sur réseau de chaleur ;<br>• un puits canadien permet depuis 2012 de rafraîchir une salle de réunion en été et d’économiser l’énergie nécessaire pour la chauffer en hiver ;<br>• l’éolienne (40 000 kWh) prévue n’avait pas pu être réalisée dans le cadre du programme. Cependant, depuis sa mise en place en 2010, et après de nombreuses difficultés techniques, celle-ci produit de l’énergie depuis juin 2014.</p>
Carte du site concerné par le Life+ Promesse 2006 © Marais du Vigueirat
Carte du site concerné par le Life+ Promesse 2006 © Marais du Vigueirat
Aménagement de panneaux solaires photovoltaïques 2007 © Marais du Vigueirat
Aménagement de panneaux solaires photovoltaïques 2007 © Marais du Vigueirat

La démarche réglementaire


Déclaration environnementale, certification EMAS


La gestion


<p>Le programme LIFE PROMESSE comportait un volet spécifique par rapport au territoire alentour. Il s’agissait de conduire une concertation pour associer les acteurs socio-économiques et les habitants de Mas-Thibert (hameau de la commune d’Arles) et du Plan du Bourg à la démarche éco-responsable, afin de générer une réflexion sur les perspectives évolutives de leur territoire.<br>Cette concertation a abouti à la construction d'un<strong> Plan Décennal de Développement</strong><strong> Durable</strong>. Il programme les actions à mettre en place sur 10 ans sur ce territoire, pour permettre un développement économique et social respectueux de l’environnement.<br>Ce plan s’est déroulé en plusieurs étapes :<br>• <strong>une phase de consultation</strong> (en 2005) confiée à l’Association pour un Développement Solidaire et financée par les partenaires du LIFE PROMESSE. Une soixantaine d’entretiens individuels a été menée, en sélectionnant un panel représentatif et diversifié des acteurs locaux, qui ont pu s'exprimer sur leur vision de l’avenir du territoire ;<br>• <strong>une phase de concertation</strong> (fin 2005) qui a permis d’identifier des priorités d’actions pour la suite, lors d’une réunion de restitution ;<br>• l’ensemble de la population a ensuite été associée à la démarche lors d’un <strong>forum public </strong>(portant sur les questions liées à l’urbanisme et aux aménagements de Mas-Thibert), d’<strong>Universités de Pays</strong> et de <strong>débats</strong>.<br>Cette démarche exemplaire a fait l’objet d’une information détaillée au conseil municipal de la ville d’Arles.<br>Après 2 années d’entretiens, de réunions, et d’évènements, le Plan Décennal de Développement Durable a permis de proposer des <strong>actions programmées</strong> sur les domaines de la qualité de vie, de l’environnement, de l’urbanisme, de l’agriculture, du tourisme, du lien social, etc. A l’heure actuelle, certaines actions ont effectivement vu le jour, mais d’autres sont encore en attente de mise en œuvre.</p>

Le suivi

<p>La mise en œuvre du programme LIFE PROMESSE entre 2003 et 2007 a permis de mettre en cohérence les infrastructures du site avec les objectifs de protection du patrimoine naturel et de l'ouverture au public. <br>Dans la continuité de cette démarche éco-responsable, les partenaires du programme ont décidé de mettre en place un <strong>système de management environnemental (EMAS)</strong>, qui a abouti à l’accréditation EMAS des Marais du Vigueirat en 2008 (premier site en France). En octobre 2013 les Marais du Vigueirat obtiennent le renouvellement de leur enregistrement EMAS.<br>Cet outil méthodologique exige que la structure qui le met en place s’engage dans un processus d'<strong>amélioration continue de sa performance environnementale</strong>, vérifié par un organisme agréé. Les impacts sont côtés à l’aide de 2 indicateurs : IN (indicateur pour un impact en fonctionnement normal) et IAN (indicateur pour un impact potentiel en fonctionnement anormal). Les différents indicateurs de suivis définis dans le cadre de la déclaration environnementale de 2007 permettent d’évaluer les productions de déchets, les consommations d’eau, les consommations d’électricité et les consommations de chauffage et de prévoir les premières actions d’amélioration.<br>De plus, la cohérence du système de management environnemental est régulièrement évaluée par divers moyens : rapport annuel d'activités, bilan environnemental, audits internes réalisés avec l'appui d'un auditeur EMAS. <br>EMAS s’applique aux activités d’accueil du grand public sur le site. Ainsi, diverses mesures ont été mises en place pour réduire l’impact de ces activités sur l’environnement en agissant dans 5 domaines prioritaires (l’énergie, l’eau, les déchets, les déplacements et les achats et services).</p>
Sur un observatoire aux Marais du Vigueirat © CH.Lucas/Marais du Vigueirat
Sur un observatoire aux Marais du Vigueirat © CH.Lucas/Marais du Vigueirat
Isolation Nord des Bâtiments 2007 © Marais du Vigueirat
Isolation Nord des Bâtiments 2007 © Marais du Vigueirat

Le bilan et les perspectives

<p>Les économies et les aménagements réalisés dans le cadre du programme LIFE PROMESSE et de la démarche EMAS ont permis d’obtenir des <strong>résultats prometteurs dans les domaines de l’énergie, de l’eau et des déchets</strong> : <br>• une baisse de 34 % de la consommation de chauffage et d’eau chaude entre 2004 et 2007, <br>• une réduction de 13 % de la consommation d’électricité entre 2004 et 2007, <br>• une réduction de l’émission de CO2 lié au chauffage de près de 75 % de 2004 à 2007<br>• une diminution de 39 % de la consommation d’eau potable entre 2004 et 2007, et de 50 % en 2007.<br>Depuis la fin de l’année 2007, le site des Marais du Vigueirat n’utilise plus aucune source d’énergie fossile pour la consommation énergétique de ses bâtiments. Depuis 2013, l'ensemble des bureaux, le logement des stagiaires et bénévoles ainsi que le logement de deux des quatre gardes du site (Villa) sont reliés à une chaudière bois à travers un réseau de chauffage. La production photo-voltaïque de 16 824 kWh, couvre 22 % des besoins de la structure. La production de l’éolienne étant estimée à 40 000 kWh, la production d'électricité renouvelable ne pourrait pas couvrir l'intégralité des consommations : il manque 20 000 kWh pour produire autant d'électricité que ce qui est consommé sur le site, ce qui est l'objectif de la politique environnementale.</p><p>La création d'un <strong>sentier écoresponsable</strong> autour des différents aménagements réalisés, et le transfert des missions accueil, promotion et commercialisation des activités touristiques des Marais du Vigueirat vers l’<strong>Office de Tourisme d’Arles</strong> ont permis d’accroître la fréquentation touristique : au 31 décembre 2013, 28 862 personnes ont été reçues aux Marais du Vigueirat, ce chiffre étant en constante augmentation (+28% par rapport à 2012). Dans la continuité du LIFE PROMESSE, le CPIE Rhône Pays d’Arles a travaillé sur un <strong>label Eco-école</strong> pour l'école Daudet de Raphèle, et sur une démarche d'école éco-responsable pour de nombreuses écoles locales.</p><p>D’autre part, les habitants du territoire se sont associés à la démarche des Marais du Vigueirat au travers d'une concertation, travail de démocratie participative dans lequel ils se sont mobilisés pour le Plan décennal de développement durable (P3D). Depuis sa rédaction en 2006, plusieurs actions intégrées au P3D ont déjà été réalisées telles que l’intégration du village de Mas-Thibert et des Marais du Vigueirat au sein du Parc naturel régional de Camargue en 2012, la mise en place d’une activité de chasse durable sur les terrains du Cassaïre, la création d’une piste cyclable entre Arles et Mas-Thibert dans le cadre de la Via Rhona, la création de plusieurs gîtes ruraux à Mas-Thibert. L’<strong>association DEDUCIMA</strong> (Développement Durable et Citoyenneté à Mas-Thibert) est née pour mettre en œuvre ce plan. Grâce à elle, en 2013 un ancien terrain agricole acquis par le conservatoire du littoral est utilisé en jardin partagé, ce qui permet avant tout de rallier les activités humaines et le respect de la nature par des pratiques culturales biologiques et des actions de sensibilisation.</p><p>Depuis la fin du programme LIFE PROMESSE en 2007, les projets initiés ont pu être poursuivis et développés grâce au système de management environnemental EMAS et à la norme ISO 14001. Il s’agit : <br>• de poursuivre la réduction de l’impact environnemental des activités pratiquées sur le site : poursuite de l’isolation des bâtiments, installation d’une éolienne pour compléter les besoins en production du site, mise en place un plan d’action « transports » (acquisition de 2 véhicules électriques). Des efforts sont encore à fournir avec notamment pour projet l’utilisation d’huile végétale brute pour les déplacements agricoles, etc.), la création du jardin ethno-botanique, etc.,<br>• d’étendre le projet écotouristique à l’ensemble du territoire dans une logique de développement durable : améliorer la commercialisation et la promotion de l’offre touristique des Marais du Vigueirat, diversifier les produits touristiques, etc.,<br>• de renforcer le statut de protection du site : le site a été classé Réserve Naturelle Nationale en 2001.<br>L’objectif à terme est de relancer l’économie locale, en atteignant 100 000 visiteurs à l’année, effectif seuil d’un vrai projet de développement durable.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le LIFE PROMESSE a été valorisé par plusieurs outils, auprès de différents publics.<br><strong>Scolaires : </strong><br>- élaboration d’animations sur l’eau, l’énergie, les déchets<br>- création d’un livret pédagogique et formation à destination des enseignants sur la démarche éco-responsable<br>- réalisation de 5 films sur le cycle du papier <br>- obtention d’un label Eco-école et animation du projet Artecolo<br><strong>Visiteurs/grand public :</strong><br>- aménagement d’un sentier pédagogique et création de son livret<br>- élaboration de 12 fiches techniques sur les équipements écologiques et création du guide de l’habitat écologique en Camargue<br>- conception d’un panneau explicatif du fonctionnement de la station d’épuration de Mas-Thibert<br>- animations lors de festivals, salons, expositions…<br>- diffusion de lettres d’information<br>- conception d’un film et d’un dvd compilant les outils de communication<br>- création du site internet<br><strong>Population locale :</strong><br>- entretiens, réunions et évènements pour développer la concertation <br>- création d’une association pour pérenniser la démarche</p>

Prix Spécial Jean-Roland ‘Réconcilier l’Homme et la nature’ 2008, attribué par Réserves Naturelles de France ; Prix AGIR pour la planète 2008, décerné par la région PACA ; Prix Régional PACA de l’innovation touristique 2007 ; Prix Meilleure initiative Régionale PACA en Écodéveloppement (MIREILLE 2007)

Documents de communications Medias
Documents de communications Sentier
Documents de communications Document de communications
Documents de communications Prix
Station d’épuration sur lit planté de roseaux © Marais du Vigueirat
Station d’épuration sur lit planté de roseaux © Marais du Vigueirat
Les deux Kangoo ZE 100% électrique en phase de rechargement sur leurs emplacements 2013 © Marais du Vigueirat
Les deux Kangoo ZE 100% électrique en phase de rechargement

Coûts

<p>Le budget prévisionnel du programme Life PROMESSE s’élevait à 2 041 905 €, répartis sur 3 ans. Le montant final du projet s’est finalement monté à 2 630 000 €.</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 2630000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Fond financier européen LIFE - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur - Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable - Gaz de France - Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie - Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse
Partenaires techniques du projet - Salariés du chantier d’insertion des Amis des Marais du Vigueirat - Word Wildlife Fund France - Conservatoire du littoral - Les Amis des Marais du Vigueirat - Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement Rhône-Pays d’Arles - Ville d’Arles


Maître d'ouvrage Conservatoire du Littoral, WWF-France, Les Amis des Marais du Vigueirat (assistance technique à la maîtrise)



Contacts Jean-Laurent LUCCHESI
  Marais du Vigueirat Chemin de l'Etourneau, Mas Thibert 13104 Arles

jl.lucchesi@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>MARAIS DU VIGUEIRAT (2006). Programme des aménagements et travaux sur le site des Marais du Vigueirat, Life Promesse : 11.</p>
<p>MARAIS DU VIGUEIRAT (2007). Bilan Life Promesse, Life Promesse : 47.</p>
<p>MARAIS DU VIGUEIRAT (2007). Etude hydraulique et environnementale : Diagnostic et définition de scénarios d’aménagements pour une gestion intégrée du Vigueirat (secteur Mas-Thibert – Etang du Landre)» - Cahier des charges, Life Promesse : 16.</p>

Effacement partiel du seuil de Vas sur le Céans

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2007
septembre 2007
Linéaire concerné par les travaux 15 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Céans
Distance à la source 15.70 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
5.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.90 ‰
Débit moyen 1.40 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR 283
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) HAUTES-ALPES (05)
Communes(s) ORPIERRE (05097)
Région PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Mise en conformité de l&rsquo;ouvrage (respect du débit minimum)</p>
<p>Rétablir la continuité écologique</p>
<p>Concilier les enjeux écologiques et les usages économiques du secteur</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le Céans est un cours d’eau de 22,4 km de long qui se jette dans le Buëch au niveau de la commune d’Eyguians. Le bassin versant, de superficie égale à 105 km², est essentiellement couvert par des parcelles agricoles en amont – en grande majorité, des cultures céréalières mais également des vergers sur la partie terminale – et par des massifs forestiers plus en aval.</p><p>Une dizaine d’ouvrages ont été installés sur le Céans pour les besoins de l’irrigation. Les prélèvements d’eau et la présence d’ouvrages sur le cours d’eau constituent les principales pressions sur le milieu aquatique.</p><p>Le Céans est un cours d’eau de seconde catégorie piscicole de type méditerranéen qui connait des débits très contrastés : un étiage estival sévère et des crues&nbsp; importantes à l’automne et au printemps. Sur la partie amont, les assecs naturels fréquents observés en saison estivale limitent les potentialités piscicoles sur ce secteur. Sur la partie intermédiaire du cours d’eau vivent encore des populations naturelles de truite fario ainsi que des espèces de Cyprinidés d’eaux vives (blageon, vairon). Plus en aval, le cours d’eau connaît un réchauffement estival marqué et des étiages naturels très sévères, amplifiés notamment par la présence d’ouvrages sur son cours et par les prélèvements agricoles associés. Les peuplements piscicoles évoluent donc en conséquence avec la disparition progressive de la truite et la prédominance des cyprinidés (barbeau fluviatile, blageon, chevesne, vairon). À noter que le Céans héberge, sur la presque totalité de son cours, une population de barbeaux méridionaux.</p><p>L’ouvrage du Vas mesure 1,7 m de hauteur et a été construit afin de prélever l’eau destinée à l’irrigation de cultures, principalement des vergers. La retenue en amont est engravée et la portion aval de l’ouvrage connaît une érosion régressive.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Au cours de l&rsquo;été 2003, dans un contexte de sécheresse estivale très marquée, le service départemental (SD) des Hautes-Alpes de l&rsquo;Onema constate que l&rsquo;Association syndicale autorisée (ASA) du Céans située au lieu-dit &laquo;le Vas&raquo;, n&rsquo;est pas en capacité de respecter l&rsquo;obligation de débit réservé. Au regard des différents enjeux et usages présents sur le cours d&rsquo;eau &ndash; prélèvements vitaux pour le secteur agricole, faiblesse chronique des débits naturels et respect de la continuité écologique &ndash; et de la volonté de tous les partis de trouver une solution pérenne, une action de concertation, initiée par le SD des Hautes Alpes de l&rsquo;Onema, est donc menée. Elle réunit l&rsquo;ensemble des acteurs concernés : services de l&rsquo;État, irrigants, fédération de pêche, syndicat de rivière, chambre d&rsquo;agriculture&hellip;). La solution privilégiée est l&rsquo;abandon du site de prélèvement concerné et son report sur une autre installation située sur le Buëch, dont le débit est beaucoup plus important. L&rsquo;eau ainsi prélevée est acheminée vers l&rsquo;ASA du Céans en transitant par les canalisations d&rsquo;une autre ASA dont le périmètre jouxte le sien.</p><p>En contrepartie, le préfet demande, par arrêté, la destruction de l&rsquo;ouvrage. La solution retenue a pour but de concilier les enjeux écologiques et les usages économiques pour l&rsquo;agriculture.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le seuil a été partiellement détruit, une échancrure a été réalisée au centre de l&rsquo;ouvrage et sur toute sa hauteur. Les murs latéraux ont été conservés afin de préserver les berges situées en amont immédiat d&rsquo;une trop grande érosion. Les blocs du seuil en enrochements ont été déposés dans la fosse aval afin de lutter contre l&rsquo;érosion et caler un nouveau profil en long.</p>

La démarche réglementaire


La destruction de l’ouvrage du Vas sur le Céans est intervenue en application d’un arrêté préfectoral de 2006. Celui-ci a abrogé l’autorisation initiale d’aménagement et d’exploitation de cet ouvrage sur le cours d’eau, y compris le prélèvement d’eau associé et a organisé la remise en état du site (suppression de l’ouvrage de prise d’eau). Cet arrêté précise également le nouveau droit d’eau de l’ASA du Céans (lieu et débit prélevé).

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>Mise à part la réalisation d&rsquo;un profil en long effectué par la DDAF pour le calage des travaux à réaliser, il n&rsquo;y a pas eu d&rsquo;état initial. Aucune étude de suivi n&rsquo;a été mise en place pour évaluer les effets écologiques de l&rsquo;opération.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Après les travaux, le service départemental de l&rsquo;Onema a constaté une reprise de la circulation des sédiments auparavant bloqués par la retenue. De même, l&rsquo;érosion semble stabilisée en aval de l&rsquo;ancien seuil. Les crues biennales hivernales successives retracent rapidement la morphologie du cours d&rsquo;eau (alternance de dépôts et de zones d&rsquo;érosion). L&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage a permis la réapparition d&rsquo;une diversité d&rsquo;habitats en amont de l&rsquo;ouvrage : diversité des écoulements, hétérogénéité granulométrique et diversité des profils en travers. Une surface importante pour la fraie des espèces piscicoles est ainsi restaurée.</p><p>Sur sa partie aval, le Céans a retrouvé une continuité hydraulique (assecs estivaux restreints), du fait de l&rsquo;arrêt du prélèvement d&rsquo;eau. Le cours d&rsquo;eau retrouve également une continuité piscicole jusqu&rsquo;au prochain ouvrage situé 6 km en amont.</p><p>Cependant, l&rsquo;absence de suivi scientifique ne permet pas de mesurer la réappropriation du linéaire par la faune aquatique.</p><p>Les acteurs locaux estiment que la réalisation de cette opération est pleinement satisfaisante. Elle s&rsquo;est déroulée selon les objectifs fixés au départ, à savoir concilier les usages économiques du secteur &ndash; activité agricole avec prélèvements d&rsquo;eau &ndash; et les enjeux écologiques &ndash; respect du débit minimum, circulation des poissons et du transit sédimentaire.</p><p>La réussite de cette action a conduit le Syndicat mixte de gestion intercommunautaire du Buëch et de ses affluents (SMIGIBA), structure possédant la compétence eau sur le secteur, à travailler sur un projet d&rsquo;arasement de 6 seuils successifs sur la Blaisance, rivière voisine, dans le cadre du contrat de rivière Buëch et affluents. Ces seuils sont en partie infranchissables et ont perdu leur usage initial. La stratégie adoptée par le syndicat est le décloisonnement progressif du cours d&rsquo;eau par réouverture de tronçons de cours d&rsquo;eau.</p>

La valorisation de l'opération

<p>L&rsquo;effacement du seuil sur le Céans a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un article paru dans la revue départementale du Réseau Education Environnement. Une journée de sensibilisation a également été organisée le 8 novembre 2007, lors d&rsquo;une animation sur le thème de l&rsquo;eau (les 6es rencontres départementales Eau et Pédagogie) à destination des élus locaux, des techniciens (syndicats, maisons techniques, services municipaux...). Un atelier consacré à cette thématique a été prévu avec visite sur le site des travaux. La présentation sur place a été assurée par le service départemental des Hautes-Alpes de l&rsquo;Onema. Le président de l&rsquo;ASA est également intervenu afin d&rsquo;expliquer les motivations et les intérêts de leur démarche.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 1 500 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 3 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 4 500 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Profil en long financé par DDAF (devenue DDT depuis) et travaux entièrement payés par l’ASA du Céans
Partenaires techniques du projet - Syndicat mixte de gestion intercommunautaire du Buëch et de ses affl uents (SMIGIBA) - Service départemental des Hautes-Alpes de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Direction départementale des territoires des Hautes-Alpes (DDT 05)


Maître d'ouvrage Association syndicale autorisée (ASA) du Céans
Contacts Yannick Pognart Onema - service départemental des Hautes-Alpes
 
sd05@onema.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement partiel d’un seuil sur l’Artuby à la Martre

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2009
mai 2009
Linéaire concerné par les travaux 80 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L’Artuby
Distance à la source 12.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
12.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 4.00 ‰
Débit moyen 1.03 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR257
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
43123

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) VAR (83)
Communes(s) MARTRE (LA) (83074)
Région PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la continuité écologique</p>
<p>Assurer la sécurité des installations</p>

Le milieu et les pressions

<p>L’Artuby se jette en rive gauche dans les gorges du Verdon, qu’il rejoint après un parcours de 53,7 km. Son bassin versant, essentiellement composé de massifs forestiers et de quelques prairies, notamment sur sa partie aval, draine une surface de 372 km².</p><p>L’Artuby est identifié comme réservoir biologique de sa source jusqu’à la confluence avec la Bruyère par le SDAGE Rhône-Méditerranée (approuvé en 2009). La pression principale exercée sur ce cours d’eau réside dans les prélèvements à destination de l’alimentation en eau potable, de l’agriculture ou des zones de loisirs. En effet, une dizaine d’ouvrages, construits à l’époque pour cet usage, jalonnent actuellement son cours. Certains de ces ouvrages sont de plus infranchissables même en période de hautes eaux.</p><p>Parmi ces ouvrages, l’un d’entre eux (identifié dans le référentiel des obstacles à l’écoulement sous le numéro ROE43123), d’une hauteur de 2 m, n’est franchissable pour aucune des espèces piscicoles en présence – notamment la truite fario ou encore le barbeau méridional. Ce seuil a été construit il y a une vingtaine d’années par le Sivom Artuby-Verdon (devenu depuis Communauté de communes Artuby-Verdon), dans le but de rehausser la ligne d’eau et ainsi d’alimenter les bassins de la station de pompage d’eau potable. Le système de drains utilisés pour le captage de l’eau s’est bouché au fil du temps. Le Sivom a alors abandonné l’usage de l’ouvrage.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>• un problème de sécurité</p><p>Le seuil représente une menace pour la station de pompage d’eau située en rive gauche : en effet, l’accumulation de sédiments dans la retenue a entraîné la formation d’un atterrissement conséquent, qui obstrue les trois quarts du lit mineur et favorise les débordements locaux.</p><p>• un technicien de rivière sensibilisé et formé</p><p>Le technicien rivière du parc naturel régional du Verdon, en charge de l’entretien des cours d’eau, a participé à une formation sur la continuité écologique, organisée par l’Onema. Une réflexion s’est alors mise en place, en partenariat avec le service départemental de l’Onema du Var (SD 83).</p><p>• une structure porteuse</p><p>Enfin, le Parc naturel régional du Verdon est la structure porteuse du SAGE du Verdon, dont la restauration de la continuité écologique est l’une des orientations. Le Parc porte également le contrat de rivière (signé le 10/07/2008), dont l’objectif de préservation et de valorisation du patrimoine naturel se décline notamment pa des actions de restauration de la continuité piscicole.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le seuil a été effacé à la pelle mécanique sur toute sa hauteur mais seulement sur la moitié de sa largeur, pour éviter la déstabilisation des infrastructures situées en aval (présence d&rsquo;une route départementale). Les blocs en enrochement qui formaient l&rsquo;ouvrage ont été répartis dans le cours d&rsquo;eau afin de constituer des caches pour la faune piscicole. Une partie des sédiments formant l&rsquo;atterrissement a été enlevée et répartie sur les berges. Une pêche de sauvegarde a été réalisée par la Fédération départementale du Var pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 83) avant effacement dans le but de diminuer l&rsquo;impact des travaux sur le peuplement piscicole.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>L&rsquo;état initial n&rsquo;a pas été réalisé avant l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage et aucun suivi après travaux n&rsquo;est prévu.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Un linéaire 4 km de cours d&rsquo;eau a été rouvert, permettant de rétablir la continuité sédimentaire et piscicole sur le tronçon.</p><p>La restauration de la continuité reste cependant limitée du fait de la présence d&rsquo;un obstacle infranchissable (notamment pour le barbeau méridional) à environ 200 m en amont du site des travaux. L&rsquo;aménagement de ce seuil est actuellement à l&rsquo;étude.</p><p>Le PNR du Verdon, dans le cadre du programme d&rsquo;entretien pluriannuel, a réalisé l&rsquo;entretien de la ripisylve et aménagé un champ d&rsquo;expansion de crue en rive gauche afin de faciliter le passage des débordements.</p><p>Bien qu&rsquo;aucun suivi scientifique n&rsquo;ait été mis en place &ndash; point faible de cette opération &ndash; un suivi visuel du site, effectué par le technicien rivière, permet toutefois de remarquer le retour d&rsquo;une diversité de faciès avec l&rsquo;apparition de radiers au niveau de l&rsquo;ancienne retenue. En novembre 2011, une crue vicennale (50 m3/s environ) a modifié la morphologie du lit mineur en remaniant les faciès. Les sédiments qui engravaient 80 % du lit mineur dans l&rsquo;ancienne retenue, sont maintenant remobilisés. Plusieurs centaines de mètres en amont du site, l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eaua provoqué des effondrements de berges et quelques pins sont tombés dans le lit mineur.</p><p>Suite à cette action, le PNR du Verdon a lancé une réflexion globale sur la continuité écologique pour l&rsquo;ensemble des seuils de l&rsquo;Artuby. Il a par ailleurs lancé deux études sur les possibilités de franchissement des ouvrages, hors contrat de rivière.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Pas de valorisation.</p>

Coûts

Coût des études préalables 1 332 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 1 050 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 2 372 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Communauté de communes Artuby-Verdon (100 %)
Partenaires techniques du projet - Parc naturel régional du Verdon - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) – Service départemental du Var (SD 83) - Fédération départementale du Var pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDAPPMA 83)


Maître d'ouvrage Communautés de communes Artuby-Verdon
Contacts Guillaume Ruiz - Parc naturel régional du Verdon
 
gruiz@parcduverdon.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné


Restauration écologique de l'étang de Berre

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 16/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives

Début des travaux
Fin des travaux
Surface concernée par les travaux 15500.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration écologique de l'étang de Berre

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres Domaine public maritime
Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT15a
FROT15b
FROT15
Référence du site Natura 2000
FR-312-5
FR9301597

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)
Communes(s) BERRE-L'ETANG (13014)
CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES (13026)
ISTRES (13047)
MARIGNANE (13054)
MIRAMAS (13063)
SAINT-CHAMAS (13092)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation étang de Berre

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes: réduction des apports polluants et eutrophisants, augmentation des échanges avec la mer</p>
<p>Rétablir, développer et harmoniser les usages: rétablir les activités traditionnelles d'exploitation des ressources marines, améliorer la gestion des sports nautiques<br>&nbsp;</p><p>Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles</p>
<p>Réhabiliter l’image de l’étang</p>
<p>Assurer le suivi écologique du milieu: qualité de l'eau et des sédiments, peuplement d'algues, phanérogames et de poissons</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L’étang de Berre constitue le plus vaste plan d’eau salée de France. Sa profondeur moyenne est de 6 mètres. Il possède quatre affluents (la Touloubre, la Durançole, l’Arc et la Cadière). S’y ajoute en 1966 un affluent artificiel, le canal usinier d’EDF. Il communique avec la mer Méditerranée par le chenal de Caronte.<br>Au début du 20ème siècle, l'étang de Berre était un milieu écologiquement riche.<br>Mais depuis les années 1930, il connaît un développement industriel et urbain très important. Aux effets des apports croissants de pollution, s'est ajouté, à partir de 1966, la mise en service des usines hydroélectriques EDF entraînant une perturbation radicale de l'écosystème lagunaire par l'apport massif d'eau douce et de limon en provenance de la Durance. <br>Les études réalisées ont mis en évidence une nette dégradation des herbiers dans l’étang. En une quarantaine d’années, les phanérogames ont laissé la place à des peuplements exubérants d’espèces opportunistes, caractéristiques d’un milieu perturbé.<br>La solution passerait par une suppression, ou une réduction significative, des rejets dans l’étang. Mais il n’apparaît pas que ceci soit envisagé à court ou moyen terme. <br>L’étang de Berre est donc un cas complexe et très particulier qui rend sa restauration difficile.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale étang de Berre

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify;">Les profondes transformations socio-économiques du territoire de l’étang de Berre tout au long du 20ème siècle ont conduit à une dégradation progressive et radicale de l’écosystème aquatique. La restauration de cet écosystème est l’objectif visé par le contrat d’étang, en cours de rédaction, <br>La mauvaise qualité environnementale de l’écosystème aquatique de l’étang de Berre trouve son origine dans les pressions excessives qu’il subit historiquement, dues au développement urbain, industriel et agricole de ses rives et de son bassin versant. Ces pressions se concrétisent par des apports polluants générant une eutrophisation globale du milieu, des contaminations chimique et bactériologique, plus localisées et un déséquilibre eau douce – eau salée.<br>La réhabilitation de cet écosystème passe nécessairement par une réduction de ces apports, objectif que le contrat d’étang doit porter et encourager en définissant et en accompagnant la mise en œuvre d’actions appropriées. C’est une des missions du GIPREB-syndicat mixte, créé en janvier 2011.</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;"><strong>Maîtrise des rejets urbains et industriels:<br></strong>Les rejets des stations d’épurations urbaines sont traités à 92% pour les 740 000 Eh de l’ensemble du bassin versant et à 100% pour le bassin versant direct. Suite aux efforts entrepris dès 1971 par le SPPPI (Secrétariat Permanent pour les Problèmes de Pollution Industrielle) les rejets industriels sont aujourd’hui maîtrisés. La connaissance doit en revanche être complétée principalement pour ce qui concerne les apports diffus (ruissellements pluviaux, dépôts atmosphériques, irrigation, etc.) ainsi que pour les apports de certains contaminants.<br>La restauration de l’équilibre entre les apports d’eaux douces et salées, l’approfondissement des connaissances sur l’eutrophisation du milieu et la mise en place de mesures de gestion des effluents pluviaux, urbains, industriels et agricoles via les canaux de drainage font partie des orientations affichées par le SDAGE que le contrat doit maintenant décliner en actions opérationnelles.<br><strong>Augmentation de la circulation de l’eau : </strong><br>Cette technique vise à lutter contre l’eutrophisation, et regroupe toutes les opérations visant une amélioration de l’hydrodynamisme et un déconfinement d’une masse d’eau. L’échantillon de sites étudiés en présente une assez grande diversité. Le plus souvent, le but est de favoriser les échanges avec la mer. On élimine ainsi plus rapidement les nutriments apportés en excès, ce qui diminue l’eutrophisation. Les eaux de la lagune, ainsi renouvelées, sont de meilleure qualité. C’est le sens du projet de réouverture du tunnel du Rove à la courantologie, en cours de réalisation.<br><strong>Transplantations expérimentales de Zostères</strong> :<br>Au printemps 2009, une expérimentation de réimplantation de zostères a été menée. Elle concerne deux espèces : Z<em>ostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em>, qui étaient abondamment présentes dans l’étang de Berre jusque dans les années 60, puis ont régressé, la dernière étant totalement éteinte depuis les années 70. Les transplants ont été prélevés dans l’anse de Carteau (golfe de Fos) puis replantés dans 6 sites du grand étang et de l’étang de Vaïne, en utilisant deux techniques différentes ; la transplantation de boutures isolées et la transplantation de mottes maintenues dans des pots en fibre de cellulose.<br><strong>Extraction de matière par le ramassage des macro-algues</strong> :<br>Agir sur le stock d’algues constitue un moyen de lutte pour prévenir la survenue de crises dystrophiques. Le ramassage estival des macro-algues constitue un moyen de lutter contre l’eutrophisation par l’exportation du stock de nutriments. La décomposition des algues ne s’effectue pas dans l’eau : au lieu d’être remis à disposition et d’enrichir le milieu, la matière organique et les nutriments contenus dans les thalles sont extraits de la masse d’eau. En outre, la collecte des algues permet de réduire les nuisances visuelles et olfactives générées par les échouages sur les rives.<br>L’extraction des algues pourrait donc constituer une solution d’accompagnement significative dans la lutte contre l’eutrophisation de l’étang. <br>&nbsp;</p>
Etang de Berre - M. Torres - GIPREB
Etang de Berre - M. Torres - GIPREB
Usine hydroélectrique de St Chamas - M. Torres - GIPREB
Usine hydroélectrique de St Chamas - M. Torres - GIPREB

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p style="text-align: justify;">La gestion est assurée par le GIPREB-syndicat mixte qui a pour objet de participer à la connaissance, l'aménagement, la mise en valeur et la réhabilitation de l'étang de Berre dans le cadre d'une gestion intégrée et concertée. Il s'agit de retrouver un écosystème équilibré et en bon état, favorable au maintien et au développement durable des usages en lien avec le milieu aquatique marin. <br>Le Comité d’étang a été crée le 28 mai 2008. Sa composition permet une large concertation des acteurs du bassin versant. Il a vocation à être le lieu de débat entre les acteurs : il importe que sa composition soit représentative du tissu économique et social du territoire et qu’elle soit cohérente avec les démarches en cours.<br>Après l’agrément et la signature du contrat d’étang, le Comité d’étang sera chargé de suivre la réalisation des actions programmées.<br>Le Conseil scientifique est chargé de mener à bien et de piloter des réflexions à la demande du Comité syndical ou de sa propre initiative. Les membres en sont désignés par le Comité syndical sur proposition du président du syndicat.<br>Le Contrat d’étang est un outil de planification environnementale sur 5 ans, au service des acteurs du territoire. Il permet d’obtenir des taux de subventions bonifiés de la part des principaux financeurs. C’est un engagement entre financeurs et maîtres d’ouvrage qui porte sur la nature de l’action, ses délais de mise en œuvre et son plan de financement.<br>&nbsp;</p>

Le suivi

<div style="text-align: justify;">Depuis 2006, le GIPREB organise un suivi écologique de l'étang de Berre répondant ainsi à sa vocation d'<a href="http://www.etangdeberre.org/l-observatoire-du-milieu,6-310">observatoire</a> de la qualité du milieu et de son évolution.<br>En ce qui concerne l'hydrologie, des campagnes mensuelles de prélèvements et d’analyses de paramètres chimiques (nutriments, pigments…), physicochimiques (salinité, température…) et biologiques (phytoplancton) sont mises en place. <br>La répartition spatiale et temporelle de la salinité dans l’étang de Berre permet de distinguer deux grandes masses d’eau dans l’étang de Berre. Depuis 2005 et la mise en place des nouvelles modalités de rejets d’eau douce de la centrale EDF, cette structure s’est maintenue.</div><div style="text-align: justify;">Une campagne de prélèvement de sédiment de surface est également effectuée tous les trois ans (matières nutritives, contamination chimique, granulométrie et minéralogie).<br>Une campagne annuelle sur 12 stations et des campagnes bimensuelles sur 2 stations sont entreprises pour le comptage et la détermination de la macrofaune benthique. <br>Enfin, chaque année les peuplements de macrophytes sont observés et surveillés.</div><div style="text-align: justify;">De plus, des dispositions évaluant les effets de la nouvelle gestion de l’usine hydroélectrique de Saint-Chamas sur l'étang de Berre sont prévues. Ce programme est le résultat d’une élaboration concertée au plan local, validée notamment par le Comité d’experts (CESEB) mis en place par l’Etat. <br>Il comprend le suivi en continu de la salinité, de la température et des courants dans l’étang de Berre et le canal de Caronte, le suivi des herbiers de zostères, le suivi des peuplements de moules, le suivi de la macrofaune benthique et le suivi ichtyologique.<br>&nbsp;</div>
Etang de Berre - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Etang de Berre - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Activités nautique sur l'étang de Berre - M. TORRES/GIPREB
Activités nautique sur l'étang de Berre - M. TORRES/GIPREB

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Bien que nécessaires, ces mesures de restauration ne paraissent pas suffisantes pour restaurer l’étang de Berre et le GIPREB s’est également penché sur d’autres techniques de restauration. Ainsi, le projet de réouverture du tunnel du Rove, qui permettra d’injecter de l’eau de mer dans le canal du Rove et l’étang de Bolmon, devrait déconfiner ces milieux et favoriser le renouvellement des eaux. Une réouverture va donc être lancée dans le cadre d’une expérimentation. Il est prévu que la mise en œuvre débute durant l’hiver 2013 – 2014. <br>Une étude de faisabilité de la dérivation du canal usinier d’EDF hors de l’étang a également été menée, concluant à la faisabilité technique d’un tel projet. <br>Malgré certains efforts de restauration non négligeables et des progrès sur certains points (tels que l’état des moulières ou la contamination de la chair des poissons), la restauration tarde globalement à se faire sentir. La lagune reste dans un état encore très dégradé, bien éloigné de la situation des années 1925 (au peuplement macrobenthique riche et diversifié et aux milliers d’hectares d’herbiers florissants). <br>Une étude socio-économique engagée par le GIPREB est actuellement en cours. Au-delà d’une évaluation monétaire des bénéfices à retirer de la réhabilitation de l’étang, cette étude cherche à cerner quel projet de territoire peut prendre appui sur la restauration écologique. Elle a ainsi pour objectif de proposer un schéma de développement par une approche prospective partagée collectivement par les acteurs locaux demandeurs de la réhabilitation. À cette heure, les conclusions ne sont pas encore produites, mais des résultats préliminaires tendent à montrer que les avantages sociaux et économiques retirés de la restauration de l’étang de Berre par dérivation des rejets EDF hors de l’étang sont supérieurs aux coûts à engager.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Site internet du GIPREB : <a href="http://www.etangdeberre.org/">www.etangdeberre.org/</a></p>

Documents de communications Document de communications
Vue sur le tunnel du Rove - M. TORRES/GIPREB
Vue sur le tunnel du Rove - M. TORRES/GIPREB

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage GIPREB

Contacts Raphaël GRISEL
  Cours Mirabeau 13130 Berre-l'Etang

gipreb@gipreb.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368</a></p>


Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 21/04/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
avril 2009
avril 2011
Surface concernée par les travaux 0.20 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT15A
Référence du site Natura 2000
FR9312005

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)

Bassin versant de l'étang de Berre
Bassin versant de l'étang de Berre

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="text-align: left;">Evaluer si la non-recolonisation des fonds par les <em>Zostera noltii</em> et<em> Zostera marina</em> est liée à une faible capacité intrinsèque des populations en place à se développer ou à un contexte de perturbation rémanente du milieu (eutrophisation en particulier)</p>
<p>Déterminer dans quelle mesure la réimplantation de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em> à plus grande échelle pourrait être envisageable, avec succès, en tant qu’outil de restauration des herbiers à plus long terme.</p>

Le milieu et les pressions

<div>Au début du 20ème siècle, l'étang de Berre était un milieu écologiquement riche avec une végétation typique d'un milieu lagunaire méditerranéen. Les courants, favorisant le transport des organismes marins dans l’étang de Berre par le canal de Caronte et le tunnel du Rove, contribuaient à uniformiser la flore et la faune de la mer et de l’étang.</div> <div>Sur les fonds de substrat meuble, les herbiers de Zostera étaient bien représentés. Les herbiers mixtes à <em>Zostera marina</em> et <em>Zostera noltii </em>occupaient ainsi la majeure partie des fonds de l'étang, de la surface à 6-7m de profondeur; leur surface à l'époque est estimée à plus de 6 000 ha.<br>Dès les années 30, l'industrialisation des rives, l'augmentation de la turbidité, les pollutions chimiques de l'eau et des sédiments ont entraîné les premières dégradations de la flore. La régression des herbiers de Zostera et la remontée de leur limite inférieure ont été signalées dès 1938.</div><div>La régression des herbiers de Zostères s’est accélérée avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas en 1966. Les facteurs mis en cause sont la chute brutale de salinité et un apport massif de nitrates, responsable d’une eutrophisation croissante.</div> <div>Malgré la réduction drastique des rejets polluants industriels depuis les années 70, la mise en conformité des systèmes d’assainissement vis-à-vis de la Directive ERU (91/271) et la limitation, en 1993, des apports d'eau douce et de limons de la Durance, la régression des herbiers de Zostera s'est poursuivie. Les ceintures continues d'herbier ont progressivement laissé la place à des taches reliques, de taille métrique à décamétrique, cantonnées à quelques secteurs de l'étang. Dès 1998, les herbiers de Zostera ne couvraient plus qu’une surface de 1.5 ha et pouvaient être considérés comme fonctionnellement éteints.</div>
Carte de localisation de l'étang de Berre
Carte de localisation de l'étang de Berre

Les opportunités d'intervention


<p>Depuis 2005, les apports en nutriments ont encore diminué, la salinité de l'étang s'est stabilisée entre 15 et 25 g/L et la transparence de l'eau semble s'être améliorée, pourtant, un suivi de ces herbiers vestiges depuis 2004 démontre qu'ils sont dans un état stable réduits à quelques taches de surface très faible. Leur densité n'augmente pas, mais ils ne régressent pas non plus.<br>Parmi les nombreuses hypothèses avancées : outre un niveau d’eutrophisation encore trop élevé, la faible vitalité des zostères en place pourrait freiner leur recolonisation.<br>Dans un cadre global de réhabilitation de l’écosystème de l’étang de Berre et plus particulièrement de restauration, à long terme, des herbiers de Zostera, le GIPREB (Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre) a décidé de lancer une réimplantation expérimentale. Les transplantations ont eu lieu en mai 2009. L’expérience se déroulera sur une période de deux ans.</p>

Les travaux et aménagements


<div>L'idée est donc d'aller prélever dans l'herbier voisin de l'anse de Carteau des spécimens de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em>, pour les réintroduire dans l'étang de Berre. <strong>Le </strong><strong>site de prélèvement</strong> envisagé (Anse de Carteau, golfe de Fos) a été sélectionné en fonction de sa proximité avec les sites de réimplantation (Grand Etang et Etang de Vaïne) ainsi que par l’étendue et la bonne vitalité des herbiers qui y sont présents. Six sites témoins de réintroduction ont été choisis dans l'étang de Berre.</div> <div><strong>La période de récolte</strong> a été définie en fonction du cycle végétatif des espèces et des contraintes liées à l’hydrodynamisme (tenue des boutures dans le substrat) dans l’objectif d’optimiser les chances de reprise des boutures transplantées. Les récoltes et réimplantations doivent se faire idéalement au début du printemps, entre avril et mai 2009. La surface totale de Zostera prélevée dans le cadre de cette expérimentation concerne moins de 5m², répartis sur deux sites.</div><div><strong>Les techniques de transplantation </strong>ont été sélectionnées selon une analyse multicritères prenant en compte le taux de survie (retour d’expérience), les contraintes techniques (temps de mise en œuvre, niveau de compétence requis, logistique, coût…) et le niveau d’impact sur le site de prélèvement. <br>Il s’agit de méthodes éprouvées, largement décrites dans la littérature, et qui permettent d’optimiser les chances de succès de l’opération, tout en limitant les prélèvements.</div> <div>De manière similaire,<strong> les six sites de réimplantation</strong> ont été sélectionnés selon un certain nombre de critères de qualité du milieu (hydrodynamisme, granulométrie et qualité du sédiment, etc.) ainsi que par la présence, dans le passé, d’herbiers de Zostera.<br>&nbsp;</div>
Localisation des sites de transplantation - GIPREB - 2009
Localisation des sites de transplantation - GIPREB - 2009

La démarche réglementaire


Dossier de dérogation pour récolte d’espèces protégées


La gestion


<p>La présence d’herbiers de zostères de bonne vitalité dans la majeure partie des fonds de l’étang font partie des obligations formulées par la Directive cadre sur l’eau. Le Gipreb-syndicat mixte œuvre à la réduction de l’eutrophisation pour permettre le retour des herbiers. En l’état, une recolonisation spontanée ne peut-être envisagée. Cette expérimentation sert donc à mieux connaître la dynamique des herbiers dans l’étang et mesurer les possibilités qu’offrent les transplantation pour la restauration de l’écosystème.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un suivi scientifique détaillé est prévu, il permettra de conclure ou non au succès de l’opération. Ce suivi couvre deux périodes estivales et deux périodes hivernales sur une durée totale de 24 mois.<br>Le programme de suivi porte sur le taux de survie, la croissance des transplants, les principaux paramètres de milieu (qualité des sédiments, qualité de l’eau), ainsi que divers paramètres (le nombre de faisceaux des feuilles, la surface du sol, le nombre de fleurs, la germination). Il se poursuivra durant les deux années suivant la transplantation.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Sur les sites où ils se sont maintenus, les transplants montrent des taux de survie relativement homogènes selon les techniques employées.<br>Les plus fortes mortalités sont observées au cours des 90 premiers jours suivant les transplantations (entre le printemps et l’été 20O9). Par la suite, les taux de survie se stabilisent puis on note une nouvelle phase de mortalité entre le printemps et l’été 2010.<br>Au bout de 12 mois, les taux de survie moyens sont de 13 % pour les boutures et les pots de Zostera noltii et de 20 % pour les boutures de Z. marina. Ce sont des taux de survie faibles. Cependant ces résultats sont temporaires jusqu’à l’issue de l’expérimentation prévue en juin 2011.<br>La période chaude apparaît comme déterminante dans le maintien des transplants, probablement en lien avec les stress estivaux (fortes températures à faible profondeur, blooms phytoplanctoniques qui réduisent la pénétration lumineuse, développement massif d’épibiontes sur les feuilles ou échouage de macrophytes).<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération


Documents de communications Document de communications

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - GIPREB - Conseil Général des Bouches du Rhône - Conseil Régional PACA - Agence de l'eau RMC - EDF
Partenaires techniques du projet - GIPREB - LEML Université de Nice Sophia-Antipolis - Morancy conseil environnement - Safege


Maître d'ouvrage GIPREB (Gestion intégrée, prospective et restauration de l'étang de Berre

Contacts Guillaume BERNARD
  Cours Mirabeau 13130 Berre-l'Etang

Guillaume.bernard@gibreb.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>BERNARD, G., BONHOMME, P., BOUDOURESQUE, C.F. (2011). La végétation aquatique submergée dans l’étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 16.</p>
<p>PROCACCINI, G., SERRA, I., BERNARD, G. (2011). Caractérisation génétique des Zostera noltii de l'étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 19.</p>
<p>POLE RELAIS LAGUNES MEDITERRANEENNES. Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre.</p>
<p>GIPREB. (2010). Premiers résultats 6 mois après la transplantation des zostères (Campagne de Janvier 2010).</p>
<p>GIPREB. Le triste sort des zostères en dit long sur le mal de l’étang.</p>

Remise en eau des méandres du Colostre

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 11/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 1998
novembre 2001
Linéaire concerné par les travaux 11000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Colostre
Distance à la source 19.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.01 ‰
Débit moyen 0.70 m3/s

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR251
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE (04)
Communes(s) ALLEMAGNE-EN-PROVENCE (04004)
RIEZ (04166)
SAINT-MARTIN-DE-BROMES (04189)
Région PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Restaurer les habitats de la truite fario.</P>

Le milieu et les pressions

<P>Le Colostre est un affluent du Verdon. Il parcourt 36 km de long et draine un bassin versant de 215 km2. Typiquement méditerranéen, cette rivière connaît des étiages sévères en amont de Riez et des crues brutales dues aux orages. Le Colostre est le seul affluent du Verdon accessible dans cette partie aval (cloisonnement par les barrages EDF) et constitue à ce titre une des seules zones de reproduction de la truite fario. Le castor y est recensé. Dans les années soixante, suite à une crue estivale exceptionnelle, des aménagements hydrauliques modifiant le profil en long du cours d’eau (recalibrage, rectification du cours d’eau et créations de seuils) sont entrepris. Ces aménagements dégradent les habitats du cours d’eau et cause une érosion des berges importante.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P style="TEXT-ALIGN: justify">&nbsp;Face à cette situation, la fédération départementale pour la pêche, en collaboration avec le Conseil supérieur de la pêche et l’association locale de pêche, initie en 1996 un plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDPG). Son objectif est la libre circulation des salmonidés et la rediversification des habitats. Les actions de restauration s’inscrivent dans l’application de ce plan.</P>

Les travaux et aménagements

<P style="TEXT-ALIGN: justify">Treize méandres sont restaurés en 1999, 2000 et 2001. Les méandres court-circuités n’avaient pas été comblés mais laissés en friche ; ils sont donc, pour la plupart, encore identifiables. La première étape consiste à libérer l’accès aux méandres en éliminant les peupliers plantés lors du recalibrage du cours d’eau. Ensuite, le courant est dévié vers les anciens méandres encore visibles. L’entrée du chenal rectiligne est obturé à l’aide d’un seuil submersible. Les seuils sont composés de rondins de bois recouverts de matériaux graveleux, géotextile et grillage de protection. L’aval du tronçon rectiligne n’est pas fermé pour permettre l’évacuation des crues. Sur les secteurs où les méandres ne sont pas identifiés, divers aménagements expérimentaux de diversification de l’habitat sont posés et des suppressions ou des aménagements de seuils sont réalisés.</P>

La démarche réglementaire


Convention avec les propriétaires et acquisition du droit de pêche : la fédération départementale pour la pêche, de par ses statuts, ne peut faire de déclaration d’intérêt général. Ainsi, elle doit répertorier tous les propriétaires et leur demander leur autorisation écrite. Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.

La gestion

<P style="TEXT-ALIGN: justify">&nbsp;La ripisylve, le bois mort et la végétation sur les seuils submersibles et dans les chenaux sont entretenus pour permettre aux crues d’emprunter le chenal rectiligne. Le conseil général réalise cet entretien.</P>

Le suivi

<p style="TEXT-ALIGN: justify">&nbsp;Des pêches électriques servant d&rsquo;état initial sont réalisées en 1999, avant les travaux. Après ceux-ci, trois pêches électriques sont effectuées en 2000, 2001 et 2002. Depuis, aucun suivi n&rsquo;est entrepris et aucun n&rsquo;est prévu dans les années à venir.</p>

Le bilan et les perspectives

<P style="TEXT-ALIGN: justify">Malgré le peu d’évaluation quantifiée sur le site, les gains sont importants.<BR>Le cours d’eau évolue favorablement d’un faciès de courant uniforme vers une alternance de profonds, plats-courants, radiers. L’augmentation des caches en sous-berge est également significative. De nombreuses hélophytes sont apparues et la présence du castor participe à la diversification du milieu.<BR>Entre 1999 et 2001, les techniques utilisées pour la réalisation des seuils sont perfectionnées et l’orientation des seuils a pu être améliorée pour augmenter leurs effets. L’ouverture de l’angle d’orientation à 45 ° a permis une meilleure résistance aux crues. Au cours des premières années, certains aménagements ont du être consolidés suite au passage de crues, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.<BR>Le profil des secteurs rectilignes n’a pas évolué et est pour la plupart du temps à sec.<BR>Le projet reste une réussite. La réversibilité de l’altération peut être opérée car depuis la correction du ruisseau, les usages en bordure de cours d’eau ont très peu évolué.<BR>Dans le cadre du contrat de rivière du Verdon signé en 2000, onze seuils situés sur le Colostre doivent être aménagés pour la franchissabilité d’ici à 2012. Trois ont déjà été traités.</P>

La valorisation de l'opération

<P style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none" class=MsoNormal>Lors de la réalisation des travaux, des réunions publiques sont organisées dans chaque commune concernée par le projet. Des articles dans la presse locale et dans le journal du parc naturel du Verdon sont parus. Ce projet permet à la fédération départementale pour la pêche de remporter le trophée halieutique.<SPAN style="FONT-SIZE: 12pt"><FONT color=#000000><FONT face="Times New Roman"><?xml:namespace prefix = o /><o:p></o:p></FONT></FONT></SPAN></P>

MédiasMédias

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 65 800 € HT
soit, au mètre linéaire : 6
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 65 800 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau (35 %) - conseil régional (30 %) - conseil général (15 %) - Conseil supérieur de la pêche (14 %) - association locale pour la pêche (6 %)
Partenaires techniques du projet - Conseil supérieur de la pêche – brigade départementale (nouvellement Onema)


Maître d'ouvrage FDPPMA Alpes-de-Haute-Provence

Contacts Vincent Duru
  FDPPMA Alpes-de-Haute-Provence 04000 Digne-les-Bains
fede04.vincentduru@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<P align=left>Malavoi J. (2006). Retour d’expérience d’opérations de restauration de cours d’eau et de leurs annexes, menées sur le bassin RMC: 133..</P> <P>&nbsp;</P> <P>&nbsp;</P>


Gestion concertée et participative des Marais du Verdier avec les habitants du Sambuc (Arles/Camargue). Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 30/04/2010

L'opération

Type d'ingénierie écologique Gouvernance
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2003
novembre 2008
Surface concernée par les travaux 120.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) Sp - Mares/marais salins/saumâtres/alcalins permanents
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Gestion concertée et participative des Marais du Verdier avec les habitants du Sambuc (Arles/Camargue).

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres non concerné
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR9310019

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)
Communes(s) ARLES (13004)

Carte de localisation des marais du Verdier
Carte de localisation des marais du Verdier sur le bassin RMC

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>&nbsp;Le but ultime était de mettre en place les activités arrêtées lors du processus de concertation avec les villageois dans le respect du cahier des charges (précisé dans le contexte)<br>Dans ce cadre les objectifs sont :<br>- la conservation et la valorisation de cet espace naturel jusqu’alors propriété agricole privée et de fait inaccessible<br>- faire bénéficier les riverains d’un nouveau lieu pour développer des activités exemplaires et démonstratives de multi-usage et de développement durable,<br>- capitaliser sur le processus de concertation et les autres résultats pour rendre le projet transférable</p>

Le milieu et les pressions

<p>Jusque dans les années 1960, les Marais du Verdier faisaient partie d'un grand ensemble de sansouires et de marais temporaires. Dès 1960, 120 ha furent endigués pour créer les bassins nécessaires à la pisciculture. L'activité s'est pérennisée jusqu'en mars 2003. En juin de la même année, La Tour du Valat (Centre de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes) et déjà propriétaire de terrains mitoyens acquiert le site avec l'avis favorable de la population locale. Dès lors les habitats sont invités à se prononcer sur le devenir du site par l'intermédiaire d'un questionnaire. Il leur sera ensuite proposé de participer à la gestion du site sous quatre conditions :<br>- conserver la valeur écologique du site<br>- développer des activités de multi-usages<br>- donner priorité aux projets collectifs <br>- que le site serve avant tout aux habitants du hameau voisin.<br>&nbsp;</p>

Les opportunités d'intervention


<p>&nbsp;Les opportunités pour développer ce projet de gestion participative sont multiples :<br>- l'acquisition foncière par un propriétaire privé puis mise à disposition du site était le point de départ<br>- la volonté du propriétaire de mettre à disposition pour la bonne réussite du projet de moyens financiers et humains pour animer le projets<br>- pour le propriétaire c'est l'occasion de tester certains principes de gestion intégrée appliqués aux zones humides à un niveau local<br>- pour les habitants c'est le libre accès sur un espace naturel à proximité immédiate du hameau <br>- une demande locale forte tant des villageois que de certains acteurs locaux (chasseurs, éleveurs, exploitant de roseaux) pour développer certaines activités<br>- une forte mobilisation et une appropriation rapide du projet par certains volontaires/habitants</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;">En accord avec les villageois et grâce à leur participation, de nombreuses actions ont été mises en œuvre :</p><p style="text-align: justify;">- l'aménagement de structures lourdes comme une passerelle d'accès au site, la construction d’un observatoire ou d'une plate-forme paysagère en co-construction (chantiers organisés par l'animateur avec un artisan auxquels participent&nbsp; les bénévoles),</p><p style="text-align: justify;">- développement d'un marais permanent (renforcement des digues, mise en fonction des ouvrages hydrauliques) rapidement colonisée par la roselière. Cette dernière sera ensuite exploitée par une sagneur de 2005 à 2008 (activité contractualisée).</p><p style="text-align: justify;">- mise à disposition du site pour les propriétaires de chevaux qui souhaitent y faire pâturer leurs montures (une convention par propriétaire);</p><p style="text-align: justify;">- mise en place d'une activité cynégétique "exemplaire" et accueil d’un troupeau de vaches camarguaises sur un marais temporaire (clôture de 50 ha, abreuvoir, clos de triage, embarcadère).</p><p style="text-align: justify;">- réhabilitation du local de pompage en lieu de vie pouvant accueillir les bénévoles (installation toilettes sèches, tables, bancs, abris).</p><p style="text-align: justify;">- sécurisation et mise en conformité de l'ensemble des installations afin de garantir les consignes de sécurité.</p>
2005 - Caractérisation de la roselière de l'étang - Copyright N. Beck/Tour du Valat
2005 - Caractérisation de la roselière de l'étang - Copyright N. Beck/Tour du Valat
2005 - Mesure des poissons lors d'une pêche - Copyright N. Beck/Tour du Valat
2005 - Mesure des poissons lors d'une pêche - Copyright N. Beck/Tour du Valat

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p style="text-align: justify;">Le processus de concertation initié en 2003 se décompose en trois phases: <br>- Une phase préliminaire d’identification des acteurs, du contexte, des problématiques, des atouts et des contraintes. Parallèlement, un diagnostic écologique était réalisé par la Tour du Valat, complété ensuite par un diagnostic socio-économique. Les villageois mobilisés durant cette phase au travers d’activités d'échanges ont permis de retracer la mémoire collective du site..<br>- Une phase de préparation et d'élaboration des objectifs. Trois groupes de travail ont ainsi formulé des propositions d'activités (récréatives, pédagogiques, exploitation des ressources naturelles) puis ont décliné les opérations à mettre en place en tenant compte des atouts et des contraintes du site ainsi que du cahier des charges initial. L'ensemble de ces actions est&nbsp; repris dans le plan de gestion du site (2005-2008). Dès lors une structure de gestion propre au site a été créée : l’Association des marais du verdier. Ce nouveau statut responsabilise les membres et affirme leur réelle détermination à s’approprier et à prendre en main la gestion des marais.<br>- Enfin une phase de mise en œuvre des activités qui comprend le montage des&nbsp; micro-projets, la recherche de fonds, l'initiation d'études et de suivis. Pour chacune des activités développées, un cahier des charges est rédigé par l’association. Les bénévoles prendront également part aux suivis d'indicateurs et des paramètres du milieu, de la faune et la flore du site. Ces données seront essentielles pour évaluer le niveau de réalisation des objectifs.</p><p>&nbsp;</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Les suivis initiés ont pour objet de fournir des données quantitatives et qualitatives sur l'impact des modes de gestion et des activités mis en œuvre. Ils sont de natures diverses :&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">- Pour l'avifaune : Suivi mensuel du nombre d'espèces et dénombrement annuel des oiseaux nicheurs (couples/jeunes)<br>- Suivi bimensuel des niveaux d'eau dans les bassins<br>- Suivi annuel du recouvrement/espèce de la végétation sur tout le site<br>- En 2005 et 2006 : suivi des peuplements de poissons (espèces, abondance) dans le bassin nord&nbsp; <br>- Suivi annuel de la roselière du bassin nord (hauteur, diamètre, densité)<br>- En 2006 et 2007 : suivi d'espèces et du recouvrement de la végétation aquatique dans le marais ouest (herbier et thypha)<br>- Suivi annuel du nombre de pieds de tamaris dans le marais ouest et sud<br>- Suivi annuel du nombre de pieds d'espèces invasives<br>- Captures des passereaux en migration à l'automne (évaluation du nombre et des espèces capturées)<br>- Suivi des tableaux de chasse de septembre à janvier (espèces, nombre, nombre de chasseurs, nombre de visites)<br>- Suivi permanent de la fréquentation et du nombre de visiteurs<br>- Suivi ponctuel du périmètre de certains habitats (roselière, tamaris)</p><p style="text-align: justify;">- Enregistrement des données naturalistes dans une base de données permanente espèces, nombres, observateurs<br>- Compte-rendu des réunions mensuelles</p><p style="text-align: justify;">Ces informations sont utilisées pour l'évaluation du plan de gestion (en cours) et la définition du prochain document de planification.</p><p>&nbsp;</p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-family: &quot;Arial&quot;,&quot;sans-serif&quot;;"><o:p></o:p></span></p> <p>&nbsp;</p>
2006 - Suivi de la végétation aquatique du marais temporaire - Copyright N. Beck/Tour du Valat
2006 - Suivi de la végétation aquatique du marais temporaire - Copyright N. Beck/Tour du Valat
2005 - Information des chasseurs du site sur les munitions sans plombs - Copyright N. Beck/Tour du Valat
2005 - Information des chasseurs du site sur les munitions sans plombs - Copyright N. Beck/Tour du Valat

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Alors que les tentatives d’intégration des populations locales aux projets de conservation et de gestion d’espaces naturels se soldent trop souvent par un échec, la Tour du Valat est en passe de réussir le pari de la gestion participative en plaçant les habitants du Sambuc au cœur du processus décisionnel et pratique. En tenant compte de leurs orientations, en les associant au suivi scientifique, en favorisant les multi-usages à travers diverses activités traditionnelles, elle permet, dans un esprit constructif d’équipe, la gestion durable de cet espace naturel par ses utilisateurs.</p><p style="text-align: justify;">A l’heure actuelle, l’objectif d’exploitation rationnelle des marais du Verdier par une volonté d’action commune et sans pour autant en appauvrir le patrimoine naturel, semble être atteint.<br>Ces richesses naturelles en font un lieu de plus en plus fréquenté par les naturalistes et les touristes tout en profitant aux habitants du Sambuc au travers des activités qu'ils y développent.</p><p style="text-align: justify;">Cependant, le projet nécessite encore une forte implication de l’animateur et responsable du projet. <br>Cette mobilisation de l’animateur ne facilite pas le transfert des responsabilités aux habitants du Sambuc qui ont tendance à se reposer sur ses diverses compétences.</p><p style="text-align: justify;">Zones humides parmi d’autres, cet exemple de gestion participative à l’échelle locale demeure une expérience transposable ailleurs, néanmoins sa pérennité dépend de l’implication des usagers sur le long terme.<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p><a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/LettreLagunes/2009/LL_HS_mars2009/plan%20de%20gestion%20verdier.PDF">- Plan de gestion du Marais du Verdier</a></p><p><a href="http://www.tourduvalat.org/actualites/la_lettre_de_la_tour_du_valat_n_11/dossier_gestion_partagee_d_un_marais_en_camargue">- Dossier "Gestion partagée d’un marais en Camargue"</a></p><p>- <a href="http://www.tourduvalat.org/actualites/la_lettre_de_la_tour_du_valat_n_11/questions_a">Interview de Jean-Yves Mondain-Monval</a></p><p>&nbsp;</p>

Documents de communications Medias
Pose de clôtures - Copyright N. Beck/Tour du Valat
Chantier et pose de clôtures au marais du Verdier (13)
Plantation de tamaris au Marais du Verdier - Copyright N. Beck/Tour du Valat
plantation au marais du Verdier (13)

Coûts

<p>Dès 2003 le projet mobilise un chef de projet et un animateur, tous deux à temp partiel. <br>Le temps de l'animateur va doubler la seconde année, puis va baisser progressivement les années suivantes. Pour le chef de projet et les autres missions, l'investissement baissent également progressivement dès la troisième année.<br>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>
Coût des études 35000
Coût des acquisitions 600000
Coût des travaux et aménagement 30000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 431422

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Tour du Valat - Membre de l'association (cotisation) - Conseil général des Bouches-du-Rhône - Conseil régional de PACA - Ville d'Arles
Partenaires techniques du projet - Tour du Valat (équipe scientifiques: techniciens) - Parc Naturel Régional de Camargue


Maître d'ouvrage Tour du Valat


Contacts Nicolas Beck
  Tour du Valat Le Sambuc 13200 Arles

beck@tourduvalat.org

Référence(s) bibliographique(s)

<p>BECK N. &amp; HERMELOUP C., 2011. Gestion partagée d'un marais en Camargue. Tour du Valat Arles (FRA) 36p il. <a href="http://www.tourduvalat.org/content/download/16024/154947/version/3/file/Guide+Verdier_web.pdf"><em>Télécharger</em></a></p>
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