Effacement partiel du seuil Cros sur la Dunière
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 22/03/2013
Créée le 22/03/2013
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
juillet 2009 novembre 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 90 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Dunière |
Distance à la source | 20.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
10.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 2.00 ‰ |
Débit moyen | 2.90 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d'eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0162 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
AUVERGNE |
Département(s) |
HAUTE-LOIRE (43) |
Communes(s) |
DUNIERES (43087) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Mise en conformité de l’ouvrage (art. L. 432-6 du CE)</p>
<p>Restauration de la continuité écologique</p>
<p>Réduire les débordements locaux</p>
Le milieu et les pressions
<p>La Dunière, cours d’eau de 43 km de long, est un sous affluent de la Loire qui se jette dans le Lignon du Velay. Son bassin versant, d’une superficie de 238 km², est majoritairement dominé par des parcelles d’élevages bovins et des zones de massifs forestiers avec une urbanisation diffuse.</p><p>Les principales pressions exercées sur le cours d’eau à l’échelle du bassin versant sont liées à la présence de seuils le long du cours de la Dunière ainsi qu’au ravinement des parcelles recouvertes de résineux. Les impacts hydromorphologiques des parcelles et des seuils sur la Dunière et ses affluents sont multiples : déstabilisation des berges, élargissement des cours d’eau par absence de maintien des berges, ensablement, diminution du transit sédimentaire, cloisonnement du cours d’eau, perte de débit via les biefs, perte d’habitats pour la faune aquatique, notamment les espèces piscicoles…</p><p>Au total, 73 seuils sont dénombrés sur le bassin, dont 32 sont infranchissables pour la truite. Anciens pour la plupart, ces seuils ont été construits jadis pour l’irrigation des prairies de pâturage et pour l’utilisation de la force motrice des moulins (industrie de textiles, denrées alimentaires…). </p><p>La plupart d’entre eux ont ensuite été abandonnés progressivement, suite à la déprise agricole. Certains seuils sont aujourd’hui utilisés pour l’hydroélectricité (microcentrales).</p><p>La Dunière est classée au titre de l’article L. 432-6 du code de l’environnement pour la présence de la truite commune (truite fario) sur son bassin versant. Il existe donc un enjeu notable pour la circulation de cette espèce, mais également pour d’autres espèces présentes : loche, vairon et goujon.</p><p>Le seuil du Cros, d’une hauteur de 1,29 m, est totalement infranchissable par la truite. Construit jadis pour les besoins d’une scierie, ce seuil est désormais sans usage. Il demeure encore en bon état mais le bief est en partie comblé.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>Le contrat de restauration et d’entretien (CRE) Dunière et affluents (2005-2009) était doté d’un volet sur la restauration de la continuité écologique. Dans le cadre de sa mise en place, le technicien rivière a procédé, en 2004-2005, à un inventaire des ouvrages du bassin. Il a identifié les secteurs sur lesquels intervenir en priorité pour restaurer la continuité. Il a ensuite rencontré les propriétaires des ouvrages afin de leur expliquer la situation du cours d’eau, l’obligation réglementaire (L. 432-6) existante et les solutions envisageables.</p><p>Le propriétaire du seuil de Cros souhaitait voir le seuil effacé, notamment pour diminuer le risque de débordement local et éviter des contraintes de gestion et d’entretien du seuil en cas d’installation d’une passe à poissons.</p><p>Une phase de concertation a été nécessaire avec les propriétaires des terrains attenants au seuil. Au final, le Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala) s’est engagé à réaliser des mesures complémentaires de protection des berges en amont afin d’éviter la perte de surface des terrains suite à l’abaissement de la ligne d’eau. </p>
Les travaux et aménagements
<p>L’ouvrage a été arasé à la pelle mécanique sur une hauteur de 1 m et sur toute sa longueur. Trois miniseuils noyés ont été mis en place sur 100 m en amont du seuil afin de maintenir l’équilibre du profil en long et éviter l’érosion régressive. C’est également pour cette raison que la solution d’effacement total de l’ouvrage n’a pas été retenue.</p><p>Des mesures complémentaires ont été mises en place sur le site : des protections de berges en géotextile ont été installées pour éviter la perte de surface – par érosion des berges – des terrains attenants.</p><p>Enfin, des mesures ont été prises dans le but de diminuer l’impact des travaux : réalisation d’une pêche de sauvegarde et travail à sec avec mise en place d’un batardeau pour dévier temporairement les écoulements. </p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion ultérieure n’est prévue sur le site. </p>
Le suivi
<p>En 2006 et 2009, un état initial du compartiment physique a été réalisé : suivi de la zone d’influence de l’ouvrage, de l’état du maintien des berges, de l’estimation du risque d’érosion régressive par la réalisation de profils en long et en travers. En 2007, un suivi visuel des frayères à truite a également été effectué en amont et aval de l’ancien seuil.</p><p>Une évaluation de l’état des berges et de la ripisylve a également été entreprise avec le propriétaire riverain.<br />Après les travaux, un suivi photo est réalisé afin de surveiller l’évolution morphologique du site (érosion régressive). Le suivi des frayères à truite est poursuivi en 2009 et 2010.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>L’arasement du seuil de Cros a permis de rétablir la continuité sur un tronçon de 3,7 km de long.</p><p>Les gains au niveau de la morphologie et de la biologie sont déjà visibles deux mois après les travaux : le retour d’une diversité de faciès et d’écoulements est constaté. La zone lentique en amont, auparavant créée par l’ouvrage, a laissé la place à un secteur de plat courant-radier sur une centaine de mètres. La totalité des écoulements est libérée.</p><p>À l’échelle du tronçon - quelques centaines de mètres de linéaire - une alternance de radiers-mouilles est retrouvée.</p><p>Le suivi des frayères montre une recolonisation rapide de la zone en amont de l’ancien seuil : 14 frayères fonctionnelles ont été dénombrées en décembre 2009 alors qu’aucun substrat de ponte n’était observé en 2007.</p><p>La hauteur résiduelle du seuil est inférieure à 30 cm en période d’étiage. L’ouvrage est transparent lors des périodes de migration de la truite notamment.</p><p>Sur le secteur, aucune érosion régressive n’est constatée, ni d’effondrement de berges.</p><p>L’objectif de restauration de la continuité est atteint. Toutefois, l’ampleur du linéaire rouvert est limitée par la présence de deux seuils : l’un de plus de 1,5 m de haut et situé à 2,2 km en aval, qui reste infranchissable pour les espèces piscicoles ; l’autre, situé 1,5 km en amont, d’une hauteur de 2 m.</p><p>Cette opération pilote pour le Sicala est l’une des premières opérations d’arasement réalisées sur le bassin versant. Elle a, par la suite, servi d’exemple pour quatre autres réalisations d’effacements d’ouvrages sur le bassin.</p><p>Dans le cadre du CRE, d’autres opérations de restauration de la continuité écologique ont été mises en oeuvre : trois autres arasements ont été réalisés en amont de la commune de Dunières, puis un autre sur le Gournier, affluent en rive droite de la Dunière. Le Sicala a également procédé au remplacement d’un passage busé sur un affl uent (le Charrerogne) par un pont cadre, décloisonnant ainsi totalement l’affluent. Enfin, deux autres ouvrages ont bénéfi cié de l’installation d’une passe à poissons au niveau de la commune de Dunières (lieu-dits : Berthollet) et boulodrome. </p>
La valorisation de l'opération
<p>L’arasement du seuil de Cros a fait l’objet d’articles dans la presse écrite et télévisuelle. Une journée d’animation portant sur la continuité écologique a été organisée à l’écopôle du Forez en mai 2010 avec des associations environnementales, l’Onema, les Agences de l’eau, les techniciens des structures à compétence eau présentes sur les bassins environnants ainsi que quelques élus et des étudiants. À cette occasion, la démarche de restauration de la continuité mise en place dans le CRE de la Dunière a été présentée, notamment à travers l’exemple de l’arasement du seuil de Cros. </p><p>Cette opération pilote ainsi que les quatre autres réalisations d'effacement d'ouvrages sur le bassin ont été valorisées dans une vidéo réalisée par l'Agence de l'eau Loire-Bretagne.</p>


Vidéo - Effacement d'ouvrages sur la Dunière (Haute-Loire)
Coûts
Coût des études préalables | 0 € HT |
Coût des acquisitions | 0 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
13 300 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 0 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 13 300 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire-Bretagne (40 %) - Conseil général de Haute-Loire (20 %) - Fédération départementale de Haute-Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 43) (5 %) |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Commune de Dunières - Direction départementale des territoires de Haute-Loire (DDT 43) |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala)
![]() |
Contacts | Daniel Roche - Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala) |
3, avenue Jean-Baptiste Marcet
43000 Le Puy en Velay
daniel.roche@sicalahauteloire.org |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Restauration de berges sur la gravières des Gounets
Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 30/11/2011
Créée le 30/11/2011
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Restauration et réhabilitation |
Type de génie écologique |
Non renseigné |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Qualité de l’eau Ressource en eau (quantité) Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
juillet 2007 novembre 2007 |
Surface concernée par les travaux | 0.18 ha |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | Non renseigné |
Type de milieu (SDAGE) | Non renseigné |
Type hydrogéomorphologique | Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Domaine Public Fluvial, ZNIEFF type II, Natura 2000 |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0142b |
Référence du site Natura 2000 |
FF8301072
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
AUVERGNE |
Département(s) |
HAUTE-LOIRE (43) |
Communes(s) |
AUZON (43016) |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer un intérêt fonctionnel et patrimonial à ce milieu en lui conférant des potentialités d'accueil de la végétation semi-aquatique</p>
<p>Restaurer le paysage par une végétation plus dense</p>
<p>Accueillir une faune et une flore diversifiées</p>
<p>Rétablir un bon pouvoir épurateur sur la ressource en eau</p>
Le milieu et les pressions
<p>La gravière des Gounets présente des berges abruptes sur lesquelles aucune végétation semi-aquatique ne peut s’implanter (biodiversité très faible). Le paysage autour de la gravière est lui-même assez artificialisé (remblais, ancien chemin d’exploitation…).<br>D’une superficie de 2,4 hectares comprenant les milieux attenants, pour une surface en eau de 1,3 hectares, la gravière n’est pas connectée à l’Allier hormis en période d’inondation marquée comme en 2003 où un chenal s’est creusé entre la gravière et l’Allier.<br>A l’issue de l’exploitation de la gravière (1999), aucune réelle réhabilitation écologique n’a été faite (berges restées abruptes), d’où la faible valeur patrimoniale du site avant les travaux. <br>Les milieux attenants sont pâturés par un troupeau d’ovins, la pêche n’y est pas pratiquée.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>La gravière des Gounets fait partie du site « Méandre des Granges » lui-même inclus dans le périmètre d’intervention au titre du Plan Loire Grandeur Nature « Méandres de Précaillé et des Granges », dont la mise en œuvre est réalisée par le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne (CEN Auvergne). <br>Ce site fait également partie du site Natura 2000 « Val d’Allier Limagne brivadoise » dont le document d’objectif n’était pas encore validé au moment des travaux (validé en 2009).<br>Les actions menées dans ce secteur ont conduit la réflexion autour de la réhabilitation de la gravière, suite à une étude de faisabilité réalisée par le CEN Auvergne en 2007, afin d’améliorer son potentiel biologique et d’adapter la gestion du site au risque d'érosion.<br>Ce projet a été concerté avec la DDT de Haute-Loire, propriétaire du site (parcelle du DPF), la commune et l’exploitant agricole du site. Plusieurs scénarios d’aménagement ont été proposés avant de statuer sur le scénario le plus adapté et prenant en compte les divers usages et contraintes du site.</p>
Les travaux et aménagements
<p>Les travaux ont été effectués en période de basses-eaux, début septembre.<br>1800 m² de hauts-fonds ont été créés par déblais/remblais à une altitude calée de façon à ce qu'ils soient inondés en moyenne 8,5 à 10 mois/an. L’objectif était de permettre à la végétation habituelle des hauts-fonds de se développer à la fin de l’été et de favoriser l’implantation d’hélophytes adaptés. Un chenal pénétrant dans la zone de hauts-fonds a été créé afin de diversifier le profil de berge et d'augmenter le linéaire de rive. <br>L'équipe technique du Conservatoire est ensuite intervenue pour poser 120 mètres de clôture électrique pour la mise en défens de la zone de hauts-fonds afin que le troupeau ovin ne vienne pas brouter la végétation en cours de restauration à la suite des travaux. Un poste solaire a été installé et mis à disposition de l’agriculteur. <br>Aucune plantation n’a été faite, l’objectif étant de suivre la recolonisation du haut-fond par la végétation de façon naturelle.<br>Seuls des bouturages de saules ont été effectués sur les autres berges non aménagées afin de permettre la diversification de la végétation et la restauration d’une ripisylve en bordure de gravière.</p>
La démarche réglementaire
Non soumis au régime de la Loi sur l'Eau
La gestion
<p>Une convention de mise à disposition a été établie entre la DDT et le CEN Auvergne afin de permettre la réalisation des travaux. <br>La clôture de mise en défens du pâturage a du être restaurée suite à la crue de 2008.</p>
Le suivi
<p>Le CEN Auvergne a été en charge du protocole et de la mise en oeuvre du suivi botanique de la berge restaurée. Il consiste en l’établissement d’une liste floristique et de relevés exhaustifs de la végétation sur le haut-fond et le talus de berge dans le courant du mois de septembre (période de basses-eaux).<br>Le niveau d’eau de la gravière est également relevé au moment de chaque suivi pour mesurer l’influence de ce dernier sur le développement de la végétation.<br>Parallèlement au suivi botanique, un suivi photographique a aussi été mis en place (4 clichés identiques pris chaque année), afin d’avoir un rendu visuel de la colonisation du haut-fond par la végétation.<br>En 2011, des relevés phytosociologiques ont été mis en place sur le haut-fond suite à la restauration de la végétation, ce qui permet aujourd’hui une lecture des groupements de végétation présents sur le site.<br>Des analyses de la qualité de l’eau ont été confiées à un laboratoire d’analyse afin de mesurer les paramètres de température, turbidité, oxygène dissous, et nitrates présents dans l’eau. Le but était d’avoir une comparaison de la qualité de l’eau entre la gravière des Gounets et la gravière voisine (Sablière de Chappes) suite au constat d’un développement algal important dans la première et non dans la seconde.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>Le bilan des travaux réalisés sur la gravière des Gounets est très positif.<br>En effet, le suivi du site montre que le haut-fond est revégétalisé à 90%, 3 saisons après les travaux, et qu’une espèce très rare, non revue sur le Val d’Allier brivadois depuis 1960 a été découverte lors du suivi de 2010 : La Gratiole officinale (Protection nationale et régionale).<br><br>Ainsi on peut confirmer que :</p><ul><li>- Le haut-fond semble avoir été créé à la bonne altitude pour permettre la durée d'exondation attendue (malgré une contradiction dans les hauteurs d’eau à vérifier en 2011)</li><li>- Des vases et limons se sont déposés sur les matériaux remaniés apportant éléments nutritifs et banque de graines pour l’expression de la végétation</li><li>- La végétation colonise convenablement la berge restaurée avec les espèces typiques des milieux créés et avec une proportion assez faible d’espèces rudérales et nitrophiles</li></ul><p>Les résultats du suivi 2011 montrent une tendance toujours positive, le maintien voire l’amélioration de la qualité écologique des habitats restaurés.</p>
La valorisation de l'opération
<p>Les résultats de ces travaux ont été diffusés auprès de la commune, de la DDT, de l’ONEMA et de l’animateur Natura 2000 afin que cette expérience serve d’éventuel exemple pour d’autres travaux de ce type (article de presse, bulletin communal, visite de terrain...).</p>

Coûts
Coût des études | 6375 |
Coût des acquisitions |
Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
12968
soit, le coût à l'hectare : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 19343 |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Conseil Général de Haute-Loire (19%) - Agence de l'Eau Loire-Bretagne (29%) - Etat (33%) - Conseil Régional d'Auvergne (15%) |
Partenaires techniques du projet | - Direction Départementale des Territoires (DDT) de Haute-Loire - Exploitant agricole du site |
Maître d'ouvrage | Conservatoire d'espaces naturels d'Auvergne
![]() |
Contacts | Delphine BENARD |
Le Bourg
43230 CHAVANIAC-LAFAYETTE
cen-auvergne@espaces-naturels.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p>Esnouf S., Saillard J., 2003. Etude de définition des priorités d'intervention sur les méandres des Granges, Auzon, Azerat, Vergongheon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43. 17 pages. CEPA - Riom</p>
<p>JEAN A.C., 2007. Etude de réhabilitation de la Gravière des Gounets, Commune d'Auzon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43. 15 pages. CEPA - Riom</p>
Effacement du barrage de Fatou sur la Beaume
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 31/05/2010
Créée le 31/05/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
juin 2007 août 2007 |
Linéaire concerné par les travaux | 50 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Beaume |
Distance à la source | 9.50 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 37.00 ‰ |
Débit moyen | 0.23 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR1677 |
Référence du site Natura 2000 |
FR8301096
|
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
AUVERGNE |
Département(s) |
HAUTE-LOIRE (43) |
Communes(s) |
SOLIGNAC-SUR-LOIRE (43241) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Assurer la sécurité publique.</p>
<p>Rétablir la continuité écologique.</p>
Le milieu et les pressions
<p> La Beaume est un affluent de la Loire de 10 kilomètres de long. À la limite des communes de Solignac-sur-Loire et du Brignon, 2,7 kilomètres avant la confluence avec la Loire, le cours d’eau forme une chute d’eau naturelle de 27 mètres de hauteur. La qualité écologique du cours d’eau est assez bonne et le peuplement piscicole est composé de la truite, du vairon et du chabot. L’écrevisse à pieds blancs est également présente, le site étant classé au titre de Natura 2000 « rivières à écrevisses à pattes blanches ».<br>En 1907, un barrage de type poids en pierre maçonnées, d’une hauteur de chute de 6,10 mètres est construit sur la Beaume. Ce barrage est destiné à la production d’énergie hydroélectrique de l’usine de Fatou. Son exploitation s’arrête dans les années soixante. Situé à 400 mètres de sa confluence avec la Loire, il bloque la continuité écologique. Les sédiments accumulés derrière le barrage sont estimés à 6 000 m3.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> L’établissement public territorial de bassin (EPTB) Loire est devenu propriétaire de cet ouvrage au cours de l’année 1985 dans le cadre des acquisitions foncières du programme de Serre de la Fare. Pour des raisons de sécurité liées au mauvais état de l’ouvrage, il est décidé de procéder à l’effacement de ce dernier.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Les travaux consistent à araser totalement le barrage et le bâtiment d’usine. L’opération s’est déroulée en quatre phases :<br>• durant l’étiage de juillet 2007 la retenue est vidangée. La Beaume est dérivée le long de la retenue jusqu’à l’aval du barrage. La vidange s’effectue ainsi progressivement. Un bassin de décantation est mis en place à l’aval du barrage afin de limiter l’apport de vases. Des pêches de sauvetages sont réalisées en amont et en aval du site, avant et après la vidange de la retenue ;<br>• le site est curé une fois les sédiments de la retenue devenus suffisamment secs. Après vérification de l’absence de toxicité, les sédiments sont stockés une année à l’amont de la retenue pour assèchement ;<br>• les éléments mobiles du barrage ainsi que les structures fixes sont démontées. L’usine est détruite ;<br>• les berges sont remises en état. Elles sont confortées à certains endroits à l’aide des matériaux issus du barrage. Des graviers sont apportés dans le lit mineur du cours d’eau. Un an après la fin des travaux, temps nécessaire au ressuyage des terrains de fond de retenue et des sédiments extraits, la zone de stockage des sédiments est ensemencée avec des espèces typiques de ces milieux, permettant de reprendre l’exploitation agricole.</p>
La démarche réglementaire
Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>
Le suivi
<p>Des pêches d’inventaire sont réalisées avant les travaux. Pendant les travaux, les paramètres physicochimiques de la qualité de l’eau sont suivis à l’amont de la retenue et à l’aval immédiat du barrage. Les populations piscicoles sont suivies après les travaux, à travers des pêches électriques en 2008 et en 2010 ainsi que par le dénombrement des frayères de truites en 2007 et 2008. La fédération départementale<br />pour la pêche a en charge ces suivis.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Au droit de l’implantation du barrage, la ligne d’eau naturelle est rétablie. Le long de la Beaume, la végétation a rapidement repris son développement naturel sans que des plantations soient nécessaires. Dans l’emprise de l’ancienne retenue, des écoulements rapides sont retrouvés, des faciès courants apparaissent. Un substrat plus grossier est mis au jour.</p><p style="text-align: justify;">Dès 2008, soit un an après les travaux, on constate le rétablissement de la diversité spécifique du peuplement piscicole d’origine (truite, chabot, loche franche). La reconquête piscicole est donc rapide et efficace. Trois ans après l’effacement, les analyses des suivis montrent que les densités de truite et de chabot ont nettement augmenté. De plus, la structure démographique de la population de truite semble avoir évolué : les juvéniles sont plus abondants et semblent mieux représentés en termes de classe d’âge.</p>
La valorisation de l'opération
<p> Une plaquette de communication « grand public » est éditée. Elle met en valeur l’intérêt écologique de l’opération et est téléchargeable sur le site de l’EPTB Loire.</p>

Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
204 850 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 204 850 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Etat (40%) - Etablissement Public Loire (25%) - Agence de l'eau (20%) - Union européenne (15%) |
Partenaires techniques du projet | - Électricité de France - office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - fédération départementale pour la pêche - association locale de pêche. |
Maître d'ouvrage |
Établissement public Loire
|
Contacts | Olivier Collon |
olivier.collon@eptb-loire.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Effacement du barrage sur l’Allier à Saint-Étienne-du-Vigan
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/05/2010
Créée le 21/05/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
octobre 1996 juin 1998 |
Linéaire concerné par les travaux | 900 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Allier |
Distance à la source | 44.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
20.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 7.40 ‰ |
Débit moyen | 10.50 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d'eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0141a |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
AUVERGNE |
Département(s) |
HAUTE-LOIRE (43) |
Communes(s) |
SAINT-ETIENNE-DU-VIGAN (43180) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<P>Rétablir la continuité écologique pour le retour des poissons migrateurs.</P>
Le milieu et les pressions
<P> L’Allier est un affluent de la Loire de 421 kilomètres de long. Son bassin versant couvre une surface de 14 310 km2. Ce cours d’eau présente un fort potentiel biologique pour les poissons migrateurs. Le peuplement piscicole est dominé par les salmonidés : truite fario, ombre commun et saumon atlantique. De nombreux cyprinidés d’eaux vives sont également présents. Le saumon représentait jusqu’à la fin du XIXe siècle une importante source de revenus sur tout le bassin Loire - Allier. Les gorges du Haut-Allier comptent parmi les meilleures frayères de ce bassin.<BR>En 1895, une usine visant la production d’électricité pour les communes de Langogne et de Pradelles est construite sur les rives de l’Allier. Le barrage, d’une hauteur de 14 m, crée une retenue d’eau d’environ 900 m. Les sédiments retenus derrière le barrage sont estimés à 30 000 m3. Aucun dispositif de franchissement piscicole n’est installé. La commune de Langogne et la société Force et Lumière du Velay, propriétaires de l’ouvrage à partir de 1897, cédent les installations à EDF en 1950. En 1993, EDF demande le renouvellement d’autorisation d’exploiter la chute hydroélectrique.</P>
Les opportunités d'intervention
<P> En janvier 1994, un conseil interministériel annonce le lancement du « Plan Loire Grandeur Nature » comprenant l’effacement du barrage de Saint-Étienne-du-Vigan en raison du grand nombre d’impacts sur la continuité écologique. En octobre de la même année, le renouvellement de l’autorisation n’est pas accordé à EDF et l’État demande à EDF de démolir le barrage à ses frais.</P>
Les travaux et aménagements
<P> Les travaux consistent à araser totalement le barrage et le bâtiment d’usine. L’opération se déroule en trois phases :<BR>• en novembre 1996, l’usine est démolie ;<BR>• en janvier 1997, une vanne de vidange supplémentaire est mise en place. La vidange est effectuée en novembre 1997 en période de crue afin de diluer les sédiments au fond de la retenue ;<BR>• au printemps 1998, l’Allier est détournée pour travailler au sec et, le 24 juin 1998, le barrage est dynamité, la situation du site ne permettant pas l’accès aux engins de démantèlement. Le site est ensuite remis en état.</P>
La démarche réglementaire
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.2.4.0 (A) Vidanges d'étangs ou de plans d'eau
La gestion
<P> Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</P>
Le suivi
<p> En 1995, des études préliminaires portant sur l’analyse des sédiments sont réalisées. Pendant le chantier, la qualité de l’eau est suivie, notamment pour contrôler le taux de matière en suspension et d’ammoniac. Suite aux travaux, EDF est tenu de réaliser un suivi des berges le long de la retenue, pendant une durée de trois ans. Il vise notamment à contrôler la stabilité des berges de la rivière du fait de la présence à proximité d’une ligne ferroviaire. Ce suivi est effectué par une prise de photos à intervalles réguliers. Par ailleurs, chaque année, l’association Loire grands migrateurs (Logrami), avec la participation de l’office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), effectue un comptage des frayères sur le bassin de l’Allier, grâce à un survol en hélicoptère.</p>
Le bilan et les perspectives
<P>L’effacement du barrage de Saint-Étienne-du-Vigan permet de restaurer la continuité piscicole et de rétablir le transport sédimentaire. Dès l’hiver 1998, des frayères à saumons sont observées à l’amont du barrage. L’année suivante, une quarantaine de frayères y sont dénombrées, soit 15 % du total de l’ensemble de l’Allier.<BR>Ces résultats sont encourageants. Toutefois, la présence d’autres barrages en aval, comme celui de Poutès-Monistrol, limite la capacité de recolonisation du Haut-Allier par les saumons. Ceci explique le faible taux de remontées observées ces dernières années.<BR>D’un point de vue morphologique, le cours d’eau s’équilibre rapidement. Le transport sédimentaire se réactive et permet l’alimentation en gravier des frayères à l’aval. La migration des sédiments vers l’aval met en évidence, quelques années après l’effacement, les fondations de l’ancien ouvrage démoli pour la construction du barrage de Saint-Etienne du Vigan. Des travaux complémentaires sont alors nécessaires pour créer une échancrure dans le seuil réapparu.<BR>L’effacement du barrage de Saint-Étienne-du-Vigan s’accompagne de la mise en place d’un programme d’action pour pallier le manque à gagner de la commune et encourager son développement économique. En effet, les recettes fiscales liées au barrage représentent 7,5 % du produit fiscal. Le programme d’action comprend l’assainissement communal, la mise aux normes de bâtiments d’élevages, la revalorisation touristique de la commune. Cette dernière n’a pu être réalisée. </P>
La valorisation de l'opération
<P> Sans objet.</P>
Coûts
Coût des études préalables | 106 700 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
1 158 600 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 1 270 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - ministère de l’environnement - Agence de l’eau. - EDF |
Partenaires techniques du projet | - Agence de l’eau. |
Maître d'ouvrage |
EDF
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Contacts | Pascal Bomassi |
Office national de l’eau et des milieux aquatiques
pascal.bomassi@onema.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
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Référence(s) bibliographique(s)
<P> Artiges C., Hong S., Morel-Fatio A., Vergnon M. (2006). Évaluation en appui des décisions publiques : retour d’expérience et perspectives dans le cas de quelques barrages en France, MEDD-ENGREF : 77 + annexes.</P>