Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 27/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconnexion des annexes hydrauliques
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 1994
novembre 2005
Linéaire concerné par les travaux 0 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Loire
Distance à la source 0.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.00 ‰
Débit moyen 342.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau RGR007a
à RGR007f
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
CENTRE
PAYS DE LA LOIRE
Département(s) ALLIER (03)
CHER (18)
INDRE-ET-LOIRE (37)
LOIRET (45)
LOIR-ET-CHER (41)
LOIRE-ATLANTIQUE (44)
MAINE-ET-LOIRE (49)
Région Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la capacité d&rsquo;écoulement du lit pour limiter l&rsquo;impact des grandes crues</p>
<p>Redéployer l&rsquo;énergie du fleuve dans les chenaux secondaires pour enrayer le phénomène d&rsquo;incision</p>
<p>Restaurer la diversité écologique du milieu fluvial</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Loire, avec ses 1 013 km de long, est le plus long fleuve de France. Elle prend sa source au Mont Gerbier des Joncs, dans le département de l’Ardèche. Son bassin versant avoisine les 115 000 km². Endiguée à partir du XIIe siècle pour protéger les populations de son régime hydrologique irrégulier, la Loire a longtemps été le support d’une navigation de commerce importante jusqu’au milieu du XIXe siècle sur la majeure partie de son cours. Cette activité a généré l’installation d’ouvrages de chenalisation du lit de navigation qui subsistent encore aujourd’hui malgré leur désuétude. À partir de la fin du XIXe siècle, de grands complexes hydroélectriques sont édifiés sur les principaux affluents de la Loire (Vienne, Creuse, Allier…). Par la suite, le lit mineur de la Loire et de ses affluents connaît une forte activité d’extraction de ses sédiments, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 90. Les extractions de granulats conjuguées à la chenalisation ont provoqué un enfoncement généralisé de son lit et de celui de ses affluents – de l’ordre de 1 m à l’étiage en Loire moyenne. Cet enfoncement peut atteindre 3 m en basse Loire ou sur certains tronçons de l’Allier. Il contribue à modifier l’équilibre du fleuve et conduit à la végétalisation accélérée des chenaux secondaires et des annexes hydrauliques. En d’autres termes, des annexes qui étaient en eau toute l’année sont désormais à sec six mois par an. Perchés au-dessus des niveaux moyens, les marais et les annexes hydrauliques ne restent plus assez longtemps inondés pour permettre la reproduction des poissons. Les frayères, conservant malgré tout des conditions d’inondations intéressantes, sont fréquemment isolées par des atterrissements qui apparaissent à l’aval des annexes et s’amplifient sous l’effet de l’incision du cours principal. Les bras secondaires sont de plus en plus souvent à sec en période d’étiage. Ils perdent ainsi leur fonction de nurserie. Mal activés en eau moyenne, ils offrent un terrain propice à l’implantation de la végétation ligneuse. Le développement de la saulaie-peupleraie favorise l’atterrissement et le processus s’accélère jusqu’à la fermeture totale du milieu. Le comblement des annexes hydrauliques est un phénomène naturel, mais qui est grandement amplifié, de façon indirecte, par l’incision du lit majeur de la Loire et de ses affluents.</p>
© BD carthage et agences de l’eau
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La prise de conscience de ce déséquilibre fluvial a lieu à la suite de l’effondrement spectaculaire du Pont Wilson à Tours en 1978, révélateur des impacts hydromorphologiques des extractions de granulats sur le lit de la Loire et sur les autres fleuves. L’arrêt définitif des extractions et le début des travaux de restauration du lit de la Loire ont eu lieu au cours de la première phase du «plan Loire grandeur nature» (PLGN) lancé lors du comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT) du 4 janvier 1994.</p><p>Ce plan initié par l’État, l’Établissement public Loire, les régions et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne correspond à la mise en oeuvre «d’un plan global d’aménagement de la Loire afin de concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le<br>développement économique».</p><p>En phase avec les orientations du SDAGE, la première phase du plan Loire réservait une place importante à la restauration des annexes hydrauliques dans un souci de convergence entre les objectifs de restauration de la capacité écoulement des crues à l’intérieur du lit endigué et la restauration d’habitat naturels fonctionnels dans un espace particulièrement riche sur le plan environnemental.</p><p>Ces opérations étaient traitées dans deux programmes différents :<br>- pour les sites relevant du domaine public fluvial de la Loire et de l’Allier, les opérations étaient principalement menées dans le cadre du programme de restauration du lit, sous la conduite et la maîtrise d’ouvrage de l’État ;<br>- pour les autres affluents ou sur les terrains privés des rives de la Loire et de l’Allier, les actions étaient menées dans le cadre d’un autre chapitre du plan Loire : le programme de restauration des milieux naturels. Dans ce cas, la maîtrise d’ouvrage était souvent assurée par les fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA) ou par des collectivités locales.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Une équipe pluridisciplinaire &laquo;plan-Loire&raquo; ainsi qu&rsquo;une cellule &laquo;plan-Loire&raquo; du Conseil supérieur de la pêche (CSP devenu Onema depuis 2007) ont été créées afin d&rsquo;aider et de conseiller les maîtres d&rsquo;ouvrage dans la restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents.</p><p>Les travaux consistent à recaler les seuils de connexion aval entre le chenal principal et l&rsquo;annexe hydraulique au niveau de la ligne d&rsquo;eau dépassée au printemps durant 45 jours, une année sur cinq. Pour les frayères à brochets de la Loire moyenne, les projets de remise en communication sont souvent calés au voisinage de la ligne d&rsquo;eau du débit moyen interannuel (module). Compte tenu de l&rsquo;abaissement de la nappe et de l&rsquo;absence d&rsquo;entretien, il est généralement nécessaire d&rsquo;éclaircir le couvert végétal des anciens chenaux pour rétablir des conditions d&rsquo;ensoleillement favorables au développement de la strate herbacée et à la production biologique. Les travaux consistent à traiter soigneusement la ripisylve, en respectant son équilibre général, mais aussi son rôle dans la composition des habitats aquatiques. Les techniques préconisées sont celles du guide méthodologique mis au point pour l&rsquo;entretien du lit de la Loire et de l&rsquo;Allier (Diren Centre /Imacof).</p>

La démarche réglementaire


En complément de la réglementation au titre de la loi sur l’eau de 1992, une attention particulière a été prise pour l’identification des espèces protégées présentes sur les sites et nécessitant l’obtention d’une dérogation (déplacement et/ou destruction d’espèces protégées) auprès des services de l’État compétents.

La gestion

<p>Les maîtres d&rsquo;ouvrage ou gestionnaires des sites restaurés sont encouragés à réaliser un entretien des sites après restauration. Cet entretien peut s&rsquo;inscrire dans le cadre d&rsquo;un contrat territorial du milieu aquatique.</p><p>En général, l&rsquo;entretien des annexes hydrauliques consiste à enlever des arbres tombés en travers, à arracher des ligneux qui se développent dans l&rsquo;annexe, à enlever les encombres qui peuvent s&rsquo;accumuler ou encore à reprendre ponctuellement le nivellement de certaines connexions avec le milieu principal qui se sont refermées sous l&rsquo;effet de dépôts sédimentaires.</p>

Le suivi

<p>Vingt-trois annexes hydrauliques ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un diagnostic végétal et/ou piscicole en 1998 pour définir les interventions à mener. En fonction des objectifs recherchés et compte tenu de l&rsquo;état des lieux et des contraintes, cette étude préalable a abouti à la définition et à la localisation des objectifs ainsi qu&rsquo;au calage hydraulique des interventions.</p><p>De façon plus complète, un suivi pluridisciplinaire a été mis en oeuvre sur cinq annexes fluviales restaurées de la Loire moyenne.</p><p>La physico-chimie, le fonctionnement hydraulique et les compartiments biologiques (invertébrés, zooplancton, poissons et végétation) ont été suivis et analysés en 2002. Les suivis des annexes hydrauliques, par le CSP (devenu Onema), ont pris fin en 2007. Depuis, ils sont pris en charge par les différents maîtres d&rsquo;ouvrage impliqués dans les opérations de restauration.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>Les relevés de qualité de l&rsquo;eau dans les annexes hydrauliques ont permis de mettre en évidence la reconnexion de certaines de ces annexes en relation avec la nappe d&rsquo;accompagnement ou avec certains apports latéraux.</p><p>Dans l&rsquo;ensemble, la macrofaune benthique est riche (138 taxons) et la végétation est assez homogène, dominée par la baldingère (Phalaris arundinacea).</p><p>Sur le plan piscicole, la reproduction a été observée dans chaque annexe fluviale suivie, mais l&rsquo;hydrologie déficitaire de 2002 a provoqué des très grandes différences de fonctionnement entre les annexes, du fait de leur hétérogénéité morphologique. Sur la plupart des sites restaurés, la dépose d&rsquo;oeufs et la présence de jeunes brochets ont pu être mise en évidence par trait d&rsquo;épuisette et pêche électrique durant la période de reproduction, avant la période d&rsquo;émigration des juvéniles vers le milieu principal.</p><p>Le bilan entre le prix de la restauration et le résultat des opérations à long terme est fortement tributaire de l&rsquo;évolution géomorphologique du milieu. La stabilité morphologique des annexes concernées, ainsi que les phénomènes d&rsquo;incision ou d&rsquo;atterrissement à l&rsquo;échelle du lit et de sa bande active doivent donc être pris en compte avant la définition des interventions.</p><p>Outre l&rsquo;arrêt des extractions de matériaux, la réhabilitation des annexes hydrauliques est donc étroitement liée à des actions &ldquo; de fond &rdquo; consacrées au rétablissement de la dynamique fluviale. À l&rsquo;intérieur du lit mineur, les travaux de restauration des bras secondaires y contribuent dans la mesure où ils facilitent la remise en mouvement des sédiments en faveur du cours principal.</p><p>Plus en amont, la préservation de l&rsquo;espace de liberté de la Loire et de l&rsquo;Allier relève également de cette démarche systémique. Il s&rsquo;agit de proposer une alternative économique aux protections de berges pour sauvegarder les zones érodables, notamment à l&rsquo;amont du bec d&rsquo;Allier où se situent les principales sources de réalluvionnement.</p><p>La restauration des annexes hydrauliques continue, notamment dans le contexte du PLGN III (2007-2013 souvent dans le cadre de contrat territoriaux de milieu constitués d&rsquo;un ou de plusieurs volets et signés entre agences de l&rsquo;eau, collectivités territoriales (conseils régionaux et généraux) et maîtres d&rsquo;ouvrage (collectivités, fédérations de pêche) pour une période déterminée (environ 5 ans).</p>

La valorisation de l'opération

<p>Dans le cadre du volet restauration des annexes hydrauliques des contrats territoriaux de milieu passé entre les agences de l’eau, conseils régionaux et généraux ainsi que les maitres d’ouvrages, les opérations réalisées sont présentées à de nombreuses institutions (collectivités, chambres d’agricultures…). Ces présentations se font généralement à l’aide de diaporamas et d’une visite d’un site restauré, à laquelle la presse écrite et télévisuelle est conviée. Des panneaux d’information et des plaquettes sont également réalisés et diffusés à un large public afin de sensibiliser aux enjeux de la restauration des annexes hydrauliques. Beaucoup d’acteurs de la restauration de ces milieux participent à des manifestations organisées régulièrement. Par exemple, la FDPPMA d’Indre-et-Loire a présenté son contrat territorial de milieu pour la restauration et l’entretien des annexes hydrauliques de la Loire et de la Vienne, lors des 9es rencontres Val de Loire à Tours en décembre 2010. Ces actions ont également été valorisées pour les 10 ans de l’inscription de la Loire au Patrimoine mondial de l’Unesco à Tours en octobre 2012.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 20 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 3
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 600 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB) - Conseils régionaux et généraux - Conservatoires régionaux d’espaces naturels (CREN) - Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA)
Partenaires techniques du projet - AELB - FDPPMA - Onema - Conseils régionaux et généraux - Syndicats - CREN - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents (Corela) - Directions départementales des territoires (DDT) - Directions régionales de l’environnement, de l’agriculture et du logement (DREAL)


Maître d'ouvrage DIREN (devenue DREAL) et Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA), AAPPMA locales, syndicats de rivière
Contacts Pierre Steinbach - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes
  Autres contacts : Laëtitia Boutet-Berry - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes (laetitia.boutet-berry@onema.fr) et Grégoire Ricou - FDPPMA d’Indre-et-Loire (g.ricou@fedepeche37.fr)
pierre.steinbach@onema.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Steinbach P., 2001. La restauration des annexes fluviales et des voies de migration de la Loire et de ses affluents. CSP</p>
<p>DIREN, 2002. Restauration et entretien du lit de la Loire et affluent. Plan Loire Grandeur Nature, IMACOF : 70<br />http://www.donnees.centre.developpement-durable.gouv.fr/P.L.G.N/guide/guide_1.pdf</p>

Effacement du seuil de Chelles Basse sur le Miodet

Page mise à jour le 19/12/2017
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2010
juin 2010
Linéaire concerné par les travaux 150 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Miodet
Distance à la source 19.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.60 ‰
Débit moyen 1.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR1150
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) PUY-DE-DOME (63)
Communes(s) SAINT-DIER-D'AUVERGNE (63334)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la continuité écologique</p>
<p>Réduire les risques sécuritaires liés à l&rsquo;ouvrage</p>

Le milieu et les pressions

<p>Rivière située dans le département du Puy-de-Dôme, le Miodet prend sa source dans les monts du Livradois et se jette dans la Dore en rive gauche après un parcours de 30 km. Il draine un bassin versant de 102 km&sup2;, majoritairement couvert par des terrains agricoles en aval et par des massifs forestiers en amont. Le Miodet connait un important problème d&rsquo;ensablement comme la majorité des cours d&rsquo;eau du Livradois-Forez. Cet ensablement a pour origine la déprise agricole et l&rsquo;exploitation de résineux en bords de cours d&rsquo;eau ne permettant plus le maintien des sols face à l&rsquo;érosion.</p><p>Par ailleurs, sur le cours du Miodet, on compte plus d&rsquo;une trentaine d&rsquo;ouvrages hydrauliques, dont la plupart n&rsquo;ont plus d&rsquo;usage. Au niveau de la confluence avec la Dore, le barrage de Sauviat, construit au XIXe siècle pour la production hydroélectrique, est toujours en activité. D&rsquo;une hauteur de 27 m et d&rsquo;une capacité de 0,6 million de m3 d&rsquo;eau, il bloque totalement la continuité du cours du Miodet. Le seuil de Chelles Basse est situé plus en amont, au niveau de la commune de St-Dier-d&rsquo;Auvergne. Ce seuil, haut de 4,5 m et abandonné depuis plusieurs décennies, avait initialement pour fonction l&rsquo;alimentation d&rsquo;un moulin, en ruine aujourd&rsquo;hui. Contrairement à la Dore, le cours du Miodet n&rsquo;est pas classé, et n&rsquo;abrite pas de migrateur amphihalin. Toutefois, il présente un bon potentiel de zones favorables à la reproduction des truites et espèces d&rsquo;accompagnement (chabot, vairon).</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Ouvrage abandonné, le seuil de Chelles Basse n&rsquo;a plus d&rsquo;usage. Dans le cadre du contrat de restauration et d&rsquo;entretien (CRE) 2005-2010, les techniciens de la communauté de communes du Pays d&rsquo;Olliergues (CCPO) ont recherché et démarché la propriétaire afind&rsquo;envisager une solution pour rétablir la continuité écologique au niveau de l&rsquo;ouvrage.</p><p>Deux solutions ont été présentées à la propriétaire : l&rsquo;effacement ou l&rsquo;aménagement d&rsquo;une passe à poissons. La propriétaire n&rsquo;habitant pas sur le bassin et le CRE bénéficiant d&rsquo;une équipe de régie et de financements publics en provenance du Conseil général et de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau, la solution d&rsquo;effacement a été privilégiée. La mise en place d&rsquo;une passe à poissons aurait nécessité une consolidation de l&rsquo;ouvrage et un entretien régulier. L&rsquo;opération d&rsquo;effacement a donc été inscrite en 2009 au CRE alors en cours de mise en oeuvre.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Avant de procéder à l&rsquo;effacement du seuil, l&rsquo;équipe technique du CRE a réalisé un entretien de la ripisylve en coupant tous les arbres pouvant gêner l&rsquo;accès au seuil ou menaçant de tomber suite à l&rsquo;effacement de la retenue. Un chenal de dérivation a ensuite été mis en place afin de pouvoir travailler à sec. Une partie du sable abondamment présent dans la retenue a été régalée sur les berges. Enfin, le seuil de pierre a été totalement supprimé jusqu&rsquo;au niveau de ses fondations, les blocs le constituant ont été en partie mis en dépôt sur les berges ou utilisés pour diversifier les écoulements dans le lit mineur du cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau.

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>Aucun état initial n&rsquo;a été réalisé. Aucun suivi n&rsquo;est prévu après travaux.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>En termes de réalisation des objectifs, cette action est une réussite puisque le transport des sédiments est rétabli et la libre circulation des poissons est rouverte sur un tronçon de quatre km. Visuellement, le milieu s&rsquo;est diversifié, on observe une granulométrie plus grossière et plus hétérogène. Des radiers et des habitats favorables pour des frayères réapparaissent. Les berges commencent peu à peu à se revégétaliser. Cependant, le linéaire rouvert suite à l&rsquo;effacement du seuil est limité par la présence, en aval, du barrage de Sauviat, situé à la confluence Dore-Miodet, qui bloque totalement la continuité sur le cours d&rsquo;eau. Il n&rsquo;est pas prévu à l&rsquo;heure actuelle de réaliser une quelconque action pour la restauration de la continuité au niveau de ce barrage.</p><p>Localement, les travaux réalisés sur le seuil de Chelles Basse ont été controversés. L&rsquo;opération a souffert d&rsquo;un grand manque de communication. Du fait de l&rsquo;opportunité d&rsquo;intervention (volonté du propriétaire) et de la localisation du site (isolé dans la forêt, sans enjeux ni usages), les travaux ont été réalisés rapidement, sans information ou consultation préalable de la population locale sur le contenu du projet. Après la réalisation de l&rsquo;effacement, les propriétaires situés plus en aval ainsi que les protecteurs de moulins ont exprimé leur désaccord au sujet de la destruction d&rsquo;un ouvrage considéré comme patrimonial, appuyés par la critique d&rsquo;un article paru dans un journal local. Des réunions de communication ont été organisées suite aux travaux, avec les riverains et les services techniques du CRE, afi n d&rsquo;expliquer la démarche d&rsquo;opportunité de cette opération, les motivations du projet et favoriser son acceptation. Le prochain contrat territorial reprendra les thématiques du CRE 2005-2010 et des actions (non programmées encore) seront envisagées dans le cadre de la restauration de la continuité écologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Pas de valorisation.</p>

Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 28 154 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 28 154 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %, dans le cadre du CRE) - Conseil général du Puy-de-Dôme (25 %) - Communauté de communes du Pays d’Olliergues (25 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Fédération départementale du Puy-de-Dôme pour la pêche et la protection du milieu aquatique - Direction départementale des territoires (DDT 63)


Maître d'ouvrage Communauté de Communes du Pays d’Olliergues (CCPO)

Contacts Julie Cadel - Communauté de communes du Pays d’Olliergues
  autre contact : Alain Bonnet - Onema Délégation Auvergne-Limousin - alain.bonnet@onema.fr
rivieres.doremoyenne@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement partiel du seuil Cros sur la Dunière

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2009
novembre 2009
Linéaire concerné par les travaux 90 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Dunière
Distance à la source 20.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
10.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 2.90 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0162
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) HAUTE-LOIRE (43)
Communes(s) DUNIERES (43087)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Mise en conformité de l’ouvrage (art. L. 432-6 du CE)</p>
<p>Restauration de la continuité écologique</p>
<p>Réduire les débordements locaux</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Dunière, cours d’eau de 43 km de long, est un sous affluent de la Loire qui se jette dans le Lignon du Velay. Son bassin versant, d’une superficie de 238 km², est majoritairement dominé par des parcelles d’élevages bovins et des zones de massifs forestiers avec une urbanisation diffuse.</p><p>Les principales pressions exercées sur le cours d’eau à l’échelle du bassin versant sont liées à la présence de seuils le long du cours de la Dunière ainsi qu’au ravinement des parcelles recouvertes de résineux. Les impacts hydromorphologiques des parcelles et des seuils sur la Dunière et ses affluents sont multiples : déstabilisation des berges, élargissement des cours d’eau par absence de maintien des berges, ensablement, diminution du transit sédimentaire, cloisonnement du cours d’eau, perte de débit via les biefs, perte d’habitats pour la faune aquatique, notamment les espèces piscicoles…</p><p>Au total, 73 seuils sont dénombrés sur le bassin, dont 32 sont infranchissables pour la truite. Anciens pour la plupart, ces seuils ont été construits jadis pour l’irrigation des prairies de pâturage et pour l’utilisation de la force motrice des moulins (industrie de textiles, denrées alimentaires…).&nbsp;</p><p>La plupart d’entre eux ont ensuite été abandonnés progressivement, suite à la déprise agricole. Certains seuils sont aujourd’hui utilisés pour l’hydroélectricité (microcentrales).</p><p>La Dunière est classée au titre de l’article L. 432-6 du code de l’environnement pour la présence de la truite commune (truite fario) sur son bassin versant. Il existe donc un enjeu notable pour la circulation de cette espèce, mais également pour d’autres espèces présentes : loche, vairon et goujon.</p><p>Le seuil du Cros, d’une hauteur de 1,29 m, est totalement infranchissable par la truite. Construit jadis pour les besoins d’une scierie, ce seuil est désormais sans usage. Il demeure encore en bon état mais le bief est en partie comblé.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Le contrat de restauration et d’entretien (CRE) Dunière et affluents (2005-2009) était doté d’un volet sur la restauration de la continuité écologique. Dans le cadre de sa mise en place, le technicien rivière a procédé, en 2004-2005, à un inventaire des ouvrages du bassin. Il a identifié les secteurs sur lesquels intervenir en priorité pour restaurer la continuité. Il a ensuite rencontré les propriétaires des ouvrages afin de leur expliquer la situation du cours d’eau, l’obligation réglementaire (L. 432-6) existante et les solutions envisageables.</p><p>Le propriétaire du seuil de Cros souhaitait voir le seuil effacé, notamment pour diminuer le risque de débordement local et éviter des contraintes de gestion et d’entretien du seuil en cas d’installation d’une passe à poissons.</p><p>Une phase de concertation a été nécessaire avec les propriétaires des terrains attenants au seuil. Au final, le Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala) s’est engagé à réaliser des mesures complémentaires de protection des berges en amont afin d’éviter la perte de surface des terrains suite à l’abaissement de la ligne d’eau.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>L’ouvrage a été arasé à la pelle mécanique sur une hauteur de 1 m et sur toute sa longueur. Trois miniseuils noyés ont été mis en place sur 100 m en amont du seuil afin de maintenir l’équilibre du profil en long et éviter l’érosion régressive. C’est également pour cette raison que la solution d’effacement total de l’ouvrage n’a pas été retenue.</p><p>Des mesures complémentaires ont été mises en place sur le site : des protections de berges en géotextile ont été installées pour éviter la perte de surface – par érosion des berges – des terrains attenants.</p><p>Enfin, des mesures ont été prises dans le but de diminuer l’impact des travaux : réalisation d’une pêche de sauvegarde et travail à sec avec mise en place d’un batardeau pour dévier temporairement les écoulements.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion ultérieure n’est prévue sur le site.&nbsp;</p>

Le suivi

<p>En 2006 et 2009, un état initial du compartiment physique a été réalisé : suivi de la zone d&rsquo;influence de l&rsquo;ouvrage, de l&rsquo;état du maintien des berges, de l&rsquo;estimation du risque d&rsquo;érosion régressive par la réalisation de profils en long et en travers. En 2007, un suivi visuel des frayères à truite a également été effectué en amont et aval de l&rsquo;ancien seuil.</p><p>Une évaluation de l&rsquo;état des berges et de la ripisylve a également été entreprise avec le propriétaire riverain.<br />Après les travaux, un suivi photo est réalisé afin de surveiller l&rsquo;évolution morphologique du site (érosion régressive). Le suivi des frayères à truite est poursuivi en 2009 et 2010.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>L’arasement du seuil de Cros a permis de rétablir la continuité sur un tronçon de 3,7 km de long.</p><p>Les gains au niveau de la morphologie et de la biologie sont déjà visibles deux mois après les travaux : le retour d’une diversité de faciès et d’écoulements est constaté. La zone lentique en amont, auparavant créée par l’ouvrage, a laissé la place à un secteur de plat courant-radier sur une centaine de mètres. La totalité des écoulements est libérée.</p><p>À l’échelle du tronçon - quelques centaines de mètres de linéaire - une alternance de radiers-mouilles est retrouvée.</p><p>Le suivi des frayères montre une recolonisation rapide de la zone en amont de l’ancien seuil : 14 frayères fonctionnelles ont été dénombrées en décembre 2009 alors qu’aucun substrat de ponte n’était observé en 2007.</p><p>La hauteur résiduelle du seuil est inférieure à 30 cm en période d’étiage. L’ouvrage est transparent lors des périodes de migration de la truite notamment.</p><p>Sur le secteur, aucune érosion régressive n’est constatée, ni d’effondrement de berges.</p><p>L’objectif de restauration de la continuité est atteint. Toutefois, l’ampleur du linéaire rouvert est limitée par la présence de deux seuils : l’un de plus de 1,5 m de haut et situé à 2,2 km en aval, qui reste infranchissable pour les espèces piscicoles ; l’autre, situé 1,5 km en amont, d’une hauteur de 2 m.</p><p>Cette opération pilote pour le Sicala est l’une des premières opérations d’arasement réalisées sur le bassin versant. Elle a, par la suite, servi d’exemple pour quatre autres réalisations d’effacements d’ouvrages sur le bassin.</p><p>Dans le cadre du CRE, d’autres opérations de restauration de la continuité écologique ont été mises en oeuvre : trois autres arasements ont été réalisés en amont de la commune de Dunières, puis un autre sur le Gournier, affluent en rive droite de la Dunière. Le Sicala a également procédé au remplacement d’un passage busé sur un affl uent (le Charrerogne) par un pont cadre, décloisonnant ainsi totalement l’affluent. Enfin, deux autres ouvrages ont bénéfi cié de l’installation d’une passe à poissons au niveau de la commune de Dunières (lieu-dits : Berthollet) et boulodrome.&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p>L’arasement du seuil de Cros a fait l’objet d’articles dans la presse écrite et télévisuelle. Une journée d’animation portant sur la continuité écologique a été organisée à l’écopôle du Forez en mai 2010 avec des associations environnementales, l’Onema, les Agences de l’eau, les techniciens des structures à compétence eau présentes sur les bassins environnants ainsi que quelques élus et des étudiants. À cette occasion, la démarche de restauration de la continuité mise en place dans le CRE de la Dunière a été présentée, notamment à travers l’exemple de l’arasement du seuil de Cros.&nbsp;</p><p>Cette opération pilote ainsi que les quatre autres réalisations d'effacement d'ouvrages sur le bassin ont été valorisées dans une vidéo réalisée par l'Agence de l'eau Loire-Bretagne.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 13 300 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 13 300 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (40 %) - Conseil général de Haute-Loire (20 %) - Fédération départementale de Haute-Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 43) (5 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Commune de Dunières - Direction départementale des territoires de Haute-Loire (DDT 43)


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala)

Contacts Daniel Roche - Syndicat intercommunal d’aménagement de la Loire et de ses affluents (Sicala)
  3, avenue Jean-Baptiste Marcet 43000 Le Puy en Velay
daniel.roche@sicalahauteloire.org

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné


Restauration de berges sur la gravières des Gounets

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 30/11/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
juillet 2007
novembre 2007
Surface concernée par les travaux 0.18 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Domaine Public Fluvial, ZNIEFF type II, Natura 2000
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0142b
Référence du site Natura 2000
FF8301072

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) HAUTE-LOIRE (43)
Communes(s) AUZON (43016)

Carte de localisation
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer un intérêt fonctionnel et patrimonial à ce milieu en lui conférant des potentialités d'accueil de la végétation semi-aquatique</p>
<p>Restaurer le paysage par une végétation plus dense</p>
<p>Accueillir une faune et une flore diversifiées</p>
<p>Rétablir un bon pouvoir épurateur sur la ressource en eau</p>

Le milieu et les pressions

<p>La gravière des Gounets présente des berges abruptes sur lesquelles aucune végétation semi-aquatique ne peut s’implanter (biodiversité très faible). Le paysage autour de la gravière est lui-même assez artificialisé (remblais, ancien chemin d’exploitation…).<br>D’une superficie de 2,4 hectares comprenant les milieux attenants, pour une surface en eau de 1,3 hectares, la gravière n’est pas connectée à l’Allier hormis en période d’inondation marquée comme en 2003 où un chenal s’est creusé entre la gravière et l’Allier.<br>A l’issue de l’exploitation de la gravière (1999), aucune réelle réhabilitation écologique n’a été faite (berges restées abruptes), d’où la faible valeur patrimoniale du site avant les travaux. <br>Les milieux attenants sont pâturés par un troupeau d’ovins, la pêche n’y est pas pratiquée.</p>
Carte de localisation de la gravière des Gounets
Carte de localisation de la gravière des Gounets

Les opportunités d'intervention


<p>La gravière des Gounets fait partie du site « Méandre des Granges » lui-même inclus dans le périmètre d’intervention au titre du Plan Loire Grandeur Nature « Méandres de Précaillé et des Granges », dont la mise en œuvre est réalisée par le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne (CEN Auvergne). <br>Ce site fait également partie du site Natura 2000 « Val d’Allier Limagne brivadoise » dont le document d’objectif n’était pas encore validé au moment des travaux (validé en 2009).<br>Les actions menées dans ce secteur ont conduit la réflexion autour de la réhabilitation de la gravière, suite à une étude de faisabilité réalisée par le CEN Auvergne en 2007, afin d’améliorer son potentiel biologique et d’adapter la gestion du site au risque d'érosion.<br>Ce projet a été concerté avec la DDT de Haute-Loire, propriétaire du site (parcelle du DPF), la commune et l’exploitant agricole du site. Plusieurs scénarios d’aménagement ont été proposés avant de statuer sur le scénario le plus adapté et prenant en compte les divers usages et contraintes du site.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Les travaux ont été effectués en période de basses-eaux, début septembre.<br>1800 m² de hauts-fonds ont été créés par déblais/remblais à une altitude calée de façon à ce qu'ils soient inondés en moyenne 8,5 à 10 mois/an. L’objectif était de permettre à la végétation habituelle des hauts-fonds de se développer à la fin de l’été et de favoriser l’implantation d’hélophytes adaptés. Un chenal pénétrant dans la zone de hauts-fonds a été créé afin de diversifier le profil de berge et d'augmenter le linéaire de rive. <br>L'équipe technique du Conservatoire est ensuite intervenue pour poser 120 mètres de clôture électrique pour la mise en défens de la zone de hauts-fonds afin que le troupeau ovin ne vienne pas brouter la végétation en cours de restauration à la suite des travaux. Un poste solaire a été installé et mis à disposition de l’agriculteur. <br>Aucune plantation n’a été faite, l’objectif étant de suivre la recolonisation du haut-fond par la végétation de façon naturelle.<br>Seuls des bouturages de saules ont été effectués sur les autres berges non aménagées afin de permettre la diversification de la végétation et la restauration d’une ripisylve en bordure de gravière.</p>
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne

La démarche réglementaire


Non soumis au régime de la Loi sur l'Eau


La gestion


<p>Une convention de mise à disposition a été établie entre la DDT et le CEN Auvergne afin de permettre la réalisation des travaux. <br>La clôture de mise en défens du pâturage a du être restaurée suite à la crue de 2008.</p>

Le suivi

<p>Le CEN Auvergne a été en charge du protocole et de la mise en oeuvre du suivi botanique de la berge restaurée. Il consiste en l’établissement d’une liste floristique et de relevés exhaustifs de la végétation sur le haut-fond et le talus de berge dans le courant du mois de septembre (période de basses-eaux).<br>Le niveau d’eau de la gravière est également relevé au moment de chaque suivi pour mesurer l’influence de ce dernier sur le développement de la végétation.<br>Parallèlement au suivi botanique, un suivi photographique a aussi été mis en place (4 clichés identiques pris chaque année), afin d’avoir un rendu visuel de la colonisation du haut-fond par la végétation.<br>En 2011, des relevés phytosociologiques ont été mis en place sur le haut-fond suite à la restauration de la végétation, ce qui permet aujourd’hui une lecture des groupements de végétation présents sur le site.<br>Des analyses de la qualité de l’eau ont été confiées à un laboratoire d’analyse afin de mesurer les paramètres de température, turbidité, oxygène dissous, et nitrates présents dans l’eau. Le but était d’avoir une comparaison de la qualité de l’eau entre la gravière des Gounets et la gravière voisine (Sablière de Chappes) suite au constat d’un développement algal important dans la première et non dans la seconde.</p>
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne
CEN Auvergne

Le bilan et les perspectives

<p>Le bilan des travaux réalisés sur la gravière des Gounets est très positif.<br>En effet, le suivi du site montre que le haut-fond est revégétalisé à 90%, 3 saisons après les travaux, et qu’une espèce très rare, non revue sur le Val d’Allier brivadois depuis 1960 a été découverte lors du suivi de 2010 : La Gratiole officinale (Protection nationale et régionale).<br><br>Ainsi on peut confirmer que :</p><ul><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le haut-fond semble avoir été créé à la bonne altitude pour permettre la durée d'exondation&nbsp; attendue (malgré une contradiction dans les hauteurs d’eau à vérifier en 2011)</li><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; Des vases et limons se sont déposés sur les matériaux remaniés apportant éléments nutritifs et banque de graines pour l’expression de la végétation</li><li>-&nbsp;&nbsp;&nbsp; La végétation colonise convenablement la berge restaurée avec les espèces typiques des milieux créés et avec une proportion assez faible d’espèces rudérales et nitrophiles</li></ul><p>Les résultats du suivi 2011 montrent une tendance toujours positive, le maintien voire l’amélioration de la qualité écologique des habitats restaurés.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Les résultats de ces travaux ont été diffusés auprès de la commune, de la DDT, de l’ONEMA et de l’animateur Natura 2000 afin que cette expérience serve d’éventuel exemple pour d’autres travaux de ce type (article de presse, bulletin communal, visite de terrain...).</p>

Documents de communications Medias
CEN Auvergne
Hauts-fonds 4 ans après les travaux (Septembre 2011)
CEN Auvergne
Hauts-fonds 4 ans après les travaux (Septembre 2011)

Coûts

Coût des études 6375
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 12968
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 19343

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conseil Général de Haute-Loire (19%) - Agence de l'Eau Loire-Bretagne (29%) - Etat (33%) - Conseil Régional d'Auvergne (15%)
Partenaires techniques du projet - Direction Départementale des Territoires (DDT) de Haute-Loire - Exploitant agricole du site


Maître d'ouvrage Conservatoire d'espaces naturels d'Auvergne

Contacts Delphine BENARD
  Le Bourg 43230 CHAVANIAC-LAFAYETTE

cen-auvergne@espaces-naturels.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Esnouf S., Saillard J., 2003. Etude de définition des priorités d'intervention sur les méandres des Granges, Auzon, Azerat, Vergongheon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43.&nbsp; 17 pages. CEPA - Riom</p>
<p>JEAN A.C., 2007. Etude de réhabilitation de la Gravière des Gounets, Commune d'Auzon (43). Programme Loire Nature Méandre de précaillé et des Granges, DIREN auvergne, AELB, CR Auvergne, CG 43.&nbsp; 15 pages. CEPA - Riom</p>

Effacement du seuil de Stalapos sur l’Alagnon

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 31/05/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2008
octobre 2009
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Alagnon
Distance à la source 15.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
5.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.50 ‰
Débit moyen 1.00 m3/s

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Site inscrit
Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0247
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) CANTAL (15)
Communes(s) MURAT (15138)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Rétablir la continuité écologique.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;L’Alagnon est un affluent de l’Allier, qui prend sa source dans le mont Cantal à 1686 mètres d’altitude. Il draine un bassin versant de 1 044 km2 et parcourt un linéaire de 85 kilomètres. Le peuplement piscicole est composé de l’ombre commun et de la truite fario. Historiquement, le saumon atlantique était présent dans cette rivière classée « cours d’eau à migrateur » au titre de l’article L.432-6 du Code de l’environnement.<br>Entre les communes de Murat et d’Albepierre-Bredons, se trouve un seuil permettant l’alimentation en eau d’un moulin dont la prise d’eau est aujourd’hui comblée. L’ouvrage de 2,7 m de haut et 26,5 m de large est situé à proximité du camping municipal, en rive gauche, et de prairies de pâture, en rive droite.<br>Cet ouvrage est équipé d’une passe à poissons, dont l’efficacité est fortement limitée. La remontée des poissons est en effet impossible et la dévalaison très difficile. Par ailleurs, la retenue formée par ce seuil s’étendant sur 400 m est remplie par environ 6 000 m3 de sédiments.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Le rétablissement de la continuité piscicole sur l’axe Alagnon est un des objectifs principaux du contrat de rivière de l’Alagnon 2001-2007, porté par le syndicat intercommunal de gestion de l’Alagnon (SIGAL). Dès 2001, des concertations avec les acteurs du territoire concernés sont engagées.<br>Le seuil de Stalapos ne possédant plus d’usage, le propriétaire cède son droit d’eau en 2004. En 2008, les travaux d’arasement de l’ouvrage commençent.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Avant la réalisation des travaux, le cours d’eau est dévié pour permettre la mise à sec du seuil et de la retenue. Entre juin 2008 et juillet 2008, le seuil est arasé à la pelle mécanique. Le lit est ensuite terrassé et des enrochements sont mis en place pour prévenir l’érosion des berges du camping. Les berges sont retalutées, des plantations effectuées et le site est revégétalisé en novembre 2009.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.3.0 (A) impact sensible sur la luminosité

La gestion

<p>&nbsp;Sur la base d’un marché à bons de commande, le SIGAL contractualise avec une entreprise pour deux types d’intervention :<br>• le dégraissement des atterrissements : lorsque les sédiments réduisent de plus de 20 % la section originelle du lit à l’amont des ouvrages d’art, le président du SIGAL peut, sur proposition du comité de suivi, engager l’enlèvement partiel ou total des atterrissements ;<br>• l’intervention d’urgence : si le dépôt de matériaux lors d’une crue menace directement les ouvrages, l’entreprise doit pouvoir intervenir sous 12 h après décision du président du SIGAL.<br>Par ailleurs, si l’espace de liberté laissé à la rivière tend à être dépassé (environ 10 m en recul de l’ancien tracé de la berge), les berges pourront être protégées par du génie végétal.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Un état initial est réalisé par un bureau d&rsquo;études et porte sur le compartiment physique (méthode CarHyCE simplifiée). La fédération départementale de la pêche effectue un comptage des frayères à truites.<br />Des suivis sont prévus pour une durée de trois ans, à raison de deux à trois fois par an selon le contexte hydrologique. Ils permettront d&rsquo;étudier la dynamique physique de l&rsquo;Alagnon après arasement du seuil. Le comptage des frayères à truites sera réalisé autant d&rsquo;années que nécessaire.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt">Dès 2009, des réajustements morphologiques sont déjà observés. Dans la zone des travaux au droit du seuil, le lit s’est abaissé de 1,1 m ce qui semble être proche de l'équilibre. À 260 m en aval au niveau du pont de Stalapos, les dépôts de matériaux provoquent un exhaussement proche de 60 cm. Au niveau du pont SNCF (360 m à l'amont des travaux) et à 800 m en aval du seuil arasé, aucune influence significative suite aux travaux n’est observée. Les mesures réalisées en 2011 confirment cette tendance. A l'échelle du tronçon, le profil en long se stabilise, équilibré par des enfoncements et exhaussements locaux.<br>Les premiers comptages des frayères à truites révèlent une diminution au niveau de la zone des travaux : 63 frayères en 2007 et 3 frayères en 2008. Par contre, en amont de l’ancien seuil, une forte augmentation est observée : 37 frayères en 2007 et 91 en 2008.<br>Les impacts immédiats des travaux sur les populations de truites sont donc déjà annulés par la recolonisation extrêmement rapide de l’amont. <br>Les comptages des frayères en 2011 montrent une augmentation globale (sur tous les points de mesure) du nombre de frayères : au niveau de l'amont de l'ancien seuil, 125 frayères ont été dénombrées et 51 au niveau de la zone de travaux. <br>L'évolution du profil en long et l'augmentation du nombre de frayères montrent le gain écologique notable de cette opération. Le suivi des frayères ainsi que des profils en longs et en travers se poursuivra en 2012 et en 2013.</p> <p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt">La bonne communication effectuée auprès du propriétaire de l’ouvrage est un point clé de la réussite de ce projet. Par ailleurs, le comité de pilotage composé d’un ensemble d’acteur du territoire (mairie, parc naturel régional, Direction départementale de l’agriculture et de la forêt, Office national de l’eau et des milieux aquatiques, fédération départementale de la pêche, agence de l’eau, conseil général, conseil régional, SNCF, Direction départementale de l’équipement, gestionnaire du camping) permet de définir un projet satisfaisant les intérêts de chacun.&nbsp;<br><br>Dans le cadre du Contrat Territorial de l'Alagnon 2011-2015, 15 ouvrages visés par le programme d'action pour le rétablissement de la continuité écologique seront équipés ou arasés.<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Des articles dans la presse sont parus et des reportages ont été diffusés au journal télévisé régional.<br>On pourra se reporter à l’article de la revue de l’agence de l’eau Loire - Bretagne consacré à cette opération : « L’Eau en Loire - Bretagne », édition spéciale « Les Trophées de l’Eau en Loire - Bretagne », n° 79, novembre 2009, p. 24-25, téléchargeable à l’adresse suivante :</p><p style="text-align: justify;">Ce projet a également fait partie de la Campagne "Changeons de point de vue sur l'eau" lancée par les agences de l’eau, l’Onema et le ministère en charge de l’Écologie. Cette campagne qui donne la parole aux élus des différentes structures maitres d'ouvrage a été valorisée lors du salon des maires en novembre 2011.</p>
Le SIGAL a été lauréat aux « Trophées de l’eau » Loire - Bretagne de 2009 pour cette opération.

MédiasMédias

Coûts

Coût des études préalables 10 400 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 153 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 173 800 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - agence de l’eau (40%), - conseil général (25%) - conseil régional (15%) - syndicat mixte de gestion de l’Alagnon (10%) - fédération départementale de la pêche (10%)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - fédération départementale de la pêche.


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal de gestion de l’Alagnon et de ses affluents (SIGAL)
Contacts Guillaume Ponsonnaille
  47, rue Jean Lépine - 15500 Massiac
alagnon@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement du barrage de Fatou sur la Beaume

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 31/05/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2007
août 2007
Linéaire concerné par les travaux 50 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Beaume
Distance à la source 9.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 37.00 ‰
Débit moyen 0.23 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR1677
Référence du site Natura 2000
FR8301096
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) HAUTE-LOIRE (43)
Communes(s) SOLIGNAC-SUR-LOIRE (43241)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Assurer la sécurité publique.</p>
<p>Rétablir la continuité écologique.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;La Beaume est un affluent de la Loire de 10 kilomètres de long. À la limite des communes de Solignac-sur-Loire et du Brignon, 2,7 kilomètres avant la confluence avec la Loire, le cours d’eau forme une chute d’eau naturelle de 27 mètres de hauteur. La qualité écologique du cours d’eau est assez bonne et le peuplement piscicole est composé de la truite, du vairon et du chabot. L’écrevisse à pieds blancs est également présente, le site étant classé au titre de Natura 2000 « rivières à écrevisses à pattes blanches ».<br>En 1907, un barrage de type poids en pierre maçonnées, d’une hauteur de chute de 6,10 mètres est construit sur la Beaume. Ce barrage est destiné à la production d’énergie hydroélectrique de l’usine de Fatou. Son exploitation s’arrête dans les années soixante. Situé à 400 mètres de sa confluence avec la Loire, il bloque la continuité écologique. Les sédiments accumulés derrière le barrage sont estimés à 6 000 m3.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;L’établissement public territorial de bassin (EPTB) Loire est devenu propriétaire de cet ouvrage au cours de l’année 1985 dans le cadre des acquisitions foncières du programme de Serre de la Fare. Pour des raisons de sécurité liées au mauvais état de l’ouvrage, il est décidé de procéder à l’effacement de ce dernier.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Les travaux consistent à araser totalement le barrage et le bâtiment d’usine. L’opération s’est déroulée en quatre phases :<br>• durant l’étiage de juillet 2007 la retenue est vidangée. La Beaume est dérivée le long de la retenue jusqu’à l’aval du barrage. La vidange s’effectue ainsi progressivement. Un bassin de décantation est mis en place à l’aval du barrage afin de limiter l’apport de vases. Des pêches de sauvetages sont réalisées en amont et en aval du site, avant et après la vidange de la retenue ;<br>• le site est curé une fois les sédiments de la retenue devenus suffisamment secs. Après vérification de l’absence de toxicité, les sédiments sont stockés une année à l’amont de la retenue pour assèchement ;<br>• les éléments mobiles du barrage ainsi que les structures fixes sont démontées. L’usine est détruite ;<br>• les berges sont remises en état. Elles sont confortées à certains endroits à l’aide des matériaux issus du barrage. Des graviers sont apportés dans le lit mineur du cours d’eau. Un an après la fin des travaux, temps nécessaire au ressuyage des terrains de fond de retenue et des sédiments extraits, la zone de stockage des sédiments est ensemencée avec des espèces typiques de ces milieux, permettant de reprendre l’exploitation agricole.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p>Des pêches d&rsquo;inventaire sont réalisées avant les travaux. Pendant les travaux, les paramètres physicochimiques de la qualité de l&rsquo;eau sont suivis à l&rsquo;amont de la retenue et à l&rsquo;aval immédiat du barrage. Les populations piscicoles sont suivies après les travaux, à travers des pêches électriques en 2008 et en 2010 ainsi que par le dénombrement des frayères de truites en 2007 et 2008. La fédération départementale<br />pour la pêche a en charge ces suivis.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Au droit de l’implantation du barrage, la ligne d’eau naturelle est rétablie. Le long de la Beaume, la végétation a rapidement repris son développement naturel sans que des plantations soient nécessaires. Dans l’emprise de l’ancienne retenue, des écoulements rapides sont retrouvés, des faciès courants apparaissent. Un substrat plus grossier est mis au jour.</p><p style="text-align: justify;">Dès 2008, soit un an après les travaux, on constate le rétablissement de la diversité spécifique du peuplement piscicole d’origine (truite, chabot, loche franche). La reconquête piscicole est donc rapide et efficace. Trois ans après l’effacement, les analyses des suivis montrent que les densités de truite et de chabot ont nettement augmenté. De plus, la structure démographique de la population de truite semble avoir évolué : les juvéniles sont plus abondants et semblent mieux représentés en termes de classe d’âge.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Une plaquette de communication « grand public » est éditée. Elle met en valeur l’intérêt écologique de l’opération et est téléchargeable sur le site de l’EPTB Loire.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 204 850 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 204 850 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Etat (40%) - Etablissement Public Loire (25%) - Agence de l'eau (20%) - Union européenne (15%)
Partenaires techniques du projet - Électricité de France - office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - fédération départementale pour la pêche - association locale de pêche.


Maître d'ouvrage Établissement public Loire
Contacts Olivier Collon
 
olivier.collon@eptb-loire.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Effacement du barrage sur l’Allier à Saint-Étienne-du-Vigan

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/05/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 1996
juin 1998
Linéaire concerné par les travaux 900 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Allier
Distance à la source 44.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
20.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 7.40 ‰
Débit moyen 10.50 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0141a
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
Département(s) HAUTE-LOIRE (43)
Communes(s) SAINT-ETIENNE-DU-VIGAN (43180)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Rétablir la continuité écologique pour le retour des poissons migrateurs.</P>

Le milieu et les pressions

<P>&nbsp;L’Allier est un affluent de la Loire de 421 kilomètres de long. Son bassin versant couvre une surface de 14 310 km2. Ce cours d’eau présente un fort potentiel biologique pour les poissons migrateurs. Le peuplement piscicole est dominé par les salmonidés : truite fario, ombre commun et saumon atlantique. De nombreux cyprinidés d’eaux vives sont également présents. Le saumon représentait jusqu’à la fin du XIXe siècle une importante source de revenus sur tout le bassin Loire - Allier. Les gorges du Haut-Allier comptent parmi les meilleures frayères de ce bassin.<BR>En 1895, une usine visant la production d’électricité pour les communes de Langogne et de Pradelles est construite sur les rives de l’Allier. Le barrage, d’une hauteur de 14 m, crée une retenue d’eau d’environ 900 m. Les sédiments retenus derrière le barrage sont estimés à 30 000 m3. Aucun dispositif de franchissement piscicole n’est installé. La commune de Langogne et la société Force et Lumière du Velay, propriétaires de l’ouvrage à partir de 1897, cédent les installations à EDF en 1950. En 1993, EDF demande le renouvellement d’autorisation d’exploiter la chute hydroélectrique.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>&nbsp;En janvier 1994, un conseil interministériel annonce le lancement du « Plan Loire Grandeur Nature » comprenant l’effacement du barrage de Saint-Étienne-du-Vigan en raison du grand nombre d’impacts sur la continuité écologique. En octobre de la même année, le renouvellement de l’autorisation n’est pas accordé à EDF et l’État demande à EDF de démolir le barrage à ses frais.</P>

Les travaux et aménagements

<P>&nbsp;Les travaux consistent à araser totalement le barrage et le bâtiment d’usine. L’opération se déroule en trois phases :<BR>• en novembre 1996, l’usine est démolie ;<BR>• en janvier 1997, une vanne de vidange supplémentaire est mise en place. La vidange est effectuée en novembre 1997 en période de crue afin de diluer les sédiments au fond de la retenue ;<BR>• au printemps 1998, l’Allier est détournée pour travailler au sec et, le 24 juin 1998, le barrage est dynamité, la situation du site ne permettant pas l’accès aux engins de démantèlement. Le site est ensuite remis en état.</P>

La démarche réglementaire


Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.2.4.0 (A) Vidanges d'étangs ou de plans d'eau

La gestion

<P>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</P>

Le suivi

<p>&nbsp;En 1995, des études préliminaires portant sur l&rsquo;analyse des sédiments sont réalisées. Pendant le chantier, la qualité de l&rsquo;eau est suivie, notamment pour contrôler le taux de matière en suspension et d&rsquo;ammoniac. Suite aux travaux, EDF est tenu de réaliser un suivi des berges le long de la retenue, pendant une durée de trois ans. Il vise notamment à contrôler la stabilité des berges de la rivière du fait de la présence à proximité d&rsquo;une ligne ferroviaire. Ce suivi est effectué par une prise de photos à intervalles réguliers. Par ailleurs, chaque année, l&rsquo;association Loire grands migrateurs (Logrami), avec la participation de l&rsquo;office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema), effectue un comptage des frayères sur le bassin de l&rsquo;Allier, grâce à un survol en hélicoptère.</p>

Le bilan et les perspectives

<P>L’effacement du barrage de Saint-Étienne-du-Vigan permet de restaurer la continuité piscicole et de rétablir le transport sédimentaire. Dès l’hiver 1998, des frayères à saumons sont observées à l’amont du barrage. L’année suivante, une quarantaine de frayères y sont dénombrées, soit 15 % du total de l’ensemble de l’Allier.<BR>Ces résultats sont encourageants. Toutefois, la présence d’autres barrages en aval, comme celui de Poutès-Monistrol, limite la capacité de recolonisation du Haut-Allier par les saumons. Ceci explique le faible taux de remontées observées ces dernières années.<BR>D’un point de vue morphologique, le cours d’eau s’équilibre rapidement. Le transport sédimentaire se réactive et permet l’alimentation en gravier des frayères à l’aval. La migration des sédiments vers l’aval met en évidence, quelques années après l’effacement, les fondations de l’ancien ouvrage démoli pour la construction du barrage de Saint-Etienne du Vigan. Des travaux complémentaires sont alors nécessaires pour créer une échancrure dans le seuil réapparu.<BR>L’effacement du barrage de Saint-Étienne-du-Vigan s’accompagne de la mise en place d’un programme d’action pour pallier le manque à gagner de la commune et encourager son développement économique. En effet, les recettes fiscales liées au barrage représentent 7,5 % du produit fiscal. Le programme d’action comprend l’assainissement communal, la mise aux normes de bâtiments d’élevages, la revalorisation touristique de la commune. Cette dernière n’a pu être réalisée.&nbsp;</P>

La valorisation de l'opération

<P>&nbsp;Sans objet.</P>

Coûts

Coût des études préalables 106 700 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 1 158 600 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 270 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - ministère de l’environnement - Agence de l’eau. - EDF
Partenaires techniques du projet - Agence de l’eau.


Maître d'ouvrage EDF
Contacts Pascal Bomassi
  Office national de l’eau et des milieux aquatiques
pascal.bomassi@onema.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<P>&nbsp;Artiges C., Hong S., Morel-Fatio A., Vergnon M. (2006). Évaluation en appui des décisions publiques : retour d’expérience et perspectives dans le cas de quelques barrages en France, MEDD-ENGREF : 77 + annexes.</P>
Top