Abaissement et démantèlement de trois clapets sur l’Orge aval
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/03/2013
Créée le 22/03/2013
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
janvier 2010 juillet 2010 |
Linéaire concerné par les travaux | 6000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L’Orge |
Distance à la source | 44.20 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.80 ‰ |
Débit moyen | 2.20 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR98 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
ILE-DE-FRANCE |
Département(s) |
ESSONNE (91) |
Communes(s) |
SAINT-MICHEL-SUR-ORGE (91570) |
Région | Abaissement et démantèlement de trois clapets sur l’Orge aval |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Rétablir la continuité biologique</p>
<p>Reconnecter progressivement l’Orge à la vallée de la Seine pour rouvrir des zones d’habitats propices aux espèces</p>
Le milieu et les pressions
<p>L’Orge est un affluent de la Seine long de 50 kilomètres et drainant un bassin d’une surface avoisinant les 1000 km².</p><p>Dès le 18e siècle, la rivière a été fortement artificialisée du fait de l’intensification de l’urbanisation sur l’ensemble de son bassin versant. Dans les années 50, des travaux d’hydraulique, notamment de recalibrage, ont été réalisés, dans le but de prévenir les risques d’inondation et d’évacuer plus rapidement les eaux de crues vers la Seine. Le cours d’eau, devenu rectiligne dans sa partie aval, est enterré sur certaines parties. Une partie des berges et du lit est bétonnée dans la zone aval de la rivière jusqu’à sa confluence avec la Seine. De plus, une quarantaine d’ouvrages hydrauliques a été installée au cours des siècles, provoquant la rupture de la continuité écologique et le cloisonnement entre l’Orge et la Seine. Or l’Orge présente des zones de reproduction et de croissance intéressantes pour les espèces piscicoles, principalement le barbeau, la vandoise, le brochet et l’anguille. Enfin, la qualité de l’eau est également impactée, en partie du fait des rejets d’assainissement. L’Orge aval, dont les impacts liés à l’urbanisme sont multiples, est classée en masse d’eau fortement modifiée. </p>
Les opportunités d'intervention
<p>Le rétablissement de la continuité écologique sur l’Orge aval résulte d’une volonté politique locale. Le syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA), propriétaire et gestionnaire de la plupart des ouvrages situés sur l’Orge aval, s’est engagé dans un projet novateur à l’échelle du bassin versant de l’Orge.</p><p>Face au constat de l’absence d’usage de la majorité de ses ouvrages, le syndicat a lancé, en 2007, une étude globale dans le but d’élaborer des propositions d’aménagements de ces derniers – effacement total, partiel ou encore abaissement des clapets. À l’issue de cette étude et d’une phase de concertation avec les différents acteurs de l’eau, la solution d’abaissement des clapets a été retenue. Cette solution offrait en effet un double avantage : une réduction des coûts en termes d’équipement et la suppression des contraintes de gestion.</p>
Les travaux et aménagements
<p>Le SIVOA a abaissé les trois clapets des ouvrages de Guiperreux, Souchard et Vaucluse (situés l’un derrière l’autre d’amont en aval). En juillet 2012, ceux de Guiperreux et Vaucluse ont été définitivement démantelés. Ces travaux ayant conduit à l’abaissement de la ligne d’eau au niveau des prises d’eau alimentant des bassins privés, des mesures d’accompagnement ont été mises en place : les côtes des canaux d’amenée d’eau ont été abaissées.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>
Le suivi
<p>Un état initial a été réalisé sur plusieurs compartiments :<br />• les poissons en 2009, par l’Onema,<br />• les invertébrés et les diatomées, en 2008 et 2009, par la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’energie (DRIEE),<br />• les profils en longs, en large et en travers, en 2009, par des bureaux d’études.</p><p>Un suivi de l’évolution de la végétation aquatique et rivulaire, de l’érosion du lit mineur et de la physico-chimie a été entrepris par le SIVOA. Une étude de suivi après travaux est en cours et fait l’objet d’une thèse financée par le SIVOA et portant sur les impacts de l’abaissement des trois ouvrages hydrauliques. Cette étude de suivi est prévue pour l’instant sur l’ensemble des compartiments et pour une durée de deux ans. Le compartiment piscicole est quant à lui suivi sur trois ans après les abaissements des clapets (2010, 2011 et 2013).</p>
Le bilan et les perspectives
<p>L’abaissement des trois clapets sur l’Orge aval a permis de rétablir la continuité écologique sur un linéaire de 6 km et de diversifier légèrement les écoulements sur certaines parties du cours d’eau.</p><p>Les suivis morphologiques montrent en effet un gain dans la variété des vitesses d’écoulements et au niveau de la nature des substrats retrouvés suite à l’abaissement de la ligne d’eau. Ce gain reste néanmoins assez faible, notamment en raison du sur-élargissement du cours d’eau dans certains secteurs.</p><p>Un an et demi après les abaissements, une légère amélioration est remarquée au niveau piscicole par rapport à la situation initiale, notamment sur la station amont «Guiperreux» où il y a augmentation de la densité des espèces rhéophiles (chabots, vandoises) liée au décolmatage des sédiments (grâce à l’écoulement retrouvé).</p><p>L’analyse de la répartition des espèces (dont l’anguille) montre leur recolonisation progressive vers l’amont ainsi que la réappropriation de zones de croissance. Le gain écologique observé est toutefois limité, en partie par le fait que les poissons mettent du temps à répondre à une modification de leur environnement. L’analyse du compartiment des invertébrés après abaissement montre une légère amélioration – augmentation du nombre d’espèces – au niveau de la station intermédiaire «Souchard», qui semble reliée à l’apparition de végétation en berges et d’un substrat plus grossier.</p><p>Cette opération pilote importante pour le SIVOA permettra d’amorcer d’autres opérations de cette ampleur. Si elle constitue une avancée réelle en faveur du rétablissement de la continuité écologique, son efficacité sur le gain écologique et l’évolution de la morphologie du cours d’eau s’avère plus relative. Actuellement, les avis des services techniques restent partagés sur la nécessité de compléter ces travaux par des mesures de recharge sédimentaire, de diversification et de resserrement des écoulements pour modifier localement la vitesse et la hauteur d’eau et par conséquent la répartition des habitats.</p><p>Le SIVOA poursuit les opérations d’abaissement d’ouvrages. À ce jour, 18 ouvrages sont abaissés sur les 29 ciblés par le syndicat. Ces actions sont un pas vers la réouverture entre l’Orge aval et la Seine.</p><p>L’opération est au final bien perçue par la population qui s’est réapproprié la rivière par endroits pour la baignade notamment. Les pêcheurs, initialement inquiets des conséquences d’une diminution de la hauteur d’eau, acceptent désormais l’opération. L’abaissement de la ligne d’eau fait toutefois apparaitre localement des déchets présents dans le fond du lit mineur, ainsi que des buses de rejets d’assainissement. Cette situation pourrait néanmoins favoriser la prise de conscience sur l’état des cours d’eau subissant de nombreuses pressions d’origine anthropique.</p>
La valorisation de l'opération
<p>Le syndicat a largement communiqué sur l’opération, avec la réalisation de plaquettes d’informations, l’organisation de réunions en mairie, ou encore avec la parution d’articles de presse dans des journaux locaux. Le chantier a également fait l’objet d’un partage d’expériences avec la visite de techniciens d’autres syndicats.</p>


Coûts
Coût des études préalables | 85 000 € HT |
Coût des acquisitions | 0 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
275 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 0 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 360 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Conseil régional Île-de-France (40 %) - Agence de l’eau Seine-Normandie (20 %) - Conseil général de l’Essonne (20 %) |
Partenaires techniques du projet | - Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’energie (DRIEE) - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA)
![]() |
Contacts | Philippe Moncaut Responsable service prospective et étude des milieux - Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval |
philippe.moncaut@sivoa.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>SIVOA, 2009. Effacement de 3 ouvrages hydrauliques sur l’Orge. Etat d’avancement et perspectives. Document powerpoint 22 p.</p>
Suppression des protections de berges sur l’Orge aval
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 10/06/2010
Créée le 10/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression des contraintes latérales |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
octobre 1998 avril 1999 |
Linéaire concerné par les travaux | 1000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L’Orge |
Distance à la source | 45.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
6.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.80 ‰ |
Débit moyen | 3.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRR98 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
ILE-DE-FRANCE |
Département(s) |
ESSONNE (91) |
Communes(s) |
MORSANG-SUR-ORGE (91434) SAVIGNY-SUR-ORGE (91589) |
Région | ILE-DE-FRANCE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Retrouver un cours d’eau plus sinueux avec des berges végétalisées.<br> </p>
<p>Retrouver les aspects morphodynamiques naturels du cours d’eau.</p>
<p>Améliorer la capacité d’écrêtement des crues du lit majeur.<br> </p>
<p>Améliorer la qualité du paysage.</p>
Le milieu et les pressions
<p>L’Orge est un affluent de la Seine, parcourant 50 kilomètres et drainant un bassin d’une surface avoisinant les 1000 km². Dès le 18ème siècle, la rivière est fortement artificialisée du fait de l’intensification de l’urbanisation sur l’ensemble de son bassin versant. Dans les années 50, des travaux d’hydrauliques sont réalisés, notamment pour prévenir des risques d’inondations et évacuer plus rapidement les eaux de crues vers la Seine. Le cours d’eau dans sa partie aval devient rectiligne et est même enterré sur certaines parties. Une partie des berges et du lit sont bétonnés dans la partie aval de la rivière jusqu’à sa confluence avec la Seine. Ces aménagements ont inévitablement des conséquences importantes sur les habitats aquatiques du cours d’eau.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>En raison des problématiques d’inondation et de bon état des eaux, le syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA) mène depuis 1995 une politique de reconquête des berges de l’Orge et des zones humides attenantes au cours d’eau. L’opération de restauration s’inscrit dans le cadre d’un programme pluriannuel de réhabilitation des berges de l’Orge.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Les travaux entrepris consistent à enlever les structures en béton des berges et du fond du lit. Les berges sont reprofilées en pente douce. La sinuosité du cours d’eau est légèrement accentuée. Afin de restaurer un paysage de cours d’eau et de favoriser le bon état écologique, des plantations de végétaux aquatiques et de berges sont réalisées.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.
La gestion
<p> Les berges réhabilitées font l’objet, dans le cadre d’un plan de gestion, d’un traitement particulier, réalisé tous les deux ou trois ans.<br>Les interventions sont menées l’hiver et comprennent principalement :<br>• le recépage et coupe des saules ;<br>• la sélection et le maintien de quelques arbres en bord de berge ;<br>• la plantation d’arbres de haut jet en arrière de berge ;<br>• la fauche des hélophytes.</p>
Le suivi
<p> Aucun suivi n'est entrepris.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> La végétation des berges se diversifie et présente différentes strates. La ripisylve offre à présent des habitats potentiels en pied de berge et contribue à l’ombrage du cours d’eau.<br>Cette opération est très intéressante pour son époque. Elle permet de remettre en cause des aménagements jugés bons par le passé. La connaissance des impacts négatifs du bétonnage du cours d’eau tant sur le plan écologique que sur celui du risque d’inondation ont pesé en faveur de la réalisation de l’opération. Toutefois, les objectifs visant à retrouver des aspects morphodynamiques naturels ne sont pas totalement atteints. En effet, des mesures complémentaires visant la diversification des écoulements auraient dû être envisagées. Le reméandrage qui participe à la diversification des profils en travers aurait pu, par exemple, venir compléter cette opération pour une amélioration complète de la qualité des habitats aquatiques. Si les contraintes foncières ne permettaient pas le reméandrage, d’autres mesures de diversification auraient alors pu être trouvées.</p>
La valorisation de l'opération
<p> Une promenade le long de la partie restaurée du cours d’eau est réaménagée en même temps que les travaux de restauration. Elle permet aux riverains de mieux s’approprier le cours d’eau.<br>Cette opération, « innovante » à l’époque, a fait l’objet d’articles dans différents journaux locaux et revues spécialisés (Le Moniteur, Paysage Actualité, etc.).</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
620 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 620 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 620 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Conseil régional, conseil général, agence de l’eau (75 %) - SIVOA (25 %) |
Partenaires techniques du projet |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval
![]() |
Contacts | Michel Valois |
Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval
sivoa@sivoa.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné