Le reméandrage du ruisseau des Vurpillières
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 15/06/2010
Créée le 15/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Ressource en eau (quantité) Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 1996 janvier 1997 |
Linéaire concerné par les travaux | 1100 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le ruisseau des Vurpillières |
Distance à la source | 0.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
1.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne |
Non renseigné |
Débit moyen | 0.03 m3/s |
Contexte réglementaire |
Réserve Naturelle Nationale |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR12055 |
Référence du site Natura 2000 |
FR4301283
|
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
FRANCHE-COMTE |
Département(s) |
DOUBS (25) |
Communes(s) |
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE (25320) REMORAY-BOUJEONS (25486) |
Région | BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<P>Restaurer les conditions hydrauliques du marais en remontant le niveau de la nappe de toute la zone humide.<BR> </P>
<P>Restaurer et diversifier les habitats aquatiques favorables aux invertébrés et à la truite de lac.</P>
Le milieu et les pressions
<P>Le ruisseau des Vurpillières est un cours d’eau de 1,1 km. Il se situe dans la réserve naturelle nationale du lac de Remoray qui est constituée d’un lac glaciaire et de vastes marais tourbeux. La réserve abrite de nombreuses espèces protégées, rares ou menacées en France. Le ruisseau des Vurpillières, alimenté par huit sources, traverse un bas marais avant de se jeter dans la Drésine qui alimente le lac de Remoray. Entre le début du XIXe siècle et la fin des années 1980, plusieurs cours d’eau du marais sont tour à tour réaménagés. Ils sont recalibrés et transformés en fossé rectiligne dans le but d’assécher le marais et de conquérir de nouvelles parcelles agricoles. Au final, aucune terre agricole n’est gagnée sur le marais. Par contre, les travaux ont des effets négatifs sur le milieu : la nappe d’accompagnement s’abaisse et le marais s’assèche progressivement conduisant à une banalisation des habitats et des espèces. Les habitats et les espèces des ruisseaux adjacents se banalisent également. Cette altération globale de la zone humide réduit les capacités d’accueil pour les oiseaux (bécassine des marais, râle d’eau…), les amphibiens (grenouille rousse, tritons…), mais aussi les poissons : la truite de lac ne fraye plus dans les cours d’eau.</P>
Les opportunités d'intervention
<P>Face à ce constat, l’association des Amis du site naturel du lac de Remoray décide dès 1997 d’entreprendre des travaux de restauration du fonctionnement hydrologique du ruisseau des Vurpillières. Cette opération s’inscrit dans le cadre du premier plan de gestion de la réserve naturelle (1996-2000).</P>
Les travaux et aménagements
<P>Les travaux sont réalisés de l’amont vers l’aval, méandre après méandre. 510 m3 de marnes destinés à combler le lit rectiligne, sont apportés sur le site. L’écoulement dans les méandres encore visibles est orienté par la pose de fascines, constituées de troncs d’épicéas prélevés sur le site. Ces dernières sont positionnées à chaque intersection entre le fossé et les anciens méandres. Des marnes sont déposées derrière chaque fascine afin de réduire la perméabilité et d’améliorer la cohésion avec les parois du fossé. Lorsque les méandres ne sont presque plus visibles, un léger creusement à la pelle mécanique permet leur réouverture. Une pêche de sauvetage est réalisée avant le comblement du fossé. De la tourbe, prélevée en bordure de ruisseau sur des secteurs dégradés, est déposée sur le fossé comblé afin d’assurer une continuité des couches pédologiques. Ce prélèvement est l’occasion de créer quelques mares pour les amphibiens et les insectes et d’opérer, à titre expérimental, un certain rajeunissement du milieu. D’importants travaux de déboisement (saules, bouleaux, épicéas) sont réalisés parallèlement : sur 40 à 50 hectares de marais, 70 % des saules sont supprimés et leurs souches retournées à la pelle mécanique afin de garder le milieu ouvert.</P>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<P>Depuis 1999, un pâturage par neuf chevaux konik polski est mis en place en alternance avec une fauche tardive une année sur trois, entrecoupée d’années de repos. Les bêtes, propriété de l’association gestionnaire de la réserve, sont présentes entre mai et octobre. La fauche tardive (tracteur marais Réform) réalisée par l’association gestionnaire est menée de façon différenciée selon les milieux et les objectifs (annuelle pour les secteurs à objectif ornithologique, une année sur trois ou quatre pour des objectifs botaniques ou entomologiques).</P>
Le suivi
<p>Suite aux travaux, un important suivi scientifique s’est mis en place. Un suivi hydrobiologique est réalisé et des piézomètres, relevés hebdomadairement, sont installés. La variation de la hauteur d’eau dans le cours d’eau est mesurée. Le suivi floristique et faunistique est réalisé régulièrement. Des pêches électriques sont entreprises tous les cinq ans et les invertébrés aquatiques font l’objet d’un suivi régulier. La végétation est étudiée sur des carrés permanents et des transects (tous les trois à cinq ans).<br />Ces suivis s’inscrivent dans la durée, comme le permet la protection durable d’une réserve naturelle nationale.</p>
Le bilan et les perspectives
<P>La restauration du ruisseau des Vurpillières est très satisfaisante et répond pleinement aux objectifs initiaux. Elle aura permis de multiplier par deux le linéaire du cours d’eau.<BR>Le suivi piézométrique montre un rehaussement de la nappe d’accompagnement de l’ordre de 40 à 50 centimètres. Ces résultats sont observés immédiatement après la restauration. Par ailleurs, les suivis des hauteurs d’eau montrent une stabilité avec des fluctuations désormais très faibles. La restauration du régime hydrique du marais permet sa recolonisation par les espèces initialement présentes.<BR>Les suivis biologiques montrent en effet l’apparition de nouvelles espèces d’odonates. Les oiseaux sont revenus et les grenouilles rousses pondent à nouveau sur l’ensemble du marais. La préservation de certains buissons ligneux joue un rôle positif pour les insectes et notamment certains papillons. Les méandres se sont végétalisés ce qui permet de lutter contre le réchauffement des eaux et participe à la diversification des écoulements, favorable à la faune aquatique.<BR>Les matériaux apportés (marne) sont similaires à ceux rencontrés sur le site. Le comblement du fossé par la marne et la tourbe permet de reconstituer et de respecter les différents horizons du sol. Les fascines ont été disposées pour renforcer les bouchons, mais peut-être étaient-elles superflues étant donné la taille et la faible pente du cours d’eau.<BR>Les travaux en milieu humide sont soumis à des problèmes d’accessibilité. Ici, ils se sont déroulés en période de fortes gelées afin de réduire les risques d’enlisement, de dégradation du site et de dérangement de l’avifaune, notamment durant la période de nidification.<BR>Les résultats de cette opération sont à mettre en parallèle avec les résultats de l’opération menée sur la Drésine. Les suivis mis en place concernent l’ensemble du marais [voir la fiche Retour d’expérience correspondante].<BR>Par ailleurs, les ruisseaux des Vurpillières et du Lhaut (dernier projet de restauration à horizon 2011) ont fait l’objet d’un programme de réintroduction de l’écrevisse à pieds blancs qui s’est déroulé entre les automnes 2006 à 2008. Ce projet fut coordonné par le parc naturel régional du Morvan, dans le cadre du programme Life « Ruisseaux de tête de bassin et faune patrimoniale associée ». Les premiers résultats sont très encourageants (survie d’individus et reproduction dès 2009).</P>
La valorisation de l'opération
<P>La fréquentation d’une réserve naturelle nationale est règlementée. L’accès ne peut s’effectuer que sur dérogation accordée par le préfet. De ce fait, cette partie de la réserve n’est pas en mesure d’accueillir des visiteurs. L’opération a toutefois été valorisée à l’intérieur de la maison de la réserve où une exposition lui est partiellement consacrée. Un belvédère permet également d’observer le site. Plusieurs articles dans « La Lettre des réserves naturelles » ont été rédigés à ce sujet.</P>

Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
23 200 € HT
soit, au mètre linéaire : 21 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 35 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Union européenne (43 %) - État (20 %) - Association des amis du site naturel du lac de Remoray (19 %) - association locale de pêche (9 %) - Conseil supérieur de la pêche (9 %) |
Partenaires techniques du projet | - Conseil supérieur de la pêche - direction régionale de l’environnement (DIREN) |
Maître d'ouvrage |
Association des amis du site naturel du lac de Remoray
![]() |
Contacts | Bruno Tissot |
Association des amis du site naturel du lac de Remoray
bruno.tissot@espaces-naturels.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Reméandrage du Drugeon et gestion intégrée de son bassin versant
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010
Créée le 14/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Qualité de l’eau Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales |
Début des travaux Fin des travaux |
novembre 1996 octobre 2013 |
Linéaire concerné par les travaux | 37000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Drugeon |
Distance à la source |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne |
Non renseigné |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Arrêté Préfectoral de Biotope Espace Naturel Sensible |
Autres | site RAMSAR |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR2024 |
Référence du site Natura 2000 |
FR4301280
|
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
FRANCHE-COMTE |
Département(s) |
DOUBS (25) |
Communes(s) |
ARCON (25024) BANNANS (25041) BONNEVAUX (25075) BOUJAILLES (25079) BOUVERANS (25085) BULLE (25100) CHAFFOIS (25110) COURVIERES (25176) DOMMARTIN (25201) DOMPIERRE-LES-TILLEULS (25202) DOUBS (25204) FRASNE (25259) GRANGES-NARBOZ (25293) HOUTAUD (25309) RIVIERE-DRUGEON (LA) (25493) SAINTE-COLOMBE (25515) VAUX-ET-CHANTEGRUE (25592) VUILLECIN (25634) |
Région | BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer la totalité du réseau hydrographique altéré (Drugeon et affluents).<br> </p>
<p>Restaurer la morphologie et les fonctionnalités du Drugeon.</p>
<p>Améliorer la qualité de l’eau.</p>
Le milieu et les pressions
<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le Drugeon est une rivière de moyenne montagne, affluent du Doubs, de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter productid="35 kilom│tres" w:st="on">35 kilomètres</st1:metricconverter> de long. Son bassin versant s’étend sur 170 km2. La présence de dépôts morainiques permet la présence de nombreuses zones humides. La richesse biologique associée à la vallée du Drugeon est très forte, de nombreuses espèces d’intérêt patrimonial sont présentes : 46 espèces de plantes protégées dont 3 au niveau européen ; 54 espèces de libellules dont 4 protégées ; 80 espèces de papillons dont 7 espèces protégées ; 280 espèces d’oiseaux observées (123 nicheuses) dont 9 nicheuses répertoriées dans l'annexe 1 de la directive européenne<span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman">.</font></span></p> <p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none"><span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></font></span><o:p>Entre la fin des années 50 et le début des années 70, la vallée du Drugeon connaît de lourds travaux d’aménagement hydraulique. Les marais et les tourbières sont asséchés par la rectification et le curage du Drugeon et de ses affluents et les parcelles riveraines sont drainées. L’ensemble de ces travaux ont pour objectif de transformer plus de <st1:metricconverter productid="200 hectares" w:st="on">2 000 hectares</st1:metricconverter> de zones humides en terres arables. Les travaux réduisent de plus de 8 km la longueur du tracé du Drugeon et ne permettent de gagner que 200 ha de terres arables. Ces modifications du milieu conduisent à l’incision du lit et à la dégradation des habitats aquatiques, l’étalement et le réchauffement de la lame d’eau induisant de fait un développement algal et la réduction des biocénoses. Les effectifs de poissons s’effondrent, les grands plécoptères et les écrevisses à pieds blancs disparaissent totalement. </o:p><span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><o:p></o:p></font></span></p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">À partir des années 1990, la prise de conscience des dégâts écologiques par les acteurs locaux, naturalistes, pêcheurs, universitaires et agents du ministère de l’environnement, permet la mise en place d’un programme Life « Sauvegarde de la vallée du Drugeon » entre 1993 et 1997. Ce programme vise la restauration, la préservation et la gestion intégrée des espaces et des espèces. Le Life est porté par la communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon. Suite au Life, des travaux en rivière se poursuivent dans le cadre d’un programme pluriannuel non-contractuel.</p>
Les travaux et aménagements
<p>En fonction des possibilités d’intervention (fonciers, aspects sociaux et enjeux biologiques) différentes stratégies d’actions sont menées ;<br>• aux sources du Drugeon, les aménagements consistent à diversifier les écoulements par l’ajout de rugosité et de caches ;<br>• sur le Drugeon amont, où les anciens méandres court-circuités n’ont pas été comblés, un remblaiement total du lit rectiligne et la reconnexion des méandres sont opérés. Aucune protection végétale n’est utilisée, hormis aux intersections entre chenal rectifié et méandres où des fascines de saule sont utilisées ;<br>• sur le Drugeon moyen, de nombreux méandres sont reconnectés et recréés ; le lit rectiligne est comblé. Sur d’autres secteurs, les anciens méandres sont remis en eau mais le lit rectifié reste actif. Un ouvrage répartit l’eau entre le méandre et le lit rectifié ;<br>• sur la basse vallée du Drugeon, jusqu’à la confluence avec le Doubs, les usages (lotissement en zone inondable, exploitation agricole) ne permettent pas de réemprunter l’ancien tracé. Un décaissage des berges rend possible la création d’un lit moyen et d’un lit d’étiage. Ce dernier est jalonné de risbermes, de blocs et d’épis. Parallèlement, une recharge et un rehaussement du lit en petits graviers et en galets issus du décaissage des berges sont réalisés.</p>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<p>Hormis la surveillance des ouvrages et leur entretien si besoin, aucune mesure de gestion particulière n’est mise en place.</p>
Le suivi
<p>Un état initial de l’état rectifié est réalisé. Il prend en compte les potentialités biologiques du milieu, les caractéristiques du milieu physique et les contraintes anthropiques. Un suivi des compartiments physique et biologique post-travaux est réalisé. Chaque tronçon réhabilité est suivi pendant au moins six ans à N+1, N+2, N+3 et N+6. Ces suivis sont réalisés par la communauté de communes et l’Onema et concernent les compartiments suivants :<br />• hydrologie et piézométrie (relevé toutes les deux semaines) ;<br />• morphologie et hydrodynamique (indice d’attractivité morphodynamique) ;<br />• thermographie (21 sondes thermiques sur le cours d’eau mesurant à chaque pas horaire et relevé chaque année) ;<br />• physico-chimie (analyse classique et suivi des proliférations algales) ;<br />• ichtyologie et astacologie (pêche électriques sur trois à cinq stations par an, référence prospectée chaque année) ;<br />• hydrobiologie (MAG20, IBGN).</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Depuis 1997, les travaux ont permis de regagner 7 kilomètres de méandres et environ 300 hectares de zones humides et de pelouses sèches sont réouverts.<br>Les suivis montrent une amélioration de la qualité des habitats du cours d’eau. La qualité habitationnelle varie en fonction des techniques de restauration utilisées. Elle sera maximum dans les cas de reméandrage et plus limitée lorsqu’il s’agit de diversification. Concernant la biologie, les suivis piscicoles et macrobenthiques montrent tous une évolution positive. Cette évolution peut être très forte dans les secteurs où la restauration a été ambitieuse : certains tronçons arrivent à nouveau à atteindre 19 à 20 d’IBGN, mais la note est plus modérée dans les secteurs où une simple diversification a été réalisée. Néanmoins, l’optimum écologique n’est pas encore atteint partout, en raison notamment de pollutions diffuses dues à des produits phytosanitaires (traitement du bois, ballaste du réseau ferré, traitement communal et privé des chaussées et espaces verts...), confirmées par des mesures physico-chimiques ; ou à des pollutions organiques qui entrainent des développements massifs d’algues vertes ou de végétaux aquatiques, malgré la mise en place de l’assainissement sur le secteur. <br>Les résultats piézométriques montrent que la nappe s’est rehaussée de plusieurs dizaines de centimètres immédiatement après les travaux. Sur le Drugeon amont et moyen le rehaussement peut atteindre 70 à 80 centimètres. Les suivis thermiques montrent, après plusieurs années que la température estivale n’augmente pas, mais sans rafraichissement notable instantané : la création du nouveau lit et l’absence de végétation suite aux travaux ne permet pas l’amélioration immédiate du régime thermique. <br>La diversité des techniques utilisées et l’importance des suivis permettent de tirer de nombreux enseignements de cette expérience : <br>- La restauration limitée des zones de sources et de la confluence limite la restauration du régime thermique et hydraulique originel, ce qui peut expliquer en partie (en plus des problèmes de pollution) la plus faible recolonisation du secteur médian par la truite. <br>- Le surcreusement des méandres doit être très limité, il est préférable de sous dimensionner le lit et de lui préférer un gabarit rectangulaire. Cela permet des réajustements du lit du cours d’eau qui seront réalisés par la dynamique fluviale. <br>- L’oblitération du chenal rectiligne doit être suffisamment bien conçue pour éviter une capture d’une partie du débit.<br>Le projet de restauration du Drugeon prend en compte les usages de la vallée. La Déclaration d’Utilité Publique réalisée était nécessaire en cas de refus des propriétaires mais n’a jamais été utilisée, car la collectivité souhaitait une adhésion de la population au projet. Les actions menées résultent d’un compromis entre enjeux biologiques, agriculteurs et activités de loisirs (pêche). <br>La population intégrée au projet est globalement satisfaite des résultats. Le bilan financier montre que le coût de la restauration est du même ordre que les dépenses engagées pour la rectification du réseau hydrographique. <br>En 2004, un arrêté préfectoral de protection du biotope sur 3000 hectares de zones humides est pris et depuis 2003 le site est inscrit au réseau des sites Ramsar.<br>Les actions induites dans le cadre de Natura 2000 permettent aujourd’hui de conduire une gestion à plus ou moins long terme. Les nouveaux travaux vont devoir être d’avantage orientés vers la poursuite de l’amélioration de la qualité de l’eau (renouvellement des réseaux d’assainissement, maîtrise des pollutions d’origine agricole, limitation des produits phytosanitaires) et l’augmentation des débits d’étiage.<span style="font-size:12.0pt;color:windowtext"><br></span><!--[if gte mso 9]><xml>
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La valorisation de l'opération
<p>L’opération est valorisée à travers l’organisation de sortie de terrain avec des scolaires, des groupes naturalistes, des élus et des techniciens. Une lettre annuelle informe la population locale de l’avancement et des résultats du projet. Dernièrement, deux belvédères (dont un avec vue sur le Drugeon) et un observatoire ornithologique ont été installés. D’autres aménagements pédagogiques sont présents, en particulier sur le site des tourbières de Frasne. L'Agence de l'eau a également réalisé une vidéo.<br>La communauté de communes souhaite maintenant valoriser l’opération d’un point de vue socio-économique.</p><p> </p>




site de la communauté de communes
Vidéo - Le Drugeon : retour gagnant à la nature (AERMC)
Coûts
Coût des études préalables | 143 910 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
2 873 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 2 873 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau - Union européenne - État - conseil général - conseil régional - Conseil supérieur de la pêche - communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques - délégation interrégionale Bourgogne Franche-Comté et service département - direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF), - université de Besançon - fédération départementale pour la pêche |
Maître d'ouvrage |
Communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon
![]() |
Contacts | Jean-Noël Resch |
Communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon
jn-resch.cfd@wanadoo.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>Un guide faisant le « bilan des opérations menées sur le Drugeon » est en cours de réalisation par la communauté de communes du plateau de Frasne et du val Drugeon. Ce document devrait paraître au cours de l’année 2012.</p>
Le reméandrage de la Drésine et du ruisseau de Remoray
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010
Créée le 14/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Ressource en eau (quantité) Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales |
Début des travaux Fin des travaux |
novembre 1999 janvier 2000 |
Linéaire concerné par les travaux | 1000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Dresine |
Distance à la source | 7.10 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne |
Non renseigné |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Réserve Naturelle Nationale |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR12055 |
Référence du site Natura 2000 |
FR4301283
|
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
FRANCHE-COMTE |
Département(s) |
DOUBS (25) |
Communes(s) |
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE (25320) REMORAY-BOUJEONS (25486) |
Région | BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer les conditions hydrauliques du marais en remontant le niveau de la nappe de toute la zone humide.<br /> </p>
<p>Restaurer et diversifier les habitats aquatiques de la truite de lac et des invertébrés.</p>
Le milieu et les pressions
<p> Le ruisseau de Remoray est un cours d’eau de 1,7 km, affluent de la Drésine. La Drésine parcourt 7,6 km avant de se jeter dans le lac de Remoray situé dans la réserve naturelle. La réserve est constituée d’un lac glaciaire et de vastes marais tourbeux. Elle abrite de nombreuses espèces protégées, rares et/ou menacées en France.<br />Entre le début du XIXe siècle et la fin des années 1980, plusieurs cours d’eau situés dans le marais sont tour à tour réaménagés. Ils sont recalibrés et transformés en<br />Reméandrage<br />fossé rectiligne dans le but d’assécher le marais et de conquérir de nouvelles parcelles agricoles. Au final, aucune terre agricole n’est gagnée sur le marais. Par contre les travaux ont des effets négatifs sur le milieu : la nappe d’accompagnement s’abaisse et le marais s’assèche progressivement conduisant à une banalisation des habitats et des espèces du marais (faune et flore) ainsi qu’à l’augmentation de la compétition inter-espèces. Les habitats et les espèces des ruisseaux se banalisent également. Cette altération globale de la zone humide réduit les capacités d’accueil pour les oiseaux (bécassine des marais, râle d’eau, etc.), les amphibiens (grenouille rousse, triton sp, etc.), mais aussi les poissons : la truite de lac ne fraye plus dans les cours d’eau.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> Face à ce constat, l’Association des amis du site naturel du lac de Remoray décide, dès 1997, d’entreprendre des travaux de restauration du fonctionnement hydrologique du ruisseau des Vurpillières. Suite aux bons résultats de cette action, cette expérience est renouvelée sur la Drésine (1999-2000), puis le ruisseau de Remoray (2001). Ces opérations s’inscrivent dans le cadre du premier plan de gestion de la réserve naturelle (1996-2000).</p>
Les travaux et aménagements
<p> La restauration de la Drésine (1999-2000) s’est déroulée de l’aval vers l’amont. Une nouvelle embouchure est réalisée pour stabiliser un point dur en bordure du lac (soumis à un fort marnage), évitant ainsi toute possibilité d’érosion régressive : 650 piquets d’acacia sont plantés en arc de ciel. De ce point désormais fixe, les méandres sont légèrement rouverts à la pelle mécanique en remontant l’ancien tracé. Les matériaux extraits sont déposés dans le lit rectiligne. À chaque extrémité de cette partie rectiligne, un seuil étanche, constitué d’une armature en bois, recouvert d’une bâche PVC et de 300 m3 de marne, est créé de manière à stopper toute érosion du marais par ce point bas. Le comblement total du lit rectiligne était sans doute préférable mais cela nécessitait une quantité de matériaux trop importante. En amont du secteur rectifié, trois seuils de fonds sont implantés pour stabiliser l’érosion régressive, et remonter le niveau du cours d’eau.<br />Les travaux sur le ruisseau de Remoray sont réalisés à la fin de l’hiver 2001. Un chenal sinueux déplacé de 5 à 40 mètres vers l’est est tracé à l’aide d’une mini-pelle. Certains saules sont coupés. Des mini-seuils destinés à compenser la forte pente sont réalisés. L’ancien lit est comblé avec des matériaux du chemin qui servaient aux travaux de reméandrage de la Drésine.</p>
La démarche réglementaire
Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.
La gestion
<p> Depuis la fin des travaux sur le ruisseau des Vurpillières, un pâturage par neuf chevaux konik polski est mis en place en alternance avec une fauche tardive une année sur trois, entrecoupé d’années de repos. Les bêtes, propriété de l’association gestionnaire de la réserve, sont présentes entre mai et octobre. La fauche tardive, réalisée par cette même association, est menée de façon différenciée selon les milieux et les objectifs (annuelle pour les secteurs à objectif ornithologiques, une année sur trois ou quatre pour des objectifs botaniques ou entomologiques).</p>
Le suivi
<p> Suite aux travaux, un important suivi scientifique s’est mis en place. Outre le suivi floristique et faunistique déjà réalisé régulièrement, un suivi hydrobiologique est réalisé. Des piézomètres, relevés hebdomadairement, sont installés. La variation de la hauteur d’eau dans le cours d’eau est mesurée. Des pêches électriques sont réalisées tous les cinq ans. Les invertébrés aquatiques font l’objet d’un suivi régulier. La végétation est étudiée sur des carrés permanents et des transects (tous les trois à cinq ans).<br />Ces suivis s’inscrivent dans la durée, comme le permet la protection durable d’une réserve naturelle nationale.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> Les opérations de reméandrage permettent de multiplier par trois le linéaire de la Drésine. Le suivi piézométrique montre un rehaussement de la nappe d’accompagnement supérieur à cinquante centimètres pour la Drésine. La restauration du régime hydrique du marais autorise la recolonisation par les espèces initialement présentes.<br />Les suivis biologiques montrent en effet l’apparition de nouvelles espèces d’odonates. Les oiseaux sont revenus et les grenouilles rousses pondent à nouveau sur l’ensemble du marais. La préservation de certains buissons ligneux joue un rôle positif pour les insectes et notamment certains lépidoptères. Les méandres se sont végétalisés ce qui permet de lutter contre le réchauffement des eaux et participe à la diversification des écoulements, favorable à la faune aquatique. On observe une meilleure structure des peuplements de truites et un nombre important de truitelles. Les espèces d’invertébrés liées aux ruisseaux froids ont bien recolonisé le milieu.<br />Les travaux en milieu humide sont soumis à des problèmes d’accessibilité. Ici, ils se sont déroulés en période de fortes gelées afin de réduire les risques d’enlisement, de dégradation du site et de dérangement de l’avifaune, notamment durant la période de nidification.<br />Ces restaurations n’ont été possibles que grâce à l’autorisation des propriétaires de parcelles concernées (privés, collectivités…). Ils ont été convaincus de l’utilité de ces travaux, hors présence agricole, et situés à l’intérieur d’une réserve naturelle.</p>
La valorisation de l'opération
<p> La fréquentation d’une réserve naturelle nationale est règlementée. L’accès ne peut s’effectuer que sur dérogation accordée par le préfet. De ce fait, cette partie de la réserve n’est pas en mesure d’accueillir des visiteurs. L’opération est toutefois valorisée à l’intérieur de la Maison de la réserve où une exposition lui est partiellement consacrée. Un belvédère permet également d’observer le site. Plusieurs articles dans « La Lettre des réserves naturelles » ont été rédigés.</p>

Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
56 400 € HT
soit, au mètre linéaire : 56 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 56 400 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau (35 %) - État (27 %) - Union européenne (18 %) - Conseil supérieur de la pêche et association locale pour la pêche (11 %) - Fondation Nature et Découverte (9 %) |
Partenaires techniques du projet | - Conseil supérieur de la pêche - direction régionale de l’environnement (DIREN) - université de Franche-Comté |
Maître d'ouvrage |
Association des amis du site naturel du lac de Remoray
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Contacts | Bruno Tissot |
Association des amis du site naturel du lac de Remoray
bruno.tissot@espaces-naturels.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
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Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné