La restauration du Merlue et de son marais

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 15/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2008
août 2008
Linéaire concerné par les travaux 1450 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Merlue
Distance à la source 7.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR493a
Référence du site Natura 2000
fr4301334
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) FRANCHE-COMTE
Département(s) JURA (39)
Communes(s) ECRILLE (39207)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer les habitats pour les espèces cibles : écrevisse à pieds blancs, chabot, truite.<br />&nbsp;</p>
<p>Réhabilitation de zones humides dynamiques et fonctionnelles, à intérêts biologiques et écologiques rares.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le Merlue est un affluent de la Valouse, d&rsquo;une longueur de 7,9 kilomètres. Son bassin versant est estimé entre 10 et 15 km2. Il est composé pour moitié de forêts exploitées et pour une autre moitié de prairies à herbage peu ou pas engraissées ; 10 % de ces dernières sont classés en zone marécageuses. La population piscicole est principalement constituée de deux espèces : la truite commune et le chabot. L&rsquo;écrevisse californienne (ou écrevisse signal), espèces invasive, a été recensée.</p><p>Le Merlue, dans sa partie médiane, est accompagné d&rsquo;un marais. Originellement, le cours d&rsquo;eau traversait le marais. Mais, il y a plus d&rsquo;un siècle, le Merlue a été rectifié et déplacé en bordure du marais dans le but d&rsquo;assainir les terres et de faire croître une plantation de résineux (qui n&rsquo;a d&rsquo;ailleurs jamais été productive). Le lit rectifié du Merlue semble avoir affecté la connexion estivale avec la nappe d&rsquo;accompagnement. Ceci explique à la fois la fréquence des assecs et le réchauffement d&rsquo;une partie de la rivière : deux phénomènes qui ne sont plus observés en aval du marais, où le Merlue reprend son lit.</p><p>Dans la partie aval, le lit du Merlue a été élargi d&rsquo;environ cinq mètres. La faible hauteur d&rsquo;eau réduit les habitats disponibles pour la faune aquatique. L&rsquo;absence d&rsquo;écrevisses à pieds blancs ainsi que la présence d&rsquo;écrevisses américaines sont autant d&rsquo;indicateurs d&rsquo;un certain dysfonctionnement du milieu.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Le Merlue fait partie du site Natura 2000 &laquo; Petite montagne du Jura &raquo;. Dans le cadre du programme Life Nature &laquo; Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée &raquo;, ce site a été choisi pour un projet portant sur la restauration de la population d&rsquo;écrevisses à pieds blancs. La commune s&rsquo;est très impliquée dans le projet et a soutenu la démarche auprès des habitants.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Avant la phase de travaux, 19,4 hectares sont acquis dans le marais, grâce à l&rsquo;intervention de la société d&rsquo;aménagement foncier et d&rsquo;établissement rural (SAFER). Quatre hectares de saulaie envahissante et d&rsquo;essences d&rsquo;arbres indésirables sont arrachés.<br />Les travaux de restauration consistent à remettre le cours d&rsquo;eau dans son ancien lit et à combler le chenal rectifié. L&rsquo;ancien lit du cours d&rsquo;eau est retrouvé par photographie infrarouge, l&rsquo;examen des archives cadastrales n&rsquo;ayant pas permis de le localiser. Seule une légère excavation-guide sinueuse, volontairement sous-dimensionnée (30 x 30 cm), est creusée le long du linéaire originel. Quelques rampes de fond noyées sont positionnées stratégiquement en fonction des contraintes d&rsquo;ordres anthropique (pont, passage à machine agricole, etc.) et hydrologique. L&rsquo;ancien lit est rebouché en respectant la stratification pédologique, par l&rsquo;utilisation de terre végétale issue de terrains indemnes de produits chimiques.<br />Dans la partie aval, les résineux sont supprimés. Le lit mineur du Merlue est rétréci et rehaussé de 50 cm par apport de matériaux, disposés de manière à recréer un lit d&rsquo;étiage sinueux et à conserver l&rsquo;alternance de radiers et de mouilles. Les matériaux remis dans le cours d&rsquo;eau sont des moraines issues des déblais des fondations d&rsquo;une maison en construction dans le village. Le tronçon est terminé par une rampe d&rsquo;enrochements en forme de selle de cheval noyée, positionnée à même altitude que le fond actuel du lit.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p>&nbsp;Le marais est entretenu par fauche et pâturage. C&rsquo;est un agriculteur converti à l&rsquo;agriculture biologique qui exploite le marais. Les secteurs non exploités feront l&rsquo;objet d&rsquo;une gestion appropriée (contrat Natura 2000 envisagé).</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Un diagnostic piscicole est réalisé en 2007 par l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et porte sur l&rsquo;étude des différentes populations de poissons et d&rsquo;écrevisses présentes. Les populations d&rsquo;invertébrés et la nappe d&rsquo;accompagnement sont également diagnostiquées avant travaux. Le maire relève régulièrement le niveau des piézomètres. Un premier inventaire piscicole post-travaux est également réalisé en août 2009 par l&rsquo;Onema. D&rsquo;autres suivis seront réalisés mais ils n&rsquo;ont pas encore été définis.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Cette opération a permis de retrouver le tracé originel du Merlue, de gagner environ 300 mètres de linéaire de cours d&rsquo;eau et de rehausser la ligne d&rsquo;eau du ruisseau sur 1 500 mètres. Dix hectares de zones humides ont été restaurés par cette action et une zone d&rsquo;expansion des crues a pu être retrouvée. Les habitats du cours d&rsquo;eau sont diversifiés et fonctionnels. Il est trop tôt pour pouvoir évaluer les gains biologiques de l&rsquo;opération. Toutefois, les premiers résultats des pêches de suivis sont encourageants pour le chabot et la truite commune, notamment dans la partie restaurée. D&rsquo;un point de vue social, l&rsquo;acceptation de l&rsquo;opération se fait bien depuis que le site se revégétalise. Le centre de vacances situé à proximité continue de jouir de la présence du cours d&rsquo;eau. La prise en compte des activités du lieu fait parti des clés de la réussite du projet. L&rsquo;exploitation agricole a pu reprendre, facilitée par les aménagements mis en place.<br />D&rsquo;un point de vue technique, la présence d&rsquo;un pylône EDF dans le marais a contraint l&rsquo;action de restauration, obligeant d&rsquo;adapter le tracé du lit du cours d&rsquo;eau. Il est à noter également qu&rsquo;en amont du tronçon restauré, un linéaire d&rsquo;environ trois kilomètres de cours d&rsquo;eau pourrait faire l&rsquo;objet d&rsquo;une opération similaire. À présent, il est prévu de travailler sur la qualité physico-chimique du cours d&rsquo;eau en agissant de manière préventive sur les rejets domestiques et les perturbations liées aux exploitations forestières et agricoles.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Un court métrage et un dépliant permettant d&rsquo;expliquer la démarche entreprise aux habitants du secteur ont été réalisés. Des animations avec les scolaires du secteur et les enfants de la colonie de vacances ont aussi été organisées. L&rsquo;opération a été présentée en conférences auprès du grand public et d&rsquo;étudiants.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 24 500 € HT
Coût des acquisitions 26 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 52 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 36
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 136 500 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Communauté européenne - ministère en charge de l’environnement - conseil régional de Bourgogne - agences de l’eau Rhône, Méditerranée et Corse et Seine - Normandie)
Partenaires techniques du projet - Parc naturel régional du Morvan - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - université de Franche Comté


Maître d'ouvrage Adapemont - Association pour le développement et l’animation de la Petite Montagne

Contacts Éric Chaput
  Adapemont Maison de la Petite Montagne39320 Saint-Julien
environnement@adapemont.asso.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Le reméandrage du ruisseau des Vurpillières

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 15/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 1996
janvier 1997
Linéaire concerné par les travaux 1100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau des Vurpillières
Distance à la source 0.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 0.03 m3/s

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Nationale
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR12055
Référence du site Natura 2000
FR4301283
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) FRANCHE-COMTE
Département(s) DOUBS (25)
Communes(s) LABERGEMENT-SAINTE-MARIE (25320)
REMORAY-BOUJEONS (25486)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Restaurer les conditions hydrauliques du marais en remontant le niveau de la nappe de toute la zone humide.<BR>&nbsp;</P>
<P>Restaurer et diversifier les habitats aquatiques favorables aux invertébrés et à la truite de lac.</P>

Le milieu et les pressions

<P>Le ruisseau des Vurpillières est un cours d’eau de 1,1 km. Il se situe dans la réserve naturelle nationale du lac de Remoray qui est constituée d’un lac glaciaire et de vastes marais tourbeux. La réserve abrite de nombreuses espèces protégées, rares ou menacées en France. Le ruisseau des Vurpillières, alimenté par huit sources, traverse un bas marais avant de se jeter dans la Drésine qui alimente le lac de Remoray. Entre le début du XIXe siècle et la fin des années 1980, plusieurs cours d’eau du marais sont tour à tour réaménagés. Ils sont recalibrés et transformés en fossé rectiligne dans le but d’assécher le marais et de conquérir de nouvelles parcelles agricoles. Au final, aucune terre agricole n’est gagnée sur le marais. Par contre, les travaux ont des effets négatifs sur le milieu : la nappe d’accompagnement s’abaisse et le marais s’assèche progressivement conduisant à une banalisation des habitats et des espèces. Les habitats et les espèces des ruisseaux adjacents se banalisent également. Cette altération globale de la zone humide réduit les capacités d’accueil pour les oiseaux (bécassine des marais, râle d’eau…), les amphibiens (grenouille rousse, tritons…), mais aussi les poissons : la truite de lac ne fraye plus dans les cours d’eau.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Face à ce constat, l’association des Amis du site naturel du lac de Remoray décide dès 1997 d’entreprendre des travaux de restauration du fonctionnement hydrologique du ruisseau des Vurpillières. Cette opération s’inscrit dans le cadre du premier plan de gestion de la réserve naturelle (1996-2000).</P>

Les travaux et aménagements

<P>Les travaux sont réalisés de l’amont vers l’aval, méandre après méandre. 510 m3 de marnes destinés à combler le lit rectiligne, sont apportés sur le site. L’écoulement dans les méandres encore visibles est orienté par la pose de fascines, constituées de troncs d’épicéas prélevés sur le site. Ces dernières sont positionnées à chaque intersection entre le fossé et les anciens méandres. Des marnes sont déposées derrière chaque fascine afin de réduire la perméabilité et d’améliorer la cohésion avec les parois du fossé. Lorsque les méandres ne sont presque plus visibles, un léger creusement à la pelle mécanique permet leur réouverture. Une pêche de sauvetage est réalisée avant le comblement du fossé. De la tourbe, prélevée en bordure de ruisseau sur des secteurs dégradés, est déposée sur le fossé comblé afin d’assurer une continuité des couches pédologiques. Ce prélèvement est l’occasion de créer quelques mares pour les amphibiens et les insectes et d’opérer, à titre expérimental, un certain rajeunissement du milieu. D’importants travaux de déboisement (saules, bouleaux, épicéas) sont réalisés parallèlement : sur 40 à 50 hectares de marais, 70 % des saules sont supprimés et leurs souches retournées à la pelle mécanique afin de garder le milieu ouvert.</P>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<P>Depuis 1999, un pâturage par neuf chevaux konik polski est mis en place en alternance avec une fauche tardive une année sur trois, entrecoupée d’années de repos. Les bêtes, propriété de l’association gestionnaire de la réserve, sont présentes entre mai et octobre. La fauche tardive (tracteur marais Réform) réalisée par l’association gestionnaire est menée de façon différenciée selon les milieux et les objectifs (annuelle pour les secteurs à objectif ornithologique, une année sur trois ou quatre pour des objectifs botaniques ou entomologiques).</P>

Le suivi

<p>Suite aux travaux, un important suivi scientifique s&rsquo;est mis en place. Un suivi hydrobiologique est réalisé et des piézomètres, relevés hebdomadairement, sont installés. La variation de la hauteur d&rsquo;eau dans le cours d&rsquo;eau est mesurée. Le suivi floristique et faunistique est réalisé régulièrement. Des pêches électriques sont entreprises tous les cinq ans et les invertébrés aquatiques font l&rsquo;objet d&rsquo;un suivi régulier. La végétation est étudiée sur des carrés permanents et des transects (tous les trois à cinq ans).<br />Ces suivis s&rsquo;inscrivent dans la durée, comme le permet la protection durable d&rsquo;une réserve naturelle nationale.</p>

Le bilan et les perspectives

<P>La restauration du ruisseau des Vurpillières est très satisfaisante et répond pleinement aux objectifs initiaux. Elle aura permis de multiplier par deux le linéaire du cours d’eau.<BR>Le suivi piézométrique montre un rehaussement de la nappe d’accompagnement de l’ordre de 40 à 50 centimètres. Ces résultats sont observés immédiatement après la restauration. Par ailleurs, les suivis des hauteurs d’eau montrent une stabilité avec des fluctuations désormais très faibles. La restauration du régime hydrique du marais permet sa recolonisation par les espèces initialement présentes.<BR>Les suivis biologiques montrent en effet l’apparition de nouvelles espèces d’odonates. Les oiseaux sont revenus et les grenouilles rousses pondent à nouveau sur l’ensemble du marais. La préservation de certains buissons ligneux joue un rôle positif pour les insectes et notamment certains papillons. Les méandres se sont végétalisés ce qui permet de lutter contre le réchauffement des eaux et participe à la diversification des écoulements, favorable à la faune aquatique.<BR>Les matériaux apportés (marne) sont similaires à ceux rencontrés sur le site. Le comblement du fossé par la marne et la tourbe permet de reconstituer et de respecter les différents horizons du sol. Les fascines ont été disposées pour renforcer les bouchons, mais peut-être étaient-elles superflues étant donné la taille et la faible pente du cours d’eau.<BR>Les travaux en milieu humide sont soumis à des problèmes d’accessibilité. Ici, ils se sont déroulés en période de fortes gelées afin de réduire les risques d’enlisement, de dégradation du site et de dérangement de l’avifaune, notamment durant la période de nidification.<BR>Les résultats de cette opération sont à mettre en parallèle avec les résultats de l’opération menée sur la Drésine. Les suivis mis en place concernent l’ensemble du marais [voir la fiche Retour d’expérience correspondante].<BR>Par ailleurs, les ruisseaux des Vurpillières et du Lhaut (dernier projet de restauration à horizon 2011) ont fait l’objet d’un programme de réintroduction de l’écrevisse à pieds blancs qui s’est déroulé entre les automnes 2006 à 2008. Ce projet fut coordonné par le parc naturel régional du Morvan, dans le cadre du programme Life « Ruisseaux de tête de bassin et faune patrimoniale associée ». Les premiers résultats sont très encourageants (survie d’individus et reproduction dès 2009).</P>

La valorisation de l'opération

<P>La fréquentation d’une réserve naturelle nationale est règlementée. L’accès ne peut s’effectuer que sur dérogation accordée par le préfet. De ce fait, cette partie de la réserve n’est pas en mesure d’accueillir des visiteurs. L’opération a toutefois été valorisée à l’intérieur de la maison de la réserve où une exposition lui est partiellement consacrée. Un belvédère permet également d’observer le site. Plusieurs articles dans « La Lettre des réserves naturelles » ont été rédigés à ce sujet.</P>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 23 200 € HT
soit, au mètre linéaire : 21
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 35 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Union européenne (43 %) -  État (20 %) - Association des amis du site naturel du lac de Remoray (19 %) - association locale de pêche (9 %) - Conseil supérieur de la pêche (9 %)
Partenaires techniques du projet - Conseil supérieur de la pêche - direction régionale de l’environnement (DIREN)


Maître d'ouvrage Association des amis du site naturel du lac de Remoray

Contacts Bruno Tissot
  Association des amis du site naturel du lac de Remoray
bruno.tissot@espaces-naturels.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Reméandrage du Drugeon et gestion intégrée de son bassin versant

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 1996
octobre 2013
Linéaire concerné par les travaux 37000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Drugeon
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire Arrêté Préfectoral de Biotope
Espace Naturel Sensible
Autres site RAMSAR
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR2024
Référence du site Natura 2000
FR4301280
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) FRANCHE-COMTE
Département(s) DOUBS (25)
Communes(s) ARCON (25024)
BANNANS (25041)
BONNEVAUX (25075)
BOUJAILLES (25079)
BOUVERANS (25085)
BULLE (25100)
CHAFFOIS (25110)
COURVIERES (25176)
DOMMARTIN (25201)
DOMPIERRE-LES-TILLEULS (25202)
DOUBS (25204)
FRASNE (25259)
GRANGES-NARBOZ (25293)
HOUTAUD (25309)
RIVIERE-DRUGEON (LA) (25493)
SAINTE-COLOMBE (25515)
VAUX-ET-CHANTEGRUE (25592)
VUILLECIN (25634)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la totalité du réseau hydrographique altéré (Drugeon et affluents).<br>&nbsp;</p>
<p>Restaurer la morphologie et les fonctionnalités du Drugeon.</p>
<p>Améliorer la qualité de l’eau.</p>

Le milieu et les pressions

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le Drugeon est une rivière de moyenne montagne, affluent du Doubs, de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter productid="35 kilom│tres" w:st="on">35 kilomètres</st1:metricconverter> de long. Son bassin versant s’étend sur&nbsp; 170 km2. La présence de dépôts morainiques permet la présence de nombreuses zones humides. La richesse biologique associée à la vallée du Drugeon est très forte, de nombreuses espèces d’intérêt patrimonial sont présentes&nbsp;: 46 espèces de plantes protégées dont 3 au niveau européen&nbsp;; 54 espèces de libellules dont 4 protégées&nbsp;;&nbsp; 80 espèces de papillons&nbsp;dont 7 espèces protégées ; 280 espèces d’oiseaux observées (123 nicheuses) dont 9 nicheuses répertoriées dans l'annexe 1 de la directive européenne<span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman">.</font></span></p> <p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none"><span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></font></span><o:p>Entre la fin des années 50 et le début des années 70, la vallée du Drugeon connaît de lourds travaux d’aménagement hydraulique. Les marais et les tourbières sont asséchés par la rectification et le curage du Drugeon et de ses affluents et les parcelles riveraines sont drainées. L’ensemble de ces travaux ont pour objectif de transformer plus de <st1:metricconverter productid="200 hectares" w:st="on">2&nbsp;000 hectares</st1:metricconverter> de zones humides en terres arables. Les travaux réduisent de plus de 8 km la longueur du tracé du Drugeon et ne permettent de gagner que 200 ha de terres arables. Ces modifications du milieu conduisent à l’incision du lit et à la dégradation des habitats aquatiques, l’étalement et le réchauffement de la lame d’eau induisant de fait un développement algal et la réduction des biocénoses. Les effectifs de poissons s’effondrent, les grands plécoptères et les écrevisses à pieds blancs disparaissent totalement. </o:p><span style="COLOR: windowtext; FONT-SIZE: 12pt"><font face="Times New Roman"><o:p></o:p></font></span></p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">À partir des années 1990, la prise de conscience des dégâts écologiques par les acteurs locaux, naturalistes, pêcheurs, universitaires et agents du ministère de l’environnement, permet la mise en place d’un programme Life « Sauvegarde de la vallée du Drugeon » entre 1993 et 1997. Ce programme vise la restauration, la préservation et la gestion intégrée des espaces et des espèces. Le Life est porté par la communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon. Suite au Life, des travaux en rivière se poursuivent dans le cadre d’un programme pluriannuel non-contractuel.</p>

Les travaux et aménagements

<p>En fonction des possibilités d’intervention (fonciers, aspects sociaux et enjeux biologiques) différentes stratégies d’actions sont menées ;<br>• aux sources du Drugeon, les aménagements consistent à diversifier les écoulements par l’ajout de rugosité et de caches ;<br>• sur le Drugeon amont, où les anciens méandres court-circuités n’ont pas été comblés, un remblaiement total du lit rectiligne et la reconnexion des méandres sont opérés. Aucune protection végétale n’est utilisée, hormis aux intersections entre chenal rectifié et méandres où des fascines de saule sont utilisées ;<br>• sur le Drugeon moyen, de nombreux méandres sont reconnectés et recréés ; le lit rectiligne est comblé. Sur d’autres secteurs, les anciens méandres sont remis en eau mais le lit rectifié reste actif. Un ouvrage répartit l’eau entre le méandre et le lit rectifié ;<br>• sur la basse vallée du Drugeon, jusqu’à la confluence avec le Doubs, les usages (lotissement en zone inondable, exploitation agricole) ne permettent pas de réemprunter l’ancien tracé. Un décaissage des berges rend possible la création d’un lit moyen et d’un lit d’étiage. Ce dernier est jalonné de risbermes, de blocs et d’épis. Parallèlement, une recharge et un rehaussement du lit en petits graviers et en galets issus du décaissage des berges sont réalisés.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>Hormis la surveillance des ouvrages et leur entretien si besoin, aucune mesure de gestion particulière n’est mise en place.</p>

Le suivi

<p>Un état initial de l&rsquo;état rectifié est réalisé. Il prend en compte les potentialités biologiques du milieu, les caractéristiques du milieu physique et les contraintes anthropiques. Un suivi des compartiments physique et biologique post-travaux est réalisé. Chaque tronçon réhabilité est suivi pendant au moins six ans à N+1, N+2, N+3 et N+6. Ces suivis sont réalisés par la communauté de communes et l&rsquo;Onema et concernent les compartiments suivants :<br />&bull; hydrologie et piézométrie (relevé toutes les deux semaines) ;<br />&bull; morphologie et hydrodynamique (indice d&rsquo;attractivité morphodynamique) ;<br />&bull; thermographie (21 sondes thermiques sur le cours d&rsquo;eau mesurant à chaque pas horaire et relevé chaque année) ;<br />&bull; physico-chimie (analyse classique et suivi des proliférations algales) ;<br />&bull; ichtyologie et astacologie (pêche électriques sur trois à cinq stations par an, référence prospectée chaque année) ;<br />&bull; hydrobiologie (MAG20, IBGN).</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Depuis 1997, les travaux ont permis de regagner 7 kilomètres de méandres et environ 300 hectares de zones humides et de pelouses sèches sont réouverts.<br>Les suivis montrent une amélioration de la qualité des habitats du cours d’eau. La qualité habitationnelle varie en fonction des techniques de restauration utilisées. Elle sera maximum dans les cas de reméandrage et plus limitée lorsqu’il s’agit de diversification. Concernant la biologie, les suivis piscicoles et macrobenthiques montrent tous une évolution positive. Cette évolution peut être très forte dans les secteurs où la restauration a été ambitieuse : certains tronçons arrivent à nouveau à atteindre 19 à 20 d’IBGN, mais la note est plus modérée dans les secteurs où une simple diversification a été réalisée. Néanmoins, l’optimum écologique n’est pas encore atteint partout, en raison notamment de pollutions diffuses dues à des produits phytosanitaires (traitement du bois, ballaste du réseau ferré, traitement communal et privé des chaussées et espaces verts...), confirmées par des mesures physico-chimiques ; ou à des pollutions organiques qui entrainent des développements massifs d’algues vertes ou de végétaux aquatiques, malgré la mise en place de l’assainissement sur le secteur. <br>Les résultats piézométriques montrent que la nappe s’est rehaussée de plusieurs dizaines de centimètres immédiatement après les travaux. Sur le Drugeon amont et moyen le rehaussement peut atteindre 70 à 80 centimètres. Les suivis thermiques montrent, après plusieurs années que la température estivale n’augmente pas, mais sans rafraichissement notable instantané : la création du nouveau lit et l’absence de végétation suite aux travaux ne permet pas l’amélioration immédiate du régime thermique. <br>La diversité des techniques utilisées et l’importance des suivis permettent de tirer de nombreux enseignements de cette expérience : <br>- La restauration limitée des zones de sources et de la confluence limite la restauration du régime thermique et hydraulique originel, ce qui peut expliquer en partie (en plus des problèmes de pollution) la plus faible recolonisation du secteur médian par la truite. <br>- Le surcreusement des méandres doit être très limité, il est préférable de sous dimensionner le lit et de lui préférer un gabarit rectangulaire. Cela permet des réajustements du lit du cours d’eau qui seront réalisés par la dynamique fluviale. <br>- L’oblitération du chenal rectiligne doit être suffisamment bien conçue pour éviter une capture d’une partie du débit.<br>Le projet de restauration du Drugeon prend en compte les usages de la vallée. La Déclaration d’Utilité Publique réalisée était nécessaire en cas de refus des propriétaires mais n’a jamais été utilisée, car la collectivité souhaitait une adhésion de la population au projet. Les actions menées résultent d’un compromis entre enjeux biologiques, agriculteurs et activités de loisirs (pêche). <br>La population intégrée au projet est globalement satisfaite des résultats. Le bilan financier montre que le coût de la restauration est du même ordre que les dépenses engagées pour la rectification du réseau hydrographique. <br>En 2004, un arrêté préfectoral de protection du biotope sur 3000 hectares de zones humides est pris et depuis 2003 le site est inscrit au réseau des sites Ramsar.<br>Les actions induites dans le cadre de Natura 2000 permettent aujourd’hui de conduire une gestion à plus ou moins long terme. Les nouveaux travaux vont devoir être d’avantage orientés vers la poursuite de l’amélioration de la qualité de l’eau (renouvellement des réseaux d’assainissement, maîtrise des pollutions d’origine agricole, limitation des produits phytosanitaires) et l’augmentation des débits d’étiage.<span style="font-size:12.0pt;color:windowtext"><br></span><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><!--[if !mso]><object classid="clsid:38481807-CA0E-42D2-BF39-B33AF135CC4D" id=ieooui></object> <style> st1\:*{behavior:url(#ieooui) } </style> <![endif]--><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--></p>

La valorisation de l'opération

<p>L’opération est valorisée à travers l’organisation de sortie de terrain avec des scolaires, des groupes naturalistes, des élus et des techniciens. Une lettre annuelle informe la population locale de l’avancement et des résultats du projet. Dernièrement, deux belvédères (dont un avec vue sur le Drugeon) et un observatoire ornithologique ont été installés. D’autres aménagements pédagogiques sont présents, en particulier sur le site des tourbières de Frasne. L'Agence de l'eau a également réalisé une vidéo.<br>La communauté de communes souhaite maintenant valoriser l’opération d’un point de vue socio-économique.</p><p>&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 143 910 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 2 873 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 2 873 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau -  Union européenne - État - conseil général - conseil régional - Conseil supérieur de la pêche - communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques - délégation interrégionale Bourgogne Franche-Comté et service département - direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF), - université de Besançon - fédération départementale pour la pêche


Maître d'ouvrage Communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon

Contacts Jean-Noël Resch
  Communauté de communes du plateau de Frasne et du val du Drugeon
jn-resch.cfd@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Un guide faisant le « bilan des opérations menées sur le Drugeon » est en cours de réalisation par la communauté de communes du plateau de Frasne et du val Drugeon. Ce document devrait paraître au cours de l’année 2012.</p>

Le reméandrage de la Drésine et du ruisseau de Remoray

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 1999
janvier 2000
Linéaire concerné par les travaux 1000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Dresine
Distance à la source 7.10 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire Réserve Naturelle Nationale
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR12055
Référence du site Natura 2000
FR4301283
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) FRANCHE-COMTE
Département(s) DOUBS (25)
Communes(s) LABERGEMENT-SAINTE-MARIE (25320)
REMORAY-BOUJEONS (25486)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer les conditions hydrauliques du marais en remontant le niveau de la nappe de toute la zone humide.<br />&nbsp;</p>
<p>Restaurer et diversifier les habitats aquatiques de la truite de lac et des invertébrés.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le ruisseau de Remoray est un cours d&rsquo;eau de 1,7 km, affluent de la Drésine. La Drésine parcourt 7,6 km avant de se jeter dans le lac de Remoray situé dans la réserve naturelle. La réserve est constituée d&rsquo;un lac glaciaire et de vastes marais tourbeux. Elle abrite de nombreuses espèces protégées, rares et/ou menacées en France.<br />Entre le début du XIXe siècle et la fin des années 1980, plusieurs cours d&rsquo;eau situés dans le marais sont tour à tour réaménagés. Ils sont recalibrés et transformés en<br />Reméandrage<br />fossé rectiligne dans le but d&rsquo;assécher le marais et de conquérir de nouvelles parcelles agricoles. Au final, aucune terre agricole n&rsquo;est gagnée sur le marais. Par contre les travaux ont des effets négatifs sur le milieu : la nappe d&rsquo;accompagnement s&rsquo;abaisse et le marais s&rsquo;assèche progressivement conduisant à une banalisation des habitats et des espèces du marais (faune et flore) ainsi qu&rsquo;à l&rsquo;augmentation de la compétition inter-espèces. Les habitats et les espèces des ruisseaux se banalisent également. Cette altération globale de la zone humide réduit les capacités d&rsquo;accueil pour les oiseaux (bécassine des marais, râle d&rsquo;eau, etc.), les amphibiens (grenouille rousse, triton sp, etc.), mais aussi les poissons : la truite de lac ne fraye plus dans les cours d&rsquo;eau.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Face à ce constat, l&rsquo;Association des amis du site naturel du lac de Remoray décide, dès 1997, d&rsquo;entreprendre des travaux de restauration du fonctionnement hydrologique du ruisseau des Vurpillières. Suite aux bons résultats de cette action, cette expérience est renouvelée sur la Drésine (1999-2000), puis le ruisseau de Remoray (2001). Ces opérations s&rsquo;inscrivent dans le cadre du premier plan de gestion de la réserve naturelle (1996-2000).</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;La restauration de la Drésine (1999-2000) s&rsquo;est déroulée de l&rsquo;aval vers l&rsquo;amont. Une nouvelle embouchure est réalisée pour stabiliser un point dur en bordure du lac (soumis à un fort marnage), évitant ainsi toute possibilité d&rsquo;érosion régressive : 650 piquets d&rsquo;acacia sont plantés en arc de ciel. De ce point désormais fixe, les méandres sont légèrement rouverts à la pelle mécanique en remontant l&rsquo;ancien tracé. Les matériaux extraits sont déposés dans le lit rectiligne. À chaque extrémité de cette partie rectiligne, un seuil étanche, constitué d&rsquo;une armature en bois, recouvert d&rsquo;une bâche PVC et de 300 m3 de marne, est créé de manière à stopper toute érosion du marais par ce point bas. Le comblement total du lit rectiligne était sans doute préférable mais cela nécessitait une quantité de matériaux trop importante. En amont du secteur rectifié, trois seuils de fonds sont implantés pour stabiliser l&rsquo;érosion régressive, et remonter le niveau du cours d&rsquo;eau.<br />Les travaux sur le ruisseau de Remoray sont réalisés à la fin de l&rsquo;hiver 2001. Un chenal sinueux déplacé de 5 à 40 mètres vers l&rsquo;est est tracé à l&rsquo;aide d&rsquo;une mini-pelle. Certains saules sont coupés. Des mini-seuils destinés à compenser la forte pente sont réalisés. L&rsquo;ancien lit est comblé avec des matériaux du chemin qui servaient aux travaux de reméandrage de la Drésine.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.

La gestion

<p>&nbsp;Depuis la fin des travaux sur le ruisseau des Vurpillières, un pâturage par neuf chevaux konik polski est mis en place en alternance avec une fauche tardive une année sur trois, entrecoupé d&rsquo;années de repos. Les bêtes, propriété de l&rsquo;association gestionnaire de la réserve, sont présentes entre mai et octobre. La fauche tardive, réalisée par cette même association, est menée de façon différenciée selon les milieux et les objectifs (annuelle pour les secteurs à objectif ornithologiques, une année sur trois ou quatre pour des objectifs botaniques ou entomologiques).</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Suite aux travaux, un important suivi scientifique s&rsquo;est mis en place. Outre le suivi floristique et faunistique déjà réalisé régulièrement, un suivi hydrobiologique est réalisé. Des piézomètres, relevés hebdomadairement, sont installés. La variation de la hauteur d&rsquo;eau dans le cours d&rsquo;eau est mesurée. Des pêches électriques sont réalisées tous les cinq ans. Les invertébrés aquatiques font l&rsquo;objet d&rsquo;un suivi régulier. La végétation est étudiée sur des carrés permanents et des transects (tous les trois à cinq ans).<br />Ces suivis s&rsquo;inscrivent dans la durée, comme le permet la protection durable d&rsquo;une réserve naturelle nationale.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Les opérations de reméandrage permettent de multiplier par trois le linéaire de la Drésine. Le suivi piézométrique montre un rehaussement de la nappe d&rsquo;accompagnement supérieur à cinquante centimètres pour la Drésine. La restauration du régime hydrique du marais autorise la recolonisation par les espèces initialement présentes.<br />Les suivis biologiques montrent en effet l&rsquo;apparition de nouvelles espèces d&rsquo;odonates. Les oiseaux sont revenus et les grenouilles rousses pondent à nouveau sur l&rsquo;ensemble du marais. La préservation de certains buissons ligneux joue un rôle positif pour les insectes et notamment certains lépidoptères. Les méandres se sont végétalisés ce qui permet de lutter contre le réchauffement des eaux et participe à la diversification des écoulements, favorable à la faune aquatique. On observe une meilleure structure des peuplements de truites et un nombre important de truitelles. Les espèces d&rsquo;invertébrés liées aux ruisseaux froids ont bien recolonisé le milieu.<br />Les travaux en milieu humide sont soumis à des problèmes d&rsquo;accessibilité. Ici, ils se sont déroulés en période de fortes gelées afin de réduire les risques d&rsquo;enlisement, de dégradation du site et de dérangement de l&rsquo;avifaune, notamment durant la période de nidification.<br />Ces restaurations n&rsquo;ont été possibles que grâce à l&rsquo;autorisation des propriétaires de parcelles concernées (privés, collectivités&hellip;). Ils ont été convaincus de l&rsquo;utilité de ces travaux, hors présence agricole, et situés à l&rsquo;intérieur d&rsquo;une réserve naturelle.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;La fréquentation d&rsquo;une réserve naturelle nationale est règlementée. L&rsquo;accès ne peut s&rsquo;effectuer que sur dérogation accordée par le préfet. De ce fait, cette partie de la réserve n&rsquo;est pas en mesure d&rsquo;accueillir des visiteurs. L&rsquo;opération est toutefois valorisée à l&rsquo;intérieur de la Maison de la réserve où une exposition lui est partiellement consacrée. Un belvédère permet également d&rsquo;observer le site. Plusieurs articles dans &laquo; La Lettre des réserves naturelles &raquo; ont été rédigés.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 56 400 € HT
soit, au mètre linéaire : 56
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 56 400 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau (35 %) - État (27 %) - Union européenne (18 %) - Conseil supérieur de la pêche et association locale pour la pêche (11 %) - Fondation Nature et Découverte (9 %)
Partenaires techniques du projet - Conseil supérieur de la pêche - direction régionale de l’environnement (DIREN) - université de Franche-Comté


Maître d'ouvrage Association des amis du site naturel du lac de Remoray

Contacts Bruno Tissot
  Association des amis du site naturel du lac de Remoray
bruno.tissot@espaces-naturels.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Reconstitution des écoulements de surface de deux affluents temporaires de la Clauge amont

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 10/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Conservation d’espèces patrimoniales
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2007
novembre 2008
Linéaire concerné par les travaux 3000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Clauge
Distance à la source 6.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 10.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Réserve Biologique Domaniale
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR621
Référence du site Natura 2000
FR4301317
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) FRANCHE-COMTE
Département(s) JURA (39)
Communes(s) CHISSEY-SUR-LOUE (39149)
FRAISANS (39235)
PLUMONT (39430)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Ralentir les écoulements et retrouver des conditions hydrologiques proches de celles des années 1970.<BR>&nbsp;</P>
<P>Bloquer l’érosion régressive.</P>
<P>Rehausser la nappe d’accompagnement du cours d’eau pour améliorer la production sylvicole.</P>

Le milieu et les pressions

<P>&nbsp;Le ru de la Sommière du Moulin et le ru de la Verne Fendue sont deux affluents temporaires de la Clauge amont. La Clauge parcourt 35 kilomètres avant de se jeter dans le Doubs. Elle s’écoule pour 70 % de son linéaire en forêt de Chaux, troisième massif feuillu d’un seul tenant par sa surface (22 000 hectares). Le réseau hydrographique du massif comprend 460 km de ruisseaux dont un dixième seulement est alimenté de manière permanente. Le peuplement piscicole est composé de la truite commune, du chabot et de la lamproie de Planer. L’écrevisse à pieds blancs est présente sur un petit secteur (quelques centaines de mètres). Dès 1950, inspirés par les agronomes, les forestiers, convaincus du caractère nuisible des nappes dans les sols pour les arbres, ont drainé, rectifié et curé, une centaine de kilomètres de cours d’eau dans le massif de Chaux, dans le but d’assainir ces parcelles.<BR>L’évacuation rapide des hautes eaux provoque alors de fortes érosions régressives. Les ruisseaux s’enfoncent et les habitats du cours d’eau se banalisent entrainant une régression des populations d’écrevisses. Depuis les années 1970, on observe un assèchement du chevelu du cours d’eau ; les limites à partir desquelles l’écoulement est permanent ont reculé de plusieurs centaines de mètres vers l’aval. Enfin, les exploitants forestiers de ce secteur observent, en particulier pour les chênes, une tendance au dépérissement.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>&nbsp;Une partie de la forêt de Chaux (1 900 hectares) fait partie du site Natura 2000 « Vallons forestiers, rivières, ruisseaux, milieux humides et temporaires de la forêt de Chaux ». Dans le cadre du programme Life Nature « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée », ce site est choisi pour un projet de reconstitution des réserves hydriques.</P>

Les travaux et aménagements

<P>&nbsp;Le lit méandriforme originel est réhabilité en oblitérant le fonctionnement du lit rectiligne à l’aide d’une série de « bouchons » étanches. Simultanément, un sillon étroit, peu profond et sinueux, est creusé pour amorcer le tracé méandriforme. Ce dernier est réalisé uniquement lorsque le tracé originel ou la connexion avec le méandre aval ne sont plus visibles. Cette « rainure » ne sert que de guide pour éloigner l’écoulement du tracé rectiligne : elle est donc impérativement sous-dimensionnée par rapport au gabarit supposé du lit méandriforme. À moyen terme, les segments de lit rectilignes et les fossés relictuels devraient être partiellement oblitérés par l’accumulation de la matière organique (débris ligneux, feuilles). Pour favoriser ce processus naturel, l’enlèvement des débris, encombres et embâcles dans le lit des ruisseaux, et même toute intervention sur leur ripisylve, sont proscrits.</P>

La démarche réglementaire


Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<P>&nbsp;Pour mieux prendre en compte les ruisseaux dans l’exploitation forestière, un schéma de desserte et d’exploitabilité « orienté eau » est mis en place par l’ONF. Ce schéma vise à aménager les dessertes, notamment les zones de franchissement des cours d’eau, et à adapter le parcellaire en fonction des ruisseaux de manière à diminuer l’impact de l’exploitation forestière sur ces derniers. Ce schéma permet de réduire d’au moins 30 % le nombre de passages busés (travail avec l’Onema pour le choix des passages busés et des gués).</P>

Le suivi

<p>&nbsp;Un état initial est réalisé en 2005-2006 par l&rsquo;université de Franche-Comté. Un premier suivi est réalisé en 2008-2009. Le niveau de la nappe et les invertébrés aquatiques sont étudiés. Des piézomètres sont installés sur trois ruisseaux. Des mesures manuelles (tous les dix jours) et automatiques (tous les douzes heures, sonde de Schlumberger WS) du niveau de la nappe sont effectuées. Pour les invertébrés, les imagos sont capturés dans la végétation rivulaire à l&rsquo;aide d&rsquo;un filet d&rsquo;entomologiste de type &laquo; fauchoir &raquo;.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<P>&nbsp;Le suivi met en évidence une modification du fonctionnement hydrique des sols. La nappe est plus superficielle (– 20 cm) et l’amplitude des battements est diminuée. Le niveau en hautes eaux est rehaussé, les écoulements sont plus lents et donc plus favorables à la faune aquatique. Le stockage d’eau est plus important dans les sols. Le reméandrage a pour l’instant permis d’avoir quinze jours supplémentaires d’eau dans les sols au printemps (chiffre qui devrait augmenter avec le temps). Ces gains permettent de lutter contre le dépérissement du chêne.<BR>Un plus grand nombre de taxons d’invertébrés est recensé après les travaux. Une espèce jamais vue auparavant a été capturée, il s’agit du phrygane à carreaux (présents sur la liste rouge des invertébrés menacés d’extinction), qui est une espèce amirale des zones humides.<BR>Idéalement, pour restaurer complètement le fonctionnement hydrologique des deux affluents, il aurait fallu combler complètement les cours rectilignes ainsi que la totalité des fossés. Cependant, l’ampleur des travaux nécessaires à la mise en oeuvre de cette approche « exhaustive » auraient pu conduire à un bouleversement profond du couvert forestier, tout en risquant de dégrader les sols. Son coût s’avérerait également prohibitif, en particulier en raison de la quantité de matériaux à transporter.<BR>Au fil du temps, les bouchons vont devenir de plus en plus étanches et les parties rectilignes du cours d’eau se combleront naturellement. Le projet est peu interventionniste et les forestiers, qui ont l’habitude de travailler dans la durée, laisseront le temps qu’il faut au cours d’eau pour s’auto-combler dans les parties rectilignes (cinquante ans peut-être).<BR>Cette opération permet également de prévenir des effets potentiels du réchauffement climatique en agissant dès à présent pour rendre le sol plus frais.</P>

La valorisation de l'opération

<P>&nbsp;Cette expérience est valorisée à travers divers articles et rapports dans le monde forestier.<BR>Des visites du site ont été organisées lors de la restitution des travaux du Life. Des panneaux d’informations ont été mis en place.</P>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 100 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 33
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 100 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - LIFE Ruisseaux (Union européenne, ministère de l’environnement, conseil régional, agence de l’eau RM&C et SN
Partenaires techniques du projet - Université de Franche-Comté - parc naturel régional du Morvan - Office national de l’eau et des milieux aquatiques - délégation interrégionale Bourgogne Franche-Comté et service département


Maître d'ouvrage Office national des forêts

Contacts Vincent Pietra
  Office national des forêts ou Parc naturel régional du Morvan
vincent.pietra@onf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<P>&nbsp;Lucot E., Degiorgi F., Augé V., Pereira V., Badot P-M., Durlet P. (2008). « Les effets du reméandrement de ruisseaux temporaires en forêt de chaux (jura, France) sur le fonctionnement hydrique des sols riverains : premiers résultats », Forêt wallonne 97: 29 - 38.</P> <P><BR>&nbsp;</P>
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