Effacement des seuils du moulin Vert et du moulin Canard sur l’Ourcq
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017
Créée le 19/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
octobre 2013 juillet 2014 |
Linéaire concerné par les travaux | 200 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Ourcq |
Distance à la source | 11.80 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
6.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
6.00 m
|
Pente moyenne | 2.60 ‰ |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRHR144 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
19234
19235
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
PICARDIE |
Département(s) |
AISNE (02) |
Communes(s) |
VILLERS-SUR-FERE (02816) |
Région | HAUTS-DE-FRANCE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer la continuité écologique sur 36 km de l’Ourcq et de ses affluents.
Améliorer le potentiel piscicole par une diversification des écoulements et des habitats.
Réduire l’amplitude des crues sur les terres agricoles.
Servir d’exemple local.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Ourcq est un affluent de la rive droite de la Marne, long de 87 km et drainant un bassin versant de 1 100 km2. L’occupation du sol est majoritairement agricole avec la présence d’élevage et de grandes cultures (céréales et oléagineux). Une importante zone forestière en tête de bassin favorise une bonne qualité des eaux sur ce secteur. La présence de plu­sieurs seuils infranchissables recensés sur certaines rivières du bassin est l’une des problématiques du territoire.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Villers-sur-Fère, deux seuils, dis­tants d’un kilomètre, d’une hauteur de 1,60 m (mou­lin Canard) et 1,63 m (moulin Vert), occasionnent une rupture de la continuité écologique sur 36 km. Ces deux ouvrages hydrauliques alimentent chacun un ancien moulin à farine, aujourd’hui en ruine.</p><p style="text-align: justify;">La zone de remous des ouvrages s’étend sur un peu plus de 80 m chacun. De nombreux affluents de l’Ourcq sont ainsi inacces­sibles pour la faune piscicole et notamment pour la truite fario présente en aval des ouvrages. La conti­nuité sédimentaire est limitée sur cette portion de cours d’eau avec un colmatage en amont et un défi­cit de matériaux en aval.</p><p style="text-align: justify;">Le cours d’eau devrait être classé à terme en liste 2 au titre de l’article L. 214-17 du Code de l’environ­nement.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">La restauration de la continuité écologique est l’une des actions prioritaires inscrites dans le plan territo­rial d’actions prioritaires (PTAP) Vallées de Marne au titre de l’hydromorphologie.</p><p style="text-align: justify;">Dans ce cadre et pour mettre en place des actions ambitieuses de restauration de cours d’eau, le Syndi­cat intercommunal pour la gestion du bassin versant de l’Ourcq amont (SIGBVOA) entreprend d’effacer ces deux ouvrages hydrauliques préjudiciables à la continuité écologique. L’absence d’enjeux à proxi­mité et d’usages économiques liés aux seuils facilite l’émergence du projet.</p><p style="text-align: justify;">Après un travail de concertation mené notamment par le SIGBVOA auprès des propriétaires, ceux-ci sont convaincus de l’intérêt de supprimer ces seuils et saisissent l’opportunité de faire réaliser cette opé­ration. Les travaux d’effacement sont totalement financés par l’Agence de l’eau en accord avec son 9e programme (2007-2012). Ce financement permet de faciliter l’acceptation des propriétaires et l’enga­gement rapide du projet par le syndicat.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les travaux débutent en octobre 2013. Ils consistent tout d’abord à abattre la végétation arbustive pré­sente au sein des maçonneries. Les seuils sont ensuite démantelés. Les matériaux sont repris et disposés de façon optimale dans le fond du lit pour protéger les pieds de berges de l’érosion et pour recharger le lit mineur afin d’apporter une diversification des écou­lements.</p><p style="text-align: justify;">Les berges font l’objet d’un talutage en pente douce, avec maintien par pose de géotextile en fibres de coco. Les pieds de berges, sur ces parties, sont plantés afin d’assurer leur stabilité.</p><p style="text-align: justify;">Pour limiter l’incision du lit et l’effondrement des berges, deux microseuils, franchissables par la faune aquatique, sont implantés sur chaque site.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site du moulin Vert, une clôture est installée afin de limiter le piétinement par les bovins dans le cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Suite à une crue de l’Ourcq fin 2013, les berges se sont érodées et un microseuil est emporté. Une re­prise de ces aménagements est faite en juillet 2014 pour finaliser ces travaux.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Accord écrit des propriétaires du 28 novembre 2012
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.3.0 (D) impact sensible sur la luminosité
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion particulière n'a été prise.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état est réalisé avant les travaux en 2013 par la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique de l’Aisne (FDAAPPMA 02), l’Union des syndicats d’aménagement et de gestion des milieux aquatiques (USAGMA), l’Agence de l’eau Seine-Normandie (avec un prestataire mandaté, Asconit) et l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Cet état initial est fait en aval et entre les deux ouvrages afin d’évaluer la qualité biologique (macro-invertébrés benthiques et poissons). Un suivi post-travaux est programmé afin d’observer la réponse du milieu suite à ces effacements. Une pêche électrique est réalisée en 2015 et une seconde le sera en 2017. Un suivi de la macrofaune et un suivi hydromorphologique seront aussi menés en 2017 soit trois ans après la fin de l’opération. En effet, il est important de suivre les compartiments biologiques sur le long terme afin d’avoir une image fiable de l’évolution écologique du milieu et de laisser le temps de la recolonisation et de la réalisation du cycle biologique.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">L’effacement de ces deux ouvrages a restauré la conti­nuité écologique sur 36 km de cours d’eau offrant ain­si un accès aux différents affluents de tête de bassin pouvant présenter des zones favorables pour la re­production de la truite fario. Les travaux de recharge sédimentaire menés dans les anciens remous des deux ouvrages hydrauliques offrent également des zones propices à la reproduction de cette espèce (faciès d’écoulement lotiques et substrats grossiers).</p><p style="text-align: justify;">Le transport sédimentaire, autrefois perturbé par ces deux seuils, est aujourd’hui rétabli. Les travaux se sont déroulés sans difficulté et les ter­rains ont pu être valorisés par la mise en place de clôtures au niveau du site du moulin Vert.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats de l’état initial montrent une qualité biologique moyenne, avec un inventaire de la macro­faune benthique ne contenant aucun groupe pol­luosensible, s’expliquant par une absence d’habitats diversifiés nécessaires pour assurer leur cycle biolo­gique. Les pêches électriques révèlent un état mé­diocre de l’Ourcq pour la faune piscicole (huit espèces, aucune truite) avec l’absence notamment d’espèce rhéophile, imputable à l’influence des barrages sur la banalisation des habitats (prédominance des zones lentiques avec un substrat de type sable, limon).</p><p style="text-align: justify;">Le suivi post travaux montre déjà l’apparition d’habi­tats diversifiés avec des zones de radiers et des subs­trats variés favorables à la faune aquatique.</p><p style="text-align: justify;">Depuis la disparition des ouvrages ruinés, les proprié­taires n’ont plus la charge de leur entretien. La dispa­rition des obstacles transversaux limite également la formation d’embâcles en amont (et ainsi la nécessité d’intervenir pour enlever ces embâcles). Les acteurs en lien avec cette opération sont satisfaits des tra­vaux et du résultat actuel.</p><p style="text-align: justify;">Depuis la fin des travaux, aucune crue significative ne s’est produite sur le bassin de l’Ourcq et aucune inondation n’a été observée sur les terrains riverains (les débordements de l’Ourcq sont irréguliers). On note toutefois une réduction de la formation des embâcles durant les périodes de montées des eaux.</p><p style="text-align: justify;">À la suite de cette opération, le SIGBVOAL projette l’effacement de cinq autres ouvrages présents sur le périmètre du syndicat.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">L’effacement de ces deux ouvrages hy­drauliques est l’une des premières actions ambitieuses entreprise par le SIGBVOA. À ce titre, en présence de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, des visites de terrain ont été orga­nisées en septembre 2014 avec les élus de l’Aisne et en mars 2015 avec un syndicat de rivière (SIAGRO) et la mairie de Paris. Ces visites de sites ont pour vo­cation de servir de</p><p style="text-align: justify;">vitrine et d’apporter des retours d’expériences concrets par l’exemple sur le terrain dans le domaine de l’effacement d’ouvrage.</p><p style="text-align: justify;">Une plaquette de communication est dis­ponible sur internet.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi post travaux permettra de com­muniquer sur la réussite de ce projet en évaluant les bénéfices pour le milieu afin de favoriser l’essor de nouvelles actions.</p>


Coûts
Coût du suivi : partage du coût en concertation avec les acteurs locaux (USAGMA, FEDE, AESN, Onema)
Coût des études préalables | 6 010 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
35 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 230 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 41 900 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Seine-Normandie 100 % |
Partenaires techniques du projet | - USAGMA - Onema - AESN - Fédération départementale de pêche 02 |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal pour la gestion du bassin versant de l'Ourcq amont
|
Contacts | Yves Lévêque |
SIGBVOAL Mairie 02210 Oulchy-le-Château |
Maître d'ouvrage |
USAGMA
|
Contacts |
Geoffrey Pacaud, Maxime Fauvel USAGMA - 10 rue du Bon-Puits 02000 Chivy-les-Etouvelles union-des-syndicats@griv.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p><span style="font-size:9.0pt;line-height:115%;
font-family:"Frutiger 55 Roman","sans-serif";mso-fareast-font-family:"Times New Roman";
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;mso-bidi-font-family:"Frutiger 55 Roman";
color:#221E1F;mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language:
AR-SA">http://www.cctardenois02.fr/index_htm_files/arase­ment_seuils_vert_canard.pdf </span></p>
Restauration de milieux par le pâturage extensif chez des propriétaires privés sur les marais de la Souche
Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 25/02/2010
Créée le 25/02/2010
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Restauration et réhabilitation |
Type de génie écologique |
Non renseigné |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales Contrôle des espèces invasives |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 2006 décembre 2006 |
Surface concernée par les travaux | 15.00 ha |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | Non renseigné |
Type de milieu (SDAGE) | Non renseigné |
Type hydrogéomorphologique | Non renseigné |
Contexte réglementaire | Site classé |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
Non renseigné |
Référence du site Natura 2000 |
FR2200390
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Seine-Normandie |
Région(s) |
PICARDIE |
Département(s) |
AISNE (02) |
Communes(s) |
GIZY (02346) MARCHAIS (02457) MISSY-LES-PIERREPONT (02486) PIERREPONT (02600) |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>proposer un mode de gestion plus écologique pour les gestionnaires privés</p>
<p>réouvrir des zones humides</p>
<p>favoriser le retour d’espèces floristiques et faunistiques</p>
<p>participer au plan de sauvegarde d’une race bovine française menacée</p>
Le milieu et les pressions
<p>Les marais de la Souche sont un vaste ensemble tourbeux alcalin . Ils couvrent environ 3000 ha et reposent essentiellement sur un substrat crayeux. La richesse écologique a été, en grande partie, maintenue grâce aux activités humaines comme la chasse, le pâturage ou encore l’extraction de la tourbe. Ils sont parcourus par deux rivières , la Souche et son affluent la Buze. Elles ont été recalibrées et canalisées au 19ème Siècle en vue de l’assèchement de la zone humide.L’arrêt des anciennes pratiques de gestion entraîne aujourd’hui une fermeture du milieu et la disparition progressive de la mosaïque d’habitats qui fait la richesse de cette zone.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>L'AMSAT a proposé une aide à la gestion traditionnelle par pâturage pour les usagers des marais de la Souche. Utilisée de façon extensive elle est un formidable mode de gestion. Les élevages avaient quasiment disparu des marais de la Souche et il était ainsi très difficile d’établir un partenariat avec un agriculteur afin de réintroduire une gestion pastorale. L'AMSAT a donc collaboré avec l’Association Nature et Pâturage pour la mise à disposition de vaches de race Bretonne pie noire.</p>
Les travaux et aménagements
<p>Ce projet a été proposé aux adhérents de l’association et une convention de gestion pluriannuelle de pâturage avec les gestionnaires volontaires a été établie. L’ensemble des travaux a été pris en charge par le personnel de l’association avec la pose et l'entretien de clôture, la surveillance du troupeau, le nourrissage des animaux durant l’hiver, etc. En 2007, 6 hectares de terrain ont été pâturés tandis qu'aujourd’hui la surface est passée à 15 hectares et que l'AMSAT espère pouvoir effectuer cette gestion sur 25 hectares en 2011. Enfin, en parallèle, un suivi floristique annuel est réalisé sur chaque pâture.</p>
La démarche réglementaire
Non renseigné
La gestion
<p>Les sites sont gérés par pâturage extensif, avec une pression de pâturage qui évolue annuellement en fonction des habitats présents et de l’évolution constatée à partir des inventaires botaniques. Des exclos sont également posés en fonction de la présence d’espèces sensibles.</p>
Le suivi
<p>Un inventaire floristique de l’état initial a été effectué puis, chaque année de nouveaux inventaires afin de vérifier l’impact de la gestion sur le site sont réalisés. En complément, l'AMSAT procède à une caractérisation et une cartographie des habitats sur les pâtures.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>Les premiers sites sont gérés par pâturage depuis 3 ans et un impact est déjà visible. Le taux de boisement a chuté sous l’impact des animaux qui écorcent les arbres et se nourrissent en partie du feuillage. La diversité floristique a également progressé, avec l’extension de stations de plantes patrimoniales comme Cyperus fuscus. L'AMSAT envisage maintenant une augmentation régulière de la surface pâturée car les propriétaires interessés sont de plus en plus nombreux.</p>
La valorisation de l'opération
<p>Cette action a été construite pour aider les gestionnaires privés des marais de la Souche dans la gestion du site.</p>
Coûts
<p>Pour la période 2007-2010, on distingue le coût : - des inventaires botaniques - de l’acquisition du matériel de clôture et de nourrissage - du temps de travail nécessaire à la pose et l’entretien des clôtures et la gestion du troupeau.</p>
Coût des études | 5000 |
Coût des acquisitions | 25000 |
Coût des travaux et aménagement |
30000
soit, le coût à l'hectare : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 60000 |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Seine-Normandie - Fédération régionale des chasseurs de Picardie - FEDER - DREAL Picardie |
Partenaires techniques du projet | - Association Nature et Pâturage (ANP) - Association pour le développement des recherches et de l’enseignement sur l’environnement (ADREE) - La Roselière - Conservatoire des sites naturels de Picardie |
Maître d'ouvrage | AMSAT MArais de la Souche
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Contacts | Arnaud Jacquet |
2 rue du vivier 02350 GIZY
amsat_marais_souche@yahoo.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné