Effacement des seuils du moulin Vert et du moulin Canard sur l’Ourcq

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2013
juillet 2014
Linéaire concerné par les travaux 200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Ourcq
Distance à la source 11.80 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
6.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 2.60 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR144
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
19234
19235

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) PICARDIE
Département(s) AISNE (02)
Communes(s) VILLERS-SUR-FERE (02816)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer la continuité écologique sur 36 km de l’Ourcq et de ses affluents.
Améliorer le potentiel piscicole par une diversification des écoulements et des habitats.
Réduire l’amplitude des crues sur les terres agricoles.
Servir d’exemple local.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Ourcq est un affluent de la rive droite de la Marne, long de 87 km et drainant un bassin versant de 1 100 km2. L&rsquo;occupation du sol est majoritairement agricole avec la présence d&rsquo;élevage et de grandes cultures (céréales et oléagineux). Une importante zone forestière en tête de bassin favorise une bonne qualité des eaux sur ce secteur. La présence de plu&shy;sieurs seuils infranchissables recensés sur certaines rivières du bassin est l&rsquo;une des problématiques du territoire.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Villers-sur-Fère, deux seuils, dis&shy;tants d&rsquo;un kilomètre, d&rsquo;une hauteur de 1,60 m (mou&shy;lin Canard) et 1,63 m (moulin Vert), occasionnent une rupture de la continuité écologique sur 36 km. Ces deux ouvrages hydrauliques alimentent chacun un ancien moulin à farine, aujourd&rsquo;hui en ruine.</p><p style="text-align: justify;">La zone de remous des ouvrages s&rsquo;étend sur un peu plus de 80 m chacun. De nombreux affluents de l&rsquo;Ourcq sont ainsi inacces&shy;sibles pour la faune piscicole et notamment pour la truite fario présente en aval des ouvrages. La conti&shy;nuité sédimentaire est limitée sur cette portion de cours d&rsquo;eau avec un colmatage en amont et un défi&shy;cit de matériaux en aval.</p><p style="text-align: justify;">Le cours d&rsquo;eau devrait être classé à terme en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environ&shy;nement.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La restauration de la continuité écologique est l&rsquo;une des actions prioritaires inscrites dans le plan territo&shy;rial d&rsquo;actions prioritaires (PTAP) Vallées de Marne au titre de l&rsquo;hydromorphologie.</p><p style="text-align: justify;">Dans ce cadre et pour mettre en place des actions ambitieuses de restauration de cours d&rsquo;eau, le Syndi&shy;cat intercommunal pour la gestion du bassin versant de l&rsquo;Ourcq amont (SIGBVOA) entreprend d&rsquo;effacer ces deux ouvrages hydrauliques préjudiciables à la continuité écologique. L&rsquo;absence d&rsquo;enjeux à proxi&shy;mité et d&rsquo;usages économiques liés aux seuils facilite l&rsquo;émergence du projet.</p><p style="text-align: justify;">Après un travail de concertation mené notamment par le SIGBVOA auprès des propriétaires, ceux-ci sont convaincus de l&rsquo;intérêt de supprimer ces seuils et saisissent l&rsquo;opportunité de faire réaliser cette opé&shy;ration. Les travaux d&rsquo;effacement sont totalement financés par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau en accord avec son 9e programme (2007-2012). Ce financement permet de faciliter l&rsquo;acceptation des propriétaires et l&rsquo;enga&shy;gement rapide du projet par le syndicat.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux débutent en octobre 2013. Ils consistent tout d&rsquo;abord à abattre la végétation arbustive pré&shy;sente au sein des maçonneries. Les seuils sont ensuite démantelés. Les matériaux sont repris et disposés de façon optimale dans le fond du lit pour protéger les pieds de berges de l&rsquo;érosion et pour recharger le lit mineur afin d&rsquo;apporter une diversification des écou&shy;lements.</p><p style="text-align: justify;">Les berges font l&rsquo;objet d&rsquo;un talutage en pente douce, avec maintien par pose de géotextile en fibres de coco. Les pieds de berges, sur ces parties, sont plantés afin d&rsquo;assurer leur stabilité.</p><p style="text-align: justify;">Pour limiter l&rsquo;incision du lit et l&rsquo;effondrement des berges, deux microseuils, franchissables par la faune aquatique, sont implantés sur chaque site.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site du moulin Vert, une clôture est installée afin de limiter le piétinement par les bovins dans le cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Suite à une crue de l&rsquo;Ourcq fin 2013, les berges se sont érodées et un microseuil est emporté. Une re&shy;prise de ces aménagements est faite en juillet 2014 pour finaliser ces travaux.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Accord écrit des propriétaires du 28 novembre 2012
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.3.0 (D) impact sensible sur la luminosité

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n&#39;a été prise.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état est réalisé avant les travaux en 2013 par la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique de l&rsquo;Aisne (FDAAPPMA 02), l&rsquo;Union des syndicats d&rsquo;aménagement et de gestion des milieux aquatiques (USAGMA), l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (avec un prestataire mandaté, Asconit) et l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema). Cet état initial est fait en aval et entre les deux ouvrages afin d&rsquo;évaluer la qualité biologique (macro-invertébrés benthiques et poissons). Un suivi post-travaux est programmé afin d&rsquo;observer la réponse du milieu suite à ces effacements. Une pêche électrique est réalisée en 2015 et une seconde le sera en 2017. Un suivi de la macrofaune et un suivi hydromorphologique seront aussi menés en 2017 soit trois ans après la fin de l&rsquo;opération. En effet, il est important de suivre les compartiments biologiques sur le long terme afin d&rsquo;avoir une image fiable de l&rsquo;évolution écologique du milieu et de laisser le temps de la recolonisation et de la réalisation du cycle biologique.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement de ces deux ouvrages a restauré la conti&shy;nuité écologique sur 36 km de cours d&rsquo;eau offrant ain&shy;si un accès aux différents affluents de tête de bassin pouvant présenter des zones favorables pour la re&shy;production de la truite fario. Les travaux de recharge sédimentaire menés dans les anciens remous des deux ouvrages hydrauliques offrent également des zones propices à la reproduction de cette espèce (faciès d&rsquo;écoulement lotiques et substrats grossiers).</p><p style="text-align: justify;">Le transport sédimentaire, autrefois perturbé par ces deux seuils, est aujourd&rsquo;hui rétabli. Les travaux se sont déroulés sans difficulté et les ter&shy;rains ont pu être valorisés par la mise en place de clôtures au niveau du site du moulin Vert.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats de l&rsquo;état initial montrent une qualité biologique moyenne, avec un inventaire de la macro&shy;faune benthique ne contenant aucun groupe pol&shy;luosensible, s&rsquo;expliquant par une absence d&rsquo;habitats diversifiés nécessaires pour assurer leur cycle biolo&shy;gique. Les pêches électriques révèlent un état mé&shy;diocre de l&rsquo;Ourcq pour la faune piscicole (huit espèces, aucune truite) avec l&rsquo;absence notamment d&rsquo;espèce rhéophile, imputable à l&rsquo;influence des barrages sur la banalisation des habitats (prédominance des zones lentiques avec un substrat de type sable, limon).</p><p style="text-align: justify;">Le suivi post travaux montre déjà l&rsquo;apparition d&rsquo;habi&shy;tats diversifiés avec des zones de radiers et des subs&shy;trats variés favorables à la faune aquatique.</p><p style="text-align: justify;">Depuis la disparition des ouvrages ruinés, les proprié&shy;taires n&rsquo;ont plus la charge de leur entretien. La dispa&shy;rition des obstacles transversaux limite également la formation d&rsquo;embâcles en amont (et ainsi la nécessité d&rsquo;intervenir pour enlever ces embâcles). Les acteurs en lien avec cette opération sont satisfaits des tra&shy;vaux et du résultat actuel.</p><p style="text-align: justify;">Depuis la fin des travaux, aucune crue significative ne s&rsquo;est produite sur le bassin de l&rsquo;Ourcq et aucune inondation n&rsquo;a été observée sur les terrains riverains (les débordements de l&rsquo;Ourcq sont irréguliers). On note toutefois une réduction de la formation des embâcles durant les périodes de montées des eaux.</p><p style="text-align: justify;">À la suite de cette opération, le SIGBVOAL projette l&rsquo;effacement de cinq autres ouvrages présents sur le périmètre du syndicat.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement de ces deux ouvrages hy&shy;drauliques est l&rsquo;une des premières actions ambitieuses entreprise par le SIGBVOA. À ce titre, en présence de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie, des visites de terrain ont été orga&shy;nisées en septembre 2014 avec les élus de l&rsquo;Aisne et en mars 2015 avec un syndicat de rivière (SIAGRO) et la mairie de Paris. Ces visites de sites ont pour vo&shy;cation de servir de</p><p style="text-align: justify;">vitrine et d&rsquo;apporter des retours d&rsquo;expériences concrets par l&rsquo;exemple sur le terrain dans le domaine de l&rsquo;effacement d&rsquo;ouvrage.</p><p style="text-align: justify;">Une plaquette de communication est dis&shy;ponible sur internet.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi post travaux permettra de com&shy;muniquer sur la réussite de ce projet en évaluant les bénéfices pour le milieu afin de favoriser l&rsquo;essor de nouvelles actions.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût du suivi : partage du coût en concertation avec les acteurs locaux (USAGMA, FEDE, AESN, Onema)
Coût des études préalables 6 010 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 35 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 230 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 41 900 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie 100 %
Partenaires techniques du projet - USAGMA - Onema - AESN - Fédération départementale de pêche 02


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal pour la gestion du bassin versant de l'Ourcq amont
Contacts Yves Lévêque
  SIGBVOAL Mairie 02210 Oulchy-le-Château

Maître d'ouvrage USAGMA
Contacts Geoffrey Pacaud, Maxime Fauvel
USAGMA - 10 rue du Bon-Puits 02000 Chivy-les-Etouvelles
union-des-syndicats@griv.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p><span style="font-size:9.0pt;line-height:115%; font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-fareast-font-family:&quot;Times New Roman&quot;; mso-fareast-theme-font:minor-fareast;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F;mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language: AR-SA">http://www.cctardenois02.fr/index_htm_files/arase&shy;ment_seuils_vert_canard.pdf </span></p>

Restauration de la continuité écologique sur la Bresle par la remise en fond de vallée du cours d’eau à Sénarpont

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 18/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 2013
mai 2015
Linéaire concerné par les travaux 660 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Bresle
Distance à la source 30.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
7.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.20 ‰
Débit moyen 1.07 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHRSAV07
Référence du site Natura 2000
FR2200363
Code ROE
38669

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) PICARDIE
Département(s) SOMME (80)
Communes(s) SENARPONT (80732)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la libre circulation des poissons migrateurs.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Consolider et revitaliser les milieux humides alluviaux d’intérêt communautaire.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Bresle, fleuve côtier long de 70 km, se jette dans la Manche au niveau de la commune du Tréport. L&rsquo;agricul&shy;ture est l&rsquo;activité dominante du bassin versant (748 km2). Malgré un ruissellement important sur des terrains agri&shy;coles pas toujours couverts, la qualité physico-chimique de l&rsquo;eau est globalement bonne. Ce fleuve, en première catégorie piscicole sur tout son cours, est classé en listes 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Des espèces migratrices amphihalines (truite de mer, sau&shy;mon atlantique, lamproies marine et fluviatiles, anguille européenne) et holobiotiques (truite fario, lamproie de Planer) sont présentes dans la Bresle. Sa vallée et plusieurs de ses affluents, de par leurs intérêts écologiques, sont classés en site Natura 2000.</p><p style="text-align: justify;">De nombreux ouvrages difficilement franchis&shy;sables ou infranchissables contrarient fortement l&rsquo;accomplissement du cycle biologique des es&shy;pèces migratrices et bloquent le transit sédimen&shy;taire. Plus de 230 obstacles ont été recensés sur l&rsquo;ensemble du bassin versant, patrimoine d&rsquo;une ancienne activité minotière et d&rsquo;une activité d&rsquo;ennoiement des prairies datant pour certains ouvrages du XIIe siècle.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;Au début des années 2000, le seuil du moulin de Sénarpont [ROE 38669] représente le front de colonisation historique pour les grands salmoni&shy;dés migrateurs sur la Bresle, avec une hauteur de 1,90 m et un remous d&rsquo;environ 800 m. Le moulin datant du Moyen-Âge est constitué d&rsquo;un bief qui achemine l&rsquo;eau, d&rsquo;un ouvrage de décharge situé au centre du bief, d&rsquo;une prise d&rsquo;eau permettant d&rsquo;inonder les prés situés en contrebas et d&rsquo;un seuil surmonté d&rsquo;une grande vanne, ouvrage principal situé à la fin du bief. Lors de la créa&shy;tion de ces ouvrages, le cours naturel de la Bresle a été dévié de son fond de vallée vers le nouveau bief. Les ouvrages du moulin de Sénarpont empêchaient l&rsquo;accès à environ 8 km de cours d&rsquo;eau en amont, tron&shy;çon dépourvu d&rsquo;obstacles majeurs et favorable à la croissance et à la reproduction des espèces migra&shy;trices. Abandonné depuis les années 1970, le moulin s&rsquo;est dégradé et l&rsquo;absence d&rsquo;entretien a permis à des milieux à fort intérêt écologique de se développer comme cette aulnaie frênaie humide entre les deux bras du canal de décharge.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La coopérative agricole Noriap, propriétaire de cet ouvrage qu&rsquo;elle n&rsquo;utilise plus depuis plus de quarante ans, délègue la maîtrise d&rsquo;ouvrage à l&rsquo;Établissement public territorial du bassin de la Bresle (EPTB Bresle). Face à l&rsquo;important enjeu écologique, suite à plusieurs études d&rsquo;impact, l&rsquo;EPTB de la Bresle entreprend à par&shy;tir de 2003 une démarche auprès des propriétaires fonciers pour mettre en place une rivière de contour&shy;nement en fond de vallée. Cette première démarche s&rsquo;est conclue par un échec en partie dû, lors de l&rsquo;étude préalable, à une communication mal adaptée au contexte du territoire et à une réticence des riverains par peur du changement de paysage. De nombreux échanges ont par la suite eu lieu pour sensibiliser et prendre en compte les attentes de chacun sur ce projet. En 2011, un propriétaire reste en désaccord, ne voyant pas l&rsquo;intérêt écologique et pointant le gaspillage d&rsquo;argent public qu&rsquo;engendre cette action. En 2013, les démarches de concertation avec les proprié&shy;taires fonciers et en partenariat avec la délégation ter&shy;ritoriale et maritime Seine-Aval de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) continuent. Le projet évolue afin de proposer des solutions techniques plus pous&shy;sées, avec deux scénarios pour restaurer la continuité écologique : la création d&rsquo;une passe à poissons ou la remise dans le fond de vallée du cours d&rsquo;eau en em&shy;pruntant les anciens canaux de décharge. La concerta&shy;tion aboutit enfin, avec un consensus sur le projet. La passe à poissons, n&rsquo;apportant pas un gain écologique suffisant au vu des enjeux et de son coût élevé, est abandonnée. La remise du cours d&rsquo;eau en fond de val&shy;lée, pour un coût équivalent, permet d&rsquo;améliorer plus significativement la qualité des habitats et réduit les charges d&rsquo;entretien inhérentes à un ouvrage de fran&shy;chissement.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux réalisés fin 2013 consistent à créer en fond de vallée un tracé de multiples bras réutilisant partiellement les anciens canaux de décharge du moulin abandonné.</p><p style="text-align: justify;">Une partie du terrassement est réalisée classiquement à l&rsquo;aide d&rsquo;engins adaptés aux milieux humides. Le reste est réalisé par le cours d&rsquo;eau lui-même qui trace son lit en s&rsquo;engouffrant dans les anciens canaux. Ce terrassement hydraulique est facilité par la présence de vannes qui permettent de réguler les débits et de simuler une crue morphogène de type &laquo; plein bord &raquo;. Laissé pendant un mois à son libre cours, mais sous contrôle de l&rsquo;entreprise de travaux, le fleuve redes&shy;sine un lit tout à fait naturel. Cette méthode permet, grâce à l&rsquo;érosion naturelle, de redistribuer les sédi&shy;ments grossiers des berges et d&rsquo;éviter ainsi un apport coûteux de matériaux exogènes. Cette méthode évite tout tassement et toute dégradation de l&rsquo;aulnaie frê&shy;naie, ce qui préserve ses fonctionnalités.</p><p style="text-align: justify;">Lors des travaux, on choisit de s&rsquo;adapter aux réalités du terrain plutôt que de suivre la côte théorique cal&shy;culée en phase projet. On obtient ainsi un tracé plus naturel. Le bief, ancien cours principal de la Bresle, est comblé par l&rsquo;apport de matériaux gravelo-terreux ex&shy;térieurs pour assurer une bonne stabilité des terrains comme s&rsquo;y était engagé le maître d&rsquo;ouvrage auprès des propriétaires riverains.</p><p style="text-align: justify;">Des aménagements complémentaires, comme la mise en place de clôtures ou d&rsquo;abreuvoirs, sont effec&shy;tués en 2015 afin de maintenir l&rsquo;activité agricole tout en protégeant la qualité du cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p>Mise en place d&rsquo;un pâturage par les chevaux en rive gauche.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Le suivi biologique de cette opération est basé sur le peuplement piscicole. L&rsquo;état initial est mené en 2013 avec une pêche électrique au niveau de l&rsquo;ancien bief.</p><p style="text-align: justify;">Ce suivi est complété par le comptage des frayères sur le site en 2013 et 2014, puis par un suivi de celles-ci en 2015 sur les 8 km de cours d&rsquo;eau accessibles depuis les travaux (réalisés en partenariat avec la station salmonicole Onema). Le suivi post-travaux est réalisé entre 2013 et 2015. Deux inventaires sont menés en 2015 en suivant le protocole IAT (Indice abondance truite) par l&rsquo;association Seinormigr.</p><p style="text-align: justify;">Les suivis initial et post travaux ne sont pas identiques, le premier correspond à une pêche de sauvetage totale et le second correspond au protocole IAT. Les résultats peuvent toutefois être exploités par des calculs de densité d&rsquo;individus.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Le contournement de l&rsquo;ouvrage hydraulique de Sé&shy;narpont permet de restaurer la continuité écolo&shy;gique de la Bresle sur 8 km. Les travaux améliorent le fonctionnement de la zone humide de type aul&shy;naie-frênaie en lui assurant une meilleure alimen&shy;tation en eau. Cette opération restaure aussi 650 m de cours d&rsquo;eau, en diminuant l&rsquo;effet remous (400 m) et en (ré)alimentant en eau certains bras (250 m). La connexion entre le lit majeur et le lit mineur, sur le secteur des travaux, crée de nouvelles zones d&rsquo;expan&shy;sion de crues (secteurs sans enjeux). Ces connexions latérales améliorent la qualité de l&rsquo;eau par une meil&shy;leure autoépuration et à la création d&rsquo;une nouvelle diversité d&rsquo;habitats favorables à la biodiversité.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ancien remous est remplacé par des écoulements diversifiés, des bras multiples en fond de vallée et un substrat grossier décolmaté et renouvelé naturelle&shy;ment par la restauration des processus de réajuste&shy;ment morphodynamique.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi des poissons montre qu&rsquo;avant travaux, en 2013, la densité de truite était de 0,5 individu pour 100 m2. En juillet 2015, après travaux, elle atteint 5,6 individus pour 100 m2. La population de truites est ainsi multipliée par onze avec une augmentation de la population juvénile (en 2015, 85 % des individus sont des juvéniles contre 30 % en 2013). Ce site de&shy;vient donc favorable à la reproduction des géniteurs et au grossissement des juvéniles.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;Fin 2013, juste après la mise en eau du nouveau lit, plusieurs truites de mer sont observées, en action de fraie au sein même du linéaire restauré. Cinq frayères de grands salmonidés migrateurs sont dénombrées sur le site. L&rsquo;année suivante, une dizaine de frayères y sont observées. Des chabots et des anguilles sont également capturés lors de l&rsquo;inventaire.</p><p style="text-align: justify;">Les points forts de cette opération sont la restaura&shy;tion du fonctionnement global du cours d&rsquo;eau et de ses annexes hydrauliques avec un coût assez modeste au vu des résultats. L&rsquo;EPTB de la Bresle a su défendre ses ambitions de restauration et négocier lors de nom&shy;breuses discussions, afin d&rsquo;obtenir un accord de l&rsquo;en&shy;semble des propriétaires et convaincre la commune.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd&rsquo;hui, les retours de cette opération sont po&shy;sitifs. Les riverains s&rsquo;approprient plus facilement le milieu et ont plaisir à retrouver un cours d&rsquo;eau dyna&shy;mique avec une écologie diversifiée.</p><p style="text-align: justify;">Cette opération est d&rsquo;autant plus positive que cer&shy;tains propriétaires d&rsquo;autres moulins, autrefois réti&shy;cents à l&rsquo;idée d&rsquo;aménager leurs ouvrages, sont au&shy;jourd&rsquo;hui prêts à entreprendre des actions de restau&shy;ration de la continuité écologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">De nombreuses visites de terrain ont été organisées par l&rsquo;Institution de la Bresle pour présenter ce projet aux proprié&shy;taires d&rsquo;ouvrages hydrauliques, aux élus, ainsi qu&rsquo;à d&rsquo;autres organismes. Cette dé&shy;marche sert de vitrine, notamment pour convaincre les propriétaires d&rsquo;ouvrages hydrauliques d&rsquo;aménager leurs seuils. Un panneau didactique est installé sur le site pour sensibiliser les passants.</p><p style="text-align: justify;">En 2015, l&rsquo;Institution de la Bresle a obtenu le prix &laquo; Préservation de l&rsquo;environnement &raquo; décerné par le Conseil régional de Picardie pour récompenser cette initiative régionale pour l&rsquo;environnement. De nom&shy;breux articles de presse sont parus sur cette action et un reportage filmé a été produit par France 3 pour présenter cette opération emblématique.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 38 880 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 108 390 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 2 980 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 150 250 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo;&nbsp;Il est intéressant de voir que la Bresle a repris son lit naturel. Aujourd&rsquo;hui, les personnes trouvent dans ce site un lieu apaisant et calme. Les promeneurs ont plaisir à retrouver un secteur enchanteur, riche en images et en sons avec le retour du bruit naturel de l&rsquo;eau. L&rsquo;aménagement le plus visuel est celui fait à la place de l&rsquo;ancienne chute. Ce milieu a été repris récemment pour limiter la colonisation végétale&hellip;&nbsp;&raquo;.</p><p style="text-align: justify;">Patrick BÈLE, maire de la commune de Sénarpont.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Etude préalable : AESN 80%, NORIAP 20 % - Travaux: AESN 100%
Partenaires techniques du projet - AESN - Onema - Direction départementale des territoires de la Somme


Maître d'ouvrage Institution interdépartementale de la Bresle

Contacts Pierre-Marie Michel
  Institution interdépartementale de la Bresle 3 rue Sœur Badiou, 76390 Aumale
michel.institution.bresle@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>- Rétablissement de la continuité écologique et revitalisation de milieux humides d&rsquo;intérêt communautaire à Sénarpont&nbsp; &ndash; Grand prix du génie écologique. 4 pages.</p><p><br />- Évaluation des effets des travaux de renaturation de la Bresle à Sénarpont sur la faune piscicole. Institution de la Bresle. 2015, 2 pages.</p><p><br />- France 3 Normandie. Reportage du 16 mars 2014 sur<br />l&rsquo;opération de restauration de la continuité sur la Bresle :<br />http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/03/16/senarpont-76-le-vieux-barrage-detruit-lavoie-est-libre-pour-les-poissons-433825.html</p>

Restauration de la sinuosité sur la Trie à Toeufles

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 28/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2008
mars 2008
Linéaire concerné par les travaux 1460 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Trie
Distance à la source 1.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.63 ‰
Débit moyen 0.30 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR12
Référence du site Natura 2000
FR2200346
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) PICARDIE
Département(s) SOMME (80)
Communes(s) TOEUFLES (80764)
Région Restauration de la sinuosité sur la Trie à Toeufles

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la diversité des habitats&nbsp;</p>
<p>Retrouver une dynamique fluviale naturelle</p>
<p>Rétablir la continuité écologique</p>
<p>Améliorer la qualité paysagère du site</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Trie, cours d&rsquo;eau de 9,7 km de long se jette dans le canal maritime d&rsquo;Abbeville, partie canalisée de la Somme. La confluence de la Trie avec la Somme se situe à une dizaine de km en amont de la Baie de Somme. D&rsquo;une surface de 84 km&sup2;, le bassin versant de la Trie est largement dominé par des zones agricoles (cultures céréalières et élevages). L&rsquo;habitat urbain y est clairsemé.</p><p style="text-align: justify;">Comme la majorité des cours d&rsquo;eau de la Somme, la Trie a subi de profonds travaux hydrauliques par le passé : recalibrage, rectification, déplacement, curages répétitifs pour garantir des activités économiques et l&rsquo;assainissement du cours d&rsquo;eau. De plus, une demi-douzaine d&rsquo;obstacles fragmentent le cours d&rsquo;eau, dont quatre sont infranchissables pour la truite. Ces pressions sont à l&rsquo;origine de multiples désordres hydromorphologiques : envasement, diminution de la biodiversité, homogénéisation des faciès d&rsquo;écoulements, création de surlargeurs, érosion de berges, incision, colmatage des zones de frayères&hellip;</p><p style="text-align: justify;">La Trie, classée en 1ère catégorie piscicole sur l&rsquo;ensemble de son cours, abrite cependant encore des populations de truite fario, chabot, lamproie fluviatile et anguille, principalement localisées en aval du cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Un site Natura 2000 &laquo;Estuaires et littoral picards&raquo;, situé au niveau de la confluence entre la Trie et la Somme, concerne entre autre la lamproie fluviatile. Le site de Chaussoy, sur la commune de Toeufles, sert de pâturage pour un élevage bovin. Une buse infranchissable d&rsquo;une hauteur de 40 cm est présente sur le secteur.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du programme d&rsquo;entretien et de restauration de la Trie et de la Course porté par la Communauté de communes du Vimeu Vert (CCVV) et suite aux inondations conséquentes de 2001, les élus locaux et les services de l&rsquo;état ont souhaité mettre en place des actions pour la gestion des inondations associées à une restauration écologique et morphologique du cours d&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant.</p><p style="text-align: justify;">Dans ce but, la CCVV a lancé une étude en 2004 afin d&rsquo;identifier les secteurs prioritaires et d&rsquo;émettre des propositions de solutions. Suite à cette étude, la CCVV, en partenariat avec le syndicat Ameva, a décidé de travailler sur la tête de bassin, car cette dernière subissait peu de pressions (piétinement majoritairement) et présentait une potentialité écologique assez forte. La présence, également, du plan d&rsquo;actions et de prévention des inondations (PAPI) Somme et affluents sur le territoire a constitué une opportunité de financements pour cette opération de restauration visant la gestion des inondations.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les merlons de curage (résidus des opérations de curage déposés sur les berges) présents le long du cours d&rsquo;eau ont été arasés et utilisés pour recharger le lit mineur. Un léger reméandrage sur 1 460 m a été réalisé en accentuant la sinuosité dans le lit mineur.</p><p style="text-align: justify;">Pour des contraintes foncières, il n&rsquo;a pas été possible de travailler au niveau du lit majeur du cours d&rsquo;eau. Puis, à l&rsquo;aide d&rsquo;une pelle mécanique, les parties de cours d&rsquo;eau trop élargies ont été resserrées afin de retrouver une section d&rsquo;écoulement naturelle.<br />En plus de la restauration de la sinuosité de la Trie, le syndicat a procédé au retrait de la buse infranchissable pour la truite. Cette buse est présente sur le secteur et a été remplacée par un pont cadre de cinq mètres de long.</p><p style="text-align: justify;">En complément du reméandrage, la ripisylve a été reconstituée sur 900 mètres linéaires avec mise en place de 960 plants d&rsquo;essences adaptées : saule, aulne glutineux, noisetier, aubépine&hellip; et de plants d&rsquo;hélophytes sur 130 m&sup2;.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, des clôtures et des abreuvoirs ont été installés pour éviter le piétinement du bétail dans le lit mineur tout en assurant l&rsquo;accès à un point d&rsquo;eau.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du programme d&rsquo;entretien et de restauration de la Trie, porté par la communauté de communes du Vimeu Vert, le syndicat Ameva, en sa qualité d&rsquo;assistant à maitrise d&rsquo;ouvrage, réalise l&rsquo;entretien de la ripisylve lors d&rsquo;un passage annuel. Le propriétaire des parcelles riveraines est chargé de l&rsquo;entretien de la clôture.&nbsp;</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial a été réalisé lors de l&rsquo;étude préalable de définition du programme pluriannuel d&rsquo;entretien et de restauration de la Trie et de la Course en 2004-2005. Des suivis visuels, réalisés par un bureau d&rsquo;étude, ont concerné les berges et le lit mineur (répartition des faciès, description des substrats de fond, sinuosité&hellip;). En 2003, la DREAL a par ailleurs effectué des prélèvements de macro-invertébrés (méthode IBGN) sur deux stations en amont et aval de la future zone restaurée.</p><p style="text-align: justify;">Après les travaux, des prélèvements IBGN et une pêche électrique ont été effectués respectivement en 2008 et 2009 sur la zone restaurée. Puis, le syndicat a mis en place en 2011 et 2012 un suivi de la végétation rivulaire, des faciès d&rsquo;écoulements, des substrats, de l&rsquo;évolution de la pente des berges et des habitats. Ces suivis seront intégrés sur une base de données de systèmes d&rsquo;information géographique et seront poursuivis tous les deux ou trois ans.&nbsp;</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Du point de vue morphologique, le cours d&rsquo;eau a retrouvé un gabarit naturel, avec des largeurs de lit mineur qui sont passées en moyenne de 2,5 m à 0,85 m.</p><p style="text-align: justify;">Le retour d&rsquo;écoulements et de faciès diversifiés (apparition de mouilles) et de substrats hétérogènes grâce à la recharge avec les merlons de curage est constaté. Le milieu est désenvasé et les sédiments remis en circulation. Les problèmes d&rsquo;érosion ont disparu.<br />Le remplacement de la buse par un pont cadre a permis de décloisonner la tête de bassin versant de la Trie et de rouvrir un tronçon de 3,8 km de continuité.</p><p style="text-align: justify;">Lors de la pêche électrique de 2009, seule l&rsquo;anguille avait été inventoriée. La présence de trois ouvrages infranchissables en aval et les assecs réguliers subis par le cours d&rsquo;eau ne favorisent pas une installation des poissons sur le secteur.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;analyse des prélèvements ne permet pas de conclure à un effet de la restauration sur les macro-invertébrés, notamment du fait que les stations sur lesquelles ont été réalisés les prélèvements avant et après les travaux ne sont pas situées au même endroit.&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">La perception des riverains sur les programmes environnementaux du bassin a évolué. Ils comprennent mieux l&rsquo;intérêt d&rsquo;une action globale à une échelle de bassin versant (actions conjuguées des différents programmes de restauration et d&rsquo;entretien et du PAPI Somme) au regard des différents enjeux hydrauliques et écologiques.</p><p style="text-align: justify;">Depuis, la CCVV s&rsquo;est engagée dans un programme de gestion du ruissellement et de l&rsquo;érosion des sols du bassin versant de la Trie, programme qui complète les actions de restauration réalisées sur la Trie. En parallèle de la renaturation de la Trie, la CCVV procède à la restauration d&rsquo;un champ d&rsquo;expansion de crue sur la commune de Cahon (Trie aval) sur trois hectares par arasement des merlons de curage.</p><p style="text-align: justify;">Entre 2010 et 2012, le syndicat Ameva, qui propose depuis 2007 une mission d&rsquo;assistance technique aux gestionnaires des cours d&rsquo;eau du bassin de la Somme, a réalisé une demi-douzaine d&rsquo;opérations de reprofilage de cours d&rsquo;eau (arasement de merlons de curage &ndash; retalutage et restauration de la ripisylve). Ces opérations concernent des linéaires de cours d&rsquo;eau entre 400 et 1 200 mètres linéaires. Par ailleurs, le syndicat Ameva a également procédé au dérasement de deux seuils de 0,4 m et 0,45 m de hauteur sur l&rsquo;Omignon et a réalisé, dans le cadre des plans de gestion depuis 2010, l&rsquo;aménagement ou l&rsquo;arasement de 16 autres ouvrages sur l&rsquo;Omignon, l&rsquo;Avre, les Evoissons, l&rsquo;Ingon, la Noye, la Luce, la Cologne.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Le syndicat Ameva a publié un article sur la réalisation des travaux dans sa lettre d&rsquo;information semestrielle. La CCVV a également communiqué au travers de son bulletin d&rsquo;information trimestriel. Des visites sur le terrain ont été organisées par le syndicat à destination des techniciens des syndicats de bassin voisins, des élus et des riverains.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

Coût des études préalables 13 537 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 62 717 € HT
soit, au mètre linéaire : 13
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 138 970 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie (50 %) - Conseil général de la Somme (25 %) - Communauté de communes du Vimeu Vert (25 %, dont participation du propriétaire)
Partenaires techniques du projet - Syndicat mixte d’aménagement et de valorisation du bassin de la Somme (Ameva) - Fédération départementale de la Somme pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 80) - Direction départementale des territoires et de la mer de la Somme (DDTM 80) - Service départemental de l’Onema de la Somme (SD 80) - Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL)


Maître d'ouvrage Communauté de communes du Vimeu Vert (CCVV)

Contacts Bilal Ajouz - Syndicat mixte d’aménagement et de valorisation du bassin de la Somme
 
b.ajouz.ameva@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Remise à ciel ouvert du ru d’Orval à Cannectancourt

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 16/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2009
mars 2009
Linéaire concerné par les travaux 75 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ru d’Orval
Distance à la source 1.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 15.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR185
H0321000
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) PICARDIE
Département(s) OISE (60)
Communes(s) CANNECTANCOURT (60126)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Diminuer le risque d’inondation.</p>
<p>Améliorer l’aspect paysager.</p>
<p>Restaurer les habitats aquatiques du cours d’eau.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le ru d’Orval est un affluent de la Divette de 2,5 kilomètres de long. Cours d’eau de première catégorie piscicole, il s’écoule dans un vallon forestier et draine un bassin versant d’environ 6 km2. La Divette est un cours d’eau torrentiel, le transport solide y est important. La truite fario est la seule espèce observée sur ce cours d’eau.<br>Au centre du village de Cannectancourt, le cours d’eau a été enterré dans une buse en 1979 sur une longueur de 110 m. Le but était de créer une grande place permettant l’accueil de la fête foraine dans le centre du village. Cette artificialisation du milieu a conduit à la dégradation des habitats et au cloisonnement du cours d’eau.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Lors de violents orages, les maisons riveraines sont souvent inondées, comme en 1986, 1999, 2001 et 2006. Ce problème récurrent d’inondation a conduit la commune à mandater le syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Divette et de ses affluents (SIAEDA) pour qu’il entreprenne des travaux de restauration sur le ru d’Orval. Ces travaux s’inscrivent notamment dans le cadre du diagnostic réalisé par la cellule d’animation technique pour l’eau et les rivières (CATER) en 2003.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Le busage est retiré sur 75 mètres. Le lit du ru d’Orval est ensuite recréé et façonné de manière légèrement méandriforme. Pour reconstituer le substrat alluvial, un apport de graviers était prévu. La rapidité de la dynamique naturelle du ru a permis un début de recharge naturelle dans les deux jours qui ont suivi la réouverture, annulant ainsi les projets de recharge mécanique. Des hélophytes et une ripisylve en haut de berges (saules et aulnes) sont replantés. Un caisson végétalisé est mis en place et des travaux connexes de voirie sont également réalisés.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure particulière de gestion n’a été prise. La gestion de la globalité du cours d’eau est assurée par le syndicat de la Divette. Seule la partie espace vert est gérée par la municipalité de Cannectancourt.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Aucun état initial n&rsquo;a pu être réalisé dans la partie busée. Suite aux travaux, les aménagements ont été suivis visuellement. À ce jour, aucune analyse biologique ou physico-chimique n&rsquo;a été réalisée.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Le phénomène d’auto-curage est rapidement visible. Les matériaux arrivés de l’amont se sont répartis naturellement dans le cours d’eau, diversifiant ainsi les écoulements et les habitats du cours d’eau. Malgré l’absence de suivi, l’apparition d’une diversité d’habitat est un bon indicateur permettant d’apprécier l’amélioration écologique du milieu.<br>En dehors de l’intervention mécanique pour le terrassement, peu de techniques lourdes ont été utilisées. Ce projet participe à l’amélioration de l’aspect paysager de la place du village. Le gain paysager et hydraulique a été facilement perçu par la population.<br>L’absence d’orage depuis la fin des travaux ne permet pas de mesurer l’impact des travaux sur le risque d’inondation.<br>Ce type d’opération est une réussite. Le syndicat de la Divette ainsi que les syndicats voisins pourront s’appuyer sur le retour d’expérience de cette réalisation pour continuer la mise en valeur du patrimoine aquatique.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Sans objet.</p>

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 24 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 320
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 24 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - agence de l’eau (26 %) - Entente Oise (16 %) - conseil général (15 %) - SIAEDA (43 %)
Partenaires techniques du projet - CATER - Entente Aisne-Oise - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - service départemental


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Divette et de ses affluents
Contacts Boris Schmied
  Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Divette et de ses affluents SIAEDA 03 44 43 60 36
schmied.boris@neuf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Restauration de milieux par le pâturage extensif chez des propriétaires privés sur les marais de la Souche

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 25/02/2010

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2006
décembre 2006
Surface concernée par les travaux 15.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar)

Non renseigné

Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Site classé
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau

Non renseigné

Référence du site Natura 2000
FR2200390

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) PICARDIE
Département(s) AISNE (02)
Communes(s) GIZY (02346)
MARCHAIS (02457)
MISSY-LES-PIERREPONT (02486)
PIERREPONT (02600)

Carte de localisation des marais de la souche
Carte de localisation des marais de la souche

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>proposer un mode de gestion plus écologique pour les gestionnaires privés</p>
<p>réouvrir des zones humides</p>
<p>favoriser le retour d&rsquo;espèces floristiques et faunistiques</p>
<p>participer au plan de sauvegarde d&rsquo;une race bovine française menacée</p>

Le milieu et les pressions

<p>Les marais de la Souche sont un vaste ensemble tourbeux alcalin . Ils couvrent environ 3000 ha et reposent essentiellement sur un substrat crayeux. La richesse écologique a été, en grande partie, maintenue grâce aux activités humaines comme la chasse, le pâturage ou encore l&rsquo;extraction de la tourbe. Ils sont parcourus par deux rivières , la Souche et son affluent la Buze. Elles ont été recalibrées et canalisées au 19ème Siècle en vue de l&rsquo;assèchement de la zone humide.L&rsquo;arrêt des anciennes pratiques de gestion entraîne aujourd&rsquo;hui une fermeture du milieu et la disparition progressive de la mosaïque d&rsquo;habitats qui fait la richesse de cette zone.</p>
Carte IGN de localisation des marais de la souche
Carte IGN de localisation des marais de la souche

Les opportunités d'intervention


<p>L'AMSAT a proposé une aide à la gestion traditionnelle par pâturage pour les usagers des marais de la Souche. Utilisée de façon extensive elle est un formidable mode de gestion. Les élevages avaient quasiment disparu des marais de la Souche et il était ainsi très difficile d&rsquo;établir un partenariat avec un agriculteur afin de réintroduire une gestion pastorale. L'AMSAT a donc collaboré avec l&rsquo;Association Nature et Pâturage pour la mise à disposition de vaches de race Bretonne pie noire.</p>

Les travaux et aménagements


<p>Ce projet a été proposé aux adhérents de l&rsquo;association et une convention de gestion pluriannuelle de pâturage avec les gestionnaires volontaires a été établie. L&rsquo;ensemble des travaux a été pris en charge par le personnel de l&rsquo;association avec la pose et l'entretien de clôture, la surveillance du troupeau, le nourrissage des animaux durant l&rsquo;hiver, etc. En 2007, 6 hectares de terrain ont été pâturés tandis qu'aujourd&rsquo;hui la surface est passée à 15 hectares et que l'AMSAT espère pouvoir effectuer cette gestion sur 25 hectares en 2011. Enfin, en parallèle, un suivi floristique annuel est réalisé sur chaque pâture.</p>
Légende (date ou année si donnée disponible) - Auteur/ propriétaire de la photo
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La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>Les sites sont gérés par pâturage extensif, avec une pression de pâturage qui évolue annuellement en fonction des habitats présents et de l&rsquo;évolution constatée à partir des inventaires botaniques. Des exclos sont également posés en fonction de la présence d&rsquo;espèces sensibles.</p>

Le suivi

<p>Un inventaire floristique de l&rsquo;état initial a été effectué puis, chaque année de nouveaux inventaires afin de vérifier l&rsquo;impact de la gestion sur le site sont réalisés. En complément, l'AMSAT procède à une caractérisation et une cartographie des habitats sur les pâtures.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Les premiers sites sont gérés par pâturage depuis 3 ans et un impact est déjà visible. Le taux de boisement a chuté sous l&rsquo;impact des animaux qui écorcent les arbres et se nourrissent en partie du feuillage. La diversité floristique a également progressé, avec l&rsquo;extension de stations de plantes patrimoniales comme Cyperus fuscus. L'AMSAT envisage maintenant une augmentation régulière de la surface pâturée car les propriétaires interessés sont de plus en plus nombreux.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Cette action a été construite pour aider les gestionnaires privés des marais de la Souche dans la gestion du site.</p>

Coûts

<p>Pour la période 2007-2010, on distingue le coût : - des inventaires botaniques - de l&rsquo;acquisition du matériel de clôture et de nourrissage - du temps de travail nécessaire à la pose et l&rsquo;entretien des clôtures et la gestion du troupeau.</p>
Coût des études 5000
Coût des acquisitions 25000
Coût des travaux et aménagement 30000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 60000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie - Fédération régionale des chasseurs de Picardie - FEDER - DREAL Picardie
Partenaires techniques du projet - Association Nature et Pâturage (ANP) - Association pour le développement des recherches et de l’enseignement sur l’environnement (ADREE) - La Roselière - Conservatoire des sites naturels de Picardie


Maître d'ouvrage AMSAT MArais de la Souche

Contacts Arnaud Jacquet
  2 rue du vivier 02350 GIZY

amsat_marais_souche@yahoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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