Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 27/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconnexion des annexes hydrauliques
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 1994
novembre 2005
Linéaire concerné par les travaux 0 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Loire
Distance à la source 0.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.00 ‰
Débit moyen 342.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau RGR007a
à RGR007f
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Région(s) AUVERGNE
CENTRE
PAYS DE LA LOIRE
Département(s) ALLIER (03)
CHER (18)
INDRE-ET-LOIRE (37)
LOIRET (45)
LOIR-ET-CHER (41)
LOIRE-ATLANTIQUE (44)
MAINE-ET-LOIRE (49)
Région Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la capacité d&rsquo;écoulement du lit pour limiter l&rsquo;impact des grandes crues</p>
<p>Redéployer l&rsquo;énergie du fleuve dans les chenaux secondaires pour enrayer le phénomène d&rsquo;incision</p>
<p>Restaurer la diversité écologique du milieu fluvial</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Loire, avec ses 1 013 km de long, est le plus long fleuve de France. Elle prend sa source au Mont Gerbier des Joncs, dans le département de l’Ardèche. Son bassin versant avoisine les 115 000 km². Endiguée à partir du XIIe siècle pour protéger les populations de son régime hydrologique irrégulier, la Loire a longtemps été le support d’une navigation de commerce importante jusqu’au milieu du XIXe siècle sur la majeure partie de son cours. Cette activité a généré l’installation d’ouvrages de chenalisation du lit de navigation qui subsistent encore aujourd’hui malgré leur désuétude. À partir de la fin du XIXe siècle, de grands complexes hydroélectriques sont édifiés sur les principaux affluents de la Loire (Vienne, Creuse, Allier…). Par la suite, le lit mineur de la Loire et de ses affluents connaît une forte activité d’extraction de ses sédiments, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 90. Les extractions de granulats conjuguées à la chenalisation ont provoqué un enfoncement généralisé de son lit et de celui de ses affluents – de l’ordre de 1 m à l’étiage en Loire moyenne. Cet enfoncement peut atteindre 3 m en basse Loire ou sur certains tronçons de l’Allier. Il contribue à modifier l’équilibre du fleuve et conduit à la végétalisation accélérée des chenaux secondaires et des annexes hydrauliques. En d’autres termes, des annexes qui étaient en eau toute l’année sont désormais à sec six mois par an. Perchés au-dessus des niveaux moyens, les marais et les annexes hydrauliques ne restent plus assez longtemps inondés pour permettre la reproduction des poissons. Les frayères, conservant malgré tout des conditions d’inondations intéressantes, sont fréquemment isolées par des atterrissements qui apparaissent à l’aval des annexes et s’amplifient sous l’effet de l’incision du cours principal. Les bras secondaires sont de plus en plus souvent à sec en période d’étiage. Ils perdent ainsi leur fonction de nurserie. Mal activés en eau moyenne, ils offrent un terrain propice à l’implantation de la végétation ligneuse. Le développement de la saulaie-peupleraie favorise l’atterrissement et le processus s’accélère jusqu’à la fermeture totale du milieu. Le comblement des annexes hydrauliques est un phénomène naturel, mais qui est grandement amplifié, de façon indirecte, par l’incision du lit majeur de la Loire et de ses affluents.</p>
© BD carthage et agences de l’eau
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La prise de conscience de ce déséquilibre fluvial a lieu à la suite de l’effondrement spectaculaire du Pont Wilson à Tours en 1978, révélateur des impacts hydromorphologiques des extractions de granulats sur le lit de la Loire et sur les autres fleuves. L’arrêt définitif des extractions et le début des travaux de restauration du lit de la Loire ont eu lieu au cours de la première phase du «plan Loire grandeur nature» (PLGN) lancé lors du comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT) du 4 janvier 1994.</p><p>Ce plan initié par l’État, l’Établissement public Loire, les régions et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne correspond à la mise en oeuvre «d’un plan global d’aménagement de la Loire afin de concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le<br>développement économique».</p><p>En phase avec les orientations du SDAGE, la première phase du plan Loire réservait une place importante à la restauration des annexes hydrauliques dans un souci de convergence entre les objectifs de restauration de la capacité écoulement des crues à l’intérieur du lit endigué et la restauration d’habitat naturels fonctionnels dans un espace particulièrement riche sur le plan environnemental.</p><p>Ces opérations étaient traitées dans deux programmes différents :<br>- pour les sites relevant du domaine public fluvial de la Loire et de l’Allier, les opérations étaient principalement menées dans le cadre du programme de restauration du lit, sous la conduite et la maîtrise d’ouvrage de l’État ;<br>- pour les autres affluents ou sur les terrains privés des rives de la Loire et de l’Allier, les actions étaient menées dans le cadre d’un autre chapitre du plan Loire : le programme de restauration des milieux naturels. Dans ce cas, la maîtrise d’ouvrage était souvent assurée par les fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA) ou par des collectivités locales.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Une équipe pluridisciplinaire &laquo;plan-Loire&raquo; ainsi qu&rsquo;une cellule &laquo;plan-Loire&raquo; du Conseil supérieur de la pêche (CSP devenu Onema depuis 2007) ont été créées afin d&rsquo;aider et de conseiller les maîtres d&rsquo;ouvrage dans la restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents.</p><p>Les travaux consistent à recaler les seuils de connexion aval entre le chenal principal et l&rsquo;annexe hydraulique au niveau de la ligne d&rsquo;eau dépassée au printemps durant 45 jours, une année sur cinq. Pour les frayères à brochets de la Loire moyenne, les projets de remise en communication sont souvent calés au voisinage de la ligne d&rsquo;eau du débit moyen interannuel (module). Compte tenu de l&rsquo;abaissement de la nappe et de l&rsquo;absence d&rsquo;entretien, il est généralement nécessaire d&rsquo;éclaircir le couvert végétal des anciens chenaux pour rétablir des conditions d&rsquo;ensoleillement favorables au développement de la strate herbacée et à la production biologique. Les travaux consistent à traiter soigneusement la ripisylve, en respectant son équilibre général, mais aussi son rôle dans la composition des habitats aquatiques. Les techniques préconisées sont celles du guide méthodologique mis au point pour l&rsquo;entretien du lit de la Loire et de l&rsquo;Allier (Diren Centre /Imacof).</p>

La démarche réglementaire


En complément de la réglementation au titre de la loi sur l’eau de 1992, une attention particulière a été prise pour l’identification des espèces protégées présentes sur les sites et nécessitant l’obtention d’une dérogation (déplacement et/ou destruction d’espèces protégées) auprès des services de l’État compétents.

La gestion

<p>Les maîtres d&rsquo;ouvrage ou gestionnaires des sites restaurés sont encouragés à réaliser un entretien des sites après restauration. Cet entretien peut s&rsquo;inscrire dans le cadre d&rsquo;un contrat territorial du milieu aquatique.</p><p>En général, l&rsquo;entretien des annexes hydrauliques consiste à enlever des arbres tombés en travers, à arracher des ligneux qui se développent dans l&rsquo;annexe, à enlever les encombres qui peuvent s&rsquo;accumuler ou encore à reprendre ponctuellement le nivellement de certaines connexions avec le milieu principal qui se sont refermées sous l&rsquo;effet de dépôts sédimentaires.</p>

Le suivi

<p>Vingt-trois annexes hydrauliques ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un diagnostic végétal et/ou piscicole en 1998 pour définir les interventions à mener. En fonction des objectifs recherchés et compte tenu de l&rsquo;état des lieux et des contraintes, cette étude préalable a abouti à la définition et à la localisation des objectifs ainsi qu&rsquo;au calage hydraulique des interventions.</p><p>De façon plus complète, un suivi pluridisciplinaire a été mis en oeuvre sur cinq annexes fluviales restaurées de la Loire moyenne.</p><p>La physico-chimie, le fonctionnement hydraulique et les compartiments biologiques (invertébrés, zooplancton, poissons et végétation) ont été suivis et analysés en 2002. Les suivis des annexes hydrauliques, par le CSP (devenu Onema), ont pris fin en 2007. Depuis, ils sont pris en charge par les différents maîtres d&rsquo;ouvrage impliqués dans les opérations de restauration.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>Les relevés de qualité de l&rsquo;eau dans les annexes hydrauliques ont permis de mettre en évidence la reconnexion de certaines de ces annexes en relation avec la nappe d&rsquo;accompagnement ou avec certains apports latéraux.</p><p>Dans l&rsquo;ensemble, la macrofaune benthique est riche (138 taxons) et la végétation est assez homogène, dominée par la baldingère (Phalaris arundinacea).</p><p>Sur le plan piscicole, la reproduction a été observée dans chaque annexe fluviale suivie, mais l&rsquo;hydrologie déficitaire de 2002 a provoqué des très grandes différences de fonctionnement entre les annexes, du fait de leur hétérogénéité morphologique. Sur la plupart des sites restaurés, la dépose d&rsquo;oeufs et la présence de jeunes brochets ont pu être mise en évidence par trait d&rsquo;épuisette et pêche électrique durant la période de reproduction, avant la période d&rsquo;émigration des juvéniles vers le milieu principal.</p><p>Le bilan entre le prix de la restauration et le résultat des opérations à long terme est fortement tributaire de l&rsquo;évolution géomorphologique du milieu. La stabilité morphologique des annexes concernées, ainsi que les phénomènes d&rsquo;incision ou d&rsquo;atterrissement à l&rsquo;échelle du lit et de sa bande active doivent donc être pris en compte avant la définition des interventions.</p><p>Outre l&rsquo;arrêt des extractions de matériaux, la réhabilitation des annexes hydrauliques est donc étroitement liée à des actions &ldquo; de fond &rdquo; consacrées au rétablissement de la dynamique fluviale. À l&rsquo;intérieur du lit mineur, les travaux de restauration des bras secondaires y contribuent dans la mesure où ils facilitent la remise en mouvement des sédiments en faveur du cours principal.</p><p>Plus en amont, la préservation de l&rsquo;espace de liberté de la Loire et de l&rsquo;Allier relève également de cette démarche systémique. Il s&rsquo;agit de proposer une alternative économique aux protections de berges pour sauvegarder les zones érodables, notamment à l&rsquo;amont du bec d&rsquo;Allier où se situent les principales sources de réalluvionnement.</p><p>La restauration des annexes hydrauliques continue, notamment dans le contexte du PLGN III (2007-2013 souvent dans le cadre de contrat territoriaux de milieu constitués d&rsquo;un ou de plusieurs volets et signés entre agences de l&rsquo;eau, collectivités territoriales (conseils régionaux et généraux) et maîtres d&rsquo;ouvrage (collectivités, fédérations de pêche) pour une période déterminée (environ 5 ans).</p>

La valorisation de l'opération

<p>Dans le cadre du volet restauration des annexes hydrauliques des contrats territoriaux de milieu passé entre les agences de l’eau, conseils régionaux et généraux ainsi que les maitres d’ouvrages, les opérations réalisées sont présentées à de nombreuses institutions (collectivités, chambres d’agricultures…). Ces présentations se font généralement à l’aide de diaporamas et d’une visite d’un site restauré, à laquelle la presse écrite et télévisuelle est conviée. Des panneaux d’information et des plaquettes sont également réalisés et diffusés à un large public afin de sensibiliser aux enjeux de la restauration des annexes hydrauliques. Beaucoup d’acteurs de la restauration de ces milieux participent à des manifestations organisées régulièrement. Par exemple, la FDPPMA d’Indre-et-Loire a présenté son contrat territorial de milieu pour la restauration et l’entretien des annexes hydrauliques de la Loire et de la Vienne, lors des 9es rencontres Val de Loire à Tours en décembre 2010. Ces actions ont également été valorisées pour les 10 ans de l’inscription de la Loire au Patrimoine mondial de l’Unesco à Tours en octobre 2012.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 20 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 3
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 600 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB) - Conseils régionaux et généraux - Conservatoires régionaux d’espaces naturels (CREN) - Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA)
Partenaires techniques du projet - AELB - FDPPMA - Onema - Conseils régionaux et généraux - Syndicats - CREN - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents (Corela) - Directions départementales des territoires (DDT) - Directions régionales de l’environnement, de l’agriculture et du logement (DREAL)


Maître d'ouvrage DIREN (devenue DREAL) et Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA), AAPPMA locales, syndicats de rivière
Contacts Pierre Steinbach - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes
  Autres contacts : Laëtitia Boutet-Berry - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes (laetitia.boutet-berry@onema.fr) et Grégoire Ricou - FDPPMA d’Indre-et-Loire (g.ricou@fedepeche37.fr)
pierre.steinbach@onema.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Steinbach P., 2001. La restauration des annexes fluviales et des voies de migration de la Loire et de ses affluents. CSP</p>
<p>DIREN, 2002. Restauration et entretien du lit de la Loire et affluent. Plan Loire Grandeur Nature, IMACOF : 70<br />http://www.donnees.centre.developpement-durable.gouv.fr/P.L.G.N/guide/guide_1.pdf</p>

Reconnexion d’un bras secondaire du Rhin : le Schafteu

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 08/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconnexion des annexes hydrauliques
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2003
novembre 2004
Linéaire concerné par les travaux 7500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Schafteu
Distance à la source 85.50 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.10 ‰
Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Régionale
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR2
Référence du site Natura 2000
FR4201797
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Région(s) ALSACE
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) RHINAU (67397)
Région GRAND EST

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Redynamiser et accentuer le caractère alluvial du massif forestier de l’île en réactivant les inondations sur l’île.<BR>&nbsp;</P>
<P>Reconnecter les anciens bras du Rhin pour améliorer la continuité écologique.</P>

Le milieu et les pressions

<P>&nbsp;Le Schafteu est un bras secondaire du Rhin de 7,5 kilomètres. Il alimente un massif forestier alluvial d’une grande richesse biologique, situé sur une île de 420 hectares, l’île de Rhinau, entre le Vieux Rhin et le Rhin canalisé.<BR>Suite à la canalisation du fleuve, le Schafteu a été quasiment déconnecté du Rhin. La dynamique du massif forestier s’en est trouvée fortement altérée conduisant à une importante perte de biodiversité sur l’île.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>&nbsp;L’île de Rhinau fait partie du site Natura 2000 « Secteur alluvial Rhin Ried Bruch, Bas-Rhin ». La moitié de l’île est classée en réserve naturelle, l’autre moitié appartient à la commune de Rhinau. Dans le cadre du programme Life nature « Rhin vivant », ce site a été choisi pour un projet portant sur la restauration d’anciens bras du Rhin.</P>

Les travaux et aménagements

<P>&nbsp;Les travaux sont très peu interventionnistes et se sont déroulés en deux phases. Dans un premier temps, les conditions d’alimentation du Schafteu sont modifiées : la prise d’eau est agrandie. La digue entre le Vieux Rhin et l’île est abaissée. Une centaine de peupliers de culture sont abattus au profit d’une roselière. Dans un second temps, des gués sont réalisés et divers ouvrages, ponts et passerelles sont redimensionnés. Des aménagements sont réalisés dans la seconde moitié de l’île. Ils permettent le maintien des activités de loisirs. Les embâcles sont enlevés pour garantir la pratique du canoë et des passerelles sont réalisées pour offrir des accès aux pêcheurs. L’ensemble du débit du Schafteu est restitué au Rhin en aval de l’île.</P>

La démarche réglementaire


Non connue

La gestion

<P>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n’est prise. Le but est de laisser évoluer le massif naturellement. Seul quelques embâcles sont enlevés en aval de l’île pour faciliter la pratique du canoë.</P>

Le suivi

<p>&nbsp;L&rsquo;état initial n&rsquo;est pas réalisé. Suite aux travaux, aucun suivi n&rsquo;est effectué. Ces derniers ne sont pas prévus dans les fonds Life. Dans la partie amont incluse dans la réserve naturelle de l&rsquo;île de Rhinau quelques suivis piscicoles sont réalisés.</p>

Le bilan et les perspectives

<P>&nbsp;L’augmentation de la prise d’eau sur le Rhin a permis d’augmenter la quantité d’eau arrivant dans le Schafteu. Les inondations de l’île sont favorisées grâce à des échancrures dans les digues du Rhin. Le cours d’eau s’est auto-curé sur la partie amont.<BR>Huit autres sites ont été réaménagés de manière assez similaire le long du Rhin dans le cadre du programme Life « Rhin vivant ». Pour plus d’information, consulter le site internet du Life</P>

La valorisation de l'opération

<P>&nbsp;Un sentier d’interprétation sur le thème des crues et inondations est créé. Des panneaux d’informations sont placés aux niveaux des écluses du Rhin. La circulation des personnes dans l’île a été repensée pour réduire les perturbations sur le milieu.</P>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 69 570 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 671 540 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 741 110 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Union européenne (45 %) - ministère en charge de l’environnement (25 %) - conseil régional (12 %) - conseil général du Bas-Rhin (10 %) - conseil général du Haut-Rhin (2 %) - commune de Rhinau (6 %)
Partenaires techniques du projet - Conservatoire des sites alsaciens - Office National des Forêts - Voies Navigables de France


Maître d'ouvrage Commune de Rhinau
Contacts M. Kalt
  Mairie de Rhinau 1 Rue de l’Hôtel de Ville - 67860 Rhinau
info@rhinau.com

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Restauration de l’annexe hydraulique de Bellegarde et recharge sédimentaire de la rivière d’Ain

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 08/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconnexion des annexes hydrauliques
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2006
novembre 2006
Linéaire concerné par les travaux 1450 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L’Ain
Distance à la source 160.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
15.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.30 ‰
Débit moyen 122.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR484
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) RHONE-ALPES
Département(s) AIN (01)
Communes(s) PRIAY (01314)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Reconnecter l&rsquo;annexe hydraulique de Bellegarde avec la nappe alluviale pour retrouver une circulation phréatique amont/aval</p>
<p>Lutter contre le déficit sédimentaire de la rivière</p>
<p>Retrouver un milieu naturel fonctionnel pour les habitats et les espèces patrimoniaux</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;La rivière l&rsquo;Ain s&rsquo;écoule sur 195 km de sa source, dans le Jura, jusqu&rsquo;à sa confluence avec le Rhône, en amont de Lyon. Elle possède sur toute sa longueur des écosystèmes aquatiques très riches.<br />Entre 1945 et 1980, le style fluvial de l&rsquo;Ain s&rsquo;est modifié pour passer d&rsquo;un lit en tresses à un chenal unique. Cette modification est accélérée par l&rsquo;apparition d&rsquo;ouvrages hydroélectriques, comme celui de Vouglans, l&rsquo;enrochement de berges, la création de digues&hellip; réduisant ainsi l&rsquo;apport en matériaux solides provenant de l&rsquo;amont et des berges. Du fait du déficit en matériaux solides, le phénomène d&rsquo;incision s&rsquo;est alors fortement intensifié. L&rsquo;incision provoque ainsi un pavage du lit en aval des ouvrages et conduit à la déconnexion des annexes hydrauliques avec la nappe alluviale.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;La basse vallée de l&rsquo;Ain fait partie du site Natura 2000 &laquo; Milieux alluviaux et aquatiques de la confluence Ain-Rhône &raquo;. La restauration des annexes hydrauliques de Bellegarde s&rsquo;inscrit dans le cadre du programme Life 2002-2006 &laquo; Conservation des habitats créés par la dynamique de la rivière Ain &raquo; porté par le syndicat de la basse vallée de l&rsquo;Ain (SBVA). Le SBVA et le Conservatoire régional des espaces naturels ont ensemble fait adopter ce projet.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;L&rsquo;annexe hydraulique de Bellegarde (appelé lône) est choisie car elle se situe dans un secteur à faible dynamique fluviale, où la rivière est pavée. La restauration de cette lône peut aussi permettre la recharge sédimentaire de la rivière. La première étape est l&rsquo;identification des parties fonctionnelles de la lône et des parties à restaurer. Des travaux de déboisement, bûcheronnage et broyage sont opérés sur un hectare afin de dégager l&rsquo;emprise de la lône.<br />Un abaissement du fond de la lône, où celle-ci présentait des atterrissements est réalisé. Les matériaux retirés, soit 18 000 m3 de galets, sont directement redéposés dans le lit de la rivière. Ces derniers seront repris par le courant. Les 6 700 m3 de fines curés sont étalés sur les rives du cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


L’opération bénéficie d’une procédure allégée de déclaration de travaux car l’intervention s’est faite dans un cadre à durée définie dans le temps (programme Life nature).
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.2.1.0 (D) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>&nbsp;Aucun entretien du site n&rsquo;est prévu. Un auto-entretien par le jeu des arrivées phréatiques servant de &laquo; chasse à sédiments &raquo; vers l&rsquo;aval doit s&rsquo;opérer.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Un état initial est réalisé en 2004 pour les compartiments hydromorphologique, physicochimique et botanique. En 2006, le CNRS a suivi les compartiments de l&rsquo;état initial ainsi que les poissons. Pour étudier la reprise des sédiments par la rivière et leur dispersion dans le lit, le CNRS a réalisé des vues aériennes à l&rsquo;aide d&rsquo;un drone.<br />Il est prévu de réaliser deux suivis à deux ans d&rsquo;intervalle sur la végétation et les peuplements piscicoles. Par ailleurs, des profils en longs du cours d&rsquo;eau seront réalisés en 2011.<br />En ce qui concerne la physico-chimie, on dispose d&rsquo;un suivi de trois ans post-restauration.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;La remise en eau de la lône de 3,2 hectares est effective sur l&rsquo;ensemble de son linéaire. La reconnexion avec la nappe s&rsquo;est également rapidement produite. Au vu du temps de réponse assez long des différents compartiments, les résultats des suivis sont encore peu connus.<br />La richesse spécifique des végétaux est toutefois en constante augmentation depuis 1998 et culmine un an après la restauration mais il est pour l&rsquo;instant délicat de corréler cette augmentation avec l&rsquo;opération de remise en eau.</p><p>La réussite de ce projet est totale du fait :<br />&bull; de la bonne démarche participative de l&rsquo;ensemble des acteurs concernés, l&rsquo;information est largement diffusée et la concertation locale lors de l&rsquo;élaboration du projet est excellente ;<br />&bull; du financement intégral de l&rsquo;opération par le programme Life : document d&rsquo;objectif du site Natura 2000, opérations de communication et de sensibilisation, travaux de restauration...<br />Le fait que les terrains appartiennent à la commune facilite l&rsquo;ensemble des démarches. Une bonne relation avec les universitaires et des réunions avec les sociétés de pêche et de chasse permettent de mener cette opération de manière totalement consensuelle.<br />Cette action constitue une combinaison de deux opérations de restauration en une, un aspect expérimental et innovant, une participation de la communauté scientifique ainsi qu&rsquo;une satisfaction sociale par les élus et les habitants.<br />Des travaux similaires inscrits dans le document d&rsquo;objectif et dans le contrat de bassin ont été réalisés (lône des Terres Soldats, 25 000 m3 de galets) en 2008 et d&rsquo;autres sont prévus en 2010.<br />Dans le cadre du programme Life, 2,6 kilomètres de lônes ont été restaurés. La restauration de la lône de Bellegarde et de celle des Carronnières auront permis d&rsquo;injecter dans la rivière 20 000 m3 de matériaux. Cette quantité reste insuffisante pour limiter l&rsquo;avancement du front de pavage : on a estimé à 15 000 m3/an la quantité de matériaux qu&rsquo;il faudrait injecter dans la rivière. Ainsi, le point faible du projet, qui était connu par avance, concerne la non-pérennité de l&rsquo;action de reconstitution du matelas alluvial. En effet, la dynamique de l&rsquo;Ain ne se modifiera pas tant que les causes du dysfonctionnement hydromorphologiques ne seront pas supprimées, c&rsquo;est-à-dire tant que le transport sédimentaire restera bloqué par les obstacles à l&rsquo;écoulement (seuils et barrages).</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Sur l&rsquo;ensemble des sites restaurés dans le cadre du Life, un réseau de trois sentiers d&rsquo;interprétation est mis en place, couvrant un linéaire de 3,5 km. La pose de panneaux d&rsquo;informations aux abords du chantier avec l&rsquo;explication des travaux effectués est entreprise.<br />Une lettre d&rsquo;information ainsi qu&rsquo;un cahier technique &laquo; Les anciens bras fluviaux &raquo; sont réalisés et distribués aux riverains. Une &laquo; fête de la rivière &raquo; est également organisée.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 8 500 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 56 250 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 59 700 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Union européenne 50 % - État (20,5 %) - agence de l’eau (10 %) - conseil régional (10 %), - conseil général (7,6 %) - fédération des chasseurs de l’Ain et syndicat de la basse vallée de l’Ain (1,9 %)
Partenaires techniques du projet - Syndicat de la basse vallée de l’Ain - élus locaux et riverains (sociétés de chasse et de pêche) - Office national des forêts - laboratoires de recherche Lyon I et Lyon II


Maître d'ouvrage Conservatoire régional des espaces naturels Rhône-Alpes

Contacts Elisabeth Favre
  Conservatoire régional des espaces naturels Rhône-Alpes
elisabeth.favre@espace-naturels.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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