Restauration écologique de l'étang de Berre

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 16/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Contrôle des espèces invasives

Début des travaux
Fin des travaux
Surface concernée par les travaux 15500.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration écologique de l'étang de Berre

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres Domaine public maritime
Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT15a
FROT15b
FROT15
Référence du site Natura 2000
FR-312-5
FR9301597

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)
Communes(s) BERRE-L'ETANG (13014)
CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES (13026)
ISTRES (13047)
MARIGNANE (13054)
MIRAMAS (13063)
SAINT-CHAMAS (13092)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation étang de Berre

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Retrouver un fonctionnement équilibré des écosystèmes: réduction des apports polluants et eutrophisants, augmentation des échanges avec la mer</p>
<p>Rétablir, développer et harmoniser les usages: rétablir les activités traditionnelles d'exploitation des ressources marines, améliorer la gestion des sports nautiques<br>&nbsp;</p><p>Améliorer la gestion des rives et des zones naturelles</p>
<p>Réhabiliter l’image de l’étang</p>
<p>Assurer le suivi écologique du milieu: qualité de l'eau et des sédiments, peuplement d'algues, phanérogames et de poissons</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L’étang de Berre constitue le plus vaste plan d’eau salée de France. Sa profondeur moyenne est de 6 mètres. Il possède quatre affluents (la Touloubre, la Durançole, l’Arc et la Cadière). S’y ajoute en 1966 un affluent artificiel, le canal usinier d’EDF. Il communique avec la mer Méditerranée par le chenal de Caronte.<br>Au début du 20ème siècle, l'étang de Berre était un milieu écologiquement riche.<br>Mais depuis les années 1930, il connaît un développement industriel et urbain très important. Aux effets des apports croissants de pollution, s'est ajouté, à partir de 1966, la mise en service des usines hydroélectriques EDF entraînant une perturbation radicale de l'écosystème lagunaire par l'apport massif d'eau douce et de limon en provenance de la Durance. <br>Les études réalisées ont mis en évidence une nette dégradation des herbiers dans l’étang. En une quarantaine d’années, les phanérogames ont laissé la place à des peuplements exubérants d’espèces opportunistes, caractéristiques d’un milieu perturbé.<br>La solution passerait par une suppression, ou une réduction significative, des rejets dans l’étang. Mais il n’apparaît pas que ceci soit envisagé à court ou moyen terme. <br>L’étang de Berre est donc un cas complexe et très particulier qui rend sa restauration difficile.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale étang de Berre

Les opportunités d'intervention


<p style="text-align: justify;">Les profondes transformations socio-économiques du territoire de l’étang de Berre tout au long du 20ème siècle ont conduit à une dégradation progressive et radicale de l’écosystème aquatique. La restauration de cet écosystème est l’objectif visé par le contrat d’étang, en cours de rédaction, <br>La mauvaise qualité environnementale de l’écosystème aquatique de l’étang de Berre trouve son origine dans les pressions excessives qu’il subit historiquement, dues au développement urbain, industriel et agricole de ses rives et de son bassin versant. Ces pressions se concrétisent par des apports polluants générant une eutrophisation globale du milieu, des contaminations chimique et bactériologique, plus localisées et un déséquilibre eau douce – eau salée.<br>La réhabilitation de cet écosystème passe nécessairement par une réduction de ces apports, objectif que le contrat d’étang doit porter et encourager en définissant et en accompagnant la mise en œuvre d’actions appropriées. C’est une des missions du GIPREB-syndicat mixte, créé en janvier 2011.</p>

Les travaux et aménagements


<p style="text-align: justify;"><strong>Maîtrise des rejets urbains et industriels:<br></strong>Les rejets des stations d’épurations urbaines sont traités à 92% pour les 740 000 Eh de l’ensemble du bassin versant et à 100% pour le bassin versant direct. Suite aux efforts entrepris dès 1971 par le SPPPI (Secrétariat Permanent pour les Problèmes de Pollution Industrielle) les rejets industriels sont aujourd’hui maîtrisés. La connaissance doit en revanche être complétée principalement pour ce qui concerne les apports diffus (ruissellements pluviaux, dépôts atmosphériques, irrigation, etc.) ainsi que pour les apports de certains contaminants.<br>La restauration de l’équilibre entre les apports d’eaux douces et salées, l’approfondissement des connaissances sur l’eutrophisation du milieu et la mise en place de mesures de gestion des effluents pluviaux, urbains, industriels et agricoles via les canaux de drainage font partie des orientations affichées par le SDAGE que le contrat doit maintenant décliner en actions opérationnelles.<br><strong>Augmentation de la circulation de l’eau : </strong><br>Cette technique vise à lutter contre l’eutrophisation, et regroupe toutes les opérations visant une amélioration de l’hydrodynamisme et un déconfinement d’une masse d’eau. L’échantillon de sites étudiés en présente une assez grande diversité. Le plus souvent, le but est de favoriser les échanges avec la mer. On élimine ainsi plus rapidement les nutriments apportés en excès, ce qui diminue l’eutrophisation. Les eaux de la lagune, ainsi renouvelées, sont de meilleure qualité. C’est le sens du projet de réouverture du tunnel du Rove à la courantologie, en cours de réalisation.<br><strong>Transplantations expérimentales de Zostères</strong> :<br>Au printemps 2009, une expérimentation de réimplantation de zostères a été menée. Elle concerne deux espèces : Z<em>ostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em>, qui étaient abondamment présentes dans l’étang de Berre jusque dans les années 60, puis ont régressé, la dernière étant totalement éteinte depuis les années 70. Les transplants ont été prélevés dans l’anse de Carteau (golfe de Fos) puis replantés dans 6 sites du grand étang et de l’étang de Vaïne, en utilisant deux techniques différentes ; la transplantation de boutures isolées et la transplantation de mottes maintenues dans des pots en fibre de cellulose.<br><strong>Extraction de matière par le ramassage des macro-algues</strong> :<br>Agir sur le stock d’algues constitue un moyen de lutte pour prévenir la survenue de crises dystrophiques. Le ramassage estival des macro-algues constitue un moyen de lutter contre l’eutrophisation par l’exportation du stock de nutriments. La décomposition des algues ne s’effectue pas dans l’eau : au lieu d’être remis à disposition et d’enrichir le milieu, la matière organique et les nutriments contenus dans les thalles sont extraits de la masse d’eau. En outre, la collecte des algues permet de réduire les nuisances visuelles et olfactives générées par les échouages sur les rives.<br>L’extraction des algues pourrait donc constituer une solution d’accompagnement significative dans la lutte contre l’eutrophisation de l’étang. <br>&nbsp;</p>
Etang de Berre - M. Torres - GIPREB
Etang de Berre - M. Torres - GIPREB
Usine hydroélectrique de St Chamas - M. Torres - GIPREB
Usine hydroélectrique de St Chamas - M. Torres - GIPREB

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p style="text-align: justify;">La gestion est assurée par le GIPREB-syndicat mixte qui a pour objet de participer à la connaissance, l'aménagement, la mise en valeur et la réhabilitation de l'étang de Berre dans le cadre d'une gestion intégrée et concertée. Il s'agit de retrouver un écosystème équilibré et en bon état, favorable au maintien et au développement durable des usages en lien avec le milieu aquatique marin. <br>Le Comité d’étang a été crée le 28 mai 2008. Sa composition permet une large concertation des acteurs du bassin versant. Il a vocation à être le lieu de débat entre les acteurs : il importe que sa composition soit représentative du tissu économique et social du territoire et qu’elle soit cohérente avec les démarches en cours.<br>Après l’agrément et la signature du contrat d’étang, le Comité d’étang sera chargé de suivre la réalisation des actions programmées.<br>Le Conseil scientifique est chargé de mener à bien et de piloter des réflexions à la demande du Comité syndical ou de sa propre initiative. Les membres en sont désignés par le Comité syndical sur proposition du président du syndicat.<br>Le Contrat d’étang est un outil de planification environnementale sur 5 ans, au service des acteurs du territoire. Il permet d’obtenir des taux de subventions bonifiés de la part des principaux financeurs. C’est un engagement entre financeurs et maîtres d’ouvrage qui porte sur la nature de l’action, ses délais de mise en œuvre et son plan de financement.<br>&nbsp;</p>

Le suivi

<div style="text-align: justify;">Depuis 2006, le GIPREB organise un suivi écologique de l'étang de Berre répondant ainsi à sa vocation d'<a href="http://www.etangdeberre.org/l-observatoire-du-milieu,6-310">observatoire</a> de la qualité du milieu et de son évolution.<br>En ce qui concerne l'hydrologie, des campagnes mensuelles de prélèvements et d’analyses de paramètres chimiques (nutriments, pigments…), physicochimiques (salinité, température…) et biologiques (phytoplancton) sont mises en place. <br>La répartition spatiale et temporelle de la salinité dans l’étang de Berre permet de distinguer deux grandes masses d’eau dans l’étang de Berre. Depuis 2005 et la mise en place des nouvelles modalités de rejets d’eau douce de la centrale EDF, cette structure s’est maintenue.</div><div style="text-align: justify;">Une campagne de prélèvement de sédiment de surface est également effectuée tous les trois ans (matières nutritives, contamination chimique, granulométrie et minéralogie).<br>Une campagne annuelle sur 12 stations et des campagnes bimensuelles sur 2 stations sont entreprises pour le comptage et la détermination de la macrofaune benthique. <br>Enfin, chaque année les peuplements de macrophytes sont observés et surveillés.</div><div style="text-align: justify;">De plus, des dispositions évaluant les effets de la nouvelle gestion de l’usine hydroélectrique de Saint-Chamas sur l'étang de Berre sont prévues. Ce programme est le résultat d’une élaboration concertée au plan local, validée notamment par le Comité d’experts (CESEB) mis en place par l’Etat. <br>Il comprend le suivi en continu de la salinité, de la température et des courants dans l’étang de Berre et le canal de Caronte, le suivi des herbiers de zostères, le suivi des peuplements de moules, le suivi de la macrofaune benthique et le suivi ichtyologique.<br>&nbsp;</div>
Etang de Berre - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Etang de Berre - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Activités nautique sur l'étang de Berre - M. TORRES/GIPREB
Activités nautique sur l'étang de Berre - M. TORRES/GIPREB

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Bien que nécessaires, ces mesures de restauration ne paraissent pas suffisantes pour restaurer l’étang de Berre et le GIPREB s’est également penché sur d’autres techniques de restauration. Ainsi, le projet de réouverture du tunnel du Rove, qui permettra d’injecter de l’eau de mer dans le canal du Rove et l’étang de Bolmon, devrait déconfiner ces milieux et favoriser le renouvellement des eaux. Une réouverture va donc être lancée dans le cadre d’une expérimentation. Il est prévu que la mise en œuvre débute durant l’hiver 2013 – 2014. <br>Une étude de faisabilité de la dérivation du canal usinier d’EDF hors de l’étang a également été menée, concluant à la faisabilité technique d’un tel projet. <br>Malgré certains efforts de restauration non négligeables et des progrès sur certains points (tels que l’état des moulières ou la contamination de la chair des poissons), la restauration tarde globalement à se faire sentir. La lagune reste dans un état encore très dégradé, bien éloigné de la situation des années 1925 (au peuplement macrobenthique riche et diversifié et aux milliers d’hectares d’herbiers florissants). <br>Une étude socio-économique engagée par le GIPREB est actuellement en cours. Au-delà d’une évaluation monétaire des bénéfices à retirer de la réhabilitation de l’étang, cette étude cherche à cerner quel projet de territoire peut prendre appui sur la restauration écologique. Elle a ainsi pour objectif de proposer un schéma de développement par une approche prospective partagée collectivement par les acteurs locaux demandeurs de la réhabilitation. À cette heure, les conclusions ne sont pas encore produites, mais des résultats préliminaires tendent à montrer que les avantages sociaux et économiques retirés de la restauration de l’étang de Berre par dérivation des rejets EDF hors de l’étang sont supérieurs aux coûts à engager.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Site internet du GIPREB : <a href="http://www.etangdeberre.org/">www.etangdeberre.org/</a></p>

Documents de communications Document de communications
Vue sur le tunnel du Rove - M. TORRES/GIPREB
Vue sur le tunnel du Rove - M. TORRES/GIPREB

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage GIPREB

Contacts Raphaël GRISEL
  Cours Mirabeau 13130 Berre-l'Etang

gipreb@gipreb.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368</a></p>


Mise en place d’une gestion hydraulique concertée de l’étang de Vendres

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 16/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2000
novembre 2010
Surface concernée par les travaux

Non renseigné


La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Mise en place d’une gestion hydraulique concertée de l’étang de Vendres

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT08
Référence du site Natura 2000
FR9101435
FR9110108

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) HERAULT (34)
Communes(s) VENDRES (34329)

Carte bassin versant Vendres
Carte bassin versant Vendres

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Amélioration de la gestion des échanges d’eau entre l’étang et la mer&nbsp;</p>
<p>Amélioration des apports en eau douce et de la circulation des masses d’eau (désalinisation de la masse d’eau), plus particulièrement dans la partie Nord de l’étang</p>
<p>Régénération de la roselière</p>
<p>Réduction des apports en nutriments</p>

Le milieu et les pressions

<p>L’étang de Vendres fait partie d’un ensemble de trois étangs situés dans la Basse Plaine de l’Aude. Son bassin versant mesure 65 km². La surface de l’étang varie selon les saisons entre 500 et 1000 ha. Cependant, la surface de l’étang, couplé à sa zone humide, atteint 1 800 ha. Le volume d’eau varie entre 2 et 8 Mm3. La profondeur fluctue, en moyenne, entre 50 et 80 cm et peut atteindre au maximum 1,5m de profondeur. <br> L’étang est principalement occupé par des marais, des terrains agricoles et des élevages. L’étang de Vendres possède une roselière très importante (deuxième plus grande roselière de France après la Camargue) qui est fortement dégradée. Une forte eutrophisation est observée sur l’étang.<br> L’étang communique avec la mer par un grau équipé d’une vanne-clapet (vanne du Chichoulet), les échanges d’eau sont donc régulés par l’homme.<br> Une centaine d’hectares de l’étang est la propriété du Conservatoire du Littoral et un site Natura 2000 (Basse Vallée de l’Aude) a été créé par arrêté Ministériel du 26/10/04.</p>
Géoportail - IGN - Etang de Vendres
Carte locale étang de Vendres

Les opportunités d'intervention


<p><br>Avant 2001, les étangs de la Basse Vallée de l’Aude avaient été peu étudiés, on disposait donc de peu de diagnostics sur l’état de santé de ces étangs. De plus, cette zone n’avait pas de démarche de gestion entreprise avant 2001, contrairement aux autres étangs du Languedoc-Roussillon.<br>La roselière, lieu très important d’accueil pour l’avifaune, était fortement dégradée. Il était nécessaire d’agir pour sa réhabilitation.<br>L’étang de Vendres fait l’objet d’un suivi dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire car un important confinement et une forte eutrophisation sont observés sur l’étang. De plus, c’est le réceptacle des eaux du fleuve de l’Aude et des lagunages de la commune de Vendres. Afin de régler les problèmes observés, il était nécessaire d’intervenir au niveau de la gestion de l’eau des ouvrages hydrauliques du site et des canaux de prises d’eau.</p>

Les travaux et aménagements


<div>La gestion de l’eau était le thème central du plan de gestion des zones humides de la Basse Vallée de l’Aude.<br>Le SMBVA (Syndicat Mixte de la Basse Vallée de l’Aude) a donc entrepris en 2004, une expertise du fonctionnement hydraulique de l’ensemble des zones humides du territoire. Cette expertise s’est achevée en 2005. Elle a permis de mieux appréhender un fonctionnement complexe, de poursuivre la concertation puis de proposer des solutions techniques pour la gestion de ces milieux.<br>Concernant l’étang de Vendres, les actions mises en place concernaient d’une part la gestion de l’eau et d’autre part un certain nombre de travaux de réhabilitation.<br><u>Gestion de l’eau</u> <br>L’objectif majeur de la gestion était de garantir la compatibilité entre usages et préservation du milieu naturel. <br>Un règlement d’eau global pour tous les ouvrages hydrauliques situés sur l’étang de Vendres a été défini, indiquant pour chaque milieu, les niveaux d’eau optimum tout au long de l’année et les modalités de gestion des principaux ouvrages hydrauliques. Ce règlement est un travail issu de plusieurs années de concertation dans le cadre des comités de gestion, ayant pour objectif la gestion harmonieuse de l’eau et ainsi parvenir à un équilibre entre activités humaines et préservation de la biodiversité.<br>La gestion des niveaux d’eau est fixée par la mise en place de cahiers des charges (arrêté interpréfectoral du 20 juillet 2007).</div><div><u>Travaux de réhabilitation</u><br>Des travaux de réhabilitation de canaux de prises d’eau douce sur l’Aude et de désenclavement de zones profondes très eutrophisées ont été réalisés en 2005. Ils consistaient en la réhabilitation de deux prises d’eau sur l’Aude. La gestion mise en place sur ces prises d’eau est opérationnelle depuis 2006.<br>Au cours de l’année 2006, s’est achevée la première phase de travaux de réhabilitation du fonctionnement hydraulique de l’étang de Vendres avec l’équipement de la vanne du Chichoulet d’un système de télésurveillance et le curage de canaux d’alimentation en eau douce de l’étang de Vendres dont les prises d’eau sont situées en amont du barrage anti sel.<br>En 2007, un canal de ceinture dans la zone du grand Clair a été créé afin de favoriser la vidange de cette zone confinée et d’améliorer la circulation hydraulique.<br>Une seconde intervention de modernisation de la vanne sur Chichoulet en vue d’optimiser la gestion des échanges mer-étang a été menée en 2008. Par ailleurs, cette même année, une opération de curage d’entretien des canaux d’alimentation en eau douce a été entreprise.<br>La dernière étape des travaux de réhabilitation concernait les deux stations d’épuration du village de Vendres (bourg et littoral) qui ont été mises aux normes et les points de rejets optimisés afin de favoriser une meilleure circulation des eaux résiduaires dans les roselières et d’en réduire l’impact sur les plans d’eau.<br>Les travaux (curage, enrochements…) se poursuivent tous les ans, pour un montant par an d’environ 20000 euros, sur fonds propres du SMBVA.</div><p>&nbsp;</p>
Etang de Vendres - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Etang de Vendres - Pôle relais lagunes méditerranéennes
Vanne du Chichoulet - S. Petit
Vanne du Chichoulet - S. Petit

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>Le SMBVA en charge de définir la gestion, la protection et la mise en valeur des zones humides de la Basse Plaine de l’Aude ainsi que de réaliser les travaux et les équipements en lien avec les programmes menés, fixe les actions à mettre en œuvre sur l’étang de Vendres en concertation avec le comité de gestion qui réunit l’ensemble des acteurs.<br>L’étang de Vendres fait partie du complexe des zones humides de la Basse Plaine de l’Aude. Cet ensemble lagunaire du Languedoc-Roussillon était le dernier à n’être doté d’aucune démarche de gestion et de concertation. L’élaboration d’un plan de gestion concertée des zones humides de la Basse Plaine de l’Aude a ainsi été engagée en 2001. La Basse Plaine de l’Aude se caractérisait alors par la multiplication de conflits d’usages qui se traduisait par des tensions vives entre acteurs locaux et entraînait la dégradation spectaculaire de la roselière de l’étang de Vendres, l’une des plus importantes de Méditerranée française.<br>Le plan de gestion présenté et approuvé en juillet 2003 par les représentants des services et des Etablissements Publics de l’Etat, des collectivités locales, des représentants d’usagers et de propriétaires se déclinait en une quarantaine d’actions à mettre en oeuvre à l’échéance de 10 à 15 ans.<br>Le SMBVA a accepté de porter les premières actions d’urgence dès 2002, avec l’appui technique du Conseil Général de l’Hérault, puis d’animer la mise en oeuvre de cette démarche en mettant en place, à compter de 2005, une équipe de gestion. Par ailleurs, une partie du territoire est la propriété du conservatoire du littoral dont la gestion a été confiée au SMBVA.<br>Le DOCOB a pris le relais du plan de gestion à partir de 2008, reprenant les actions qui n’étaient pas encore réalisées, et ajoutant des actions plus spécifiques à Natura 2000.<br>De même, l’étang de Vendres est inclus dans le périmètre du SAGE Basse Vallée de l’Aude qui reprend les objectifs définis dans le plan de gestion de 2003.</p>

Le suivi

<div style="text-align: justify;">L’objectif principal de l’étang de Vendres est la réhabilitation de la roselière. Le seuil de tolérance à la salinité du roseau est de 15g/L. Le Capel est le secteur le plus problématique avec des pics de salinité atteignant 26g/L (résultats du suivi de 2009). Ces pics s’expliquent principalement par des entrées d’eau salée non maîtrisées et coïncident avec les dates d’ouverture de la chasse aux gibiers d’eau. De plus, étant donné les faibles niveaux d’eau à cette période, ces entrées d’eau impactent l’ensemble de l’étang et posent donc problème pour le développement de la roselière.<br><u>Le réseau ROZO</u> mesure différents paramètres dans les roselières. La qualité de l’eau souterraine est mesurée tous les 15 jours (salinité et hauteur d’eau). Tandis que les mesures concernant la roselière en elle-même, interviennent tous les deux ans. Elles évaluent la croissance de la végétation par la méthode dite des transects : mesures statistiques de hauteurs des tiges, floraison, densité, etc.<br><u>Suivis de l’état vis-à-vis de l’eutrophisation dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire (RSL)</u>, (cf. bilan 2009)<br>Dans le cadre du RSL, un diagnostic de la qualité de l’eau (paramètres classiques et nutriments) et du phytoplancton est réalisé. En été l’étang de Vendres affiche un mauvais état vis-à-vis de l’eutrophisation. Les diagnostics font état d’un milieu fortement eutrophisé, dominé par la production phytoplanctonique consommant la totalité des éléments nutritifs apportés à la lagune.<u><br>Suivis hydrologiques assurés par le SMBVA dans le cadre du Forum Interrégional des Lagunes Méditerranéennes (FIL MED)</u><br>Le SMBVA assure depuis 2004 les mesures hydrologiques au niveau de 8 stations, concernant la température de l’eau, la salinité et l’oxygène dissous.</div><p style="text-align: justify;"><u>Le réseau de suivi des passereaux paludicoles</u>, réalise annuellement des points d’écoute à proximité et au sein des roselières afin de caractériser l’évolution des populations de passereaux, véritables indicateurs de la qualité du milieu.<br><u>Le réseau de suivi Hérons pourprés</u> compte les nids au cœur de la roselière par prise de vues aériennes.<br><u>Le recensement de Butors étoilés</u> est réalisé chaque printemps (comptage des mâles chanteurs lors de sorties ponctuelles).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Etang de Vendres - SMBVA
Etang de Vendres - SMBVA

Le bilan et les perspectives

<div>L’objectif prioritaire sur l'étang de Vendres est le bon développement de la roselière (par un contrôle de la salinité dans l’étang). L’optimisation des échanges mer-lagune et une meilleure gestion hydraulique ont permis de mieux maîtriser la salinité ces dernières années. Des niveaux de salinité élevée sont toujours constatés en fin d’été. Cependant, les actions réalisées sur l’étang de Vendres ont permis l’amélioration très sensible de l’état de la roselière. En effet, les relevés effectués montrent de bons résultats. On observe depuis 2004 une augmentation de la densité et de la hauteur des roseaux.<br>Le suivi du ROZO est donc très important puisqu’il permet de vérifier la pertinence des actions de gestion mises en œuvre dans le cadre du plan de gestion et de pouvoir quantifier précisément ces résultats.</div><div>La qualité de l’eau et du phytoplancton vis-à-vis de l’eutrophisation demeure mauvaise dans l’étang de Vendres. Les travaux menés sur les stations d’épuration se rejetant dans la lagune, et donc la réduction des apports en azote et phosphore conséquents semblent se refléter dans l’évolution de la production primaire. Ainsi, la diminution significative des teneurs en chlorophylle a depuis 2 ans suggère que la production primaire évolue vers une dominance de la production régénérée (utilisant des flux de nutriments endogènes) au détriment d’une production nouvelle (alimentée par des flux exogènes). Cependant, les apports en provenance de l’Aude demeurent et les stocks endogènes de nutriments (sédiments) sont de nature à retarder et à ralentir la restauration.</div><div>Les travaux de mise aux normes réalisés sur les 2 stations d’épuration de Vendres Village et Littoral permettront certainement une amélioration de l’eutrophisation.</div>

La valorisation de l'opération

<p>Le SMBVA a organisé un certain nombre de manifestations, chaque année sont organisées les Journées mondiales des zones humides, l’opération Fréquence Grenouille et la Fête de la Transhumance (2007-2011). En période estivale, des animations nature sont proposées.<br>Enfin, des panneaux de sensibilisation ont été réalisés pour informer le grand public (<em>cf. documents téléchargeables : panneau de sensibilisation sur la roselière et panneau de vulgarisation sur la gestion de l’eau</em>).</p><p>&nbsp;</p>

Documents de communications Document de communications

Coûts

Coût des études 17212
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 459804
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 477016

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Région Languedoc-Roussillon - Agence de l'eau
Partenaires techniques du projet - BRL Ingénierie - Lavoye SA - MF Terrassement - Entech - Hydro 3000 - Guintoli


Maître d'ouvrage SMBVA (Syndicat Mixte de la Basse Vallée de l'Aude)

Contacts Lucie LABBE, Boris CRESPO
  Domaine de Bayssan Route de Vendres 34500 Béziers

l.labbe@smbva.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>SMBVA. (2002). Plan de gestion des zones humides de l’embouchure de l’Aude. Partie 1 : Diagnostic, enjeux et objectifs. SMBVA : 111.<br><a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/08-plan_gestion_1.pdf">http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/08-plan_gestion_1.pdf</a></p>
<p>SMBVA. (2002). Plan de gestion des zones humides de l’embouchure de l’Aude. Partie 2 : Plan d’actions. SMBVA : 95.<br><a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/09-plan_gestion_2.pdf">http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/09-plan_gestion_2.pdf</a></p>
<p>SMBVA. (2008). Gestion des espaces naturels de la basse vallée de l’Aude. Bilan d’activités 2005-2008. SMBVA : 69.</p>
<p>SALASSE, OULADMIMOUN. (2008). Plan de gestion de la roselière au niveau des rejets de la future station d’épuration. SMBVA, SATESE, Conservatoire du littoral, SMNLR : 20.</p>
<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368</a></p>
<p>Carte de localisation des habitats naturels d'intérêt communautaire sur Vendres</p>


Maîtrise de la fréquentation de l'étang de Pissevaches

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 05/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2004
novembre 2006
Surface concernée par les travaux 900.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Maîtrise de la fréquentation de l'étang de Pissevaches

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres

Non concerné

Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT07
Référence du site Natura 2000
FR9110108
FR9101435

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) FLEURY (11145)

Carte de localisation étang de Pissevaches
Carte de localisation étang de Pissevaches

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Maîtrise&nbsp;de&nbsp;l’accès des véhicules (dont le recul du stationnement)</p>
<p>Organisation de la découverte des richesses écologiques (par la mise en place de sentier d’interprétation et d’animations nature)</p>
<p>Réhabiliter une végétation dunaire remarquable</p>
<p>Participation à la démarche de gestion intégrée des zones humides de l’embouchure de l’Aude</p>

Le milieu et les pressions

<div>La lagune de Pissevaches occupe une superficie de 900 ha, c’est un vaste ensemble écologique réhabilité dans le cadre d’un plan de gestion et inclus dans le site Natura 2000 « Basse Plaine de l’Aude ». Faisant partie du territoire du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, elle possède des espaces naturels protégés particulièrement sensibles : la plage est vivante et la végétation des dunes fragile. 22 habitats sont d’intérêt communautaire dont 3 prioritaires (Steppes salées à lavande de mer, dunes fixées du littoral, eaux saumâtres végétalisées) et une flore remarquable avec 10 espèces végétales d’intérêt international, national ou régional.</div> <div>Cette lagune présente l’un des derniers graus naturels du littoral et est un site idéal pour de nombreuses espèces rares ou protégées. Il s’agit d’un lieu de reproduction pour les oiseaux laro-limicoles, 37 espèces de limicoles migrateurs y trouvent également une halte migratoire.</div> <div>Cependant la maîtrise de la fréquentation par des véhicules motorisés faisant défaut sur l’étang de Pissevaches et son lido, une étude a été confiée au groupement ECOSYS et CPIE des Pays Narbonnais afin de définir un programme d’aménagement pour améliorer la gestion de cette fréquentation. <br>Un reportage photographique (observations de terrain réalisées en août 2004), a permis de rendre compte que certaines pratiques n'étaient pas compatibles avec l’objectif de préservation du site : circulation et stationnement de centaines de véhicules dans les milieux sensibles et protégés du conservatoire du littoral (lagune et dunes) et perturbations sur les sites de reproduction des oiseaux, etc.</div><p>&nbsp;</p>
Carte locale étang de Pissevaches
Carte locale étang de Pissevaches

Les opportunités d'intervention


<div style="text-align: justify;">La réglementation stipulant que "<em>La circulation et le stationnement des véhicules motorisés sont interdits sur les plages et les espaces naturels</em>"(Code de l’environnement, articles L-321-9 et L-362) n'était pas respectée sur le site de Pissevaches.<br>L’étang et son lido offrent des habitats et des espèces remarquables. La vocation première du site est la préservation des richesses écologiques avec un fonctionnement naturel du grau.<br>Cet objectif de préservation du site et la réalisation des enjeux écologiques intéressent le Conservatoire du littoral, propriétaire du site, le SMBVA (co-gestionnaire) mais également la Commune et ce, à deux titres :</div><div style="text-align: justify;">-En tant que co-gestionnaire des terrains du Conservatoire, mais aussi membre du PNR de la Narbonnaise et acteur du plan de gestion de ces zones humides et du DOCOB Basse Plaine de l’Aude.</div><div style="text-align: justify;">-En tant que promoteur public sur son territoire, et en particulier sa station balnéaire, d’un tourisme durable qui n’a pas d’autre choix pour l’avenir que de rompre avec le tourisme de « masse ».</div><p>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<div>Pour répondre aux objectifs de maitrise de la fréquentation, plusieurs aménagements ont été mis en place :</div> <div>- le <strong>creusement d’un fossé</strong> au début de l’année 2004 a permis de déplacer la capacité de stationnement des véhicules. Cette aire de stationnement naturelle hors milieux littoraux sensibles a été rendue obligatoire par la <strong>mise en place de barrière empêchant l’accès des véhicules au lido</strong>.<br>- des <strong>cheminements piétons</strong> ont été organisés entre l’Oustalet, les stationnements et les plages en évitant toute intrusion en zone humide autour de la lagune.<strong> La circulation de véhicules « service » a également été supprimée</strong> entre la Grande Cosse et la concession de plage.</div> <div>- la surveillance du site a été renforcée par l’<strong>affectation d’un garde du littoral</strong> <strong>assermenté</strong>. C’est le premier principe pour <strong>faire appliquer les règlements</strong> en vigueur, respecter la signalétique, et les futurs aménagements et équipements.</div> <div>- Des <strong>actions d’éducation à l’environnement</strong> ont été mises en place en partenariat avec les associations locales afin de renforcer la communication et la sensibilisation du public autour de la valeur écologique du site et de sa propre identité.</div> <div>- Un <strong>dispositif pédagogique</strong> annonçant la volonté de restaurer le complexe dunaire entre St Pierre-la-mer et les Cabanes de Fleury accompagne l’interdiction d’accès des véhicules sur la plage. Cette amorce de protection devra être poursuivie à plus long terme par un <strong>programme global de reconstitution du cordon dunaire par génie écologique</strong>.</div>
Basse plaine de l'Aude - SMBVA
Basse plaine de l'Aude - SMBVA
Dégradations dues aux cheminements non canalisés à Pissevaches - SMBVA
Dégradations dues aux cheminements non canalisés à Pissevaches - SMBVA

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>Le site est géré, animé et surveillé (garde du littoral) par le <strong>Syndicat Mixte de la Basse Vallée de l’Aude</strong> en partenariat avec la <strong>Commune de Fleury</strong>.<br>Avant la mise en œuvre des aménagements, 17 acteurs locaux ont été rencontrés : associations naturistes, chasseurs, agriculteurs, naturalistes et associations d’éducation à l’environnement, acteurs du tourisme (campings, camps naturiste, office du tourisme, concessions de plage). Il en est ressorti un certain consensus selon lequel il n’est plus concevable de stationner, de circuler sur la plage et dans les milieux naturels, sauf pour les représentants d’associations naturistes qui revendiquent la possibilité de continuer à accéder à la plage en voiture.<br>La surveillance du site est nécessaire pour faire appliquer les règlements en vigueur, respecter la signalétique, et les futurs aménagements et équipements. En effet la fréquentation du site ne peut pas faire l’économie de cette surveillance « policière », qui a été renforcée par l’affectation d’un garde du littoral.</p><p>Pendant à la surveillance du site, la communication et la sensibilisation du public doivent être renforcées autour de la valeur écologique du site, de sa propre identité et des actions d’éducation à l’environnement, en partenariat avec les associations locales.</p><p>L’aménagement a pour objectif de protéger le milieu dunaire contre le piétinement au niveau des accès au lido de Pissevaches de façon à accompagner l’interdiction de l’accès des véhicules sur la plage par un dispositif pédagogique annonçant la volonté de restaurer le complexe dunaire entre St Pierre-la-mer et les Cabanes de Fleury. Cette amorce de protection devra être poursuivie à plus long terme par un programme global de reconstitution du cordon dunaire par génie écologique.</p>

Le suivi

<p><span style="font-weight: bold;">Un garde du </span><strong>littoral</strong> assure le suivi régulier de la fréquentation des usagers et du respect des aménagements de canalisation du public sur l’étang de Pissevaches.</p><p>Par la suite le programme Life + Lag’Nature mis en oeuvre par le CENL-R en appui au SMBVA, a permis d'élargir cette action de gestion de la fréquentation à l’ensemble des cordons littoraux de la Basse Plaine de l’Aude.</p><p>Les missions du Life s’orientent autour de trois actions principales sur la Basse Plaine de l'Aude, qui sont inscrites au Document d’Objectifs NATURA 2000 du site:<br>- l’élaboration d’un schéma directeur de maîtrise de la fréquentation dans les zones arrières dunaires<br>- la restauration d’un site dégradé par des aménagements de parking, la zone des Montilles à Vendres plage<br>- la mise en place d’actions de lutte à grande échelle contre une espèce végétale envahissante, <em>Lippia canescens</em></p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>
Panneau d'information - SMBVA
Panneau d'information - SMBVA
Panneaux de sentier d’interprétation réalisés par les enfants de l’école élémentaire de Fleury d’Aude - SMBVA - 2006
Panneaux de sentier d’interprétation réalisés par les enfants de l’école élémentaire de Fleury d’Aude - SMBVA - 2006

Le bilan et les perspectives

<div style="text-align: justify;">Cette expérience a été <strong>très positive</strong>.</div><div style="text-align: justify;">D'une part, la concertation menée durant plusieurs mois a permis d’aboutir sur cette action dans de <strong>bonnes conditions d’acceptation par les usagers</strong> (Atelier thématique Natura 2000 « Loisirs et tourisme »).</div><div style="text-align: justify;">D'autre part, accompagnée de la création d’un sentier pédagogique et de la mise en oeuvre d’animations nature, cette fermeture du site aux véhicules motorisés a permis de rendre un caractère naturel à cette plage et de préserver ces milieux.</div><div><p style="text-align: justify;">Il s’agit d’une mission importante pour le Conservatoire comme pour le SMBVA, tout deux souhaitant démontrer que la préservation de ce territoire peut s’accompagner d’une économie touristique saine voire de l’émergence ici d’un véritable projet écotouristique.</p></div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div><div style="text-align: justify;">Toutefois, malgré la fermeture du principal accès motorisé, l’étang de Pissevaches restait largement accessible aux véhicules à moteur (notamment voitures, quads). Le creusement de fossés anti-franchissement ou le cas échéant la pose de rochers aux accès stratégiques a permis de limiter ces accès. Quant à l’accès des deux roues, la mission de surveillance / police de la nature est indispensable et nécessitait rapidement la signature d’un arrêté municipal sur Fleury mais également une meilleure vigilance collective quant à l’application de cette réglementation et au respect des terrains du Conservatoire (problèmes liés aux concessions de plage) et à l’accentuation des moyens de surveillance.</div><div style="text-align: justify;">&nbsp;</div> <div><p style="text-align: justify;">Par ailleurs d'autres projets sur des sentiers sont en cours de réalisation: un projet de décompactage des sentiers plus utilisés par les chasseurs pour mener à leurs affûts dans l’étang de Pissevaches et&nbsp; le "Sentier de Pissevaches" sentier pédestre entre St Pierre-la-Mer et les Cabanes de Fleury pour découvrir le littoral de l’embouchure de l’aude à la station balnéaire.</p><p style="text-align: justify;">Pour la période 2009-2013, la participation du SMBVA au programme LIFE +&nbsp;Lag’Nature porté parle CEN L-R doit également permettre de réaliser plusieurs opérations de maîtrise de la fréquentation et de valorisation des milieux arrières dunaires.</p></div>

La valorisation de l'opération

<p>L’expérience de Pissevaches a été la première étape pour une réflexion générale de canalisation du public sur l’ensemble de la Basse Vallée de l’Aude pour une découverte respectueuse des espaces naturels. Cette réflexion est aujourd'hui opérationnelle et a abouti à la définition d’un cahier des charges de signalétique avec phasage des réalisations.</p><p>Plusieurs projets d’aménagements localisés servent d’exemple voir d’expérimentation. Un sentier d’interprétation inauguré en juin 2006 a été créé en collaboration avec l’école communale de Fleury. Il est le support de nombreuses animations valorisant les principaux milieux naturels et espèces concernant la Basse Plaine de l'Aude.</p><p>Durant l'été 2006 un stand a été monté sur les plages de Fleury, c'est une opération de valorisation importante qui a été bien acceptée par les usagers. Elle a largement contribué à l’obtention en 2007 du pavillon bleu européen sur la base de la mise en oeuvre d’une politique de gestion des terrains du Conservatoire, de la maîtrise de la fréquentation et de son ouverture au public par le biais d’animations nature.</p><p>&nbsp;</p>

Documents de communications Sentier
Documents de communications Document de communications

Coûts

Coût des études 20000
Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement 7000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 27000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conservatoire du littoral - Communes - SMBVA
Partenaires techniques du projet - Ecosys - CPIE des Pays du Narbonnais


Maître d'ouvrage SMBVA

Contacts Lucie LABBE
  Domaine de Bayssan Route de Vendres 34500 Béziers

l.labbe@smbva.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>CAZIN, F., HUMBERT, S., CRESPO, B. (2008). Gestion des espaces naturels de la basse vallée de l’Aude. <a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/06-Bilan-Activites_2005-2008.pdf">Bilan d’activités 2005-2008</a>. SMBVA : 69.</p>
<p style="text-align: justify;">CAZIN, F., DINDELEUX, A. (2008). Concertation et aménagement : l’exemple de l’étang de Pissevaches. Atelier d’échanges d’expériences du 15 &amp; 16 Septembre 2008. Gestion de la fréquentation dans les espaces naturels protégés du Languedoc-Roussillon : 24-26.</p>
<p>SMBVA. (2007). Document d'Objectifs Natura 2000. Tome 1 : état des lieux. SMBVA : 129.</p>
<p>SMBVA. (2007). Document d'Objectifs Natura 2000. Tome 2 : objectifs de développement durable et actions. SMBVA : 129.</p>
<p>ECOSYS, CPIE des Pays Narbonnais (2005). <a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/Pissevaches_rapport_10-06-05.pdf">Etude d’aménagement paysager de l’étang et du lido de Pissevaches. Diagnostic &amp; programme d'aménagement.</a> 81.</p>
<p>7 panneaux de sensibilisation pour le sentier d'interprétation, réalisés par les enfants de l'école élémentaire de Fleury d'Aude.</p>
<p>Carte de localisation des habitats naturels d'intérêt communautaire sur Pissevaches</p>


Réhabilitation et valorisation de l'étang de Bages-Sigean Ramsar

Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 03/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
mars 2005
novembre 2009
Surface concernée par les travaux 5300.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres

Non concerné

Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDTO4
Référence du site Natura 2000
FR9101440
FR9112007

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) BAGES (11024)
NARBONNE (11262)
PEYRIAC-DE-MER (11285)
PORT-LA-NOUVELLE (11266)
SIGEAN (11379)

Carte de localisation Bages-Sigean
Carte de localisation Bages-Sigean

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires</p>
<p>Améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</p>
<p>Restaurer et gérer les marais périphériques</p>
<p>Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire<br>Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</p>

Le milieu et les pressions

<div style="text-align: justify;">L’étang de Bages-Sigean de 3700 ha et de profondeur moyenne de 1,3 m est alimenté par un bassin versant de 443 km². Il est constitué de plusieurs bassins connectés entre eux et ne possède qu’une communication avec la mer, via le grau de Port-la-Nouvelle. Par ailleurs, il reçoit des apports d’eau de l’Aude, via le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">Une trentaine de pêcheurs professionnels y travaillent (anguille principalement). Cette activité représente un poids économique non négligeable dans les communes du bassin versant et constitue l'expression de traditions qui participent à la fois à l'identité du territoire et à la gestion des milieux.</div><div style="text-align: justify;">La pollution par des contaminants chimiques, tels que le cadmium, était présente avant 2008. Elle a disparu après l’arrêt de l’activité des industriels causant sa dissémination. Cependant, ces contaminants sont stockés dans les sédiments et peuvent être remis à disposition en cas d’évènements particuliers. Certains organismes, dont les moules, sont touchés par cette pollution, de même que le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">D’autre part, il existe une eutrophisation au niveau de cet étang. Ce phénomène est principalement dû à des rejets excessifs de nutriments tels que l’azote et le phosphore (d’origine urbaine, industrielle et agricole) et à la limitation des échanges hydrauliques entre la mer et l’étang (barrages sur le grau).</div>
Carte locale Bages-Sigean
Carte locale Bages-Sigean

Les opportunités d'intervention


<p>Sur les lagunes du Narbonnais, les principaux enjeux sont liés à la fois à des problèmes de qualité de l’eau (eutrophisation, contamination chimique, bactériologie), d’équilibre hydraulique (apports d’eau douce, échanges avec la mer), de gestion de marais périphériques et de coexistence des usages (pêche professionnelle, sports nautiques, chasse, etc.). Depuis la fin des années 90, avec l’émergence du Parc Naturel Régional, de nombreuses études et actions ont été réalisées sur le milieu lagunaire afin de le réhabiliter et de le valoriser. Une démarche de Contrat d’étang animée par le Parc Naturel Régional a permis sur la période 2005-2009 de coordonner et de dynamiser une centaine d’actions autour des étangs du Narbonnais . Parallèlement, un SAGE a été élaboré et officiellement approuvé en 2007 sur l’ensemble de la Basse Vallée de l’Aude. Ce document est actuellement en cours de révision, la nouvelle structuration doit être finalisée avant Janvier 2012.<br>Enfin, le renouvellement de la charte du Parc en 2008 a été l’occasion d’une concertation importante sur les enjeux de territoire et le mode d’organisation. Cette réflexion a permis de dégager de nouvelles priorités et perspectives de travail. La nouvelle charte de territoire pour la période 2010-2021 a été validée fin 2009.<br>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p>Le contrat pour les étangs du Narbonnais avait été signé en avril 2005 entre les principaux partenaires financiers (Etat, Agence de l’Eau, Région L.R., Département de l’Aude) et l’ensemble des communes, groupements de communes ou représentants des activités professionnelles présents sur le bassin versant des étangs. Ce programme, coordonné par le Parc naturel régional, a mobilisé plus de 61 millions d’euros sur 5 ans, pour plus de 100 actions réalisées.&nbsp;<br>Les signataires du contrat s’étaient donné comme objectif prioritaire l’amélioration de la qualité de l’eau et des milieux lagunaires. C’est donc sur cette thématique que les investissements les plus lourds ont été réalisés.&nbsp;<br>Une amélioration notable du fonctionnement des stations d’épuration : 22 millions d’€ investis&nbsp;<br>Sur l’ensemble du bassin versant, 16 stations d’épuration sont aux normes à la fin de l’année 2009 contre 7 en 2004. Plusieurs projets ont bénéficié d’aides bonifiées dans le cadre du contrat d’étangs. Aujourd’hui, 98% de la population du territoire est raccordée à une station aux normes.&nbsp;<br>Des aménagements importants pour limiter les rejets industriels : 35 millions d’€ investis&nbsp;<br>Les principales activités industrielles sont basées à Narbonne et à Port la Nouvelle. Les priorités ont été la réduction des rejets directs et la lutte contre les pollutions historiques et accidentelles.&nbsp;<br>Réduction des apports d’origine agricole : 1,3 million d’euros investis&nbsp;<br>L’amélioration des systèmes de traitement des effluents vinicoles (caves et distilleries) et la mise en route des aires de remplissage sécurisées de pulvérisateurs agricoles (3 sur le bassin versant) ont été les deux actions phare du volet agricole du contrat.&nbsp;<br>Les résultats des efforts engagés par tous les acteurs autour des étangs sont déjà visibles : sur l’étang de Bages-Sigean, la qualité de l’eau est en nette amélioration. De médiocre ou mauvaise, la qualité de l’eau vis-à-vis de l’eutrophisation est devenue bonne. C’est un des rares exemples de restauration lagunaire observés en Languedoc-Roussillon.</p>
Bages Sigean anse de l'olivier - PNR de la Narbonnaise
Bages Sigean anse de l'olivier - PNR de la Narbonnaise
Industrie - PNR de la Narbonnaise
Industrie - PNR de la Narbonnaise

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>En 2010, les objectifs de qualité vis-à-vis de l’eutrophisation pour Bages-Sigean fixés en 2004 dans le contrat d’étang sont en grande partie atteints. Les résultats obtenus dans le cadre du réseau de Suivi Lagunaire en 2009 et en 2010 permettent d’affirmer que la colonne d’eau est effectivement restaurée. Néanmoins, la colonne d’eau étant le compartiment qui réagit le plus rapidement, le prochain diagnostic complet de l’eutrophisation va permettre de voir si les autres compartiments plus intégrateurs (macrophytes, sédiments) sont également en cours de restauration.<br>Maintenant que la problématique eutrophisation semble en partie maîtrisée, les acteurs locaux se posent la question du besoin ou non d’aller encore plus loin en terme d’amélioration de la qualité trophique de l’eau et de l’impact que cela peut avoir sur la richesse biologique de la lagune et notamment sur les résultats de la pêche artisanale. Cette question primordiale pour les acteurs locaux renvoie aux nouvelles réflexions qui seront à mener dès 2011.&nbsp;<br>Par ailleurs, les efforts pour l’amélioration de la qualité des eaux doivent être poursuivis sur l’eutrophisation et renforcés sur les problématiques « Cadmium » et sur les sources de pollution microbiologiques notamment en lien avec la pérennité d’une activité halieutique sur la lagune (exploitation de gisements naturels de coquillages).</p>

Le suivi

<div><u>Eutrophisation</u> :<br>Dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, Des indicateurs de suivi ont été mis en place afin d’évaluer l’état d’eutrophisation de l’ensemble des lagunes du Languedoc-Roussillon dont l’étang de Bages-Sigean. Les résultats de l’année 2009 sur l’étang de Bages-Sigean indiquent que le milieu de l’étang est en très bon état vis-à-vis de l’eutrophisation, tandis que les bassins nord et sud affichent quant à eux un bon état. Concernant cette dernière station, son état stable depuis 4 ans est le signe d’une réelle restauration, notamment après une année pluvieuse comme 2009. On note également une nette amélioration au niveau de la concentration en ammonium par rapport aux autres années, due sans aucun doute à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Sigean en début d’été (1er juillet 2009).</div><div><u>Suivi des rejets des stations d’épuration (Parc Naturel Régional)</u> :<br>Entre 2002 et 2009, la diminution des flux de pollution amenés par les 6 stations proches de l’étang de Bages-Sigean est spectaculaire. Les différents paramètres ont chuté d’un facteur 5 (DCO) à un facteur 15 (DBO). Pour les sels nutritifs (azote et phosphore), les flux ont été divisés par 10 (soit 90% de baisse) entre 2002 et 2009, alors que les débits entrants sont assez stables. En effet, les recensements de la population indiquent que parallèlement la population a augmenté d’environ 11% (progression 1999–2007) sur ces communes.<br>Sur la période 2002–2009, la principale baisse est liée à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Narbonne (mi 2003) puis à la mise aux normes de celle de Port la Nouvelle (2005), et enfin celle de Sigean (2009).</div><div><u>Tableau de bord du contrat d’étangs :</u><br>Responsable de l’animation du contrat, le Parc naturel régional a élaboré un tableau de bord comme un outil d’évaluation et de communication sur l’avancement des différentes actions prévues, destiné à l’ensemble des acteurs locaux concernés par le contrat. Il sera mis à jour et présenté annuellement au comité d’étang.<br>Cet outil s’appuie sur une série de 20 fiches d’indicateurs qui sont réévalués chaque année. Deux grandes catégories d’indicateurs ont été définies afin d’estimer d’une part l’avancement des actions (travaux réalisés) et d’autre part leur impact sur le milieu (flux de pollution, qualité de l’eau…).<br>Ces indicateurs permettent de visualiser ce qui reste à faire pour atteindre les objectifs du contrat, et où vont les priorités pour les années suivantes.</div><div><u>Suivi mensuel de l’étang de Bages-Sigean</u> (paramètres physico-chimiques simples) est réalisé dans le cadre du FIL MED.</div>
Port de Bages - PNR de la Narbonnaise
Port de Bages - PNR de la Narbonnaise
Gestion hydraulique - PNR de la Narbonnaise
Gestion hydraulique - PNR de la Narbonnaise

Le bilan et les perspectives

<div>Les efforts fournis durant la période 2005-2009 ont visiblement porté leur fruit. En effet, d’après le bilan des résultats du contrat d’étang rédigé par le PNR de la Narbonnaise, certains points délicats sont en nette amélioration.&nbsp;<br>Tout d’abord, le contrat d’étang s’est révélé être un outil déterminant pour mobiliser des investissements importants, notamment pour la mise aux normes des stations d’épuration. Le contrat s’est avéré également un excellent outil de mobilisation des acteurs locaux et a créé une réelle dynamique qui a permis d’atteindre les principaux objectifs du programme.</div><div>Concernant les objectifs de départ énoncés dans le contrat, l’efficacité de l’action est inégale.</div><div><strong>1 &amp; 2. Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires /améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</strong><br>L’eutrophisation au niveau de l’étang est en régression depuis 2005, suite aux travaux de mises aux normes des stations d’épuration (suivi RSL).<br>Concernant la contamination par le Cadmium, la diminution marquée des teneurs dans les coquillages initiée en 2001 est aujourd’hui remise en cause puisque les concentrations dans les moules ont à nouveau dépassé le seuil réglementaire en février 2008.&nbsp;<br>Enfin, gestion des eaux du canal de la Robine doit être améliorée.</div><div><strong>3. Restaurer et gérer les marais périphériques</strong><br>Un inventaire des zones humides a été réalisé à l’échelle du Département de l’Aude par le CG11 tandis qu’une base de données complémentaire a été élaborée dans le cadre de Natura 2000.<br>La définition des objectifs de gestion des zones humides est de l’ordre de 69% (100% prévus) et le taux de mise en oeuvre) est de l’ordre de 39% (50% prévus).</div><div><strong>4. Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire</strong><br>L’exploitation des gisements de palourdes du sud de l’étang de Bages-Sigean reste à ce jour interdite en raison de leur qualité microbiologique.</div><div><strong>5. Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</strong><br>Des objectifs de gestion des usages sur l’étang de Bages-Sigean et des mesures à mettre en place ont été fixés dans le cadre des groupes de travail.<br>La fréquentation du public devait être maîtrisée (taux de réalisation non connu).</div><div><strong>Perspectives</strong><br>- Poursuivre l’amélioration de la qualité de l’eau sur l’ensemble du bassin versant : limiter l’impact de la pollution historique par le cadmium, prévenir les risques de pollutions accidentelles, continuer la lutte contre l’eutrophisation…<br>- Continuer d’améliorer la gestion hydraulique de la lagune&nbsp;<br>- Approfondir les connaissances et améliorer la gestion des marais périphériques<br>- Gérer la ressource en eau : mettre en place une stratégie territoriale en matière d’économie de l’eau : vers un regroupement des instances de concertation sur l’eau et les milieux lagunaires dans le Narbonnais (SAGE, Natura 2000, Charte du Parc naturel régional…).</div>

La valorisation de l'opération

<p>L’état d’avancement du contrat d’étangs a fait l’objet d’articles dans le bulletin mensuel du Parc diffusé en 3 400 exemplaires.<br>Des réunions publiques annuelles ont eu lieu dans les communes du tour d’étang ou du bassin versant, pour faire connaître les résultats des suivis menés sur les milieux lagunaires et les actions engagées pour leur restauration.<br>Des communiqués de presse ont été diffusés lors d’actions phares du programme d’actions mais aussi pour les rencontres annuelles du comité d’étangs.<br>De nombreux documents ont été mis en ligne sur le Site Internet du PNR de la Narbonnaise : dossier d’agrément, contrat signé, bilans techniques et financiers, programmes d’actions et tableaux de bord annuels, évènements majeurs, communiqués et dossiers de presse…<br>Enfin, le contrat d’étangs a été diffusé sur le site national GEST’EAU (SAGE et contrats de milieux).</p>

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications

Coûts

<p>A l'origine du contrat d'étang 31 millions d'euros avaient été prévus. Le coût total à la fin de l'opération était de 61 millions d'euros : le détail du bilan financier du contrat d’étangs est donné dans les annexes du bilan.</p>
Coût des études 450000
Coût des acquisitions 0
Coût des travaux et aménagement 60500000
soit, le coût à l'hectare : 11500.00 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 61000000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - DREAL Languedoc-Roussillon - Europe - Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse - Conseil général de l'Aude - Chambre de Commerce et d'Industrie Narbonne Lézignan-Corbières Port-La-Nouvelle - Chambre d'agriculture de l'Aude - Conseil régional du Languedoc-Roussillon - Communes et intercommunalités
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional de la Narbonnaise

Contacts Karine Dusserre / Eric Voque / Laurent Benau
  Domaine de Montplaisir, 11000 NARBONNE

info@parc-naturel-narbonnaise.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>RESEAU DE SUIVI LAGUNAIRE LANGUEDOC-ROUSSILLON. (2009). Bilan des résultats 2009 et programme 2010. Ifremer, Cépralmar, Agence de l’eau RMC et Région Languedoc-Roussillon : 24.</p><p>&nbsp;</p>
<div>PNR DE LA NARBONNAISE. (2010). Contrat pour les étangs du Narbonnais : Bilan et Evaluation 2005 -2009 : 103 + annexes.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010</a></div><p>&nbsp;</p>
<p>PNR DE LA NARBONNAISE. Suivi simplifié des étangs du Narbonnais.<br><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs</a></p><p>&nbsp;</p>
<div>DUSERRE, K., BENAU, L. (2010). Suivi des rejets des stations d’épuration proches des étangs et de leur impact sur le milieu lagunaire. Etangs de Bages-Sigean et de La Palme - Résultats de l’année 2009. Parc naturel régional de la Narbonnaise : 50.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf</a></div><p>&nbsp;</p>
<p>NOE, V. (2007). Restauration des milieux lagunaires vis à vis de l’eutrophisation en Languedoc- Roussillon. Mémoire de stage de Master Professionnel en Economie et Environnement. Université de la Méditerranée Marseille, Cepralmar Montpellier, 51.</p><p>&nbsp;</p>
<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368</a></p>


Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 21/04/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
avril 2009
avril 2011
Surface concernée par les travaux 0.20 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT15A
Référence du site Natura 2000
FR9312005

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) BOUCHES-DU-RHONE (13)

Bassin versant de l'étang de Berre
Bassin versant de l'étang de Berre

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="text-align: left;">Evaluer si la non-recolonisation des fonds par les <em>Zostera noltii</em> et<em> Zostera marina</em> est liée à une faible capacité intrinsèque des populations en place à se développer ou à un contexte de perturbation rémanente du milieu (eutrophisation en particulier)</p>
<p>Déterminer dans quelle mesure la réimplantation de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em> à plus grande échelle pourrait être envisageable, avec succès, en tant qu’outil de restauration des herbiers à plus long terme.</p>

Le milieu et les pressions

<div>Au début du 20ème siècle, l'étang de Berre était un milieu écologiquement riche avec une végétation typique d'un milieu lagunaire méditerranéen. Les courants, favorisant le transport des organismes marins dans l’étang de Berre par le canal de Caronte et le tunnel du Rove, contribuaient à uniformiser la flore et la faune de la mer et de l’étang.</div> <div>Sur les fonds de substrat meuble, les herbiers de Zostera étaient bien représentés. Les herbiers mixtes à <em>Zostera marina</em> et <em>Zostera noltii </em>occupaient ainsi la majeure partie des fonds de l'étang, de la surface à 6-7m de profondeur; leur surface à l'époque est estimée à plus de 6 000 ha.<br>Dès les années 30, l'industrialisation des rives, l'augmentation de la turbidité, les pollutions chimiques de l'eau et des sédiments ont entraîné les premières dégradations de la flore. La régression des herbiers de Zostera et la remontée de leur limite inférieure ont été signalées dès 1938.</div><div>La régression des herbiers de Zostères s’est accélérée avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas en 1966. Les facteurs mis en cause sont la chute brutale de salinité et un apport massif de nitrates, responsable d’une eutrophisation croissante.</div> <div>Malgré la réduction drastique des rejets polluants industriels depuis les années 70, la mise en conformité des systèmes d’assainissement vis-à-vis de la Directive ERU (91/271) et la limitation, en 1993, des apports d'eau douce et de limons de la Durance, la régression des herbiers de Zostera s'est poursuivie. Les ceintures continues d'herbier ont progressivement laissé la place à des taches reliques, de taille métrique à décamétrique, cantonnées à quelques secteurs de l'étang. Dès 1998, les herbiers de Zostera ne couvraient plus qu’une surface de 1.5 ha et pouvaient être considérés comme fonctionnellement éteints.</div>
Carte de localisation de l'étang de Berre
Carte de localisation de l'étang de Berre

Les opportunités d'intervention


<p>Depuis 2005, les apports en nutriments ont encore diminué, la salinité de l'étang s'est stabilisée entre 15 et 25 g/L et la transparence de l'eau semble s'être améliorée, pourtant, un suivi de ces herbiers vestiges depuis 2004 démontre qu'ils sont dans un état stable réduits à quelques taches de surface très faible. Leur densité n'augmente pas, mais ils ne régressent pas non plus.<br>Parmi les nombreuses hypothèses avancées : outre un niveau d’eutrophisation encore trop élevé, la faible vitalité des zostères en place pourrait freiner leur recolonisation.<br>Dans un cadre global de réhabilitation de l’écosystème de l’étang de Berre et plus particulièrement de restauration, à long terme, des herbiers de Zostera, le GIPREB (Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre) a décidé de lancer une réimplantation expérimentale. Les transplantations ont eu lieu en mai 2009. L’expérience se déroulera sur une période de deux ans.</p>

Les travaux et aménagements


<div>L'idée est donc d'aller prélever dans l'herbier voisin de l'anse de Carteau des spécimens de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em>, pour les réintroduire dans l'étang de Berre. <strong>Le </strong><strong>site de prélèvement</strong> envisagé (Anse de Carteau, golfe de Fos) a été sélectionné en fonction de sa proximité avec les sites de réimplantation (Grand Etang et Etang de Vaïne) ainsi que par l’étendue et la bonne vitalité des herbiers qui y sont présents. Six sites témoins de réintroduction ont été choisis dans l'étang de Berre.</div> <div><strong>La période de récolte</strong> a été définie en fonction du cycle végétatif des espèces et des contraintes liées à l’hydrodynamisme (tenue des boutures dans le substrat) dans l’objectif d’optimiser les chances de reprise des boutures transplantées. Les récoltes et réimplantations doivent se faire idéalement au début du printemps, entre avril et mai 2009. La surface totale de Zostera prélevée dans le cadre de cette expérimentation concerne moins de 5m², répartis sur deux sites.</div><div><strong>Les techniques de transplantation </strong>ont été sélectionnées selon une analyse multicritères prenant en compte le taux de survie (retour d’expérience), les contraintes techniques (temps de mise en œuvre, niveau de compétence requis, logistique, coût…) et le niveau d’impact sur le site de prélèvement. <br>Il s’agit de méthodes éprouvées, largement décrites dans la littérature, et qui permettent d’optimiser les chances de succès de l’opération, tout en limitant les prélèvements.</div> <div>De manière similaire,<strong> les six sites de réimplantation</strong> ont été sélectionnés selon un certain nombre de critères de qualité du milieu (hydrodynamisme, granulométrie et qualité du sédiment, etc.) ainsi que par la présence, dans le passé, d’herbiers de Zostera.<br>&nbsp;</div>
Localisation des sites de transplantation - GIPREB - 2009
Localisation des sites de transplantation - GIPREB - 2009

La démarche réglementaire


Dossier de dérogation pour récolte d’espèces protégées


La gestion


<p>La présence d’herbiers de zostères de bonne vitalité dans la majeure partie des fonds de l’étang font partie des obligations formulées par la Directive cadre sur l’eau. Le Gipreb-syndicat mixte œuvre à la réduction de l’eutrophisation pour permettre le retour des herbiers. En l’état, une recolonisation spontanée ne peut-être envisagée. Cette expérimentation sert donc à mieux connaître la dynamique des herbiers dans l’étang et mesurer les possibilités qu’offrent les transplantation pour la restauration de l’écosystème.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un suivi scientifique détaillé est prévu, il permettra de conclure ou non au succès de l’opération. Ce suivi couvre deux périodes estivales et deux périodes hivernales sur une durée totale de 24 mois.<br>Le programme de suivi porte sur le taux de survie, la croissance des transplants, les principaux paramètres de milieu (qualité des sédiments, qualité de l’eau), ainsi que divers paramètres (le nombre de faisceaux des feuilles, la surface du sol, le nombre de fleurs, la germination). Il se poursuivra durant les deux années suivant la transplantation.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Sur les sites où ils se sont maintenus, les transplants montrent des taux de survie relativement homogènes selon les techniques employées.<br>Les plus fortes mortalités sont observées au cours des 90 premiers jours suivant les transplantations (entre le printemps et l’été 20O9). Par la suite, les taux de survie se stabilisent puis on note une nouvelle phase de mortalité entre le printemps et l’été 2010.<br>Au bout de 12 mois, les taux de survie moyens sont de 13 % pour les boutures et les pots de Zostera noltii et de 20 % pour les boutures de Z. marina. Ce sont des taux de survie faibles. Cependant ces résultats sont temporaires jusqu’à l’issue de l’expérimentation prévue en juin 2011.<br>La période chaude apparaît comme déterminante dans le maintien des transplants, probablement en lien avec les stress estivaux (fortes températures à faible profondeur, blooms phytoplanctoniques qui réduisent la pénétration lumineuse, développement massif d’épibiontes sur les feuilles ou échouage de macrophytes).<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération


Documents de communications Document de communications

Coûts

Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - GIPREB - Conseil Général des Bouches du Rhône - Conseil Régional PACA - Agence de l'eau RMC - EDF
Partenaires techniques du projet - GIPREB - LEML Université de Nice Sophia-Antipolis - Morancy conseil environnement - Safege


Maître d'ouvrage GIPREB (Gestion intégrée, prospective et restauration de l'étang de Berre

Contacts Guillaume BERNARD
  Cours Mirabeau 13130 Berre-l'Etang

Guillaume.bernard@gibreb.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>BERNARD, G., BONHOMME, P., BOUDOURESQUE, C.F. (2011). La végétation aquatique submergée dans l’étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 16.</p>
<p>PROCACCINI, G., SERRA, I., BERNARD, G. (2011). Caractérisation génétique des Zostera noltii de l'étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 19.</p>
<p>POLE RELAIS LAGUNES MEDITERRANEENNES. Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre.</p>
<p>GIPREB. (2010). Premiers résultats 6 mois après la transplantation des zostères (Campagne de Janvier 2010).</p>
<p>GIPREB. Le triste sort des zostères en dit long sur le mal de l’étang.</p>

Débardage d'épicéas par cable-mât dans un secteur tourbeux de la vallée du Cousin en Morvan

Page mise à jour le 02/03/2018
Créée le 17/02/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Débardage d'épicéas par cable-mât dans un secteur tourbeux de la vallée du Cousin en Morvan
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2008
juillet 2008
Surface concernée par les travaux 6.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) Xp - Tourbières boisées
Type de milieu (SDAGE) Zones humides de bas-fonds en tête de bassin (Ou zones humides de montagne, colline)
Type hydrogéomorphologique Riverain des étendues d'eau

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres Forêt communale
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau FRHR52B
Référence du site Natura 2000
FR2600992

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) BOURGOGNE
Département(s) COTE-D'OR (21)
Communes(s) CHAMPEAU-EN-MORVAN (21139)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>&nbsp;Assurer l'exploitation du peuplement existant sans dégrader les sols peu portants.</p>
<p>Assurer la transformation intégrale d'un peuplement de résineux vers des essences feuillues spontanées, encore présentes en mélange par bouquet (bouleau, aulne, ...)</p>

Le milieu et les pressions

Cet ensemble constitue une zone humide encore bien conservée/ Les rivières et ruisseaux du bassin du Cousin constituent des habitats d'espèce de la Moule perlière (Margaritifera margaritifera) et de l'Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes). La Moule perlière est en voie de disparition en France et est strictement localisée aux rivières du Morvan à l'échelle de la Bourgogne. L'ensemble du réseau hydrographique abrite également la Lamproie de planer (Lampetra planeri) et le Chabot (Cottus gobio), deux espèces de poisson d'intéret communautaire. Les prairies humides et tourbeuses occupant les bas-fonds contiennent des cortèges floristiques remarquables par la présence d'espèces en limite de répartition géographique Est rencontrées en Bourgogne seulement dans le Morvan. Les marais, tourbières et végétation d'étangs sont caractérisés par la présence d'une couche de tourbe plus ou moins épaisse déterminant la présence de quelques espèces telles que le Fluteau nageant (Luronium natans), une petite plante herbacée en forte régression. Les pelouses montagnardes assez sèches ainsi que les prairies paratourbeuses accueillent l'Arnica des montagnes. En France, cette plante occupe surtout l'étage subalpin et toutes les populations sont en régression depuis le siècle dernier.
Géoportail - IGN - Février 2011 - G. Bernard
Géoportail - IGN - Février 2011 - G. Bernard

Les opportunités d'intervention


<p>Dans le cadre du programme LIFE « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée », en collaboration avec la municipalité de Champeau-en-Morvan, propriétaire des terrains, et avec l’Office National des Forêts (ONF), gestionnaire de la forêt communale, le Parc naturel régional du Morvan a engagé un projet de restauration de 6 hectares de milieux tourbeux. L’objectif est la transformation intégrale du peuplement résineux vers des essences feuillues spontanées.</p>

Les travaux et aménagements


<p>L’originalité de la démarche repose sur la technique utilisée pour le déboisement des parcelles.<br>Les estimations du maitre d’œuvre donnent un volume total à exploiter d’environ 1400m3, soit un volume à l’hectare de 230m3.<br>L’enjeu était de réaliser ces travaux sans impacter les sols et en dégageant une valorisation économique des produits pour la commune.<br>Plusieurs précautions ont été prises pour atteindre cet objectif :<br> - abattage manuel avec utilisation d’huile de chaîne biodégradable<br> - ébranchage et façonnage sur des places de dépôt<br> - stockage des rémanents sur des places de dépôt <br> - utilisation de câbles-téléphériques pour le débardage des arbres (entier ou pas)</p>

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>Dans l’aménagement forestier de la forêt communale, ces parcelles sont à vocation de protection. Il est donc prévu de ne pas intervenir pour la reconstitution de la parcelle et de laisser une dynamique naturelle se mettre en place avec la régénération d’essences feuillues caractéristiques de cette station.&nbsp;</p>

Le suivi

<p>Dans le cadre de l’animation du site Natura 2000, l’évolution du cortège floristique des parcelles sera suivie par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien. La faune des ruisseaux sera également suivie dans le cadre des actions du Parc naturel régional du Morvan.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Le câble-mât constitue une solution répondant parfaitement aux besoins d’exploitation en zone sensible, à plat, sans impact pour les hydrosystèmes et les sols, quand les conditions techniques le permettent. Les deux principales contraintes techniques, dans ce contexte, restent la présence d’une desserte à proximité et la possibilité d’amarrer le câble sur des arbres à l’enracinement souvent très superficiel. <br>Contrairement aux idées reçues, il apparaît qu’un tel chantier peut être bénéficiaire, même sans subvention, à la condition que les volumes exploitables soient suffisants pour compenser les frais fixes de déplacement et de mobilisation du matériel. La recette engendrée est logiquement plus faible que pour un chantier classique, mais la technique permet de valoriser des bois qui ne seraient pas exploitables par d’autres moyens.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Ce chantier a servi de support de démonstration, en grandeur réelle, d’une technique encore trop peu connue des gestionnaires en plaine. En deux jours, cent cinquante personnes, exploitants ou gestionnaires ont visité le chantier. Nous espérons avoir transmis, avec l’appui technique du FCBA, et grâce à un bon relais de la presse professionnelle, suffisamment d’informations pour que d’autres chantiers de ce type puissent être reconduits dans un futur proche.<br>&nbsp;</p>

Coûts

<p>&nbsp;Le coût d’exploitation moyen était de 39€/m3 contre 15€/m3 pour un chantier mécaniser classique dans le secteur. Le coût a été partagé pour moitié entre la commune et le PNR.<br>Toutefois les bois d’œuvre et d’industrie ont été valorisés à hauteur de 46€/m3, ce qui entraine un bénéfice nette pour la commune de 24€/m3 (5 provenant de la vente du bois et 19 du programme Life).</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Programme LIFE - PNR du Morvan - Commune de Champeau-en-Morvan
Partenaires techniques du projet - Entreprise d'exploitation forestière Rinkenbach (68) - Office National des Forêts


Maître d'ouvrage PNR du Morvan

Contacts Laurent PARIS / Aline CORBEAUX
  Maison du Parc 58230 Saint-Brisson

aline.corbeaux@parcdumorvan.org

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)

Page mise à jour le 06/03/2018
Créée le 22/01/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2007
octobre 2007
Surface concernée par les travaux 0.40 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres Espace Naturel Sensible
Loi Loi montagne

Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) TARN (81)
Communes(s) MURAT-SUR-VEBRE (81192)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restauration des habitats de la tourbière.</p>
<p>Remontée le niveau de nappe en bouchant une partie du réseau de drainage.</p>
<p>&nbsp;Lutter contre la fermeture du milieu.</p>
<p>Mettre en place une gestion par le pâturage afin de pérenniser l'effet des travaux réalisés.</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le site est une tourbière de pente de 12 hectares enclavée en forêt domaniale de la Salesse, au coeur des Monts de Lacaune.</p><p>La végétation est dominée par la moliniaie, par endroits sous sa forme à sphaignes.</p><p>Deux espèces végétales remarquables sont présentes sur le site: la linaigrette vaginée (<em>Eriophorum vaginatum)</em> et le lycopode officinal (<em>Lycopodium clavatum</em>)</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span lang="FR">D’anciens travaux forestiers ont conduit à la création d’un réseau de fossés drainants dans les années 70. Le pâturage a été abandonné il y a environ 60 ans. L'assèchement du milieu a conduit à une colonisation par la calune, la bruyère et le saule.</span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>

Les opportunités d'intervention


<p>L’Office national des forêts est un adhérent depuis 2003 du réseau SAGNE, qui intervient pour la protection des tourbières en Midi-Pyrénées, et est gestionnaire du site. Il y a eu un plan de gestion et négociation pour inclusion de ces travaux.</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">SAGNE a proposé la réalisation des opérations mentionnées, par le biais du PG. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Il est à noter la contribution d’un forestier, agent technique local particulièrement motivé, ayant saisi l’occasion de cette réalisation. Sagne a monté le dossier, allant chercher des crédits.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Les 20 ha de la tourbière étaient les seuls concernés par cette coopération (pas de sites voisins concernés).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Acteurs&nbsp;: Sagne, ONF, un agriculteur (éleveur bovin),<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Pas de contrats déterminants.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p>Dans le cadre du plan de gestion, le réseau Sagne et l'Office National des Forêts ont réalisé une cartographie des habitats, du réseau de drains et un inventaire floristique avant les travaux.</p><p>Les travaux ont été réalisés par la SCOP Sagne. 70 barrages-seuils ont été installés pour traiter environ 590 mètres linéaires de fossés. Les travaux ont été réalisés avec un engin «&nbsp;Kastor&nbsp;» muni d’une pelle mécanique. Les drains ont été bouchés en prenant des matériaux de bords de fossés et en sur-creusant de petites mares en amont de chaque barrage. Les bouchons des fossés ont été munis d’un dispositif de trop-plein latéral évitant le surcreusement du bouchon. L’ensemble s’est spontanément végétalisé au bout de 3 saisons, sans que des marques d’érosion aient été constatées. La remontée du niveau de nappe a été immédiate&nbsp;et reste durable, selon les constatations de l’agent local.</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Pour limiter l’impact&nbsp;des travaux, l’engin Kastor est muni de roues basse pression. Le périmètre qui ne devait pas être impacté a été délimité et respecté. Les précautions habituelles&nbsp;ont été prises : nettoyage du matériel lors du passage d’un chantier à l’autre, utilisation de bacs de rétention pour recevoir les huiles moteur, maintenance des engins faite en-dehors du site.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>En complément de cette restauration hydraulique, 4000 mètres carrés de moliniaie ont été broyés et des bosquets de saules partiellement déboisés sur 3000 mètres carrés. Cette ouverture du milieu a été entretenue par la mise en place d'un pâturage bovins (Galloway).</p>

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>La tourbière de la Salesse est gérée par le pâturage.&nbsp;Les animaux&nbsp;utilisés sont des vaches écossaises (race Galloway).</p><p>Environ 15 mères plus leurs veaux occupent les 12 hectares de tourbière. La durée de pacage est variable selon les années (fonction de la météo et de la disponibilité en herbe sur d’autres terrains du parcours), mais se déroule en général de juin à octobre.</p><!--StartFragment--><!--EndFragment-->

Le suivi

<p>Un suivi botanique (plantes supérieures) a été réalisé chaque saison après 2007 par un agent de l'Office National des forêts. Une expertise des habitats naturels a été effectuée par SAGNE.</p><p>Il n’est pas encore possible de tirer des conclusions définitives, vu le faible recul. Aucun dispositif piézométrique n'ayant été installé, l'effet du bouchage des drains sur la montée du niveau de nappe n'a pu être mesuré.</p><!--EndFragment--> <!--StartFragment-->

Le bilan et les perspectives

<div>Un bilan à 5 ans serait souhaitable, mais la possibilité de sa réalisation n’est pas acquise financièrement.&nbsp;Les quelques mesures de suivi réalisées montrent&nbsp;néanmoins que les habitats à préserver semblent être favorisés. Globalement la moliniaie devrait rester le milieu dominant, mais sa variété floristique devrait être accrue. Par ailleurs, le tapis de sphaignes semble en bon état, alors qu’elles dépérissaient auparavant.</div><div><!--StartFragment--> <!--EndFragment--></div><p>Le gestionnaire considère que cette opération a été positive et souhaite une 2<sup>e</sup> tranche de travaux, laquelle doublera les surfaces de fossés traités mais agira toujours sur les mêmes 12 ha de tourbière.</p><div>Le facteur déterminant&nbsp;ayant permis le succès de l’opération réside dans l'entente et la compréhension qui se sont établies entre les différents partenaires. Aucunes difficultés techniques n'ont été rencontrées lors de l'opération.</div> <div>&nbsp;</div><div><span style="" lang="FR">Il est prévu de développer d’autres opérations plus ou moins semblables sur d’autres sites ONF à l’échelle du grand sud-ouest.&nbsp;</span>L’ONF souhaite prendre des initiatives sur d’autres communes de l’Hérault, après avoir constaté grâce à la présente opération que les restaurations étaient possibles avec les techniques développées.</div><!--StartFragment--><!--EndFragment--> <!--StartFragment--><!--EndFragment-->

La valorisation de l'opération

<p>La valorisation est restée faible. Quelques visites du site pour le public ont été réalisées.</p><p>Un projet de création d'un sentier de découverte en périphérie du site est à l'étude</p><!--StartFragment--> <!--EndFragment-->

Coûts

<p>Travaux (barrages seuils/broyage et décapage)&nbsp;: 3700 €</p><p>Bucheronnage&nbsp;: 1900 €</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Clôture (fourniture et pose)&nbsp;: 1510 €<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p><!--StartFragment--> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 7110

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Office National des Forêts (20%) - Département (30%) - Agence de l'Eau Adour-Garonne (50%)
Partenaires techniques du projet - Rhizobiome (81 470 PECHAUDIER) - Scop SAGNE (81470 PECHAUDIER) - Eleveur et adhérents du réseau SAGNE


Maître d'ouvrage Office National des Forêts

Contacts
  Office National des Forêts Tarn 5, rue Christian d’Espic 81000 CASTRES

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Arasement du seuil du moulin du Viard sur l’Orne

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
août 1997
août 1997
Linéaire concerné par les travaux 770 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L’Orne
Distance à la source 137.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
38.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 20.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR306
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) BASSE-NORMANDIE
Département(s) CALVADOS (14)
Communes(s) GRIMBOSQ (14320)
MAIZET (14393)
Région NORMANDIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer les habitats, notamment les secteurs de radiers très courants, nécessaires aux frayères de migrateurs (saumon, truite de mer et lamproie marine).<br />&nbsp;</p>
<p>Réduire le risque d&rsquo;inondation.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;L&rsquo;Orne est le plus important fleuve côtier normand. Il parcours 170 kilomètres et rejoint la Manche en baie de Seine après avoir traversé Caen. Son cours moyen traverse les roches dures de l&rsquo;extrémité orientale du massif armoricain dans une vallée encaissée, la &laquo; Suisse normande &raquo;. Le peuplement piscicole de l&rsquo;Orne est très varié, selon les types d&rsquo;écoulement, et complété par des espèces migratrices (saumon, truite de mer, lamproie, grande alose).<br />Héritage de l&rsquo;utilisation passée de la force hydraulique, de très nombreux ouvrages jalonnent le cours d&rsquo;eau. La majorité d&rsquo;entre eux n&rsquo;ont plus d&rsquo;usage ou sont en mauvais état, mais les retenues qui perdurent modifient profondément le profil du cours d&rsquo;eau (encore plus de 70 % de taux d&rsquo;étagement). À moins de quarante kilomètres de l&rsquo;embouchure, un ancien seuil de moulin d&rsquo;une longueur transversauxde 140 mètres a été rehaussé à près de deux mètres et équipé d&rsquo;une usine hydroélectrique. Ce seuil crée une retenue d&rsquo;environ 800 mètres et entrave la continuité écologique.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La production hydroélectrique a cessé depuis les années cinquante et le seuil se dégrade progressivement. La disparition du vannage de décharge laisse place à une brèche d&rsquo;une dizaine de mètres de largeur, diminuant de moitié la cote du plan d&rsquo;eau amont. La circulation piscicole est ainsi rétablie et une première portion de radier est réapparue en tête de l&rsquo;ancien remous. Pour offrir davantage d&rsquo;habitats courants en libérant la dynamique du cours d&rsquo;eau, encore figée lors des hautes eaux remplissant le seuil échancré, la décision est prise d&rsquo;araser complètement le seuil de moulin du Viard. Cette décision est confortée suite à l&rsquo;importante crue de 1995 qui avait inondé la maison voisine du propriétaire.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Compte tenu du caractère totalement naturel du site et de la présence d&rsquo;affleurement de seuils rocheux, le démantèlement du seuil est effectué sans autre action complémentaire. Les 1 500 m3 de matériaux issus du seuil ont servi pour moitié à combler l&rsquo;ancien canal d&rsquo;alimentation de l&rsquo;usine hydroélectrique. Un quart des matériaux a permis de protéger la berge en rive droite et le quart restant est dispersé dans le lit mineur de l&rsquo;Orne afin de diversifier les écoulements et de créer des abris pour les poissons.</p>

La démarche réglementaire


Renonciation écrite du propriétaire à son droit d’eau et abrogation par arrêté préfectoral du règlement d’eau du 8 juin 1893.

La gestion

<p>&nbsp;Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;est prise. L&rsquo;opération d&rsquo;arasement de ce seuil s&rsquo;est toutefois accompagnée de l&rsquo;achat par la fédération de pêche de la parcelle herbagère située en tête de l&rsquo;ancienne retenue, compte tenu du renouveau halieutique attendu sur le secteur.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Ce secteur renaturé de l&rsquo;Orne a été choisi comme station de référence hydromorphologique pour la mise en oeuvre de la directive cadre sur l&rsquo;eau. Des relevés d&rsquo;indices d&rsquo;abondance de juvéniles de saumon y sont aussi régulièrement pratiqués.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Les 800 mètres de l&rsquo;ancienne retenue sont remplacés par une succession de radiers (37 %), de plats (16 %) et de mouilles (47 %). Cette diversité d&rsquo;habitats est extrêmement favorable à la reproduction piscicole, tant parmi les pierres des radiers (13 frayères de lamproies marines en 2009) que sur les herbiers aquatiques des plats pour les cyprinidés.<br />La libération complète des écoulements s&rsquo;est traduite lors des hautes eaux par une reprise de l&rsquo;érosion latérale en tête de l&rsquo;ancienne retenue, la dynamique du fleuve reprenant ainsi ses droits sur cette portion du cours d&rsquo;eau. Cette érosion de berge permet de stabiliser le profil en long de la rivière et de maintenir un apport en matériaux régénérant les frayères.<br />La fédération de pêche étant propriétaire de la parcelle concernée, l&rsquo;érosion des berges a pu s&rsquo;opérer sans contrainte et au plus grand bénéfice de la bio-diversité aquatique.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Ce site est utilisé comme vitrine de renaturation dans le cadre des SAGE en élaboration sur l&rsquo;Orne et dans la région.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 26 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 26 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - État (33 %) - fond interministériel pour la qualité de la vie (30 %) - Conseil supérieur de la pêche (20 %) - conseil régional (17 %)
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt - Conseil supérieur de la pêche


Maître d'ouvrage Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados

Contacts Yannick Salaville
  Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Calvados ou Office national de l’eau et des milieux aquatiques – Délégation interrégionale du Nord-Ouest Arnaud Richard arnaud.richard@onema.fr
fd14.salaville@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Rétablissement de la continuité écologique sur le bassin de la Touques

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 1979
novembre 2015
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Touques
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 3.00 ‰
Débit moyen 9.00 m3/s

Contexte réglementaire Arrêté Préfectoral de Biotope
Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR275
FRHR276
FRHR277
FRHR278
FRHR279
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) BASSE-NORMANDIE
HAUTE-NORMANDIE
Département(s) CALVADOS (14)
ORNE (61)
EURE (27)
Région NORMANDIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Rétablir la continuité écologique sur le bassin versant de la Touques.<br>&nbsp;</p>
<p>Prévenir les risques d’inondation.</p>

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Touques est un fleuve côtier de 110 kilomètres de long qui rejoint la Manche non loin de l’estuaire de la Seine. Son bassin de 1350 km² est majoritairement composé de prairies et de vergers.<br><br>Les affluents les plus importants sont : la Calonne, l’Orbiquet et la Paquine. Ces rivières offrent une grande diversité d’habitats propices à la reproduction et au développement des salmonidés. L’importance des frayères et leur proximité par rapport à la mer explique l’abondance de la truite de mer, sous-espèce migratrice de la truite commune. Ces cours d’eau accueillent aussi l’anguille.<br><br>Avec plus de 60 % de surfaces toujours en herbe pour 26% de terres labourées, l’agriculture n’apparaît pas encore comme un facteur limitant pour la qualité des milieux aquatiques. L’assainissement des eaux domestiques et industrielles représente la première pression envers la qualité des eaux, essentiellement au niveau des principales agglomérations.<br><br>La Touques en aval de la confluence avec l’Orbiquet est classée au titre du L-432-6 du code de l’environnement pour la circulation des poissons migrateurs depuis 1924, et ses principaux affluents le sont depuis 1999.<br><br>L’hydro-morphologie des cours d’eau est remarquablement fonctionnelle, mais de nombreux ouvrages hydrauliques bloquaient la migration des poissons. En effet, si certains ouvrages abandonnés n’ont pas résisté aux crues hivernales, les ouvrages qui restaient à aménager pour rétablir la continuité écologique du bassin étaient encore nombreux, de l’ordre d’une centaine.</p>

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;En 1978, une étude spécifique sur la truite de mer est engagée sur la Touques. Cette étude, poursuivie dans le cadre du plan « Grands Migrateurs » de 1981, confirme la présence d’une population de truites de mer déjà importante. Elle met surtout en évidence le très fort potentiel du bassin, exploité à seulement 15 % du fait d’obstacles aux migrations.<br>Cette étude suscite auprès des acteurs locaux de l’aval de la Touques (regroupement de pêcheurs, communes et associations environnementales) une volonté de valoriser le potentiel des affluents en aval du premier barrage infranchissable de la Touques à Breuil-en-Auge, à 32 kilomètres de la mer.<br>Puis, dans les années 1990, les fortes potentialités d’accueil du milieu en amont de cet obstacle incitent la fédération départementale pour la pêche du Calvados, avec l’appui du Conseil supérieur de la pêche (aujourd’hui Onema) à réaliser d’autres passes à poissons en amont. Ainsi, l’aménagement d’une passe multi-espèces en 1999 au « verrou » du Breuil-en-Auge a offert aux truites de mer un linéaire supplémentaire directement colonisable.<br>Ainsi depuis trente ans, les actions en faveur du rétablissement de la continuité sur le bassin de la Touques se succèdent. La prévention des inondations est également, dans certains cas, un élément au nom duquel certains ouvrages furent effacés.<br>Les maîtres d’ouvrage se multiplient au fil des années. La fédération départementale pour la pêche réalise des actions dans le cadre de la mise en oeuvre du contrat « Retour aux Sources ». Ces actions sont complétées par les actions de syndicats de rivière nouvellement créés, de communes propriétaires d’obstacles et de l’association Parages, opérateur de la mise en valeur du tourisme-pêche sur la vallée.<br>Les décrets et arrêtés du 15 décembre 1999, qui classent les affluents de la Touques au titre de l’article L.432-6, renforcent cet objectif d’aménagement des ouvrages pour la libre circulation des migrateurs.</p>

Les travaux et aménagements

<p>De nombreuses actions sont réalisées pour rétablir la continuité écologique. Les obstacles (seuils, vannages, barrages) sont ouverts, supprimés ou équipés de dispositifs de franchissement.<br>Avant la première passe à poissons sur la Calonne en 1982, une quinzaine d’obstacles sur le bassin de la Touques étaient déjà démantelés ou ouverts pour faciliter l’évacuation des crues. Presque trente ans plus tard, 71 autres obstacles sont aménagés, à savoir :<br>• 33 ouvrages supprimés, abaissés ou ouverts dont la suppression du seuil-barrage à clapet de Lisieux (réalisation en 2007 par la commune de Lisieux [voir la fiche « Retour d’expérience » correspondante]).<br>• 38 ouvrages équipés de dispositifs de franchissement dont une passe à poissons multi-espèces sur le barrage du Breuil-en-Auge (réalisation en 1999, par la fédération de pêche du Calvados) et l’aménagement de quatre dispositifs de franchissement sur le Cirieux (réalisation en 2008 par la commune de Saint-Désir).</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>&nbsp;Une assistance au bon fonctionnement des passes à poissons, dont l’efficacité demande un entretien régulier, est assurée par le syndicat mixte du bassin versant de la Touques.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Un comptage des remontées des truites de mer au niveau du Breuil-en-Auge est effectué depuis 2001. Ce suivi est mis en place dans le cadre d&rsquo;une convention avec le propriétaire du barrage et de la passe à poissons, qui prévoit la gestion du module de suivi des remontées.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Les surfaces de reproduction accessibles aux truites de mer augmentent fortement, grâce aux aménagements réalisés depuis trente ans. La proportion de surfaces accessibles passe ainsi de 15 % avant 1982 à 86 % en 2009. Les remontées de truites de mer contrôlées à la passe du Breuil-en-Auge représentent 2 500 poissons en 2001 et plus de 6 000 en 2008, chiffre confirmé en 2009 avec plus de 5 500 truites de mer. La station de suivi étant située en amont de nombreux affluents, le stock actuel de la Touques avoisine donc maintenant 10 000 truites de mer. Ceci en fait non seulement la première rivière française, mais aussi une des meilleures rivières européennes pour ce poisson. Ces très bons résultats sont accompagnés d’un tourisme de pêche important.<br>L’ampleur de ces actions et leurs résultats font du bassin de la Touques une référence en matière de continuité sur le bassin Seine-Normandie.<br>L’axe Touques est complètement ouvert aux migrations, mais une dernière dizaine d’obstacles existe encore sur l’amont des affluents. Plusieurs projets sont en cours. Le plus pénalisant des obstacles se trouve dans la partie médiane de la Calonne. Dépourvu de dispositifs de franchissement malgré les obligations réglementaires, cet obstacle stérilise les efforts déjà consentis en amont dans le département de l’Eure aussi bien en raison de l’entrave aux remontées mais aussi pour les dommages occasionnés par la turbine sur les poissons retournant en mer. Fin 2007, le syndicat mixte du bassin versant de la Touques est créé, regroupant cinq communautés de commune et huit communes des départements du Calvados et de l’Orne. Sa vocation de restauration et d’entretien des cours d’eau comporte notamment l’assistance au bon fonctionnement des passes à poissons.</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;L’effacement du barrage à clapet à Lisieux et les résultats des trente années d’effacements ou d’aménagements d’ouvrages sont valorisés au travers d’une visite de terrain organisée par l’Onema en présence de la secrétaire d’État à l’Écologie, fin 2009. Un reportage télévisé est diffusé à cette occasion au journal d’une grande chaîne nationale.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

<p>33 ouvrages supprimés abaissés ou ouverts pour un coût actualisé de :<br>38 ouvrages équipés de dispositifs de franchissement pour un coût actualisé de :<br>1 200 000 €<br>2 500 000 €</p>
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement Non renseigné
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 3 700 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - ministère chargé de l’Environnement - Conseil supérieur de la pêche - fédérations de pêche du Calvados et de l’Orne - agence de l’eau Seine-Normandie - départements du Calvados, de l’Orne et de l’Eure - Fonds européens - région de Basse-Normandie
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt - Conseil supérieur de la pêche (Onema)


Maître d'ouvrage Multiples
Contacts
  Syndicat mixte du bassin versant de la Touques 30, route de Falaise – 14100 Saint-Désir
syndicatdelatouques@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Des actions pour le rétablissement de la continuité sur la Canche et ses affluents classés

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2001
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Canche
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.50 ‰
Débit moyen 11.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRAR13
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Garantir la libre circulation des poissons migrateurs sur l’intégralité du linéaire des cours d’eau classés et répondre aux exigences réglementaires auxquelles sont soumis les cours d’eau du bassin versant de la Canche [arrêté de rétablissement de la libre circulation du 2 janvier 1986 pour la Canche et la Ternoise et du 18 avril 1997 pour les autres affluents].</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Restaurer les zones de frayère.</p>
<p>Mener la concertation avec les propriétaires des ouvrages.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;La Canche est un petit fleuve de 90 kilomètres de long, qui prend sa source à Gouy-en-Ternois, à une altitude de 135 m. Elle se jette dans la Manche à une vingtaine de kilomètres au nord de la baie de Somme. Son bassin versant présente une superficie de 1 300 km2 environ. Il est essentiellement composé de prairies et de massifs boisés. La majorité des affluents (la Ternoise, la Planquette, la Créquoise, le Bras de Bronne, la Course, la Dordogne et l’Huitrepin) se situent en rive droite. Ces rivières offrent une diversité d’habitats propices à la reproduction et au développement des poissons migrateurs. Elles sont encore fréquentées par le saumon et abritent également la truite de mer, l’anguille, la lamproie fluviatile et la lamproie marine. La Canche est classée « cours d’eau à migrateurs » depuis 1986 ; ses affluents le sont depuis 1997.<br>Le bassin versant de la Canche présente de nombreux obstacles à l’écoulement et à la migration piscicole. 151 ouvrages ont été recensés et 77 sont infranchissables par les poissons migrateurs. Il s’agit de seuils d’anciens moulins à farine, de seuils agricoles ou encore de vannages. Outre leurs effets sur le blocage de la migration piscicole, ces obstacles contribuent à la dégradation des habitats aquatiques.</p>

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Les cours d’eau classés par arrêté préfectoral, au titre de l’article L.432-6 du Code de l’environnement, devaient être mis en conformité sous un délai de cinq ans après publication de l’arrêté préfectoral. Pourtant, aujourd’hui encore, certains ouvrages implantés sur ces cours d’eau classés ne respectent pas les dispositions de l’article L.432-6.<br>La fédération départementale pour la pêche entreprend depuis 1999 la réalisation d’actions pour la mise en conformité de certains ouvrages. À la fin de l’année 2002, le syndicat mixte pour le SAGE de la Canche a décidé, dans le cadre de l’élaboration du SAGE, de prendre une compétence spécifique lui permettant d’assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux de démantèlement ou d’aménagement des ouvrages sur la Canche et l’ensemble des affluents classés. Ces nouveaux statuts permettent au syndicat de déclencher des opérations d’effacements d’ouvrages.<br>En 2005, une étude réalisée par le syndicat mixte a permis de définir la liste des ouvrages prioritaires. Après avoir recensé les propriétaires et les riverains amont/aval, des rencontres ont été organisées avec le service de police de l’eau et l’Onema pour informer les riverains et les propriétaires de leurs droits et devoirs vis-à-vis de la règlementation et des enjeux de la restauration. L’organisation de visites de terrains a permis d’identifier les usages, le mode de gestion, l’état physique, la valeur patrimoniale, économique et touristique des ouvrages. Pour chaque ouvrage, un diagnostic exhaustif a permis de définir les types de travaux à mener.<br>Le partenariat entre la fédération départementale pour la pêche et le syndicat mixte pour le SAGE de la Canche, avec la collaboration du service de police de l’eau et de l’Onema, et la concertation mise en place avec les propriétaires d’ouvrages ont permis de saisir plusieurs opportunités d’intervention.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Aujourd’hui, une vingtaine d’ouvrages, sans usages économiques, ont été aménagés. Pour la plupart, les travaux ont consisté à démanteler les vannages. Lorsque le seuil résiduel constituait toujours un obstacle infranchissable, des aménagements complémentaires, de type passes à poissons, ont été réalisés. Enfin, dans certains cas, la restauration du lit a été entreprise, notamment lorsque la rivière avait été déplacée.<br>Quelques exemples de travaux réalisés sont présentés ci-après.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p style="TEXT-ALIGN: justify">&nbsp;Un état initial a été réalisé : &laquo; Étude Migrateurs Canche Authie &raquo;. Les travaux et aménagements réalisés ne font pas l&#39;objet d&#39;un suivi scientifique.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify">&nbsp;Ces actions ont permis d’augmenter le linéaire potentiel de recolonisation par les migrateurs de 2.5 kilomètres sur la Course, de 2.8 kilomètres sur les baillons, de 3 kilomètres sur la Créquoise et de plusieurs kilomètres sur la Ternoise. <br>Les ouvertures de vannes ne permettent pas toujours le rétablissement de la continuité piscicole, c’est pourquoi certaines ouvertures ont été (ou seront) accompagnées de la réalisation d’une passe à poisson. L’ouverture de vanne permet déjà dans un premier temps le rétablissement en amont des habitats favorables à la reproduction des poissons. <br>Le fort attachement des propriétaires à leur ouvrage et le refus, à partir de 2004, de certains propriétaires de réaliser des études sous maîtrise d’ouvrage publique ont obligé le syndicat mixte pour la canche à engager une forte concertation avec les propriétaires et un partenariat solide avec les services de police de l’eau. <br>La démarche alliant concertation, actions administratives et pénales graduelles a été une des clés de réussite des opérations menées. Déchargés de leur obligation d’entretien, les propriétaires sont aujourd’hui satisfaits des aménagements réalisés. La validation de la mise en conformité des ouvrages avec les dispositions de l’article L.432.6 du code de l’environnement est en cours par les services de la mission inter service de l’eau (MISE) et de l’Onema. <br>Chaque partenaire affirme sa volonté de rétablir la continuité écologique. L’action conjointe des différents partenaires renforce le message : <br>- La MISE a travaillé à l’aménagement de nombreux ouvrages n’ayant plus d’usages économiques et a renforcé ses missions de police administrative (tribunal administratif de Lille, 18 juillet 2005, Indivision Thuet Nuttens Merlot) ;<br>- d’autre part, depuis le recrutement d’un ingénieur à la fédération départementale pour la pêche, cette dernière affiche sa volonté d’être associée aux projets de rétablissement de la libre circulation et s’affirme comme un acteur moteur pour la mise en oeuvre du plan de gestion ;<br>- le syndicat mixte pour le SAGE de la Canche a pris la compétence de travaux d’aménagement de barrages en 2004 ce qui en fait désormais un maître d’ouvrage légitime et bien accepté sur le bassin versant.<br>Depuis 2009, le syndicat continue la réalisation d'opérations pour le rétablissement de la continuité biologique avec l'aménagement de deux passe-à-poissons sur la Ternoise. Il a également procédé à une recharge sédimentaire en aval du barrage d'Hesdin dans le but de diversifier les habitats et améliorer les échanges lit mineur-nappe. Pour les prochaines années, le syndicat prévoit l'ouverture définitive des vannes sur un ouvrage en aval de Hesdin ainsi que la réalisation d'une rivière de contournement à Blingel.<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Une vidéo présentant les opérations réalisées sur la Ternoise a été réalisée. Elle est visible sur : http://www.dailymotion.com/video/xbd6cn_travauxfranchissement-piscicole-su_news<br>Des articles de presse, une plaquette et des visites de terrain post-travaux avec les élus ont été réalisés.</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 265 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération Non renseigné

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - syndicat mixte pour le SAGE de la Canche - Agence de l’eau - conseil général - conseils régionaux - propriétaires
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture et des forêts -  Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - service


Maître d'ouvrage


Contacts Hervé Régniez
  Fédération départementale pour la pêche Syndicat mixte pour le SAGE de la Canche Technicien Milieu aquatique, Syndicat mixte pour le SAGE de la Canche
h.regniez-sage-canche@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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