Ravin du Lac d'Aubuge: milieux humides et agriculture pour une meilleure gestion des eaux

Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 31/07/2024

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Pâturage
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Hydromorphologie
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
janvier 2012
Surface concernée par les travaux

Non renseigné

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE) Cours d'eau de plaine
Type hydrogéomorphologique Plateau

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Bassin Loire-Bretagne
Région OCCITANIE
Département LOZERE
Localisation ARZENC-DE-RANDON


Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

Pérenniser les pratiques pastorales garantes de la fonctionnalité hydrologique des zones humides

Résumé

Cette action s’inscrit dans un projet global dont l’objectif principal est la préservation de la fonctionnalité hydrologique de zones humides en tête de bassin, mais également la conservation de la biodiversité. Plus spécifiquement, les actions entreprises sur ce ravin d’une part améliorent les pratiques pastorales en les pérennisant et d’autre part restaurent des zones dégradées.

La réalisation de ces objectifs passe par la rédaction de notices de gestion et la signature de conventions de gestion avec les propriétaires des parcelles concernées. Contre rémunération annuelle à l’hectare, celles-ci engagent les propriétaires à :
•    maintenir une activité pastorale avec des chargements extensifs ;
•    proscrire toute pratique affectant les zones humides et leurs fonctionnalités ;
•    proscrire tout apport d’intrants ;
•    éliminer manuellement les semis et ligneux inférieurs à 1 mètre présents en zone humide ;
•    tenir un cahier des pratiques pastorales.

Trois conventions de gestion ont été signées portant sur un total de 74,81 hectares. Un état initial de la végétation a été relevé sur quatre placettes de 25 m2 sur des secteurs de travaux. Il permettra une comparaison de la végétation avant et après travaux de restauration.

Parallèlement, différents travaux de restauration et aménagements ont été réalisés.
Un suivi écologique est assuré par le Conservatoire départemental des sites lozériens, permettant d’analyser l’évolution de la zone humide au regard de l’évolution des pratiques.

Publication du recueil : 2013

Restauration du champ d’expansion des crues de l’Orbiel par suppression des contraintes latérales, à Limousis

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression des contraintes latérales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Réduction des risques d’inondation

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2004
mai 2009
Linéaire concerné par les travaux 1000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'orbiel
Distance à la source 20.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
15.00 m
Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR185
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) LIMOUSIS (11205)
Région OCCITANIE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Protéger les populations contre les risques d’inondation.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Orbiel est un affluent rive gauche de l&rsquo;Aude. Long de 41 km, il prend sa source dans la Montagne Noire, à 900 m d&rsquo;altitude. Son bassin versant, situé sur la partie méridionale de ce massif, s&rsquo;étend sur 250 km2. L&rsquo;occupa&shy;tion des sols est de type élevage et polycultures. En raison de la richesse de son sous-sol (présence d&rsquo;or notamment), la vallée de l&rsquo;Orbiel a connu une forte activité minière et métallurgique, responsable d&rsquo;une importante pollution des eaux aux métaux lourds (dont l&rsquo;arsenic).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Orbiel est une rivière salmonicole, dont l&rsquo;espèce repère est la truite fario. On note également la présence du barbeau méridional, du toxostome, du goujon, du vairon et de la loche de rivière.</p><p style="text-align: justify;">Le bassin versant est soumis aux entrées maritimes et aux épisodes cévenols : les pluies intenses, associées à un temps de réponse du bassin versant très court et à l&rsquo;étroi&shy;tesse de la vallée, provoquent des crues fulgurantes et souvent dévastatrices. Des digues ont été construites en aval de Sindilla afin de contenir les inondations dans la vallée de l&rsquo;Orbiel. Ces ouvrages longitu&shy;dinaux ont favorisé l&rsquo;appauvrissement des habi&shy;tats aquatiques, l&rsquo;absence d&rsquo;une végétation de berge adaptée et l&rsquo;existence d&rsquo;un risque d&rsquo;inci&shy;sion du lit.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Les 12 et 13 novembre 1999, des pluies torren&shy;tielles s&rsquo;abattent sur les départements des Pyré&shy;nées-Orientales, du Tarn, de l&rsquo;Hérault et surtout de l&rsquo;Aude. Suite à l&rsquo;ampleur des précipitations (185 à 250 mm cumulés en 48 heures), le bassin versant de l&rsquo;Orbiel connait une crue très violente (crue cinquantennale humide sur l&rsquo;aval du bassin versant). La commune de Conques-sur-Orbiel est inondée, et plus particulièrement un quartier situé dans le lit majeur de la rivière : 15 maisons sont touchées et la lame d&rsquo;eau atteint jusqu&rsquo;à 1,2 m. On dénombre, sur l&rsquo;ensemble des territoires touchés, 35 morts et un disparu.</p><p style="text-align: justify;">Les digues édifiées le long de l&rsquo;Orbiel, qui concentrent les écoulements et intensifient la violence des crues, montrent leur inefficacité. La restauration des champs d&rsquo;expansion des crues de cette rivière s&rsquo;avère nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Le Syndicat mixte des milieux aquatiques et des ri&shy;vières (SMMAR) recherche alors des sites d&rsquo;expansion pouvant être restitués au cours d&rsquo;eau. En 2003, le sec&shy;teur de Sindilla, situé à l&rsquo;aval immédiat des gorges de l&rsquo;Orbiel, est identifié comme site d&rsquo;expansion de crue remarquable mais il est déconnecté de la rivière par une digue d&rsquo;un kilomètre de long.</p><p style="text-align: justify;">La liquidation financière de la Société d&rsquo;exploitation pyrométallurgique de Salsigne, propriétaire des ter&shy;rains, apparait comme une opportunité d&rsquo;acquisition à moindre coût. Une partie de la rive droite, soit 15 ha de friches et de peupleraies protégés par une digue, est acquise en 2003 par le Syndicat intercom&shy;munal d&rsquo;aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l&rsquo;Orbiel et du Trapel (SBCOT), à l&rsquo;aide du reliquat de subvention accordée par le ministère de l&rsquo;Agriculture dans le cadre d&rsquo;un projet de restaura&shy;tion des berges et de travaux sur la ripisylve le long des berges de l&rsquo;Orbiel et du Trapel.</p><p style="text-align: justify;">Le programme de restauration des champs d&rsquo;expan&shy;sion des crues de l&rsquo;Orbiel est engagé en 2004. En 2009, le SBCOT acquiert 2 ha supplémentaires, cette fois en rive gauche.</p><p style="text-align: justify;">Cette opération visant la suppression de contraintes latérales (dont la digue) permet également de re&shy;donner de l&rsquo;espace au cours d&rsquo;eau (dynamique la&shy;térale) et restaurer une zone d&rsquo;expansion pour les crues fréquentes.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux comportent :</p><ul><li>l&rsquo;abattage de la peupleraie ;</li><li>l&rsquo;arasement de la digue ;</li><li>le terrassement des berges en pente douce ;</li><li>l&rsquo;édification d&rsquo;un merlon compacté perpendicu&shy;laire au cours d&rsquo;eau, en aval du champ d&rsquo;expansion&nbsp;;</li><li>l&rsquo;ouverture de pistes forestières d&rsquo;entretien ;</li><li>le reboisement du site avec des essences forestières adaptées (5 000 arbres).</li></ul>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p style="text-align: justify;">La première et la troisième année après restauration, les lignes de plantations sont dégagées. Les inter&shy;lignes de plantation sont entretenues tous les deux ans, les pistes forestières le sont deux fois par an.</p>

Le suivi

<p>Aucun suivi n&rsquo;est mis en place.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La suppression de la digue latérale a permis la restau&shy;ration d&rsquo;une zone d&rsquo;expansion des crues de 17 ha, dont la capacité de rétention transitoire est estimée à 150 000 m3 au pic de crue. L&rsquo;édification d&rsquo;une digue perpendiculaire au lit en aval du site augmente arti&shy;ficiellement la capacité de stockage du site. Ces tra&shy;vaux redonnent une mobilité au lit de l&rsquo;Orbiel sur un kilomètre.</p><p style="text-align: justify;">La restauration du site contribue à réduire significa&shy;tivement l&rsquo;impact des crues sur le bourg de Conques&shy;-sur-Orbiel. La crue de mars 2011, d&rsquo;intensité et de débit similaires à celle de novembre 1999 sur cette partie du bassin versant, atteste de l&rsquo;efficacité de la restauration du champ d&rsquo;expansion des crues avec un net abaissement de la ligne d&rsquo;eau dans le quartier résidentiel (0,6 m en 2011 contre 1,2 m en 1999).</p><p style="text-align: justify;">La forêt alluviale piège les embâcles et contribue à la limitation des dégâts sur les ouvrages civils et les zones urbanisées. Enfin, la végétation herbacée et arbustive ralentit efficacement les écoulements et le piégeage des sédiments, limitant le dépôt de boues en zones urbanisées (et les contraintes de nettoyage associées). La forêt alluviale participe également à l&rsquo;épuration des eaux lors des périodes de crues.</p><p style="text-align: justify;">La restitution à la rivière de ses champs d&rsquo;expansion des crues sécurise également les biens et les per&shy;sonnes, en supprimant les digues latérales dont le risque de rupture est possible.</p><p style="text-align: justify;">La suppression des contraintes latérales a également permis la reconstitution d&rsquo;une forêt alluviale (rare dans la région), la restauration du lit mineur (dont les faciès d&rsquo;écoulement et la diversité granulométrique) et la création de zones humides annexes alimentées notamment par des bras secondaires de l&rsquo;Orbiel.</p><p style="text-align: justify;">Les coûts d&rsquo;investissement, de maintenance et d&rsquo;en&shy;tretien du site sont faibles, comparé aux bénéfices apportés à la réduction du risque inondation. Globa&shy;lement, ce type de travaux (hydraulique douce) pré&shy;sente l&rsquo;avantage d&rsquo;un gain écologique significatif, en restaurant l&rsquo;hydromorphologie et les processus natu&shy;rels, sans avoir recours à des travaux de génie civil.</p><p style="text-align: justify;">Suite à cette action, le syndicat à réouvert un champ d&rsquo;expansion des crues sur la Clamoux, au niveau de parcelles viticoles régulièrement détruites par les crues. Il poursuit ces projets de recréation de zones d&rsquo;expansion des crues, au niveau des zones straté&shy;giques de son territoire (sorties de gorges, milieux urbains).</p><p style="text-align: justify;">Le point fort de ce projet est le faible coût d&rsquo;acquisi&shy;tion et d&rsquo;entretien et la maîtrise foncière.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Le site sert, chaque année, de lieu de formation pour AgroParisTech. L&rsquo;Office national des forêts y a organisé des for&shy;mations de ses techniciens. Une présentation des tra&shy;vaux et une visite du site ont eu lieu en septembre 2015, dans le cadre d&rsquo;une journée technique sur le thème de la &laquo; Nouvelle gestion des rivières : les solu&shy;tions à l&rsquo;heure de la Gemapi &raquo;, organisé par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Rhône-Méditerranée-Corse.</p><p style="text-align: justify;">Le syndicat a rédigé une plaquette, diffu&shy;sée sur le site de l&rsquo;agence.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions 23 700 € HT
Coût des travaux et aménagement 60 150 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 83 850 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - État (50 %), Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (30 %), - Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l’Orbiel et du Trapel (20 %).
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de l’Aude.


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l'Orbiel et du Trapel (SBCOT)

Contacts Mathieu Dupuis
  Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières (SMMAR), Département de l'Aude 11855 Carcassonne Cedex 9
mathieu.dupuis@smmar.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Plaquette de présentation du projet du site de Sindilla :<br />http://www.eaurmc.fr/fileadmin/documentation/colloque/Journee_GEMAPI_MTP/Plaquette_SindillaVfinal_avec_plan.pdf<br />&bull; Présentation de la visite de terrain du site de Sindillasur l&rsquo;Orbiel, journée technique du 17 septembre 2015 :<br />http://www.eaurmc.fr/fileadmin/documentation/colloque/Journee_GEMAPI_MTP/8.Jacques_CHAMBAUD_SMAR_Presentation_de_la_visite_de_terrain.pdf</p>


Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34) Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 06/11/2017

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Elévation du niveau de la mer
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
février 2014
août 2015
Surface concernée par les travaux 38.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34)

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres ZNIEFF
Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT11a
Référence du site Natura 2000
FR9112017
FR9101408

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Département(s) HERAULT (34)
Communes(s) GRANDE-MOTTE (LA) (34344)
MAUGUIO (34154)

Carte de localisation de l'étang de l'Or
Carte de localisation de l'étang de l'Or

Les objectifs du maître d'ouvrage

Meilleure protection de la dune blanche
Gestion des zones humides et des boisements
Restauration de la continuité naturelle du site
Création d’accès aménagés et d’un sentier d’interprétation

Le milieu et les pressions

Le lido du Petit et du Grand Travers, cordon dunaire entre la mer et l’étang de l’Or, propriété du Conservatoire du littoral, constitue une coupure d’urbanisation entre les stations touristiques de Carnon et de la Grande Motte. Outre son fort attrait touristique, le site présente un grand intérêt écologique, paysager, culturel et historique, en bordure de l’étang de l’Or, site Ramsar depuis 1996. Zone Natura 2000 et inventorié comme ZNIEFF de type 1, environ 65% de ce site appartient au Conservatoire du littoral. Le lido accueille une succession d’habitats (dunes, prés salés méditerranéens, espaces boisés, zones humides et plage) où de nombreuses espèces emblématiques et inféodées à ces milieux sont présentes. Parmi elles, on dénombre au moins 10 espèces animales (Pélobate cultripède, Pipit rousseline,…) et 21 espèces végétales patrimoniales dont deux espèces d’orchidées protégées (Anacamptis fragans, Spiranthes aestivalis,…). Cet espace naturel subit cependant de fortes pressions naturelles et anthropiques. La première est l’érosion de la plage et le déchaussement du front de dune et des arrières dunes. Le secteur du Petit Travers a connu un recul du trait de côte de 30m entre 1992 et 2002. Cette érosion naturelle, liée aux vagues, au vent et au courant est accentuée non seulement par la perturbation du transfert sédimentaire causée par les épis protégeant les zones habitées mais aussi par la coupure que constituait l’ancienne route littorale (RD 59) au sein du système dunaire, empêchant l’apport et les échanges naturels de sable entre la plage et la bande dunaire en retrait de la plage. Elle était donc indirectement accentuée par l’attrait touristique que représentent les plages du Petit et Grand Travers. Lors des pics de fréquentation en période estivale, ce sont environ 2 000 véhicules par jour garés le long de la plage et 7 000 personnes qui traversaient et contribuaient à la dégradation des dunes. Ajouté à cela, certaines plantes exotiques envahissantes, telles que le Faux-indigo, ont commencé à se développer et des zones de feux et des détritus détruisaient encore ce site. La problématique est multiple : Comment répondre aux exigences de gestion de cet espace naturel remarquable en intégrant la mobilité du trait de côte et la forte fréquentation touristique sans sanctuariser ce milieu ?
Etang de l'Or - Géoportail - IGN
Etang de l'Or - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


Face à cette dégradation progressive, un Comité de pilotage se met en place en 2003 (services de l’Etat, CD34, du Conservatoire du littoral et communes de la communauté d’agglomération du Pays de l’Or : Mauguio - Carnon et La Grande Motte). En 2006, une charte pour la Protection et l’Aménagement durable du lido est signée et conduit à déclarer ce projet d’utilité publique. En 2007, les acteurs du projet souhaitant élargir le processus de concertation ont créé un organe de réflexion annexe : le groupe projet qui se compose alors des acteurs de la vie civile (associations de préservation du littoral, commerçants, usagers). En 2011, avec l’impulsion du comité de pilotage et du groupe projet, la charte de 2006 est actualisée et la phase de conception/réalisation de l’aménagement est lancée. Etant déjà gestionnaire des propriétés du Conservatoire du littoral, Pays de l’Or Agglomération rejoint le comité de pilotage et devient début 2012 le maître d’ouvrage délégué pour la mise en œuvre du projet. La maîtrise d’oeuvre est ensuite attribuée par l’intermédiaire d’un concours au paysagiste Alfred Peter, en partenariat avec le cabinet Ingerop et les écologistes de l’Euzière. Le projet retenu, comprenait le recul stratégique de la route RD59, avec une suppression totale de ses infrastructures et son remplacement par une piste éloignée de plus de 300 mètres de la côte, afin de recréer un large espace dunaire en continuité avec la plage et présentant une pente optimale calculée à 2 %. La nouvelle piste délimite des stationnements en dehors des zones sensibles et aménage des sentiers doux, rejoignant la plage, équipés de panneaux d’information sur les milieux traversés. Le maître d’œuvre a également prévu la création de pièges à sable à partir de ganivelles pour engraisser et renforcer le cordon dunaire. La protection des arrières dunes, en les fermant à toute fréquentation et en éliminant les plantes envahissantes permettra leur régénération. Enfin, la création d’équipements (sanitaire, conteneurs enterrés de tri sélectif) et la mise en place d’une piste cyclable suivant le même tracé que la voie des véhicules participent à un accueil touristique dans de bonnes conditions tout en facilitant un maintien de l’afflux important des utilisateurs au sein de la dizaine d’accès traversant l’espace protégé.

Les travaux et aménagements


Les travaux d’aménagement du lido du Petit et Grand Travers se sont échelonnés sur plusieurs années et ont été planifiés selon trois phases de travaux dont la plus importante est celle menant à la réhabilitation du lido. Les premiers travaux ont débuté en 2008 avec une opération de ré-ensablement de la plage sur le secteur du Petit Travers, avec 400 000m3 de sable ajouté sous maîtrise d’ouvrage du SIVOM du Golfe d’Aigues-Mortes. La seconde phase (également lancée en 2008), sous l’impulsion du Conseil Départemental, préparait les travaux d’aménagement du lido (phase 3). Elle a notamment consisté à : - La mise en retrait du giratoire au niveau de la bretelle d’accès du Petit Travers ; - L’aménagement d’une aire de stationnement de 550 places, situé au même niveau que le giratoire du Petit Travers ; - La mise en sens unique de la RD 59, qui a permis de réduire la circulation le long du cordon dunaire ; - La mise en place de la piste cyclable et le développement de navettes et autres calèches afin de privilégier les déplacements doux. A partir de février 2014 et jusqu’à l’été 2015 (avec une coupure en période estivale 2014), s’est déroulée la dernière et la plus conséquente phase de travaux, sous maîtrise d’ouvrage de l’Agglomération du Pays de l’Or et sous maîtrise d’œuvre de l’Atelier d’architecture d’Alfred Peter. Cette phase comprend la démolition de la route RD59 qui longeait le lido et en contrepartie la création d’une piste de circulation jouxtant la RD62 sur une longueur de 2km, située plus en retrait des dunes. Bordée de 1 000 places de stationnement, cette piste répond aux besoins de la fréquentation estivale du site. Partant de la piste, neufs chemins piétons, délimités grâce à la pose de ganivelles, traversent les dunes. Ces chemins protègent les habitats naturels des piétinements et protègent les espèces végétales et animales du dérangement. Certains d’entre eux ont été conçus pour accueillir un public à mobilité réduite grâce à des rampes d’accès et de platelage en bois. Ils sont également agrémentés de signalisation pédagogique afin de sensibiliser les utilisateurs de la plage et les promeneurs. Un cheminement cycliste (voie verte) implanté à travers le sous-bois a également été conçu. Interconnectés avec la piste et les cheminements piétons, il permet l’accessibilité à la route et à la plage sur toute la longueur du site. Jouxtant les espaces boisés, les zones humides initialement présentes ont été réhabilitées et une nouvelle mare a été créée pour augmenter les zones d’accueil de la biodiversité et notamment l’accueil des amphibiens pour leur reproduction. Le cordon dunaire, une fois la route enlevée, a été reprofilé, les brèches du cordon dunaire comblées et environ 2 500m² de la zone a été nettoyée de ses clôtures métalliques, cabanes et déchets. 7 500m² de prés salés se sont vus débarrassés de leurs ronces et plantes envahissantes et à l’automne 2015, des plants et des semis ont été plantés pour favoriser la reconquête de l’espace par la végétation. Sur cet espace, des casiers servant à retenir le sable, tout en permettant sa circulation pour ré-engraisser la plage et les dunes, ont été construits en ganivelles. Pour garantir aux populations locales un accès à la plage, le service de bus a été renforcé et une aire de stationnement/retournement a été imaginée du côté du Grand Travers. Enfin, des structures et des aménagements pour l’accueil des touristes ont été installés.
Carte de localisation © Découverte du vivant
Carte de localisation © Découverte du vivant
Chemin piéton et déconstruction de la route © F.Larrey/CdL
Chemin piéton et déconstruction de la route © F.Larrey/CdL

La démarche réglementaire

Déclaration d’Utilité Publique


La gestion


La gestion et les suivis du site sont confiés aujourd’hui à deux structures : - l’Agglomération du pays de l’Or pour la gestion des espaces naturels, l’entretien des toilettes sèches ou encore la collecte des déchets sur la zone de stationnement ainsi que sur la plage, - la commune de Mauguio-Carnon pour la partie infrastructures (voie verte, zone de stationnement, accès plage et ganivelles). Cette articulation rend compte à la fois des compétences portées par chacun, et de la double vocation de ce site, la préservation de son espace naturel remarquable et le maintien d’usages balnéaires et touristiques ancrés depuis plusieurs décennies. Concernant la gestion des espaces naturels, un plan de gestion a été établi. Il définit les travaux, les suivis scientifiques et la fonction de police de la nature mise en place sur le site. Cette gestion est assurée au quotidien par deux gardes du littoral de l’Agglomération du Pays de l’Or. Le lido du Petit Travers fait également partie du périmètre Natura 2000 de l’étang de l’Or dont l’animation est portée par le Symbo. Enfin, le Conservatoire du littoral reste le propriétaire du site dont la gestion a été confiée depuis 2008 à l’Agglomération du Pays de l’Or, suite à la signature d’une convention cadre portant délégation sur tous les terrains situés au nord de l’étang de l’Or et sur le littoral.

Le suivi

L’ensemble des travaux de réhabilitation du Petit et Grand Travers laisse envisager nombre d’effets positifs sur la biodiversité du site. Le projet d’aménagement du Lido, comprenant le dossier d’autorisation au titre des articles R.214-1 et suivants, du Code de l’Environnement, prévoit la mise en place d’un protocole de suivis scientifiques qui doit permettre de vérifier l’efficacité des aménagements. Ce suivi portera sur les cinq thématiques suivantes. - Suivi de la végétation de la dune nouvelle : le suivi est réalisé sur 6 quadras d’environ 10 m2 de part et d’autre des cheminements piétons transversaux. Il permettra de connaître le recouvrement du sol par la végétation, la réussite des plantations et des semis et d’attester de la conformité des plantes présentes par rapport à la flore dunaire. - Suivi de la zone humide créée : Trois passages par an permettront d’inventorier la flore et la faune (amphibiens et libellules) présentes, les niveaux d’eau étant suivis toute l’année. - Suivi des populations d’espèces protégées : Les espèces d’orchidées protégées et le Pélobate cultripède feront l’objet d’un suivi quantitatif sur l’ensemble du site. - Suivi de l’évolution de la restauration des prés salés : Pour s’assurer que la flore présente dans les prés salés soit typique de ces milieux, un inventaire avec détermination des coefficients d’abondance/dominance sera fait la deuxième et troisième année après les travaux. - Evaluation de l’efficacité des cheminements transversaux : Des séances de comptage du public se rendant à la plage seront effectués sur 3 des 9 cheminements sur des durées de 4 heures et à 3 époques différentes (juin, juillet, août) afin d’évaluer l’utilisation des cheminements par les estivants.
Vue d’ensemble du littoral après travaux © L’Or Aménagement
Vue d’ensemble du littoral après travaux © L’Or Aménagement
Inauguration des travaux le 17/09/2015 © Pays de l’Or Agglomération
Inauguration des travaux le 17/09/2015 © Pays de l’Or Agglomération

Le bilan et les perspectives

L’aménagement étant relativement récent, il n’est pas possible d’en tirer un réel bilan. Des tendances sont néanmoins observées. Les premiers suivis au niveau de l’ancienne route départementale indiquent une végétalisation avec l’apparition d’espèces pionnières. Par ailleurs, il est à noter l’apparition du scirpe en jonc, caractéristique des milieux dunaires embryonnaires et le développement entre autre de l’euphorbe et de la malcomie, caractéristiques des milieux dunaires. Ces éléments témoignent d’une dynamique de renaturation du site. En outre, un développement de la peupleraie est constaté, ce qui devrait permettre une stabilisation du cordon dunaire à l’avenir et un rechargement plus important en sable. La réouverture de milieux au niveau des zones humides est encore difficile à évaluer à ce stade. Le débroussaillage des prés salés semble porter ses fruits avec une reconquête de la végétation plantée. D’autres éléments sont moins positifs, comme un développement d’espèces invasives plus important que prévu et obligeant à des campagnes d’arrachage plus soutenues. La poussière. Des trouées au niveau des ganivelles sont constatées de façons répétées, témoignant d’intrusions en espaces naturels, obligeant à un remplacement régulier des ganivelles détruites et à une surveillance accrue du site par les gardes du littoral. Enfin, au niveau de l’aire naturelle de stationnement, en arrière de la dune, de nombreuses incivilités sont constatées comme par exemple des stationnements anarchiques y compris en espaces naturels. Dans les 5 ans de réalisation du plan de gestion, nous espérons avoir des résultats positifs quant à l’amélioration des potentialités d’accueil d’espèces protégés, la restauration des habitats sur le site tout en accueillant un fort public en période estivale.

La valorisation de l'opération

La valorisation des travaux et aménagements commence par le panneautage situé au niveau des accès de franchissement dunaire qui sensibilise le public sur l’intérêt de préserver le cordon dunaire. Des sorties natures organisées sur le lido de l’étang de l’Or permettent également de faire découvrir et de valoriser ce patrimoine naturel. Le réseau de bus, mis en place par l’Agglomération du Pays de l’Or et par Hérault Transport, assure le transport des estivants jusqu’à la plage et limite l’utilisation des voitures sur ce site fragile. Cette opération est valorisée par le projet national Ad’Apto. Lancé en 2015, ce programme met en lumière une dizaine de démarches locales d’adaptation, associant des sites du Conservatoire du littoral et des territoires soumis aux aléas d’érosions ou de submersion marines. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié une fiche « exemple à suivre » sur l’aménagement du lido entre Carnon et La Grande-Motte dans le cadre de sa campagne « Adaptation au changement climatique en Méditerranée », lancé à l’occasion de la COP 21 / Paris Climat 2015. Septembre 2015 : Sélection du projet de réaménagement du Lido de l’Étang de l’Or pour le prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes qui valorise l’action exemplaire d’un acteur local sur un territoire lagunaire. En 2015, le prix ciblait des initiatives innovantes de nature technique, de sensibilisation ou de concertation, montrant l’adaptation au changement climatique en territoire lagunaire. 19 novembre 2013 : Le projet termine lauréat du prix « Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité" organisé par l’institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité (IDRRIM), pour la catégorie « Paysage et biodiversité ». Le jury a souhaité récompenser le caractère particulièrement ambitieux de cet aménagement et la renaturation de ce site naturel remarquable, en dépit des nombreuses difficultés liées notamment aux questions de transport, de stationnement, de restauration et de concertation.

Prix 2013 "Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité" - catégorie 'Paysage et biodiversité' IDRRIM – INGEROP

Documents de communications Medias
Documents de communications Sentier
Documents de communications Document de communications
Documents de communications Prix

Coûts

Coût des études 825000
Coût des acquisitions 60000
Coût des travaux et aménagement 3520000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 4400000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Etat/Régions/FEDER 63% - Département de l’Hérault 17% - Conservatoire du littoral 10% - Pays de l’Or Agglomération 5% - CommuneS de Mauguio-Carnon et de La Grande-Motte 5%
Partenaires techniques du projet - EIFFAGE - GUINTOLI - EHTP - CSD INGENIEURS - PHILIP FRERES


Maître d'ouvrage Pays de l’Or Agglomération

Contacts Sylvain Ribeyre, directeur du pôle eau et milieux aquatiques
  Boulevard de la Démocratie, 34130 Mauguio

Référence(s) bibliographique(s)

Communauté d'Agglomération du Pays de l'Or. (2014). Dossier de presse « Visite de chantier le 25/04/2014 ». 11.
Département de l’Hérault. (2015). Dossier de presse « Inauguration des travaux le 17/09/2015 ». 9.
Gazette des communes. (2015). "Effacer la route littorale pour sauver la plage". 8 juin 2015. 42-43.
ADEME. (2015). Le Pays de l’Or aménage le lido entre Carnon et la Grande-Motte (Hérault). Exemples à suivre. 2.
Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon. ZNIEFF- 910010752, Lido du Grand et du Petit Travers. INPN, SPN-MNHN Paris. 9. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/910010752.pdf
SMGEO. (2008). Document d’objectifs des sites Natura 2000 « Étang de Mauguio » (Hérault) - SIC FR 9101408 et ZPS FR 9112017. Tome 1. 456.
SMGEO. (2008). Document d’objectifs des sites Natura 2000 « Étang de Mauguio » (Hérault) - SIC FR 9101408 et ZPS FR 9112017. Tome 2. 292.

Effacement d’une ancienne retenue pour l’alimentation en eau potable sur le Mamoul à Cornac

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2013
septembre 2013
Linéaire concerné par les travaux 60 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Mamoul
Distance à la source 10.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
6.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 0.63 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR349C1
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
14630

Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) LOT (46)
Communes(s) CORNAC (46076)
Région OCCITANIE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Limiter les contraintes d’entretien du site d’alimentation en eau potable.
Mettre l’ouvrage en conformité réglementaire.
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Mamoul est un petit cours d&rsquo;eau de 30 km, qui prend sa source sur un plateau à 600 m d&rsquo;altitude dans le Ségala lotois. Son bassin est dominé par les boisements et l&rsquo;éle&shy;vage bovin. Sur la fin de son cours, le ruisseau se divise en deux bras, dont l&rsquo;un rejoint la Dordogne en rive gauche et l&rsquo;autre la Bave en rive droite.</p><p style="text-align: justify;">Les bassins du Mamoul, de la Bave et de la Cère repré&shy;sentent plus de 20 % des habitats favorables aux grands migrateurs (saumon atlantique, truite de mer, lamproie marine et anguille) du bassin de la Dordogne. La présence de saumon atlantique est d&rsquo;ailleurs signalée sur l&rsquo;aval du bassin versant de la Bave. Le Mamoul présente de forts enjeux écologiques, de par la présence de la truite fario, la lamproie de Planer, l&rsquo;écrevisse à pattes blanches ou en&shy;core la loutre d&rsquo;Europe.</p><p style="text-align: justify;">Le cours du Mamoul est classé en liste 1 au titre de l&rsquo;article L. 214-17, comme axe prioritaire pour les migrateurs amphihalins en amont et aval de la digue du moulin de Cornac, et comme réservoir biologique en amont de la digue du moulin de Cornac.</p><p style="text-align: justify;">Le Mamoul en aval de la chute naturelle de Mana&shy;val est classé en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17, comme axe prioritaire pour les migrateurs amphiha&shy;lins, les espèces cibles étant l&rsquo;anguille, la lamproie marine, le saumon atlantique et la truite de mer.</p><p style="text-align: justify;">Le seuil de la prise d&rsquo;eau appartenant à la commune de Cornac (constitué de pierres maçonnées recou&shy;vertes d&rsquo;un enduit béton) a été construit à la fin des années 1950 afin d&rsquo;alimenter en eau potable la commune. Depuis, l&rsquo;usage a été abandonné et les vannages démantelés. L&rsquo;ouvrage s&rsquo;étend sur 18,1 m de largeur et présente deux pertuis anciennement obturés par des vannages ; la hauteur de chute est de l&rsquo;ordre de 0,8 m à l&rsquo;étiage et le remous créé par l&rsquo;ouvrage de l&rsquo;ordre de 60 m. L&rsquo;absence d&rsquo;entretien a conduit à une accumulation de branchages, ac&shy;compagnée d&rsquo;une réduction de la section des écou&shy;lements et une augmentation de la sédimentation dans la retenue. En amont immédiat du barrage sub&shy;siste, en rive droite, l&rsquo;ancienne prise d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Le démantèlement du vannage (survenu environ une dizaine d&rsquo;années auparavant) a permis d&rsquo;évacuer en grande partie les sédiments fins accumulés en amont de l&rsquo;ouvrage. L&rsquo;épaisseur des sédiments reste tou&shy;tefois notable (0,9 m sur les vingt premiers mètres amont). Le Mamoul y a recréé son lit mineur.</p><p style="text-align: justify;">Cet ouvrage a un impact avéré sur le fonctionnement du cours d&rsquo;eau de par le ralentissement des écoule&shy;ments, la rétention d&rsquo;une grande quantité de sédi&shy;ments plutôt grossiers et l&rsquo;obstruction à la libre circu&shy;lation piscicole. L&rsquo;ouvrage limite l&rsquo;accès aux zones de frayères potentielles situées en amont.</p>
Carte de localisation du Mamoul à Cornac
Carte de localisation du Mamoul à Cornac

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de l&rsquo;application du SDAGE Adour-Ga&shy;ronne et du plan de gestion de l&rsquo;anguille, les services de l&rsquo;Onema identifient dix-sept ouvrages infranchis&shy;sables sur les bassins versants de la Bave, du Mamoul et de la Cère, en 2011. Les propriétaires de ces ou&shy;vrages, dont la commune de Cornac, sont ensuite contactés par la Direction départementale des terri&shy;toires (DDT) afin de leur rappeler leurs obligations réglementaires.</p><p style="text-align: justify;">La problématique de la libre circulation piscicole existait depuis de nombreuses années sur le terri&shy;toire, mais l&rsquo;absence de porteur de projet bloquait toute démarche de restauration. Dans le cadre de la politique globale de reconquête de la continuité écologique, le Syndicat mixte du pays de la vallée de la Dordogne (SMPVD) est sollicité par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Adour-Garonne (AEAG) et la DDT du Lot pour porter une démarche groupée au niveau local.</p><p style="text-align: justify;">Un contrat pluriannuel est signé entre le SMPVD et l&rsquo;agence de l&rsquo;eau, afin de mener une opération coor&shy;donnée de restauration de la continuité écologique sur les bassins versants de la Bave, du Mamoul et de la Cère (2013-2016). Ce contrat concerne quinze ouvrages à aménager ou à effacer. EDF, sensibilisé aux problèmes des enjeux environnementaux sur le bassin de la Dordogne depuis une dizaine d&rsquo;années via l&rsquo;exploitation hydraulique prend également part au financement de cette opération groupée et signe une convention de partenariat technique et finan&shy;cier avec le SMPVD.</p><p style="text-align: justify;">La première phase de travaux (2013) est consacrée à quatre ouvrages, propriétés de collectivités. Le SM&shy;PVD se rapproche de la mairie de Cornac pour lui présenter la démarche, les avantages d&rsquo;un tel contrat (bonification des aides de l&rsquo;agence, maîtrise d&rsquo;ou&shy;vrage par le syndicat, etc.) et obtenir son accord de principe. La mairie de Cornac, n&rsquo;ayant plus l&rsquo;utilité de la prise de d&rsquo;eau, accepte d&rsquo;intégrer ce programme et délègue la maîtrise d&rsquo;ouvrage au syndicat.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;état des lieux est réalisé en 2012, la définition des scénarios en 2013. Concernant l&rsquo;ouvrage de Cornac, la commune ne souhaitant pas conserver l&rsquo;ouvrage, une seule option est étudiée : l&rsquo;effacement de l&rsquo;ou&shy;vrage. La commune demande donc l&rsquo;abandon de son droit d&rsquo;eau, accompagné d&rsquo;une obligation de remise en état du site.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;ensemble des travaux est réalisé en période de basses eaux, hors période de reproduction des sal&shy;monidés, en septembre 2013.</p><p style="text-align: justify;">Une pêche de sauvetage a lieu avant les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Afin de limiter le colmatage par les matières en suspension, un filtre à paille est mis en place en aval du chantier. Les aménagements sont les suivants :</p><ul><li style="text-align: justify;">déconstruction du seuil de la prise d&rsquo;eau et arase&shy;ment du reste de l&rsquo;ouvrage en berge ;</li><li style="text-align: justify;">retalutage de la berge rive droite, suite à la sup&shy;pression de l&rsquo;ancienne prise d&rsquo;eau ;</li><li style="text-align: justify;">remodelage de la berge rive gauche, afin de réta&shy;blir la continuité du profil de berge (dénivelé impor&shy;tant en raison de l&rsquo;accumulation de sédiments) ;</li><li style="text-align: justify;">reprofilage de 30 m du lit en amont du seuil ;</li><li style="text-align: justify;">et, par précaution, réalisation de deux seuils tempo&shy;raires de stabilisation du profil en long (blocs non liai&shy;sonnés implantés transversalement) afin de limiter le départ trop rapide de matériaux vers l&rsquo;aval et ralentir l&rsquo;érosion régressive. Ces deux seuils sont entièrement démantelés par le cours d&rsquo;eau l&rsquo;hiver suivant.</li></ul>

La démarche réglementaire


Arrêté préfectoral portant prescriptions particulières au titre de l'article L. 214-3-1 du Code de l'environnement

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion n&#39;est prévue.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Deux stations d&rsquo;étude encadrent le site : l&rsquo;une en amont, hors de la zone d&rsquo;influence de l&rsquo;ancien barrage, sur laquelle la présence de vairon, de truite fario et de loche franche est avérée, l&rsquo;autre bien en aval et influencé par un ouvrage plus aval.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">En 2013 et 2014, une récupération très rapide du ruisseau est observée avec un retour des faciès d&rsquo;écoulement diversifiés. Cette opération permet de décloisonner le Mamoul sur 3,3 km et rétablir l&rsquo;accès aux frayères situées en amont de l&rsquo;ouvrage. Cette première phase de travaux (2013) qui s&rsquo;ins&shy;crit dans une démarche coordonnée conduit aussi à l&rsquo;aménagement de passes à poissons sur les chaus&shy;sées de Bourgnatelle (sur la Cère), Bonneviole (sur le Mamoul), Condamines (sur la Bave). Une deuxième phase de travaux (2014) permet l&rsquo;effacement de deux autres seuils &ndash; Fialicie amont à Cahus (ruis&shy;seau d&rsquo;Orgues, bassin de la Cère) et de Soulhol à Saint-Céré (bassin de la Bave) &ndash; et l&rsquo;aménagement de trois nouvelles passes à poissons sur les seuils des moulins de la Tourte (Gagnac-sur-Cère) et de la Ségarie (Saint-Jean-Lespinasse) et seuil des Récollets (Saint-Céré).</p><p style="text-align: justify;">Ainsi, cette opération groupée, qui se poursuit sur d&rsquo;autres ouvrages en 2016, permettra de décloi&shy;sonner le Mamoul, la Bave et le ruisseau d&rsquo;Orgues (affluent de la Cère) et restaurer ainsi la continuité écologique sur l&rsquo;ensemble du linéaire des trois cours d&rsquo;eau, dans une optique de reconquête du territoire (bassin de la Dordogne) par les poissons migrateurs.</p><p style="text-align: justify;">En parallèle des opérations de restauration, un pro&shy;gramme de suivi et d&rsquo;évaluation des travaux (initié par l&rsquo;Onema, en partenariat avec la Fédération dépar&shy;tementale de la pêche du Lot et l&rsquo;association Migado) est mis en place sur le bassin versant de la Bave. Pour ce faire, dix-huit stations ont été définies entre les zones de travaux. La première phase de cette étude (2013-2015) vise à établir l&rsquo;état des lieux de différents tronçons de la Bave, du Mamoul et de leurs affluents, sur le peuplement piscicole, l&rsquo;hydrologie, l&rsquo;hydromor&shy;phologie et la température. Cette phase comporte une à trois campagnes par station, en fonction de la date des travaux sur les ouvrages. La deuxième phase (2014-2018) est le suivi post travaux aux mêmes sta&shy;tions durant trois campagnes minimum.</p><p style="text-align: justify;">La poursuite des travaux et du suivi sur le bassin ver&shy;sant permettra, à terme, de juger de l&rsquo;impact de ces opérations sur la reconquête du bassin versant par les poissons migrateurs.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement du seuil de Cornac n&rsquo;a fait l&rsquo;objet d&rsquo;au&shy;cune valorisation particulière. Le site, très isolé et si&shy;tué dans des zones de gorges, ne présentait aucun enjeu autre que les milieux aquatiques.</p><p style="text-align: justify;">Le SMPVD communique, via son site in&shy;ternet, sur la démarche groupée. Il a éga&shy;lement présenté les travaux aux commis&shy;sions de bassin du syndicat.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 8 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 15 740 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 2 250 € HT
Coût total de l’opération 25 990 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Adour-Garonne (80 %) - Fédération départementale de la pêche du Lot (5 %) - Électricité de France (EDF) (7,5 %) - Commune de Cornac (7,5 %)
Partenaires techniques du projet - Agence de l’eau Adour-Garonne - DDT du Lot - Fédération départementale de la pêche du Lot 46 - Onema - bureau d’études Ecogea


Maître d'ouvrage Commune de Conac

Contacts Lionel Dufau, SMPVD
 
eauenvironnement@smpvd.fr

Maître d'ouvrage Agence Française pour la Biodiversité, service départemental du Lot
Fédération départementale de la pêche du Lot
Contacts Jérôme Beyssac

sd46@afbiodiversite.fr Laurent Fridrick

info@pechelot.com

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Restauration de la continuité écologique sur les bassins de la Bave, du Mamoul, de la Cère et du ruisseau d&rsquo;Orgues - Prise d&rsquo;eau de Cornac sur le Mamoul - Dossier de remise en état du site, Ecogea, mai 2013, 33 p. (rapport n&deg; E120604 (Cornac_Déclaration).<br />&nbsp;</p>
<p>Fédération départementale de la pêche du Lot -Assemblée générale 2014 - Rapport d&rsquo;activité 2013 - Dimanche 6 avril 2014, Vayrac-Bétaille.</p>

Effacement du seuil de Gabanelle sur le Bervezou

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 18/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2012
octobre 2012
Linéaire concerné par les travaux 500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Bervezou
Distance à la source 19.15 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
15.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
8.00 m
Pente moyenne 2.20 ‰
Débit moyen 0.90 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR66
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) LOT (46)
Communes(s) PRENDEIGNES (46226)
SAINT-CIRGUES (46255)
Région OCCITANIE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Limiter les contraintes d’entretien.
Mettre en conformité l’ouvrage vis-à-vis de la réglementation.
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Affluent du Célé en rive droite, le Bervezou est un petit cours d&rsquo;eau de 24 km qui prend sa source à 650 m d&rsquo;alti&shy;tude, sur un plateau riche en zones humides. Son bassin versant s&rsquo;étend sur 85 km2 occupé par l&rsquo;élevage bovin. Ce cours d&rsquo;eau à salmonidés présente de forts enjeux écolo&shy;giques pour les poissons (chabot, truite fario et lamproie de Planer) et pour la loutre d&rsquo;Europe.</p><p style="text-align: justify;">Au niveau du lieu-dit Gabanelle, à Prendeignes, le cours d&rsquo;eau, classé en listes 1 et 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17, est coupé par deux ouvrages distants de 500 m : un seuil et un passage à gué, parallèle à la route communale. Le seuil de Gabanelle, autorisé par arrêté préfectoral et construit en 1895, a permis l&rsquo;alimentation en eau potable de la ville de Figeac jusqu&rsquo;en 2006. Cet ouvrage mesure 20 m de large et présente une hauteur de chute de 1,8 m.</p><p style="text-align: justify;">Une passe à poisson a été mise en place en 2000, mais n&rsquo;est plus fonctionnelle en raison de l&rsquo;in&shy;cision du lit en aval de l&rsquo;ouvrage. Le passage à gué situé en aval du seuil est une dalle de béton infranchissable car d&rsquo;une hauteur de chute de 0,8 m. La zone de remous est estimée à 75 m pour la retenue de Gabanelle et 12 m pour le seuil du passage à gué. Entre ces deux ouvrages, on note des accès directs du bétail au cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Ces deux ouvrages ont des impacts avérés sur le fonctionnement du cours d&rsquo;eau :</p><ul><li style="text-align: justify;">sédimentation en amont des ouvrages, forts affouillements en aval, érosion et sous-cavage observés sur une partie du linéaire ;</li><li style="text-align: justify;">colmatage des habitats à l&rsquo;amont des ou&shy;vrages entrainant une dégradation de la qualité biologique ;</li><li style="text-align: justify;">obstacle à la circulation des poissons, notam&shy;ment de la truite fario, et accès restreint vers leurs habitats de reproduction situés en amont.</li></ul>
Carte de localisation du Bervezou
Carte de localisation du Bervezou

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La ville de Figeac se devait de sécuriser son réseau d&rsquo;ali&shy;mentation en eau potable (AEP). Le coût d&rsquo;entretien et de mise en conformité du seuil de Gabanelle et du réseau de canalisation (15 km jusqu&rsquo;à la ville) pousse la ville à abandonner l&rsquo;usage AEP du site en 2006. Une première réflexion est engagée avec les représentants des usagers (reconversion de l&rsquo;usage, cession, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Parallèlement, une démarche de gestion concertée de la ressource en eau voit le jour sur le bassin ver&shy;sant du Célé. Un premier contrat de rivière est signé pour la période 2000-2005, avec pour axe principal la reconquête de la qualité de l&rsquo;eau. Puis vient la mise en place d&rsquo;un schéma d&rsquo;aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du Célé dont la restauration de la continuité écologique devient en 2007 un de ses principaux objectifs ; puis est reprise, en 2010, dans le Plan d&rsquo;aménagement et de gestion durable de la ressource en eau (PAGD).</p><p style="text-align: justify;">Enfin, la mise en conformité des deux ouvrages de Gabanelle est demandée par l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) qui a consta&shy;té les infractions à la libre circulation piscicole (2010).</p><p style="text-align: justify;">La réunion de ces trois facteurs conduit la ville de Figeac à se rapprocher du Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé (SmbRC) pour trouver des so&shy;lutions techniques.</p><p style="text-align: justify;">En 2011, une étude est lancée : création du comité de pilotage, réalisation de l&rsquo;état des lieux et du diagnos&shy;tic des ouvrages, propositions techniques d&rsquo;aménage&shy;ments. Trois scénarios sont proposés : brèche dans l&rsquo;ou&shy;vrage (pour un effacement progressif), création d&rsquo;un bassin supplémentaire en aval de la passe à poissons ou destruction complète du seuil. L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Adour-Garonne (AEAG) annonce son soutien financier au projet d&rsquo;effacement. L&rsquo;Onema a également une préférence pour cette solution de même que la ville de Figeac qui ne souhaite plus entretenir l&rsquo;ouvrage et veut renaturer le site. La ville renonce alors à son droit d&rsquo;eau en 2012. Lors de la présentation du projet en réunion publique, l&rsquo;opposition ne concerne que le gué que les riverains souhaitent conserver. Un compromis est trouvé : un gué rudimentaire sera créé pour les engins agricoles.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux sont réalisés en période de basses eaux, à l&rsquo;automne 2012. La première étape est l&rsquo;effacement du seuil :</p><ul><li style="text-align: justify;">la fosse de dissipation est comblée et le seuil en béton détruit ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;ancien bâti du plan d&rsquo;eau est conservé en rive droite. En rive gauche, les berges sont retalutées. Le lit du cours d&rsquo;eau est reprofilé ;</li><li style="text-align: justify;">enfin, les clôtures sont remises en place et l&rsquo;emprise des travaux est réensemencée, avec la plantation d&lsquo;essences locales (saules, frênes, aulnes, noisetiers).</li></ul><p style="text-align: justify;">Vient ensuite l&rsquo;effacement du passage à gué. L&rsquo;ou&shy;vrage est remplacé par un passage immergé construit à l&rsquo;aide de blocs stabilisés en fond de cours d&rsquo;eau. L&rsquo;accès au cours d&rsquo;eau étant clôturé, l&rsquo;abreuvement se fait désormais dans la pâture par pompage en zone alluviale via un système équipé de panneaux solaires.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Arrêté préfectoral portant prescriptions particulières au titre de l’article L. 214-3-1 du Code de l’environnement. • Déclaration d’intérêt général (DIG) : travaux inscrits dans la DIG du plan de gestion des milieux aquatiques et alluviaux du bassin du Célé.

La gestion

<div style="mso-element:frame;mso-element-frame-width:203.55pt;mso-element-wrap: auto;mso-element-anchor-vertical:page;mso-element-anchor-horizontal:page; mso-element-left:3.0cm;mso-element-top:479.05pt;mso-height-rule:exactly">Aucune mesure de gestion n&#39;est prévue.</div>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial réalisé en 2011, avant travaux, porte sur les compartiments physiques (diagnostic hydromorphologique et hydraulique) et biologiques (macroinvertébrés benthiques, poissons).</p><p style="text-align: justify;">Des mesures de suivi sont mises en place : suivi d&rsquo;un an post travaux (réalisé en 2013) puis de cinq ans après les travaux (prévu en 2017). Celui-ci porte sur l&rsquo;hydromorphologie (profil en long et en travers, faciès d&rsquo;écoulement, granulométrie, évolution des berges et de la ripisylve, hydraulique), sur la biologie (macro-faune benthique, peuplement piscicole) et sur les zones humides riveraines.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Cette opération a permis de restaurer la continuité piscicole et sédimentaire sur 11 km, en ouvrant l&rsquo;ac&shy;cès vers les zones amont.</p><p style="text-align: justify;">Un an après les travaux, le bilan est globalement positif. Sur le plan hydromorphologique, le cours d&rsquo;eau a retrouvé sa pente d&rsquo;origine. Les profils en travers ne montrent pas de modification significa&shy;tive et l&rsquo;élargissement observé en aval de l&rsquo;ancien seuil ne semble plus évoluer. La suppression des ouvrages a permis de retrouver les faciès d&rsquo;écoule&shy;ment typiques du cours d&rsquo;eau dans ce secteur (plat courant / radier) ; la granulométrie est modifiée, avec une plus grande proportion de particules fines en aval du seuil (reprise du transit sédimentaire). Les phénomènes d&rsquo;érosion des berges et d&rsquo;incision du lit constatés avant les travaux semblent contenus. En période de hautes eaux, les inondations semblent moins fréquentes en amont de l&rsquo;ancien seuil.</p><p style="text-align: justify;">Malgré la présence du seuil, le peuplement d&rsquo;inver&shy;tébrés benthiques indiquait, lors de l&rsquo;état initial en 2011, une très bonne qualité des eaux (petit cours d&rsquo;eau en tête de bassin versant). En 2013, la qualité des eaux est toujours très bonne.</p><p style="text-align: justify;">Les analyses des pêches électriques de 2013 montrent une recolonisation rapide du secteur en amont du seuil. Les densités de truites fario sont stables (de l&rsquo;ordre de 115 individus pour 1 000 m2) mais signifi&shy;cativement plus importantes en terme d&rsquo;abondance relative (66 % du peuplement après effacement contre 25 % avant). Les peuplements de chabots sont également plus importants, en terme de densité (+ 10 individus&nbsp; pour 1 000 m2) et de densité relative (8 % du peuplement après effacement contre 0,8 % avant). Le suivi prévu pour 2017 permettra de confir&shy;mer ou d&rsquo;infirmer cette tendance.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet de restauration de la continuité est le premier sur le bassin du Célé. Outre la nécessité de mettre en conformité le seuil de Gabanelle, le succès du projet repose sur plusieurs facteurs : la volonté commune d&rsquo;effacer le seuil, la gestion concertée de l&rsquo;eau sur le bassin du Célé, le soutien financier ap&shy;porté par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau et l&rsquo;adhésion des usagers riverains, emportée grâce à l&rsquo;effort de communica&shy;tion et de pédagogie du syndicat sur le projet. Par&shy;tant d&rsquo;une obligation réglementaire, il s&rsquo;est construit un projet global conciliant les intérêts et les usages de chacun. De l&rsquo;avis de tous les partenaires, c&rsquo;est une opération exemplaire.</p><p style="text-align: justify;">Les objectifs techniques sont atteints : l&rsquo;effacement de la prise d&rsquo;eau supprime la problématique de remise en fonctionnement de la passe à poissons, ainsi que les contraintes d&rsquo;entretien de l&rsquo;ouvrage. Le SmbRC s&rsquo;est depuis engagé dans une démarche de restaura&shy;tion globale des milieux aquatiques à l&rsquo;échelle du ter&shy;ritoire. Le syndicat prévoit également de restaurer la franchissabilité sur 22 ouvrages et un plan d&rsquo;eau, tous situés sur des cours d&rsquo;eau classés en liste 2.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Une visite de terrain est organisée à l&rsquo;oc&shy;casion de la réception du chantier, avec les partenaires techniques, financiers et les riverains. Le projet est médiatisé via la parution d&rsquo;articles dans la presse locale, les sites internet et les bulletins municipaux des communes concernées. Le SmbRC a également beaucoup communiqué sur ces travaux via son site internet (page dédiée au projet) et via un film décrivant le projet et les tra&shy;vaux. Le film est projeté en plein air et en public, durant l&rsquo;été 2013, à Figeac.</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 23 940 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 60 010 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 8 520 € HT
Coût du suivi 9 850 € HT
Coût total de l’opération 102 320 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Adour-Garonne 80 % - la ville de Figeac et la commune de Prendeignes 20 % - autofinancement par le Syndicat mixte du bassin de la Rance et du Célé
Partenaires techniques du projet - DDT du lot - Onema - Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Lot (FDPPMA 46)


Maître d'ouvrage Syndicat du bassin de la Rance et du Célé, maître d'ouvrage délégué de la ville de Figeac et de la commune de Prendeignes

Contacts Nicolas Tournier
  n.tournier@sagecele.com
info@smbrc.com

Maître d'ouvrage Agence Française pour la Biodiversité, SD du Lot
Contacts Jérôme Beyssac

sd46@afbiodiversite.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Étude technique d&rsquo;avant travaux d&rsquo;effacement du seuil et d&rsquo;aménagement du gué de Gabanelle sur le ruisseau du Bervezou, SCE, novembre 2011, 120 p.<br />&bull; Effacement du seuil de Gabanelle sur le Bervezou - État initial et suivi post-travaux du peuplement piscicole, années 2012 et 2013, P. Jaubert L. Fridrick, Fédération du Lot pour la pêche et la protection du milieu aquatique, 10 p.<br />&bull; Étude du ruisseau du Bervezou à Gabanelle un an après les travaux d&rsquo;effacement du seuil et d&rsquo;aménagement du gué (Prendaignes, Lot) - Dossier de suivi technique, CEREG Massif Central, janvier 2014, 61 p.<br />&bull; Film du projet : http://www.smbrc.com/news/56/72/Lefilm-realise-sur-l-effacement-du-seuil-de-Gabanelle-disponible.html<br />&bull; Article de presse : http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/31/1478693-prendeignes-le-seuil-de-gabanellea-ete-supprime.html</p>

Effacement du seuil du Martinet sur la Bave

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2011
avril 2011
Linéaire concerné par les travaux 100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Bave
Distance à la source 15.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
10.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 8.40 ‰
Débit moyen 4.23 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d’eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR71A
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) LOT (46)
Communes(s) FRAYSSINHES (46115)
Région OCCITANIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restauration de la continuité écologique&nbsp;</p>
<p>Mise en conformité de l&rsquo;ouvrage (art. L. 432-6 du CE)</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Bave est un affluent en rive gauche de la Dordogne qu’elle rejoint au niveau de la commune de Prùdhomat après un parcours de 37 km. La partie amont du bassin versant est occupée par des bois et des prairies et l’habitat est plutôt diffus. En aval se situe la commune de Saint Céré, comptant plus de 3 000 habitants. À cet endroit, le cours d’eau est, busé sur 2 km de long. Un canal de dérivation a été construit il y a plus d’un siècle. Depuis 1989 (arrêté du 21 août 1989), la Bave est classée au titre de l’article L. 432-6 avec liste d’espèces associées : saumon atlantique, truite de mer et truite fario.</p><p>Le cours d’eau est identifié en tant qu’axe à grands migrateurs amphihalins et inclus dans la liste A du SDAGE Adour Garonne (axe prioritaire pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins), approuvé en 2009. Les principales espèces cibles sont la lamproie marine, le saumon atlantique, la truite de mer et l’anguille. Actuellement, l’état écologique de la masse d’eau est qualifi é de « moyen », notamment en raison de la présence de seuils infranchissables.</p><p>Le seuil de Martinet est un ancien seuil de moulin, haut de 3 m et qui n’a plus d’usages depuis une vingtaine d’années.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>En 2004, le service départemental de l’Onema du Lot (SD 46) rédige un rapport de constatation à l’encontre du propriétaire du barrage de Martinet (EDF) pour absence de dispositif assurant la libre circulation piscicole. Un courrier de rappel à la réglementation (art. L. 432-6) est alors adressé à EDF par la direction départementale de l’équipement et de l’agriculture (devenue Direction départementale des territoires, DDT), avec demande de mise en conformité.</p><p>Fin 2005, EDF s’engage à mettre l’ouvrage en conformité. En parallèle, il transfère la propriété à l’une de ses filiales, la Société hydraulique d’études et de missions d’assistance (SHEMA).&nbsp;</p><p>En 2008, en l’absence de réalisation de travaux, le SD 46 dresse un procès verbal d’infraction (art. L. 216-7-1°) à l’encontre de la SHEMA. En accord avec le procureur de la République, la procédure judiciaire est mise en attente, sous réserve que le propriétaire régularise sa situation et fournisse notamment un échéancier de travaux. En mai 2009, la SHEMA mandate un bureau d’étude afin de réaliser une étude préalable avec émission de scenarii : destruction, arasement ou équipement de l’obstacle. La SHEMA accepte de s’engager dans un projet d’effacement total pour une triple raison : le barrage n’a plus d’usage, la solution représente un moindre coût par rapport aux autres options et l’effacement constitue l’option la plus efficace pour le rétablissement de la continuité.</p><p>Même si le projet d’effacement de l’ouvrage était le choix du maître d’ouvrage dans le cadre de mesures réglementaires, une phase d’explications avec les acteurs locaux a été nécessaire, repoussant les travaux à fin 2010.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le seuil du Martinet a été effacé totalement. Les sédiments accumulés en amont de la retenue ont servi à obstruer le canal d’amenée vers les bâtiments attenants. Afin d’isoler le chantier, la destruction du seuil a nécessité la mise en dérivation provisoire de la Bave. Des ballots de paille ont été mis en place pour limiter le départ de matières en suspension dans le cours d’eau. Une pêche de sauvetage a également été réalisée dans le but de limiter les impacts des travaux sur la vie piscicole. À l’hiver 2010, les travaux ont cependant été retardés de quelques mois, en raison des conditions hydrologiques et de la période de reproduction des salmonidés.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


En 2009, la SHEMA adresse au préfet un dossier de remise en état du site au titre de l’article L. 214-3-1. Après validation du dossier par le préfet, les travaux sont lancés.

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.&nbsp;</p>

Le suivi

<p>En 2009, des mesures de l&rsquo;état des milieux aquatiques sont réalisées avant travaux, dans le cadre de l&rsquo;étude d&rsquo;incidence réglementaire préalable à l&rsquo;effacement. À cette occasion, le compartiment physique a été évalué, d&rsquo;une part, au travers de l&rsquo;analyse des sédiments et des composantes morphodynamiques du cours d&rsquo;eau et d&rsquo;autre part, par simulation de l&rsquo;évolution de la ligne d&rsquo;eau en fonction du débit après arasement. Aucun suivi n&rsquo;est prévu suite aux travaux.&nbsp;</p>

Le bilan et les perspectives

<p>L’effacement a permis de décloisonner un tronçon de 15 km de linéaire sur la Bave, désormais accessible à la fraie des espèces piscicoles. La destruction du barrage n’a pas entrainé d’érosion régressive et n’a engendré aucun dysfonctionnement, ni du régime hydrologique ni des conditions morphologiques du cours d’eau, si ce n’est la chute de quelques arbres à l’amont provoquée par l’abaissement de la ligne d’eau.</p><p>L’absence de suivi scientifique empêche toutefois la quantification du gain écologique. On observe cependant l’apparition de radiers et de zones courantes ainsi que le retour d’une diversité de faciès (alternance radier-mouille) au niveau de l’ancienne retenue et plus en amont.</p><p>La réussite de cette action repose en partie sur la mise en place d’une démarche commune et coordonnée entre le Parquet et l’Onema dans un premier temps puis en partenariat avec les services de l’Etat, même si l’on peut regretter l’absence de continuité dans la gestion des dossiers suite au changement de propriétaire.</p><p>Par ailleurs, cette action a initié la démarche de mise en place d’un plan d’actions de restauration de la continuité écologique sur l’axe Bave-Mamoul-Cère, en accord avec le Parquet et les partenaires techniques : Agence de l’eau Adour-Garonne, DDT 46, Conseil général 46, Onema, fédération de la pêche 46 et le Syndicat mixte pour l’aménagement de l’eau et de l’espace (SYMAGE). Le SYMAGE a pris en charge la démarche d’oeuvre collective, mais n’est pas maître d’ouvrage. Chaque propriétaire d’ouvrage adhérent à cette démarche a versé une contribution pour le lancement de l’étude préalable. Le SYMAGE a sélectionné le bureau d’étude et assure également le suivi des travaux. L’expertise de la franchissabilité des ouvrages est assurée par l’Onema (délégations et services départementaux) via l’Information sur la continuité ecologique (outil Onema créé pour déterminer le degré de franchissabilité des ouvrages). Le but de cette démarche est d’associer les propriétaires au projet, avec un objectif commun de restauration de la continuité écologique. 16 ouvrages infranchissables sont concernés et en 2012, 14 propriétaires ont adhéré à ce plan d’action. Celui-ci permet de bénéficier de financements plus ou moins élevés selon l’option choisie par le propriétaire (équipement ou effacement), mais 20 % restent à sa charge.&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p>Pas de valorisation.&nbsp;</p>

Coûts

Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 70 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 70 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Société hydraulique d’études et de missions d’assistance (100 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), Service départemental du Lot (SD 46) - Direction départementale des territoires du Lot (DDT 46) - Fédération départementale du Lot pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDAPPMA 46)


Maître d'ouvrage Société hydraulique d’études et de missions d’assistance (SHEMA)
Contacts Jérôme Beyssac - Onema – Service départemental du Lot
 
sd46@onema.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné


Réhabilitation et valorisation de l'étang de Bages-Sigean Ramsar

Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 03/05/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
mars 2005
novembre 2009
Surface concernée par les travaux 5300.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique

Non renseigné


Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres

Non concerné

Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDTO4
Référence du site Natura 2000
FR9101440
FR9112007

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) BAGES (11024)
NARBONNE (11262)
PEYRIAC-DE-MER (11285)
PORT-LA-NOUVELLE (11266)
SIGEAN (11379)

Carte de localisation Bages-Sigean
Carte de localisation Bages-Sigean

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires</p>
<p>Améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</p>
<p>Restaurer et gérer les marais périphériques</p>
<p>Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire<br>Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</p>

Le milieu et les pressions

<div style="text-align: justify;">L’étang de Bages-Sigean de 3700 ha et de profondeur moyenne de 1,3 m est alimenté par un bassin versant de 443 km². Il est constitué de plusieurs bassins connectés entre eux et ne possède qu’une communication avec la mer, via le grau de Port-la-Nouvelle. Par ailleurs, il reçoit des apports d’eau de l’Aude, via le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">Une trentaine de pêcheurs professionnels y travaillent (anguille principalement). Cette activité représente un poids économique non négligeable dans les communes du bassin versant et constitue l'expression de traditions qui participent à la fois à l'identité du territoire et à la gestion des milieux.</div><div style="text-align: justify;">La pollution par des contaminants chimiques, tels que le cadmium, était présente avant 2008. Elle a disparu après l’arrêt de l’activité des industriels causant sa dissémination. Cependant, ces contaminants sont stockés dans les sédiments et peuvent être remis à disposition en cas d’évènements particuliers. Certains organismes, dont les moules, sont touchés par cette pollution, de même que le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">D’autre part, il existe une eutrophisation au niveau de cet étang. Ce phénomène est principalement dû à des rejets excessifs de nutriments tels que l’azote et le phosphore (d’origine urbaine, industrielle et agricole) et à la limitation des échanges hydrauliques entre la mer et l’étang (barrages sur le grau).</div>
Carte locale Bages-Sigean
Carte locale Bages-Sigean

Les opportunités d'intervention


<p>Sur les lagunes du Narbonnais, les principaux enjeux sont liés à la fois à des problèmes de qualité de l’eau (eutrophisation, contamination chimique, bactériologie), d’équilibre hydraulique (apports d’eau douce, échanges avec la mer), de gestion de marais périphériques et de coexistence des usages (pêche professionnelle, sports nautiques, chasse, etc.). Depuis la fin des années 90, avec l’émergence du Parc Naturel Régional, de nombreuses études et actions ont été réalisées sur le milieu lagunaire afin de le réhabiliter et de le valoriser. Une démarche de Contrat d’étang animée par le Parc Naturel Régional a permis sur la période 2005-2009 de coordonner et de dynamiser une centaine d’actions autour des étangs du Narbonnais . Parallèlement, un SAGE a été élaboré et officiellement approuvé en 2007 sur l’ensemble de la Basse Vallée de l’Aude. Ce document est actuellement en cours de révision, la nouvelle structuration doit être finalisée avant Janvier 2012.<br>Enfin, le renouvellement de la charte du Parc en 2008 a été l’occasion d’une concertation importante sur les enjeux de territoire et le mode d’organisation. Cette réflexion a permis de dégager de nouvelles priorités et perspectives de travail. La nouvelle charte de territoire pour la période 2010-2021 a été validée fin 2009.<br>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p>Le contrat pour les étangs du Narbonnais avait été signé en avril 2005 entre les principaux partenaires financiers (Etat, Agence de l’Eau, Région L.R., Département de l’Aude) et l’ensemble des communes, groupements de communes ou représentants des activités professionnelles présents sur le bassin versant des étangs. Ce programme, coordonné par le Parc naturel régional, a mobilisé plus de 61 millions d’euros sur 5 ans, pour plus de 100 actions réalisées.&nbsp;<br>Les signataires du contrat s’étaient donné comme objectif prioritaire l’amélioration de la qualité de l’eau et des milieux lagunaires. C’est donc sur cette thématique que les investissements les plus lourds ont été réalisés.&nbsp;<br>Une amélioration notable du fonctionnement des stations d’épuration : 22 millions d’€ investis&nbsp;<br>Sur l’ensemble du bassin versant, 16 stations d’épuration sont aux normes à la fin de l’année 2009 contre 7 en 2004. Plusieurs projets ont bénéficié d’aides bonifiées dans le cadre du contrat d’étangs. Aujourd’hui, 98% de la population du territoire est raccordée à une station aux normes.&nbsp;<br>Des aménagements importants pour limiter les rejets industriels : 35 millions d’€ investis&nbsp;<br>Les principales activités industrielles sont basées à Narbonne et à Port la Nouvelle. Les priorités ont été la réduction des rejets directs et la lutte contre les pollutions historiques et accidentelles.&nbsp;<br>Réduction des apports d’origine agricole : 1,3 million d’euros investis&nbsp;<br>L’amélioration des systèmes de traitement des effluents vinicoles (caves et distilleries) et la mise en route des aires de remplissage sécurisées de pulvérisateurs agricoles (3 sur le bassin versant) ont été les deux actions phare du volet agricole du contrat.&nbsp;<br>Les résultats des efforts engagés par tous les acteurs autour des étangs sont déjà visibles : sur l’étang de Bages-Sigean, la qualité de l’eau est en nette amélioration. De médiocre ou mauvaise, la qualité de l’eau vis-à-vis de l’eutrophisation est devenue bonne. C’est un des rares exemples de restauration lagunaire observés en Languedoc-Roussillon.</p>
Bages Sigean anse de l'olivier - PNR de la Narbonnaise
Bages Sigean anse de l'olivier - PNR de la Narbonnaise
Industrie - PNR de la Narbonnaise
Industrie - PNR de la Narbonnaise

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>En 2010, les objectifs de qualité vis-à-vis de l’eutrophisation pour Bages-Sigean fixés en 2004 dans le contrat d’étang sont en grande partie atteints. Les résultats obtenus dans le cadre du réseau de Suivi Lagunaire en 2009 et en 2010 permettent d’affirmer que la colonne d’eau est effectivement restaurée. Néanmoins, la colonne d’eau étant le compartiment qui réagit le plus rapidement, le prochain diagnostic complet de l’eutrophisation va permettre de voir si les autres compartiments plus intégrateurs (macrophytes, sédiments) sont également en cours de restauration.<br>Maintenant que la problématique eutrophisation semble en partie maîtrisée, les acteurs locaux se posent la question du besoin ou non d’aller encore plus loin en terme d’amélioration de la qualité trophique de l’eau et de l’impact que cela peut avoir sur la richesse biologique de la lagune et notamment sur les résultats de la pêche artisanale. Cette question primordiale pour les acteurs locaux renvoie aux nouvelles réflexions qui seront à mener dès 2011.&nbsp;<br>Par ailleurs, les efforts pour l’amélioration de la qualité des eaux doivent être poursuivis sur l’eutrophisation et renforcés sur les problématiques « Cadmium » et sur les sources de pollution microbiologiques notamment en lien avec la pérennité d’une activité halieutique sur la lagune (exploitation de gisements naturels de coquillages).</p>

Le suivi

<div><u>Eutrophisation</u> :<br>Dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, Des indicateurs de suivi ont été mis en place afin d’évaluer l’état d’eutrophisation de l’ensemble des lagunes du Languedoc-Roussillon dont l’étang de Bages-Sigean. Les résultats de l’année 2009 sur l’étang de Bages-Sigean indiquent que le milieu de l’étang est en très bon état vis-à-vis de l’eutrophisation, tandis que les bassins nord et sud affichent quant à eux un bon état. Concernant cette dernière station, son état stable depuis 4 ans est le signe d’une réelle restauration, notamment après une année pluvieuse comme 2009. On note également une nette amélioration au niveau de la concentration en ammonium par rapport aux autres années, due sans aucun doute à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Sigean en début d’été (1er juillet 2009).</div><div><u>Suivi des rejets des stations d’épuration (Parc Naturel Régional)</u> :<br>Entre 2002 et 2009, la diminution des flux de pollution amenés par les 6 stations proches de l’étang de Bages-Sigean est spectaculaire. Les différents paramètres ont chuté d’un facteur 5 (DCO) à un facteur 15 (DBO). Pour les sels nutritifs (azote et phosphore), les flux ont été divisés par 10 (soit 90% de baisse) entre 2002 et 2009, alors que les débits entrants sont assez stables. En effet, les recensements de la population indiquent que parallèlement la population a augmenté d’environ 11% (progression 1999–2007) sur ces communes.<br>Sur la période 2002–2009, la principale baisse est liée à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Narbonne (mi 2003) puis à la mise aux normes de celle de Port la Nouvelle (2005), et enfin celle de Sigean (2009).</div><div><u>Tableau de bord du contrat d’étangs :</u><br>Responsable de l’animation du contrat, le Parc naturel régional a élaboré un tableau de bord comme un outil d’évaluation et de communication sur l’avancement des différentes actions prévues, destiné à l’ensemble des acteurs locaux concernés par le contrat. Il sera mis à jour et présenté annuellement au comité d’étang.<br>Cet outil s’appuie sur une série de 20 fiches d’indicateurs qui sont réévalués chaque année. Deux grandes catégories d’indicateurs ont été définies afin d’estimer d’une part l’avancement des actions (travaux réalisés) et d’autre part leur impact sur le milieu (flux de pollution, qualité de l’eau…).<br>Ces indicateurs permettent de visualiser ce qui reste à faire pour atteindre les objectifs du contrat, et où vont les priorités pour les années suivantes.</div><div><u>Suivi mensuel de l’étang de Bages-Sigean</u> (paramètres physico-chimiques simples) est réalisé dans le cadre du FIL MED.</div>
Port de Bages - PNR de la Narbonnaise
Port de Bages - PNR de la Narbonnaise
Gestion hydraulique - PNR de la Narbonnaise
Gestion hydraulique - PNR de la Narbonnaise

Le bilan et les perspectives

<div>Les efforts fournis durant la période 2005-2009 ont visiblement porté leur fruit. En effet, d’après le bilan des résultats du contrat d’étang rédigé par le PNR de la Narbonnaise, certains points délicats sont en nette amélioration.&nbsp;<br>Tout d’abord, le contrat d’étang s’est révélé être un outil déterminant pour mobiliser des investissements importants, notamment pour la mise aux normes des stations d’épuration. Le contrat s’est avéré également un excellent outil de mobilisation des acteurs locaux et a créé une réelle dynamique qui a permis d’atteindre les principaux objectifs du programme.</div><div>Concernant les objectifs de départ énoncés dans le contrat, l’efficacité de l’action est inégale.</div><div><strong>1 &amp; 2. Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires /améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</strong><br>L’eutrophisation au niveau de l’étang est en régression depuis 2005, suite aux travaux de mises aux normes des stations d’épuration (suivi RSL).<br>Concernant la contamination par le Cadmium, la diminution marquée des teneurs dans les coquillages initiée en 2001 est aujourd’hui remise en cause puisque les concentrations dans les moules ont à nouveau dépassé le seuil réglementaire en février 2008.&nbsp;<br>Enfin, gestion des eaux du canal de la Robine doit être améliorée.</div><div><strong>3. Restaurer et gérer les marais périphériques</strong><br>Un inventaire des zones humides a été réalisé à l’échelle du Département de l’Aude par le CG11 tandis qu’une base de données complémentaire a été élaborée dans le cadre de Natura 2000.<br>La définition des objectifs de gestion des zones humides est de l’ordre de 69% (100% prévus) et le taux de mise en oeuvre) est de l’ordre de 39% (50% prévus).</div><div><strong>4. Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire</strong><br>L’exploitation des gisements de palourdes du sud de l’étang de Bages-Sigean reste à ce jour interdite en raison de leur qualité microbiologique.</div><div><strong>5. Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</strong><br>Des objectifs de gestion des usages sur l’étang de Bages-Sigean et des mesures à mettre en place ont été fixés dans le cadre des groupes de travail.<br>La fréquentation du public devait être maîtrisée (taux de réalisation non connu).</div><div><strong>Perspectives</strong><br>- Poursuivre l’amélioration de la qualité de l’eau sur l’ensemble du bassin versant : limiter l’impact de la pollution historique par le cadmium, prévenir les risques de pollutions accidentelles, continuer la lutte contre l’eutrophisation…<br>- Continuer d’améliorer la gestion hydraulique de la lagune&nbsp;<br>- Approfondir les connaissances et améliorer la gestion des marais périphériques<br>- Gérer la ressource en eau : mettre en place une stratégie territoriale en matière d’économie de l’eau : vers un regroupement des instances de concertation sur l’eau et les milieux lagunaires dans le Narbonnais (SAGE, Natura 2000, Charte du Parc naturel régional…).</div>

La valorisation de l'opération

<p>L’état d’avancement du contrat d’étangs a fait l’objet d’articles dans le bulletin mensuel du Parc diffusé en 3 400 exemplaires.<br>Des réunions publiques annuelles ont eu lieu dans les communes du tour d’étang ou du bassin versant, pour faire connaître les résultats des suivis menés sur les milieux lagunaires et les actions engagées pour leur restauration.<br>Des communiqués de presse ont été diffusés lors d’actions phares du programme d’actions mais aussi pour les rencontres annuelles du comité d’étangs.<br>De nombreux documents ont été mis en ligne sur le Site Internet du PNR de la Narbonnaise : dossier d’agrément, contrat signé, bilans techniques et financiers, programmes d’actions et tableaux de bord annuels, évènements majeurs, communiqués et dossiers de presse…<br>Enfin, le contrat d’étangs a été diffusé sur le site national GEST’EAU (SAGE et contrats de milieux).</p>

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications

Coûts

<p>A l'origine du contrat d'étang 31 millions d'euros avaient été prévus. Le coût total à la fin de l'opération était de 61 millions d'euros : le détail du bilan financier du contrat d’étangs est donné dans les annexes du bilan.</p>
Coût des études 450000
Coût des acquisitions 0
Coût des travaux et aménagement 60500000
soit, le coût à l'hectare : 11500.00 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 61000000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - DREAL Languedoc-Roussillon - Europe - Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse - Conseil général de l'Aude - Chambre de Commerce et d'Industrie Narbonne Lézignan-Corbières Port-La-Nouvelle - Chambre d'agriculture de l'Aude - Conseil régional du Languedoc-Roussillon - Communes et intercommunalités
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional de la Narbonnaise

Contacts Karine Dusserre / Eric Voque / Laurent Benau
  Domaine de Montplaisir, 11000 NARBONNE

info@parc-naturel-narbonnaise.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>RESEAU DE SUIVI LAGUNAIRE LANGUEDOC-ROUSSILLON. (2009). Bilan des résultats 2009 et programme 2010. Ifremer, Cépralmar, Agence de l’eau RMC et Région Languedoc-Roussillon : 24.</p><p>&nbsp;</p>
<div>PNR DE LA NARBONNAISE. (2010). Contrat pour les étangs du Narbonnais : Bilan et Evaluation 2005 -2009 : 103 + annexes.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010</a></div><p>&nbsp;</p>
<p>PNR DE LA NARBONNAISE. Suivi simplifié des étangs du Narbonnais.<br><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs</a></p><p>&nbsp;</p>
<div>DUSERRE, K., BENAU, L. (2010). Suivi des rejets des stations d’épuration proches des étangs et de leur impact sur le milieu lagunaire. Etangs de Bages-Sigean et de La Palme - Résultats de l’année 2009. Parc naturel régional de la Narbonnaise : 50.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf</a></div><p>&nbsp;</p>
<p>NOE, V. (2007). Restauration des milieux lagunaires vis à vis de l’eutrophisation en Languedoc- Roussillon. Mémoire de stage de Master Professionnel en Economie et Environnement. Université de la Méditerranée Marseille, Cepralmar Montpellier, 51.</p><p>&nbsp;</p>
<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&amp;page=alo&amp;cid=23368</a></p>

Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)

Page mise à jour le 06/03/2018
Créée le 22/01/2011

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2007
octobre 2007
Surface concernée par les travaux 0.40 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE)

Non renseigné

Type hydrogéomorphologique Gestion conservatoire de la tourbière de la Salesse (81)

Contexte réglementaire Parc Naturel Régional
Autres Espace Naturel Sensible
Loi Loi montagne

Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000

Non concerné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) TARN (81)
Communes(s) MURAT-SUR-VEBRE (81192)

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restauration des habitats de la tourbière.</p>
<p>Remontée le niveau de nappe en bouchant une partie du réseau de drainage.</p>
<p>&nbsp;Lutter contre la fermeture du milieu.</p>
<p>Mettre en place une gestion par le pâturage afin de pérenniser l'effet des travaux réalisés.</p>

Le milieu et les pressions

<p>Le site est une tourbière de pente de 12 hectares enclavée en forêt domaniale de la Salesse, au coeur des Monts de Lacaune.</p><p>La végétation est dominée par la moliniaie, par endroits sous sa forme à sphaignes.</p><p>Deux espèces végétales remarquables sont présentes sur le site: la linaigrette vaginée (<em>Eriophorum vaginatum)</em> et le lycopode officinal (<em>Lycopodium clavatum</em>)</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span lang="FR">D’anciens travaux forestiers ont conduit à la création d’un réseau de fossés drainants dans les années 70. Le pâturage a été abandonné il y a environ 60 ans. L'assèchement du milieu a conduit à une colonisation par la calune, la bruyère et le saule.</span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>

Les opportunités d'intervention


<p>L’Office national des forêts est un adhérent depuis 2003 du réseau SAGNE, qui intervient pour la protection des tourbières en Midi-Pyrénées, et est gestionnaire du site. Il y a eu un plan de gestion et négociation pour inclusion de ces travaux.</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">SAGNE a proposé la réalisation des opérations mentionnées, par le biais du PG. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Il est à noter la contribution d’un forestier, agent technique local particulièrement motivé, ayant saisi l’occasion de cette réalisation. Sagne a monté le dossier, allant chercher des crédits.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Les 20 ha de la tourbière étaient les seuls concernés par cette coopération (pas de sites voisins concernés).<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Acteurs&nbsp;: Sagne, ONF, un agriculteur (éleveur bovin),<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Pas de contrats déterminants.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements


<p>Dans le cadre du plan de gestion, le réseau Sagne et l'Office National des Forêts ont réalisé une cartographie des habitats, du réseau de drains et un inventaire floristique avant les travaux.</p><p>Les travaux ont été réalisés par la SCOP Sagne. 70 barrages-seuils ont été installés pour traiter environ 590 mètres linéaires de fossés. Les travaux ont été réalisés avec un engin «&nbsp;Kastor&nbsp;» muni d’une pelle mécanique. Les drains ont été bouchés en prenant des matériaux de bords de fossés et en sur-creusant de petites mares en amont de chaque barrage. Les bouchons des fossés ont été munis d’un dispositif de trop-plein latéral évitant le surcreusement du bouchon. L’ensemble s’est spontanément végétalisé au bout de 3 saisons, sans que des marques d’érosion aient été constatées. La remontée du niveau de nappe a été immédiate&nbsp;et reste durable, selon les constatations de l’agent local.</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Pour limiter l’impact&nbsp;des travaux, l’engin Kastor est muni de roues basse pression. Le périmètre qui ne devait pas être impacté a été délimité et respecté. Les précautions habituelles&nbsp;ont été prises : nettoyage du matériel lors du passage d’un chantier à l’autre, utilisation de bacs de rétention pour recevoir les huiles moteur, maintenance des engins faite en-dehors du site.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>En complément de cette restauration hydraulique, 4000 mètres carrés de moliniaie ont été broyés et des bosquets de saules partiellement déboisés sur 3000 mètres carrés. Cette ouverture du milieu a été entretenue par la mise en place d'un pâturage bovins (Galloway).</p>

La démarche réglementaire

Non renseigné



La gestion


<p>La tourbière de la Salesse est gérée par le pâturage.&nbsp;Les animaux&nbsp;utilisés sont des vaches écossaises (race Galloway).</p><p>Environ 15 mères plus leurs veaux occupent les 12 hectares de tourbière. La durée de pacage est variable selon les années (fonction de la météo et de la disponibilité en herbe sur d’autres terrains du parcours), mais se déroule en général de juin à octobre.</p><!--StartFragment--><!--EndFragment-->

Le suivi

<p>Un suivi botanique (plantes supérieures) a été réalisé chaque saison après 2007 par un agent de l'Office National des forêts. Une expertise des habitats naturels a été effectuée par SAGNE.</p><p>Il n’est pas encore possible de tirer des conclusions définitives, vu le faible recul. Aucun dispositif piézométrique n'ayant été installé, l'effet du bouchage des drains sur la montée du niveau de nappe n'a pu être mesuré.</p><!--EndFragment--> <!--StartFragment-->

Le bilan et les perspectives

<div>Un bilan à 5 ans serait souhaitable, mais la possibilité de sa réalisation n’est pas acquise financièrement.&nbsp;Les quelques mesures de suivi réalisées montrent&nbsp;néanmoins que les habitats à préserver semblent être favorisés. Globalement la moliniaie devrait rester le milieu dominant, mais sa variété floristique devrait être accrue. Par ailleurs, le tapis de sphaignes semble en bon état, alors qu’elles dépérissaient auparavant.</div><div><!--StartFragment--> <!--EndFragment--></div><p>Le gestionnaire considère que cette opération a été positive et souhaite une 2<sup>e</sup> tranche de travaux, laquelle doublera les surfaces de fossés traités mais agira toujours sur les mêmes 12 ha de tourbière.</p><div>Le facteur déterminant&nbsp;ayant permis le succès de l’opération réside dans l'entente et la compréhension qui se sont établies entre les différents partenaires. Aucunes difficultés techniques n'ont été rencontrées lors de l'opération.</div> <div>&nbsp;</div><div><span style="" lang="FR">Il est prévu de développer d’autres opérations plus ou moins semblables sur d’autres sites ONF à l’échelle du grand sud-ouest.&nbsp;</span>L’ONF souhaite prendre des initiatives sur d’autres communes de l’Hérault, après avoir constaté grâce à la présente opération que les restaurations étaient possibles avec les techniques développées.</div><!--StartFragment--><!--EndFragment--> <!--StartFragment--><!--EndFragment-->

La valorisation de l'opération

<p>La valorisation est restée faible. Quelques visites du site pour le public ont été réalisées.</p><p>Un projet de création d'un sentier de découverte en périphérie du site est à l'étude</p><!--StartFragment--> <!--EndFragment-->

Coûts

<p>Travaux (barrages seuils/broyage et décapage)&nbsp;: 3700 €</p><p>Bucheronnage&nbsp;: 1900 €</p><!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Clôture (fourniture et pose)&nbsp;: 1510 €<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p><!--StartFragment--> <!--EndFragment--> <p>&nbsp;</p>
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 7110

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Office National des Forêts (20%) - Département (30%) - Agence de l'Eau Adour-Garonne (50%)
Partenaires techniques du projet - Rhizobiome (81 470 PECHAUDIER) - Scop SAGNE (81470 PECHAUDIER) - Eleveur et adhérents du réseau SAGNE


Maître d'ouvrage Office National des Forêts

Contacts
  Office National des Forêts Tarn 5, rue Christian d’Espic 81000 CASTRES

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Reméandrage du Vistre et création d’un chenal d’étiage sur le Buffalon

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 15/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2002
novembre 2004
Linéaire concerné par les travaux 4200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Vistre
Distance à la source 11.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen 2.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR133
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) GARD (30)
Communes(s) BOUILLARGUES (30047)
NIMES (30189)
RODILHAN (30356)
Région OCCITANIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restaurer la morphologie et le fonctionnement naturel du cours d’eau.</p>
<p>Réduire le risque d’inondation.</p>
<p>Réduire les apports en pollution directe et diffuse.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;Le Vistre est un fleuve côtier, qui prend sa source au nord-est de Nîmes. Il s’écoule sur 46 kilomètres à travers une vallée de faible pente. Le bassin versant de 580 km2 est dominé par des cultures, mais celles-ci sont en régression devant l’urbanisation croissante.<br>Entre 1947 et 1951, le Vistre connaît de lourdes modifications de son tracé : recalibrage, rectification de méandres. Puis, dans les années cinquante, un important réseau de fossés est créé dans le lit majeur. Par manque d’entretien du cours d’eau, de nombreux curages sont effectués par le syndicat de curage et d’aménagement du Vistre. Au final, le Vistre est rectiligne, s’est enfoncé de 1 à 2 mètres et a triplé sa capacité hydraulique ce qui conduit à une banalisation des habitats du cours d’eau. La ripisylve perchée est de ce fait déconnectée du lit mineur. Le Vistre connaît également des problèmes de qualité d’eau. Il constitue le milieu récepteur des rejets de la station d’épuration de Nîmes et des autres communes du bassin versant. Les débits du Vistre sont alors fortement influencés par les rejets de la station d’épuration constituant jusqu’à 90 % du débit d’étiage de la rivière.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Le syndicat mixte du bassin versant du Vistre (SMBVV) est créé en 1998 pour mettre en place une politique de restauration du bassin versant. Ses nouvelles orientations visent l’amélioration du fonctionnement naturel de la rivière. En 2000, suite à l’étude morphologique du bassin du Vistre, un schéma d’intervention est proposé. Il comprend trois actions pilotes de restauration : deux sur le Vistre et une sur son affluent, le Buffalon. De plus, le Vistre est identifié par le SDAGE RMC (1996) comme cours d’eau prioritaire vis-à-vis de l’eutrophisation. Un arrêté préfectoral classe ce cours d’eau en zone sensible au titre de la directive « Eaux résiduaires urbaines » (1991). Cette procédure renforce la légitimité des actions sur le cours d’eau.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Les sites pilotes retenus se trouvent pour partie sous emprises communales. Cependant, quelques acquisitions foncières et expropriations de terrains agricoles ont été nécessaires.</p> <p>• Sur la commune de Bouillargues, le Vistre est reméandré sur 1 900 mètres. Cette action s’accompagne de la création d’un lit d’étiage et d’un lit moyen, de la végétalisation des berges et de la restauration de zones humides. Quatre hectares d’anciens bassins de lagunage sont remodelés, créant ainsi un vaste champ d’expansion des crues. Ces actions nécessitent 86 000 m3 de terrassement.<br>• Sur le Vistre à la Bastide, à Nîmes, un reméandrage léger, un chenal d’étiage et des plantations sont réalisés sur 900 mètres. Ces aménagements nécessitent 51 000 m3 de terrassement et la mise en place de plus de 15 000 végétaux.<br>• Sur le Buffalon, les travaux consistent à remodeler les berges, créer un lit d’étiage dans le lit moyen, planter des haies et des bandes enherbées sur les terres agricoles et aménager une zone de rétention des eaux sur un affluent. 1 400 mètres de cours d’eau sont concernés par cette action.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>&nbsp;L’équipe du SMBVV effectue des travaux de gestion de la ripisylve dans le but de maintenir le milieu ouvert.</p>

Le suivi

<p>&nbsp;Aucun état initial n&rsquo;est réalisé, cependant un diagnostic global du bassin versant était réalisé en 2000. Il mettait l&rsquo;accent sur la nécessité d&rsquo;engager des opérations de restauration des cours d&rsquo;eau du bassin versant. En 2006-2007, une étude du suivi de la qualité environnementale globale des sites est menée (physiso-chimie, flore, faune&hellip;). En 2008 et 2009, des suivis concernant les macrophytes, les invertébrés et la qualité physico-chimique de l&rsquo;eau sont menés par le Cemagref sur le site de Bouillargues. Ces suivis s&rsquo;inscrivent dans une convention Cemagref-agence de l&rsquo;eau. Un nouveau suivi est prévu pour 2010.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>&nbsp;Les suivis réalisés sur les invertébrés mettent en évidence dans les secteurs restaurés l’apparition de peuplements rhéophiles (zones de courants), faiblement à moyennement tolérants à la pollution. Ces résultats montrent que le milieu s’est diversifié, notamment en termes de vitesse de courant et que la qualité de l’eau s’est améliorée. Dans les secteurs non aménagés, le peuplement reste limnophile (zones stagnantes) et plus tolérant à la pollution.<br>La renaturation permet un développement intéressant de la végétation qui assure une compétition avec la colonisation des espèces invasives telles que la jussie.</p> <p>La restauration du Vistre permet la reconquête de zones humides directement en relation avec le cours d’eau. Les travaux permettent le stockage et le ralentissement des écoulements hydrauliques en période de crue. Ainsi, plus de 40 000 m3 d’eau peuvent être stockées dans les zones humides adjacentes.<br>L’effet sur les riverains de l’aval est positif puisqu’ils indiquent qu’ « en période d’inondation le niveau d’eau reste le même mais que l’eau n’a plus la violence destructrice d’avant les aménagements ». Les élus sont également satisfaits car la crue centennale de 2005 n’a pas fait de dégâts dans les secteurs aménagés, prouvant le bon fonctionnement hydraulique et la bonne tenue des aménagements.<br>Ces trois sites pilotes sont menés avec des techniques différentes ; ils n’en sont que plus riches en enseignements. Leur retour d’expérience permet aujourd’hui au syndicat d’engager un nouveau projet de restauration. Ainsi, 4,5 kilomètres de cours d’eau à l’aval de la future station d’épuration de Nîmes vont être restaurés prochainement. Un état initial sera réalisé et de nouvelles acquisitions foncières seront nécessaires. À la demande des propriétaires des parcelles peu exploitables en bord de cours d’eau, le syndicat s’oriente vers de nouvelles expropriations. Il travaille en partenariat avec la chambre d’agriculture pour contractualiser les conditions d’expropriation avec les agriculteurs.<br>Le syndicat est également porteur d’un schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) et a contractualisé un programme d’actions de prévention des inondations (PAPI). Dans le cadre du SAGE, une étude sociologique portant sur la perception de la rivière par les riverains est en cours de réalisation. En complément de cette étude, le Cemagref réalise une étude socio-économique pour un programme de recherche (résultats pour fin 2010).</p>

La valorisation de l'opération

<p>&nbsp;Des articles dans le bulletin du syndicat et dans la presse au moment des travaux sont parus et une exposition a été organisée en 2007. Un sentier de découverte sur le site de Bouillargues à l’attention des scolaires sera prochainement réalisé. Sur le Buffalon, les élèves du lycée agricole réalisent un sentier d’éco-interprétation.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions 113 000 € HT
Coût des travaux et aménagement Non renseigné
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 2 034 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau (45 %) - État (33 %) - conseil régional (12 %) - syndicat mixte du bassin versant du Vistre (6 %) - syndicat d’aménagement et de gestion des cours d’eau et milieux aquatiques du Gard (4 %)
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture de la forêt (DDAF) - agence de l’eau


Maître d'ouvrage Syndicat mixte du bassin versant du Vistre
Contacts Sophie Serre
  Syndicat mixte du bassin versant du Vistre - 30132 Caissargues
sophie.serre-jouve@syndicat-vistre.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&nbsp;Malavoi J. (2006). Retour d’expérience d’opérations de restauration de cours d’eau et de leurs annexes, menées sur le bassin RMC : 133.</p>

Travaux ponctuels de diversification du lit mineur et de valorisation paysagère sur le bassin versant de l’Hers-Mort

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 10/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Modification de la géométrie du lit mineur/moyen
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2004
novembre 2009
Linéaire concerné par les travaux 41000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L’Hers-Mort
Distance à la source 35.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
14.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 3.00 ‰
Débit moyen 4.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Plan de Prévention des Risques, Zone Naturelle dans les Plans Locaux d'Urbanisme
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR164
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Région(s) MIDI-PYRENEES
Département(s) HAUTE-GARONNE (31)
Communes(s) AUCAMVILLE (31022)
BALMA (31044)
BAZIEGE (31048)
BELBERAUD (31057)
BRUGUIERES (31091)
CASTELGINEST (31116)
ESCALQUENS (31169)
LABEGE (31254)
LAUNAGUET (31282)
MONTESQUIEU-LAURAGAIS (31374)
MONTGAILLARD-LAURAGAIS (31377)
MONTGISCARD (31381)
MONTLAUR (31384)
SAINT-ALBAN (31467)
SAINT-JORY (31490)
SAINT-SAUVEUR (31516)
TOULOUSE (31555)
VILLENOUVELLE (31589)
Région OCCITANIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Apporter une valeur ajoutée à l’hydrosystème et permettre une réappropriation du milieu par les élus, les riverains et la population.</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Diversifier les habitats du cours d’eau.<br>&nbsp;</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Tester de nouvelles techniques de restauration.</p>

Le milieu et les pressions

<p>L’Hers-Mort est un affluent rive droite de la Garonne de 87 kilomètres de long, classé en deuxième catégorie piscicole. Il draine un bassin versant d’une superficie de 1 530 km2 très agricole et très urbanisé.<br>Le bassin de l’Hers-Mort présente actuellement un très faible intérêt écologique. La faune et la flore à proximité immédiate du cours d’eau sont peu diversifiées. L’Hers-Mort présente de fortes variations de débit selon les saisons. Il a de tout temps généré des inondations pénalisantes pour les activités humaines. Afin d’améliorer cette situation, plusieurs séries de travaux furent réalisées : drainage, rectification du lit, recalibrage, curage et déplacement du cours d’eau à la périphérie de Toulouse. Ces travaux et leurs conséquences (surcreusement du lit, augmentation de la pente et disparition quasiment systématique de la végétation rivulaire), ainsi que la mise en place de nombreuses protections de berge en enrochements ont provoqué une accélération de la vitesse du courant conduisant à des phénomènes d’incision du lit et de déstabilisation des berges. Par endroit, la roche mère est apparente. Ce cours d’eau est aujourd’hui classé comme « masse d’eau fortement modifiée » (MEFM).</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La volonté politique actuelle du bassin versant de l’Hers-Mort est de sortir de la logique d’intervention systématique dans le cours d’eau. Il a donc été décidé d’adopter une approche « pas à pas » qui se veut pragmatique : il s’agit d’accompagner les processus d’ajustement naturel du cours d’eau en faisant arrêter tous les travaux injustifiés et en limitant les actions à quelques travaux ponctuels répartis dans le temps et l’espace. Par ailleurs, l’agglomération toulousaine souhaite améliorer la qualité de l’eau de l’Hers-Mort, le paysage et l’attrait de la rivière auprès de la population. Le schéma directeur de l’agglomération toulousaine (SDAT, valant SCOT) intègre dans son volet « Préservation du cadre de vie et de l’environnement » la vallée de l’Hers-Mort au « réseau vert et bleu » d’agglomération ce qui renforce cette démarche. Les interventions sur le cours s’inscrivent dans un programme pluriannuel de restauration de l’Hers-Mort porté par le Syndicat mixte du bassin versant de l’Hers (SMBVH).</p>

Les travaux et aménagements

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Les travaux ont été réalisés de manière ponctuelle mais se répartissent sur un linéaire correspondant à 75 % de la masse d’eau. Les fortes contraintes foncières, agricoles et urbaines, n’ont pas permis de travailler en dehors du lit mineur du cours d’eau. Les travaux ont consisté à stopper les interventions systématiques de curage et de « sur-protection » des berges et des rives, afin de lui permettre de se restaurer naturellement. Quelques travaux ponctuels sont toutefois réalisés avec l’objectif de réduire le gabarit du cours d’eau et d’accélérer les processus naturels d’érosion et de sédimentation. Ils ont consisté à diversifier les écoulements et à détaluter et végétaliser les berges par des plantations d’arbustes et d’hélophytes adaptés. <br>A titre d’exemple, 8 épis alternés de 6 mètres de large ont été positionnés dans le cours d’eau entre Saint-Alban et Castelginest. Ces derniers étaient constitués de matériaux terreux issus du décaissage des berges sur de courts linéaires, correspondant à 5700 m3 renforcés dans leur partie aval par des blocs. <br>A Toulouse, les travaux ont consisté en la création de risbermes et en la mise en place de blocs. Des plantations ont également été réalisées : 520 arbres et arbustes de pays, 300 hélophytes, 220 boutures de saule ont été plantés.</p> <p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">En 2011, le SMBVH a réalisé deux autres opérations de diversification un peu plus ambitieuses (recharge sédimentaire ponctuelle, recréation d'une sinuosité dans le lit mineur, mise en place de risbermes) sur les secteurs de Balma et Launaguet dans le but de stopper l'incision et resserrer les écoulements.<br>&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Un état initial généraliste a été réalisé entre 1995 et 2000 par des bureaux d&rsquo;étude. En 2001&nbsp;des expertises ont été complétées par le maître d&rsquo;ouvrage. La végétation rivulaire, le fonctionnement hydro-géomorphologique et les conditions morphologiques (cartographie des faciès d&rsquo;écoulement) du cours d&rsquo;eau ont été caractérisés par l&rsquo;étude de photos aériennes et des prospections de terrain. Suite aux travaux, aucun &nbsp;suivi au sens &laquo;&nbsp;scientifique&nbsp;&raquo; du terme n&rsquo;a été réalisé. L&#39;évolution des sites est observée très régulièrement, puis un &laquo;&nbsp;affinage&nbsp;&raquo; le cas échéant des travaux est effectué&nbsp;: campagnes de réensemencement, de bouturage et de plantations.&nbsp; <font face="Times New Roman"><span style="COLOR: #3366ff; FONT-SIZE: 12pt"><!--?xml:namespace prefix = o /--><o:p></o:p></span></font></p>

Le bilan et les perspectives

<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Les habitats du cours d’eau se sont diversifiés. On observe un retour progressif de ce dernier à un fonctionnement morphodynamique naturel. L’absence de suivi scientifique ne permettra pas d’évaluer les gains biologiques. Le mauvais état chimique des eaux, engendre le développement d’algues filamenteuses et le colmatage du substrat dans les zones lentiques. <br>Ce projet a permis la réappropriation du cours d’eau et du paysage par les élus et les riverains. Les épis permettant d’accéder « à pied sec » au niveau de l’eau. La population riveraine, les pêcheurs et les promeneurs peuvent aborder la rivière sous un angle nouveau et modifier ainsi la vision qu’ils avaient de celle-ci. <br>Grâce à l’approche « pas à pas », le projet reste une réussite tant sur le plan sociologique que technique. Il a nécessité de mener de nombreuses actions pédagogiques auprès des élus et riverains afin de leur expliquer l’intérêt de laisser le cours d’eau retrouver un fonctionnement morpho-dynamique naturel tout en les rassurant sur les risques encourus.<br>Des économies pourront être effectuées grâce à l’arrêt des travaux lourds et coûteux effectués de manière systématique sur ce cours d’eau. <br>Le SMBVH prévoit d'autres opérations en 2012 et continuera ce type de travaux en fonction notamment des opportunités d'acquisition foncière. Une étude pour la définition d'un espace de mobilité sur l'Hers-mort et ses affluents vient par ailleurs d'être lancée, début 2012, par le syndicat.<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Le SMBVH a mis en place des actions de communication sur ces aménagements par le biais notamment de son magazine. De nombreuses réunions et journées d’information ont été menées auprès des élus et des partenaires institutionnels.</p><p style="TEXT-ALIGN: justify">Une vidéo a également été réalisée dans le cadre des trophées de l'eau 2010.</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 30 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 400 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 430 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau à hauteur de 80 % - Syndicat mixte du bassin versant de l’Hers (20 %) - Conseil régional - Conseil général
Partenaires techniques du projet


Maître d'ouvrage Syndicat mixte du bassin versant de l’Hers (SMBVH)

Contacts Matthieu Maurice
  Cellule technique du SMBVH 45, rue Paule Raymondis 31200 Toulouse
matthieu.maurice.hers@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique de la vallée de l’Hers-Mort (1995). Étude multi-critères du bassin versant de l’Hers-Mort – Constat de la situation actuelle – Propositions d’un programme d’actions : 43 + annexes.</p>
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