Les Zones Humides de la vallée du Lot : Biodiversité & Protection

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
-
Animation
Age du public
Enfant (7 à 11 ans)
Type de public
Scolaire
Tarif
Gratuit
Réservation obligatoire
oui
Téléphone
675109688
Préciser avant quelle date
Animateur
Alexandre BOURREAU
Téléphone de l'animateur
0675109688
Adresse électronique de l'animateur
Saisissez une heure de début
9h
Saisissez une durée
2h
Précisez
Tous les jours, du mardi au vendredi, entre 9h et 12h (2h modulables)
Résumé de l'animation
2 ateliers pour découvrir et mieux comprendre le rôle des zones humides:
- les zones humides, fonctionnement et reproduction du brochet
- La biodiversité des milieux aquatiques
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
Les informations seront envoyées lors de l'inscription
Lieu Dit
Site Ramsar
non
Nom de la structure
FDAAPPMA47
Adresse
44 cours du 9ème-de-Ligne BP 225
Code Postal
47006
Ville
AGEN Cedex
Nom et Prénom du contact
Alexandre BOURREAU
Téléphone du contact
0675109688
Adresse électronique du contact
Logo
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Non
Localisation
POINT (0.81958199999997 44.388664)
Appartenance à un ou plusieurs de ces réseaux nationaux d'acteurs
Fédération nationale des pécheurs de France
Page mise à jour le 18/01/2018

Les zones humides

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
Animation
Age du public
Adulte (+ de 18 ans)
Type de public
Familial
Tarif
Gratuit
Réservation obligatoire
oui
Téléphone
558733785
Préciser avant quelle date
Animateur
Hélène Laborde
Téléphone de l'animateur
0558733785
Adresse électronique de l'animateur
Nombre de personnes maximum
25
Saisissez une heure de début
10h
Saisissez une durée
2h
Résumé de l'animation
Venez découvrir l’importance d’une zone d’expansion de crue. Connaissez-vous son histoire ? Son rôle ? Comment chaque jour elle vous permet de vivre mieux en régulant les crues, en absorbant les polluants ? Comment elle permet de sauver le petit peuple inféodé aux zones humides ?
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
A préciser ci-dessous
Indications sur le lieu de RDV ou Adresse
Parking du site des Saligues de l'Adour
Code Postal animation
40270
Ville animation
Bordères-et-Lamensans
Lieu Dit
Complément d'information en cas d'intempérie
Pas de remplacement de l'animation en cas de mauvais temps
Site Ramsar
non
Reconnaissance(s) et protection(s) du site
Espace Naturel Sensible
Nom de la structure
Département des Landes
Adresse
23 rue Victor Hugo
Code Postal
40025
Ville
Mont-de-Marsan
Nom et Prénom du contact
JEGOUX Jérôme
Téléphone du contact
0558054162
Adresse électronique du contact
Logo
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Oui
Localisation
POINT (-0.36071370000002 43.7759253)
Appartenance à un ou plusieurs de ces réseaux nationaux d'acteurs
Assemblée des départements de France
Page mise à jour le 18/12/2017

Les zones Humides de l'Agenais: Biodiversité & Protection

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
-
Animation
Age du public
Enfant (7 à 11 ans)
Type de public
Scolaire
Tarif
Gratuit
Réservation obligatoire
oui
Téléphone
675343333
Préciser avant quelle date
Animateur
Robin FAUGERE
Téléphone de l'animateur
0675343333
Adresse électronique de l'animateur
Saisissez une heure de début
9h
Saisissez une durée
2h
Précisez
Tous les jours, du mardi au vendredi, de 9h à 12h (horaires modulables)
Résumé de l'animation
Ateliers proposés par la Fédération de pêche du Lot-et-Garonne sur le rôle des zones humides pour la biodiversité; et par la Réserve Naturelle de la Frayère d'Alose sur le fonctionnement d'une réserve naturelle en ville.
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
Les informations seront envoyées lors de l'inscription
Site Ramsar
non
Reconnaissance(s) et protection(s) du site
Site Natura 2000
Réserve naturelle régionale
Nom de la structure
FDAAPPMA47
Adresse
44 cours du 9ème-de-Ligne BP 225
Code Postal
47006
Ville
AGEN Cedex
Nom et Prénom du contact
Alexandre BOURREAU
Téléphone du contact
0675109688
Adresse électronique du contact
Logo
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Non
Localisation
POINT (0.60217899999998 44.200867)
Appartenance à un ou plusieurs de ces réseaux nationaux d'acteurs
Fédération nationale des pécheurs de France
Page mise à jour le 18/01/2018

Mise à ciel ouvert du ruisseau de Cubes par création d’un bras de contournement à Châteauneuf-les-Bains

Page mise à jour le 19/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2013
avril 2014
Linéaire concerné par les travaux 140 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau de Cubes
Distance à la source 8.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
5.00 m
Pente moyenne 2.50 ‰
Débit moyen 0.14 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR1688
Référence du site Natura 2000
FR8301034
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) PUY-DE-DOME (63)
Communes(s) CHATEAUNEUF-LES-BAINS (63100)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la continuité piscicole.
Favoriser les activités de loisirs.
Améliorer l’aspect paysager du centre bourg.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le ruisseau de Cubes est un affluent de la Sioule et un sous-affluent de l&rsquo;Allier. Ce ruisseau de tête de bassin est long de 8,4 km. Son bassin versant de 15,5 km2 connaît peu d&rsquo;impact anthropique : l&rsquo;occupation des sols se par&shy;tage entre zones forestières et agricoles, l&rsquo;activité prin&shy;cipale étant le pâturage extensif. La Sioule et l&rsquo;Allier ont un grand intérêt environnemental, leurs affluents jouant un rôle important dans le cycle biologique de certaines espèces comme l&rsquo;écrevisse à pieds blancs (recensée sur certains affluents) ou la truite fario.</p><p style="text-align: justify;">Le ruisseau de Cubes est classé en listes 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. La qualité de ce cours d&rsquo;eau est bonne mais la rupture de la continui&shy;té écologique, 30 m en amont de la confluence avec la Sioule, constitue l&rsquo;un de ses problèmes majeurs. En effet, en 1950, une usine d&rsquo;embouteillage est construite sur le ruisseau dans la traversée du centre-bourg de Châ&shy;teauneuf-les-Bains. Cette construction recouvre le ruisseau sur 74 m de long. En 1960, la commune continue ses aménagements urbains avec la construc&shy;tion d&rsquo;un parking le long de la RD231. Le ruisseau est alors recouvert sur 190 m. Cette galerie constitue, de par ses dimensions et ses conditions d&rsquo;obscurité complète, un obstacle majeur pour la circulation des poissons.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la présence de deux ouvrages dans la partie aval du tunnel (à 70 m de la confluence avec la Sioule) limite également les possibilités de franchis&shy;sement piscicole avec un seuil de 70 cm de hauteur et une zone d&rsquo;écoulement rapide en béton de 70 m de long offrant une lame d&rsquo;eau inférieure à 5 cm, en amont direct du seuil.</p><p style="text-align: justify;">Ainsi le ruisseau de Cubes, reconnu comme un cours d&rsquo;eau à forte potentialité piscicole, n&rsquo;est accessible que sur 30 m à partir de la confluence avec la Sioule, le reste de son cours étant inaccessible.</p>
Carte locale
Carte de localisation du ruisseau de Cubes

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La première étude sur ce ruisseau est réalisée par l&rsquo;Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA) locale en 2003. Elle met en avant l&rsquo;intérêt piscicole du ruisseau de Cubes et la rupture de la continuité au niveau de la zone recouverte. Suite à ce constat, une réflexion pour restaurer ce cours d&rsquo;eau est engagée de façon infor&shy;melle par les principaux partenaires techniques : le Syndicat mixte d&rsquo;aménagement touristique du bassin de la Sioule (SMAT), la Direction départementale des territoires (DDT), l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et la Fédération dépar&shy;tementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique du Puy-de-Dôme (FDAAPPMA 63). Associée à cette réflexion, la com&shy;mune, propriétaire de ces ouvrages hydrauliques et maître d&rsquo;ouvrage, mandate en 2009 un cabinet d&rsquo;ar&shy;chitecture pour définir son programme d&rsquo;aménage&shy;ment de bourg dans le but de valoriser le patrimoine architectural. Les actions qui en découlent ont pour objectifs :</p><ul><li style="text-align: justify;">d&rsquo;améliorer l&rsquo;aspect paysager du centre-bourg avec l&rsquo;attrait d&rsquo;un cours d&rsquo;eau visible, l&rsquo;aménage&shy;ment d&rsquo;une place et d&rsquo;une passerelle ;</li><li style="text-align: justify;">de mettre en conformité les ouvrages hydrauliques infranchissables avec l&rsquo;article L. 432-6 du Code de l&rsquo;environnement (aujourd&rsquo;hui L. 214-17).</li></ul><p style="text-align: justify;">Le SMAT, porteur du contrat territorial en cours d&rsquo;élaboration à cette époque, se porte alors assistant à maître d&rsquo;ouvrage, la commune n&rsquo;ayant pas les com&shy;pétences nécessaires dans ce domaine. La gestion du dossier et la concertation avec les partenaires tech&shy;niques sont portées par l&rsquo;animateur du futur contrat.</p><p style="text-align: justify;">La première étude de faisabilité est finalisée en décembre 2011 et conclut à la nécessité de créer un nouveau lit pour le ruisseau de Cubes afin de contourner le tunnel sur 110 m.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;investissement de la commune pour acquérir les parcelles concernées par les travaux est l&rsquo;un des leviers pour mener à bien ce projet. La commune ayant peu d&rsquo;habitants, la mise en place d&rsquo;actions de communication ne s&rsquo;avère pas nécessaire, les travaux étant très bien acceptés par la population qui com&shy;prend l&rsquo;intérêt de la valorisation paysagère.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux consistent à créer une rivière de contour&shy;nement de la partie aval du tunnel et à aménager ce dernier pour dévier les eaux vers le nouveau lit. La partie amont de l&rsquo;ancien lit couvert est conservée et aménagée avec une rampe à macrorugosité.</p><p>Les travaux débutent par le terrassement du nou&shy;veau lit sur 160 m. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un lit emboité, conçu pour permettre le transit d&rsquo;une crue décennale et le maintien d&rsquo;une lame d&rsquo;eau suffisante en étiage pour le franchissement piscicole. Ce nouveau lit est constitué de quatre tronçons homogènes sur le plan hydromorphologique, depuis l&rsquo;actuel passage cou&shy;vert jusqu&rsquo;à la confluence avec la Sioule. Les berges sont en partie stabilisées par des gabions, des fas&shy;cines ou des géotextiles en fibre de coco pour limiter la divagation du cours d&rsquo;eau. Une recharge sédimen&shy;taire du fond du lit est réalisée pour y diversifier les écoulements.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>L&rsquo;enlèvement des embâcles sur l&rsquo;ouvrage en macro&shy;rugosités est effectué par la commune qui assurera aussi l&rsquo;entretien de la ripisylve lorsque cela sera né&shy;cessaire.</p>

Le suivi

<p>Seule une pêche de sauvetage est réalisée en 2013, avant de mener les travaux. Aucun suivi post-travaux n&rsquo;est mis en place.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Lors de la pêche de sauvetage, seuls quelques trui&shy;telles et vairons sont recensés. Mais, deux semaines après les travaux, une quarantaine de truites sont vues en aval d&rsquo;un seuil encore présent en amont de l&rsquo;usine. La libre circulation de la faune aquatique du ruisseau de Cubes est donc assurée sur près de 160 m jusqu&rsquo;à cet ouvrage. La recharge granulométrique, réalisée pour améliorer l&rsquo;aspect visuel et paysager du ruisseau, a permis aussi de diversifier ses habitats.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Les points forts de cette action : </strong></p><ul><li>rendu plus attrayant, ce nouveau site connait au&shy;jourd&rsquo;hui une fréquentation plus importante. Les habitants et les touristes apprécient la présence du cours d&rsquo;eau.</li></ul><p>&nbsp;</p><p><strong>Les points faibles de cette action : </strong></p><ul><li>le surdimensionnement et la stabilisation du nou&shy;veau lit pour limiter les débordements potentiels lors des crues ;</li><li>l&rsquo;impossibilité d&rsquo;ouvrir le ruisseau sur son tracé d&rsquo;origine.</li></ul><p>&nbsp;</p><p>Cette opération s&rsquo;inscrit comme la première phase de la restauration du ruisseau de Cubes. La seconde, lancée depuis, consiste à améliorer la franchissabilité des trois seuils situés juste en amont des travaux et dont l&rsquo;usine d&rsquo;embouteillage est propriétaire.</p><p>Cette première action de restauration de la conti&shy;nuité écologique a servi d&rsquo;exemple pour le nouveau contrat territorial. Une autre opération de mise à ciel ouvert a concerné une ancienne source busée pour l&rsquo;alimentation en eau potable.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Cette action est présentée sur les sites inter&shy;net des différents organismes associés. Une vidéo tournée par l&rsquo;animateur du contrat territorial présente cette opération <em>(http:// www.riviere-sioule.fr/MO-chateauneuf-les&shy;bains)</em>. Dans le cadre du contrat territorial, des articles ont été publiés. Une visite sur le terrain a été organisée dans le cadre d&rsquo;une journée de formation technique sur ce type d&rsquo;opération pour d&rsquo;autres anima&shy;teurs et différents techniciens de rivières du département du Puy-de-Dôme. Sur le site restauré, une passerelle a été construite avec une partie vitrée, de façon à apercevoir la faune piscicole qui transite dans le cours d&rsquo;eau circulant en dessous. Des panneaux sont disposés un peu partout sur le site pour présenter les espèces présentes et décrire les aménagements réalisés. Enfin, une nouvelle place a été aménagée dans le bourg (valorisation de l&rsquo;espace urbain).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 73 930 € HT
Coût des acquisitions 20 950 € HT
Coût des travaux et aménagement 137 800 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 202 680 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">Cette opération a été très bien acceptée par les habitants et les commerçants. Elle participe à la fois à l&rsquo;amélioration écologique du ruisseau des Cubes et à l&rsquo;amélioration paysagère du centre-bourg. Aujourd&rsquo;hui les personnes qui passent devant ces aménagements ont envie de s&rsquo;arrêter, les touristes ont aussi été agréablement surpris. Les panneaux de communication mis en place permettent de sensibiliser les personnes qui se baladent sur le site. La commune de Châteauneuf-les-Bains est prête à réitérer ce type de travaux si cela est nécessaire. En résumé, c&rsquo;est un bel aménagement ! &raquo;<br />Daniel Sauvestre, maire de Châteauneuf-les-Bains.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %), Fonds européen de développement régional (FEDER) (30 %), FDAAPPMA 63 (10 %), - commune de Châteauneuf-les-Bains (10 %).
Partenaires techniques du projet - Onema, DREAL Auvergne, DDT Puy-de-Dôme, Conseil départemental du Puy-de-Dôme, - SMAT du bassin de la Sioule, SMAD des Combrailles, FDAAPPMA 63, AAPPMA, Agence de l’eau Loire-Bretagne


Maître d'ouvrage Commune de Châteauneuf-les-Bains
Contacts
  Mairie - 63390 châteuneuf-les-Bains
mairie-chat-les-bains@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage Commune de Châteauneuf-les-Bains
Contacts
Mairie - 63390 châteuneuf-les-Bains
mairie-chat-les-bains@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Ruisseau les Cubes - Rapport définitif. Somival, mars 2013, 14 pages.<br />&bull; Ruisseau de Cubes - Appui technique pour la suppression d&rsquo;un obstacle à la continuité écologique par la conception d&rsquo;un nouveau lit à ciel ouvert. Burgeap, décembre 2012, 46 pages.</p>

Remise à ciel ouvert de la Sonnette et effacement d’un étang à Saint-Laurent-de-Céris

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2012
mars 2014
Linéaire concerné par les travaux 280 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Sonette
Distance à la source 4.80 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 0.88 ‰
Débit moyen 0.10 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFRR6-1
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Département(s) CHARENTE (16)
Communes(s) SAINT-LAURENT-DE-CERIS (16329)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Sécuriser le site .
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Sonnette est un cours d&rsquo;eau de 22 km, qui conflue avec le Son pour former le Son-Sonnette, affluent rive gauche de la Charente. Son bassin versant mesure 85 km2 et est occupé essentiellement par l&rsquo;élevage bovin. La Sonnette est classée comme réservoir biologique, liste 1 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Pour le bassin versant de la Charente, elle joue un rôle de pé&shy;pinière d&rsquo;espèces et abrite entre autres la truite fario, le chabot et la lamproie de planer.</p><p style="text-align: justify;">Le cours de la Sonnette et du Son-Sonnette est fractionné par de nombreux ouvrages qui perturbent le transport sédimentaire et la libre circulation piscicole. Parmi ces ou&shy;vrages, dix-sept sont désignés prioritaires pour les pois&shy;sons migrateurs dont celui de l&rsquo;usine de Saint-Laurent-de-Céris, infranchissable.</p><p style="text-align: justify;">Avant d&rsquo;être acquis par la commune de Saint-&shy;Laurent-de-Céris en 2000, le site de l&rsquo;usine a connu une longue activité industrielle : l&rsquo;ancien moulin à foulon devient usine textile, puis usine de pantoufles. L&rsquo;activité industrielle a nécessité divers aménagements du site, dont certains im&shy;pactant directement la Sonnette : création d&rsquo;un étang de 3 000 m2 pour alimenter le bief de l&rsquo;usine ; couverture de la rivière sur le site même de l&rsquo;usine sur un linéaire de 140 m, en aval du plan d&rsquo;eau. L&rsquo;étang est équipé d&rsquo;un déversoir d&rsquo;orage et de quatre vannes à crémaillère non fonctionnelles, qui font obstacle à la circula&shy;tion piscicole et au transit sédimentaire. L&rsquo;étang est très envasé (jusqu&rsquo;à un mètre de vase) et la lame d&rsquo;eau très réduite (10 à 55 cm). La rivière enterrée est entièrement maçonnée ; elle fait également obstacle à la circulation piscicole du fait de l&rsquo;obscurité et de la présence d&rsquo;un seuil de 50 cm de haut auquel s&rsquo;ajoute une rupture de pente d&rsquo;un mètre juste en aval des vannes. De plus, un lavoir en amont du site industriel présente un seuil bétonné de 55 cm, équipé d&rsquo;une vanne non fonctionnelle, qui fait lui-aussi obstacle à la continui&shy;té ; la zone d&rsquo;influence est de 70 m.</p><p style="text-align: justify;">Ces différents aménagements sont à l&rsquo;origine d&rsquo;une dégradation de la qualité de l&rsquo;eau, d&rsquo;une uniformisa&shy;tion et d&rsquo;un colmatage des habitats.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Carte de localisation de la sonette
Carte de localisation de la sonette

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le syndicat intercommunal d&rsquo;étude et d&rsquo;aménage&shy;ment hydraulique (SIEAH) du bassin du Son-Sonnette avait connaissance de la non-conformité de l&rsquo;étang de Saint-Laurent-de-Céris à la réglementation rela&shy;tive à la libre circulation piscicole, de la vétusté des vannes et de la fragilisation des fondations du souterrain. En parallèle, la mairie souhaitait aménager la friche industrielle (logements et commerces), sans projet paysager ni vraie volonté d&rsquo;intégrer la rivière. Le président du syndicat propose l&rsquo;ajout d&rsquo;un volet environnemental mais se heurte à une vive opposi&shy;tion du conseil municipal, la population étant très attachée à l&rsquo;image de l&rsquo;ancienne usine, pourvoyeuse historique d&rsquo;emplois. Face aux coûts de la mise aux normes de l&rsquo;étang et de la vidange, la municipali&shy;té accepte de céder son droit d&rsquo;eau et de remettre le site en état. À l&rsquo;issue de l&rsquo;étude préalable, après concertation, un scénario d&rsquo;aménagement est retenu : effacement de l&rsquo;étang, réouverture de la rivière et aménagement du lavoir.</p><p style="text-align: justify;">Le projet de simple réhabilitation de l&rsquo;ancienne friche industrielle devient ainsi un projet global, conciliant un volet urbanistique, paysager et écologique.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux se déroulent en deux étapes, sur deux années : effacement du plan d&rsquo;eau, puis aménage&shy;ment du lavoir et ouverture de la rivière souterraine.</p><p>Les vannes du plan d&rsquo;eau sont supprimées et la vi&shy;dange réalisée. Après ressuyage des sédiments, de la terre végétale est apportée pour aménager l&rsquo;em&shy;prise de l&rsquo;ancien étang. Des arbres (essences locales adaptées) sont ensuite plantés. L&rsquo;ancien étang ne fait pas l&rsquo;objet de lourds travaux de terrassement, le parti étant pris de laisser le cours d&rsquo;eau retracer na&shy;turellement son lit. La banque de graines de l&rsquo;étang permet une recolonisation végétale rapide des bords de la rivière.</p><p>Lors de la réouverture de la rivière souterraine, sur un linéaire de 90 m, deux bâtiments sont démontés pour des raisons d&rsquo;accès au cours d&rsquo;eau et de stabi&shy;lité. La remise à ciel ouvert de la rivière débute par la suppression du toit et des murs. Les matériaux des murs sont conservés et réutilisés pour l&rsquo;aménage&shy;ment du lit et des berges.</p><p>Dans la partie amont, compte tenu des contraintes foncières et des enjeux sécuritaires, le tracé en plan est très contraint. Les berges sont retalutées, enro&shy;chées, ensemencées et plantées. Les risques d&rsquo;in&shy;cision sont bloqués par la mise en place de seuils noyés. La recréation d&rsquo;un lit mineur diversifié permet de restaurer des habitats plus favorables aux espèces rhéophiles.</p><p>Dans la partie aval, la remise à ciel ouvert ne peut pas être totale (linéaire de 50 m), pour des raisons de sécurité (salle polyvalente à l&rsquo;aplomb). Des puits de lumière sont installés. Sous la voute de béton, la rupture de pente est supprimée par la création d&rsquo;une rampe en enrochements.</p><p>Enfin le seuil du lavoir est équipé d&rsquo;une rampe en enrochements rustiques, permettant son franchisse&shy;ment.</p><p>&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Arrêté préfectoral résiliant l'autorisation d'activité de l'usine et prescrivantj les conditions de remise en état compatibles avec la continuité écologique du cours d'eau.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.2.4.0 (A) Vidanges d'étangs ou de plans d'eau

La gestion

<p class="CM11" style="text-align:justify;line-height:12.0pt">Le site est géré comme un espace vert.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Lors de l&rsquo;état initial (2011), les suivis portent sur le peuplement de macroinvertébrés benthiques ; deux stations sont définies, en amont du lavoir et en aval de la rivière souterraine. Il n&rsquo;est pas prévu pour l&rsquo;instant de les reconduire. Les pêches de sauvegarde, réalisées en 2012 avant vidange de l&rsquo;étang et en 2013 avant remise à ciel ou&not;vert de la rivière, permettent d&rsquo;établir l&rsquo;état du peuplement piscicole sur le site. À l&rsquo;issue des travaux, un suivi est instauré dans l&rsquo;ancienne zone d&rsquo;emprise de l&rsquo;étang. Il porte sur le peuplement piscicole, avec une première pêche effectuée en 2013 (n+1), la seconde étant programmée pour 2016 (n+3). Lors de l&rsquo;étude préalable, des profils en long et en travers sont réalisés. Après les travaux, de nouveaux profils sont relevés en 2012 et en 2014. D&rsquo;autres sont à programmer, lorsque le lit de la rivière sera un peu plus stabilisé. Un suivi piézométrique est également entrepris afin de connaitre l&rsquo;évolution de la nappe d&rsquo;accompagnement au niveau de l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancien étang.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Cette opération permet de rétablir l&rsquo;accès pour les poissons à 4,8 km de cours d&rsquo;eau plus amont et aux habitats favorables à la reproduction de la truite fario.</p><p>Les banquettes ont toutes été modifiées par la rivière et la granulométrie évolue sur certains secteurs, avec moins de fines sur l&rsquo;amont notamment.</p><p>Le suivi piézométrique, réalisé avant et après la vi&shy;dange, met en évidence de faibles variations de la nappe qui semblent plutôt liées aux conditions mé&shy;téorologiques.</p><p>Au niveau de l&rsquo;étang, trois mois après la vidange, les rives étaient totalement végétalisées. Dans la por&shy;tion remise à ciel ouvert, la végétation aquatique et humide a commencé à s&rsquo;installer un an après la fin des travaux.</p><p>La pêche électrique, réalisée en juillet 2013 à l&rsquo;empla&shy;cement de l&rsquo;ancien étang, montre une recolonisation du secteur par la truite fario, le vairon et la lamproie de Planer. Mais le chabot est absent et les effectifs des autres espèces restent inférieurs à ceux attendus. En revanche, des gardons, des carpes communes et des épinochettes sont présents, alors qu&rsquo;ils ne de&shy;vraient théoriquement pas se rencontrer sur cette partie du bassin versant.</p><p><strong>Points faibles : </strong>avant les travaux, le projet n&rsquo;a ja&shy;mais eu l&rsquo;adhésion de la population locale, trop at&shy;tachée à l&rsquo;ancienne friche industrielle. Des compro&shy;mis ont dû être trouvés afin d&rsquo;emporter l&rsquo;accord du conseil municipal : conservation du lavoir et d&rsquo;une partie de la rivière souterraine (pour des raisons de sécurité publique).</p><p><strong>Points forts :</strong> la concertation menée par le SIEAH Son-Sonnette, associée à un important travail de communication, est l&rsquo;élément clé de l&rsquo;aboutisse&shy;ment de ce projet, qui a permis d&rsquo;ajouter à un projet d&rsquo;aménagement urbain, un volet paysager suppor&shy;tant un projet de restauration hydromorphologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">La restauration de la Sonnette a été très valorisée après les travaux, notamment au sein du bassin Adour -Garonne. Des visites sur site ont été organisées avec un groupe d&rsquo;élus d&rsquo;un syndicat de rivière voisin, avec les techni&shy;ciens de la fédération de pêche du Poitou-Charentes, ainsi qu&rsquo;avec les techniciens de rivière du départe&shy;ment de la Charente. Enfin, une journée de sensibi&shy;lisation a eu lieu avec l&rsquo;école primaire communale ; elle a été l&rsquo;occasion de présenter la rivière et de plan&shy;ter des arbres sur les berges.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 11 450 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 110 470 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 121 920 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Adour-Garonne (AEAG) (61,2 %), Région Poitou-Charentes (18,9 %), SIEAH Son-Sonnette (11,7 %), - commune de Saint-Laurent-de-Céris (10,3 %), Département de la Charente (7,7 %).
Partenaires techniques du projet - AEAG, Région Poitou-Charentes, Onema, DDT 16, Cellule migrateurs, Département de la Charente - cellule rivière - Fédération départementale de pêche de Charente, Association de pêche (AAPPMA).


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette

Contacts Camille Lafourcade
  SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr

Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette
Syndicat intercommunal d'étude et d'aménagement hydraulique du bassin du Son-Sonnette
Contacts Camille Lafourcade
SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr Camille Lafourcade
SIEAH du bassin Son-Sonnette
sieah.sonsonnette@orange.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Adour Garonne - Revue de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau, n&deg;128, décembre 2014, pages 9-10.<br />&bull; Répertoire d&rsquo;exemples du réseau des TMR (techniciens médiateurs de rivières) :<br />http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/fichiers/113/75/2015-SIEAHSonsonnette-mise_a_ciel_ouvert.pdf</p>

Balade scientifiquement contée dans le Marais de Beychevelle

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
Animation
Age du public
Tout âge
Type de public
Tout Public
Tarif
Gratuit
Réservation obligatoire
oui
Téléphone
651574813
Préciser avant quelle date
Animateur
Clémence Menegazzi, Eric Lavelatte, Sébastien Simon et Emilie Combes
Adresse électronique de l'animateur
Nombre de personnes maximum
25
Saisissez une heure de début
14h30
Saisissez une durée
4h30
Résumé de l'animation
Balade sur le Marais de Beychevelle sous plusieurs angles :
- Natura 2000 : démarche et actions
- Naturaliste : faune et flore
- Hydraulique : rôles des chenaux
- Pause contée sur les légendes locales.
A l'issue de la balade, goûter chaud à partager suivie d'une soirée contes et légendes.
Partenaire(s) de l'animation
CPIE Médoc, ADN, SIBV Centre Médoc Gargouilh
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
A préciser ci-dessous
Indications sur le lieu de RDV ou Adresse
Château Caronne Sainte Gemme
Code Postal animation
33112
Ville animation
Saint-Laurent-Médoc
Lieu Dit
Château Caronne Sainte Gemme
Ville intempérie
Saint-Laurent-Médoc
Complément d'information en cas d'intempérie
Une salle sera mise à disposition.
Site Ramsar
non
Reconnaissance(s) et protection(s) du site
Site Natura 2000
Nom de la structure
Pays Médoc
Adresse
21 avenue du Général de Gaulle
Code Postal
33112
Ville
Saint-Laurent-Médoc
Nom et Prénom du contact
Ménégazzi Clémence
Logo
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Non
Localisation
POINT (-0.77772300000004 45.130735)
Code Postal intempérie
33112
Page mise à jour le 18/12/2017

Retour dans son talweg d’origine et restauration de la continuité écologique de la Coignardière

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Restauration de frayères
Hydromorphologie

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2012
octobre 2013
Linéaire concerné par les travaux 515 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Coignardière
Distance à la source 1.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne 13.00 ‰
Débit moyen 1.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR0475
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
30381
30386

Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) ORNE (61)
Communes(s) MADELEINE-BOUVET (LA) (61241)
MOUTIERS-AU-PERCHE (61300)
Région NORMANDIE

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer la continuité écologique.
Diversifier les écoulements et les habitats.
Pérenniser la prise d’eau incendie et l’alimentation du plan d’eau situé en contrebas.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Corbionne et ses affluents &ndash; dont le ruisseau de la Coi&shy;gnardière &ndash; bénéficient depuis le 8 avril 2002 d&rsquo;un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB). Cet APPB est motivé par la présence d&rsquo;une faune piscicole remar&shy;quable, constituée d&rsquo;espèces patrimoniales telles que l&rsquo;écrevisse à pieds blancs, l&rsquo;ombre commun, la truite fario et la lamproie de Planer. Seul l&rsquo;ombre commun n&rsquo;est pas présent dans la Coignardière.</p><p style="text-align: justify;">Avec un linéaire total de 1 800 m et une largeur plein bord inférieure à 2 m, la Coignardière est un très petit cours d&rsquo;eau de tête de bassin versant. Toutefois, sa force motrice a été depuis longtemps valorisée. En effet, ce ruisseau, grâce au détournement de son cours sur près de 500 m, alimentait le moulin de la Bonnechère, signalé sur la carte de Cassini du XVIIIe siècle. L&rsquo;activité de minoterie existe toujours mais ne fait plus in&shy;tervenir la force hydraulique. L&rsquo;ouvrage du mou&shy;lin, d&rsquo;une hauteur de chute de 4,7 m lorsque les vannes sont fermées, constitue un obstacle ma&shy;jeur à la continuité écologique. Son infranchissa&shy;bilité empêche notamment la truite fario d&rsquo;accé&shy;der aux zones de frai situées plus en amont. La zone de remous mesure environ 350 m de long. L&rsquo;ancien lit en fond de talweg s&rsquo;est peu à peu comblé et a pris l&rsquo;aspect d&rsquo;un fossé.</p><p style="text-align: justify;">Plus récemment, deux ouvrages ont été construits en aval de la décharge du moulin. Le premier est un déversoir créant une réserve incendie. Une prise d&rsquo;eau y a également été installée afin d&rsquo;alimenter un plan d&rsquo;eau situé quelques dizaines de mètres en contrebas. La ré&shy;serve d&rsquo;eau est fortement ensablée et envasée. La hauteur de chute est de 70 cm et la longueur de la zone de remous est de 90 m. Le second ouvrage, situé quelques dizaines de mètres en aval est composé d&rsquo;une vanne manuelle. Il provoque une hauteur de chute de 50 à 60 cm et une zone de re&shy;mous d&rsquo;une longueur d&rsquo;environ 20 m. Cet ouvrage sert uniquement à remonter la ligne d&rsquo;eau au niveau de la propriété adjacente et n&rsquo;a donc pas d&rsquo;utilité particulière. Ces deux ouvrages sont infranchissables par la faune piscicole.</p>
Carte de localisation de la Coignardière
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Une étude réalisée en 2011 à l&rsquo;échelle du bassin ver&shy;sant de la Corbionne (par la Société d&rsquo;études pour la restauration et l&rsquo;aménagement des milieux aqua&shy;tiques - Serama) identifie les principales perturba&shy;tions de la continuité écologique. Avec ses trois ou&shy;vrages infranchissables, une partie de son linéaire dévié et son potentiel halieutique élevé, le cours d&rsquo;eau de la Coignardière apparaît alors comme un site à fort enjeu de restauration à l&rsquo;échelle du terri&shy;toire. Une partie des cours d&rsquo;eau du bassin versant de la Corbionne est classée en liste 2 au titre de l&rsquo;ar&shy;ticle L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Tout ou&shy;vrage doit donc être géré, entretenu et équipé se&shy;lon des règles définies par l&rsquo;autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou l&rsquo;exploitant pour assurer la libre circulation des espèces piscicoles et des sédiments. Lors de l&rsquo;initiation du projet en 2010-2011, les listes complémentaires de cours d&rsquo;eau n&rsquo;étaient pas encore parues. Toutefois, les élus de la communauté de communes du Perche rémalardais, au vu de la version de travail de ces listes, souhaitent anticiper les obligations réglementaires en enga&shy;geant définitivement la démarche.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;absence d&rsquo;usage justifiant la préservation des ou&shy;vrages du moulin de Bonnechère et de celui situé le plus en aval contribue également à faciliter l&rsquo;émer&shy;gence du projet.</p>

Les travaux et aménagements

<ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le retour de la Coignardière dans son talweg</strong></li></ul><p style="text-align: justify;">Le lit mineur est recréé à l&rsquo;aide d&rsquo;une pelle méca&shy;nique suivant la pente naturelle du terrain sur un linéaire de 385 m, depuis le début du bief du mou&shy;lin jusqu&rsquo;à la confluence avec le bras de décharge du moulin. Le nouveau lit étant aménagé au sein d&rsquo;une parcelle privée, le propriétaire souhaite limi&shy;ter les aménagements sur sa pâture, raison pour la&shy;quelle le tracé est rectiligne. D&rsquo;une largeur d&rsquo;1,5 m, le lit mineur a été surcreusé de 20 cm par rapport à son niveau topographique final afin d&rsquo;accueillir la recharge en granulat. Cette couche d&rsquo;armure est composée d&rsquo;un mélange de pierres, de cailloux et de graviers (Ø 2-256 mm), issus des champs alentours, complétés par un tiers de granulats (Ø 0-31,5 mm) issus de carrière. Le profil en travers est façonné de manière à créer un chenal en position centrale. La recharge est plus importante en pied de berge afin de constituer des banquettes.</p><p style="text-align: justify;">À ce niveau, le cours est bordé de part et d&rsquo;autre par des pâtures et joue un rôle important pour l&rsquo;abreuvement des bovins. Deux abreuvoirs gués sont aménagés et des clôtures sont mises en place de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau. Des granulats sont installés à l&rsquo;amont du bief du moulin afin de rediriger le flux d&rsquo;eau vers le nouveau lit. Cette opération est précé&shy;dée d&rsquo;une pêche de sauvegarde des poissons.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>La suppression du seuil de la réserve incendie </strong></li></ul><p style="text-align: justify;">La réserve incendie étant fortement ensablée et en&shy;vasée, la première étape consiste à retirer les batar&shy;deaux du déversoir au cours d&rsquo;une période de hautes eaux. Ceci permet non seulement la dévalaison d&rsquo;une partie des sédiments de la réserve à incendie, mais également de ceux qui colmataient les fonds du lit en amont de l&rsquo;ouvrage. Le déversoir est démantelé et le radier en béton est dérasé au brise-roche hydrau&shy;lique. L&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage abaissant la ligne d&rsquo;eau, les berges situées en amont sont réaménagées avec un noyau de blocs sur lequel est apposé un mé&shy;lange de pierres, de cailloux et de graviers puis une couche de terre de 5 cm. La prise alimentant l&rsquo;étang en contrebas est déplacée afin que celle-ci ne soit pas hors d&rsquo;eau suite aux travaux.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>L&rsquo;aménagement du secteur aval </strong></li></ul><p style="text-align: justify;">La vanne et sa potence sont démantelées. Cette opé&shy;ration entraîne une baisse importante de la ligne d&rsquo;eau, dénoyant un radier de pont situé quelques di&shy;zaines de mètres en amont. Aussi, cinq pré-barrages sont installés entre l&rsquo;ancienne vanne et le pont rou&shy;tier afin de ne pas rompre la continuité écologique. Ces pré-barrages sont composés d&rsquo;enrochements non liaisonnés d&rsquo;une taille comprise entre 25 et 50 cm.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Régime de liberté au titre de l'article L. 214-1 du Code de l'Environnement

La gestion

<p class="CM9" style="text-align:justify;line-height:12.0pt">Les riverains assurent l&rsquo;entretien des berges et du lit mineur dont ils sont propriétaires.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Une étude de la faune piscicole en amont du moulin de la Bonnechère est conduite en 2009, avant la réalisation des travaux. La technique mise en œuvre est celle de l&rsquo;indice d&rsquo;abondance truite (IAT), permettant d&rsquo;apprécier l&rsquo;abondance de truites juvéniles. Un suivi de la faune invertébrée benthique (IBGN), de la reproduction des truites fario (IAT) et des analyses physicochimiques devrait être réalisé à partir de 2016 pour évaluer l&rsquo;impact des aménagements sur le milieu.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Avant les travaux, seuls les trois cents derniers mètres de ce ruisseau de tête de bassin étaient librement connectés avec la Corbionne, soit environ 15 % de son linéaire total. Les aménagements réalisés réta&shy;blissent totalement la continuité écologique de la Coignardière sur 1 km. Ils aboutissent également, grâce à la remise en fond de talweg de son cours, à la restauration hydromorphologique d&rsquo;un linéaire de près de 400 m.</p><p style="text-align: justify;">La pêche électrique d&rsquo;inventaire réalisée dans le sec&shy;teur amont avant les travaux soulignait la qualité du milieu en tant que zone de frai pour la truite fario. L&rsquo;arrêté préfectoral de protection de biotope pré&shy;cise également l&rsquo;intérêt de ces secteurs apicaux pour l&rsquo;écrevisse à pattes blanches et la lamproie de Planer. Étant donné l&rsquo;intérêt de ce secteur, les effets béné&shy;fiques de ce décloisonnement devraient également être perceptibles sur le réseau hydrographique situé plus en aval, notamment sur la Corbionne.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi biologique et physicochimique des opé&shy;rations, prévu pour les années à venir, devrait per&shy;mettre d&rsquo;apprécier les effets de ces aménagements.</p><p style="text-align: justify;">Une attention particulière devra être portée à la dy&shy;namique de colonisation par l&rsquo;écrevisse de Californie, absente à ce jour dans la Coignardière mais présente plus en aval, notamment dans la Corbionne.</p><p style="text-align: justify;">Durant l&rsquo;hiver 2012-2013, des précipitations relative&shy;ment fortes détruisent partiellement des secteurs de berges. Des blocs sont donc ajoutés pour stabiliser les quelques secteurs dégradés susceptibles de subir une érosion excessive, l&rsquo;assise de ces berges ayant été ini&shy;tialement reconstituée de façon à structurer le cours d&rsquo;eau et à favoriser l&rsquo;installation d&rsquo;habitats naturels.</p><p style="text-align: justify;">Le point faible de cet aménagement est la rectitude du tracé du lit dans son ancien talweg.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le projet de restauration de la Coignar&shy;dière a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un reportage de France 3 Basse-Normandie, diffusé dans le journal télévisé régional (&laquo; le 12-13 &raquo; du 17 octobre 2012). Un article de presse est également paru dans un journal local (<em>Le Perche</em>, le 24 octobre 2012).</p><p>Le site est présenté aux élus et aux riverains lors de l&rsquo;inauguration ainsi qu&rsquo;aux adminis&shy;trés, grâce à la parution d&rsquo;un article dans le bulletin de la communauté de communes. Le techni&shy;cien de rivière a par ailleurs eu l&rsquo;occasion de faire visi&shy;ter le site à un de ses homologues chargé d&rsquo;un bassin versant voisin et désireux de voir le résultat des tra&shy;vaux. Situé en majeure partie sur des terrains privés, le site n&rsquo;est pas librement accessible. Les visites ont donc été limitées en nombre.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 5 900 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 30 430 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 540 € HT
Coût total de l’opération 38 720 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne : 50 % ; Conseil régional de Basse-Normandie : 30 % ; - Communauté de communes du Perche rémalardais : 20 %.
Partenaires techniques du projet - Fédération de l’Orne pour la pêche et la protection du milieu aquatique ; CATER Basse-Normandie


Maître d'ouvrage Communauté de communes du Perche rémalardais

Contacts Aurélien Cabaret
  technicien de rivières de la CCPR 27 rue de la Tuilerie, 61110 Dorceau
rivieres@percheremalardais.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Continuité Écologique. Ruisseau de la Coignardière. Dossier<br />pour la déclaration d&rsquo;intérêt général, Serama, Février 2012, 46<br />pages.<br />&bull; Étude de définition de projets pour le rétablissement de la<br />continuité écologique sur le bassin versant de la Corbionne,<br />Serama, 2011, 129 pages.<br />&bull; Réalisation d&rsquo;indices d&rsquo;abondance truite dans le cadre de<br />l&rsquo;étude préalable au contrat de restauration et d&rsquo;entretien de<br />la Corbionne, Serama, 2009, 23 pages.</p>

Restauration de la continuité écologique par remise de la rivière de Poix dans son talweg d’origine à Poix-de-Picardie

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2013
octobre 2013
Linéaire concerné par les travaux 430 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La rivière de Poix
Distance à la source 4.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
3.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
4.20 m
Pente moyenne 5.36 ‰
Débit moyen 0.56 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRAR51
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
38293

Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Département(s) SOMME (80)
Communes(s) POIX-DE-PICARDIE (80630)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les habitats aquatiques.
Rétablir la continuité piscicole et sédimentaire.
Favoriser les activités de loisir (promenade, pêche, etc.).

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La rivière de Poix, affluent des Évoissons et sous-affluent de la Selle, est une rivière de tête de bassin, longue de 11 km. Elle prend sa source dans la commune d&rsquo;Hescamps. Depuis juillet 2012, ce cours d&rsquo;eau de première catégorie piscicole est classé en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Des espèces inféodées à ce type de milieu sont observées, telles que la truite fario, la lamproie de Planer, le chabot et l&rsquo;anguille.</p><p style="text-align: justify;">Son bassin versant de 93 km2 est principalement occupé par l&rsquo;agriculture (56 % de l&rsquo;occupation du sol). On observe un colmatage important du substrat de la rivière par des matières fines, conséquence du lessivage des terres mises à nu. Ce phénomène impacte la qualité des habitats aquatiques et nuit au développement des espèces inféo&shy;dées aux rivières de tête de bassin, qui recherchent principalement des cours d&rsquo;eau rapides, bien oxygénés et avec des substrats grossiers.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Poix-de-Picardie, la rivière a été dérivée de son fond de vallée au cours du XXe siècle. Deux seuils ont été construits sur ce lit perché pour ennoyer les terres agricoles environnantes. Ces seuils d&rsquo;une hauteur de 0,6 m et de 0,2 m sont infranchis&shy;sables par les poissons et créent un remous d&rsquo;environ 50 m. Aucun usage ne leur est actuellement associé. Ils rompent la continuité écologique, empêchant no&shy;tamment les salmonidés d&rsquo;accéder à leurs zones de frayère. Ils ont également des conséquences sur l&rsquo;hy&shy;dromorphologie du cours d&rsquo;eau : arrêt du transport sédimentaire, dépôt de sédiments fins, uniformisa&shy;tion des faciès d&rsquo;écoulement, etc.</p>
Carte de localisation de la rivière de Poix
Carte de localisation de la rivière de Poix

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat mixte d&rsquo;aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (Ameva) est créé suite aux inondations de 2001 qui ont causé de nombreux dégâts sur ce territoire. Entre 2008 et 2009, l&rsquo;Ameva réalise un diagnostic complet des cours d&rsquo;eau du bassin versant de la Somme et de ses affluents afin de mettre en place un programme d&rsquo;actions pour lutter contre les inondations et atteindre les objectifs fixés par la directive cadre européenne sur l&rsquo;eau. Ce dia&shy;gnostic met en avant plusieurs problématiques dont le cloisonnement des rivières du bassin de la Somme, facteur d&rsquo;altération prépondérant de la qualité et de la fonctionnalité des milieux aquatiques. Suite à cela, plusieurs plans de gestion émergent dont celui porté par l&rsquo;Association syndicale autorisée de la Selle (ASA de la Selle, maître d&rsquo;ouvrage sur cette opération), pour une durée de cinq ans (2011-2015). La restau&shy;ration de la continuité écologique de la rivière de Poix fait partie des actions inscrites dans ce plan de gestion. De plus, le classement, depuis 2012, de la ri&shy;vière en liste 2 (art. L. 214,17) oblige les propriétaires d&rsquo;ouvrage à rétablir la continuité écologique dans un délai de cinq ans.</p><p style="text-align: justify;">Afin d&rsquo;y remédier et de restaurer les fonctionnali&shy;tés de la rivière sur la commune de Poix-de-Picardie, l&rsquo;action de remise du cours d&rsquo;eau dans son lit d&rsquo;ori&shy;gine est privilégiée à un simple effacement des petits seuils. L&rsquo;ASA de la Selle et l&rsquo;Ameva rencontrent la commune (propriétaire des parcelles en fond de vallée), l&rsquo;association agréée de pêche et de protec&shy;tion du milieu aquatique (AAPPMA, gestionnaire du cours d&rsquo;eau) et les propriétaires concernés afin d&rsquo;ob&shy;tenir leurs autorisations pour réaliser cette opération. Les propriétaires des ouvrages n&rsquo;ont plus aucun intérêt à les conserver. Le passage du cours d&rsquo;eau sur les parcelles communales est également bien accepté par la commune et l&rsquo;AAPPMA, qui voient dans cette opération une valorisation des terrains (création d&rsquo;un lieu de promenade) et du site de pêche.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux débutent en octobre 2013. L&rsquo;ancien lit en fond de vallée est tout d&rsquo;abord déboisé, désencom&shy;bré, nettoyé et terrassé. Le terrassement consiste à élargir légèrement le lit et à reprofiler les berges en pente douce afin d&rsquo;améliorer la connexion latérale et de diversifier les habitats.</p><p style="text-align: justify;">Après le terrassement, une pêche de sauvetage est menée sur le lit perché avant la mise en eau du nouveau lit. Cette mise en eau nécessite l&rsquo;ouver&shy;ture d&rsquo;une prise d&rsquo;eau, créée mécaniquement, avec la mise en place d&rsquo;un peigne au niveau du point de dérivation vers le lit perché pour dévier les eaux vers le lit en fond de vallée. L&rsquo;ensemble du débit de la ri&shy;vière étant destiné à transiter par le nouveau lit, le lit perché est mis à sec et sa partie amont est comblée. En mesure d&rsquo;accompagnement, la fonctionnalité du nouveau lit est améliorée par recharge sédimentaire sur 400 m2 afin de restaurer les frayères salmoni&shy;coles. Les berges sont végétalisées par plantation d&rsquo;arbustes et d&rsquo;hélophytes.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
1.2.1.0 (A) Prélèvements eaux superficielles

La gestion

<p class="CM11" style="text-align:justify;line-height:12.15pt">Pour entretenir le site, les berges seront débroussail&shy;lées et les embâcles enlevés dans le cadre d&rsquo;opéra&shy;tions annuelles d&rsquo;entretien courant par l&rsquo;ASA de la Selle.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Aucun état initial n&rsquo;est fait sur cette action. Seule la pêche de sauvetage dans l&rsquo;ancien lit permet d&rsquo;identifier les espèces présentes avant travaux.</p><p style="text-align: justify;">La description de l&rsquo;état post travaux a été réalisée grâce à un échantillonnage de poissons sur une station située au centre du nouveau lit. Ce suivi est réalisé en partenariat dans le cadre du Piscipôle (réunissant l&rsquo;Ameva et la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique de la Somme (FDAAPPMA 80) en 2014, soit huit mois après les travaux, et en 2015, deux ans après les travaux. Le suivi sera reconduit tous les deux ans. La Direction régionale de l&rsquo;environnement, de l&rsquo;aménagement et du logement (DREAL) complète le suivi biologique avec des prélèvements de diatomées et de macroinvertébrés benthiques en septembre 2014, soit onze mois après les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Ces prélèvements, qui seront reconduits en 2016 ou en 2017, sont faits sur la partie amont et aval du nouveau lit restauré. Un suivi visuel est également mené par l&rsquo;ASA de la Selle afin d&rsquo;observer les modifications hydromorphologiques.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les travaux ont permis de replacer le cours d&rsquo;eau dans son fond de vallée, de restaurer la continuité piscicole de la rivière de Poix sur 2,1 km grâce au contourne&shy;ment des deux ouvrages, d&rsquo;améliorer le transit sédi&shy;mentaire et de restaurer les habitats sur 450 m.</p><p style="text-align: justify;">Peu de temps après les travaux, le nouveau linéaire de cours d&rsquo;eau a rapidement été colonisé par les poissons et les macroinvertébrés benthiques. Le suivi piscicole montre que le nombre d&rsquo;individus a forte&shy;ment augmenté pour la plupart des espèces (lam&shy;proie de Planer, chabot et épinochette) entre 2014 et 2015. Cette augmentation de la population est le signe que le nouveau lit possède une bonne ca&shy;pacité d&rsquo;accueil et des habitats diversifiés. Seule la truite fario est absente en 2015, alors que celle-ci était présente en 2013 et en 2014 dans le lit originel en fond de vallée. Depuis la restauration, les lâchers de truites par l&rsquo;AAPPMA ont été arrêtés pour évaluer l&rsquo;effet des travaux et la recolonisation naturelle du nouveau milieu. Cette modification de gestion est l&rsquo;une des explications à l&rsquo;absence de cette espèce. La recolonisation devrait se faire naturellement d&rsquo;ici quelques années.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi post travaux sur la macrofaune benthique et sur les diatomées montrent une bonne qualité mais probablement surestimée à cause de l&rsquo;absence de plusieurs taxons polluosensibles.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles</strong> de l&rsquo;action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">le colmatage progressif sur les zones de recharge sédimentaire ;</li><li style="text-align: justify;">une pente trop forte au niveau de la connexion entre le lit perché et le lit en fond de vallée ; un ter&shy;rassement complémentaire est prévu au niveau de la prise d&rsquo;eau où la pente post-travaux est trop élevée ;</li><li style="text-align: justify;">le rempoissonnement réalisé par l&rsquo;AAPPMA locale en 2014 qui a biaisé les mesures sur cette année.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts </strong>de cette opération sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la bonne concertation entre les différents parte&shy;naires techniques et les propriétaires des terrains ;</li><li style="text-align: justify;">la meilleure attractivité du site pour les pêcheurs et les promeneurs ;</li><li style="text-align: justify;">la définition et la mise en œuvre du programme global de travaux.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><div style="text-align: justify;">L&rsquo;ASA de la Selle continue ces actions de restauration des milieux aquatiques inscrits dans son programme d&rsquo;actions. Ce dernier touche à sa fin et sera renouve&shy;lé en 2016.</div>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Les aménagements ont été valorisés par la création d&rsquo;une promenade rendant le site plus accessible au public et plus attractif pour la pêche. Le site est d&rsquo;ailleurs devenu un par&shy;cours de pêche patrimonial avec remise à l&rsquo;eau obli&shy;gatoire.</p><p style="text-align: justify;">Des visites de chantiers ont été organi&shy;sées par l&rsquo;Ameva, l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau ou le conseil départemental de la Somme pour sensibiliser les acteurs du territoire. Le site a égale&shy;ment fait l&rsquo;objet de la visite d&rsquo;une délégation polo&shy;naise pour illustrer les actions de restauration éco&shy;logique des cours d&rsquo;eau poursuivies sur le territoire.</p>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 18 100 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 18 100 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - 80 % du financement pris en charge dans le cadre du Plan Somme : Agence de l’eau Artois - Picardie : 50 %, - Conseil régional de la Picardie : 15 %, Conseil départemental de la Somme : 15 % - Association syndicale autorisée de la Selle : 20 %
Partenaires techniques du projet - Onema, Fédération départementale de pêche 80, DREAL 80, Direction départementale des territoires et de la mer 80.


Maître d'ouvrage ASA de la Selle
Contacts
  ASA de la Selle Mairie, 80160 Loeuilly

Maître d'ouvrage ASA de la Selle
Contacts
ASA de la Selle Mairie, 80160 Loeuilly


Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; État d&rsquo;avancement des plans de gestion et renouvellements.<br />Syndicat Mixte AMEVA. 18 mars 2015, 8 pages.<br />&bull; Restauration de la continuité hydro-écologique - Renaturation<br />du lit en fond de vallée de la Poix à Poix-de-Picardie.<br />Syndicat Mixte AMEVA. Décembre 2013, 4 pages.<br />&bull; Résultats des pêches électriques réalisées sur le département<br />de la Somme. FDAAPPMA 80. 2014, 4 pages.</p>

Retour dans son talweg d’origine de la Souffel à Reichstett et création de mares

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2010
mars 2011
Linéaire concerné par les travaux 500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Souffel
Distance à la source 21.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 0.10 ‰
Débit moyen 0.30 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR151
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) REICHSTETT (67389)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques et la fonctionnalité du cours d’eau.
Réduire les risques d’inondation des terrains de sports avoisinants.
Favoriser les activités de loisirs.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Souffel est une rivière longue de 27 km, classée en liste 1 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement sur sa partie avale, de sa confluence avec le Leisbach (commune de Lampertheim) jusqu&rsquo;à l&rsquo;Ill. Cours d&rsquo;eau de deuxième catégorie piscicole, on y retrouve des espèces communes comme le gardon, le rotengle, le chevesne ou encore la loche franche.</p><p style="text-align: justify;">La Souffel draine un bassin versant de 132 km2. L&rsquo;oc&shy;cupation du sol y est dominée par les grandes cultures avec la présence de grandes voies de transit (canal de la Marne au Rhin et autoroute A4) et la pression urbaine des communes de Reichstett, Souffelweyersheim et Mundolsheim.</p><p style="text-align: justify;">La Souffel serpentait autrefois dans la plaine. Au XIXe siècle, son cours a été rectifié et déplacé en rive droite, créant notamment une section en lit &laquo; per&shy;ché &raquo; sur les communes de Reichstett et Souffel&shy;weyersheim. Le lit a donc été encaissé, les habitats et les écoulements homogénéisés avec des berges souvent sans végétation. Ces dégradations ont for&shy;tement réduit la capacité auto-épuratrice et le po&shy;tentiel biologique de la Souffel en limitant notam&shy;ment les connexions latérales. Les inondations sont plus fréquentes sur les zones d&rsquo;activités à proximité (terrain de football, parking et terrains agricoles) en raison, notamment, de la rectification du cours d&rsquo;eau et du drainage des terres.</p>
Carte locale de la Souffel à Reichstett
Carte locale de la Souffel à Reichstett

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Compte tenu des inondations régulières des zones d&rsquo;activités lors des épisodes de crues, l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg et la commune de Souffelweyersheim mettent donc en œuvre en 2008 le projet de renatu&shy;ration de la Souffel, afin de réduire ces inondations et d&rsquo;améliorer la fonctionnalité du cours d&rsquo;eau. Le Schéma d&rsquo;aménagement, de gestion et d&rsquo;entretien écologique des cours d&rsquo;eau (SAGEECE), réalisé en 2001, préconisait déjà cette restauration.</p><p style="text-align: justify;">Cette démarche peut être initiée grâce à l&rsquo;existence d&rsquo;une étude préalable (avec profils en travers et to&shy;pographie du lit majeur) qui permet de vérifier que le lit actuel peut être dévié vers une prairie basse inondable servant de zone d&rsquo;épandage des crues.</p><p style="text-align: justify;">Pour mener le projet à bien, l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg souhaite acquérir l&rsquo;ensemble des terrains concernés, afin de pérenniser les actions de restau&shy;ration. Une négociation est donc nécessaire avec les différents propriétaires. À l&rsquo;issue de cette négocia&shy;tion, menée à bien grâce à l&rsquo;appui de la commune de Souffelweyersheim, seul l&rsquo;un d&rsquo;eux refuse la vente et souhaite un échange de terrains : cette démarche d&rsquo;acquisition des parcelles retarde le projet d&rsquo;un an et demi.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent à remettre la Souffel dans son ancien lit sinueux de 450 m de long. Les berges ne sont pas stabilisées afin de laisser le cours d&rsquo;eau créer son chenal d&rsquo;écoulement préférentiel et faciliter des dé&shy;bordements dans la prairie à chaque montée des eaux.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ancien bras est conservé et un merlon en enroche&shy;ment est mis en place à la jonction des deux lits pour dévier les eaux vers le nouveau tracé. Ainsi, l&rsquo;ancien bras pourra être alimenté en période de crue (bras de décharge) et servir d&rsquo;annexe hydraulique favo&shy;rable pour le développement d&rsquo;une faune aquatique telle que les amphibiens.</p><p style="text-align: justify;">Des mares sont creusées en amont et aval du site, déconnectées du cours d&rsquo;eau, mais avec une profon&shy;deur suffisante pour qu&rsquo;elles puissent être alimen&shy;tées par la nappe d&rsquo;accompagnement de la Souffel.</p>

La démarche réglementaire


Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p style="text-align: justify;">Une fauche tardive annuelle est réalisée avec évacua&shy;tion (rive gauche) ou non (rive droite) des produits de fauche. Les pieds de solidage repérés après les tra&shy;vaux sont arrachés ou fauchés avant la floraison pour limiter leur expansion.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial est réalisé sur la macrofaune benthique en 2006 et sur les poissons en 2009. Les stations se situent sur l&rsquo;ancien lit de la Souffel. L&rsquo;état post travaux est réalisé sur les poissons en 2015 et sur la macrofaune benthique en 2014 et 2015 sur le lit nouvellement créé. Un suivi de l&rsquo;évolution de la faune (oiseaux, mammifères, orthoptères et odonates) et de la flore aquatique est réalisé en régie par l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Grâce à la remise dans son ancien lit, la Souffel a retrouvé des écoulements diversifiés. En partie cen&shy;trale, une zone élargie sur plus de 8 m, avec des îlots centraux, est particulièrement favorable à l&rsquo;avifaune. Le cours d&rsquo;eau déborde dans son lit majeur créant ainsi de nouveaux habitats temporaires. La ripisylve se reconstitue naturellement notamment via le bou&shy;turage des saules. Les mares ne sont pas encore fonc&shy;tionnelles et restent à sec hors périodes de hautes eaux. Le dépôt de matières fines dans le fond de ces mares devrait permettre de former une couche im&shy;perméable favorisant le maintien de l&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats de l&rsquo;état initial sur les invertébrés ré&shy;vèlent une qualité biologique très mauvaise de la Souffel à Mundolsheim. Après travaux, la variété taxonomique augmente légèrement, passant de 12 à 13 taxons entre 2014 et 2015. La nouvelle diversité des habitats est l&rsquo;un des facteurs qui peut expliquer cette augmentation. L&rsquo;analyse des résultats de l&rsquo;état initial piscicole met en avant une qualité biologique dégradée avant travaux. Seules huit espèces ont été recensées, dont les deux prédominantes sont le gou&shy;jon et le gardon, qui sont polluo-résistantes.</p><p style="text-align: justify;">En attendant les résultats du suivi post travaux sur la faune piscicole, celui sur la faune terrestre montre la présence d&rsquo;une biodiversité à valeur patrimoniale : micromammifères (crossopes aquatiques), odonates (orthétrum brun, gomphe à pince, etc.), oiseaux (bé&shy;cassine des marais, chevalier guignette, sarcelle d&rsquo;hi&shy;ver, etc.) et batraciens (grenouilles rousses).</p><p style="text-align: justify;">La remise de la Souffel dans son talweg d&rsquo;origine et le rétablissement de sa fonctionnalité semblent limiter les crues. Depuis la finalisation des travaux aucune montée des eaux n&rsquo;a été relevée sur le parking ou sur le terrain de football. Les inondations sont donc moins récurrentes malgré des évènements de crue.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Les points forts</em></strong> de cette action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la création d&rsquo;une balade autour du site et la pose d&rsquo;un panneau didactique ;</li><li style="text-align: justify;">la limitation des crues sur le terrain de football et le parking.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong><em>Les points faibles</em></strong> de cette action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">l&rsquo;acceptation parfois difficile par les propriétaires privés et la profession agricole de la nécessité d&rsquo;aban&shy;donner leurs terres ;</li><li style="text-align: justify;">les mares nouvellement créées qui ne restent pas encore en eau. Cependant, le milieu humide qu&rsquo;elles constituent actuellement est intéressant en termes de biodiversité ;</li><li style="text-align: justify;">le temps de restauration hydromorphologique très long sur ce type de cours d&rsquo;eau à faible énergie.</li></ul>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Ce projet a fait l&rsquo;objet de nombreuses com&shy;munications avec notamment un passage sur la télévision locale.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Eurométropole de Strasbourg, associée au maître d&rsquo;œuvre et aux entreprises, a reçu le <em>Grand prix natio&shy;nal du génie écologique</em> en 2014 pour l&rsquo;ensemble des opérations conduites sur son territoire, dont l&rsquo;opéra&shy;tion de restauration de la Souffel.</p><p style="text-align: justify;">Une exposition itinérante, explicitant les travaux, a été présentée dans les diffé&shy;rentes mairies concernées par l&rsquo;opération.</p><p style="text-align: justify;">Le syndicat de la Souffel amont s&rsquo;est inspiré de cette opération pour une de ces études sur un projet plus ambitieux sur la commune de Behlenheim.</p><p style="text-align: justify;">Une promenade le long du cours d&rsquo;eau a été conservée pour sensibiliser les per&shy;sonnes à ce type de restauration avec l&rsquo;ins&shy;tallation d&rsquo;un panneau didactique.</p>
Grand prix natio­nal du génie écologique, 2014

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 8 330 € HT
Coût des acquisitions 51 670 € HT
Coût des travaux et aménagement 79 170 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 139 170 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo; &hellip;Pour la commune cette action est très positive !<br />Depuis les travaux, la Souffel a retrouvé son aspect naturel. Une faune et une flore plus nombreuses et diversifiées, caractéristiques de la plaine d&rsquo;Alsace en milieu humide, occupent depuis la zone concernée et témoignent de la réussite du projet. Le cours d&rsquo;eau s&rsquo;inscrit à nouveau dans le paysage, offrant aux promeneurs l&rsquo;occasion d&rsquo;observer un milieu naturel préservé.<br />Par ailleurs, aucune inondation notoire n&rsquo;a été relevée sur les infrastructures à proximité &raquo;.<br />Pierre Perrin, maire de Souffelweyersheim.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin-Meuse (AERM) (40 %), Région (40 %), CUS / Eurométropole de Strasbourg (20 %).
Partenaires techniques du projet - Associations naturalistes locales, Direction départementale des territoires 67, AERM, Onema - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques du Bas-Rhin.


Maître d'ouvrage Eurométropole de Strasbourg (Communauté urbaine de Strasbourg - CUS au moment du projet

Contacts Remy Gentner
  Eurométropole de Strasbourg 1 parc de l'étoile - 67076 Strasbourg Cedex
remy.gentner@strasbourg.eu

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Liste des lauréats du Grand prix 2014 du génie écologique: http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20141021_CP_laureat.pdf. Ministère de l&rsquo;écologie, du développement durable et de l&rsquo;énergie.<br />&bull; Le bassin de la Souffel. Conseil départemental du Bas-Rhin, 2011.<br />&bull; Évaluation de la qualité des eaux superficielles du bassin versant de la Souffel. Rapport de stage. Emilie Rozlazy, 2011.</p>

Retour de la Digeanne dans son lit d’origine et restauration de la continuité piscicole à Essarois

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2012
août 2013
Linéaire concerné par les travaux 1500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Digeanne
Distance à la source 25.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
5.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 0.70 ‰
Débit moyen 1.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR5
Référence du site Natura 2000
FR2600959
FR2600963
Code ROE
34970

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) COTE-D'OR (21)
Communes(s) ESSAROIS (21250)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la continuité piscicole
Restaurer les habitats aquatiques
Faciliter l'exploitation des terres agricoles

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Digeanne, principal affluent de l&rsquo;Ource et sous-affluent de la Seine, s&rsquo;étire sur un linéaire de 30 km et draine un bassin versant de 90 km2. L&rsquo;occupation du bassin versant se partage entre les forêts et les zones agricoles (poly&shy;cultures et pâturages).</p><p style="text-align: justify;">On note à Essarois la présence de deux sites Natura 2000 :</p><ul><li style="text-align: justify;">les milieux forestiers du Châtillonnais avec marais tufeux et sites à sabot de Vénus ;</li><li style="text-align: justify;">les marais tufeux du Châtillonnais.</li></ul><p style="text-align: justify;">L&rsquo;écrevisse à pieds blancs est également présente dans les petits ruisseaux et affluents de la Digeanne. De plus, ce ter&shy;ritoire a été choisi en 2009 comme futur &laquo; Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne &raquo;.</p><p style="text-align: justify;">La Digeanne est un cours d&rsquo;eau salmonicole, classé en liste 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Le peuplement piscicole est plutôt conforme à celui attendu pour ce type de cours d&rsquo;eau avec la présence de la truite fario, de la lamproie de Planer, de la loche franche et du chabot.</p><p style="text-align: justify;">La Digeanne, malgré son état physicochimique et biologique globalement bon, présente ponctuellement des altérations morphologiques en raison de ruptures de la continuité écologique. Les ouvrages hydrauliques du moulin de la Forge, situés à Essarois, en sont un exemple. Lors de sa construction avant le XVIIIe siècle, les eaux de la Digeanne ont été déviées vers un bief pour alimenter le moulin, réduisant le li&shy;néaire de 1 500 m à l&rsquo;origine à 800 m. L&rsquo;ancien lit est toutefois resté en eau grâce à la présence de sources et d&rsquo;un affluent rive droite. La digue du moulin in&shy;terrompant la continuité écologique retenait autre&shy;fois un étang. La Digeanne passe sous cette digue sur une longueur de 16 m. Au niveau de la restitution, une hauteur de chute de 0,8 m s&rsquo;est formée.</p><p style="text-align: justify;">La dérivation des eaux vers le bief occasionne no&shy;tamment le colmatage du substrat au niveau du bief et l&rsquo;homogénéité des faciès d&rsquo;écoulement. De plus, le propriétaire doit curer le bief tous les cinq ans et enlever les embâcles pour limiter les débordements potentiels.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage hydraulique du moulin de la Forge est situé entre deux seuils infranchissables situés à 2 km en amont et 3 km en aval.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Carte de localisation des travaux de reméandrage sur la Digeanne
Carte de localisation des travaux de reméandrage sur la Digeanne

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le propriétaire, maître d&rsquo;ouvrage sur cette opéra&shy;tion, souhaitait procéder au comblement de l&rsquo;an&shy;cien lit pour faciliter l&rsquo;exploitation de ces parcelles en paturage. Une rencontre préalable avec l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (One&shy;ma) et le Syndicat intercommunal des cours d&rsquo;eau du Châtillonnais (SICEC) permet d&rsquo;y associer une re&shy;mise en eau du lit originel.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) complète ce projet en proposant l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage infranchissable sous la digue. La digue servant de chemin d&rsquo;accès à la ferme doit être maintenue pour l&rsquo;activité agricole. Pour faciliter les démarches admi&shy;nistratives, le propriétaire des ouvrages abandonne son droit d&rsquo;eau et l&rsquo;Onema constate l&rsquo;état de ruine des ouvrages. Ces démarches préalables permettent de passer l&rsquo;opération en déclaration au titre de la loi sur l&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Pour assurer une bonne gestion des travaux, le pro&shy;priétaire reste maître d&rsquo;ouvrage mais bénéficie d&rsquo;une assistance technique et administrative du SICEC. La commune d&rsquo;Essarois ne faisant pas partie des com&shy;munes adhérentes au territoire du SICEC, cette ac&shy;tion s&rsquo;inscrit donc dans le cadre du contrat de rivière Sequana porté par le SICEC (2007-2012).</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">La terre végétale accumulée dans le fond du lit a été enlevée sur 1 500 m pour retrouver le substrat d&rsquo;ori&shy;gine du cours d&rsquo;eau. Le gabarit du nouveau lit est volontairement sous-dimensionné pour favoriser ensuite un réajustement naturel de la géométrie du lit (6 m de large et 0,45 m de profondeur).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage existant sous l&rsquo;ancienne digue est rem&shy;placé par une plus grande arche afin de restaurer la continuité écologique. La pente de cet ouvrage suit celle du cours d&rsquo;eau pour faciliter le transit sédimen&shy;taire et la circulation de la faune.</p><p style="text-align: justify;">Une fois le nouveau lit de la Digeanne créé et ali&shy;menté en eau, le bief est comblé avec les matériaux du terrassement et d&rsquo;autres pris sur place.</p><p style="text-align: justify;">La pose des clôtures, la création d&rsquo;abreuvoirs et les plantations de la ripisylve sont menées en août 2013, une fois l&rsquo;érosion naturelle des berges stabilisée. Afin de permettre au cours d&rsquo;eau de poursuivre sa divaga&shy;tion, les clôtures fixes initialement prévues sont rem&shy;placées par des clôtures mobiles.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Notice d'incidence Natura 2000
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.2.1.0 (D) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>Aucune gestion particulière n&rsquo;est prévue. Le dépla&shy;cement naturel du cours d&rsquo;eau est suivi par le pro&shy;priétaire. Des plantations sont à prévoir sur certaines zones.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Seul le compartiment poissons est suivi en 2012, avant les travaux, par l&rsquo;Onema et le SICEC. Quatre stations sont placées sur le lit naturel, dans le bief et en amont, enfin sur un affluent à proximité. Le suivi post travaux est réalisé en 2014 par l&rsquo;Onema et le SICEC sur le compartiment poissons sur trois stations.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La Digeanne a retrouvé son lit d&rsquo;origine avec des écoulements diversifiés. Le cours d&rsquo;eau reprend une dynamique naturelle avec, sur certains secteurs, une érosion des berges et du fond du lit. Le substrat na&shy;turellement présent dans le fond du lit originel permet de retrouver un substrat varié et non colmaté.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi des poissons sont très positifs. En effet, le site restauré depuis moins de deux ans est colonisé par un peuplement diversifié composé de la truite, de la lamproie de Planer, de la loche franche et du chabot. Ce peuplement est proche de celui at&shy;tendu pour ce type de milieu. Quatorze espèces sont présentes dans le nouveau lit contre dix-sept recen&shy;sées sur d&rsquo;autres secteurs de la Digeanne. Cette co&shy;lonisation est également le signe de la restauration de la continuité écologique. De plus, la densité de la truite fario a augmenté après les travaux sur la zone restaurée. Elle passe de 120 individus/ha dans l&rsquo;ancien bief à 800 individus/ha sur le secteur restau&shy;ré. Cette augmentation s&rsquo;explique par la présence des stades juvéniles qui étaient absents dans l&rsquo;ancien bief. Pour confirmer ces premières observations, le suivi des poissons devra être reconduit.</p><p style="text-align: justify;">La gestion du projet a parfois été compliquée pour le propriétaire comme pour le SICEC. L&rsquo;investisse&shy;ment en temps a été considérable pour tous. Des conditions météorologiques très humides ont égale&shy;ment compliqué et retardé le chantier.</p><p style="text-align: justify;">Néanmoins, ce projet a motivé d&rsquo;autres propriétaires et communes pour réaliser des travaux du même type sur leur parcelles riveraines. L&rsquo;étroite collabora&shy;tion et la concertation sur ce projet entre un proprié&shy;taire privé, le SICEC et l&rsquo;Onema doit être un exemple motivant pour d&rsquo;autres sites à restaurer.</p><p style="text-align: justify;">La plupart des délégués des communes sont satis&shy;faits du résultat après travaux, le cours d&rsquo;eau ayant retrouvé son cours originel au fond de la vallée. Tou&shy;tefois, certains élus jugent les travaux trop onéreux.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible</strong> de cette action est la présence de deux seuils infranchissables par les poissons quelques kilo&shy;mètres en aval et en amont.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Son point fort</strong> est l&rsquo;en&shy;tretien du nouveau lit par le propriétaire beaucoup plus facile que celui de l&rsquo;ancien bief.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Plusieurs écoles ont visités ce site, du niveau bac pro au niveau licence professionnelle. La Maison de la forêt a aussi organisé des visites sur ce site avec la participation de particuliers. Le propriétaire a or&shy;ganisé des visites avec les élus de la chambre d&rsquo;agriculture pour montrer qu&rsquo;il est possible de concilier restauration écologique et activité agricole.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 4 330 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 318 580 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 322 910 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo; Les travaux menés sur la Digeanne sont nés d&rsquo;une concertation entre trois personnes : Damien Dondaine (SICEC), Olivier Milley (Onema) et moi-même. Pour que ce projet réussisse, chacun a dû faire des concessionspour, à la fois restaurer écologiquement la Digeanne, et améliorer la gestion des terres. Malgré de nombreuses contraintes, le résultat final est très satisfaisant et remplit les objectifs fixés. La Digeanne a retrouvé son lit naturel, l&rsquo;entretien du cours d&rsquo;eau est beaucoup moins contraignant que l&rsquo;ancien bief et la gestion des prairies est facilitée. &raquo;<br />Pascal Martens, propriétaire des ouvrages et exploitant.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) : 91,5 %, maître d’ouvrage : 2,8 %, - Réseau ferré de France (compensation dans le cadre de la ligne LGV Est) : 5,7 %.
Partenaires techniques du projet - Onema, SICEC, DDT de la Côte-d’Or, AESN, Groupement d’intérêt du parc (GIP), - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques - réseau Cigogne noire de l’ONF.


Maître d'ouvrage
Contacts Paul Martens
 

Maître d'ouvrage
Contacts Paul Martens



Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify;">&bull; Bulletin d&rsquo;information des vallées de la Seine, de l&rsquo;Ource, de la Laigne, de l&rsquo;Aube, de la Sarce et de l&rsquo;Arce. SICEC. Juillet 2015, 8 pages.<br />&bull; Diagnostic piscicole de la Digeanne à Essarois suite aux travaux de restauration hydromorphologique. J. Bouchard, F. Huger (Onema DIR 9), O. Milley (Onema SD 21). Décembre 2014, 27 pages.<br />&bull; http://www.onema.fr/la-biodiversite-sur-la-Digeanne</p>
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