Arasement d’un seuil sur la Corrèze au sein de l’agglomération de Tulle
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 28/01/2010
Créée le 28/01/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2008 août 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 600 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Corrèze |
Distance à la source | 57.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
25.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 3.00 ‰ |
Débit moyen | 10.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d'eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRFR324A |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Adour-Garonne |
Région(s) |
LIMOUSIN |
Département(s) |
CORREZE (19) |
Communes(s) |
TULLE (19272) |
Région | OCCITANIE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p style="text-align: justify;">Libre circulation des canoës-kayaks sur ce tronçon</p>
<p style="text-align: justify;">Recolonisation de la truite et du saumon à l’amont de la ville de Tulle</p>
<p style="text-align: justify;">Retour à un profil en long proche des conditions existantes avant perturbations</p>
Le milieu et les pressions
<p>La Corrèze prend sa source à Bonnefond, sur le plateau de Millevaches dans le Limousin. Elle se jette dans la Vézère quelques kilomètres à l'ouest de Brive-la-Gaillarde après un parcours de 95 kilomètres. La Corrèze est fréquentée par deux espèces emblématiques : la truite fario et le saumon atlantique. Au sein de la ville de Tulle, la présence de cinq seuils fait obstacle à la continuité écologique, notamment piscicole, et empêche la progression des canoës kayaks. Le plus important d’entre eux présente une hauteur de chute de 3 mètres et la retenue générée en amont s’étend de 600 à 850 mètres selon les débits observés. C’est ce seuil qui est concerné par l’effacement.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>C’est un projet d’aménagement de seuils pour améliorer le franchissement des canoës-Kayaks, porté par la communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze dans le cadre de la mise en valeur touristique de la Corrèze qui a été l’élément déclencheur. Mais la vétusté et l’absence d’usage économique du seuil, les problèmes de sécurité publique que cela engendrait ainsi que les problèmes de circulation piscicole, malgré la présence d’une passe à poissons depuis 1995, ont confortés cette prise de décision.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">L’étude globale menée sur 4 seuils a révélé : Le seuil situé le plus en amont, est un seuil mobile, abaissé en période de hautes eaux et possédant un dispositif de franchissement piscicole. Son aménagement n’est pas prioritaire et il fera l’objet d’un réaménagement pour les canoës dans un deuxième temps. Les deux seuils situés au milieu du parcours ne posent pas de problème de franchissement par les canoës ni de rupture de la continuité écologique car ils disposent déjà d’aménagements. Seul le seuil situé en aval est problématique. Ainsi ce seuil a été partiellement arasé afin de maintenir une chute résiduelle de 30 cm permettant de garantir la stabilité du profil en long. Cette chute est franchissable par les poissons et les canoës. En aval du seuil, un tapis d'enrochements sur 40 m de long a été réalisé pour rehausser la côte du plan d'eau aval et pour éviter les phénomènes d’érosion régressive. Cette rampe est cintrée pour concentrer les écoulements et faciliter le passage de la faune piscicole à l’étiage. Les berges ont été protégées par la pose d’un géotextile végétalisé sur 600 m en amont du seuil et en intrados de méandre. En extrados de méandre, des épis déflecteurs en enrochement, intercalés avec des sous-couches de remblais composés de sédiments grossiers extraits dans la retenue, ont été mis en place pour conforter le mur de soutènement de la route existant et pour recentrer les écoulements.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial portant sur le compartiment physique et l’analyse des sédiments a été réalisé par un bureau d’étude en 2005. Les mesures réalisées concernent : - la stabilité des berges et de la végétation en place - un profil en long sur 7 km de la ligne d'eau en étiage et du fond - 26 profils en travers - des observations et mesures topographiques - une évaluation des volumes sédimentaires stockés et de la granulométrie moyenne avec recherche de 8 métaux lourds - des relevés hydroécologiques et morphodynamiques - des modélisations hydrauliques La communauté de communes et la fédération départementale de la pêche ont entrepris un suivi post travaux sur un secteur en amont (à 800 mètres) et en aval (à 600 mètres) du seuil. Trois compartiments sont suivis : l’hydromorphologie, la végétation et les poissons. L’évaluation de l’évolution du fond du lit - substrat, granulométrie, hauteurs d'eau, vitesses - a été réalisée jusqu'au dernier seuil (levés topographiques et micromoulinet). Un suivi de la stabilité des berges et de la végétation plantée a également été mis en place. Enfin, un comptage des frayères sur environ 1200 m et un sondage du peuplement piscicole par pêche à l’électricité ont été réalisés. Les suivis sont prévus sur une durée de 3 ans.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Pour répondre à l’ensemble des objectifs, la meilleure solution consistait bien à araser le seuil. Les aménagements complémentaires qui ont été réalisés ont été nécessaires du fait du maintien de la route et de la zone d’activité située de part et d’autre du cours d’eau. Ceci étant, les travaux sont encore trop récents pour conclure quant aux effets bénéfiques de l’opération sur le cours d’eau. Les suivis permettront de comprendre l’évolution du lit du cours d’eau. Concernant les populations de poissons, aucun résultat n’est disponible pour l’instant mais l’ouverture des frayères laisse présager une recolonisation rapide des populations de salmonidés. L’opération est un succès pour l’activité canoë-kayak puisque qu’elle disposera, une fois l’ensemble des aménagements réalisés, d’un parcours de 18,5 kilomètres de long. La satisfaction des élus, des usagers et des riverains est majoritairement présente. Preuve de cette satisfaction, la collectivité vient de prendre la décision d’araser un deuxième seuil. Cette opération a permis de déclencher une réflexion globale sur le transport solide dans la traversée de Tulle. Des aménagements seraient donc à envisager sur les 3 seuils restants. Afin de mieux comprendre les processus de transport sédimentaire, il a été décidé, avant d’entreprendre des aménagements, d’observer le comportement du cours d’eau suite à l’arasement du premier seuil.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Rédaction d’articles dans les journaux locaux (lettre des rivières de Poitou-Charentes et Limousin, revue de l’agence de l’eau Adour-Garonne, revue Hydroplus) et projet de création d’un DVD par le conseil général.</p>

Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
293 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 488 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 293 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - agence de l'eau (30%) - FEDER (26%) - communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze (20%) - conseil régional (14%) - conseil général (10%) |
Partenaires techniques du projet | - Communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze - club de canoës kayaks - conseil général - Onema délégation interrégionale Massif-Central - direction départementale de l’agriculture et de la forêt - agence de l'eau |
Maître d'ouvrage |
Communauté de communes Tulle et Cœur de Corrèze
|
Contacts | Anne Chollet |
4 rue du 9 juin 1944
19000 TULLE
anne.chollet@cc-tullecorreze.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Rétablissement de la continuité écologique sur la Canche à Hesdin
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 28/01/2010
Créée le 28/01/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
novembre 2003 août 2005 |
Linéaire concerné par les travaux | 200 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Canche |
Distance à la source | 48.40 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
6.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 1.50 ‰ |
Débit moyen | 2.50 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d'eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRAR13 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Artois-Picardie |
Région(s) |
NORD-PAS-DE-CALAIS |
Département(s) |
PAS-DE-CALAIS (62) |
Communes(s) |
HESDIN (62447) |
Région | HAUTS-DE-FRANCE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer la continuité écologique</p>
<p>Améliorer la qualité paysagère du site</p>
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">La Canche est un petit fleuve de 90 kilomètres de long, prenant sa source à Gouy-en-Ternois, à une altitude de 135 m et se jettant dans la Manche à une vingtaine de kilomètres de la baie de Somme. Son bassin versant présente une superficie de 1300 km² environ et est essentiellement composé de prairies et de massifs boisés. La Canche abrite des salmonidés dont des grands migrateurs tels que le saumon, la truite de mer, l'anguille, la lamproie fluviatile et la lamproie marine. Elle est classée cours d’eau à migrateurs depuis 1986. Sur la commune de Hesdin, un ouvrage appartenant à LTO Habitat (acteur important du logement social), fait obstacle à l’écoulement des eaux et à la migration piscicole. De grandes quantités de terre et de débris se déposent régulièrement au pied de l’ouvrage posant des problèmes de qualité paysagère et de salubrité. Par ailleurs, le franchissement de l’obstacle par les poissons n’est possible que pour certains individus dotés d’une capacité de nage importante.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">La fédération de pêche locale a réalisé en 1999 une étude globale pour l’amélioration de la continuité écologique sur la Canche. L’ouvrage de Hesdin est alors apparu comme étant le premier obstacle à la remontée des migrateurs sur l’axe Canche. Après concertation, le LTO Habitat, propriétaire de l’ouvrage, a ainsi accepté d’effacer cet ouvrage, à la fois pour se mettre en conformité avec la règlementation (cours d’eau classé) et pour améliorer la salubrité.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Lors de la réalisation des études pour l’effacement du barrage, la ville a mené une réflexion plus large portant sur l’amélioration de la qualité du paysage urbain. En effet, un garage situé au dessus de la Canche, sans usage, dénaturait la vue sur la rivière. La commune a donc décidé de démolir le garage en même temps que le barrage. La démolition du garage a nécessité des travaux de réfection sur les bâtiments attenants. Pour la démolition du barrage, le débit de la Canche a été en grande partie dévié vers la Ternoise par le canal de décharge reliant ces deux rivières. Cela a permis la mise à sec partielle du lit du cours d’eau pour la réalisation des travaux. Les sédiments accumulés sous le pont depuis 1970 et pouvant atteindre 2 mètres de haut par endroit ont été curés.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial visant l’étude des sédiments à été réalisé. Un sondage à la tarière au niveau du barrage a été opéré pour connaître l’épaisseur de sédiments et permettre leur analyse physico-chimique avant évacuation. Un suivi visuel post travaux a été mené par l’Onema. Ce dernier vise à vérifier la stabilisation du profil en long de la rivière.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Suite aux travaux d’effacement, le cours d’eau a rapidement retrouvé son profil d’équilibre. Au départ, il avait été évoqué la nécessité de remettre des matériaux dans le lit afin de stabiliser le profil en long, mais les suivis ont révélé une rapide stabilisation du cours d’eau ne rendant pas nécessaire l’apport supplémentaire de matériaux. Les travaux de curage ont permis de libérer de façon importante la section d’écoulement sous le pont. La ligne d’eau s’est abaissée de plus de 1,20m. L’ouverture du barrage a contribué à rediversifier les écoulements et les habitats du lit mineur. Cette opération a rendu accessible 3 kilomètres de cours d’eau supplémentaires aux salmonidés et des frayères à l’amont ont été colonisées. La démolition du garage a complètement ouvert la perspective visuelle depuis les deux ponts amont et aval du barrage et a redonné au site un aspect paysager intéressant. Le projet de rétablissement de la continuité est un projet multi-objectif qui satisfait aussi les intérêts des riverains. Les élus et les riverains affichent aujourd’hui une grande satisfaction au regard des travaux effectués. La concertation en amont entre les différents acteurs locaux a permis de mener à bien ce projet.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Une plaquette a été réalisée par la direction régionale de l’environnement (DIREN).</p>

Coûts
<p style="text-align: justify;">Le coût des études comprend l'arasement + études géotechniques + analyses boues + projet RLC + étude de faisabilité pour prouver que le barrage ne soutenait pas les immeubles attenants</p>
Coût des études préalables | 20 000 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
80 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 100 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Commune de Hesdin et LTO (10 %) - direction régionale de l’environnement (20 %) - conseil régional (20 %) - agence de l’eau (50 %) hors démolition du garage pris en charge uniquement par LTO et la commune |
Partenaires techniques du projet | - supérieur de la pêche (nouvellement Onema) - direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) - fédération départementale de pêche |
Maître d'ouvrage |
Direction régional de l'environnement, de l'aménagement et du logement
|
Contacts | Sébastien Cosnier |
45, rue de Tournai
59000 Lille
sebastien.cosnier@developpement-durable.gouv.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Travaux de reméandrage sur le ruisseau de Mardereau
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 30/12/2009
Créée le 30/12/2009
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
février 2009 février 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 230 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Mardereau |
Distance à la source | 1.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.50 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.08 ‰ |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR2158 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
CENTRE |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
SORIGNY (37250) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Améliorer la qualité de l’eau et des habitats du cours d’eau</p>
<p>Améliorer la qualité paysagère du site</p>
<p>Faire évoluer l’image de la rivière auprès des riverains (le ruisseau n’est pas « seulement » un collecteur des eaux de pluies)</p>
Le milieu et les pressions
<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le ruisseau du Mardereau est un affluent de l’Indre de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter productid="5.25 kilom│tres" w:st="on">5.25 kilomètres</st1:metricconverter>. Le bassin versant de 8,5 km2 est largement dominé par les cultures. L’intensification des pressions agricoles depuis 1941 s’est traduite par la création d’un important réseau de drainage et la disparition de nombreuses haies et de mares. Sur le bassin versant, les surfaces imperméabilisées ne cessent d’augmenter du fait de la proximité de l’agglomération de Tours. L’ensemble de ces pressions fait que la problématique « inondation » est très présente sur le secteur. A Sorigny, le ruisseau du Mardereau a été redressé, recalibré et, sur une portion amont, bétonné, détruisant les habitats du cours d’eau.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Sous l’impulsion du syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (SAVI), le projet pilote de reméandrage a pu être réalisé. Le changement de municipalité a été un élément déclencheur pour la réalisation du projet. La précédente municipalité souhaitait réaliser un étang, alors que la nouvelle a reconnu l’intérêt du projet de reméandrage porté par le SAVI. Ce projet mettait en avant de manière pédagogique et sensibilisatrice l’amélioration des fonctionnalités du cours d’eau et la réalisation de ce projet.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Les travaux ont été réalisés sur un terrain communal en aval de la station d’épuration. Ils ont consisté à créer de nouveaux méandres sur le cours d’eau rectiligne, à apporter 8m3 de blocs et 24 m3 de cailloux et à combler les portions d’ancien lit court-circuitées. Ces travaux de génie civil ont été accompagnés de travaux de génie végétal avec la plantation de 80 espèces d’arbres, d’arbustes et d’hélophytes et la pose de quelques boudins hélophytiques pour la tenue de pieds de berges Les élèves de la maison familiale rural (MFR - lycée professionnel) ont participé à la phase chantier, en réalisant des plantations et des poses de blocs et de cailloux dans le lit du ruisseau.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Avenant à la déclaration d’intérêt général (DIG) réalisée pour les travaux inscrits dans le contrat restauration entretien (CRE).
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
La gestion
<p style="TEXT-ALIGN: justify">La commune avait l’habitude d’entretenir la végétation du cours d’eau. Aujourd’hui, elle doit adapter ses techniques pour tenir comptes des aménagements. Une gestion sélective de la végétation sera réalisée.</p>
Le suivi
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Un état des lieux, portant sur la flore, les macroinvertébrés, le profil en long et en travers, de la rivière a été réalisé en 2004 par le technicien de rivière accompagné d’un stagiaire et d’étudiants de la MFR. Ce dernier a été mis à jour en 2008. Depuis la réalisation du chantier, un bureau d’étude a fait l’inventaire des invertébrés et des diatomées. Les protocoles utilisés respectent la norme NFT 90-350 pour l’indice biologique global normalisé (IBGN) et la norme 90-354 pour l’indice biologique diatomique (IBD). Un suivi photographique est également en cours. Un sondage de quartier a été réalisé par les étudiants de la MFR afin de connaître l’opinion de la population sur l’état du ruisseau après aménagements.</p>
Le bilan et les perspectives
<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le linéaire du ruisseau a été augmenté et la section du lit d’étiage diminuée de moitié. L’apport de granulat a permis de reconstituer des radiers et des caches pour la faune aquatique. <br>Une trentaine d’espèces végétales sont réapparues spontanément et le nombre d’espèces de libellule a également augmenté.<br>La station d'épuration qui, ponctuellement, provoquait des problèmes de qualité d'eau a été remise aux normes en 2010 et déplacée hors lit majeur, sur un autre secteur. <br>Les résultats de la consultation des riverains montrent qu’ils sont très satisfaits des résultats. L’organisation de journées d’information et de sensibilisation en amont du projet et l’intégration d’un ensemble d’acteurs locaux dans la conception et la réalisation des travaux ont participé à l’acceptation et l’appropriation de ce programme par les élus locaux et les riverains.<br>Ce chantier, réalisé au centre du village, doit servir de site vitrine pour les futurs projets à mener sur les communes voisines. <br>Une deuxième tranche de travaux a été réalisée en janvier 2012 : un tronçon de 210 m à l'origine, dont 35 m de lit bétonné, a été reméandré sur 275 m, en complément avec de la recharge granulométrique, le retalutage des berges puis la mise en place de plantations courant avril 2012. Des opérations sur le bassin versant ont également été réalisées : plantations de haies et restauration d'annexes hydrauliques avec la création de mares. Le syndicat prévoit, à l'avenir, la poursuite de ce type d'aménagement. <br> </p>
La valorisation de l'opération
<p>La commune a déposé un dossier de participation aux Trophées de l’eau Loire-Bretagne 2009. Un article dans la presse et dans le bulletin municipal de Sorigny ont décrit le projet. Une visite de fin de chantier a été organisée par le syndicat. Au total c’est une quarantaine de personnes qui a assisté à cette visite. Parmi les présents, on notera une majorité de techniciens, une quinzaine d’élus, quatre membres d’association de pêche et trois membres d’association de protection de la nature.</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
19 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 82 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 19 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (100%)) |
Partenaires techniques du projet | - Onema délégation interrégionale Centre - Poitou-Charentes - Direction départementale de l’agriculture et des forêts |
Maître d'ouvrage |
Le Syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (SAVI)
|
Contacts | David Laurendeau |
mairie de Pont de Ruan 37260 PONT-DE-RUAN
synd_amenagement_indre_affluents@yahoo.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>LAURENDEAU D. (2008). « Dossier d’incidence loi sur l’eau. Projet de reméandrage a Sorigny (37) ». Syndicat d’aménagement de la vallée de l’Indre : 29</p>
Effacement du plan d’eau de Coupeau sur le Vicoin et réaménagement du lit mineur
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/12/2009
Créée le 21/12/2009
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
avril 2008 octobre 2010 |
Linéaire concerné par les travaux | 800 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Vicoin |
Distance à la source | 28.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
10.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 2.00 ‰ |
Débit moyen | 1.90 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0517 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
PAYS DE LA LOIRE |
Département(s) |
MAYENNE (53) |
Communes(s) |
SAINT-BERTHEVIN (53201) |
Région | PAYS DE LA LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Gestion durable du transit sédimentaire à des coûts acceptables</p>
<p>Restauration de l’hydrosystème et de la continuité écologique</p>
<p>Aménagement d’espaces de loisirs et de détente (randonnée, animation culturelle, sentier d’interprétation, pêche…)</p>
Le milieu et les pressions
<p>Le Vicoin est un cours d’eau de deuxième catégorie piscicole de 47 kilomètres de long. Affluent de la Mayenne, il draine un bassin versant de 235 km2. Le bassin versant est dominé par l’agriculture et la vallée est caractérisée par des coteaux boisés. De nombreux ouvrages sont présents sur le linéaire du Vicoin, dont le seuil du plan d'eau de Coupeau créé en 1969. Cet étang, fermé par un clapet de 9 mètres de large pour 1,80 mètre de hauteur, fait 3 hectares, soit 800 mètres de longueur sur 40 mètres de largeur au maximum. Aucun enjeu hydraulique de rétention des eaux pluviales ne s'impose sur ce plan d’eau qui n’a pas de rôle de régulation des débits. Par contre, de nombreuses activités de loisirs, restaurant, camping, pêche et surtout promenade y sont rattachées. Cet ouvrage fait obstacle à la continuité écologique et constitue un véritable piège à sédiments. Le plan d’eau est eutrophisé et une dérive typologique du peuplement piscicole est observée.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>Le site nécessitait des curages relativement fréquents (tous les 6 à 10 ans) et les volumes extraits étaient de plus en plus importants. Suite aux trois derniers curages, en 1988 pour 15000 m 3, en 1996 pour 8 000 m3 et en 2004 pour 30 000 m3 (110 000 €), il a été décidé de lancer une étude pour connaître les possibilités alternatives d'aménagement du site avec pour objectif de régler le problème de l’envasement. 3 scénarii alternatifs ont été proposés. La mairie de Saint-Berthevin s’est entouré d’un groupe de travail associant les représentants des collectivités (commune, syndicat de bassin du Vicoin, conseil général), les pêcheurs (association communale, fédération de la pêche de la Mayenne), les professionnels du tourisme (office du tourisme, restaurateur du Moulin de Coupeau), l’association de protection de l'environnement la Cardamine et les administrations (agence de l'eau, direction départementale de l’agriculture et des forêts – DDAF-, conseil supérieur de la pêche -nouvellement office national de l’eau et des milieux aquatiques- direction régionale de l’environnement - DIREN) et la commission locale de l’eau du Sage pour étudier les différents scénarii. Les membres du groupe de travail ont, à l'unanimité, adopté le scénario qui permet un retour du Vicoin à l'état naturel. Le groupe de travail a été consensuel et pragmatique.</p>
Les travaux et aménagements
<p>A l’issue du curage de 2004, le clapet n’a pas été remonté. Le plan d’eau a été laissé en vidange plusieurs mois permettant au cours d’eau de retracer un lit préférentiel. En 2008, l’ouvrage a été démantelé. Le lit du Vicoin a été remodelé dans l’emprise de l’ancien plan d’eau en respectant le tracé que le Vicoin avait repris naturellement. Un lit mineur de 4 mètres de large en moyenne (2 mètres à l’étiage) a été façonné. Quelques travaux sur les berges ont été réalisés. Il s’agit de génie végétal notamment, de recharge granulométrique et de créations de banquettes. Des zones humides latérales mises en eau pendant les crues ont aussi été créées. Le site de Coupeau étant un lieu de loisirs, des aménagements récréatifs et touristiques comme des sentiers balisés, des passerelles, des platelages (planchers bois sur pilotis) seront aménagés sur l’ensemble du site en 2010. Le coût de ces aménagements est estimé à 163 700 € HT.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
2.2.3.0 (A) Rejet dans les eaux de surface
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau
La gestion
<p>L’entretien ultérieur de la végétation aux abords du cours d’eau sera réalisé dans un premier temps en régie par les services des espaces verts de la commune.</p>
Le suivi
<p>Aucun état initial n’a été réalisé hormis celui demandé dans le dossier d’autorisation. Il est principalement basé sur de la bibliographie. Aucun suivi biologique n’a été mené suite aux travaux. L'association de protection de l'environnement locale (la Cardamine) souhaite s'engager sur un suivi botanique.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>Les premières constatations sont pour le moment conformes aux attentes et mettent en évidence une bonne stabilisation du nouveau lit, une diversité des faciès d’écoulement. Le bénéfice sur les espèces sera important puisqu'il s'agit d'un effacement d’ouvrage. Toutefois aucun suivi ne permettra de l’évaluer, ce qui constitue un des points faibles du projet. La collectivité a souhaité s’adapter au processus d’ajustement naturel du Vicoin, la réhabilitation du lit a davantage servi à accompagner les réactions naturelles du cours d’eau, plutôt que de créer quelque chose d’artificiel. Toutefois, le côté touristique du site a incité les élus à vouloir des résultats paysagers rapides, ce qui les a poussés à demander un processus de renaturation accéléré dans le lit du Vicoin. La transformation du site, relativement impopulaire au départ, a finalement été très bien acceptée par les usagers. De ce point de vue, il s’agit incontestablement d’une réussite sur le plan social. Monsieur le Maire de Saint-Berthevin décrit le site de Coupeau comme étant le « poumon vert » de la ville. Il a ainsi la volonté de constituer sur ce site une vitrine d’éducation à l’environnement, d’améliorer l’accessibilité notamment pour les personnes à mobilité réduite, de prolonger ces aménagements en aval sur le site du « petit Saint-Berthevin », de créer un théâtre de verdure à plus long terme dans le respect de l’état naturel du site. Pour la Mairie, ce projet est une réussite, le budget a été respecté. L’effacement du plan d’eau semblait la solution économiquement durable sur le plan financier car les coûts d’entretien devenaient de plus en plus fréquents et de plus en plus onéreux. La collectivité a le sentiment d’avoir favorisé la biodiversité, participé à préserver l’environnement et amélioré le cadre de vie de la commune. Ce site constitue aujourd’hui un site vitrine. Il sert de référence, d'une part sur le plan de la réalisation en elle-même, d'autre par comme site de visite pour motiver les autres élus du département (et même d'autres départements). Ce projet réussi a servi de point d’appui pour l’élaboration du contrat de restauration et d’entretien par le syndicat qui inclut 29 démantèlements d’ouvrages.</p>
La valorisation de l'opération
<p>Des actions de mise en valeurs pédagogiques seront mises en œuvre en partenariat avec l’association Cardamine, les écoles et les centres de loisirs. Pendant la durée des travaux, de nombreuses actions de communications ont été réalisées dans la presse locale, le journal municipal et le site internet de la commune, sur des panneaux d’informations sur le site, et par un reportage de France 3 télévision. La signature du contrat de restauration lié au Sage Mayenne a été précédée d’une visite du site en présence des élus du département, de la région et de Madame la Préfète, avec article de presse à la clé.</p><p>L'Agence de l'eau Loire-Bretagne a également valorisé l'action dans une vidéo.</p>
Le projet a reçu la « mention spéciale du jury » lors des Trophées de l’eau Loire-Bretagne 2009.

Site officiel de la commune de Saint Berthevin
Vidéo - Effacement de la retenue de Coupeau sur le Vicoin (AELB)
Coûts
Coût des études préalables | 61 210 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
443 135 € HT
soit, au mètre linéaire : 554 |
Coût de la valorisation | 16 720 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 521 065 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - agence de l'eau (40%) - conseil général (13%) - conseil régional (6%) - ministère de l'intérieur (pour les aménagements récréatifs et touristiques) 6% - syndicat du bassin du vicoin (1%) |
Partenaires techniques du projet | - Onema service départemental - Direction régionale de l’environnement (DIREN) - Direction départementale de l’agriculture et des forêts (DDAF) - Fédération départementale de la pêche |
Maître d'ouvrage |
Commune de Saint-Berthevin
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Contacts | Evelyne Avril |
Mairie de Saint-Berthevin
Place de l’Europe - BP 4255 - 53 942 SAINT-BERTHEVIN Cedex
evelyne.avril@ville-saint-berthevin.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
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Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné