Restauration de la continuité écologique sur la Créquoise et ses affluents dans le bassin de la Canche

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2014
décembre 2015
Linéaire concerné par les travaux 46000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Créquoise
Distance à la source 13.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
3.00 m
Pente moyenne 4.50 ‰
Débit moyen 0.17 m3/s
Nom Embryenne
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
3.00 m
Pente moyenne 4.50 ‰
Débit moyen 0.17 m3/s
Longueur 5.90 km
Nom Bras de Brosne
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
3.00 m
Pente moyenne
Débit moyen m3/s
Longueur km
Nom Course
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
3.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
3.00 m
Pente moyenne 7.70 ‰
Débit moyen 0.94 m3/s
Longueur 24.00 km

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRAR13
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
26675
26689
26726
28593
26736
28742
26746
26754
26681
28596
26697
26711
26736
95032
28742
28394
28387
28450
28237

Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) AIX-EN-ISSART (62018)
BEUSSENT (62123)
BOUBERS-SUR-CANCHE (62158)
ENQUIN-SUR-BAILLONS (62296)
ESTREE (62312)
HESMOND (62449)
LEBIEZ (62492)
OFFIN (62635)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la continuité biologique et sédimentaire.
Restaurer les habitats aquatiques.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Créquoise, l&rsquo;Embryenne (affluent de la Créquoise), le Bras de Brosne et la Course sont des affluents de la Canche, fleuve côtier du Boulonnais. Ils s&rsquo;étirent sur une longueur allant de 5,9 km (Embryenne) à 24 km (Course) pour un linéaire total de 55 km. Le bassin versant couvre une superficie d&rsquo;environ 240 km2. Rivières de première ca&shy;tégorie piscicole, classées en liste 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214&shy;17 du Code de l&rsquo;environnement, elles abritent des grands migrateurs comme la truite de mer, le saumon atlantique et l&rsquo;anguille, ainsi que la truite fario, la lamproie de Pla&shy;ner et le chabot. La Créquoise et l&rsquo;Embryenne s&rsquo;inscrivent dans une zone naturelle d&rsquo;intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2, <em>&laquo; Les vallées de la Cré&shy;quoise et de la Planquette &raquo;</em>. De même, la Course s&rsquo;ins&shy;crit dans une ZNIEFF de type 1, <em>&laquo; La vallée de la Course à l&rsquo;aval d&rsquo;Enquin-sur-Baillon &raquo;</em>. Ces sites sont identifiés pour la faune (triton alpestre, busard Saint-Martin, grand murin, etc.) et la flore (cardamine à bul&shy;billes, cirse sans tige, etc.) qui trouvent dans ces vallées des écosystèmes particuliers (prairies bo&shy;cagères, forêts, gorges, etc.).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;occupation du sol est principalement agricole et forestière. Les aménagements pour l&rsquo;agricul&shy;ture (drainage, remembrement, travail de la terre) et l&rsquo;imperméabilisation des sols (centres urbains) engendrent des coulées de boues et des inondations régulières. Les cours d&rsquo;eau sont ainsi alimentés par un apport de matières en suspension excessif provoquant le colmatage du substrat de fond, avec une sédimentation accentuée en amont des ouvrages transversaux présents sur ces cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">De nombreux seuils ont été construits sur les cours d&rsquo;eau : au XVIe siècle pour l&rsquo;activité meu&shy;nière et lors de la révolution industrielle pour l&rsquo;activité de filature et l&rsquo;hydroélectricité. Au cours du XXe siècle de nombreux petits ouvrages hydrauliques ont également vu le jour. Ces aménagements histo&shy;riques ont conduit à cloisonner les cours d&rsquo;eau du bassin versant de la Canche. Sur la Créquoise, un seuil est présent tous les 740 m en moyenne et sur l&rsquo;Embryenne tous les 650 m. Ces ouvrages, d&rsquo;une hauteur moyenne de 0,90 m, sont difficilement franchis&shy;sables voire infranchissables par les poissons, notamment par la truite de mer, le saumon, l&rsquo;anguille ou la truite fario. Ils ont par ailleurs d&rsquo;autres impacts sur le fonctionnement des cours d&rsquo;eau : discontinuité du transport sédimentaire et perturbation de l&rsquo;hydromorphologie des cours d&rsquo;eau avec une succession de zones lentiques.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Pour restaurer la continuité écologique, le Syndicat mixte Canche et affluents (SYMCEA), en collaboration avec l&rsquo;Of&shy;fice national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema), a aménagé ou arasé plusieurs ouvrages hydrauliques depuis 2005. En 2012, suite à la loi &laquo; Grenelle 2 &raquo; et au classement des affluents de la Canche en liste 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement, l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Artois-Picardie (AEAP) décide de poursuivre la démarche en portant la maîtrise d&rsquo;ouvrage déléguée des travaux d&rsquo;aménagement des obsta&shy;cles pour le compte des propriétaires, avec l&rsquo;appui du SYMCEA. L&rsquo;objectif est d&rsquo;aménager une quarantaine de seuils d&rsquo;ici 2017 sur ces cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Pour faciliter l&rsquo;acceptation des travaux, l&rsquo;AEAP propose aux propriétaires des seuils concernés de prendre en charge à leur place l&rsquo;ensemble des coûts en tant que maître d&rsquo;ouvrage. Des co-finance&shy;ments sont possibles ainsi qu&rsquo;une parti&shy;cipation des fonds européens de développement régional (FEDER).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;AEAP va également à la rencontre des propriétaires des ouvrages à aménager afin de les sensibiliser de différentes manières : visites d&rsquo;autres sites après travaux de restauration de la continuité écologique, maquette 3D, etc.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Seize ouvrages hydrauliques sont aména&shy;gés ou effacés entre 2014 et 2015. Les in&shy;terventions sont de trois types :</p><ul><li style="text-align: justify;">arasement/dérasement (sept ouvrages) ;</li><li style="text-align: justify;">aménagement d&rsquo;une rivière de contour&shy;nement (un ouvrage) ;</li><li style="text-align: justify;">création de rampes en enrochements ou à macro rugosités régulièrement réparties (huit ouvrages).</li></ul><p style="text-align: justify;">Ces travaux, menés en accord avec l&rsquo;ensemble des propriétaires, prennent en compte les contraintes des différents sites (conservation du patrimoine historique, emprise foncière, vétusté, etc.). Des aména&shy;gements complémentaires tels que la créa&shy;tion de zones d&rsquo;abreuvement, la pose de clôtures, l&rsquo;abattage de peupliers et la plan&shy;tation d&rsquo;essences plus adaptées au bord des rivières sont réalisés selon les attentes et l&rsquo;acceptation des propriétaires en lien avec les plans pluriannuels de restauration et d&rsquo;entretien de ces cours d&rsquo;eau du SYMCEA.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier de déclaration au titre de la loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (D) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère

La gestion

<p style="text-align: justify;">Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;a été prise, le SYMCEA pouvant appor&shy;ter ponctuellement une aide à l&rsquo;entretien après conventionnement.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial, effectué par le SYMCEA et l&rsquo;AEAP, a consisté en l&rsquo;évaluation de la qualité des cours d&rsquo;eau sur le compartiment physique, la qualité de l&rsquo;eau (physico-chimie) et la qualité biologique (macroinvertébrés et diatomées).</p><p style="text-align: justify;">Depuis 2014, la Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques du Pas-de-Calais (FDAAPPMA 62) réalise un suivi annuel consistant à recenser les frayères et à effectuer des échantillonnages par pêche et radio-pistage est mis en place sur la Ternoise par la FDAAPPMA 62 dans le but de mieux comprendre le déplacement des poissons migrateurs. Le suivi post travaux des aspects piscicoles est prévu jusqu&rsquo;en 2018 avec la possibilité d&rsquo;être prolongé selon la poursuite ou non des travaux engagés.</p><p style="text-align: justify;">De nouveaux relevés morphologiques sont programmés à l&rsquo;issue des travaux.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Suite aux travaux, le linéaire rendu accessible aux espèces pisci&shy;coles est estimé à près de 42 km sur la totalité des quatre cours d&rsquo;eau. Ces travaux de restauration de la continuité écologique participent au maintien des espèces migratrices telles que le saumon atlantique, la truite de mer ou la lamproie marine qui ont besoin d&rsquo;atteindre les cours d&rsquo;eau de têtes de bassin pour se reproduire.</p><p style="text-align: justify;">Vingt-trois ouvrages supplémentaires devraient être aménagés ou effacés d&rsquo;ici 2017. Il est envisagé de poursuivre la démarche ensuite afin que l&rsquo;ensemble des ouvrages soit rendu franchissable sur ce bassin versant à l&rsquo;horizon 2018.</p><p style="text-align: justify;">Les données du suivi ne sont pas encore disponibles, le temps nécessaire pour obtenir des résultats pou&shy;vant être long pour ce type d&rsquo;action à grande échelle. Les premiers résultats du vidéo-comptage sont pour l&rsquo;instant assez positifs : en 2015, le nombre de pas&shy;sage de truites de mer a augmenté de près de 25 %.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement des ouvrages hydrauliques permet de rétablir le transport sédimentaire avec dans la plu&shy;part des cas une remobilisation des sédiments. Néan&shy;moins, sur quelques effacements d&rsquo;ouvrages, des érosions régressives se mettent en place et peuvent par la suite être problématique. Ce front d&rsquo;érosion est suivi par la FDAAPPMA 62 pour réagir rapide&shy;ment si cela s&rsquo;avère nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Au final, la principale difficulté du projet était le tra&shy;vail de concertation avec les propriétaires d&rsquo;ouvrages. Dans l&rsquo;ensemble, ceux-ci sont aujourd&rsquo;hui satisfaits des actions menées, mais certains riverains restent sceptiques et considèrent que ces travaux, trop oné&shy;reux, représentent un gaspillage de l&rsquo;argent public.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Cette opération est valorisée aux travers de nombreux supports de communication.</p><p style="text-align: justify;">Sur certains sites, des panneaux pédago&shy;giques présentant les objectifs de ces tra&shy;vaux et les moyens mis en œuvre ont été placés de façon à sensibiliser et informer le grand public, promeneurs et pêcheurs, et les acteurs de l&rsquo;environnement.</p><p style="text-align: justify;">Des articles de presses sont également pa&shy;rus dans différents journaux locaux.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

2014 (six effacements d’ouvrages hydrauliques) : Maîtrise d’oeuvre : 23 180 € et travaux : 67 630 € Coût total 2014 : 90 810 € soit 15 130 € par ouvrage effacé 2015 (dix aménagements d’ouvrages hydrauliques) : Maîtrise d’oeuvre : 120 750 € et travaux : 688 950 € Coût total 2015 : 809 700 € soit 80 970 € par ouvrage aménagé
Coût des études préalables 239 060 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 900 510 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 139 570 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie 50 % - FEDER 50%
Partenaires techniques du projet - Onema - SYMCEA - DDTM 62 - FDAAPPMA 62


Maître d'ouvrage Agence de l’eau Artois-Picardie

Contacts Jean-Luc Carpentier
  et Jérôme Malbrancq Agence de l’eau Artois-Picardie 200 rue Marceline, 59508 Douai J.Malbrancq@eau-artois-picardie.fr
jl.carpentier@eau-artois-picardie.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Plan de gestion quinquennal écologique de la Canche et de ses affluents - Enquête unique - Demande de déclaration d&rsquo;intérêt général - Demande d&rsquo;autorisation et de déclaration au titre du Code de l&rsquo;environnement.<br />SYMCEA. Janvier 2014, 97 pages.<br />&bull; Déclaration d&rsquo;intérêt général - Vallée de la Course. SYMCEA. 2012, 35 pages.<br />&bull; Plan de gestion quinquennal écologique sous déclaration d&rsquo;intérêt général - Planquette, Bras de Bronne, Créquoise et affluents. SYMCEA. 2013, 87 pages.<br />&bull; Plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles du Pas-de-Calais (PDPG 62) - Synthèse et programme d&rsquo;actions nécessaires 2007-2012. FDAAPPMA 62. Oct. 2007, 81 p.<br />&bull; Plan de gestion des poissons migrateurs du bassin Artois-Picardie - Plagepomi. DIREN Nord. Juin 2007, 182 pages. Article de presse. La Voix du Nord. 24 nov. 2015.<br />&bull; Site de la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Pas-de-Calais<br />http://www.peche62.fr/category/actualites/connaissance-aquatique/</p>

Aménagement des berges en génie végétal et mise en place de zones annexes sur la Scarpe canalisée à Arras

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 12/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Protection des berges par techniques végétales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2008
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux 1760 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Scarpe canalisée supérieure
Distance à la source 35.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 3.20 m3/s

Contexte réglementaire Site classé
Autres Cours d’eau classé en Liste 1
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR48
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) ARRAS (62041)
SAINT-LAURENT-BLANGY (62753)
SAINT-NICOLAS (62764)
Région Aménagement des berges en génie végétal et mise en place de zones annexes sur la Scarpe canalisée à Arras

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer la qualité biologique et chimique de la Scarpe
Recréer des habitats de reproduction des espèces

Le milieu et les pressions

La Scarpe est une rivière du bassin versant de l’Escaut qui prend sa source à Berles-Monchel dans le département du Pas-de-Calais. Longue de 102 km, son bassin versant s’étend sur plus de 1 120 km². Il est à majorité naturel, mais aussi composé de plaines agricoles et de zones urbaines. Le cours de la Scarpe est d’abord détourné vers le Nord pour alimenter la ville de Douai puis est rendu navigable à partir du Xe siècle. La Scarpe est approfondie et élargie à plusieurs reprises. Son cours est rectifié, endigué et son débit est régulé. Le développement du transport fluvial se poursuit au XIXe avec l’aménagement de berges et l’installation d’écluses. À cela s’ajoutent les rejets dus aux activités anthropiques, altérant la qualité physico-chimique de l’eau. La Scarpe, aujourd’hui canalisée sur les deux tiers de son linéaire, permet de relier Arras à Mortagne-du-Nord où elle rejoint l’Escaut au travers de 19 écluses et un dénivelé d’une quarantaine de mètres. Cette partie canalisée se décompose en 3 tronçons : la Scarpe supérieure, la Scarpe moyenne et la Scarpe inférieure. La Scarpe canalisée Supérieure, qui s’écoule sur 23 km, relie Arras à Corbehem par la navigation au travers de 9 écluses. Sa vallée, entre Arras et Vitry-en-Artois, est identifiée en zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique de type II, intégrant les marais de Fampoux. Elle est fréquentée par l’anguille européenne et le brochet, deux espèces piscicoles identifiées comme vulnérables sur la liste rouge des poissons d’eau douce de France. Pour répondre au besoin de navigation commerciale et de plaisance, les berges des communes traversées ont été aménagées au gabarit de 350 tonnes dit « Freycinet » par des techniques de génie civil lourdes. Des palplanches métalliques limitent la diversification des habitats et les échanges entre les milieux aquatique et terrestre conduisant à une déconnexion progressive des annexes hydrauliques et une perte des milieux de transition. Aux abords des berges, de nombreuses pierres et remblais caillouteux restreignent également le développement de la végétation aquatique ou hélophyte. Le couvert végétal, peu diversifié, se cantonne aux parties non protégées des berges. Le milieu est également soumis à d’autres pressions, notamment la présence d’activités de loisir et d’une population importante d’oies localisée à Saint Laurent-Blangy.
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Depuis 2003, la Communauté urbaine d’Arras (CUA) oeuvre pour la concrétisation d’actions d’amélioration des continuités écologiques, reprises ensuite par la mise en oeuvre de la trame verte et bleue (TVB). Elle a également souhaité se mobiliser sur la Scarpe pour répondre à l’objectif de bon potentiel écologique envisagé pour 2021.<BR>En partenariat avec l’Agence de l’eau Artois-Picardie, la CUA a engagé des travaux de restauration écologique sur une partie du linéaire de la Scarpe. La priorité a été donnée aux biefs subissant les pressions anthropiques les plus importantes, soit tout le linéaire situé entre Arras et Saint-Laurent-Blangy. <BR>En 2010, une étude préalable a été réalisée sur le linéaire concerné par un bureau d’étude spécialisé. Elle a permis de recenser les usages, les contraintes du site et ses intérêts écologiques. Le diagnostic écologique effectué dans le cadre de cette étude, a mis en évidence la présence d’espèces floristiques et faunistiques patrimoniales comme la bardane tomenteuse ou le butome en ombrelle. Trois espèces invasives, dont la renouée du Japon, ont également été observées et cartographiées au niveau des berges. Cette étude a conclu à la nécessité de restaurer les berges naturelles en pente douce mais aussi une ripisylve de meilleure qualité.&nbsp;</P>

Les travaux et aménagements

<p>Afin de travailler simultanément sur différents tronçons et permettre une avancée rapide du chantier, deux ateliers flottants et un terrestre ont été mis en place. L’acheminement et le déplacement du matériel fluvial nécessaire à la réalisation des travaux ont pu être effectués grâce à un dragage préalable.<br>Les protections de berges en palplanches métalliques jugées inappropriées ont été supprimées. Les berges ont été retalutées en pente douce et stabilisées par des techniques adaptées aux contraintes hydrauliques des différents secteurs : <br>- par des boudins d’hélophytes ou des remblais calcaires avec géotextile sur les secteurs à faible contrainte ;<br>- par des techniques mixtes - matelas de gabion et géonatte végétalisée - sur les secteurs à plus forte contrainte hydraulique<br>Au total, 1 760 m de linéaire de protection de berges ont été aménagés à l’aide du génie végétal.<br>Sur la ripisylve, plusieurs interventions ont été réalisées : plantation d’hélophytes en pied de berge, ensemencement des aménagements par un mélange grainier d’herbacées, restauration des boisements par plantation de saules blancs et éradication des espèces invasives présentes. La partie sommitale des saules blancs est coupée pour faciliter le développement des bourgeons et l’élargissement du tronc. Cette gestion en têtard permettra la création de cavités qui serviront d’abri aux oiseaux, aux petits mammifères et aux insectes.<br>Une lagune a également été aménagée en qualité d’annexe alluviale avec la création de deux roselières de 1 000 m² et 1 450 m² en lieu et place des anciennes aires de retournement autrefois utilisées par les péniches dans le but de recréer des habitats disponibles pour les espèces, notamment le brochet.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<P>Durant les trois années suivant les travaux, l’entretien est réalisé annuellement et en gestion différenciée par l’entreprise responsable des travaux. Par la suite, cette gestion sera reprise par la communauté urbaine d’Arras. La gestion des voies navigables sur ce secteur est décentralisée. Normalement assurée par VNF, elle a été déléguée à la Communauté urbaine d’Arras.<BR>Une convention relative à l’expérimentation de la gestion, de l’aménagement et de l’exploitation de la Scarpe supérieure canalisée d’Arras à Fampoux a été mise en place à compter du 1er janvier 2012 entre Voies navigables de France et la Communauté urbaine d’Arras.<BR>La gestion des deux frayères recréées est assurée par la Fédération départementale du Pas-de-Calais pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 62).&nbsp;</P>

Le suivi

<P>Un état initial a été réalisé en 2010, avant le démarrage du projet, sur les compartiments floristique et faunistique. Pour l’instant, aucun suivi écologique particulier n’a été mis en place. Toutefois, une vérification de la reprise de la végétation a été effectuée en septembre 2012 dans le cadre de l’exécution des travaux. Un bilan de l’évolution du milieu est également prévu dans un délai d’au moins cinq ans après travaux.&nbsp;</P>

Le bilan et les perspectives

<p>La renaturation des berges de la Scarpe canalisée supérieure, qui se poursuivra jusqu’à Fampoux, a permis une amélioration de la qualité des habitats – aquatiques et terrestres - et de leur diversification. Les potentialités d’accueil des berges envers les espèces floristiques et faunistiques inféodées aux zones humides attenantes ont ainsi été optimisées.<br>Ce projet participe aux objectifs de préservation des espaces naturels fragilisés et de bon état écologique attendu pour 2021. Il répond également à une demande sociale croissante et sa perception par les usagers et riverains a été très positive.<br>Cependant, les travaux ont dû être réalisés depuis la voie d’eau ce qui a rendu leur exécution difficile. De plus, la forte population d’oies, initialement présente sur une partie du linéaire, dégrade et gêne la reprise de la végétation hélophyte, en particulier sur les roselières. En 2010, l’état initial a mis en évidence la présence d’une population relictuelle de bardane tomenteuse sur le site mais menacée de disparaitre. Il a également permis de recenser deux espèces piscicoles, deux espèces patrimoniales d’oiseaux et une espèce patrimoniale d’insecte. Aucune espèce d’amphibien n’a pu être observée.<br>Une évaluation de l’impact des travaux sur les habitats restaurés et la biodiversité est prévue dans un délai minimum de cinq ans afin de laisser le temps au milieu d’évoluer et aux espèces d’effectuer leur cycle de vie. Assurée par un bureau d’étude spécialisé, elle se basera sur l’évolution des effectifs des espèces recensées à l’état initial afin de déterminer le taux d’atteinte des objectifs initialement fixés par le maitre d’ouvrage :<br>- Maintenir les populations de bardane tomenteuse, de brochet et d’anguille ;<br>- Implanter au moins une espèce d’amphibien ;<br>- Doubler le nombre d’espèces d’oiseaux et d’insectes recensées avant le démarrage du projet (respectivement deux et une).<br>Les différents aménagements effectués permettent de concilier à la fois la valeur écologique du site et l’usage de la voie d’eau, c’est-à-dire la navigation de commerce, de plaisance et des loisirs associés. Ainsi, la valeur paysagère du site est améliorée, avec un effet positif sur la navigation touristique ou de plaisance ou encore sur les loisirs (balades...).&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<P>Afin de communiquer sur le projet de restauration écologique de la Scarpe supérieure canalisée, plusieurs conférences de presse ont été organisées autour des travaux et au moment de leur réception.<BR>Des panneaux d’information à destination du public seront également mis en place à l’amont et à l’aval du projet.<BR>&nbsp;</P>

MédiasMédias

Coûts

Coût des études préalables 132 277 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 1 189 032 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 321 310 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie (51%) - FEDER (48%) - Communauté urbaine d’Arras (1%)
Partenaires techniques du projet - Agence de l’eau Artois-Picardie - Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques du Pas-de-Calais (FD


Maître d'ouvrage Communauté urbaine d’Arras (CUA)

Contacts Nathalie Bret
  Jérôme Malbrancq - Agence de l’Eau Artois-Picardie : j.malbrancq@eau-artois-picardie.fr Julien Boucault - FDAAPPMA 62 : julien.boucault@peche62.fr
n.bret@cu-arras.org

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Reconnexion d’un bras mort et restauration d’un champ d’expansion de crue sur la Lys canalisée à Erquinghem-Lys

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 12/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
août 2012
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Lys
Distance à la source 73.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 10.50 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR31
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) NORD (59)
Communes(s) ERQUINGHEM-LYS (59202)
Région Reconnexion d’un bras mort et restauration d’un champ d’expansion de crue sur la Lys canalisée à Erquinghem-Lys

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<P>Améliorer la fonctionnalité de l’annexe hydraulique en faveur du brochet</P>
Améliorer l’état écologique de la Lys canalisée

Le milieu et les pressions

<P>Rivière européenne, la Lys est un cours d’eau de 195 km de long. Elle prend sa source à Lisbourg en France et parcourt 79 km jusqu’à la frontière avec la Belgique. Elle s’écoule ensuite sur 116 km et se jette dans l’Escaut à Gand en Belgique. Son bassin versant, à dominante agricole en amont et très urbanisé en aval, atteint les 3 910 km² dont 1 770 km² pour la partie française. La Lys en amont possède un cours naturel sur 42 km. À ce niveau, la rivière est fréquentée par la truite fario et ses espèces d’accompagnement, le chabot notamment.<BR>Une partie importante du débit de la Lys est captée au niveau de Moulin-Le-Comte, à Aire-sur-la-Lys, principalement pour l’alimentation en eau potable de la métropole Lilloise. Plus en aval, le cours d’eau a été curé, recalibré et rectifié (rescindement de méandres) afin d’homogénéiser le tracé du lit mineur et d’élargir le chenal pour la navigation. La rivière est navigable sur 153 km à partir de la ville d’Aire-sur-la-Lys.<BR>La boucle d’Erquinghem-Lys, bras mort identifiant l’ancien tracé de la Lys, représente une vaste zone inondable dans le lit majeur de la Lys, entre l’ancien méandre et son cours aujourd’hui canalisé. Des bateaux de gabarit Freycinet (gabarit fait pour la circulation de bateaux de 350 tonnes) pour la plaisance et le commerce, circulent sur la Lys canalisée.<BR>Les travaux de canalisation du chenal principal ont réduit la fréquence de débordement sur la plaine alluviale de la Boucle d’Erquinghem et les zones humides associées (mares et plans d’eau). Celles-ci se sont progressivement retrouvées isolées et ne sont désormais inondées que lors de crues majeures d’occurrence vicennale. Les aménagements réalisés sur le milieu participent à la diminution de la biodiversité floristique et faunistique sur ces secteurs qui possédaient initialement un fort potentiel écologique.<BR>Le secteur de la boucle d’Erquinghem fait partie intégrante de la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) «prairies inondables d’Erquinghem-Lys». Plusieurs espèces régionalement protégées sont répertoriées comme le phragmite des joncs, le râle d’eau ou l’agrion joli.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Le plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDPG), établi afin d’identifier l’état de la ressource piscicole et ses potentialités par masses d’eau, a notamment montré la régression du brochet dans le bassin de la Lys, en raison de la disparition des habitats favorables à sa croissance et à sa reproduction. Ce plan recommande la restauration des annexes alluviales sur le bassin versant de la Lys.<BR>Plusieurs parcelles de la boucle d’Erquinghem-Lys – soit 240 Ha de terrain – avaient été acquises par l’Agence de l’eau Artois-Picardie en prévision d’un projet de stockage et de potabilisation d’eau à partir d’un prélèvement dans la Lys canalisée. En 2009, ce projet a été complètement abandonné par Lille métropole communauté urbaine après des études sanitaire et hydrogéologique. <BR>Un diagnostic écologique a ensuite été conduit en 2009 par Voies navigables de France (VNF) sur les berges du bras mort d’Erquinghem-Lys. Il a permis de montrer la faiblesse de la diversité floristique terrestre sur le site. Suite à ce diagnostic et dans le cadre des mesures complémentaires du programme de mesures 2010-2015 sur le bassin Artois-Picardie, (restauration et revégétalisation de berges et restauration des annexes alluviales), l’Agence de l’eau a souhaité valoriser les terrains de façon écologique et reconnecter le réseau de mares isolées au bras mort de la boucle d’Erquinghem-Lys.<BR>Ce projet a été conçu dans le but de concilier à la fois le maintien d’une ligne d’eau adaptée aux conditions de navigation et la restauration des connexions entre le chenal et le bras mort.<BR>Cette opération affirme des objectifs écologiques clairement identifiés : rendre fonctionnelle l’annexe, zone à priori favorable à la reproduction du brochet et qui, actuellement, n’a pas une capacité d’inondabilité suffisante.</P>

Les travaux et aménagements

<P>Sur le site, des travaux de terrassement d’une surface d’environ 11 432 m² ont été réalisés sur la parcelle afin d’aménager le «plan d’eau» existant en zone de reproduction pour le brochet et créer une connexion avec le bras mort de la boucle d’Erquinghem-Lys. Les terres dégagées ont été épandues, après analyse de leur composition (recherche de métaux lourds…) sur un terrain à proximité.<BR>Les travaux ont été complétés par la mise en place d’un ouvrage de régulation des eaux installé dans le but de connecter, d’une part, le bras mort avec la zone de reproduction et, d’autre part, de maintenir la submersion de la zone.<BR>L’ouvrage de régulation, composé d’un dalot avec pont cadre enterré et d’un système de vannage manoeuvrable, a permis de maintenir la servitude de marche pied le long du bras mort. L’ouverture sur le domaine public fluvial a d’ailleurs fait l’objet d’une convention d’occupation temporaire avec VNF à titre gracieux.<BR>Une clôture a été installée afin de maintenir le pâturage sur la parcelle attenante et prévenir le piétinement ainsi que le broutage des plantations par le bétail.<BR>L’AEAP prévoit l’installation de plantations composées d’essences locales au printemps 2013.<BR>Au total, trois hectares de terrain seront aménagés en comptant la frayère et les plantations en milieu terrestre.</P>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.3.1.0 (D) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<P>La gestion de la végétation est réalisée par l’exploitant de la parcelle voisine. La Fédération de pêche du Nord, en lien avec l’association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) locale est chargée de la gestion et de l’entretien de l’ouvrage de régulation des eaux afin d’assurer le bon fonctionnement de la zone de reproduction.<BR>Dans ce but, l’ouvrage est géré manuellement. Il est fermé en hiver pour permettre de retenir l’eau des crues de la Lys arrivant par débordement latéral du bras mort. Puis il est ensuite ouvert progressivement à la fin du printemps pour que les juvéniles de brochets puissent rejoindre la rivière.</P>

Le suivi

<P>Un état initial portant sur le compartiment piscicole été réalisé par la fédération de pêche en 2009. À ce titre, deux stations ont été inventoriées : l’une dans le bras mort (la boucle d’Erquinghem) et l’autre dans une des mares. Un inventaire floristique a été effectué par le Conservatoire des espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais en 2009 et 2010. Après les travaux, le suivi piscicole va se poursuivre annuellement au moins les trois premières années.</P>

Le bilan et les perspectives

<P>En 2009, avant les travaux, la pêche électrique réalisée dans le réseau de mares déconnecté a montré que le peuplement était déséquilibré et que le brochet n’était représenté qu’à 0,4 individus par hectare. Les résultats pointaient également l’absence de juvéniles, ce qui semblait indiquer l’inefficacité de la zone en tant que frayère à brochet.<BR>Pour l’instant, le peu de recul existant est insuffisant pour identifier ou quantifier les gains écologiques éventuels (amélioration de la composition du peuplement piscicole notamment) suite à la reconnexion du bras mort avec le chenal navigable. Les suivis post-travaux ne sont en effet pas encore réalisés.<BR>La réalisation de cette connexion entre le réseau de mares et le bras mort de la boucle permet tout de même de recréer des habitats potentiels de reproduction et de croissance pour le brochet. Près de 11000 m² de surface pour le frai des espèces cyprinicoles sont ainsi restaurés.<BR>Lors du terrassement de l’annexe, un étrépage du sol (décapage d’une couche de terre pour faire rajeunir le sol et favoriser le développement des graines dormantes) a été réalisé. Cela devrait contribuer à l’augmentation de la biodiversité floristique sur le site, par l’apparition d’espèces pionnières puis d’espèces plus spécialisées par la suite.<BR>La restauration de cette zone de frayère présente également un intérêt vis-à-vis de la gestion des inondations. Cette zone de submersion recréée contribue en effet à la restauration d’une zone naturelle d’expansion de crue, dès la crue annuelle, sur une zone identifiée comme inondable dans le cadre du plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) de la Lys. Elle permet le stockage de quelques milliers de mètres cubes lors d’épisodes de crues.<BR>Cette opération a permis de faire naître des négociations avec les agriculteurs gérant des parcelles voisines pour la mise en place d’une agriculture raisonnée.</P>

La valorisation de l'opération

<P>Sur le secteur, l’Agence de l’eau Artois-Picardie (AEAP) a installé un panneau d’information expliquant les travaux réalisés et leurs objectifs.<BR>Une plaquette pour le grand public retraçant la réalisation des travaux et le contexte du site a été réalisée par l’AEAP et sera mise en ligne sur le site internet de l’agence de l’eau.</P>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables 12 514 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 158 015 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 740 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 171 269 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - FEDER (80 %) - Agence de l’eau Artois-Picardie (20 %)
Partenaires techniques du projet - Fédération départementale du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 59) - Conservatoire des espaces naturels du Nord - Pas-de-Calais (CEN 59)


Maître d'ouvrage Agence de l’eau Artois-Picardie (AEAP)

Contacts Jean-Luc Carpentier et Jérôme Malbrancq
  jl.carpentier@eau-artois-picardie.fr et j.malbrancq@eau-artois-picardie.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Réouverture de zones humides en bordure de la Scarpe canalisée à Fampoux

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 11/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Conservation d’espèces patrimoniales
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2010
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Scarpe canalisée supérieure
Distance à la source 37.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 3.80 m3/s

Contexte réglementaire Site classé
Autres Cours d'eau classé en Liste 1
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR48
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) FAMPOUX (62323)
Région Réouverture de zones humides en bordure de la Scarpe canalisée à Fampoux

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Développer la biodiversité floristique et faunistique en rétablissant les échanges latéraux
Restaurer des habitats de reproduction pour le brochet
Canaliser le public et le sensibiliser au patrimoine naturel des marais

Le milieu et les pressions

<P>La Scarpe, longue de 102 km, est une rivière du bassin versant de l’Escaut qui prend sa source à Berles-Monchel dans le département du Pas-de-Calais et se jette dans l’Escaut à Mortagne-du-Nord. Son bassin versant s’étend sur plus de 1 120 km². Son cours est canalisé sur ses deux-tiers permettant de relier par la navigation Arras à Mortagne-du-Nord. Sa vallée, avec celle du Crinchon, constitue la presque totalité du potentiel naturel, biologique et paysager du territoire de l’Arrageois. Elle a notamment été identifiée en zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique entre Arras et Vitry-en-Artois. Cette ZNIEFF de type 2 intègre les marais de Fampoux qui représentent une surface de 50 ha dont la moitié est en eau. Ces marais font également partie intégrante d’un corridor écologique d’importance régionale, mis en évidence par le schéma d’orientation de la trame verte et bleue du Nord – Pas-de-Calais. La diversité de milieux humides assure des niches écologiques potentielles pour les espèces remarquables recensées sur le site comme le vertigo des moulins ou encore la chouette chevêche. Entre Arras et Douai, les berges des communes traversées par la Scarpe ont été aménagées au gabarit Freycinet par des techniques de génie civil lourdes pour répondre au besoin de navigation commerciale et de plaisance. Les palplanches métalliques limitent les échanges entre les milieux aquatique et terrestre et la diversification des habitats. Ces aménagements conduisent à une déconnexion des annexes hydrauliques et à une fragmentation des milieux. La transformation de la plupart des marais en peupleraie au XIXe siècle pour la production de bois, a progressivement entrainé une régression des zones humides et un appauvrissement de la biodiversité. Leur fonction de corridor écologique régional est altérée localement par plusieurs infrastructures linéaires majeures qui traversent la vallée de la Scarpe à Fampoux. La qualité des marais, notamment celle du marais des Crêtes, est également impactée par les ruissellements chargés en intrants agricoles qui proviennent du bassin versant. Enfin, la fréquentation des marais est relativement importante du fait des nombreuses activités sportives ou de loisirs possibles. Elle se concentre essentiellement sur le pourtour des plans d’eau et constitue la principale source de pression sur la faune et la flore des berges.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Depuis 2003, la Communauté urbaine d’Arras (CUA) oeuvre pour la concrétisation d’actions d’amélioration des continuités écologiques, reprises ensuite par la mise en oeuvre de la trame verte et bleue (TVB). Partie intégrante d’un corridor écologique d’importance régionale, la restauration écologique des marais de Fampoux a pour but de restaurer les zones de déplacement des espèces le long de la vallée de la Scarpe ainsi que leurs habitats naturels. Elle s’inscrit dans une opération plus globale de restauration physique de la Scarpe canalisée.<BR>Le diagnostic écologique, réalisé en 2009 à l’issue de l’étude préalable, a confirmé l’importance du patrimoine naturel des marais : plantes remarquables, populations d’amphibiens ou encore de vertigo des moulins. Cet intérêt écologique est cependant limité par la gestion en place et la fréquentation importante du public. Très localisés et peu accessibles, ces habitats et espèces remarquables sont menacés de disparaitre à moyen terme si aucune gestion adaptée n’est mise en place.<BR>Pour concilier la préservation de ces sites avec les activités récréatives existantes, la CUA a souhaité établir un cadre d’aménagement et de gestion adapté. Une importante phase de concertation a permis de tenir compte des préoccupations des associations locales d’usagers.</P>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;La restauration écologique des marais de Fampoux s’est faite en deux étapes :<br>- Une première tranche de travaux en 2010-2011 sur le marais Verlaine, le marais Bleu et le marais communal (19,3 ha) ;<br>- Une seconde tranche de travaux en 2011-2012 sur le marais des Crêtes et celui des Mingots (30,3 ha).<br>L’abattage de 9,8 ha de peupleraies sur l’ensemble des marais a permis de rouvrir les zones humides.<br>L’abattage sélectif des arbres, le débroussaillage et les coupes à blanc ont permis la restauration du boisement alluvial existant et une reprise spontanée de la végétalisation des milieux ouverts créés.<br>Les palplanches métalliques ont été supprimées sur une quinzaine de mètres afin d’assurer la connexion entre la Scarpe et la frayère. L’interaction entre le milieu terrestre et aquatique a été renforcée par un profilage en pente douce des berges sur 2 143 m. Des mares et dépressions annexes ont été créées pour favoriser les populations d’amphibiens. Au niveau du marais des Crêtes, une frayère à brochets de 1,4 ha a été créée en 2011 et reconnectée à la Scarpe grâce à l’aménagement d’ouvrages de gestion hydraulique. Au total, 1,7 ha de zone de végétation aquatique favorable à la fraie ont été restaurés. Des haies vives ont également été plantées ou confortées pour limiter l’érosion et favoriser l’infiltration des eaux de ruissellement.<br>Enfin, différents aménagements ont été mis en place afin de mieux gérer la fréquentation des marais de Fampoux, principale source de pression. Des chemins stabilisés ont été créés pour canaliser la fréquentation du public et limiter le piétinement des berges. Ils ont également été dotés d’observatoires et de panneaux d’information.</p>

La démarche réglementaire


Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau pour la période de travaux 2010-2011, puis dossier d’autorisation pour la période 2011-2012
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<P>Les interventions d’entretien pluriannuelles sont menées de manière différenciée sur les différents sites et font l’objet de conventions signées. La gestion des marais Communal, Verlaine et Bleu est partagée entre la commune de Fampoux, pour les aménagements préexistants, et la communauté urbaine d’Arras en charge des nouveaux aménagements. La commune de Fampoux gère également, avec les associations de pêche et de chasse, l’entretien du marais des Mingos.<BR>Enfin, l’entretien du Marais des Crêtes fait l’objet d’une gestion plus extensive et conservatoire partagée entre la commune de Fampoux, la Fédération de pêche du Pas-de-Calais - FDPPMA 62, le Conservatoire d’espaces naturels et la Communauté urbaine d’Arras. Un cahier des charges a notamment été défini avec la FDPPMA 62 pour une gestion hydraulique annuelle de la frayère, adaptée au besoin d’un maintien du niveau d’eau dans la Scarpe canalisée.<BR>La gestion des voies navigables sur ce secteur est décentralisée. Normalement assurée par VNF, elle a été déléguée à la Communauté urbaine d’Arras.&nbsp;</P>

Le suivi

<P>Un état initial des compartiments floristique et faunistique a été réalisé en 2008, avant travaux. Dans ce cadre, un bureau d’étude a mené un diagnostic écologique afin de recenser la faune, la flore et leurs biotopes. Ce diagnostic a été complété en 2010 par la FDPPMA 62 avec une étude de la fonctionnalité des habitats aquatiques. <BR>Dans le cadre de la réalisation d’un plan de gestion (2012-2016) pour la mise en place d’un mode de gestion de conservation et de restauration des zones humides, le conservatoire d’espaces naturels du Pas-de-Calais met en place des dispositifs de suivis après travaux sur le site. Ainsi, un suivi floristique et faunistique (amphibiens, espèces patrimoniales) ont été réalisés en 2011 et 2012.<BR>Depuis 2013, une convention a été signée entre la commune de Fampoux, la Fédération de pêche du<BR>Pas-de-Calais, le Conservatoire d’espaces naturels (CEN), le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du Val d’Authie et la Communauté urbaine d’Arras afin de répartir les suivis entre les différents acteurs et gestionnaires. À ce titre, la Fédération de pêche a effectué une pêche électrique dans la frayère en mai 2013 et une pêche de sauvetage lors du ressuyage (ouverture des vannes et baisse progressive du niveau d’eau) de la frayère en juin 2013.<BR>Le CPIE Val d’Authie est chargé des suivis sur la végétation aquatique et les amphibiens. Enfin, le CEN se charge du suivi botanique. <BR>Un bilan avec analyse de ces suivis sera fait au bout de cinq ans (2016).&nbsp;</P>

Le bilan et les perspectives

<P>Lors de la pêche de sauvetage en juin 2013, une vingtaine de brochetons ont été retrouvés dans la frayère. Ces 1ers résultats sont encourageants, à peine un an après la réalisation des travaux. Ces derniers ont permis de reconstituer des habitats attractifs et fonctionnels, répondant ainsi à l’objectif initial de l’opération. La frayère à brochets, créée et reconnectée à la Scarpe canalisée grâce à l’aménagement d’ouvrages de gestion hydraulique, est la première opération de ce type dans le département.<BR>La réhabilitation écologique des marais de Fampoux participe à la restauration de connexions écologiques et à la préservation d’espaces naturels. Le travail réalisé a également visé une gestion adaptée de la fréquentation du site par le public pour garantir sa préservation.<BR>C’est l’un des premiers dans le Pas-de-Calais à intégrer des enjeux aussi transversaux. Ce projet répond à une demande sociale croissante et l’importante phase de concertation a permis de tenir compte des préoccupations de chacun. La mise en place de conventions partenariales permet de plus, la mutualisation et le partage des savoirs faire et les connaissances naturalistes recueillies dans le cadre du projet. Il répond également à l’objectif de préservation et valorisation de la biodiversité régionale ainsi qu’aux orientations du Plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDPG) du Pas-de-Calais.<BR>L’opération réalisée sur les marais de Fampoux a été faite afin de concilier à la fois le maintien et le développement de la navigation et l’amélioration écologique du site par la réouverture et la diversification des habitats. Il n’y a pas d’impacts sur la navigation et la gestion de la voie navigable reste inchangée. Les prochains suivis réalisés ainsi que leur analyse dans le cadre du bilan final, pourront permettre de confirmer ou d’infirmer les tendances observées, notamment sur la reproduction du brochet.&nbsp;</P>

La valorisation de l'opération

<P>Les services techniques auraient souhaité une plus grande communication autour de la réalisation de ces aménagements, estimant cet aspect comme un point faible de l’opération.&nbsp;</P>

Coûts

Coût des études préalables 47 850 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 482 441 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 530 291 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - FEDER (57%) - Agence de l’eau Artois-Picardie (27%) - Communauté urbaine d’Arras (10%) - Région Nord – Pas-de-Calais (6%)
Partenaires techniques du projet - Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques du Pas-de-Calais (FDPPMA62) - Conservatoire d’espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais (CEN) - Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du Val d’Authie


Maître d'ouvrage Communauté urbaine d’Arras

Contacts Nathalie Bret
  Jérôme Malbrancq - Agence de l’eau Artois-Picardie - j.malbrancq@eau-artois-picardie.fr Julien Boucault - FDPPMA du Pas-de-Calais - julien.boucault@peche62.fr
n.bret@cu-arras.org

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Création de lagunes sur l’Escaut à Fresnes-sur-Escaut

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 11/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2010
mai 2011
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Escaut
Distance à la source 78.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 104.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR20
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) NORD (59)
Communes(s) FRESNES-SUR-ESCAUT (59253)
Région Création de lagunes sur l’Escaut à Fresnes-sur-Escaut

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Répondre aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement sur l’augmentation du trafic fluvial
Pérenniser les usages sur le secteur
Améliorer les connexions entre le chenal et les zones alluviales
Valoriser la qualité paysagère du site

Le milieu et les pressions

<P>Fleuve européen, l’Escaut prend sa source en France, dans la commune de Gouy, située dans le département de l’Aisne. D’une longueur de 355 km, il est canalisé et navigable depuis Cambrai jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. Son bassin versant s’étend sur plus de 20 000 km². La partie française du fleuve s’étend sur 84 km et voit circuler à la fois des bateaux de plaisance et des bateaux de commerce.<BR>L’Escaut, utilisé depuis l’antiquité pour la navigation fluviale, a connu de lourds travaux de canalisation – protections de berges, resserrement, rectification, curage – au cours du XVIIIe siècle. Sur la majorité du linéaire, le fleuve canalisé est encaissé et présente des berges rectifiées à fortes pentes. Entre 1999 et 2002, les protections de berges installées ou remplacées sont peu à peu réalisées avec des techniques mêlant génie civil et génie végétal. Cependant elles demeurent essentiellement minérales (enrochements…).<BR>Sur certains secteurs, notamment entre Fresnessur-Escaut et Mortagne, le lit majeur présente un contexte environnemental plutôt préservé, avec la présence de plans d’eau et marais situés à proximité. Sur ce tronçon, les berges et la végétation associée constituent un corridor biologique potentiellement intéressant pour la faune.<BR>Toutefois, la situation canalisée de l’Escaut ne permet pas un véritable échange, pour les espèces, entre le chenal principal et les annexes hydrauliques. Du fait des travaux réalisés pour la navigation, assez « rigides » pour le cours d’eau, les annexes hydrauliques se retrouvent déconnectées du chenal principal et voient leur comblement accéléré.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Afin de développer et faciliter le transport de commerce, le gabarit de l’Escaut canalisé, reliant le Bassin parisien à la Belgique et au Pays Bas, a été agrandi pour la navigation par Voies navigables de France (VNF), afin d’accueillir les bateaux de 3 000 tonnes. Ce projet d’envergure majeure (près de 20 millions d’euros alloués à cette opération) nécessitait notamment un recalibrage de 30 km de voies d’eau, un approfondissement par curage de la rivière canalisée ainsi que l’aménagement de 14 km de défenses de berges. <BR>Dans ce cadre, un diagnostic morphologique et écologique des berges et digues a été conduit en 2006 afin d’avoir un état des lieux du site et ainsi proposer des mesures compensatoires destinées à limiter l’impact de ces travaux sur le milieu aquatique. Au regard de ce diagnostic, VNF a proposé la création de lagunes stagnantes et semi-stagnantes à Fresnessur-Escaut. Le site était composé d’une prairie située en bord de voie d’eau, destinée initialement à recevoir les sédiments dragués dans les canaux. Il ne possédait aucun aménagement spécifique.<BR>Par ailleurs, cette zone, d’une diversité écologique assez faible, possédait également l’avantage d’appartenir au domaine public fluvial. La réalisation d’un aménagement dans cette zone constituait un intérêt à la fois pour l’amélioration des connexions latérales et le développement de la biodiversité&nbsp;</P>

Les travaux et aménagements

La surface totale concernée par les travaux s’étend sur 180 000 m². La mesure compensatoire comprend la création de zones humides lagunaires ainsi que la réalisation de plantations en zone terrestre. La série de zones alluviales créées se décline en deux systèmes lagunaires distincts :<br>- lagunes stagnantes, c’est-à-dire indépendantes et non reliées au canal ;<br>- lagunes semi-stagnantes, en connexion directe avec le canal. Ces lagunes réalisées sur 75 000 m², comprennent 50 000 m² de lagunes semi-stagnantes et 25 000 m² de lagunes stagnantes. Les travaux ont consisté à débroussailler et abattre les arbres non-inféodés au milieu. Puis les annexes hydrauliques ont été créées par le terrassement de 257 000 m3 environ de déblais déplacés (remodelage). Les plantations sur zone terrestre, effectuées en 2011 sur 105 000 m², complètent l’aménagement.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau

La gestion

<P>Un entretien, prévu pour trois ans, est réalisé annuellement sous forme de fauche tardive, de taille et d’enlèvement des flottants. Une convention de gestion pour l’entretien est en cours de négociation avec les Espaces naturels sensibles du Conseil général du Nord.</P>

Le suivi

<P>Un état initial décrivant la biodiversité terrestre au niveau de la future zone de lagunes a été réalisé. Il a montré que cette dernière était assez faible. Après les travaux, des pêches électriques ont été réalisées, au cours de l’été 2011, sur deux stations : l’une dans le chenal 300 m en amont du pont et l’autre au niveau des lagunes créées. La Fédération de pêche du Nord prévoit la réalisation d’une autre campagne de pêche en mai 2013.</P>

Le bilan et les perspectives

<P>Les plantes des défenses de berges végétalisées ont repris presque en totalité et remplissent leur rôle d’interface entre les milieux aquatiques et terrestres. Après les terrassements, des plantes invasives, renouée du Japon notamment, se sont installées sur les zones de terrain dégagées. Une campagne d’arrachage mécanique des plants a été nécessaire, ainsi qu’une surveillance accrue du site.<BR>Actuellement, le problème de présence de plantes invasives semble avoir disparu. Après les travaux, en 2011, anguilles, chabots, épinochettes, gardons et perches sont observés dans le chenal de navigation. Les zones lagunaires créées représentent 3 400 m² d’habitats disponibles pour la faune piscicole et ces derniers ont été rapidement recolonisés suite aux travaux. Un an après leur réalisation, le peuplement retrouvé sur la station de pêche située dans les lagunes, est notamment composé de chabots, d’épinochettes, de gardons, de loches franches, de perches, de rotengles et de carpes communes. Les espèces observées, largement inféodées à des milieux d’herbiers, sont sensiblement les mêmes que celles retrouvées dans l’Escaut, soulignant ainsi leur provenance. Qualitativement, on retrouve toutefois plus d’espèces dans les lagunes que dans le chenal de navigation. L’analyse des classes de taille ne montre pas de différence majeure entre le chenal et les lagunes. Les juvéniles ne se situent pas spécifiquement dans ces zones annexes créées. La présence de ces espèces dans les zones lagunaires nouvellement créées montre l’amélioration de la connexion latérale entre le chenal principal et les zones annexes. Le fonctionnement écologique et hydromorphologique du cours d’eau en est amélioré. La taille des annexes hydrauliques créées et les moyens mis en oeuvre constituent des points forts de l’opération. <BR>Les prochains suivis piscicoles permettront de suivre l’évolution du peuplement par rapport aux premières tendances observées.<BR>Dans le cadre de la mise au gabarit de l’Escaut, d’autres zones humides ont été créées, notamment une lagune de 17 000 m² à Bruay-sur-l’Escaut. VNF prévoit également la création d’une lagune d’environ 200 000 m² dans le cadre de l’opération de réouverture du canal de Condé-Pommeroeul, pour 2015, en compensation des travaux de dragage d’un affluent de l’Escaut.</P>

La valorisation de l'opération

Les services techniques auraient souhaité une plus grande communication autour de la réalisation de ces aménagements, estimant cet aspect comme un point faible de l’opération.

Coûts

Coût des études préalables 58 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 1 133 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 191 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Région Nord – Pas-de-Calais (50 %) - Voies navigables de France (50 %)
Partenaires techniques du projet - Centre d’études techniques maritimes et fluviales (CETMEF) - Dreal Nord – Pas-de-Calais - Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais - Fédération départementale du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 59) - Parc naturel régional Scarpe-Escaut - Conseil général du Nord - Collectivités locales


Maître d'ouvrage Voies navigables de France (VNF)

Contacts Côme Vergez
  VNF – Direction territoriale du Nord – Pas-de-Calais
come.vergez@vnf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Démantèlement de l’ouvrage du Pont Fourneau sur la Selle

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 27/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
août 2010
janvier 2011
Linéaire concerné par les travaux 100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Selle
Distance à la source 10.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.27 ‰
Débit moyen 0.70 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR50
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) NORD (59)
Communes(s) CATEAU-CAMBRESIS (LE) (59136)
Région Démantèlement de l’ouvrage du Pont Fourneau sur la Selle

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Restauration de la continuité écologique</p>
<p>Améliorer les conditions de reproduction de la truite fario</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Selle prend sa source au niveau de la commune de Mollain. Après un parcours d’environ 44 km, elle se jette dans l’Escaut à hauteur de la ville de Denain. Son bassin versant atteint 256 km². Il est constitué presqu’exclusivement de parcelles agricoles pour la culture de blé et de betteraves ainsi que de quelques prairies de pâturages destinées à l’élevage de bovins. Cette modification importante de l’occupation des sols a provoqué la genèse de coulées de boue, l’augmentation des apports en matières en suspension et des produits phytosanitaires dans la Selle. Par le passé, le cours de la Selle a également subi, particulièrement dans sa partie aval, de nombreux travaux d’hydraulique, dont des curages répétitifs provoquant des surlargeurs et diminuant la lame d’eau en étiage. Au début du XXe siècle, une trentaine d’ouvrages étaient présents sur son cours. Ces ouvrages exercent la pression principale sur le cours d’eau et entrainent une altération de l’hydromorphologie : surlargeurs locales, homogénéisation des substrats, blocage de la continuité piscicole et sédimentaire, perte d’habitats piscicoles…</p><p>La Selle est une rivière de 1ère catégorie piscicole et abrite notamment des populations de truite fario, de chabot, de goujon et d’épinoche. La morphologie du cours d’eau dans sa partie amont est relativement préservée des pressions hydromorphologiques mais la présence d’ouvrages conduit à la fragmentation des habitats. Depuis les sources jusqu’à la commune de Solesmes le cours d’eau est identifié comme réservoir biologique par le SDAGE Artois-Picardie, approuvé en 2009. Sur le secteur se trouvent deux zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF) type I et II : la haute vallée de la Selle en amont de Solesmes et le complexe écologique de la forêt de Mormal et des zones bocagères associées. La truite, le chabot et la lamproie sont listés dans ces ZNIEFF. Il existe donc, sur la Selle, un enjeu écologique majeur pour les espèces animales et végétales présentes.</p><p>Situé sur la partie amont du cours d’eau, l’ouvrage du Pont Fourneau, d’une hauteur de 2,3 m, était un ouvrage ancien, construit pour faire fonctionner le moulin attenant. Cet ouvrage, totalement infranchissable, était inutilisé et non entretenu.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La mairie de la commune du Cateau-Cambrésis, propriétaire du barrage du Pont Fourneau, était sensible aux problèmes écologiques engendrés par cet ouvrage. Une convention a été signée entre la mairie et le Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique de la Selle et ses affluents (SIAHSA) en 2008 dans laquelle le propriétaire renonçait à son droit d’eau et assurait une ouverture permanente des vannes. Cette convention prévoyait également la réalisation d’une étude diagnostique pour évaluer à la fois les impacts de l’abaissement de la ligne d’eau par la levée des vannes sur les berges et le lit mineur et également l’efficacité de cette action pour le rétablissement de la continuité écologique.</p><p>L’étude réalisée a démontré, par des mesures bathymétriques, que la simple ouverture des vannes n’était pas suffisante pour permettre correctement la remontée piscicole. Au regard des critères écologiques (efficacité de rétablissement de la continuité) et des critères économiques (moindre coût), la décision de démanteler l’ouvrage a donc été prise, en début d’année 2010. Le projet était avant tout un projet d’opportunité mais il s’inscrivait dans une logique engagée par le SIAHSA avec la mise en oeuvre du programme pluriannuel de restauration et d’entretien écologique.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le système de vannage et les jambages de l&rsquo;ouvrage du Pont Fourneau ont été démantelés. Le radier du seuil, encore en bon état, a été conservé afin d&rsquo;éviter toute érosion régressive et ce en raison de la présence d&rsquo;infrastructures routières et d&rsquo;habitations à proximité. En amont du seuil, des banquettes en géotextile et végétalisées ont été réalisées sur 100 mètres linéaires. Cet aménagement a pour but de rétrécir le lit mineur, de freiner les crues et d&rsquo;assurer une lame d&rsquo;eau suffisante en période d&rsquo;étiage sévère pour la remontée piscicole.</p><p>De même, un mini-seuil noyé a été édifié en aval et à proximité immédiate du seuil démantelé pour que les poissons puissent remonter correctement le cours d&rsquo;eau au niveau du radier de l&rsquo;ouvrage résiduel.</p><p>Dans le but d&rsquo;accroître la diversification des écoulements et le nombre d&rsquo;habitats piscicoles, des recharges granulométriques et des caches piscicoles ont été réalisées en amont et en aval de l&rsquo;ancien seuil du Pont Fourneau.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>Le SIAHSA assure la gestion des embâcles et l&rsquo;entretien annuel de la végétation sur le site à l&rsquo;aide d&rsquo;une entreprise d&rsquo;insertion.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Avant les travaux et dans le cadre du diagnostic, des profils en travers et des mesures de débits ont été réalisés sur le secteur à l&rsquo;automne 2010.</p><p style="text-align: justify;">Six mois après le démantèlement (été 2011), une pêche électrique a été réalisée par la Fédération départementale du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 59) dans l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancienne retenue. Lors de la réception du chantier, de nouveaux profils en travers ont été réalisés. Des pêches électriques ont été effectuées, en 2006, 2007 et 2008 sur une station dite &laquo;de référence&raquo; (non influencée par un ouvrage et proche de l&rsquo;état naturel) au niveau de la commune de Saint Souplet (6 km en amont de l&rsquo;ouvrage du Pont Fourneau).</p><p style="text-align: justify;">Le suivi morphologique et piscicole, sur le site de Pont Fourneau, sera poursuivi en 2013.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>L&rsquo;analyse des mesures topographiques a montré un rétablissement progressif du profil en long de ce tronçon de la Selle, une diversification des sections d&rsquo;écoulements et un retour à un gabarit du lit mineur proche de l&rsquo;état naturel dans l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancienne retenue.</p><p>Dès 2011, le cours d&rsquo;eau reprend un aspect plus naturel au niveau du lit mineur et des berges. Rapidement, des radiers réapparaissent, des macrophytes immergés se développent, les berges se végétalisent et une légère sinuosité s&rsquo;amorce. Les plantations réalisées reprennent rapidement et s&rsquo;associent au développement de la végétation rivulaire spontanée pour couvrir les berges mises à nu suite à l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau. Ce constat s&rsquo;est confirmé en 2012.</p><p>Les premiers relevés piscicoles effectués six mois après travaux sont encourageants : l&rsquo;inventaire a permis de recenser un peuplement piscicole intéressant avec notamment des densités pour certaines espèces importantes &ndash; 649 ind/100m&sup2; pour le chabot &ndash; pour un milieu qui, avant effacement de l&rsquo;ouvrage, était homogène et envasé. Cette densité figure parmi les plus élevées du département juste derrière la station située en amont sur la commune de Saint-Souplet (représentant un état de référence). L&rsquo;analyse des populations a également démontré la présence de juvéniles de truite commune. La dynamique de reconstitution des habitats semble rapide et efficace.</p><p>La commune du Cateau-Cambrésis et les riverains sont satisfaits de la réalisation de cette opération notamment du point de vue paysager et se sentent plus rassurés par rapport au risque de débordement local.</p><p>En 2010, le SIAHSA a réalisé en parallèle une autre opération de restauration de la continuité écologique avec le démantèlement d&rsquo;un second ouvrage sans usage et en mauvais état, situé sur la Selle au niveau de la commune de Solesmes (Barrage&nbsp; Étilam). Le programme pluriannuel de restauration et d&rsquo;entretien de la Selle a&nbsp; identifié 27 ouvrages perturbant la continuité écologique. Le SIAHSA prévoit,&nbsp; prochainement, de lancer une étude de faisabilité de rétablissement de la continuité écologique au niveau d&rsquo;autres ouvrages sur la Selle (classée depuis juillet 2012 en&nbsp; listes 1 et 2 au titre de l&rsquo;art. L. 214-17 du code de l&rsquo;environnement), en prenant en&nbsp; compte l&rsquo;enjeu écologique que représente la migration de l&rsquo;anguille, présente dans l&rsquo;Escaut. Le SIAHSA réalise également, en complément des opérations pour le rétablissement de la continuité, d&rsquo;autres travaux de restauration hydromorphologique (recharge granulométrique, diversification des faciès d&rsquo;écoulements et reconstitution de ripisylve) avec ses partenaires financiers et techniques.</p>

La valorisation de l'opération

<p>En septembre 2012, le SIAHSA a organisé une journée d&rsquo;information et de sensibilisation sur la continuité écologique en présentant les deux effacements des seuils du Pont Fourneau et d&rsquo;Etilam. Des visites sur le terrain ont été organisées à destination des partenaires financiers et techniques, des élus, des riverains.... Par ailleurs, le SIAHSA envisage, en 2013, la mise en place d&rsquo;un panneau expliquant la réalisation des travaux sur le secteur.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 30 940 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 33 590 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 64 530 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie (80 %) - Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique de la Selle et de ses affluents (20 %)
Partenaires techniques du projet - Fédération départementale du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 59) - Direction départementale des territoires (DDT 59)


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique de la Selle et de ses affluents (SIAHSA)

Contacts Michaël Meunier
 
mmeunier.siahsa@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Arasement du seuil des Treize Saules sur la Quilienne

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 27/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2009
septembre 2009
Linéaire concerné par les travaux 520 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Quilienne
Distance à la source 6.60 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 4.90 ‰
Débit moyen 1.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Cours d'eau classé
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR05
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) PAS-EN-ARTOIS (62649)
Région Arasement du seuil des Treize Saules sur la Quilienne

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Assurer la sécurité des personnes</p>
<p>Rétablir la continuité écologique</p>
<p>Mise en conformité des ouvrages (art. L. 432-6 du CE)</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Quilienne est une rivière de 9,7 km de long qui se jette dans l’Authie au niveau de la commune de Thièvre. Son bassin versant, d’une superficie de 1 159 km², est constitué majoritairement de prairies et de zones cultivées (essentiellement cultures céréalières) ainsi que de quelques élevages bovins.</p><p>La présence d’élevages à proximité du cours d’eau entraine des problèmes de colmatage et d’érosion liés au piétinement des animaux. La pression principale s’exerçant sur la Quilienne réside dans la présence d’ouvrages – quatre obstacles infranchissables de deux à trois mètres de hauteur – qui cloisonnement le cours d’eau, empêchant la circulation piscicole, amenant une altération de la morphologie du cours d’eau, une rupture du transit sédimentaire et homogénéisation des substrats…</p><p>L’intégralité du cours d’eau est classé au titre de l’article L. 432-6 du Code de l’Environnement avec publication d’une liste d’espèces associée : saumon atlantique, truite de mer, truite fario, lamproie marine et lamproie fluviatile. Le décloisonnement du cours d’eau est donc un enjeu important pour la continuité des grands migrateurs sur l’axe Authie et ses affluents.</p><p>Le seuil des Treize Saules était un ouvrage en très mauvais état, mesurant 2,10 m de hauteur. Il servait autrefois au fonctionnement d’un moulin pour la fabrication de farine. Il a ensuite été repris par l’association de pêche locale (AAPPMA) pour des déversements de truites fario et arc-en-ciel. L’ouvrage n’est plus utilisé depuis plus d’une décennie et le bâtiment d’exploitation a été détruit.</p>
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Au cours de l&rsquo;hiver 2008, l&rsquo;AAPPMA locale décide de lever la vanne de l&rsquo;ouvrage des Treize Saules, celui-ci représentant un obstacle à la remontée des poissons et étant désormais inutilisé.</p><p>En avril 2009, le service départemental de l&rsquo;Onema constate que l&rsquo;ouvrage des Treize Saules présente un état avancé de dégradation. Il émet alors un rapport expliquant les risques encourus pour la sécurité publique et les dégâts éventuels si l&rsquo;ouvrage s&rsquo;effondre.</p><p>Une réunion de concertation a alors lieu entre la fédération départementale du Pas-de-Calais pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 62), l&rsquo;AAPPMA, les services de l&rsquo;État et les propriétaires dans le but de décider des solutions possibles au regard des enjeux sécuritaires, réglementaires (cours d&rsquo;eau classé), écologiques (présence de migrateurs) et des usages présents sur le secteur.</p><p>L&rsquo;ouvrage des Treize Saules étant sans usage, la solution d&rsquo;effacement total apparait la plus efficace pour répondre aux objectifs de sécurité et de continuité écologique.<br />Les propriétaires donnent leur accord et la DDTM passe le dossier en procédure d&rsquo;urgence.</p>

Les travaux et aménagements

<p>La vanne de l&rsquo;ouvrage a été levée partiellement au cours de l&rsquo;hiver 2008. La chute résiduelle de 40 cm influençait encore l&rsquo;amont sur plus de 500 m.</p><p>Le seuil des Treize Saules a été effacé totalement (structure porteuse, vanne et fondations) et les berges ont été reprofilées en pente douce. Sur 30 mètres linéaires en amont de l&rsquo;ouvrage, un aménagement en technique végétale de type fascinage a été implanté en pied de berge pour éviter l&rsquo;érosion une fois la section d&rsquo;écoulement rétablie.</p><p>Une poutre en bois ennoyée a été installée 30 m en amont de l&rsquo;ancien seuil afin de maintenir un point dur et éviter l&rsquo;érosion régressive (présence d&rsquo;un pont 350 m en amont).</p><p>Une légère diversification des écoulements a été effectuée à l&rsquo;amont par la pose d&rsquo;épis en fascines pour favoriser une dynamique d&rsquo;écoulements. Enfin, des plantations d&rsquo;hydrophytes ont été installées en haut de berges dans le but de faciliter la revégétalisation.</p><p>Afin d&rsquo;éviter la mise en suspension de particules fines et limiter l&rsquo;impact des travaux sur le milieu, des masses filtrantes ont été posées à l&rsquo;aval du barrage au cours des travaux.</p>

La démarche réglementaire


Le dossier est passé en procédure d’urgence en raison du risque lié à l’ouvrage. Un dossier de déclaration simplifié au titre de la loi sur l’eau a été rédigé.

La gestion

<p>Aucune gestion particulière n&rsquo;est engagée sur le site. La FDPPMA 62 suit régulièrement l&rsquo;évolution du secteur après travaux.</p>

Le suivi

<p>Un état initial a été réalisé avant travaux en août 2009 par la FDPPMA 62 sur deux stations. La station amont, située 50 m en amont de l&rsquo;ouvrage, est incluse dans la zone d&rsquo;influence de la retenue. La station aval se situe 200 m en aval du seuil. Le suivi a porté sur le compartiment piscicole avec la réalisation de pêches électriques complètes et sur le compartiment hydromorphologique par des relevés de faciès.</p><p>Après les travaux, un suivi a été effectué en 2010, 2011 et 2012 sur les mêmes compartiments que l&rsquo;état initial. Ce suivi annuel est prévu pour une durée de cinq ans après la réalisation de l&rsquo;effacement (jusqu&rsquo;en 2014).</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Le cours d'eau a été décloisonné sur une portion de cinq km. Les prochains ouvrages infranchissables sont situés à 1,5 km en amont et 3,5 km en aval de l&rsquo;ancien seuil. Suite à l&rsquo;abaissement des vannes en 2008, un retour de faciès diversifiés, de substrats plus hétérogènes ainsi que la disparition du colmatage en amont ont été constatés. Ces modifications du milieu ont été amplifiées après l&rsquo;effacement en octobre 2009. Ainsi, au final, le décolmatage de sédiments plus grossiers amène un gain de 520 m&sup2; de surface disponible pour la fraie des espèces piscicoles.</p><p>Dès 2010, la fédération de pêche observe, sur la station suivie située dans l&rsquo;ancienne zone de retenue, la reproduction avérée de truite fario. Les pêches réalisées entre 2010 et 2012 indiquent une augmentation des densités d&rsquo;individus de truite et de chabot dans l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancienne retenue. La population de truitelles de l&rsquo;année est multipliée par 4, un an après les travaux. Sur la station amont, la population de chabots, égale à 600 individus/1000 m&sup2; avant l&rsquo;effacement, est passée à 1 600 individus/1000 m&sup2; trois ans après.</p><p>Entre le constat de vétusté de l&rsquo;ouvrage et du risque sécuritaire associé et la phase de réalisation des travaux, seuls six mois se sont écoulés. Peu de temps a pu être ainsi consacré à la communication sur le projet ainsi que sur le changement d&rsquo;état du milieu. Suite à la réalisation de l&rsquo;effacement, les avis des pêcheurs locaux sont contrastés. Le changement d&rsquo;aspect de la rivière rend impossible la pêche en milieu lentique pour certains usagers, mais permet, pour d&rsquo;autres, de mettre en pratique de nouvelles techniques de pêche en milieu courant. La fédération de pêche prévoit la réalisation de journées de formation sur le terrain afin d&rsquo;expliquer l&rsquo;intérêt de la démarche suivie et présenter les techniques de pêche adaptées aux milieux courants. Elle programme, en partenariat avec les syndicats mixtes et sous maîtrise d&rsquo;ouvrage propre, diverses opérations de restauration de la continuité écologique à l&rsquo;échelle du Pas-de-Calais.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Des articles de presse à l&rsquo;échelle locale et nationale ont été publiés. La fédération de pêche et les AAPPMA locales ont animé plusieurs visites de terrain à destination du grand public, des élus, des riverains mais aussi des personnels techniques des structures de bassin.</p><p>L&rsquo;effacement du seuil des Treize Saules a par ailleurs fait l&rsquo;objet d&rsquo;une valorisation à travers la campagne &laquo;Changeons de point de vue sur l&rsquo;eau&raquo; lancée par les agences de l&rsquo;eau, l&rsquo;Onema et le ministère en charge de l&rsquo;écologie. Cette campagne, qui donne la parole aux élus des différentes structures maîtres d&rsquo;ouvrage, a été valorisée lors du salon des maires en novembre 2011.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense


Coûts

<p>L'étude préalable et l'étude de suivi ont été réalisées en régie</p>
Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 16 834 € HT
soit, au mètre linéaire : 0
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 16 834 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie (50 %) - Conseil régional du Nord – Pas-de-Calais (30 %) - Fédération départementale du Pas-de-Calais pour la pêche et la protection du milieu aquatique (20 %)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des Milieux Aquatiques, service départemental du Pas-de-Calais (SD 62), - Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de Pas-en-Artois


Maître d'ouvrage Fédération départementale du Pas-de-Calais pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 62)

Contacts Julien Boucault
 
julien.boucault@peche62.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Démantèlement de neuf ouvrages sur le cours de l’Aa

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 21/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2009
août 2009
Linéaire concerné par les travaux 28000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Aa
Distance à la source 39.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 5.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Non concerné
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR02
Référence du site Natura 2000
FR3100487
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) MERCK-SAINT-LIEVIN (62569)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Gestion des inondations</p>
<p>Assurer la sécurité des biens et des personnes</p>
<p>Pérenniser la continuité écologique</p>
<p>Limiter les interventions au droit des ouvrages en matière d&rsquo;entretien</p>

Le milieu et les pressions

<p>De sa source à l&rsquo;estuaire, l&rsquo;Aa s&rsquo;étend sur 89 km de long. Sur les premiers 54 km (jusqu&rsquo;à Saint Omer), l&rsquo;Aa présente une pente d&rsquo;environ 2 &permil; ; sur les 33 km suivants (jusqu&rsquo;à l&rsquo;estuaire), le cours d&rsquo;eau est canalisé et la pente est très faible (environ 5 m de dénivelé sur 33 km). Le bassin de l&rsquo;Aa est caractérisé par un substratum crayeux pour l&rsquo;essentiel. Plusieurs papeteries toujours en activité sont présentes sur le bassin versant. Le cours de l&rsquo;Aa et de ses affluents est ponctué de nombreux ouvrages hydrauliques (environ 150 sur 110 km de cours d&rsquo;eau) qui ont été abandonnés au cours du temps et avec le développement d&rsquo;autres sources d&rsquo;énergie depuis la fin de la 2nde guerre mondiale. Certains ouvrages n&rsquo;ayant alors plus d&rsquo;usages, ont été ouverts progressivement à partir des années 60. Le décloisonnement de l&rsquo;Aa représente un enjeu important pour le rétablissement de la libre circulation des espèces piscicoles, notamment pour l&rsquo;anguille, la truite de mer, la truite fario et la lamproie fluviatile.</p>
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La gestion des inondations et l&rsquo;amélioration de la qualité des milieux aquatiques font partie des orientations principales défi nies dans le schéma d&rsquo;aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de l&rsquo;Audomarois. Le syndicat mixte pour l&rsquo;aménagement et la gestion des eaux de l&rsquo;Aa (Smage Aa), en charge de la mise en œuvre du SAGE, a travaillé dès sa création àla réalisation de ces orientations. Un plan pluri-annuel de restauration et d&rsquo;entretien écologique (2007-2016), intégrant notamment un programme de restauration de la continuité écologique, a été élaboré et mis en oeuvre. Par ailleurs, dans le cadre de la démarche de prévention des inondations, le Smage Aa a lancé, dès 2005, une étude de modélisation des écoulements et des champs d&rsquo;expansion de crue sur l&rsquo;intégralité de la vallée de l&rsquo;Aa. Les résultats ont mis en avant que certains ouvrages, même avec leurs vannes levées, représentaient un risque d&rsquo;aggravation des inondations en cas de crue, du fait de l&rsquo;accumulation de corps flottants. De plus, la plupart de ces ouvrages montraient un état de vétusté important générant un risque pour la sécurité des biens et des personnes.</p><p>En 2007, le Smage Aa a engagé une étude globale sur la continuité, pour l&rsquo;ensemble des 46 ouvrages du bassin versant. Les interventions nécessaires sur certains ouvrages ont été ensuite hiérarchisées en privilégiant la solution possédant le meilleur rapport coût-efficacité selon les objectifs fixés au départ, tant hydrauliques qu&rsquo;écologiques.</p><p>Le choix du démantèlement a porté sur des ouvrages ouverts et sans usage. L&rsquo;animation locale a permis de convaincre les propriétaires, dans le cadre d&rsquo;une démarche volontariste. Le démantèlement des vantelleries leur permettait notamment d&rsquo;être déchargés de l&rsquo;entretien des corps flottants qui s&rsquo;y accumulaient. Au final, les travaux ont pu être réalisés sur huit ouvrages.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux ont consisté à démanteler les vantelleries de huit ouvrages déjà ouverts répartis sur le cours de l&rsquo;Aa. Les radiers de fond et les fixations en berges ont volontairement été conservés afin de freiner les vitesses d&rsquo;écoulement et également d&rsquo;éviter l&rsquo;érosion régressive en maintenant un point dur. Un 9e ouvrage (Moulin Snick) n&rsquo;a pas pu faire l&rsquo;objet d&rsquo;un effacement en raison du risque potentiel d&rsquo;érosion régressive. Le seuil résiduel de 0,9 mètre étant infranchissable, les vannes de l&rsquo;ouvrage ont été démantelées et une passe à poissons a été aménagée en 2008. Cet aménagement concilie les gains environnementaux et les aspects patrimoniaux du site, la roue à aubes de l&rsquo;ouvrage ayant été conservée et demeurant opérationnelle.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Déclaration d’intérêt général (DIG) pour le plan de gestion de l’Aa en 2007 et rédaction d’une DIG spécifique pour l’opération d’équipement de l’ouvrage du Moulin Snick en 2008.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>La réalisation de l&rsquo;état initial et la mise en place des suivis après effacement s&rsquo;intègrent dans une démarche d&rsquo;évaluation globale des impacts des actions mis en oeuvre au cours du plan de gestion. Cinq stations réparties sur le bassin versant ont été sélectionnées. Les compartiments des macroinvertébrés, des macrophytes et des poissons ont été analysés lors de l&rsquo;état initial réalisé en 2008. Un premier suivi intermédiaire a été réalisé en 2011, le prochain est prévu en 2014. Le syndicat a par ailleurs lancé une étude de modélisation de l&rsquo;impact hydraulique de l&rsquo;aménagement des ouvrages sur les champs d&rsquo;expansion des crues en 2011.</p>

Le bilan et les perspectives

<p>Les vannes des ouvrages étant déjà levées avant le démantèlement et ne bloquant pas le transit des espèces et des sédiments, les gains écologiques potentiels sont minimisés, d&rsquo;autant que les cinq stations de suivi écologique ne sont pas situées à proximité des ouvrages hydrauliques supprimés. Toutefois, l&rsquo;objectif d&rsquo;amélioration hydraulique visé au départ a été atteint, de même que celui de pérennisation de la situation existante en termes de continuité écologique. D&rsquo;après une seconde étude de l&rsquo;impact des démantèlements sur les inondations (V2R, 2011), la suppression des ouvrages devrait permettre de diminuer significativement les débordements locaux. Depuis les démantèlements, deux crues de plein bord sont survenues : les zones comprenant des habitations et auparavant inondées pour des débits inférieurs ne l&rsquo;ont pas été. L&rsquo;Aa traversant plusieurs villes, cette opération permet donc de diminuer le risque d&rsquo;inondation pour les habitations riveraines du cours d&rsquo;eau.</p><p>À l&rsquo;avenir, le syndicat envisage la poursuite des travaux engagés. Un barrage pourrait être aménagé par la création d&rsquo;une rivière de contournement au niveau d&rsquo;un ouvrage hydraulique doté d&rsquo;une valeur patrimoniale. Par ailleurs, six effacements d&rsquo;ouvrages - dont l&rsquo;un est situé sur un site Natura 2000 - pourraient être réalisés (dérasement ou arasement). Les hauteurs de chute de ces ouvrages sont comprises entre 0,8 et 3 m.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le syndicat a organisé une réception officielle des travaux d&rsquo;aménagement de la passe à poisson, au Moulin Snick, à laquelle la presse était conviée. Plusieurs communiqués de presse sont parus et un panneau d&rsquo;information (&laquo; totem &raquo;) a été installé à proximité de l&rsquo;ouvrage équipé.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

Coût des études préalables 186 145 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 146 997 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 3 000 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 336 142 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Artois-Picardie (39%) - Conseil général du Pas-de-Calais (16,5%) - Conseil régional du Nord – Pas-de-Calais (4,7%) - Propriétaires (1%) - Smage Aa (38,8%)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique du Pas-de-Calais


Maître d'ouvrage Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa (Smage Aa)

Contacts François-Xavier Bracq
  SmageAa 1559 rue Bernard Chochoy 62380 Esquerdes
fxbracq@smageaa.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>V2R, 2011. Notice d&rsquo;évaluation de l&rsquo;impact hydraulique de petits aménagements. Smage Aa</p><p>http://www.smageaa.fr/IMG/pdf/Note_hydraulique_petits_amenagements__8p_.pdf</p>


Le marais du haut Pont (Douriez, 62): la restauration d'une tourbière plantée de peupliers

Page mise à jour le 26/02/2018
Créée le 09/01/2012

L'opération

Type d'ingénierie écologique Préservation et gestion
Type de génie écologique Le marais du haut Pont (Douriez, 62): la restauration d'une tourbière plantée de peupliers
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Ressource en eau (quantité)
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
août 2007
août 2011
Surface concernée par les travaux 16.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) U - Tourbières non boisées
Type de milieu (SDAGE) Marais et landes humides de plaines et plateaux
Type hydrogéomorphologique Alluvial

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR05
Référence du site Natura 2000
FR3100489

Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Communes(s) DOURIEZ (62275)

Objectifs du projet et fonctions visées


Les objectifs du maître d'ouvrage

<P style="TEXT-ALIGN: justify">- Favoriser l’expression du potentiel écologique du site lié aux milieux ouverts,</P>
<P style="TEXT-ALIGN: justify">- Mettre en sécurité le site pour les différents usagers,</P>
<P style="TEXT-ALIGN: justify">- Exporter un maximum de matière hors du site lors de cette opération de coupe de peupliers (notamment en finançant l'exportation des arbres morts par la vente des arbres sains).</P>

Le milieu et les pressions

<P style="TEXT-ALIGN: justify"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning ></w> <w:ValidateAgainstSchemas ></w> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables ></w> <w:SnapToGridInCell ></w> <w:WrapTextWithPunct ></w> <w:UseAsianBreakRules ></w> <w:DontGrowAutofit ></w> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]-->Le marais du Haut Pont (53ha), fait partie des marais tourbeux alluviaux de la basse vallée de l’Authie. Utilisé pour l’exploitation de la tourbe et comme vaines pâtures jusque dans les années 50, il fut alors planté de peupliers et des tentatives infructueuses d’assèchement ont été menées. Les milieux se sont peu à peu fermés et les peupliers, les pieds dans l’eau une grande partie de l’année, mourraient sans pouvoir être exploités. Telle était la situation au début 2000&nbsp;: la configuration du marais n’était plus favorable à la biodiversité, il devenait de plus dangereux pour toute autre activité (promenade, chasse, …) en raison des chandelles et nombreuses branches au sol.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention


<P style="TEXT-ALIGN: justify"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning ></w> <w:ValidateAgainstSchemas ></w> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables ></w> <w:SnapToGridInCell ></w> <w:WrapTextWithPunct ></w> <w:UseAsianBreakRules ></w> <w:DontGrowAutofit ></w> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]-->Cette opération de restauration débute en 1997 par des actions de sensibilisation sur la richesse écologique potentielle du site auprès de la commune.</P> <P style="TEXT-ALIGN: justify" class=MsoNormal>En 2004, la municipalité donne son accord pour la réalisation d’un diagnostic écologique du site. Un an plus tard, une étude est commandée à l’ONF pour évaluer la faisabilité d’une exploitation des peupliers.</P> <P style="TEXT-ALIGN: justify" class=MsoNormal>Une convention de gestion d’une durée de 10 ans sera finalement signée fin 2006 entre la commune et le Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais afin de pérenniser les actions de restauration.</P>

Les travaux et aménagements


<P><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning ></w> <w:ValidateAgainstSchemas ></w> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables ></w> <w:SnapToGridInCell ></w> <w:WrapTextWithPunct ></w> <w:UseAsianBreakRules ></w> <w:DontGrowAutofit ></w> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]-->Les travaux de restauration ont débuté en 2007 avec une phase de préparation du site. Deux places de dépôt et trois passages busés ont ainsi été créés, un renforcement du chemin d’accès a également été nécessaire. Au mois d’octobre, 4.3 ha de peupleraie ont été abattus.</P> <P class=MsoNormal>En 2008, les travaux se sont poursuivis par l’éclatement des souches et le broyage de la végétation. En complément, une campagne de sensibilisation de la population locale a eu lieu cette même année.</P> <P class=MsoNormal>Les opérations d’abattage se sont poursuivies sur 11.6 ha en mars 2009. Au total, se sont environ 1000m<SUP>3</SUP> de grumes (soit plus de 700 tonnes de biomasse) qui ont été exportés au mois de juin 2009.</P> <P class=MsoNormal>Mesure prises pour limiter l'impact des travaux: les périodes d'intervention de l'exploitant ont été spécifiées dans le contrat de vente des arbres (hors période de nidification, interdiction d'exploiter du 15/04 au 30/06, et prioriser une intervention en période estivale sur les sols ressuyés). Le site n'étant accessible qu'à des engins basse pression, les engins les plus adaptés ont de fait été spontanément utilisés, sans besoin de plus de consignes.</P>
Légenlot n°4 - peupleraie avant abattage Copyright: Julie-Anne Jorant, Source: CEN
Légenlot n°4 - peupleraie avant abattage Copyright: Julie-Anne Jorant, Source: CEN
lot n°4 - vue Nord-Est après abattage  Copyright: Sandrine Gougaud, Source: CEN
lot n°4 - vue Nord-Est après abattage Copyright: Sandrine Gougaud, Source: CEN

La démarche réglementaire


La demande de défrichement faite auprès de la DDTM a été accordée à condition de laisser 5Ha en régénération spontanée.


La gestion


<P><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning ></w> <w:ValidateAgainstSchemas ></w> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables ></w> <w:SnapToGridInCell ></w> <w:WrapTextWithPunct ></w> <w:UseAsianBreakRules ></w> <w:DontGrowAutofit ></w> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]-->Dès 2010, une gestion conservatoire a été mise en place sur les milieux ré-ouverts. Cette gestion consiste en la mise en place d’un pâturage extensif par des vaches Highland Cattle, espèce particulièrement bien adaptée aux conditions difficiles de ce type de milieux. Elles proviennent de plus d’un élevage biologique.</P> <P class=MsoNormal>En vue d’une gestion ultérieure par la fauche, un ramassage des bois au sol a été réalisé.</P>

Le suivi

<P><!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning ></w> <w:ValidateAgainstSchemas ></w> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables ></w> <w:SnapToGridInCell ></w> <w:WrapTextWithPunct ></w> <w:UseAsianBreakRules ></w> <w:DontGrowAutofit ></w> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]-->Plusieurs indicateurs de suivi ont été mis en place suite aux travaux. Le niveau de nappe est enregistré en continu grâce à des piézomètres équipés de sondes automatiques.</P> <P>Des suivis faune et flore ont également été planifiés et ont permis la découverte de deux nouvelles espèces: l'Hottonie des marais et la Rubanier nain.</P> <P>Les premiers suivs floristiques sont plus qu'encourageants (découverte en 2011 du Comaret des marais), le suivi du Vertigo moulinsiana est plus nuancé, de nombreux paramètres ayant biaisé les résultats (années de sécheresse, problèmes de protocole de suivi, ...).</P>
Rechargement accès - lot n°1 et 2  Copyright: Sandrine Gougaud, Source: CEN
Rechargement accès - lot n°1 et 2 Copyright: Sandrine Gougaud, Source: CEN
Reprise abattage - lot n°1 et 2 Copyright: Sandrine Gougaud, Source: CEN
Reprise abattage - lot n°1 et 2 Copyright: Sandrine Gougaud, Source: CEN

Le bilan et les perspectives

<P>&nbsp;<!--[if gte mso 9]><xml> <w:WordDocument> <w:View>Normal</w:View> <w:Zoom>0</w:Zoom> <w:HyphenationZone>21</w:HyphenationZone> <w:PunctuationKerning ></w> <w:ValidateAgainstSchemas ></w> <w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:Compatibility> <w:BreakWrappedTables ></w> <w:SnapToGridInCell ></w> <w:WrapTextWithPunct ></w> <w:UseAsianBreakRules ></w> <w:DontGrowAutofit ></w> </w:Compatibility> <w:BrowserLevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:LatentStyles DefLockedState="false" LatentStyleCount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]-->Le bilan global de cette opération est positif à plusieurs points de vue. Elle a permis au gestionnaire, mais aussi aux entreprises (5 au total en 3 ans), d’acquérir compétences techniques et savoir-faire pour les interventions mécanisées sur ce type de sol peu portant.</P> <P class=MsoNormal>Du point de vue financier, l’objectif d’amortir l’abattage des arbres morts par la vente des arbres sains a été atteint.</P> <P class=MsoNormal>Il est également à noter qu’une relation de confiance a pu être établie avec la commune permettant ainsi d’envisager une gestion à long terme du milieu. Le partenariat avec un éleveur bio est à souligner.</P>

La valorisation de l'opération


Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications
Dépôt bois Copyright: Sandrine Gougaud, Source: CEN
Dépôt bois
pâturage Copyright: William Gelez, Source: CEN
Pâturage

Coûts

Coût des études 24688
Coût des acquisitions 0
Coût des travaux et aménagement 214142
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation 2144
Coût total de l’opération 303110

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l'eau Artois-Picardie - FEDER - Commune de Douriez
Partenaires techniques du projet - ONF - Dargent (acheteur du bois) - Pontignac (forage piézomètre) - Bédéléem (broyage de végétation) - Eurêka (association d'insertion)


Maître d'ouvrage Conservatoire des Sites Naturels du Nord et du Pas de Calais.

Contacts Gaëtan REY
  152, Boulevard de Paris 62190

Gaetan.rey@espaces-naturels.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<P><SPAN style="FONT-FAMILY: Helvetica; FONT-SIZE: 11pt">Jorant J-A &amp; Parmentier E, 2005; Marais du Haut Pont, plan de gestion 2006-2010. CENNPC, 119p.<BR></SPAN></P> <P>&nbsp;</P>

Des actions pour le rétablissement de la continuité sur la Canche et ses affluents classés

Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 17/06/2010

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2001
novembre 2012
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Canche
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.50 ‰
Débit moyen 11.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRAR13
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) PAS-DE-CALAIS (62)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Garantir la libre circulation des poissons migrateurs sur l’intégralité du linéaire des cours d’eau classés et répondre aux exigences réglementaires auxquelles sont soumis les cours d’eau du bassin versant de la Canche [arrêté de rétablissement de la libre circulation du 2 janvier 1986 pour la Canche et la Ternoise et du 18 avril 1997 pour les autres affluents].</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Restaurer les zones de frayère.</p>
<p>Mener la concertation avec les propriétaires des ouvrages.</p>

Le milieu et les pressions

<p>&nbsp;La Canche est un petit fleuve de 90 kilomètres de long, qui prend sa source à Gouy-en-Ternois, à une altitude de 135 m. Elle se jette dans la Manche à une vingtaine de kilomètres au nord de la baie de Somme. Son bassin versant présente une superficie de 1 300 km2 environ. Il est essentiellement composé de prairies et de massifs boisés. La majorité des affluents (la Ternoise, la Planquette, la Créquoise, le Bras de Bronne, la Course, la Dordogne et l’Huitrepin) se situent en rive droite. Ces rivières offrent une diversité d’habitats propices à la reproduction et au développement des poissons migrateurs. Elles sont encore fréquentées par le saumon et abritent également la truite de mer, l’anguille, la lamproie fluviatile et la lamproie marine. La Canche est classée « cours d’eau à migrateurs » depuis 1986 ; ses affluents le sont depuis 1997.<br>Le bassin versant de la Canche présente de nombreux obstacles à l’écoulement et à la migration piscicole. 151 ouvrages ont été recensés et 77 sont infranchissables par les poissons migrateurs. Il s’agit de seuils d’anciens moulins à farine, de seuils agricoles ou encore de vannages. Outre leurs effets sur le blocage de la migration piscicole, ces obstacles contribuent à la dégradation des habitats aquatiques.</p>

Les opportunités d'intervention

<p>&nbsp;Les cours d’eau classés par arrêté préfectoral, au titre de l’article L.432-6 du Code de l’environnement, devaient être mis en conformité sous un délai de cinq ans après publication de l’arrêté préfectoral. Pourtant, aujourd’hui encore, certains ouvrages implantés sur ces cours d’eau classés ne respectent pas les dispositions de l’article L.432-6.<br>La fédération départementale pour la pêche entreprend depuis 1999 la réalisation d’actions pour la mise en conformité de certains ouvrages. À la fin de l’année 2002, le syndicat mixte pour le SAGE de la Canche a décidé, dans le cadre de l’élaboration du SAGE, de prendre une compétence spécifique lui permettant d’assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux de démantèlement ou d’aménagement des ouvrages sur la Canche et l’ensemble des affluents classés. Ces nouveaux statuts permettent au syndicat de déclencher des opérations d’effacements d’ouvrages.<br>En 2005, une étude réalisée par le syndicat mixte a permis de définir la liste des ouvrages prioritaires. Après avoir recensé les propriétaires et les riverains amont/aval, des rencontres ont été organisées avec le service de police de l’eau et l’Onema pour informer les riverains et les propriétaires de leurs droits et devoirs vis-à-vis de la règlementation et des enjeux de la restauration. L’organisation de visites de terrains a permis d’identifier les usages, le mode de gestion, l’état physique, la valeur patrimoniale, économique et touristique des ouvrages. Pour chaque ouvrage, un diagnostic exhaustif a permis de définir les types de travaux à mener.<br>Le partenariat entre la fédération départementale pour la pêche et le syndicat mixte pour le SAGE de la Canche, avec la collaboration du service de police de l’eau et de l’Onema, et la concertation mise en place avec les propriétaires d’ouvrages ont permis de saisir plusieurs opportunités d’intervention.</p>

Les travaux et aménagements

<p>&nbsp;Aujourd’hui, une vingtaine d’ouvrages, sans usages économiques, ont été aménagés. Pour la plupart, les travaux ont consisté à démanteler les vannages. Lorsque le seuil résiduel constituait toujours un obstacle infranchissable, des aménagements complémentaires, de type passes à poissons, ont été réalisés. Enfin, dans certains cas, la restauration du lit a été entreprise, notamment lorsque la rivière avait été déplacée.<br>Quelques exemples de travaux réalisés sont présentés ci-après.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>

Le suivi

<p style="TEXT-ALIGN: justify">&nbsp;Un état initial a été réalisé : &laquo; Étude Migrateurs Canche Authie &raquo;. Les travaux et aménagements réalisés ne font pas l&#39;objet d&#39;un suivi scientifique.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify">&nbsp;Ces actions ont permis d’augmenter le linéaire potentiel de recolonisation par les migrateurs de 2.5 kilomètres sur la Course, de 2.8 kilomètres sur les baillons, de 3 kilomètres sur la Créquoise et de plusieurs kilomètres sur la Ternoise. <br>Les ouvertures de vannes ne permettent pas toujours le rétablissement de la continuité piscicole, c’est pourquoi certaines ouvertures ont été (ou seront) accompagnées de la réalisation d’une passe à poisson. L’ouverture de vanne permet déjà dans un premier temps le rétablissement en amont des habitats favorables à la reproduction des poissons. <br>Le fort attachement des propriétaires à leur ouvrage et le refus, à partir de 2004, de certains propriétaires de réaliser des études sous maîtrise d’ouvrage publique ont obligé le syndicat mixte pour la canche à engager une forte concertation avec les propriétaires et un partenariat solide avec les services de police de l’eau. <br>La démarche alliant concertation, actions administratives et pénales graduelles a été une des clés de réussite des opérations menées. Déchargés de leur obligation d’entretien, les propriétaires sont aujourd’hui satisfaits des aménagements réalisés. La validation de la mise en conformité des ouvrages avec les dispositions de l’article L.432.6 du code de l’environnement est en cours par les services de la mission inter service de l’eau (MISE) et de l’Onema. <br>Chaque partenaire affirme sa volonté de rétablir la continuité écologique. L’action conjointe des différents partenaires renforce le message : <br>- La MISE a travaillé à l’aménagement de nombreux ouvrages n’ayant plus d’usages économiques et a renforcé ses missions de police administrative (tribunal administratif de Lille, 18 juillet 2005, Indivision Thuet Nuttens Merlot) ;<br>- d’autre part, depuis le recrutement d’un ingénieur à la fédération départementale pour la pêche, cette dernière affiche sa volonté d’être associée aux projets de rétablissement de la libre circulation et s’affirme comme un acteur moteur pour la mise en oeuvre du plan de gestion ;<br>- le syndicat mixte pour le SAGE de la Canche a pris la compétence de travaux d’aménagement de barrages en 2004 ce qui en fait désormais un maître d’ouvrage légitime et bien accepté sur le bassin versant.<br>Depuis 2009, le syndicat continue la réalisation d'opérations pour le rétablissement de la continuité biologique avec l'aménagement de deux passe-à-poissons sur la Ternoise. Il a également procédé à une recharge sédimentaire en aval du barrage d'Hesdin dans le but de diversifier les habitats et améliorer les échanges lit mineur-nappe. Pour les prochaines années, le syndicat prévoit l'ouverture définitive des vannes sur un ouvrage en aval de Hesdin ainsi que la réalisation d'une rivière de contournement à Blingel.<br>&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Une vidéo présentant les opérations réalisées sur la Ternoise a été réalisée. Elle est visible sur : http://www.dailymotion.com/video/xbd6cn_travauxfranchissement-piscicole-su_news<br>Des articles de presse, une plaquette et des visites de terrain post-travaux avec les élus ont été réalisés.</p>

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 265 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération Non renseigné

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - syndicat mixte pour le SAGE de la Canche - Agence de l’eau - conseil général - conseils régionaux - propriétaires
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture et des forêts -  Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - service


Maître d'ouvrage


Contacts Hervé Régniez
  Fédération départementale pour la pêche Syndicat mixte pour le SAGE de la Canche Technicien Milieu aquatique, Syndicat mixte pour le SAGE de la Canche
h.regniez-sage-canche@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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