Suppression des merlons de curage pour reconstituer le matelas alluvial de l’Amasse à Saint-Règle
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017
Créée le 13/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Suppression des contraintes latérales |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
avril 2010 juin 2013 |
Linéaire concerné par les travaux | 2300 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Amasse |
Distance à la source | 25.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
7.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
7.00 m
|
Pente moyenne | 3.00 ‰ |
Débit moyen | 0.45 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR2222 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
SAINT-REGLE (37236) SOUVIGNY-DE-TOURAINE (37252) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Réduire les risques inondation.
Améliorer les capacités auto-épuratoire du cours d'eau.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Amasse est un affluent rive gauche de la Loire. Long de 25 km, il prend sa source dans la forêt de Chaumont. Son bassin versant de 136 km2 est localisé dans les départe­ments du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire. Les zones fo­restières et les grandes cultures occupent la moitié amont du bassin alors que les zones de pâturage sont majori­taires sur l’aval.</p><p style="text-align: justify;">D’importantes concentrations en nutriments (phosphore, nitrates) et en matières en suspension impactent signi­ficativement la qualité de l’eau de l’Amasse. Une faible capacité auto-épuratrice combinée à des concentrations élevées en nutriments favorise le phénomène d’eutrophi­sation visible dans cette rivière (proliférations végétales).</p><p style="text-align: justify;">Des travaux de rectification du lit de l’Amasse ont été ré­alisés des années 1950 aux années 1980. Lors des travaux de recalibrage, le cours d’eau a été élargi et les matériaux de curage n’ont pas été exportés : ils ont été déposés sur les rives formant à certains endroits, des amas de 0,5 à 2 m3 par mètre linéaire (ml).</p><p style="text-align: justify;">Leurs im­pacts sur le fonctionnement de l’Amasse sont nombreux :</p><ul><li style="text-align: justify;">diminution des connexions latérales par la pré­sence de ces merlons de curage qui cloisonnent la rivière dans son lit mineur. Les milieux aqua­tiques (zones humides, annexes hydrauliques, etc.), autrefois alimentés en période de crues, se retrouvent déconnectés du lit mineur ;</li><li style="text-align: justify;">suppression des zones d’expansion des crues qui augmente les risques d’inondations, avec des enjeux urbains et agricoles en aval et en amont des travaux de recalibrage ;</li><li style="text-align: justify;">surélargissement du lit mineur provoquant l’homogénéisation des écoulements, des faciès ainsi que des habitats ;</li><li style="text-align: justify;">diminution de matériaux mobilisables, due aux prélèvements dans le lit mineur lors du cu­rage, responsable de son incision.</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">L’ensemble de ces facteurs est préjudiciable à une bonne diversité des habitats, notamment pour l’an­guille et le brochet dont les populations diminuent sur ce bassin versant. La truite est également absente à cause des nombreuses perturbations (rupture de la continuité écologique, destruction des habitats de reproduction suite au curage, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les merlons de curage sont colonisés par une ripisylve trop dense, responsable d’un ombrage excessif. L’en­tretien des berges par les propriétaires est difficile (problème d’accessibilité). On observe la formation d’embâcles impactant également les écoulements.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, un seuil infranchissable, à la confluence avec la Loire, forme un obstacle à la continuité écolo­gique. Sur l’ensemble de cette rivière, on a recensé plus d’une dizaine d’anciens seuils de moulins.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">L’Amasse est une rivière « non domaniale » dont l’entretien est de la responsabilité des propriétaires riverains en contrepartie de droit d’usages. Mais, au cours du XXe siècle, l’intérêt économique s’est es­tompé avec la disparition des activités de meunerie et des activités industrielles utilisant la force motrice, ainsi qu’avec le recul de l’élevage dans la vallée. Les propriétaires riverains ont progressivement arrêté l’entretien de la rivière, entraînant le développe­ment anarchique de la végétation rivulaire et provo­quant d’importantes perturbations du fonctionne­ment hydraulique de la rivière.</p><p style="text-align: justify;">De plus, à la fin de ce siècle, des pollutions chro­niques et parfois massives sont constatées. Elles sont surtout liées au développement d’une urbanisation non maîtrisée (eaux résiduaires) ou aux rejets de nouvelles activités industrielles ou agroalimentaires.</p><p style="text-align: justify;">À leur création, les deux syndicats de rivière existants sur l’Amasse (un par département), ont pour objectifs :</p><ul><li><p style="text-align: justify;">de permettre un meilleur entretien du cours d’eau ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">de réduire les dysfonctionnements hydrauliques ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">d’identifier les sources de pollution.</p></li></ul><p style="text-align: justify;">En 1996, pour assurer une gestion globale et cohé­rente de la rivière, ces deux syndicats fusionnent. Une étude globale ou « contrat vert rivière propre » abou­tit à des travaux d’entretien de la végétation et de stabilisation des berges durant la période 1999-2003.</p><p style="text-align: justify;">Suite à un bilan de ces travaux, un contrat territorial relatif à l’entretien et à la restauration de l’Amasse et de ses affluents est établi pour une durée de cinq ans (2010-2014) dont les actions visent à atteindre les objectifs de bon état écologique. Les actions de ce contrat concernent principalement :</p><ul><li style="text-align: justify;">la restauration de l'hydromorphologie via des recharges sédimentaires;</li><li style="text-align: justify;">des suppressions de merlons laissés par les curages successifs;</li><li style="text-align: justify;">des effacements d'ouvrages pour restaurer la continuité écologique.</li></ul><p style="text-align: justify;">La mise en place de ce contrat fait l'objet de concertation au travers de réunions publiques et de plaquettes d'informations pour sensibiiser les propriétaires et riverains à la restauration des milieux aquatiques et faciliter l'acceptation de l'opération avant sa réalisation.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Cette opération de restauration se déroule sur quatre ans (2010-2013) en plusieurs phases de travaux. Elle concerne surtout la commune de Saint-Règle mais aussi, en 2013, celle de Souvigny-de-Touraine.</p><p style="text-align: justify;">En préalable à cette opération, l’entretien ou la coupe de la ripisylve est nécessaire pour faciliter l’ac­cès des engins de chantier au cours d’eau, en vue de reprendre les merlons de curage et restaurer une ri­pisylve jugée localement trop dense.</p><p style="text-align: justify;">Les merlons sont terrassés pour créer des banquettes dans le lit mineur de l’Amasse (resserrement de la section d’écoulement du lit mineur par terrassement des matériaux en alternance rive gauche et rive droite) et reconstituer le matelas alluvial grâce à la réinjection des matériaux initialement retirés. Cette recharge en matériaux indigènes est complétée avec des granulats de carrière. Des cordons de cailloux sont déposés pour protéger les banquettes contre une trop forte érosion ; des radiers sont réalisés entre les banquettes. Celles-ci ne sont pas ensemencées ni stabilisées par du génie végétal afin que le cours d’eau puisse les remobiliser naturellement.</p><p style="text-align: justify;">En accompagnement de ces travaux, le Syndicat de l’Amasse d’Indre-et-Loire met en place, avec les pro­priétaires des moulins, une ouverture hivernale coor­donnée des ouvrages (novembre et décembre) pour restaurer la continuité du transport sédimentaire.</p>
La démarche réglementaire
Non concerné
La gestion
<p>Aucune.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial est réalisé en 2010 au Moulin Givry, quelques kilomètres en aval du secteur restauré. Il s’appuie sur un inventaire du peuplement piscicole réalisé par pêche à l’électricité (IPR) et une analyse de la faune macro-invertébrée benthique grâce au protocole IBGN (indice biologique global normalisé). Par ailleurs, un programme d’analyses sur la physico-chimie classique et les pesticides est mis en œuvre par le syndicat de l’Amasse, au niveau de cinq stations réparties sur le linéaire du cours d’eau. Un suivi post-travaux a été fait sur la même station en 2015 pour les deux indices. Il est prévu de poursuivre ce suivi dans le cadre du nouveau contrat territorial.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Bien qu’il n’y ait pas eu de suivi hydromorphologique, la veille visuelle des aménagements réalisés a permis de constater que les secteurs restaurés ont retrouvé une bonne diversité d’écoulements et des substrats diversifiés. Les matériaux des merlons de curage ré­introduits dans le lit mineur ont rapidement été re­mobilisés. Un an après travaux, les banquettes non ensemencées se sont végétalisées, permettant leur stabilité et le retour d’une connexion latérale.</p><p style="text-align: justify;">L’analyse comparative pré et post travaux montre pour ce cours d’eau l’apparition d’un groupe polluosensible de trichoptères (macro-invertébrés), les <em>Glossosomati­dae</em>, indicateur d’une amélioration de la qualité bio­logique. Cependant, la population d’invertébrés ben­thiques reste majoritairement composée de taxons polluorésistants, indicateurs d’une perturbation de la qualité physico-chimique du cours d’eau.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la densité de chabots (<em>Cottus gobio</em>) a été multipliée par 25. Ce changement indique que le milieu restauré présente des habitats favorables à cette espèce tels que des écoulements plus rapides et un matelas alluvial graveleux. On note également l’apparition d’espèces telles que le barbeau fluviatile ou le chevesne, qui traduit une légère amélioration de la qualité du peuplement pisciaire.</p><p style="text-align: justify;">Les aménagements réalisés au cours de ces quatre an­nées de travaux ont redonné au cours d’eau sa place dans le paysage et un accès plus aisé aux riverains.</p><p style="text-align: justify;">Aucun effet sur les quelques inondations survenues depuis la réalisation de ces travaux n’a été relevé.</p><p style="text-align: justify;"> Le point fort de cette action est son coût peu oné­reux. L’action d’arasement des merlons de curage s’inscrit dans les actions ambitieuses de restauration des syndicats de l’Amasse réalisées dans le cadre du contrat 2010-2014.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">L’opération a été valorisée à de nom­breuses reprises au sein du contrat terri­torial de restauration de l’Amasse. Deux plaquettes d’informations mises à disposition des propriétaires riverains ainsi qu’en mairie permettent principalement de sensibiliser la population à l’éco­logie aquatique.</p><p style="text-align: justify;">Des animations ont été faites dans le cadre de la se­maine des rivières en 2013 auprès des écoles. Lors de cette même semaine, une journée a été dispensée auprès des étudiants et des élus pour présenter les techniques de restauration.</p><p style="text-align: justify;">En 2014, des panneaux d’informations sur le contrat territorial ont été implantés sur des espaces publics auprès de la rivière dans toutes les communes traversées.</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
73 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | 4 000 € HT |
Coût total de l’opération | 77 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire Bretagne : 50 % ; Conseil régional Centre - Val-de-Loire : 30 % ; - Fédération nationale de la pêche en France et de la protection du milieu aquatique (FNPF), - FNPF-EDF, - Association agréée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques locale : 8 % ; Syndicats de l’Amasse : 12%. - Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques d’Indre-et-Loire - (FDAAPPMA 37) |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), FDAAPPMA 37. |
Maître d'ouvrage |
Syndicat intercommunal d'aménagement et d'entretien de l'Amasse et de ses affluents d'Indre-et-Loire (SAEAA)
|
Contacts | Emeline Rouxel |
BP 145 - 37 401 Amboise Cedex
07 76 08 61 50
syndicat-amasse37@hotmail.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>• Contrat territorial de l’entretien et de la restauration de<br />l’Amasse et de ses affluents (2010-2014). SAEAA et SIERRA.<br />2009, 36 pages<br />• Bilan du contrat de restauration de l’Amasse en fin d’année<br />2014. SAEAA et SIERRA. Janvier 2014, 21 pages.<br />• Présentation du programme de travaux de l’année 3.<br />Conseil Syndical du 07 mars 2012. SAEAA et SIERRA. Mars<br />2012, 12 pages<br />• Note arasement des merlons de curages. SAEAA et SIERRA.<br />2015, 2 pages<br />• Lettre d’information n°1. SAEAA et SIERRA. 2011, 4 pages<br />• Lettre d’information n°2. SAEAA et SIERRA. 2013, 4 pages</p>
Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 27/03/2013
Créée le 27/03/2013
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reconnexion des annexes hydrauliques |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 1994 novembre 2005 |
Linéaire concerné par les travaux | 0 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Loire |
Distance à la source | 0.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.00 ‰ |
Débit moyen | 342.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
RGR007a à RGR007f |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
AUVERGNE CENTRE PAYS DE LA LOIRE |
Département(s) |
ALLIER (03) CHER (18) INDRE-ET-LOIRE (37) LOIRET (45) LOIR-ET-CHER (41) LOIRE-ATLANTIQUE (44) MAINE-ET-LOIRE (49) |
Région | Restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer la capacité d’écoulement du lit pour limiter l’impact des grandes crues</p>
<p>Redéployer l’énergie du fleuve dans les chenaux secondaires pour enrayer le phénomène d’incision</p>
<p>Restaurer la diversité écologique du milieu fluvial</p>
Le milieu et les pressions
<p>La Loire, avec ses 1 013 km de long, est le plus long fleuve de France. Elle prend sa source au Mont Gerbier des Joncs, dans le département de l’Ardèche. Son bassin versant avoisine les 115 000 km². Endiguée à partir du XIIe siècle pour protéger les populations de son régime hydrologique irrégulier, la Loire a longtemps été le support d’une navigation de commerce importante jusqu’au milieu du XIXe siècle sur la majeure partie de son cours. Cette activité a généré l’installation d’ouvrages de chenalisation du lit de navigation qui subsistent encore aujourd’hui malgré leur désuétude. À partir de la fin du XIXe siècle, de grands complexes hydroélectriques sont édifiés sur les principaux affluents de la Loire (Vienne, Creuse, Allier…). Par la suite, le lit mineur de la Loire et de ses affluents connaît une forte activité d’extraction de ses sédiments, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 90. Les extractions de granulats conjuguées à la chenalisation ont provoqué un enfoncement généralisé de son lit et de celui de ses affluents – de l’ordre de 1 m à l’étiage en Loire moyenne. Cet enfoncement peut atteindre 3 m en basse Loire ou sur certains tronçons de l’Allier. Il contribue à modifier l’équilibre du fleuve et conduit à la végétalisation accélérée des chenaux secondaires et des annexes hydrauliques. En d’autres termes, des annexes qui étaient en eau toute l’année sont désormais à sec six mois par an. Perchés au-dessus des niveaux moyens, les marais et les annexes hydrauliques ne restent plus assez longtemps inondés pour permettre la reproduction des poissons. Les frayères, conservant malgré tout des conditions d’inondations intéressantes, sont fréquemment isolées par des atterrissements qui apparaissent à l’aval des annexes et s’amplifient sous l’effet de l’incision du cours principal. Les bras secondaires sont de plus en plus souvent à sec en période d’étiage. Ils perdent ainsi leur fonction de nurserie. Mal activés en eau moyenne, ils offrent un terrain propice à l’implantation de la végétation ligneuse. Le développement de la saulaie-peupleraie favorise l’atterrissement et le processus s’accélère jusqu’à la fermeture totale du milieu. Le comblement des annexes hydrauliques est un phénomène naturel, mais qui est grandement amplifié, de façon indirecte, par l’incision du lit majeur de la Loire et de ses affluents.</p>
Les opportunités d'intervention
<p>La prise de conscience de ce déséquilibre fluvial a lieu à la suite de l’effondrement spectaculaire du Pont Wilson à Tours en 1978, révélateur des impacts hydromorphologiques des extractions de granulats sur le lit de la Loire et sur les autres fleuves. L’arrêt définitif des extractions et le début des travaux de restauration du lit de la Loire ont eu lieu au cours de la première phase du «plan Loire grandeur nature» (PLGN) lancé lors du comité interministériel de l’aménagement et du développement du territoire (CIADT) du 4 janvier 1994.</p><p>Ce plan initié par l’État, l’Établissement public Loire, les régions et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne correspond à la mise en oeuvre «d’un plan global d’aménagement de la Loire afin de concilier la sécurité des personnes, la protection de l’environnement et le<br>développement économique».</p><p>En phase avec les orientations du SDAGE, la première phase du plan Loire réservait une place importante à la restauration des annexes hydrauliques dans un souci de convergence entre les objectifs de restauration de la capacité écoulement des crues à l’intérieur du lit endigué et la restauration d’habitat naturels fonctionnels dans un espace particulièrement riche sur le plan environnemental.</p><p>Ces opérations étaient traitées dans deux programmes différents :<br>- pour les sites relevant du domaine public fluvial de la Loire et de l’Allier, les opérations étaient principalement menées dans le cadre du programme de restauration du lit, sous la conduite et la maîtrise d’ouvrage de l’État ;<br>- pour les autres affluents ou sur les terrains privés des rives de la Loire et de l’Allier, les actions étaient menées dans le cadre d’un autre chapitre du plan Loire : le programme de restauration des milieux naturels. Dans ce cas, la maîtrise d’ouvrage était souvent assurée par les fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA) ou par des collectivités locales.</p>
Les travaux et aménagements
<p>Une équipe pluridisciplinaire «plan-Loire» ainsi qu’une cellule «plan-Loire» du Conseil supérieur de la pêche (CSP devenu Onema depuis 2007) ont été créées afin d’aider et de conseiller les maîtres d’ouvrage dans la restauration des annexes hydrauliques de la Loire et de ses affluents.</p><p>Les travaux consistent à recaler les seuils de connexion aval entre le chenal principal et l’annexe hydraulique au niveau de la ligne d’eau dépassée au printemps durant 45 jours, une année sur cinq. Pour les frayères à brochets de la Loire moyenne, les projets de remise en communication sont souvent calés au voisinage de la ligne d’eau du débit moyen interannuel (module). Compte tenu de l’abaissement de la nappe et de l’absence d’entretien, il est généralement nécessaire d’éclaircir le couvert végétal des anciens chenaux pour rétablir des conditions d’ensoleillement favorables au développement de la strate herbacée et à la production biologique. Les travaux consistent à traiter soigneusement la ripisylve, en respectant son équilibre général, mais aussi son rôle dans la composition des habitats aquatiques. Les techniques préconisées sont celles du guide méthodologique mis au point pour l’entretien du lit de la Loire et de l’Allier (Diren Centre /Imacof).</p>
La démarche réglementaire
En complément de la réglementation au titre de la loi sur l’eau de 1992, une attention particulière a été prise pour l’identification des espèces protégées présentes sur les sites et nécessitant l’obtention d’une dérogation (déplacement et/ou destruction d’espèces protégées) auprès des services de l’État compétents.
La gestion
<p>Les maîtres d’ouvrage ou gestionnaires des sites restaurés sont encouragés à réaliser un entretien des sites après restauration. Cet entretien peut s’inscrire dans le cadre d’un contrat territorial du milieu aquatique.</p><p>En général, l’entretien des annexes hydrauliques consiste à enlever des arbres tombés en travers, à arracher des ligneux qui se développent dans l’annexe, à enlever les encombres qui peuvent s’accumuler ou encore à reprendre ponctuellement le nivellement de certaines connexions avec le milieu principal qui se sont refermées sous l’effet de dépôts sédimentaires.</p>
Le suivi
<p>Vingt-trois annexes hydrauliques ont fait l’objet d’un diagnostic végétal et/ou piscicole en 1998 pour définir les interventions à mener. En fonction des objectifs recherchés et compte tenu de l’état des lieux et des contraintes, cette étude préalable a abouti à la définition et à la localisation des objectifs ainsi qu’au calage hydraulique des interventions.</p><p>De façon plus complète, un suivi pluridisciplinaire a été mis en oeuvre sur cinq annexes fluviales restaurées de la Loire moyenne.</p><p>La physico-chimie, le fonctionnement hydraulique et les compartiments biologiques (invertébrés, zooplancton, poissons et végétation) ont été suivis et analysés en 2002. Les suivis des annexes hydrauliques, par le CSP (devenu Onema), ont pris fin en 2007. Depuis, ils sont pris en charge par les différents maîtres d’ouvrage impliqués dans les opérations de restauration.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>Les relevés de qualité de l’eau dans les annexes hydrauliques ont permis de mettre en évidence la reconnexion de certaines de ces annexes en relation avec la nappe d’accompagnement ou avec certains apports latéraux.</p><p>Dans l’ensemble, la macrofaune benthique est riche (138 taxons) et la végétation est assez homogène, dominée par la baldingère (Phalaris arundinacea).</p><p>Sur le plan piscicole, la reproduction a été observée dans chaque annexe fluviale suivie, mais l’hydrologie déficitaire de 2002 a provoqué des très grandes différences de fonctionnement entre les annexes, du fait de leur hétérogénéité morphologique. Sur la plupart des sites restaurés, la dépose d’oeufs et la présence de jeunes brochets ont pu être mise en évidence par trait d’épuisette et pêche électrique durant la période de reproduction, avant la période d’émigration des juvéniles vers le milieu principal.</p><p>Le bilan entre le prix de la restauration et le résultat des opérations à long terme est fortement tributaire de l’évolution géomorphologique du milieu. La stabilité morphologique des annexes concernées, ainsi que les phénomènes d’incision ou d’atterrissement à l’échelle du lit et de sa bande active doivent donc être pris en compte avant la définition des interventions.</p><p>Outre l’arrêt des extractions de matériaux, la réhabilitation des annexes hydrauliques est donc étroitement liée à des actions “ de fond ” consacrées au rétablissement de la dynamique fluviale. À l’intérieur du lit mineur, les travaux de restauration des bras secondaires y contribuent dans la mesure où ils facilitent la remise en mouvement des sédiments en faveur du cours principal.</p><p>Plus en amont, la préservation de l’espace de liberté de la Loire et de l’Allier relève également de cette démarche systémique. Il s’agit de proposer une alternative économique aux protections de berges pour sauvegarder les zones érodables, notamment à l’amont du bec d’Allier où se situent les principales sources de réalluvionnement.</p><p>La restauration des annexes hydrauliques continue, notamment dans le contexte du PLGN III (2007-2013 souvent dans le cadre de contrat territoriaux de milieu constitués d’un ou de plusieurs volets et signés entre agences de l’eau, collectivités territoriales (conseils régionaux et généraux) et maîtres d’ouvrage (collectivités, fédérations de pêche) pour une période déterminée (environ 5 ans).</p>
La valorisation de l'opération
<p>Dans le cadre du volet restauration des annexes hydrauliques des contrats territoriaux de milieu passé entre les agences de l’eau, conseils régionaux et généraux ainsi que les maitres d’ouvrages, les opérations réalisées sont présentées à de nombreuses institutions (collectivités, chambres d’agricultures…). Ces présentations se font généralement à l’aide de diaporamas et d’une visite d’un site restauré, à laquelle la presse écrite et télévisuelle est conviée. Des panneaux d’information et des plaquettes sont également réalisés et diffusés à un large public afin de sensibiliser aux enjeux de la restauration des annexes hydrauliques. Beaucoup d’acteurs de la restauration de ces milieux participent à des manifestations organisées régulièrement. Par exemple, la FDPPMA d’Indre-et-Loire a présenté son contrat territorial de milieu pour la restauration et l’entretien des annexes hydrauliques de la Loire et de la Vienne, lors des 9es rencontres Val de Loire à Tours en décembre 2010. Ces actions ont également été valorisées pour les 10 ans de l’inscription de la Loire au Patrimoine mondial de l’Unesco à Tours en octobre 2012.</p>




Coûts
Coût des études préalables | 0 € HT |
Coût des acquisitions | 0 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
20 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 3 |
Coût de la valorisation | 0 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 1 600 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB) - Conseils régionaux et généraux - Conservatoires régionaux d’espaces naturels (CREN) - Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA) |
Partenaires techniques du projet | - AELB - FDPPMA - Onema - Conseils régionaux et généraux - Syndicats - CREN - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents (Corela) - Directions départementales des territoires (DDT) - Directions régionales de l’environnement, de l’agriculture et du logement (DREAL) |
Maître d'ouvrage |
DIREN (devenue DREAL) et Fédérations départementales pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA), AAPPMA locales, syndicats de rivière
|
Contacts | Pierre Steinbach - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes |
Autres contacts : Laëtitia Boutet-Berry - Onema, Délégation Centre, Poitou-charentes (laetitia.boutet-berry@onema.fr) et Grégoire Ricou - FDPPMA d’Indre-et-Loire (g.ricou@fedepeche37.fr)
pierre.steinbach@onema.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>Steinbach P., 2001. La restauration des annexes fluviales et des voies de migration de la Loire et de ses affluents. CSP</p>
<p>DIREN, 2002. Restauration et entretien du lit de la Loire et affluent. Plan Loire Grandeur Nature, IMACOF : 70<br />http://www.donnees.centre.developpement-durable.gouv.fr/P.L.G.N/guide/guide_1.pdf</p>
Reméandrage du Marolles à Genillé
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010
Créée le 14/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 2007 juillet 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 350 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Marolles |
Distance à la source | 2.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 3.00 ‰ |
Débit moyen | 0.03 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR354 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
CENTRE |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
GENILLE (37111) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Contribuer à la reconquête du bon état écologique du bassin de l’Indrois.</p>
<p>Valoriser le site pour le public.</p>
Le milieu et les pressions
<p> Affluent rive droite de l’Indrois, le ruisseau de Marolles est un ruisseau de deuxième catégorie piscicole de 3,2 kilomètres de long. Il draine un bassin versant essentiellement prairial de 23 km2.<br>Le ruisseau de Marolles possède un potentiel intéressant du fait de la présence de la moule de rivière Unio crassus et d’autres espèces piscicoles comme le vairon et le chabot.<br>Depuis plusieurs siècles, l’ensemble du Marolles a subi des modifications anthropiques. De nombreux plans d’eau sur le ruisseau ont d’abord été créés ; des opérations de type curage-recalibrage-rectification ont ensuite été réalisées. Le cours d’eau dans la partie restaurée était totalement rectiligne. Il présentait des écoulements uniformes, un substrat minéral fin, une largeur moyenne du lit trop importante. La portion aval (environ 130 m) était sous l’influence d’un seuil à madriers. Le peuplement piscicole était principalement composé d’espèces typiques d’eau calme.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> Depuis dix ans, il était question de réaliser un projet d’aménagement semi-urbain dans la prairie humide située le long du cours d’eau. L’arrivée du technicien de rivière a permis de concevoir un projet plus général incluant la reconquête de la qualité du milieu aquatique. Cette action s’inscrit dans le « contrat territorial du bassin versant de l’Indrois et de ses affluents » (CTRE).</p>
Les travaux et aménagements
<p> Le cours d’eau se situe dans l’ancienne retenue d’un étang effacé avant la Révolution française. L’ensemble des recherches topographiques, historiques et bibliographiques n’ont pas permis de retrouver le tracé de l’ancien lit. Ce dernier est alors défini par l’observation d’un tronçon de référence, par l’étude de la topographie actuelle du site et sur la base de références bibliographiques générales sur la morphologie des cours d’eau. Dans un premier temps, le lit méandriforme du cours d’eau est creusé dans les vases de l’ancien étang. Environ 1 150 m3 de matériaux sont déplacés. Dans un deuxième temps, 100 m3 de matériaux grossiers sont déposés dans le lit du cours d’eau pour reconstituer le matelas alluvial et créer des seuils noyés de stabilisation de lit au niveau des connexions amont et aval, ainsi que sur un secteur de rupture de pente. Des arbres, arbustes et hélophytes sont plantés sur une partie des berges du nouveau lit qui sont aussi ensemencées. L’ancien lit rectiligne est comblé.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère
La gestion
<p> Aucun entretien de la ripisylve ne sera réalisé à court terme de façon à laisser toutes les strates de la ripisylve s’implanter librement.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Le suivi biologique comprend une campagne d’indice biologique global normalisé (IBGN) et d’indice biologique diatomique (IBD) pris en charge par l’agence de l’eau ainsi que plusieurs campagnes de pêche électrique réalisées par l’Onema. Un suivi hydromorphologique est également réalisé via des mesures par le protocole CarHyCE et un suivi piézométrique a été mis en place. Enfin, un suivi thermique et un suivi photographique sont également effectués. Cette opération sera suivie pendant 5 ans.</p>
Le bilan et les perspectives
<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Un an après les travaux (en 2010), on perçoit déjà des changements dans la communauté piscicole. La densité totale en individus est trois fois plus faible par rapport à l'état initial et la composition en espèce a changé ; premièrement d'un point de vue qualitatif : il y a apparition d'espèces d'eau plus vive comme le chabot et le vairon. Deuxièmement, d'un point de vue quantitatif : la densité en espèces peu sensibles (à une qualité de l'eau médiocre ou à des habitats homogènes) a diminué et celle des espèces sensibles, au contraire, a augmenté. <br>Les changements/gains potentiels au niveau du compartiment des invertébrés sont plus difficiles à percevoir car on constate une augmentation importante de la diversité taxonomique à la fois sur la station non restaurée et sur la station reméandrée.<br>Visuellement, le milieu s’est tout de même diversifié et davantage d’espèces de libellules sont apparues. Toutefois, la ripisylve est encore largement absente sur le secteur (végétation jeune qui commence à pousser).<br>L'exploitation des résultats des années N + 3 et N + 5 (2012 et 2014) permettront de confirmer ou d'infirmer les tendances d'amélioration constatées.<br>Le lit méandriforme creusé est assez encaissé car son niveau a été déterminé en fonction d’un exutoire de réseau pluvial. En déplaçant cette arrivée d’eau et en la connectant en aval du secteur restauré, les contraintes pour retracer le lit mineur auraient pu être supprimées. <br>Au départ, seuls 150 mètres de cours d’eau devaient être reméandrés, mais les journées de sensibilisation ont eu un poids important dans l’argumentaire en faveur de la restauration et ont permis de doubler le linéaire. <br>Il est prévu par la suite de réaliser un parc urbain et un sentier pédagogique sur le site.<br> </p>
La valorisation de l'opération
<p>Nombreux articles dans les journaux locaux et dans le bulletin municipal.<br>Reportage sur la chaîne de télévision locale.</p>
Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
50 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 143 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | Non renseigné |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - agence de l’eau (50 %) - conseil général (30 %) - fédération départementale de la pêche (8 %) - Électricité de France |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - délégation interrégionale Centre - Poitou-Charente - fédération départementale de la pêche |
Maître d'ouvrage |
Communauté de communes de Montrésor
|
Contacts | Aurélien GOLFIER |
Communauté de communes de Montrésor
1 rue de la Couteauderie
37460 Montrésor
indrois@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p> Leproult J. (2009). Restauration d’une portion du ruisseau du Marolles. Dossier synthétique. Communauté de communes de Montrésor : 40</p>
Effacement du barrage de Maisons-Rouges sur la Vienne
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 03/06/2010
Créée le 03/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 1998 mai 1999 |
Linéaire concerné par les travaux | 15000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Vienne |
Distance à la source | 314.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
100.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
100.00 m
|
Pente moyenne |
Non renseigné |
Débit moyen | 198.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d’eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0356 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
CENTRE |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
NOUATRE (37174) PORTS (37187) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Rétablissement de la continuité écologique pour le retour des poissons grands migrateurs.</p>
Le milieu et les pressions
<p>La Vienne est un affluent de la Loire de 363 kilomètres qui prend sa source sur le plateau des Millevaches<br />en Corrèze. Cette rivière draine un bassin versant de 21 105 km2. La Creuse, affluent principal de la Vienne, déverse ses eaux à une cinquantaine de kilomètres en amont de la confluence Vienne - Loire. Situés à environ 250 km de la mer, ces deux sous-bassins accueillent historiquement le saumon, l’alose, la lamproie marine et l’anguille.<br />Au début des années 1920, le barrage de Maisons-Rouges de 3,80 mètres de haut fut construit sur la Vienne pour les besoins en énergie des papeteries de la Haye-Descartes. Ce barrage, érigé à 250 mètres en aval de la confluence avec la Creuse, crée un verrou sur ces deux bassins. La retenue d’eau quasi stagnante générée par le barrage a été estimée à 8 km sur la Creuse et 7 km sur la Vienne, soit un total de 15 km. Les conséquences ont été immédiates puisque dès l’installation de l’ouvrage, aucun saumon ni aucune alose n’ont été péchés dans les eaux de la Vienne et de la Creuse à l’amont de Maisons-Rouges. Des efforts ont été réalisés avec l’installation successive de trois passes à poissons, mais les résultats ont démontré une très faible efficacité.<br />En 1948, EDF reprend la concession et automatise le barrage dans les années 1980. En 1993, alors que l’installation commence à devenir vétuste et que la concession touche à sa fin, EDF demande le renouvellement d’autorisation d’exploiter la chute hydroélectrique.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> En janvier 1994, un conseil interministériel annonce le lancement du « Plan Loire Grandeur Nature » comprenant l’effacement du barrage de Maisons-Rouges en raison du grand nombre d’impacts sur la continuité écologique et de son faible intérêt économique. Après complément du dossier de renouvellement de concession, l’autorisation préfectorale n’est pas accordée à EDF. L’annonce du démantèlement de l’ouvrage est effectuée. Le projet ne fait tout de même pas l’unanimité, notamment auprès des élus locaux et des riverains qui voient à travers ce démantèlement, d’une part, la suppression de la taxe professionnelle ainsi que la perte d’emplois et, d’autre part, la suppression du plan d’eau et de l’intérêt touristique et paysager qui lui est lié. Après quatre années de négociations et d’enquête, l’arasement du barrage de Maisons-Rouges est programmé.</p>
Les travaux et aménagements
<p> Les travaux ont consisté à araser partiellement le barrage oblique et le bâtiment d’usine. L’opération s’est déroulée en trois phases :<br />• mise en place de digues de protection et arasement du barrage transversal ;<br />• abaissement progressif du plan d’eau et arasement des digues de protection rive droite ;<br />• mise en place de digues de protection rive gauche pour la mise à sec du chantier et la démolition des bâtiments.<br />Le barrage transversal, les trois vannes à aiguilles et le clapet sont démantelés. Un radier en béton est mis en place dans le fond de la rivière afin de limiter l’effet d’érosion régressive et la progression trop brutale des sédiments vers l’aval.</p>
La démarche réglementaire
Non renseigné
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’a été prise.</p>
Le suivi
<p> Un état initial a été réalisé en 1995 pour les études préalables et actualisé en 1998 avant les travaux d’arasement. D’importants suivis ont ensuite été conduits annuellement entre 1999 (fin des travaux) et 2005, puis en 2009. Ces suivis portent sur les compartiments suivants : l’hydromorphologie et la sédimentologie, les macro-invertébrés, les grands poissons migrateurs et la végétation rivulaire.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> L’effacement du barrage de Maisons-Rouges a été le premier arasement d’ouvrage conséquent en France (avec celui de Saint-Étienne-du-Vigan en Haute-Loire). L’argumentaire technique sur l’impact de l’ouvrage sur les poissons grands migrateurs et la continuité écologique constitue la clé de réussite de ce projet. Pour l’ensemble des compartiments évalués, les résultats sont très positifs et confirment le succès de l’opération.<br />Les habitats du lit mineur de la Creuse et de la Vienne, situés dans l’ancienne retenue, se sont diversifiés. En 1998, le fond du lit de la retenue était essentiellement recouvert de sables, alors qu’apparaissent maintenant des radiers avec des matériaux plus grossiers. Ainsi dix radiers sont réapparus : six sur la Creuse et quatre sur la Vienne. De même, des îlots, essentiellement graveleux ont émergé. Les caractéristiques substrat-vitesse sont devenues plus hétérogènes offrant aux invertébrés et aux poissons de nombreux supports biogènes.<br />En 2000, la propagation des sédiments retenus dans le barrage a engendré un colmatage en aval entrainant une perte importante d’habitats pour les invertébrés. Mais en 2002 et 2005, suite aux phénomènes de déstockage des zones où les sédiments s’étaient déposés en 1999, les habitats favorables aux invertébrés sont réapparus et l’on retrouve ainsi les taxons présents avant le passage des sédiments.<br />En 1996, les sédiments accumulés dans la retenue étaient estimés à 900 000 m3 [étude de J-R. Malavoi, 1996-1997]. Deux ans après l’arasement, le déstockage concernait 400 000 m3 de sédiments qui transitent maintenant en direction de la Loire à la vitesse moyenne de 2,8 km/an [Malavoi, 2005]. Les investigations réalisées en 2005 ont permis de montrer qu’une grande partie des matériaux en transit est actuellement bloquée au niveau du pont de Pouzay, situé plus à l’aval. Le front actuel de sédimentation en aval de l’ancien barrage est très modeste (quelques dizaines de centimètres d’épaisseur moyenne). Depuis le suivi de 2005, plusieurs fosses « naturelles » se comblent et atténuent ainsi la vitesse et les volumes de sédiments en migration.<br />D’un point de vue floristique, il a été constaté un fort développement des strates arbustives et arborescentes sur les berges de la Vienne et de la Creuse ainsi que sur les bancs alluviaux dans le périmètre de l’ancienne retenue. En 2009, l’analyse de l’évolution paysagère permet de dire qu’une personne découvrant le paysage dans le périmètre de l’ancienne retenue pourrait difficilement imaginer la configuration antérieure de ce site.<br />Sur le plan biologique, le suivi des poissons migrateurs mis en place par le Conseil supérieur de la pêche (CSP) et l’association Loire grands migrateurs (Logrami) a mis en évidence, dès 1999, des résultats probants en termes de recolonisation du bassin. Ils ont été confirmés les années suivantes. Ainsi, conformément aux prévisions, l’alose a recolonisé dès 1999 les 35 km de cours d’eau rendus accessibles (11 km sur la Creuse et 24 km sur la Vienne) et a retrouvé des sites favorables à la reproduction. Des résultats très positifs ont aussi été obtenus pour la lamproie marine. Le bassin de la Vienne accueille à ce jour 80 % du contingent des lamproies marines présentes dans celui de la Loire. En ce qui concerne le saumon atlantique, des résultats en progression ont été enregistrés à la station de comptage de Châteauponsac, sur la Gartempe en Haute-Vienne : neuf adultes y ont été comptabilisés au cours du second semestre 1999. De telles observations n’avaient plus été effectuées depuis la construction du barrage de Maisons-Rouges. En 2004, 57 géniteurs de grands salmonidés y ont été comptabilisés, ce qui constitue un record pour la période récente. On y constate également la remontée, maintenant systématique, de mulets porcs dans la Creuse et la Vienne au-delà des deux stations de vidéocomptage de Descartes (Creuse) et de Châtellerault (Vienne).</p>
La valorisation de l'opération
<p> L’effacement du barrage de Maisons-Rouges, constituant l’un des premiers exemples d’effacement conséquent de barrage en France, a été fortement médiatisé. Des articles locaux et nationaux ainsi qu’une vidéo ont présenté ce projet d’envergure.</p>

Coûts
Coût des études préalables | 172 270 € HT |
Coût des acquisitions | 274 400 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
2 160 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 2 600 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Élus et usagers des communes environnantes - Plan Loire Grandeur Nature - association Logrami - CSP délégation d’Orléans (nuovellement onema) - fédération départementale de la pêche |
Partenaires techniques du projet | - État (65 %) - EDF (23 %) - agence de l’eau (12 %) |
Maître d'ouvrage |
Etat
|
Contacts | Onema - Délégation interrégionale Centre - Poitou-Charentes |
Onema - Délégation interrégionale Centre - Poitou-Charentes
Bât. A2 - 3 avenue Claude Guillemin
45060 Orléans Cedex 2
dr4@onema.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p> MALAVOI J-R., RICHARD N., JUGE P. (2005). Suivi des impacts de l’arasement du barrage de maisons-rouges. Étude morpho-sédimentologique, études floristique et faunistique, suivi photographique et paysager, AELB, DIREN Centre: 209.<br /> </p>
<p>ARTIGES C., HONG S., MOREL-FATIO A., VERGNON M. (2006). Évaluation en appui des décisions publiques : retour d’expérience et perspectives dans le cas de quelques barrages en France, MEDD, ENGREF : 98.</p>
Effacement d’un seuil à la Roche d’Alès sur la Dême
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 01/06/2010
Créée le 01/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
août 2008 août 2008 |
Linéaire concerné par les travaux | 300 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Dême |
Distance à la source | 10.50 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
4.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 4.00 ‰ |
Débit moyen | 1.50 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Cours d'eau classé |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR1093 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
CENTRE |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
MARRAY (37149) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<P>Se mettre en conformité avec la règlementation.<BR> </P>
<P>Rétablir la libre circulation pour la truite fario sur tout le cours de la Dême dans le département d'Indre-et-Loire</P>
Le milieu et les pressions
<P> La Dême est un affluent du Loir de 16,5 kilomètres de long. Ce cours d’eau est classé « cours d’eau à migrateurs » pour la truite fario.<BR>La Dême présente 17 ouvrages sur son linéaire. Ces derniers font obstacle à la continuité écologique et bloquent la migration des truites. Le décret du 1er avril 1905, modifié par le décret du 27 avril 1995, classe la Dême parmi les cours d’eau soumis au régime des échelles à poissons [art. 1er , paragraphe 2, de la loi du 31 mai 1865] pour la libre circulation des poissons migrateurs.<BR>Le Code de l’environnement [art. L.432-6 à L.432-8] définit les obligations des propriétaires d’ouvrages en matière de libre circulation des poissons migrateurs et leur impose une obligation de résultat. Il prévoit notamment :<BR>• d’équiper, sans indemnités, les ouvrages de dispositifs de franchissement ;<BR>• d’assurer le fonctionnement et l’entretien de ces dispositifs ;<BR>• de garantir et d’assurer la libre circulation des poissons migrateurs.</P>
Les opportunités d'intervention
<P> En 2003, la fédération départementale pour la pêche, en partenariat avec la direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) et en collaboration avec le Conseil supérieur de la pêche (CSP) devenu depuis Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), a expertisé tous les ouvrages des trois cours d’eau du département, soumis au régime des échelles à poissons (Dême, Long et Escotais).<BR>Suite à cette expertise, et en raison d’un contexte assez favorable au rétablissement de la libre circulation de la truite fario sur la Dême, la brigade départementale du CSP a décidé dans un premier temps, en accord avec la DDAF, d’informer verbalement chaque propriétaire du contexte réglementaire, de l’expertise réalisée sur leur(s) ouvrage(s) et des différentes propositions techniques envisageables. Une copie du rapport écrit transmis à la DDAF leur a ensuite été adressée. Chaque propriétaire a par la suite été mis en demeure, par courrier administratif, de se mettre en conformité vis-à-vis du Code de l’environnement dans un délai imparti. Le propriétaire de l’ouvrage à la Roche d’Alès, face à la vétusté de l’ouvrage et au coût de son aménagement pour sa mise en conformité, a opter pour l’effacement total du seuil. Les autres ouvrages ont fait l’objet d’ouverture de vannes ou d’équipements rustiques pour favoriser la franchissabilité par les espèces cibles.</P>
Les travaux et aménagements
<P>Les travaux ont été réalisés sur un terrain privé au niveau du château de la Roche d’Alès. Ils ont consisté à démanteler la vanne de l’ouvrage.</P>
La démarche réglementaire
Un document technique concernant l’effacement de l’ouvrage, réalisé et proposé par l’association de pêche locale, soumis au service de police de l’eau de la DDAF a été suffisant. Les travaux ont été réalisés après avis favorable de l’administration.
La gestion
<P>Aucune mesure particulière de gestion n’a été prise.</P>
Le suivi
<p>Aucun état initial n’a été réalisé. Un suivi photographique avant et après travaux est en cours.<br />L’Onema met en place depuis 2009 un suivi de l’évolution des caractéristiques hydromorphologiques du secteur suite à l’effacement de l’ouvrage. Ce secteur fait également l’objet d’observations ponctuelles de reproductions de truites fario.</p>
Le bilan et les perspectives
<P>L’effacement de l’ouvrage a permis la réapparition d’une diversité d’habitat en amont de l’ouvrage : diversité des écoulements, hétérogénéité granulométrique, diversité des profils en travers. Une frayère a été observée le 20 novembre 2009 au droit du château de la Roche d’Alès.<BR>Après les travaux, le propriétaire a installé en compensation des micro-seuils de 10 à 20 cm. Ceux-ci devraient être, en accord avec le propriétaire, remodelés de façon à :<BR>• favoriser une meilleure diversification des écoulements à l’amont ;<BR>• être plus adaptés à la franchissabilité par les truites fario. Déchargé des obligations d’entretien de l’ouvrage, le propriétaire est satisfait des travaux réalisés.<BR>Aujourd’hui dans le département de l’Indre-et-Loire, tous les ouvrages de la Dême sont en conformité au titre de l’article L.432-6.</P>
La valorisation de l'opération
<P>Les travaux ont été présentés lors d’une réunion des élus du SAGE Loir, le 10 novembre 2009 à Saint-Paterne-Racan, sur le thème de l’hydromorphologie des cours d’eau.</P>
Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
3 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 3 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - propriétaire (70 %). - Agence de l’eau (30 %), |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - service départemental - fédération départementale pour la pêche - Direction départementale de l'agriculture et de la forêt |
Maître d'ouvrage |
Propriétaire de l’ouvrage
|
Contacts | G. Ricou |
FDAAPPMA d’Indre et Loire
g.ricou-fedepeche37@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Travaux de reméandrage sur le ruisseau de Mardereau
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 30/12/2009
Créée le 30/12/2009
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats Qualité de l’eau |
Début des travaux Fin des travaux |
février 2009 février 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 230 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Mardereau |
Distance à la source | 1.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.50 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.08 ‰ |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR2158 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
CENTRE |
Département(s) |
INDRE-ET-LOIRE (37) |
Communes(s) |
SORIGNY (37250) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Améliorer la qualité de l’eau et des habitats du cours d’eau</p>
<p>Améliorer la qualité paysagère du site</p>
<p>Faire évoluer l’image de la rivière auprès des riverains (le ruisseau n’est pas « seulement » un collecteur des eaux de pluies)</p>
Le milieu et les pressions
<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le ruisseau du Mardereau est un affluent de l’Indre de <!--?xml:namespace prefix = st1 /--><st1:metricconverter productid="5.25 kilom│tres" w:st="on">5.25 kilomètres</st1:metricconverter>. Le bassin versant de 8,5 km2 est largement dominé par les cultures. L’intensification des pressions agricoles depuis 1941 s’est traduite par la création d’un important réseau de drainage et la disparition de nombreuses haies et de mares. Sur le bassin versant, les surfaces imperméabilisées ne cessent d’augmenter du fait de la proximité de l’agglomération de Tours. L’ensemble de ces pressions fait que la problématique « inondation » est très présente sur le secteur. A Sorigny, le ruisseau du Mardereau a été redressé, recalibré et, sur une portion amont, bétonné, détruisant les habitats du cours d’eau.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Sous l’impulsion du syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (SAVI), le projet pilote de reméandrage a pu être réalisé. Le changement de municipalité a été un élément déclencheur pour la réalisation du projet. La précédente municipalité souhaitait réaliser un étang, alors que la nouvelle a reconnu l’intérêt du projet de reméandrage porté par le SAVI. Ce projet mettait en avant de manière pédagogique et sensibilisatrice l’amélioration des fonctionnalités du cours d’eau et la réalisation de ce projet.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Les travaux ont été réalisés sur un terrain communal en aval de la station d’épuration. Ils ont consisté à créer de nouveaux méandres sur le cours d’eau rectiligne, à apporter 8m3 de blocs et 24 m3 de cailloux et à combler les portions d’ancien lit court-circuitées. Ces travaux de génie civil ont été accompagnés de travaux de génie végétal avec la plantation de 80 espèces d’arbres, d’arbustes et d’hélophytes et la pose de quelques boudins hélophytiques pour la tenue de pieds de berges Les élèves de la maison familiale rural (MFR - lycée professionnel) ont participé à la phase chantier, en réalisant des plantations et des poses de blocs et de cailloux dans le lit du ruisseau.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Avenant à la déclaration d’intérêt général (DIG) réalisée pour les travaux inscrits dans le contrat restauration entretien (CRE).
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
La gestion
<p style="TEXT-ALIGN: justify">La commune avait l’habitude d’entretenir la végétation du cours d’eau. Aujourd’hui, elle doit adapter ses techniques pour tenir comptes des aménagements. Une gestion sélective de la végétation sera réalisée.</p>
Le suivi
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Un état des lieux, portant sur la flore, les macroinvertébrés, le profil en long et en travers, de la rivière a été réalisé en 2004 par le technicien de rivière accompagné d’un stagiaire et d’étudiants de la MFR. Ce dernier a été mis à jour en 2008. Depuis la réalisation du chantier, un bureau d’étude a fait l’inventaire des invertébrés et des diatomées. Les protocoles utilisés respectent la norme NFT 90-350 pour l’indice biologique global normalisé (IBGN) et la norme 90-354 pour l’indice biologique diatomique (IBD). Un suivi photographique est également en cours. Un sondage de quartier a été réalisé par les étudiants de la MFR afin de connaître l’opinion de la population sur l’état du ruisseau après aménagements.</p>
Le bilan et les perspectives
<p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify; MARGIN: 0cm 0cm 0pt; mso-pagination: none">Le linéaire du ruisseau a été augmenté et la section du lit d’étiage diminuée de moitié. L’apport de granulat a permis de reconstituer des radiers et des caches pour la faune aquatique. <br>Une trentaine d’espèces végétales sont réapparues spontanément et le nombre d’espèces de libellule a également augmenté.<br>La station d'épuration qui, ponctuellement, provoquait des problèmes de qualité d'eau a été remise aux normes en 2010 et déplacée hors lit majeur, sur un autre secteur. <br>Les résultats de la consultation des riverains montrent qu’ils sont très satisfaits des résultats. L’organisation de journées d’information et de sensibilisation en amont du projet et l’intégration d’un ensemble d’acteurs locaux dans la conception et la réalisation des travaux ont participé à l’acceptation et l’appropriation de ce programme par les élus locaux et les riverains.<br>Ce chantier, réalisé au centre du village, doit servir de site vitrine pour les futurs projets à mener sur les communes voisines. <br>Une deuxième tranche de travaux a été réalisée en janvier 2012 : un tronçon de 210 m à l'origine, dont 35 m de lit bétonné, a été reméandré sur 275 m, en complément avec de la recharge granulométrique, le retalutage des berges puis la mise en place de plantations courant avril 2012. Des opérations sur le bassin versant ont également été réalisées : plantations de haies et restauration d'annexes hydrauliques avec la création de mares. Le syndicat prévoit, à l'avenir, la poursuite de ce type d'aménagement. <br> </p>
La valorisation de l'opération
<p>La commune a déposé un dossier de participation aux Trophées de l’eau Loire-Bretagne 2009. Un article dans la presse et dans le bulletin municipal de Sorigny ont décrit le projet. Une visite de fin de chantier a été organisée par le syndicat. Au total c’est une quarantaine de personnes qui a assisté à cette visite. Parmi les présents, on notera une majorité de techniciens, une quinzaine d’élus, quatre membres d’association de pêche et trois membres d’association de protection de la nature.</p>


Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
19 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 82 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 19 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (100%)) |
Partenaires techniques du projet | - Onema délégation interrégionale Centre - Poitou-Charentes - Direction départementale de l’agriculture et des forêts |
Maître d'ouvrage |
Le Syndicat intercommunal d’aménagement de la vallée de l’Indre (SAVI)
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Contacts | David Laurendeau |
mairie de Pont de Ruan 37260 PONT-DE-RUAN
synd_amenagement_indre_affluents@yahoo.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
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Référence(s) bibliographique(s)
<p>LAURENDEAU D. (2008). « Dossier d’incidence loi sur l’eau. Projet de reméandrage a Sorigny (37) ». Syndicat d’aménagement de la vallée de l’Indre : 29</p>