Remise en état du ruisseau de la Rivaille suite à des travaux de curage et de rectification illégaux à Vigoux
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017
Créée le 22/11/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de tête de Bassin |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2011 septembre 2011 |
Linéaire concerné par les travaux | 290 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | La Rivaille |
Distance à la source | 0.50 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
1.10 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
0.50 m
|
Pente moyenne | 7.00 ‰ |
Débit moyen |
Non renseigné |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Réservoir biologique au sens de l'article L. 214-17 du CE |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR0420 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Département(s) |
INDRE (36) |
Communes(s) |
VIGOUX (36239) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Assurer la remise en état du site dégradé
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques
Limiter les pressions liées à l'élevage bovin
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">La Rivaille est un ruisseau de tête de bassin de 2,8 km de long qui prend sa source à 240 m d’altitude sur la com­mune de Vigoux (Indre). Le paysage est à dominante bo­cagère ; l’habitat humain y est dispersé. À proximité de la source de la Rivaille, la pente est assez faible et l’écoule­ment est intermittent. Plusieurs sources diffuses drainent les terrains, formant une zone humide dans laquelle se perd ponctuellement le lit du cours d’eau. Quelques centaines de mètres en aval, à hauteur du bois du Gaty, la pente s’accentue et le lit mineur est plus marqué. La confluence avec l’Abloux se situe à moins de deux kilo­mètres, sur la commune de Saint­Gilles. Le bassin de l’Abloux et ses affluents, en première catégorie piscicole, est un des derniers du département de l’Indre abritant une population naturelle de truite fario. Dans sa moitié amont, la Rivaille subit des pressions d’origine agricole liées à l’élevage bovin.</p><p style="text-align: justify;">La zone de source reçoit également les eaux du ré­seau pluvial de l’autoroute A20, située quelques centaines de mètres à l’est. Sur tout son linéaire, des anciens travaux de rectification et recalibrage pro­voquent des incisions ponctuelles du lit et la forma­tion de chutes qui limitent les possibilités de mon­taison de géniteurs depuis l’Abloux vers les sites de reproduction les plus amont.</p><p style="text-align: justify;">Malgré cela, la Rivaille est un ruisseau qui présente, sur les portions les moins dégradées, une granulomé­trie variée, une mosaïque d’habitats et des vitesses d’écoulement hétérogènes favorables au dévelop­pement de la truite fario et de ses espèces d’accom­pagnement. Elle a donc les caractéristiques d’un ruisseau pépinière contribuant à la dynamique de la population de l’Abloux.</p><p style="text-align: justify;">En 2009, l’agriculteur exploitant les parcelles com­munales situées dans la partie amont du bassin a voulu « assainir et drainer » ce secteur peu favorable à l’élevage (prairie très humide et lit mineur détruit par le piétinement des bovins). Il a alors réalisé, sans autorisation environnementale préalable, des tra­vaux sur un linéaire total de 290 m :</p><p style="text-align: justify;">• en amont de la route communale (entre deux pas­sages busés), débroussaillement, curage, rectifica­tion et dérivation du lit ;</p><p style="text-align: justify;">• et en aval de la route, dans un secteur de plus forte pente, avec une dérivation rectiligne suivie d’un re­profilage du lit.</p><p style="text-align: justify;">Ces travaux ont fortement altéré le lit mineur et les berges de la Rivaille, détruisant les habitats favo­rables à la faune aquatique, accentuant localement les phénomènes d’incision et entrainant des fines argilo-­limoneuses vers la partie aval du cours d’eau.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">Les agents du service départemental de l’Office na­tional de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) constatent ces travaux irréguliers en novembre 2009 et dressent un procès-verbal d’infraction pour défaut d’autorisation Eau <em>(art. L. 216-8 du Code de l’environ­nement, devenu depuis l’art. L. 173-1/§I)</em>.</p><p style="text-align: justify;">Une proposition de transaction pénale, avec remise en état, est émise par la Direction départementale des territoires (DDT) et acceptée par le contrevenant début 2011. Le procureur charge l’Onema de contrô­ler la bonne réalisation de cette remise en état. Celle­-ci implique un agrément préalable du projet de restauration établi par le contrevenant et une information sur les dates de lancement et d’achève­ment des travaux permettant leur suivi effectif.</p><p style="text-align: justify;">Le bon état d’esprit du contrevenant, l’absence d’en­jeux anthropiques et la localisation en tête de bassin ont fourni un contexte favorable à la réalisation ra­pide des travaux de remise en état.</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Au cours de l’année 2011, plusieurs réunions de préparation et de cadrage des travaux ont lieu sur site, en présence de l’Onema (service départemental et délégation interrégionale), de l’exploitant et oc­casionnellement de la Fédération de pêche de l’In­dre et du service instructeur (DDT). Sur la base de références bibliographiques et des caractéristiques morphologiques du lit naturel de la Rivaille sur des portions non altérées, les services de l’Onema déter­minent l’objectif de la remise en état : la restauration du lit mineur en fond de talweg avec reméandrage et recharge granulométrique. Un dimensionnement spécifique est réalisé pour chacun des secteurs de part et d’autre de la route communale, en adaptant les caractéristiques morphologiques (gabarit, sinuo­sité, profils en long et en travers, alternance des fa­ciès et granulométrie) à la pente et à l’hydrologie.</p><p style="text-align: justify;">La phase de travaux se déroule sur deux journées en septembre 2011. Le terrassement du nouveau lit est réalisé par l’agriculteur lui-même à l’aide de sa pelle mécanique, sous le contrôle des agents de l’Onema. Le matelas alluvial est entièrement recréé sur une épaisseur de 15 à 20 cm, par apport de matériaux alluvionnaires de granulométrie variée. Des blocs dispersés sont ajoutés pour diversifier le milieu. Le linéaire de la Rivaille est allongé d’environ 350 m.</p><p style="text-align: justify;">Le passage busé amont est également réaménagé par l’exploitant agricole (réorientation et recalage de la buse, rétrécissement du lit mineur en amont) pour limiter la sédimentation et maintenir un en­noiement permanent de la buse sans rupture de continuité biologique.</p>
La démarche réglementaire
Procès verbal de constatation pour exécution sans autorisation de travaux nuisibles au débit des eaux ou au milieu aquatique, Code NATINF n° 13167.
La gestion
<p>L’exploitant des terres doit assurer l’entretien de la végétation rivulaire : il a été convenu de laisser la vé­gétation rivulaire se développer naturellement.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">En raison du contexte particulier de ces travaux, un état initial n’a pu être réalisé. Le suivi s’est limité à quelques visites ponctuelles (2 et 6 mois, 1, 2 et 3 ans après les travaux) pour s’assurer de l’évolution morphologique du cours d’eau et de la colonisation par la faune aquatique (indices visuels). Un suivi photographique annuel est réalisé par le service départemental de l’Onema.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Le nouveau tracé, bien adapté à la configuration locale n’a fait l’objet que de quelques micro-ajustements de faible ampleur, même après des événe­ments hydrologiques importants. La recolonisation par les macro­invertébrés a été rapide (dès les pre­miers mois) avec une présence de taxons sensibles (comme des éphémères du genre epeorus). La végé­tation rivulaire a bien repris. Le matelas alluvial res­tauré n’est pas colmaté ; il assure la présence d’habi­tats variés et de zones favorables à la reproduction des poissons, mais en 2015 aucune recolonisation pis­cicole n’est encore observée. La présence d’obstacles situés en aval (petites chutes d’eau liées à l’incision de la roche­mère) semble bloquer la recolonisation par les poissons, mais n’empêche pas la remontée de l’écrevisse (espèce invasive) observée depuis l’aval.</p><p style="text-align: justify;">Un projet de restauration de la continuité piscicole de la Rivaille, complémentaire des travaux de remise en état de 2011, a été envisagé par la Fédération de pêche de l’Indre. Compte tenu du faible linéaire concerné, cela ne constitue pas un enjeu prioritaire pour l’instant et aucune action n’a été engagée.</p><p style="text-align: justify;">Une végétation dense (roncier) forme une bar­rière physique limitant l’accès du lit au bétail. Aussi, contrairement aux préconisations initiales, seules les parcelles situées en amont de la route communale ont été clôturées. Malgré l’absence d’entretien de cette végétation rivulaire, des pousses d’essences arbustives (saules, aulnes) ont récemment été observées et pourraient permettre à moyen et long termes de remplacer ou de limiter le développement des ronces.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;">Depuis ces travaux, ce site est fréquemment cité comme exemple pour favoriser l’émergence et la concrétisation de projets de restaurations similaires dans des contextes parfois très variés (ex : l’Argentière dans les Deux-Sèvres). Il permet notamment de sensibiliser le monde agricole sur la nécessité de préserver les têtes de bassins et offre un bon exemple d’accommodement et de conciliation dans l’intérêt des milieux avec un usager de bonne volonté.</p>

Coûts
10 h de pelleteuse (fournie et pilotée par l’agriculteur) : 0 € Matériaux grossiers (blocs et pierres fournis par l’agriculteur) : 0 € Matériaux alluvionnaires (47 m3 de graviers et cailloux) d’origine extérieure : 580€
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
580 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | Non renseigné |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | |
Partenaires techniques du projet | - Onema et Service instructeur : procureur de la République et DDT de l’Indre. |
Maître d'ouvrage |
L'agricuteur exploitant des terrains concernés, responsable de la remise en état.
|
Contacts | François Pellerin |
06 70 29 44 29 |
Maître d'ouvrage |
L'agricuteur exploitant des terrains concernés, responsable de la remise en état.
L'agricuteur exploitant des terrains concernés, responsable de la remise en état.
|
Contacts |
François Pellerin 06 70 29 44 29 François Pellerin 06 70 29 44 29 |
Référence(s) bibliographique(s)
<p>• Projet de restauration du ruisseau de la Rivaille - Rapport de synthèse, Onema SD 36., M. Roques, février 2011.</p><p><br />• Restauration du cours d’eau la Rivaille (36) - Éléments d’élaboration du dossier technique, M. Bramard, 25 juin 2011.</p>
Arasement de deux obstacles transversaux sur l’Arnon à Saint-Georges-sur-Arnon
Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/05/2017
Créée le 22/05/2017
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
septembre 2013 septembre 2014 |
Linéaire concerné par les travaux | 1500 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L'Arnon |
Distance à la source | 120.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
25.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
12.00 m
|
Pente moyenne | 0.70 ‰ |
Débit moyen | 13.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres | Liste 2 L. 214-17 |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR334a |
Référence du site Natura 2000 |
FR2400531
|
Code ROE |
15475
15476
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
CENTRE |
Département(s) |
INDRE (36) |
Communes(s) |
SAINT-GEORGES-SUR-ARNON (36195) |
Région | CENTRE-VAL DE LOIRE |
Les objectifs du maître d'ouvrage
Mettre les ouvrages en conformité réglementaire.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Affluent de la rive gauche du Cher, l’Arnon est une rivière de plaine non domaniale de 2e catégorie piscicole, classée dans la liste 2 au titre de l’article L. 214-17 du Code de l’en­vironnement. Long de 150 km, il traverse quatre départe­ments, la Creuse, l’Allier, le Cher et l’Indre. Son bassin ver­sant occupe une superficie de 2 200 km2. Sa vocation est principalement agricole avec une irrigation importante.</p><p style="text-align: justify;">L’Arnon subit dans les années 1970 et 1980 un reprofilage de son lit (recalibrage et curage) suite à un programme d’assainissement des parcelles riveraines et de lutte contre les crues. Afin de compenser la baisse de la ligne d’eau induite par le sur-élargissement du lit, des ouvrages (clapets, seuils, etc.) sont construits en travers du cours d’eau, ou simplement rehaussés pour certains, à raison d’un ouvrage par kilomètre en moyenne.</p><p style="text-align: justify;">Le recalibrage, auquel s’ajoute un taux d’éta­gement important, contribue à la dégradation morphologique de l’Arnon dont l’homogénéi­sation des écoulements et des habitats, et des ruptures de la continuité sédimentaire et biolo­gique. Ce cloisonnement favorise l’envasement (de l’ordre du mètre par endroits) et le réchauf­fement des eaux. La qualité de l’eau est égale­ment dégradée par de fortes concentrations en nitrates et pesticides.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Saint-Georges-sur-Arnon, trois ouvrages influencent l’écoulement de l’Arnon sur plus de 1 500 mètres, dont l’ouvrage de Roussy aval (chute de 0,9 m, constitué de palplanches en travers du lit mineur), le seuil du moulin, en amont (chute de 0,8 m, constitué de deux clapets reposant sur un radier en béton) et un seuil en centre-bourg.</p><p style="text-align: justify;">Ce linéaire de l’Arnon est inclus dans le site Natura 2000 <em>« Îlots de marais et coteaux calcaires au nord­ouest de la Champagne Berrichonne »</em>. Les espèces présentes sont des mollusques (vertigo des moulins, mulette épaisse), des insectes (agrion de mercure, lucane cerf-volant, écaille chinée), des poissons (lam­proie de Planer, chabot commun, bouvière) et des chiroptères (grand rhinolophe, grand murin). La loutre d’Europe et le sonneur à ventre jaune sont également présents à proximité du site.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">L’Onema constate la non-conformité du moulin de Roussy vis-à-vis de la libre circulation et l’illégalité de l’ouvrage de Roussy aval (construit sans autorisa­tion). La commune, propriétaire d’un des ouvrages, est informée par la Direction départementale des territoires (DDT) du Cher des infractions à la régle­mentation.</p><p style="text-align: justify;">La mairie, qui a également pris conscience de l’impact négatif des seuils sur la qualité de l’eau et sur la conti­nuité écologique, a rapidement montré sa volonté de mise en conformité. La gestion des ouvrages relève de la compétence du Syndicat intercommunal d’amé­nagement de la vallée de l’Arnon aval (SIAVAA).</p><p style="text-align: justify;">La mairie de Saint-Georges-sur-Arnon, qui a pris provisoirement la maîtrise d’ouvrage et renoncé à son droit d’eau, souhaite un aménagement global, conciliant les enjeux écologiques, paysagers et ré­créatifs, afin que la population locale se réapproprie la rivière. Le projet intègre donc l’effacement des ouvrages, la restauration du lit de l’Arnon, ainsi que des aménagements récréatifs. La réalisation d’une échancrure dans le seuil amont est préférée à un effacement total, afin de ne pas entraîner une baisse trop importante du niveau d’eau en amont.</p><p style="text-align: justify;">L’Agence de l’eau Loire-Bretagne soutient ce projet ambitieux, le premier dans les départements du Cher et de l’Indre, porté par un maire volontaire et encadré par une équipe de compétences multiples (technicien de rivière du SIAVAA, DDT 36, Fédérations de pêche du département du Cher et de l’Indre, Onema). Le technicien de rivière du SIAVAA assiste la mairie dans le cadre de ce projet (gestion des dossiers, des sub­ventions, des appels d’offres, suivi des travaux).</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Au moulin de Roussy, préalablement aux travaux (durant un an), les deux clapets sont abaissés (été 2012), afin d’observer le comportement de la rivière. En 2013, les clapets et les mécanismes hydrauliques associés sont enlevés. Des échancrures sont réalisées dans le seuil (3 m de large) et le radier en béton (7 m de large), afin de créer une pente douce franchis­sable à l’étiage.</p><p style="text-align: justify;">Au niveau de l’ouvrage de Roussy aval, les palplanches placées en travers du lit sont enlevées, ainsi qu’une partie des protections de berges en rive gauche.</p><p style="text-align: justify;">Des travaux complémentaires sont effectués sur 1 500 m de cours d’eau, entre les deux ouvrages :</p><ul><li style="text-align: justify;">rétrécissement de la section mouillée du lit par créa­tion de banquettes en pied de berges, en rive gauche ;</li><li style="text-align: justify;">écrêtement et remodelage des berges en pente douce avec des plantations d’hélophytes et d’ar­bustes et ensemencement ;</li><li style="text-align: justify;">réhabilitation d’une frayère à brochet dans un an­cien bras de l’Arnon ;</li><li style="text-align: justify;">reconstitution du matelas alluvial (500 m3 granulats).</li></ul><p style="text-align: justify;">Enfin, la mairie réalise des aménagements complé­mentaires : trois pontons de pêche, des sentiers de randonnée pédestre et VTT, re-création d’un par­cours de pêche.</p>
La démarche réglementaire
Arrêté préfectoral de résiliation du droit d'eau fondé en titre
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère
La gestion
<p style="text-align: justify;">Enlèvement d’embâcles, entretien de la ripisylve, gestion de la végétalisation de l’atterrissement en aval des ouvrages par la commune.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">L’état initial est réalisé en 2013 entre les deux ouvrages, en zone impactée. Il consiste en un inventaire piscicole et des analyses physicochimiques (température de l’eau, oxygénation, pH, matières en suspension, matières organiques, phosphorées et azotées). Des mesures de suivi après travaux sont mises en place et effectuées en 2015 ; elles portent sur le peuplement piscicole, la qualité de l’eau et le suivi de la frayère. Une nouvelle campagne est prévue en 2017.</p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">La continuité est rétablie sur 3 500 m de cours de l’Arnon par l’effacement total de l’ouvrage de Roussy aval et par l’effacement partiel du seuil du moulin de Roussy. Ce projet a radicalement modifié l’aspect de la rivière, qui présente désormais une certaine sinuo­sité et une alternance de faciès d’écoulement.</p><p style="text-align: justify;">L’analyse des résultats du suivi post travaux permet­tra d’évaluer l’évolution de la qualité de l’eau et bio­logique du site restauré.</p><p style="text-align: justify;">La Fédération départementale de la pêche de l’Indre constate que la frayère réhabilitée dans l’ancien bras n’est actuellement pas pleinement fonctionnelle avec l’absence de reproduction du brochet notamment.</p><p style="text-align: justify;">Malgré un contexte local difficile, cet ambitieux projet a néanmoins été mené à son terme, grâce à la volonté de la mairie. L’implication du technicien de rivière est également un facteur important. Ce projet a permis de restaurer la rivière, tout en conciliant les enjeux écologiques et les usages qui lui sont associés. Le choix d’une valorisation paysagère (plantation de végétaux au lieu d’une végétalisation naturelle) et les aménagements complémentaires ont grande­ment contribué à l’attractivité du site.</p><p style="text-align: justify;">L’Arnon étant plutôt perçu comme une succession de plans d’eau que comme une rivière, une importante communication a dû être mise en place autour du projet (via la presse, la municipalité et les acteurs impli­qués sur le terrain). Les principales craintes énoncées étant la peur du manque d’eau, les inondations, la dis­parition des poissons et la chute des arbres. Même si la vision de la rivière change, l’opposition reste forte sur le territoire et le travail d’information n’est pas termi­né : un an après les travaux, des critiques sont encore formulées par des pêcheurs via la presse.</p><p style="text-align: justify;">De l’avis du maire et de tous les partenaires, ce projet est une réussite technique et conforme à ses objectifs.</p><p style="text-align: justify;">Les berges de l’Arnon sont un lieu de promenade ap­précié et sont fréquentées pour les bains de soleil et la baignade en période estivale.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet reste isolé sur le bassin versant de l’Arnon, où aucune autre action de restauration de la continui­té n’a été menée, en aval comme en amont. En 2015, l’Agence de l’eau a signé avec le SIAVAA un contrat territorial de cinq ans sur l’Arnon aval, incluant no­tamment la mise au norme de cinq ouvrages.</p>
La valorisation de l'opération
<p style="text-align: justify;"> La municipalité a installé sur le site une série de panneaux expliquant l’opération.</p><p style="text-align: justify;">Des visites sur site sont organisées par le SIAVAA avec les élus des communes et des syndicats voisins, afin de développer une dynamique sur le territoire. La chargée de mission constate qu’ils sont rassurés par le résultat et qu’ils ont plus de facilités à se projeter dans de tels travaux de restaura­tion. Deux films ont été réalisés et sont diffusés sur le territoire et auprès des autres syndicats. Le projet est par ailleurs lauréat des Trophées de l’eau 2015 de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.</p>
Trophées de l'eau de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, 2015



Coûts
Coût des travaux et aménagements : 31 230 € (dont effacement et arasement des ouvrages, abattage des peupliers) Coût des travaux complémentaires : 130 680 € (dont restauration du lit mineur, restauration de la ripisylve, aménagement de la frayère) Coût des aménagements complémentaires : 14 370 € (dont installation des pontons) Coûtt du sivi sur deux ans : 1 900 € (un IPR et un prélèvement physicochimique par an)
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
176 280 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 3 000 € HT |
Coût du suivi | 1 900 € HT |
Coût total de l’opération | 181 180 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire-Bretagne 67% - Région Centre 24 % - Commune de Saint-Georges-sur-Arnon 9% |
Partenaires techniques du projet | - Onema - Fédérations départementales de pêche 36 et 18 - Bureau d'étude Cariçaie - Entreprise Varvoux (gros oeuvre) - Environnement 41 - SIAVAA |
Maître d'ouvrage |
Mairie de Saint-Georges-sur-Arnon
![]() |
Contacts | Jacques Pallas, |
Maire de Saint-Georges-sur-Arnon
mairie-st.georges.sur.arnon@wanadoo.fr |
Maître d'ouvrage |
Assistance à la maîtrise d'oeuvre : SIAVAA
|
Contacts |
Aimie Adelaine, SIAVAA siavaa@orange.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p style="text-align: justify;">• Étude complémentaire pour la restauration de la continuité écologique sur les basse et moyenne vallées de l’Arnon: 21 ouvrages hydrauliques - phases 1 et 2. Cariçaie<br />- Bief, mai 2011, 259 p.<br />• Compte-rendu d’inventaire piscicole. FDPPMA de l’Indre. Octobre 2013, 7 p.<br />• Film réalisé à l’occasion des Trophées de l’eau 2015 :<br />http://www.eau-loire-bretagne.fr/les_rendez-vous_de_leau/trophees_de_leau/trophees_2015<br />• La Nouvelle République - site internet :<br />http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2015/09/25/Travaux-sur-l-Arnon-Du-beau-travail-2477480<br />http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2015/09/22/Travaux-sur-l-Arnon-des-pecheurs-contestent-2473826<br />• Projet vitrine sur la vallée de l’Arnon (Saint-Georges-sur-Arnon) - Historique et état des deux ouvrages du Roussy :<br />http://www.sage-cher-amont.com/projet-vitrine-sur-lavallee-<br />de-larnon-saint-georgesarnon/</p>