Remise en eau d’un ancien lit du Dadon et restauration de l’habitat aquatique
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 15/06/2010
Créée le 15/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
avril 2004 août 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 1000 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Dadon |
Distance à la source | 7.50 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.25 ‰ |
Débit moyen | 0.90 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR11706 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
RHONE-ALPES |
Département(s) |
HAUTE-SAVOIE (74) |
Communes(s) |
RUMILLY (74225) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Remettre en eau l’ancien lit du Dadon.<br> </p>
<p>Diversifier les écoulements et les habitats.</p>
<p>Augmenter les hauteurs d’eau à l’étiage.</p>
<p>Stabiliser les berges et restaurer la ripisylve.</p>
Le milieu et les pressions
<p> Le Dadon est l’un des derniers affluents sans obstacle du Bas Chéran et présente, le long de ses huit kilomètres, les caractéristiques morphologiques adaptées à la vie et à la reproduction piscicole. Le bassin versant du Dadon est concerné par deux zones d’activités industrielles (Alby-sur-Chéran et Rumilly) sur son secteur aval. Le reste du bassin versant est occupé par l’activité agricole (55 % des surfaces) et par le recouvrement forestier (13 %).<br>Victime de facteurs anthropiques, le Dadon subit de multiples agressions :<br>• rejets accidentels au niveau des zones industrielles traversées ;<br>• pollutions organiques des exploitations agricoles et des établissements agroalimentaires ;<br>• rectification de son cours et abaissement de la nappe phréatique sur sa partie aval.</p> <p>De plus, le secteur aval du Dadon a connu de fortes perturbations physiques lors de l’installation d’une zone industrielle sur son secteur aval : un drainage de la zone humide associée, des prélèvements d’eau ainsi qu’une rectification et un endiguement de son lit. Outre les perturbations d’ordre physico-chimique dont souffre ce cours d’eau, l’appauvrissement de l’habitat induit par l’homogénéisation et le surdimensionnement du lit entraîne un effondrement de ses potentialités piscicoles et de ses fonctions reproductrices, notamment en ce qui concerne la truite fario.</p> <p>Ces travaux diminuent fortement les connexions initialement existantes entre le Dadon et le Chéran et de ce fait, réduisent considérablement l’intérêt écologique de cette zone de confluence naturellement riche.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> Les travaux sont réalisés dans le cadre du contrat de rivière porté par le syndicat mixte interdépartemental d’aménagement du Chéran (SMIAC). L’association locale de pêche de l’Albanais a fortement soutenu cette action.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;"> Les travaux ont comporté trois tranches successives :<br>• en 2004 (longueur traitée : 350 m) : mise en place de seuils en enrochement et d’épis pour permettre la diversification des habitats, implantation de caissons végétalisés associés à du géotextile afin d’assurer la stabilisation des berges, création d’un atterrissement végétal réduisant la largeur du lit, création d’un nouveau lit plus étroit et méandriforme. La maitrise d'oeuvre de cette tranche de travaux est assurée par la Fédération Départementale de Haute-Savoie pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FDPPMA 74);</p><p style="text-align: justify;">• en 2006 (longueur traitée : 475 m) : sur la partie en aval de la première tranche de travaux, le lit est chenalisé dans les années 1990. En rive droite, se trouve l’ancien tracé sinueux du lit historique. Ainsi, le ruisseau est replacé dans son lit d’origine. Un groupement de bureaux d'études assure la maitrise d'oeuvre de cette tranche de travaux;</p><p style="text-align: justify;">• en 2009 (longueur traitée : 175 m) : mise en place, sur le dernier tronçon aval, de blocs de diversification, seuils en pierre, épis en bois de pleine eau et en berges.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
La gestion
<p> Les secteurs sont gérés dans le cadre d’un programme pluriannuel d’entretien de la végétation et des berges (gestion des espèces invasives et plantations).</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état des lieux complet avant travaux (2004) et trois ans après travaux (2007) selon la même méthodologie permet d’effectuer une comparaison des résultats et d’obtenir une première évaluation post-travaux à court terme des gains physiques et biologiques.<br />Un suivi régulier selon une fréquence annuelle en ce qui concerne la qualité piscicole et hydrobiologique et à des intervalles de temps plus importants de l’ordre de trois à quatre ans en ce qui concerne l’évolution de la qualité de l’habitat est effectué. A partir de 2012, le pas de temps entre les suivis sera augmenté.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>Trois ans après travaux, la tendance est à l’augmentation de la variété des substrats et de la représentation surfacique des substrats minoritaires ou absents en 2004.<br>Les premiers résultats de ce suivi post-travaux sont globalement encourageants. L’amélioration de la qualité de l’habitat et du peuplement macro-benthique a été démontrée. Le peuplement piscicole montre une certaine amélioration, mais les objectifs de retour à une population structurée de truites ne sont pas encore atteints. Les données de suivi sont actuellement en cours d’analyse.</p> <p>D’un point de vue social, l’opération est très bien acceptée. Les riverains peuvent désormais parcourir le sentier pédagogique et connaître le fonctionnement de la rivière.<br>La poursuite des suivis est prévue afin d’affiner les techniques employées.</p>
La valorisation de l'opération
<p> Création d’un sentier pédagogique</p>

Coûts
Coût des études préalables | Non renseigné |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
195 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 195 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 195 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau (40 %) - SMIAC (36,5 %) - conseils généraux de Savoie et de Haute-Savoie (13,5 %) - conseil régional (10 %) |
Partenaires techniques du projet | - Ville de Rumilly - Cereal Partner France (Nestlé) |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte interdépartemental d’aménagement du Chéran
![]() |
Contacts | Régis Talguen |
Syndicat mixte interdépartemental d’aménagement du Chéran (SMIAC)
rtalguen@si-cheran.com |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
<p>Vulliet J-P., 2004, Projet et réalisation de travaux de restauration de l’habitat aquatique sur le Viéran et le Dadon, deux cours d’eau de Haute-Savoie. Rapport de stage.<br> </p>
<p>Vigier L., 2007, Essai d’évaluation des travaux de restauration réalisés en 2004 sur le Dadon : Comparaison des états des lieux réalisés avant travaux (2004) et trois ans après travaux (2007). Rapport de stage.</p>
Le reméandrage du Nant de Sion
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 14/06/2010
Créée le 14/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Reméandrage |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
juillet 2008 mai 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 880 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Nant de Sion |
Distance à la source | 9.10 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
4.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 3.00 ‰ |
Débit moyen | 4.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR11960 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
RHONE-ALPES |
Département(s) |
HAUTE-SAVOIE (74) |
Communes(s) |
ARENTHON (74018) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Retour à une diversité de conditions hydrauliques favorables à l’ombre commun.<br /> </p>
<p>Ne pas endommager les digues et berges de plans d’eau se trouvant de part et d’autre du Nant de Sion.</p>
Le milieu et les pressions
<p> Le Nant de Sion est un affluent de l’Arve. Il est issu de la confluence entre le ruisseau de la Madeleine et le ruisseau de Thiozard et fait 3,4 kilomètres de long (10 km depuis les sources). Le bassin versant est occupé par la forêt sur le tiers amont, tandis que d’importantes infrastructures notamment routières le contraignent sur les deux tiers aval. Sur cette partie, le Nant de Sion a été fortement recalibré et rectifié : les berges sont hautes et pentues.<br />Ces travaux ont homogénéisé les paramètres physiques du cours d’eau (hauteurs d’eau, vitesses, substrats). Par conséquent, les habitats favorables à l’ombre commun, et à ses espèces accompagnatrices comme le vairon et la loche, ont quasiment disparu. La population d’ombre commun, historiquement présent sur le bassin de l’Arve et sur le Nant de Sion connaît une importante baisse de ses effectifs.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> La dégradation des habitats du Nant de Sion a conduit la fédération départementale pour la pêche à mener au début des années 2000 un état des lieux et des études d’avant-projet, dans le but de réhabiliter les fonctionnalités piscicoles du cours d’eau. Les actions s’inscrivent dans le cadre du contrat de rivière Arve porté par le syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses abords (SM3A). En parallèle, une passe à poissons au niveau du barrage d’Arthaz à l’aval du site a été aménagée pour favoriser la remontée des ombres jusqu’au Nant de Sion.</p>
Les travaux et aménagements
<p> • Sur le tiers amont du tronçon restauré, un nouveau lit méandriforme en rive gauche de l’actuel cours d’eau est creusé. La longueur d’onde des méandres est comprise entre 50 et 80 mètres pour une largeur mouillée moyenne de 4 à 5 mètres soit un rapport de 10 à 15 qui correspond aux grandeurs observées sur ce type de cours d’eau. L’ancien lit est comblé avec les déblais issus du terrassement du nouveau lit.<br />• Sur les deux tiers avals du tronçon restauré, la présence de plans d’eau sur les deux berges et d’une piste en rive droite contraint la recréation des méandres. Le tracé du cours d’eau est donc conservé tout en créant un méandre dans le lit existant par l’aménagement de banquettes alternativement en rive droite et rive gauche, et par la fixation de troncs ou d’épis en bois en travers des écoulements.<br />Les berges sont protégées uniquement aux endroits particulièrement sensibles : berges jouxtant des digues de plans d’eau, zones de recoupements avec l’ancien lit, têtes de banquettes ou interfaces avec les banquettes et les talus de berge. Elles sont également modelées afin d’améliorer les connexions latérales. Ailleurs, la dynamique naturelle du cours d’eau est laissée libre.<br />Le fond du lit est constitué des matériaux graveleux. Les nouveaux faciès d’écoulement sont réalisés de manière à favoriser la formation naturelle de zones de frayères à truite fario et à ombre notamment.</p>
La démarche réglementaire
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
La gestion
<p> Aucune mesure de gestion particulière n’est prévue pour l’instant, l’objectif étant de laisser le cours d’eau retrouver une nouvelle dynamique et recréer ses habitats.</p>
Le suivi
<p> Un état initial a été réalisé par le SM3A et la fédération départementale pour la pêche sur les compartiments physiques, la qualité de l’eau et le peuplement piscicole. Des suivis ont été réalisés au printemps 2009, et se poursuivront sur trois années après les travaux.<br />Le protocole prévoit trois stations d’étude sur le linéaire modifié par les travaux : une sur le secteur recréé et deux sur le secteur aménagé dans le lit ainsi qu’une station d’étude supplémentaire dite « de contrôle ». Cette station se situe sur un secteur dont l’habitat ne sera pas modifié par les travaux ; en outre, elle reste relativement proche de la zone modifiée et des données antérieures sont présentes sur cette station.</p>
Le bilan et les perspectives
<p> La longueur du ruisseau recréé est augmentée de 50 m ; la zone de confluence avec l’Arve n’a pas été déplacée. La sinuosité du lit est passée de 1 à 1,2 ce qui reste une valeur moyenne, caractéristique des rivières rectilignes.<br />Le nouveau tracé en plan est composé d’une succession de méandres ce qui favorise la formation et l’entretien de mouilles sur l’extérieur des courbes.<br />Pour l’instant, les résultats des suivis ne permettent pas une évaluation de l’opération.</p>
La valorisation de l'opération
<p> Une visite de la secrétaire d’État à l’environnement a eu lieu en décembre 2008.</p>

Coûts
Coût des études préalables | 19 000 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
265 500 € HT
soit, au mètre linéaire : 300 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 300 000 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - agence de l’eau (32%) - conseil général (17%) - canton de Genève (31%) - fédération départementale de la pêche (10%) |
Partenaires techniques du projet | - fédération départementale pour la pêche - canton de Genève – service renaturation de cours d’eau |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses abords
|
Contacts | Mlle Auzan |
Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses abords
alauzan@sm3a.com |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Restauration de l’Hermance dans la traversée du bourg de Veigy-Foncenex
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 10/06/2010
Créée le 10/06/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Modification de la géométrie du lit mineur/moyen |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
août 2008 mai 2009 |
Linéaire concerné par les travaux | 1300 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | L’Hermance |
Distance à la source | 6.00 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
2.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.70 ‰ |
Débit moyen | 0.10 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR11815 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
RHONE-ALPES |
Département(s) |
HAUTE-SAVOIE (74) |
Communes(s) |
VEIGY-FONCENEX (74293) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p> Restaurer le profil en long et en travers de la rivière.<br> </p>
<p>Diversifier les habitats du cours d’eau.</p>
<p>Augmenter l’espace de mobilité du cours d’eau.</p>
<p>Réduire les risques d’inondations et intégrer la rivière dans le tissu social et dans le paysage.</p>
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">L’Hermance est un petit cours d’eau de première catégorie piscicole de 13 kilomètres de long. Il déverse ses eaux dans le lac Léman. Ses derniers kilomètres font la séparation entre la France et la Suisse. Son bassin versant alterne entre milieux urbains, forestiers et agricoles.<br>Dans la traversée urbaine de Veigy-Foncenex, l’Hermance a été fortement chenalisée et recalibrée dans les années soixante. Le but était de faire s’écouler les eaux le plus rapidement possibles vers le lac, principalement pour réduire le risque d’inondation. La plaine alluviale connait une importante urbanisation. Cet ensemble de facteurs a contribué à l’homogénéisation générale du cours d’eau et à la réduction des habitats disponibles pour la faune aquatique, en plus de la problématique inondation, qui reste récurrente dans la commune.</p>
Les opportunités d'intervention
<p> La restauration de l’Hermance s’inscrit comme action prioritaire dans le cadre du contrat de rivières porté par le syndicat mixte des affluents du Sud-ouest lémanique (Symasol). Le contrat de rivières vise à restaurer la qualité des eaux et des milieux, et à protéger les richesses naturelles. Il propose une démarche globale : de la montagne aux ruisseaux, et des rivières jusqu’au lac.</p>
Les travaux et aménagements
<p style="text-align: justify;">Les 1 300 mètres de linéaire sont découpés en quatre secteurs. Des travaux différents y sont menés selon les contraintes existantes. De manière globale, les travaux consistent à supprimer la cuvette béton existant en fond de lit et sur les berges. Il est à noter que compte tenu d’un contexte foncier délicat, l’espace de mobilité acquis est en deçà de la volonté initiale du projet.</p><p style="text-align: justify;">• Secteur 1 (S1) : ce secteur, situé à l’amont, fait l’objet d’un élargissement de la section. Des sinuosités sont créées et les berges sont reprises en pente douce et plantées afin de favoriser la diversification des habitats. Un cheminement ainsi qu’un passage à gué sont créés en rive droite.<br>• Secteur 2 (S2) : ce secteur traverse un lotissement, la collectivité disposant d’une emprise foncière moindre que sur le secteur S1. Des sinuosités sont recréées tandis que plusieurs petits aménagements dédiés à la faune (caches, blocs, radiers, épis) et un microseuil sont mis en place. Les berges sont protégées à l’aide de techniques de génie végétal.<br>• Secteur 3 (S3) : les interventions réalisées sur ce secteur consistent à élargir le lit afin de se rapprocher de son ancien tracé. Pour cela, le réseau d’eaux usées est déplacé. En rive droite, un chemin est créé sur la risberme. Une passerelle piétonne et un passage à gué sont également mis en place. En plus de la<br>Modification de la géométrie du lit mineur ou moyensuppression du dessableur, un microseuil et plusieurs petits aménagements sont créés afin de favoriser la faune et l’installation d’une zone humide. Des méandres sont recréés et la section d’écoulement est ouverte.<br>• Secteur 4 (S4) : le lit est élargi de 15 m en rive gauche et 5 m en rive droite, ceci afin de permettre à l’Hermance de reméandrer. Le réseau d’eaux usées est déplacé. Le haut de berge en rive gauche est replanté.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.3.0 (A) impact sensible sur la luminosité
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.5.0 (A) Barrages
La gestion
<p> Il est prévu d’entretenir régulièrement la végétation. Le cheminement piéton sera entretenu tous les ans alors que la végétation des berges le sera tous les deux ou trois ans.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial a été réalisé de manière globale et a permis d’évaluer : la ressource souterraine, la ressource superficielle et les usages présents. Une analyse pédologique, une modélisation hydraulique ont aussi été réalisées. Une pêche électrique de sauvetage réalisée juste avant le début des travaux fait office d'état initial. Dans le cadre du bilan du contrat de rivière "Transfrontalier du Sud-Ouest Lémanique", un suivi piscicole de l'ensemble des cours d'eau du territoire couvert par le SYMASOL a été réalisé. À ce titre, une pêche électrique a été effectuée sur l'Hermance au niveau du site des travaux au cours de l'été 2011.</p><p> </p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration ont permis d’améliorer les habitats du cours d’eau. Une diversification des faciès grâce au regain d'une légère sinuosité et au retour d'écoulements variés est remarquée.<br>Lors de la pêche de 2008, des loches franches, des perches soleil, des vairons, des chevaines et quelques épinoches avaient été recencés. Lors de la pêche de 2011, on retrouve sensiblement les mêmes espèces, avec notamment une augmentation des épinoches. L'absence de données quantitatives pour la pêche de 2008 ne permet pas de comparer l'évolution du peuplement suite à la restauration du site. <br>Toutefois, la recolonisation des poissons sur ce tronçon dépend notamment de la situation des espèces piscicoles en amont et aval du cours d'eau ainsi que sur les affluents et de la localisation de zones sources permettant d'alimenter le bassin versant avec d'autres espèces (notamment la truite fario).<br>Ce chantier emblématique a eu de très bonnes appréciations générales de la part des acteurs locaux. De nombreuses personnes habitant la commune utilisent le sentier piétonnier créé à proximité du cours d'eau pour accéder aux zones résidentielles (rive gauche), au centre administratif et commercial du village (rive droite), alors qu’avant le projet, ils devaient prendre leur véhicule pour contourner la rivière qui était alors plus perçue comme un obstacle.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd’hui, il ya une vraie réappropriation du ruisseau par les habitants de la commune (promenade, footing, lieu de nature, découverte faune/flore …)<br>De ce point de vue, l'objectif d'intégration de la rivière dans le paysage et au niveau social, est une réussite.<br> </p>
La valorisation de l'opération
<p> Le point fort de l’opération est la création du sentier le long du cours d’eau, fortement apprécié des riverains. L’opération a également fait l’objet d’une journée technique par l’association rivière Rhône-Alpes.</p>


Coûts
Coût des études préalables | 50 000 € HT |
Coût des acquisitions | 4 500 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
72 000 € HT
soit, au mètre linéaire : 554 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 781 600 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - conseil général (31 %) - conseil régional (20 %) - agence de l’eau (28 %) - Symasol (16 %) - direction technique du canton de Genève (5 %) |
Partenaires techniques du projet | - conseil général - agence de l’eau - direction technique du canton de Genève |
Maître d'ouvrage |
Syndicat mixte des affluents du Sud-ouest lémanique
![]() |
Contacts | Maxime Chateauvieux |
Symasol
technicien.symasol@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné
Remise à ciel ouvert d’un linéaire de 300 mètres de la rivière Redon
Page mise à jour le 19/02/2018
Créée le 29/01/2010
Créée le 29/01/2010
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Remise à ciel ouvert d'un cours d'eau |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de plaine |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
août 2006 décembre 2006 |
Linéaire concerné par les travaux | 230 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Redon |
Distance à la source | 10.50 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
3.00 m
|
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne |
Non renseigné |
Débit moyen | 0.50 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDR11140 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
RHONE-ALPES |
Département(s) |
HAUTE-SAVOIE (74) |
Communes(s) |
MARGENCEL (74163) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer la continuité écologique en particulier pour la truite lacustre.</p>
Le milieu et les pressions
<p style="text-align: justify;">Le Redon, cours d’eau d’une longueur d’environ 12 kilomètres, déverse ses eaux au niveau de la rive française du lac Léman. Son bassin versant d’une superficie de 33 km2 est altéré par de nombreux aménagements : infrastructures routières, carrières, etc. À 1,5 km de son exutoire, le Redon a ainsi été enterré pour assurer l’activité d’une carrière. Le passage du cours d’eau dans une buse en béton sur une longueur de 230 mètres empêche une grande partie de la faune piscicole du lac de remonter en amont de la rivière, lieu privilégié de reproduction. La truite de rivière et la truite lacustre se reproduisent en faible quantité dans les eaux du Redon. La truite lacustre, sous-espèce emblématique qui peut atteindre 80 cm, est très appréciée des pêcheurs. Sa présence est fortement menacée, en France comme en Suisse, par les discontinuités écologiques dues aux obstacles et à l’enterrement des cours d’eau.</p>
Les opportunités d'intervention
<p style="text-align: justify;">La carrière où se trouve la partie busée n’est aujourd’hui plus en activité. Une des priorités d’action du contrat de rivière est la restauration de la continuité écologique. Dans ce cadre, il a été décidé de remettre la partie busée du Redon à ciel ouvert.</p>
Les travaux et aménagements
<p>230 mètres de cours d’eau sont remis à ciel ouvert. Afin de diversifier le milieu, un lit sinueux est créé. Des techniques végétales sont utilisées pour protéger les berges et le profil en long est stabilisé.</p>
La démarche réglementaire
Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.3.0 (D) impact sensible sur la luminosité
3.1.4.0 (D) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (D) Destruction de frayère
3.2.5.0 (D) Barrages
La gestion
<p>Il est prévu d’entretenir la végétation tous les deux ou trois ans.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un état initial du site a été réalisé. Il comprend un relevé topographique permettant une analyse hydraulique du site. Par ailleurs, une pêche électrique de sauvegarde a été réalisée à l'ouverture de la buse.<br />Un suivi piscicole a été effectué suite au débusage du Redon, 6 mois après les travaux. Dans le cadre du bilan du contrat de rivière "Transfrontalier du Sud-Ouest Lémanique" (2006-2012), un suivi piscicole de l'ensemble des cours d'eau du territoire couvert par le SYMASOL a été mené. À ce titre, le peuplement piscicole a été inventorié sur le Redon au niveau du site des travaux au cours de l'été 2011, soit 4 ans après restauration.<br />Un relevé IBGN a été effectué en 2009 (2 ans après travaux) par un bureau d'étude.<br /> </p>
Le bilan et les perspectives
<p style="text-align: justify;">Les truites lacustres peuvent désormais remonter le Redon sur la totalité de son linéaire. <br>Six mois après les travaux, 230 truites de rivière environ ont été recensées sur l'ensemble du linéaire rouvert, soit 3 800 individus par hectare contre seulement une quinzaine d'individus recencés lors de la pêche de sauvegarde. <br>Les résultats de pêche de 2011 confirment la tendance remarquée 6 mois après les travaux. Ainsi, 48 truites sont inventoriées sur la station amont, soit 3 678 individus par hectare. <br>Ces résultats sont très positifs et semblent montrer que le peuplement piscicole se stabilise sur la partie du cours d'eau débusée.<br>L'analyse de l'IBGN semble indiquer que la qualité d'eau est limitante sur cette portion du Redon. Le taxon indicateur (Hydropsychidae) est relativement tolérant à une qualité d'eau médiocre et la diversité taxonomique est assez faible (18 taxons recencés). Toutefois, l'absence de point de prélèvement avant travaux ne permet pas de constater un gain éventuel en termes de qualité d'eau ou de diversité des habitats suite au débusage.<br>Le bilan en termes d’appréciation générale est excellent du point de vue des élus, des riverains ainsi que des acteurs de la pêche.<br>Dans le cadre du Contrat de Rivière (2006-2012), une gestion globale des seuils bloquant la continuité écologique a été mise en place. Les seuils présents le long du cours d'eau ont été rendus franchissables, par la pose de blocs rocheux ou bien par la réalisation de contournements. <br> </p>
La valorisation de l'opération
<p>Le projet a bénéficié d’une communication élargie : articles de presse, lettres dans les bulletins communaux et ceux du contrat de rivière, visites de terrain et thème d’une journée de sensibilisation des acteurs de l’eau animé par l’association Rivières Rhône-Alpes.</p>


Coûts
Coût des études préalables | 10 500 € HT |
Coût des acquisitions | Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
135 200 € HT
soit, au mètre linéaire : 400 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 145 700 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau (31%) - SYMASOL (31%) - conseil général (28%) - conseil régional (10%) |
Partenaires techniques du projet | - Le SYMASOL - l'office national de l’eau et des milieux aquatiques - la direction départementale de l’environnement et de l’agriculture - la fédération de pêche - l’association agrée de pêche et de protection du milieu aquatique Chablais-Genevois - les communes |
Maître d'ouvrage |
SYMASOL (Syndicat Mixte des Affluents du Sud-Ouest Lémanique)
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Contacts | Maxime Chateauvieux |
ZAI la Tuilerie – 110 chemin des Mouilles – 74 550 PERRIGNIER
technicien.symasol@orange.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné