Expérimentation sur l'incision d'un lit de rivière en Basse-Normandie: le Pas d'âne
Créée le 30/07/2024
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Restauration et réhabilitation |
Type de génie écologique | Intervention sur contrainte aux écoulements |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Biodiversité Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales Milieux humides Hydromorphologie Restauration de frayères |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2011 mai 2011 |
Surface concernée par les travaux |
Non renseigné |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | M - Rivières/cours d’eau/ruisseaux permanents |
Type de milieu (SDAGE) | Cours d'eau de tête de bassin |
Type hydrogéomorphologique | Alluvial |
Contexte réglementaire | Parc Naturel Régional |
Autres | PNR Normandie-Maine |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Rattachement à une Masse d'eau |
Non concerné |
Référence du site Natura 2000 |
FR2502015
|
Localisation
Bassin |
Loire-Bretagne |
Région | NORMANDIE |
Département | ORNE |
Localisation | SAINT-ELLIER-LES-BOIS |
Objectifs du projet et fonctions visées
Les objectifs du maître d'ouvrage
Résumé
Situé au cœur du PNR Normandie-Maine, le Sarthon est une rivière de tête de bassin versant du massif Armoricain dont le potentiel salmonicole est particulièrement intéressant. Toutefois, les ruisseaux affluents du Sarthon, du fait de leur faible gabarit, souffrent des travaux hydrauliques passés. Ceux-ci ont modifié leurs caractéristiques et ont notamment induit des phénomènes d’incision de lit facilités par des fonds localement sablo-argileux.
Dans le cadre du contrat de restauration entretien du Sarthon, la Fédération départementale de la pêche et de la protection des milieux aquatiques de l’Orne (FDPPMA), en partenariat avec le Parc, a engagé une opération pilote de recharge sur une portion du ruisseau du Pas d’âne, dont le lit est particulièrement incisé (jusqu’à 2 mètres) consécutivement à des travaux de rectification. Ce chantier répondait au souhait du propriétaire de rehausser le lit du cours d’eau pour des raisons de sécurité.
Parallèlement, les objectifs étaient de restaurer une granulométrie de fond favorable à la reproduction des salmonidés et de limiter l’effet drainant lié à l’incision, tout en redynamisant les mécanismes d’érosion latérale afin de permettre une diversification des habitats par la reconstitution de sous-berges et une recharge naturelle ultérieure. Cette opération a affiné la technique de recharge à mettre en œuvre sur ce type de ruisseau de tête de bassin.
Ce projet étant une première sur le bassin versant, un suivi relatif au déplacement des matériaux et à l’évolution des formes du lit que la recharge implique a été programmé sur deux ans au moins. Celui-ci repose sur deux principaux paramètres : profil en long et profil en travers du lit.
Après un an, le suivi a mis en évidence :
• un important déplacement des matériaux, qui ont dévalé sur une centaine de mètres sous la zone de recharge, limités en aval par une buse ennoyée, les pentes fortes et les profils en travers étroits favorisant la reprise d’érosion ;
• la reprise d’incision sur un secteur dont la pente est de 12 %, mais une érosion dirigée contre les berges pour des pentes de moins de 8 % et des profils en travers très étroits, favorisant la diversification des formes du lit et la recharge naturelle ;
• la formation de banquettes ou atterrissements dans le lit, favorisée par les profils de cours d’eau évasés, en dépit des pentes comprises entre 3 et 7 % ;
• la très nette amélioration du potentiel de fraie en lien avec une modification de la granulométrie des fonds.