Comment New-York a garanti son eau potable à moindre coût

L’eau distribuée aux 9 millions de new-yorkais provient d’un bassin d’alimentation de 5 000 km², représentant un volume réservoir de 22 milliards de m³. Au fil des ans, l’urbanisation et l’intensification de l’exploitation agricole ont mis en danger ce bassin, menaçant la qualité de l’eau potable de la ville.

En 1996, il a fallu faire un choix : soit investir dans un programme de traitement de l’eau très ambitieux, soit mettre en place un programme de protection de la qualité de l’eau sur le bassin versant.

Les deux scénarii ont été chiffrés et comparés :

  • 1. Le coût du dispositif de traitement représentait, investissement et fonctionnement cumulés et actualisés, un total de 6 à 8 milliards de dollars, c’est à dire de 4,6 à 6 milliards d’euros.
  • 2. Le coût du programme de restauration écologique et de maintien des activités compatibles avec la qualité de l’eau a été, lui, estimé à 1 à 1,5 milliards de dollars, soit 0,760 à 1,150 milliards d’euros (Chichilnisky & Heal, 1998).

La ville de New-York n’a pas beaucoup hésité… Les autorités de la grande cité américaine ont choisi de lancer un plan de conservation du bassin versant, économisant ainsi 6 milliards de dollars pour assurer la qualité de son approvisionnement en eau potable.

Ces 6 milliards de dollars économisés représentent également le montant du bénéfice offert par ce milieu humide pour l’alimentation en eau. Le cas de New-York a rendu célèbre cette approche par l’évaluation économique des écosystèmes et des zones humides, une démarche délicate mais efficace pour démontrer l’intérêt de les préserver.
 

Page mise à jour le 24/05/2023
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