Effacement du seuil de Chelles Basse sur le Miodet
Page mise à jour le 19/12/2017
Créée le 22/03/2013
Créée le 22/03/2013
L'opération
Catégories | Restauration et réhabilitation |
Type d'opération |
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux |
Type de milieux concerné | Cours d'eau de zone intermédiaire |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) |
Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
mai 2010 juin 2010 |
Linéaire concerné par les travaux | 150 m |
Cours d'eau dans la partie restaurée
Nom | Le Miodet |
Distance à la source | 19.50 km |
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux |
Non renseigné |
Largeur moyenne à pleins bords après travaux |
Non renseigné |
Pente moyenne | 0.60 ‰ |
Débit moyen | 1.00 m3/s |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRGR1150 |
Référence du site Natura 2000 |
Non concerné |
Code ROE |
Non renseigné |
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Loire-Bretagne |
Région(s) |
AUVERGNE |
Département(s) |
PUY-DE-DOME (63) |
Communes(s) |
SAINT-DIER-D'AUVERGNE (63334) |
Région | AUVERGNE-RHONE-ALPES |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Restaurer la continuité écologique</p>
<p>Réduire les risques sécuritaires liés à l’ouvrage</p>
Le milieu et les pressions
<p>Rivière située dans le département du Puy-de-Dôme, le Miodet prend sa source dans les monts du Livradois et se jette dans la Dore en rive gauche après un parcours de 30 km. Il draine un bassin versant de 102 km², majoritairement couvert par des terrains agricoles en aval et par des massifs forestiers en amont. Le Miodet connait un important problème d’ensablement comme la majorité des cours d’eau du Livradois-Forez. Cet ensablement a pour origine la déprise agricole et l’exploitation de résineux en bords de cours d’eau ne permettant plus le maintien des sols face à l’érosion.</p><p>Par ailleurs, sur le cours du Miodet, on compte plus d’une trentaine d’ouvrages hydrauliques, dont la plupart n’ont plus d’usage. Au niveau de la confluence avec la Dore, le barrage de Sauviat, construit au XIXe siècle pour la production hydroélectrique, est toujours en activité. D’une hauteur de 27 m et d’une capacité de 0,6 million de m3 d’eau, il bloque totalement la continuité du cours du Miodet. Le seuil de Chelles Basse est situé plus en amont, au niveau de la commune de St-Dier-d’Auvergne. Ce seuil, haut de 4,5 m et abandonné depuis plusieurs décennies, avait initialement pour fonction l’alimentation d’un moulin, en ruine aujourd’hui. Contrairement à la Dore, le cours du Miodet n’est pas classé, et n’abrite pas de migrateur amphihalin. Toutefois, il présente un bon potentiel de zones favorables à la reproduction des truites et espèces d’accompagnement (chabot, vairon).</p>
Les opportunités d'intervention
<p>Ouvrage abandonné, le seuil de Chelles Basse n’a plus d’usage. Dans le cadre du contrat de restauration et d’entretien (CRE) 2005-2010, les techniciens de la communauté de communes du Pays d’Olliergues (CCPO) ont recherché et démarché la propriétaire afind’envisager une solution pour rétablir la continuité écologique au niveau de l’ouvrage.</p><p>Deux solutions ont été présentées à la propriétaire : l’effacement ou l’aménagement d’une passe à poissons. La propriétaire n’habitant pas sur le bassin et le CRE bénéficiant d’une équipe de régie et de financements publics en provenance du Conseil général et de l’agence de l’eau, la solution d’effacement a été privilégiée. La mise en place d’une passe à poissons aurait nécessité une consolidation de l’ouvrage et un entretien régulier. L’opération d’effacement a donc été inscrite en 2009 au CRE alors en cours de mise en oeuvre.</p>
Les travaux et aménagements
<p>Avant de procéder à l’effacement du seuil, l’équipe technique du CRE a réalisé un entretien de la ripisylve en coupant tous les arbres pouvant gêner l’accès au seuil ou menaçant de tomber suite à l’effacement de la retenue. Un chenal de dérivation a ensuite été mis en place afin de pouvoir travailler à sec. Une partie du sable abondamment présent dans la retenue a été régalée sur les berges. Enfin, le seuil de pierre a été totalement supprimé jusqu’au niveau de ses fondations, les blocs le constituant ont été en partie mis en dépôt sur les berges ou utilisés pour diversifier les écoulements dans le lit mineur du cours d’eau.</p>
La démarche réglementaire
Dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau.
La gestion
<p>Aucune mesure de gestion n’a été prise.</p>
Le suivi
<p>Aucun état initial n’a été réalisé. Aucun suivi n’est prévu après travaux.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>En termes de réalisation des objectifs, cette action est une réussite puisque le transport des sédiments est rétabli et la libre circulation des poissons est rouverte sur un tronçon de quatre km. Visuellement, le milieu s’est diversifié, on observe une granulométrie plus grossière et plus hétérogène. Des radiers et des habitats favorables pour des frayères réapparaissent. Les berges commencent peu à peu à se revégétaliser. Cependant, le linéaire rouvert suite à l’effacement du seuil est limité par la présence, en aval, du barrage de Sauviat, situé à la confluence Dore-Miodet, qui bloque totalement la continuité sur le cours d’eau. Il n’est pas prévu à l’heure actuelle de réaliser une quelconque action pour la restauration de la continuité au niveau de ce barrage.</p><p>Localement, les travaux réalisés sur le seuil de Chelles Basse ont été controversés. L’opération a souffert d’un grand manque de communication. Du fait de l’opportunité d’intervention (volonté du propriétaire) et de la localisation du site (isolé dans la forêt, sans enjeux ni usages), les travaux ont été réalisés rapidement, sans information ou consultation préalable de la population locale sur le contenu du projet. Après la réalisation de l’effacement, les propriétaires situés plus en aval ainsi que les protecteurs de moulins ont exprimé leur désaccord au sujet de la destruction d’un ouvrage considéré comme patrimonial, appuyés par la critique d’un article paru dans un journal local. Des réunions de communication ont été organisées suite aux travaux, avec les riverains et les services techniques du CRE, afi n d’expliquer la démarche d’opportunité de cette opération, les motivations du projet et favoriser son acceptation. Le prochain contrat territorial reprendra les thématiques du CRE 2005-2010 et des actions (non programmées encore) seront envisagées dans le cadre de la restauration de la continuité écologique.</p>
La valorisation de l'opération
<p>Pas de valorisation.</p>
Coûts
Coût des études préalables | 0 € HT |
Coût des acquisitions | 0 € HT |
Coût des travaux et aménagement |
28 154 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné |
Coût de la valorisation | 0 € HT |
Coût du suivi | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 28 154 € HT |
Témoignage
Existence d'un témoignage | |
Témoignage | Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %, dans le cadre du CRE) - Conseil général du Puy-de-Dôme (25 %) - Communauté de communes du Pays d’Olliergues (25 %) |
Partenaires techniques du projet | - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Fédération départementale du Puy-de-Dôme pour la pêche et la protection du milieu aquatique - Direction départementale des territoires (DDT 63) |
Maître d'ouvrage |
Communauté de Communes du Pays d’Olliergues (CCPO)
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Contacts | Julie Cadel - Communauté de communes du Pays d’Olliergues |
autre contact : Alain Bonnet - Onema Délégation Auvergne-Limousin - alain.bonnet@onema.fr
rivieres.doremoyenne@wanadoo.fr |
Maître d'ouvrage | |
Contacts |
|
Référence(s) bibliographique(s)
Non renseigné