Création de lagunes sur l’Escaut à Fresnes-sur-Escaut

Page mise à jour le 19/10/2017
Créée le 11/12/2013

L'opération

Catégories Amélioration des voies navigables
Type d'opération Création ou réouverture de zones humides alluviales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2010
mai 2011
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Escaut
Distance à la source 78.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen 104.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau AR20
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Artois-Picardie
Région(s) NORD-PAS-DE-CALAIS
Département(s) NORD (59)
Communes(s) FRESNES-SUR-ESCAUT (59253)
Région Création de lagunes sur l’Escaut à Fresnes-sur-Escaut

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

Répondre aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement sur l’augmentation du trafic fluvial
Pérenniser les usages sur le secteur
Améliorer les connexions entre le chenal et les zones alluviales
Valoriser la qualité paysagère du site

Le milieu et les pressions

<P>Fleuve européen, l’Escaut prend sa source en France, dans la commune de Gouy, située dans le département de l’Aisne. D’une longueur de 355 km, il est canalisé et navigable depuis Cambrai jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. Son bassin versant s’étend sur plus de 20 000 km². La partie française du fleuve s’étend sur 84 km et voit circuler à la fois des bateaux de plaisance et des bateaux de commerce.<BR>L’Escaut, utilisé depuis l’antiquité pour la navigation fluviale, a connu de lourds travaux de canalisation – protections de berges, resserrement, rectification, curage – au cours du XVIIIe siècle. Sur la majorité du linéaire, le fleuve canalisé est encaissé et présente des berges rectifiées à fortes pentes. Entre 1999 et 2002, les protections de berges installées ou remplacées sont peu à peu réalisées avec des techniques mêlant génie civil et génie végétal. Cependant elles demeurent essentiellement minérales (enrochements…).<BR>Sur certains secteurs, notamment entre Fresnessur-Escaut et Mortagne, le lit majeur présente un contexte environnemental plutôt préservé, avec la présence de plans d’eau et marais situés à proximité. Sur ce tronçon, les berges et la végétation associée constituent un corridor biologique potentiellement intéressant pour la faune.<BR>Toutefois, la situation canalisée de l’Escaut ne permet pas un véritable échange, pour les espèces, entre le chenal principal et les annexes hydrauliques. Du fait des travaux réalisés pour la navigation, assez « rigides » pour le cours d’eau, les annexes hydrauliques se retrouvent déconnectées du chenal principal et voient leur comblement accéléré.</P>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<P>Afin de développer et faciliter le transport de commerce, le gabarit de l’Escaut canalisé, reliant le Bassin parisien à la Belgique et au Pays Bas, a été agrandi pour la navigation par Voies navigables de France (VNF), afin d’accueillir les bateaux de 3 000 tonnes. Ce projet d’envergure majeure (près de 20 millions d’euros alloués à cette opération) nécessitait notamment un recalibrage de 30 km de voies d’eau, un approfondissement par curage de la rivière canalisée ainsi que l’aménagement de 14 km de défenses de berges. <BR>Dans ce cadre, un diagnostic morphologique et écologique des berges et digues a été conduit en 2006 afin d’avoir un état des lieux du site et ainsi proposer des mesures compensatoires destinées à limiter l’impact de ces travaux sur le milieu aquatique. Au regard de ce diagnostic, VNF a proposé la création de lagunes stagnantes et semi-stagnantes à Fresnessur-Escaut. Le site était composé d’une prairie située en bord de voie d’eau, destinée initialement à recevoir les sédiments dragués dans les canaux. Il ne possédait aucun aménagement spécifique.<BR>Par ailleurs, cette zone, d’une diversité écologique assez faible, possédait également l’avantage d’appartenir au domaine public fluvial. La réalisation d’un aménagement dans cette zone constituait un intérêt à la fois pour l’amélioration des connexions latérales et le développement de la biodiversité&nbsp;</P>

Les travaux et aménagements

La surface totale concernée par les travaux s’étend sur 180 000 m². La mesure compensatoire comprend la création de zones humides lagunaires ainsi que la réalisation de plantations en zone terrestre. La série de zones alluviales créées se décline en deux systèmes lagunaires distincts :<br>- lagunes stagnantes, c’est-à-dire indépendantes et non reliées au canal ;<br>- lagunes semi-stagnantes, en connexion directe avec le canal. Ces lagunes réalisées sur 75 000 m², comprennent 50 000 m² de lagunes semi-stagnantes et 25 000 m² de lagunes stagnantes. Les travaux ont consisté à débroussailler et abattre les arbres non-inféodés au milieu. Puis les annexes hydrauliques ont été créées par le terrassement de 257 000 m3 environ de déblais déplacés (remodelage). Les plantations sur zone terrestre, effectuées en 2011 sur 105 000 m², complètent l’aménagement.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau

La gestion

<P>Un entretien, prévu pour trois ans, est réalisé annuellement sous forme de fauche tardive, de taille et d’enlèvement des flottants. Une convention de gestion pour l’entretien est en cours de négociation avec les Espaces naturels sensibles du Conseil général du Nord.</P>

Le suivi

<P>Un état initial décrivant la biodiversité terrestre au niveau de la future zone de lagunes a été réalisé. Il a montré que cette dernière était assez faible. Après les travaux, des pêches électriques ont été réalisées, au cours de l’été 2011, sur deux stations : l’une dans le chenal 300 m en amont du pont et l’autre au niveau des lagunes créées. La Fédération de pêche du Nord prévoit la réalisation d’une autre campagne de pêche en mai 2013.</P>

Le bilan et les perspectives

<P>Les plantes des défenses de berges végétalisées ont repris presque en totalité et remplissent leur rôle d’interface entre les milieux aquatiques et terrestres. Après les terrassements, des plantes invasives, renouée du Japon notamment, se sont installées sur les zones de terrain dégagées. Une campagne d’arrachage mécanique des plants a été nécessaire, ainsi qu’une surveillance accrue du site.<BR>Actuellement, le problème de présence de plantes invasives semble avoir disparu. Après les travaux, en 2011, anguilles, chabots, épinochettes, gardons et perches sont observés dans le chenal de navigation. Les zones lagunaires créées représentent 3 400 m² d’habitats disponibles pour la faune piscicole et ces derniers ont été rapidement recolonisés suite aux travaux. Un an après leur réalisation, le peuplement retrouvé sur la station de pêche située dans les lagunes, est notamment composé de chabots, d’épinochettes, de gardons, de loches franches, de perches, de rotengles et de carpes communes. Les espèces observées, largement inféodées à des milieux d’herbiers, sont sensiblement les mêmes que celles retrouvées dans l’Escaut, soulignant ainsi leur provenance. Qualitativement, on retrouve toutefois plus d’espèces dans les lagunes que dans le chenal de navigation. L’analyse des classes de taille ne montre pas de différence majeure entre le chenal et les lagunes. Les juvéniles ne se situent pas spécifiquement dans ces zones annexes créées. La présence de ces espèces dans les zones lagunaires nouvellement créées montre l’amélioration de la connexion latérale entre le chenal principal et les zones annexes. Le fonctionnement écologique et hydromorphologique du cours d’eau en est amélioré. La taille des annexes hydrauliques créées et les moyens mis en oeuvre constituent des points forts de l’opération. <BR>Les prochains suivis piscicoles permettront de suivre l’évolution du peuplement par rapport aux premières tendances observées.<BR>Dans le cadre de la mise au gabarit de l’Escaut, d’autres zones humides ont été créées, notamment une lagune de 17 000 m² à Bruay-sur-l’Escaut. VNF prévoit également la création d’une lagune d’environ 200 000 m² dans le cadre de l’opération de réouverture du canal de Condé-Pommeroeul, pour 2015, en compensation des travaux de dragage d’un affluent de l’Escaut.</P>

La valorisation de l'opération

Les services techniques auraient souhaité une plus grande communication autour de la réalisation de ces aménagements, estimant cet aspect comme un point faible de l’opération.

Coûts

Coût des études préalables 58 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 1 133 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 1 191 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Région Nord – Pas-de-Calais (50 %) - Voies navigables de France (50 %)
Partenaires techniques du projet - Centre d’études techniques maritimes et fluviales (CETMEF) - Dreal Nord – Pas-de-Calais - Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais - Fédération départementale du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 59) - Parc naturel régional Scarpe-Escaut - Conseil général du Nord - Collectivités locales


Maître d'ouvrage Voies navigables de France (VNF)

Contacts Côme Vergez
  VNF – Direction territoriale du Nord – Pas-de-Calais
come.vergez@vnf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

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